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Répondre aux besoins particuliers des plus vulnérables
21 septembre 2010
21 septembre 2010 21 septembre 2010
La réponse à apporter aux besoins particuliers des populations les plus vulnérables était au centre des débats lors de la 5e table ronde interactive organisée à l'occasion du Sommet des Nations Unies à New York du 20 au 22 septembre 2010.
Selon les participants à la table ronde, les pays et les populations les plus vulnérables risquent de se retrouver à la traîne dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Les catastrophes naturelles, les crises alimentaires et économiques, la pauvreté ou les conflits armés sont à l'origine d'un fardeau disproportionné pour les pays les plus vulnérables et représentent autant de défis de taille pour la réalisation des objectifs.
Les participants ont insisté sur la nécessité d'instaurer une assistance spéciale afin d'aider les pays les plus vulnérables à progresser. Ils ont également indiqué que les réponses apportées aux besoins des communautés et des populations vulnérables permettront de protéger les droits de l'homme élémentaires de celles-ci et garantiront qu'elles bénéficieront des progrès vers la réalisation des OMD.
Michel Sidibé, Directeur général de l'ONUSIDA, a déclaré : « L'impossibilité d'atteindre les populations vulnérables est un des plus grands défis à relever dans la réduction des nouvelles infections à VIH. Quand les populations les plus vulnérables ne peuvent accéder aux services VIH, c'est la santé et le bien-être de la communauté dans son ensemble qui sont mis en danger et cela bloque la progression vers chacun des OMD. »
Alors que certains pays ont enregistré des progrès notables dans la réalisation des OMD, certains gains ont été atténués par l'effet négatif de catastrophes naturelles, du changement climatique et des crises alimentaires, énergétiques, financières et économiques mondiales récentes. Les participants à la table ronde ont identifié l'appui renforcé de la communauté internationale comme une nécessité pour améliorer la capacité des pays vulnérables à relever ces défis.
Les participants s'accordent à dire que répondre aux besoins des communautés et des populations vulnérables implique les éléments suivants : renforcer la capacité nationale d'identification des plus vulnérables afin de répondre à leurs besoins et de protéger leurs droits, établir un niveau de protection sociale et augmenter l'accès à l'éducation et à un travail décent et mettre en œuvre des mesures efficaces pour combattre toutes les formes de discrimination et d'exclusion sociale.

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Les dirigeants du monde se concentrent sur l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015
21 septembre 2010
21 septembre 2010 21 septembre 2010
Michel Sidibé, lors de son intervention au petit-déjeuner de l'UNICEF. Photo: UNAIDS/Hamilton
L'élimination virtuelle de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 et l'établissement de liens entre les objectifs du Millénaire pour le développement 4 (réduire de la mortalité infantile), 5 (améliorer la santé maternelle) et 6 (combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies) furent au centre des débats d'une session de travail qui s'est déroulée le 21 septembre à New York dans le cadre d'un événement organisé par l'UNICEF, l'OMS et l'ONUSIDA en marge du Sommet sur les OMD.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a déclaré lors de son intervention : « Il faut rompre l'isolement du sida et exploiter les investissements consentis pour la lutte internationale contre le sida afin de progresser dans tous les OMD. »
Cette session de travail réunissait des représentants de haut niveau des pays, des directeurs d'organisations internationales, des représentants de la société civile et des délégués des pays donateurs.
Le VIH demeure une des principales cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer à travers le monde. Il est également une cause de mortalité maternelle et de mortalité chez les moins de cinq ans dans plusieurs pays. Bien que l'offre de services éprouvés de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant a bel et bien éliminé ce type de transmission dans les pays à revenus élevés, ce sont plus de mil enfants dans les pays à revenu faible et intermédiaire qui sont infectés chaque jour par le VIH par transmission durant la grossesse, l'accouchement et l'allaitement au sein.
Chaque année, près de 430 000 enfants naissent avec le VIH et selon un nouveau rapport publié la semaine dernière par l'OMS, l'UNICEF, l'UNFPA et la Banque mondial, le recul de 35 % du taux de mortalité maternelle à travers le monde depuis 1990 est terni par l'existence de difficultés dans de nombreux pays d'Afrique sub-saharienne, surtout à cause du VIH. Au Botswana, la mortalité maternelle a augmenté de 133 % entre 1990 et 2008. Ce chiffre est de 80 % pour l'Afrique du Sud et de 38 % pour le Kenya. Dans certains pays, plus de la moitié des décès maternels est imputable au VIH ; citons par exemple le Botswana (77 %), le Swaziland (75 %), le Lesotho (59 %), le Zimbabwe (53 %) et l'Afrique du Sud (43 %). Ces chiffres soulignent le caractère indivisible des OMD et mettent en évidence les liens entre les OMD 5 et 6.
Comme l'ont rappelé les participants, il existe un consensus entre la communauté internationale et les gouvernement sur la faisabilité de l'intensification de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) et sur la nécessité d'accélérer cette dernière.
L'ONUSIDA a identifié la PTME parmi les 10 domaines d'action conjointe par les coparrainants de l'ONU. L'appel du Directeur exécutif de l'ONUSIDA en faveur de l'élimination virtuelle de la transmission de la mère à l'enfant est devenu un cri de rassemblement pour la sensibilisation, la mobilisation des ressources et les actions à tous les niveaux.
Lors de la séance, les intervenants ont rappelé que, malgré les progrès remarquables affichés par de nombreux pays, il fallait intensifier les efforts pour offrir les services de PTME à toutes les femmes et à tous les enfants.
Les participants s'accordent à dire que l'élimination effective de la TME va nécessiter un leadership politique continu, l'engagement des pays et l'appui des donateurs. L'élimination de la TME d'ici 2015 requiert également un renforcement des systèmes de soin de santé plus larges et ces deux facteurs dépendront de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement 4, 5 et 6 et contribueront à celle-ci.
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24 avril 2019

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Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement: une militante de la lutte contre le sida au Nigeria a confiance en l'avenir
21 septembre 2010
21 septembre 2010 21 septembre 2010
Lucy (debout) en conversation avec Tura Yar Adua, ex-première dame du Nigeria, lors d'une visite de sensibilisation réalisée par l'équipe dédiée du Nigeria sur la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
Lucy Attah attend de grandes choses du sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement qui se tient cette semaine. En tant que femme vivant avec le VIH et militante pour l'égalité des genres au Nigeria, elle estime que ce sommet est une occasion importante de discuter des problèmes liés à l'égalité et à l'émancipation des femmes et l'accès universel aux services liés au VIH. En participant au sommet, elle peut partager ses expériences au niveau des actions adoptées pour renforcer la riposte au sida dans son pays.
En tant que directrice exécutive de l'ONG nigérienne Women and Children of Hope (WCH), Lucy Attah œuvre à la sensibilisation au VIH. L'organisation WCH aide également les femmes qui vivent avec le virus à prendre en charge leur propre bien être matériel, physique et psychologique.
Lucy Attah est membre d'une délégation de 13 personnes qui représentent des réseaux de femmes vivant avec le VIH dans le monde entier. Les activités de la délégation s'inscrivent dans une initiative mondiale de sensibilisation et de renforcement des capacités soutenue par le PNUD qui cherche à renforcer la visibilité et la voix des femmes vivant avec le VIH dans l'évaluation de la progression des pays vers la réalisation des OMD et de l'accès universel. Cette initiative fait également partie de l'agenda de l'ONUSIDA pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes, des filles et de l'égalité des sexes dans le contexte du VIH.
Lucy Attah explique : « Ma participation au sommet est l'occasion de partager avec le reste du monde les leçons et les défis de l'émancipation des femmes dans nos communautés. Je compte également utilisé les leçons tirées des réussites et des meilleures pratiques dans d'autres pays.
Lucy Attah a créé le WCH après avoir découvert sa séropositivité en 1998. Elle s'était juré de s'attaquer à la stigmatisation et à la discrimination ambiantes qui compliquaient tellement sa vie et qui constituent toujours des obstacles de taille à la riposte au VIH dans le pays.
Des progrès sensibles ont été enregistrés dans la réduction de la prévalence du VIH au Nigeria. Toutefois, avec plus de 3 % des adultes, soit près de 2,6 millions de personnes, vivant avec le virus, le pays occupe la deuxième place, derrière l'Afrique du Sud, au classement des pays comptant le plus de personnes vivant avec le VIH. Les femmes sont souvent les plus touchées par l'épidémie et elles représentent plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH, soit 1,4 millions de femmes.
Plusieurs raisons expliquent la vulnérabilité accrue des femmes à l'infection au VIH. Il existe des inégalités flagrantes entre les sexes et il est souvent difficile pour les femmes de se protéger contre le VIH, surtout lorsqu'elle n'ont pas le pouvoir de prise de décision. Les niveaux de violence sexuelle sont élevés et les mariages précoces sont fréquents. Les femmes sont privées de l'indépendance économique et celles qui vivent dans la pauvreté se tournent souvent vers le travail du sexe pour arrondir les fins de mois.
Mais Lucy Attah demeure malgré tout optimiste quand à la réalisation des OMD.
« Il reste encore du chemin à parcourir, mais nous pouvons y parvenir si les femmes sont plus impliquées dans les politiques publiques et la prise de décision, si leur émancipation économique s'améliore et si elles reçoivent une meilleure éducation. Il faut également compter sur une législation plus sévère contre les abus à l'encontre des droits des femmes et la violence sexuelle. Nos objectifs sont ambitieux, mais nous pouvons les réaliser » a-t-elle déclaré.
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Tenir la promesse des « zones sans transmission de la mère à l'enfant »
21 septembre 2010
21 septembre 2010 21 septembre 2010
M. Jeffrey Sachs, conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies sur les OMD et directeur du Earth Institute de l'université de Columbia et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. 21 Septembre, 2010.
La prévention de l'infection des mères et des enfants à VIH était un des points à l'ordre du jour de la réunion des partenaires de Millennium Promise 2010, un événement organisé par le Millennium Promise en parallèle au Sommet sur les OMD.
Le but de cette réunion était d'évaluer les progrès réalisés par les partenaires dans le cadre du projet Villages du Millénaire, une initiative conçue pour montrer qu'il est possible d'atteindre les OMD à l'aide d'ensemble d'interventions intégrées et simultanées pour la santé et le développement.
Les participants ont également abordé la stratégie à suivre pour obtenir des zones sans transmission de la mère à l'enfant d'ici 2015, à savoir des zones où la transmission du VIH de la mère à l'enfant a été éliminée.
En septembre 2009, l'ONUSIDA, ses coparainnants et le Earth Institute de l'université de Columbia se sont lancés dans une initiative visant à établir des zones libres de transmission de la mère à l'enfant dans des villages répartis dans 10 pays d'Afrique sub-saharienne. Cet effort est mené dans le cadre du projet Villages du Millénaire.
Les participants à la réunion ont mis en évidence les activités commerciales et les innovations qui sont nées du projet ainsi que les partenariats de haut niveau qui appuient ces efforts.
Par l'intermédiaire du projet Villages du Millénaire, l'ONUSIDA et le Earth Institute sont en mesure d'associer l'initiative en faveur de la prévention de la transmission de la mère à l'enfant aux objectifs essentiels des Villages du Millénaire. Cette coopération reflète l'engagement partagé pour associer la stratégie de développement et de soins médicaux de base multisectorielle et éclairée par des données probantes des Villages du Millénaire à l'expérience de l'ONUSIDA et des coparainnants en matière de programmes PTME familiaux et communautaires et une plus grande implication des personnes vivant avec le VIH.
Le partenariat a déjà donné de bons résultats. Au cours de l'année écoulée, les 10 pays où l'ONUSIDA et le projet Villages du Millénaire travaillent ont établi des relations, préparé des plans d'actions et commencé des activités dans les villages. Les équipes sur le terrain s'attaquent aux obstacles systémique tels que la faible couverture de soins pré- et postnatals, les systèmes d'aiguillage peu développés, la quasi-absence d'accès à des services de diagnostic précoce pour les enfants, le faible niveau d'implication des hommes et la stigmatisation.
Grâce à la coopération, ces pays ont pu élargir leur conception de la PTME, renforcer la couverture des services de PTME et réaliser un dépistage précoce des enfants infectés, ce qui permet de débuter un traitement en temps opportun. Ce projet englobe peu à peu les villages et les districts voisins. Certains pays envisagent même une intensification à l'échelle nationale.
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Plein feu sur le Botswana: « la riposte au sida a eu un effet catalyseur sur le renforcement de notre système de santé »
21 septembre 2010
21 septembre 2010 21 septembre 2010
Richard Matlhare, directeur national de l'Agence nationale de coordination de la lutte contre le sida.
ONUSIDA: D'après vous, quelle est la plus grande réussite à ce jour dans la riposte du Botswana au sida?
M. Malthare : Il y a deux niveaux de réussite : gouvernance et performances du programme En matière de gouvernance, il existe un leadership et une volonté politiques marqués pour la riposte au sida. Cela s'est traduit par une allocation des ressources financières nationales qui couvrent entre 70 et 90 pour cent des besoins de la riposte nationale.
Au niveau programmatique, le succès prend la forme de solides programmes de traitement antirétroviral et de prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) dont les taux de couverture sont respectivement de 93 % et 94 %. La qualité de vie des personnes vivant avec le VIH a été améliorée et le nombre de décès liés au sida a été réduit de 50 % depuis le début du programme de traitement. La transmission de la mère à l'enfant a été réduite à moins de 4 %.
La fréquentation des services de conseil et test volontaires est également élevée et atteint près de 56 % de la population sexuellement active et nous avons également remarqué une assimilation de 90 % du dépistage dans les établissements de santé.
ONUSIDA: Pourriez-vous évoquer quelques-uns des principaux obstacles à la réalisation de l'OMD 6 au Botswana ?
M. Malthare : Bien que nous n'ayons pas mesuré l'incidence, l'indicateur proxy de la prévalence du VIH chez les jeunes de 15 à 19 ans, selon les études sentinelles du Comité national de lutte contre le sida, indique que le Botswana a été en mesure d'arrêter la propagation du VIH et est passé d'une prévalence du VIH chez les adultes de 24,7 % en 2001 à 13,2 % en 2009. Toutefois, les objectifs nationaux de réduction de 50 % des taux d'incidence d'ici 2016 n'ont pas encore été réalisés. Le rapport « Know Your Epidemic and Response » publié récemment montre que les rapports hétérosexuels à faible risque sont le principal vecteur de transmission. Ici, ce sont des facteurs contextuels qui constituent le principal obstacle au changement. Il faut redoubler d'attention et d'efforts pour mobiliser les communautés et les individus en vue d'un changement de comportement plus important et soutenu. Mais pour ce faire, il faut mieux comprendre les interventions qui donnent de meilleurs résultats dans notre contexte.
ONUSIDA: En quoi les investissements réalisés par le Botswana dans la riposte au sida contribuent-ils à la réalisation des autres OMD ?
M. Malthare : La progression du VIH au Botswana a poussé notre système de santé jusquà ses limites et a mis en évidences des manques critiques qui avaient un effet sur la santé. La riposte au sida a eu un effet catalyseur sur le renforcement de notre système de santé. Parmi les principaux avantages, je citerai l'augmentation des ressources humaines formées, le renforcement des entrepôts médicaux centralisés dans la gestion de la chaîne logistique et la mise à niveau des services de laboratoire. L'impact de ces améliorations n'est pas limité au seul VIH mais touche l'ensemble des OMD liés à la santé.
Un autre domaine à citer est la prise en charge des orphelins et des enfants vulnérables. Ces actions ont un effet direct sur l'OMD 1, à savoir la réduction de la pauvreté. À la différence de ce qui se passe dans certains pays, le programme sida du Botswana n'établit pas de distinction entre les orphelins du sida et les autres. Tous les orphelins bénéficient du programme. De plus, l'offre d'un traitement antirétroviral gratuit signifie qu'une personne vivant avec le sida n'a pas besoin d'utiliser une partie de son revenu disponible pour acheter ces médicaments qui sauvent des vies. Ce programme a réduit la pauvreté et a allongé l'espérance de vie. Ce ne sont là que quelques exemples de l'impact de la riposte au sida sur d'autres OMD.
ONUSIDA: La riposte du Botswana au sida doit-elle être traitée comme un problème de santé publique indépendant ou en association avec d'autres mouvements internationaux pour la santé ?
M. Malthare : L'accent mis sur le VIH dans le premier cadre stratégique national a joué un rôle critique dans la dynamisation et la mise en œuvre d'une riposte efficace et il faut être prudent afin de ne pas perdre de vue les avantages qu'il y a à traiter le VIH en tant que problème de santé autonome. Ceci étant dit, alors que nous entrons dans le deuxième cadre stratégique national, il faut adopter une démarche plus holistique via une prestation de services intégrée tout en suivant toujours l'approche multisectorielle. Ainsi, les gains obtenus jusqu'à présent seront consolidés tandis que la rentabilité et des économies d'échelle seront atteintes.
ONUSIDA: Que se passe-t-il au Botswana pour faire de la prévention du VIH une priorité ?
M. Malthare : La prévention est la priorité n°1 dans notre nouvelle politique de lutte contre le VIH et dans le deuxième cadre national stratégique. De plus, le Botswana a développé un plan de prévention qui fournit une orientation à toutes les parties prenantes. Afin de garantir la réussite au niveau de la communauté, les partenaires ont été mobilisés afin d'adopter des initiatives de prévention qui ont fait leur preuve. Le pays est prêt à augmenter l'allocation de ressources pour la prévention afin de tenir compte de cette nouvelle priorité. Par exemple, la circoncision a été adoptée et son lancement va venir compléter d'autres efforts de prévention.
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Repenser les liens entre les OMD: le Botswana montre l'exemple
21 septembre 2010
21 septembre 2010 21 septembre 2010
M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, 21 Septembre, 2010. Photo: ONUSIDA/Hamilton
Il est désormais généralement admis qu'un objectif du Millénaire pour le développement ne peut être atteint sans les autres. Le secteur de la santé en particulier a compris que les objectifs du Millénaire pour le développement 4, 5 et 6, à savoir réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle et combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies, doivent être poursuivis simultanément pour améliorer la vie des personnes.
En marge du Sommet des Nations Unies sur les objectifs du Millénaire pour le développement qui s'est tenu à New York du 20 au 22 septembre, le Botswana a partagé ses expériences en matière d'intégration des interventions et des programmes sanitaires dans le but de maximiser les ressources et d'améliorer l'issue.
Le Botswana, où la prévalence du VIH dans la population adulte est de 23,9 %, a récemment enregistré des progrès dans le ralentissement de l'épidémie. Selon les données disponibles, la prévalence du VIH chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans est en recul constant depuis 2001. Le pays a également été en mesure de réagir à la mortalité infantile en étendant les programmes d'alimentation aux enfants de moins de cinq ans avec une couverture presqu'universelle des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
Lors de l'événement intitulé «Toward an Integrated approach to Attaining Health Related Millennium Development Goals» (Vers une approche intégrée pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé), M. Mompati S. Merafhe, Vice-président du Botswana, a présenté le cas de son pays afin d'illustrer les conséquences pratiques de l'intégration des services de santé.
Selon le Vice-président Merafhe, le Botswana a été en mesure de mettre en œuvre une riposte crédible au sida et de renforcer les systèmes de santé grâce une approche basée sur l'intégration. Il a insisté sur l'importance des partenariats, y compris avec les Nations Unies.
Le Vice-président Merafhe a déclaré : «Nous avons créé un environnement favorable et comblé des brèches qui nous mettent sur la voie de la réalisation des OMD d'ici 2015. C'est ce qui explique les succès que nous avons engrangés dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.»
Les recherches montrent que les pays où l'incidence du VIH est la plus élevée sont souvent des pays où les besoins en planification familiale sont loin d'être satisfaits. Proposer des services VIH et des contraceptifs dans le même établissement ou via le même soignant renforce l'opportunité d'accès aux services.

M. Mompati S. Merafhe, Vice-président du Botswana, 21 Septembre, 2010. Photo: ONUSIDA/Hamilton
Selon les intervenants, les avantages de l'intégration des services sont multiples : combinaison des interventions au centre de soins, partage de la chaîne logistique et des systèmes d'informations sont autant d'exemples de la manière dont les ressources peuvent être maximisées. Ils ont également attiré l'attention sur la réduction des coûts pour les individus en raison de la réduction du nombre de visites aux centres de soins, ce qui minimise les coûts et les durées de déplacement ainsi que les frais associés à l'accès aux services.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a déclaré : «Comme le montre l'exemple des dirigeants du Botswana, la riposte face au sida peut être la passerelle qui connecte les mouvements. Les programmes en faveur de la santé de la mère et de l'enfant, les initiatives pour la santé sexuelle et reproductive ainsi que les programmes pour l'égalité des genres et contre la violence sexuelle contribuent tous à la réalisation des OMD.»
Afin d'évaluer la marche à suivre pour l'avenir, la session a abordé divers sujets en rapport avec l'intégration des services de santé. M. Erik Solheim, ministre norvégien de l'Environnement et du Développement international, a présenté le point de vue des donateurs. L'ONUSIDA, l'UNICEF et l'UNFPA ont débattu des avantages de l'intégration du point de vue bilatéral. L'Elizabeth Glaser Paediatric AIDS Foundation (EGPAF) a fourni des informations complémentaires du point de vue des organisations de mise en œuvre.
Bien que l'intégration des services de soin s'accompagne de nombreux avantages, les participants s'accordent à dire qu'il ne s'agit pas d'une stratégie à «taille unique». Ainsi, dans les pays où le système de santé est affaibli, l'intégration peut surcharger un système qui est déjà proche du point de rupture. La planification et la mise en œuvre de services intégrés posent également une série de défis techniques aux gouvernements, aux donateurs, aux exécutants des programmes et aux soignants.
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Le Cambodge récompensé pour l'excellence de sa riposte au sida
20 septembre 2010
20 septembre 2010 20 septembre 2010
Le royaume du Cambodge a été récompensé, lors d'une cérémonie organisée à New York à la veille du sommet de l'ONU sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), pour l'excellence du leadership national, son engagement et les progrès vers la réalisation de l'objectif 6, et plus particulièrement enrayer et inverser la propagation du VIH.
Primé au sein de la catégorie « Gouvernement » de la cérémonie annuelle des MDG Awards, le Cambodge est reconnu pour ses efforts dans la lutte contre le VIH qui ont permis de réduire la prévalence du VIH d'environ 2 % (parmi les adultes âgés de 15 à 49 ans) en 1998 à 0,08 % en 2008. Le pays a également atteint l'objectif de l'accès universel pour le traitement antirétroviral, ce qui signifie que 90 % des adultes et enfants ayant besoin du traitement le reçoivent.
Le comité des MDG Awards a choisi le Cambodge car il a été fortement impressionné par l'intensification réussie des programmes qui s'appuie sur un leadership national fort en matière de lutte contre le VIH, un solide plan stratégique national, des partenariats coopérant et le strict respect des principes « Des trois uns ».
« Ce trophée est un honneur qui constitue une reconnaissance importante des efforts conjoints réalisés au Cambodge pour lutter contre le VIH » a déclaré S.E. Teng Kunthy, Secrétaire général de l'autorité nationale de lutte contre le sida du Cambodge. « Ce succès remarquable a été rendu possible par l'appui politique, le leadership et l'engagement infaillible du gouvernement du royaume du Cambodge qui a œuvré avec les agences des Nations Unies, la société civile, le secteur privé et tous les partenaires de développement. Nous allons continuer à renforcer ce partenariat afin d'atteindre des résultats encore meilleurs. ».
« Nous félicitions le Cambodge pour ce prix. Cette reconnaissance montre qu'une riposte multisectorielle bien coordonnée et bénéficiant de l'engagement de tous les partenaires peut déboucher sur des progrès tangibles dans la lutte contre le VIH » a déclaré Douglas Broderick, coordinateur résident du système des Nations Unies au Cambodge.
La programmation innovante au Cambodge en matière de prévention du VIH au cours des dix dernières années a porté notamment sur l'introduction de la politique d'utilisation systématique des préservatifs qui a enregistré des succès en matière de prévention des nouvelles infections. Les programmes d'éducation ciblés pour les principales populations touchées ont atteint, selon les estimations, 90 % des professionnels du sexe et des divertissements et des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Les progrès ont également eu un effet sur d'autres OMD en rapport avec la santé tels que la réduction de la mortalité infantile et l'amélioration de santé maternelle. L'intensification des services VIH a entraîné une diminution de près de 50 % de la prévalence du VIH chez les femmes enceintes dans les soins prénatals. En 2009, plus de 32 % des femmes enceintes infectées au VIH ont reçu un traitement en vue de réduire le risque de transmission du VIH de la mère à l'enfant, soit une augmentation par rapport au 11,2 % de 2007.
Évoquant le partenariat efficace entre le gouvernement et tous les intervenants dans la riposte nationale, Tony Lisle, le coordinateur de pays de l'ONUSIDA pour le Cambodge, a souligné la nécessité d'efforts soutenus, éclairés par des données probantes et bien coordonnés.
Il a déclaré : «Le VIH constitue toujours un véritable défi pour ce pays et les niveaux de stigmatisation et de discrimination sont toujours élevés. Nous devons désormais œuvrer ensemble pour continuer à pouvoir atteindre les principales populations exposées et les personnes affectées par le VIH via des initiatives qui s'inspirent des droits de l'homme. Pour que le Cambodge puisse continuer à maîtriser l'épidémie, il faut bâtir sur les réalisations. »
La cérémonie des MDG Awards se tient chaque année pour soutenir les OMD et souligner leur importance par le biais d'une plate-forme de haut-niveau qui permet de rendre hommage et de célébrer les efforts de gouvernements et de membres de la société civile dans l'accomplissement des OMD.
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Intégration des OMD: des résultats pour les filles, les femmes et les nouveaux-nés
19 septembre 2010
19 septembre 2010 19 septembre 2010
Intervention de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, lors de la réunion organisée le 19 septembre par Women Deliver avant le Sommet des Nations Unies sur les OMD. Photo: ONUSIDA/Hamilton
À la veille de l'ouverture du Sommet des Nations Unies sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à New York, les délégués de l'Assemblée générale se sont réunis aujourd'hui pour dialoguer avec les donneurs bilatéraux, les organisations non-gouvernementales, les premières dames, les leaders de la jeunesse et le secteur privé sur la manière d'obtenir les ressources et la volonté politique requises pour atteindre les OMD et ils se sont particulièrement intéressés à l'apport de solutions pour les femmes, les filles et les nouveaux-nés.
L'événement intitulé Accélérons l'action sur les OMD: des résultats pour les filles, les femmes et les nouveaux-nés, avait été organisé par l'organisation de plaidoyer international Women Deliver et était co-parainnée par l'UNFPA, l'OMS, la Banque mondiale et l'ONUSIDA. Graça Machel, défenseur international reconnu des droits de la femme et de l'homme, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et Ngozi Okonjo-Iweala, directeur à la Banque mondiale, figuraient parmi les intervenants.
La réalisation des OMD est possible
Les intervenants ont présenté des données irréfutables sur la possibilité de réaliser les OMD si les dirigeants du monde allouent les ressources nécessaires. Quand ont sait que 110 millions d'enfants, dont deux tiers de filles, n'ont pas accès à l'éducation primaire, et que la part des femmes parmi les 1,4 milliards de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est disproportionnée, nombreux sont les OMD qui semblent inaccessibles.
«Ce programme ne réussira jamais s'il continue à être dirigé uniquement par nous depuis New York. Il doit être délégué à chaque pays, devenir la responsabilité de chaque chef d'État et impliquer chaque femme et chaque fille» a déclaré Graça Machel.
Ceci étant dit, le mouvement de lutte contre le sida a prouvé qu'il était possible d'atteindre les OMD : des pays comme le Botswana et la Namibie sont sur le point d'atteindre l'objectif de l'élimination virtuelle de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et on a enregistré une réduction de plus de 25 % des nouvelles infections à VIH dans vingt-deux des pays d'Afrique sub-saharienne les plus touchés. Des étapes importantes ont été franchies pour enrayer la propagation du VIH et inverser la tendance d'ici 2015 comme l'explique l'OMD 6.
Intégration des OMD
Selon Michel Sidibé, il ne fait aucun doute que les investissements réalisés dans un OMD permettront d'atteindre les autres. «Quand la prévention du VIH est en place, la mortalité maternelle diminue. Et quand la vie d'une mère est sauvée, la vie du nouveau-né l'est également. Quand les filles peuvent aller à l'école, la pauvreté recule.»
Michel Sidibé a ajouté que la riposte au sida doit être une passerelle entre les mouvements pour la santé et le développement tels que la santé de la mère et de l'enfant, la santé maternelle et reproductive et les droits des femmes. «Je suis convaincu d'une chose: il ne peut y avoir de progrès dans la réalisation des OMD sans intégration» a-t-il ajouté.
Fred Sai, médecin de famille du Ghana, Mikkel Vestergaard Frandsen, P.D.G. de Vestergaard Frandsen SA et Imane Khachani de la Coalition des jeunes pour les droits sexuels et reproductifs au Maroc figuraient parmi les autres intervenants. Après chaque intervention, les participants avaient l'occasion de débattre en groupes restreints des défis et de partager leurs idées et leurs avis sur la manière de relever ces défis et de progresser. Les résultats de ces discussions seront publiés sur le site web de Women Deliver (en anglais).
Publications

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L'Allemagne verse 4 millions d'euros à la lutte contre le sida
17 septembre 2010
17 septembre 2010 17 septembre 2010
Photo: StV-AT
Le 16 septembre 2010, S. E. l'Ambassadeur Reinhard Schweppe, représentant permanent de l'Allemagne auprès des Nations Unies à Genève, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, ont signé un accord qui confirme le maintien de l'appui de l'Allemagne au travail de l'ONUSIDA. Le gouvernement allemand va débourser un total de 4 millions d'euros au cours des deux prochaines années.
L'ambassadeur Schweppe a déclaré: «Le renouvellement de la coopération marque l'appréciation du gouvernement fédéral vis-à-vis du travail de l'ONUSIDA.»
Bien que l'Allemagne figure dans le Top 10 des donateurs de l'ONUSIDA, Michel Sidibé a insisté sur le fait que la coopération avec l'Allemagne ne se manifestait pas uniquement sur le plan financier. Michel Sidibé a déclaré : «Il s'agit d'un véritable partenariat.»

Photo: StV-AT
GTZ, l'agence allemande de coopération technique, est un partenaire clé sur le terrain pour la mise en œuvre des programmes dans de nombreux pays où la prévalence du VIH est élevée. Elle travaille directement avec les communautés les plus touchées par l'épidémie.
Le gouvernement fédéral allemand injecte plus de 500 millions d'euros par an dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et dans des projets de renforcement des systèmes de santé. Il est un fervent partisan du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Feature Story
OMD 6: 6 faits à connaître sur la riposte au sida aujourd'hui
17 septembre 2010
17 septembre 2010 17 septembre 2010

Plusieurs éléments permettent d'être optimistes alors que le jalon de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement d'ici 2015 approche. De nombreuses améliorations ont été enregistrées : il y a moins de décès liés aux maladies associées au sida et le taux de nouvelles infections à VIH a chuté de plus de 17 % depuis 2001.
Ce nouveau rapport présente un aperçu de six aspects clés de la riposte au sida aujourd'hui:
- Le nombre de nouvelles infections recule.
- Plus de 5 millions de personnes suivent un traitement contre le VIH.
- La prévention du VIH donne des résultats.
- L'élimination virtuelle de la transmission de la mère à l'enfant d'ici 2015 est possible.
- La criminalisation met en danger la riposte au sida.
- L'investissement dans la lutte contre le sida est une responsabilité partagée.
Le rapport complet est disponible (en anglais).