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La riposte au sida et ses liens avec le développement en Afrique
22 septembre 2008
22 septembre 2008 22 septembre 2008
La riposte au sida et ses liens avec le développement en Afrique
Alors que des participants de haut niveau et des experts internationaux sont réunis au siège de l’ONU à New York pour débattre des besoins et des problèmes de l’Afrique en matière de développement, nous examinons ici l’impact du VIH et de la riposte au sida sur le développement du continent.
Dans les pays d’Afrique les plus gravement touchés par le VIH, l’épidémie a réduit l’espérance de vie de plus de 20 ans, ralenti la croissance économique et aggravé la pauvreté des familles. Pourtant, des actions efficaces et durables contre le sida contribuent à résoudre les graves problèmes de développement qui se posent pour surmonter la pauvreté, améliorer l’éducation, allonger l’espérance de vie et réduire la mortalité infantile.
Le leadership en matière de sida et son impact sur le développement
Lorsqu’un leadership national engagé dans la lutte contre le sida est associé à un financement coordonné à long terme, on s’aperçoit que les dividendes vont bien au-delà de l’épidémie. Elargir les services liés au VIH, cela signifie combler des années de sous-investissements dans le domaine des personnels de santé, avec pour effet un renforcement des systèmes de santé, qui apporte une amélioration de la santé maternelle et infantile. Grâce aux améliorations dues aux traitements antirétroviraux, les individus vivent plus longtemps, leur productivité s’accroît, les familles peuvent sortir de la pauvreté et la sécurité alimentaire s’en trouve améliorée.
« Notre succès dans la lutte contre le sida favorisera nos efforts de réduction de la pauvreté, d’amélioration de la nutrition, de réduction de la mortalité infantile, d’amélioration de la santé maternelle et de lutte contre le paludisme et la tuberculose ».
Déclaration du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le VIH/sida, New York, juin 2008.
De plus, une riposte au sida qui s’attaque aux moteurs ou aux causes premières de la vulnérabilité à l’infection à VIH—stigmatisation, discrimination, inégalité des sexes et violation des droits humains—aura une influence sur le développement dans son ensemble.
Succès et progrès
Les pays africains affectés manifestent un leadership renforcé pour résoudre les problèmes en s’appuyant toujours davantage sur leurs propres ressources. Les dépenses intérieures publiques par habitant consacrées au VIH (provenant des propres sources des gouvernements) en Afrique subsaharienne se sont révélées six fois plus importantes que dans les autres parties du monde après ajustement en fonction du niveau des revenus (Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008).
L’importante augmentation du financement des activités sida et les investissements dans la prévention et les traitements effectués ces dernières années montrent des résultats encourageants dans plusieurs pays d’Afrique.
Au Rwanda et au Zimbabwe, les modifications des comportements sexuels—report du début de l’activité sexuelle, baisse du nombre de partenaires multiples, augmentation du recours au préservatif chez les personnes qui ont des partenaires multiples—ont été suivies d’une baisse du nombre des nouvelles infections à VIH. L’utilisation du préservatif augmente parmi les jeunes qui ont des partenaires multiples au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Ghana, au Kenya, au Malawi, en Namibie, en Ouganda, en Tanzanie, au Tchad et en Zambie.
Les épidémies de VIH en Afrique du Sud, au Malawi et en Zambie semblent s’être stabilisées et la plupart des épidémies comparativement moins importantes de l’Afrique de l’Ouest sont stables ou en baisse, comme c’est le cas au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Nigéria. La prévalence du VIH dans les épidémies de l’Afrique de l’Est est stable ou en recul.
Les progrès réalisés dans l’accès aux traitements antirétroviraux
Le nombre de personnes ayant accès à un traitement du VIH est plus élevé que jamais. Sur les trois millions de personnes sous traitement en 2007, plus de deux millions se trouvaient en Afrique subsaharienne. Entre 2003 et 2007, l’accès aux traitements en Namibie a passé de 1% à 88%, et au Rwanda de 3% à 71%. En conséquence, le nombre des décès liés au sida a baissé au cours des deux dernières années, passant de 2,2 millions à 2 millions en 2007.
Les bénéfices qui en découlent sont considérables pour les pays africains. Traiter le VIH, cela signifie que les personnes vivant avec le virus vivent plus longtemps, en meilleure santé et avec une qualité de vie bien plus élevée. Elles peuvent rester productives dans leur travail comme dans leur communauté et le risque que leur famille tombe dans la pauvreté ou l’insécurité alimentaire s’en trouve réduit.
Des progrès notables ont également été faits dans la prévention de la transmission mère-enfant du VIH et la couverture de ces services a augmenté dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie et le Swaziland.
Ces progrès suggèrent un bon rendement des investissements consentis sur divers fronts, en particulier dans la prévention et le traitement du VIH et montrent qu’un engagement soutenu permet aux pays de surmonter les problèmes de développement posés par l’épidémie.
Impact démographique du VIH
Pourtant, malgré tous ces succès, l’épidémie devance toujours la riposte. Le Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008, publié par l’ONUSIDA, montre que le sida reste la principale cause de décès en Afrique. En Afrique australe, on estime que l’espérance de vie moyenne à la naissance a chuté à des niveaux qui n’avaient plus été vus depuis les années 1950—moins de 50 ans pour l’ensemble de la sous-région.
Les chiffres sont préoccupants : 67% de toutes les personnes vivant avec le VIH et près de 90% des enfants vivant avec le VIH se trouvent en Afrique subsaharienne. Au Botswana et au Zimbabwe plus d’un tiers de tous les décès parmi les enfants de moins de 5 ans sont dus au sida.
Les progrès sont réels mais il reste des lacunes
Comme l’a noté le rapport du Secrétaire général de l’ONU à la réunion de haut niveau sur le sida en juin 2008, les pays devront pérenniser les progrès qu’ils ont déjà accomplis et maintenir le leadership nécessaire pour exécuter des stratégies et programmes nationaux pleinement financés et durables de lutte contre le VIH.
Le VIH : un problème de santé publique et de développement
Le VIH est à la fois un problème de santé publique et de développement qui exige une riposte soutenue, inclusive et multisectorielle.
La Commission du VIH/sida et de la gouvernance en Afrique (CVGA) a publié au début de cette année un rapport comportant un appel à la mobilisation et à la coordination du leadership à tous les niveaux en faveur d’une action concrète contre le VIH et d’un plan élargi de développement. Le rapport demande également que les stratégies nationales se préoccupent des inégalités entre les sexes étant donné que 60% des personnes vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne sont des femmes.
Réunion de haut niveau sur les besoins de l’Afrique en matière de développement
Lors de la réunion de haut niveau sur les besoins de développement de l’Afrique qui se tient à New York le 22 septembre 2008, des chefs d’Etat ou de gouvernement, des ministres, des organisations de la société civile, des organisations intergouvernementales, des institutions des Nations Unies, des fonds et des programmes, ainsi que les institutions de Bretton Woods vont discuter « Des besoins de développement de l’Afrique : état de la mise en œuvre des différents engagements, défis et perspectives » Le Secrétariat de l’ONUSIDA, ses Coparrainants et ses partenaires organiseront plusieurs manifestations en marge de la réunion.
La riposte au sida et ses liens avec le développe
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03 septembre 2024

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L’accent sur la riposte chinoise au sida
19 septembre 2008
19 septembre 2008 19 septembre 2008
Avec quelque 700 000 personnes vivant avec le VIH, la prévalence du VIH en Chine reste faible – elle est estimée à moins de 0,1 pour cent de l’ensemble de la population – mais l’épidémie continue de croître dans toutes les régions du pays.
Photo: Creative Commons Attribution 2.0 License - Hao Wei
Avec quelque 700 000 personnes vivant avec le VIH, la prévalence du VIH en Chine reste faible – elle est estimée à moins de 0,1 pour cent de l’ensemble de la population – mais l’épidémie continue de croître dans toutes les régions du pays. La plupart des nouvelles infections à VIH sont associées à la transmission sexuelle et à la consommation de drogues injectables.
L’épidémie de sida représente toujours un redoutable défi et plusieurs facteurs l’alimentent en Chine, notamment la honte, la crainte, la stigmatisation et la discrimination liées au sida, la faible sensibilisation au VIH, la pauvreté rurale, la mobilité élevée des travailleurs, la disponibilité et l’accessibilité financière du commerce du sexe, ainsi que la consommation de drogues injectables.
Il ne fait aucun doute que la Chine a considérablement amélioré sa riposte au sida au cours de ces dernières années et que son gouvernement a fait la preuve d’un leadership et d’un engagement politiques réels pour s’attaquer efficacement à l’épidémie. Cet engagement s’est traduit par de nouvelles lois et politiques, des efforts croissants dans le domaine de la prévention du VIH et un accès accru au traitement. L’enjeu pour la société chinoise consiste désormais à passer des excellentes politiques élaborées au niveau central pour aller au devant des individus dans les provinces et communautés afin de leur fournir les services dont ils ont besoin.
La prévention du VIH

La prévention du VIH reste en tête des priorités de la riposte chinoise au sida. On estime que plus de 30 millions de personnes s'exposent au risque d'infection par leur comportements sexuels ou la consommation de drogues.
La prévention du VIH reste en tête des priorités de la riposte chinoise au sida. On estime que plus de 30 millions de personnes s'exposent au risque d'infection par leur comportements sexuels ou la consommation de drogues. Il s’agit notamment des consommateurs de drogues injectables, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe et de leurs clients. C’est la raison pour laquelle on a vu un accroissement des programmes ciblant les personnes les plus exposées, tels que le traitement par la méthadone pour les consommateurs de drogues, la promotion du préservatif parmi les professionnel(le)s du sexe et leurs clients ainsi que parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
On a constaté des améliorations dans les programmes de prévention du VIH, même si la pleine mise en œuvre d’une prévention intégrée doit encore être réalisée. Par exemple, le traitement d’entretien par la méthadone, l’échange d’aiguilles et de seringues propres pour les consommateurs de drogues ont été introduits dans le but d’établir un total de 1500 dispensaires pour le traitement d’entretien par la méthadone d’ici à la fin de cette année. Ces dispensaires représentent un jalon important sur la voie de la mise en œuvre d’une approche bien nécessaire de la prévention complète à l’intention des consommateurs de drogues injectables, notamment les programmes d’échange de seringues et la fourniture de préservatifs ainsi que le traitement des infections sexuellement transmissibles.
Traitement
Le traitement, les soins et l’appui en matière de VIH se sont sensiblement améliorés au cours des cinq dernières années. Des médicaments antirétroviraux sont fournis à plus de 34 600 individus dans le cadre de la politique « Four Frees and One Care ». Il s’agit là d’une importante avancée étant donné qu’en 2003 seules 5000 personnes bénéficiaient du traitement. L’accès accru au traitement a également contribué à la mise en œuvre d’études pilotes pour l’introduction de médicaments antirétroviraux de deuxième intention au niveau national, avec une attention particulière sur la disponibilité de ces médicaments et le suivi de leur observance.
Stigmatisation et discrimination

La stigmatisation et la discrimination sont toujours des sujets de préoccupation à la fois au sein des établissements de soins et dans la population générale.
La stigmatisation et la discrimination sont toujours des sujets de préoccupation à la fois au sein des établissements de soins et dans la population générale. Une étude récente qui a été menée avec le soutien de l’ONUSIDA dans six grandes villes de Chine a révélé que 41% des individus seraient réticents à travailler à proximité de personnes vivant avec le VIH, 26% ne leur serreraient pas la main et 49% pensaient qu’ils pouvaient contracter le VIH par une piqûre de moustique.
Pour tenter de remédier à la situation, l’interdiction de la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH a été soulignée dans la Loi sur la prévention et le contrôle des maladies transmissibles et le Décret sur le sida de 2006.
Société civile
La société civile chinoise est encore en train de chercher ses marques. L’ONUSIDA investit des moyens considérables pour tenter de rassembler un ensemble divers d’organisations et de réseaux afin d’obtenir une contribution plus solide et plus cohérente de la part des organisations de la société civile car une collaboration avec des groupes communautaires peut accroître sensiblement l’impact – et la rentabilité – des stratégies de lutte contre le sida.
La Chine a fait la preuve d’un leadership et d’un engagement louables sur la voie d’une riposte efficace au sida. Le Plan quinquennal national de lutte contre le sida (2006-2010) est en cours de mise en œuvre et la couverture, la qualité, et l’exhaustivité de son application, ainsi que la participation significative de toutes les parties prenantes, seront essentielles pour atteindre la cible qui consiste à maintenir le nombre de personnes infectées au-dessous du seuil de 1,5 million en 2010.
L’accent sur la riposte chinoise au sida
Centre de presse:
Discours du Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Université de Tsinghua, Bâtiment de l'Omnicom, Beijing, Chine (17 septembre 2008) (pdf, 52,2 Kb) (en anglais)
Reportages:

Feature Story
L’ONUSIDA honore les leaders de la riposte chinoise au sida
17 septembre 2008
17 septembre 2008 17 septembre 2008
Trois lauréats on été choisis par le Dr Peter Piot (3ème depuis la gauche) pour leurs contributions exceptionnelles à la riposte au sida. Les trois lauréats sont Li Xiguang (droite), Doyen de l’Ecole de journalisme et de communication de l’Université Tsinghua; Serge Dumont (2ème à droite), Représentant spécial de l’ONUSIDA and Vice président d'Omnicon Group Inc. et Président pour l'Asie et le Pacifique, et Yao Ming, basketteur chinois de niveau international (représenté par son manager sur la photo).
La Chine progresse dans l’expansion de la prévention, du traitement, de la prise en charge et du soutien en matière de VIH, grâce notamment à l’implication des leaders de plusieurs secteurs de la société chinoise dans la riposte au sida.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot va récompenser les contributions de neuf de ces personnes au cours de sa visite officielle en Chine cette semaine (16-19 septembre), en leur remettant le ‘Prix de l’ONUSIDA pour une contribution exceptionnelle à la riposte au sida’.
Les médailles seront décernée à Yao Ming, basketteur chinois de niveau international, Serge Dumont, Représentant spécial de l’ONUSIDA et homme d’affaires, Li Xiguang, Doyen de l’Ecole de journalisme et de communication de l’Université Tsinghua, Li Junru, Vice-président de l’Ecole centrale du Parti, au Docteur Xu Lianzhi de l’hôpital You’an, aux Docteurs Ren Minghui, Hao Yang et Wu Zunyou du Ministère chinois de la santé et à Meng Lin, qui vit avec le VIH et dirige l’organisation ‘Arc d’amour’ qui soutient les personnes vivant avec le VIH.
Les lauréats ont été choisis pour les efforts qu’ils ont déployés en vue d’enrayer la propagation du VIH et d’accroître la prise de conscience de l’épidémie en Chine, où quelque 700 000 people vivent avec le VIH.

Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a prononcé le discours inaugural du nouveau Forum mondial pour la santé de l’université de Tsinghua, Chine.
Le Dr Piot présentera les prix au cours de plusieurs manifestations à Beijing. La première cérémonie a eu lieu le 17 septembre à l’Université Tsinghua, où il a prononcé la conférence inaugurale du nouveau Forum mondial pour la santé de l’université. Plus tard le même jour, le Dr Piot a remis la médaille au Vice-président de l’Ecole centrale du Parti Li Junru, après avoir donné un cours sur le rôle du leadership dans la riposte au sida de la Chine.
Combattre la stigmatisation en Chine, accroître le nombre des partenaires dans la riposte
Yao Ming a été récompensé pour son rôle dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH en Chine. Star de l’Association américaine de basket (NBA), Yao Ming est un très important défenseur des droits des personnes vivant avec le VIH. En 2006, Yao a participé à un message d’intérêt public comportant des messages clés sur la stigmatisation et la discrimination, en collaboration avec l’icône du basket Magic Johnson, lui-même séropositif au VIH. Ce message a été largement diffusé en Chine et utilisé dans la Campagne sur le sida de l’ONUSIDA et du Comité international olympique (CIO). Yao Ming figure également dans la brochure de l’ONUSIDA-CIO qui accompagnait tous les préservatifs distribués dans le cadre de cette campagne au cours des Jeux olympiques de Beijing.
« Je suis très honoré de recevoir cet importante récompense, » a déclaré Yao Ming, qui a accepté son prix en vidéoconférence. « Je suis très heureux de contribuer à la lutte contre le sida car je pense que le sida constitue l’un des plus graves problèmes de notre monde. Nous pouvons et devons tous faire quelque chose pour stopper la propagation du sida et la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH ».
Dans ses remarques concernant l’engagement de l’athlète, le Dr Piot a déclaré, « Je suis enchanté de voir que la riposte au sida bénéficie du soutien crucial à la fois des stars du sport, du monde des affaires, des médias et de l’université. Le sida dépasse largement le cadre de la santé et sans l’aide de champions comme ceux que nous honorons aujourd’hui, nous ne parviendrons pas à enrayer la propagation du sida. »
La prévention du VIH reste une priorité de la riposte au sida de la Chine. Il est crucial de faire passer la bonne information sur la prévention et pour cela, il faut une collaboration encore plus grande de la part des pouvoirs publics et des organisations communautaires comme des entreprises privées et des médias.
Soulignant le rôle du secteur privé, le Représentant spécial de l’ONUSIDA, Serge Dumont a déclaré, « Le monde des affaires peut contribuer au succès de la riposte au sida de multiples manières. En particulier, des approches sensibles sont nécessaires dans de nombreuses régions du monde, afin de contribuer à surmonter les préjugés qui continuent à frapper trop souvent les personnes vivant avec le VIH ».
Une récente enquête financée par l’ONUSIDA a révélé que 65% des adultes participant à l’étude n’étaient pas prêts à vivre dans le même logement qu’une personne vivant avec le VIH et près de 50% continuaient de penser à tort que le VIH pouvait être transmis par la piqûre des moustiques.
Parlant de son prix, le Professeur Li Xiguang a souligné le rôle des médias dans l’éducation sur le sida. « Les journalistes, s’ils communiquent correctement, peuvent faire une importante différence dans la manière qu’ont les gens de penser au sida, » a-t-il affirmé. « Il faut modifier les perceptions erronées en communiquant les bonnes informations de manière intéressante et novatrice. »
Durant toute sa visite en Chine, le Dr Piot a félicité les Chinois pour les efforts et les progrès qu’ils ont accomplis pour combattre le sida, notamment dans les domaines de la prévention du VIH et des traitements antirétroviraux. Mais il a insisté sur le fait que le sida n’était encore stoppé dans aucune partie du monde – y compris la Chine – et a invité les leaders à intensifier leurs efforts en faveur d’un élargissement de la riposte.
L’ONUSIDA honore les leaders de la riposte chinoi
Centre de presse:
Discours du Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Université de Tsinghua, Bâtiment de l'Omnicom, Beijing, Chine (17 septembre 2008) (pdf, 52,2 Kb) (en anglais)
Présentation du Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Université de Tsinghua, Bâtiment Omnicom, Beijing, Chine (17 septembre 2008) (ppt, 2.8 Mb) (en anglais)
Biographies des lauréats du ‘Prix de l’ONUSIDA pour une contribution exceptionnelle à la riposte au sida’ (pdf, 145 Kb) (en anglais)
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Elizabeth Mataka, Envoyée spéciale des Nations Unies pour le sida en Afrique
15 septembre 2008
15 septembre 2008 15 septembre 2008
Elizabeth Mataka – Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour le VIH/sida en Afrique
Les Envoyés spéciaux du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida sont des personnes spécialement choisies par celui-ci pour contribuer à faire avancer l’action de lutte contre le sida dans les régions qui leur sont attribuées. Dans une série d’entretiens, nous examinons leurs motivations et leur engagement pour que le sida reste une priorité politique essentielle dans leurs régions respectives de responsabilité et d’activité.
Elizabeth Mataka, travailleuse sociale de formation, œuvre dans le domaine du VIH depuis 18 ans. Elle a été nommée Envoyée spéciale pour le sida en Afrique en mai 2007.
Elizabeth Mataka, vous travaillez depuis de nombreuses années dans le domaine du sida. Qu’est-ce qui vous pousse à le faire ?
L’une des choses qui me motive le plus, c’est l’évolution incroyable que j’ai pu observer au cours des années dans l’état de santé des personnes vivant avec le VIH, grâce aux merveilles apportées par les traitements du VIH. Je suis aussi inspirée par l’engagement, la coopération et le soutien de la communauté internationale, de la société civile et des pays qui exécutent des programmes.
Je crois à l’accès universel à la prévention, à la prise en charge, au traitement et au soutien dans le domaine du VIH et je veux donc faire partie de cette incroyable évolution de la fatalité à l’espoir—l’espoir que les traitements vont s’améliorer et être accessibles à tous, et l’espoir qu’un jour nous aurons un vaccin ou un médicament capable de guérir le VIH.
C’est cet espoir qui fait que je souhaite participer à ce mouvement qui, ayant connu les frustrations et les peurs du début, se réjouit des promesses de demain. J’ai vu l’un de mes ouvriers agricoles passer d’un état désespéré à une vie heureuse et en bonne santé grâce au traitement du VIH que j’ai pu faciliter. Aujourd’hui, il est éducateur pour ses pairs, positif et heureux.
Comment voyez-vous votre rôle d’Envoyée spéciale pour le VIH/sida en Afrique ?
Je me considère comme un ambassadeur chargé de promouvoir les grandes idées entourant le sida et la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH et le sida en Afrique. Je représente en outre le Secrétaire général de l’ONU et/ou le Directeur exécutif de l’ONUSIDA lors de manifestations ou réunions importantes liées au VIH. En collaboration avec les Equipes des Nations Unies sur le sida et les Coordonnateurs résidents des Nations Unies, je tente de promouvoir les moyens les plus efficaces de soutenir l’expansion des ripostes nationales.
De plus, j’ai décidé d’axer mon travail durant mon mandat sur les questions suivantes :
1) L’émancipation des femmes et des filles
2) L’accès universel à la prévention, à la prise en charge, au traitement et au soutien dans le domaine du VIH
3) Un fort engagement de la société civile dans les ripostes au sida
4) Le plaidoyer en faveur d’une augmentation des ressources pour les pays aux moyens limités.
Quelles qualités personnelles apportez-vous à votre fonction d’Envoyée spéciale ?
Je suis empathique, je m’identifie à ceux qui n’ont pas la parole. Je suis franche, mais sensible et n’ai pas peur de faire face aux questions auxquelles j’estime qu’il faut se confronter pour faire la différence dans l’épidémie de sida. J’ai parlé haut et fort de la nécessité de changer les aspects culturels qui sont le moteur de l’épidémie. Je nous mets tous au défi d’examiner les rapports que nous avons entre les sexes et le statut de la femme et j’espère instamment que nous changerons notre manière de considérer la socialisation de nos enfants.
Je respecte en outre les opinions et le travail des autres. C’est pourquoi, même si je ne suis pas forcément d’accord avec une personne ou une approche, je laisse la place aux autres, car je suis bien consciente de ne pas tout savoir.
Comment ce rôle vous permet-il de faire la différence ?
En tant que femme venant de la région d’Afrique la plus touchée par le sida, je peux parler de manière crédible de l’épidémie, de son impact sur les familles, les communautés et les individus, ainsi que sur notre développement en général.
Je peux m’identifier à la souffrance car, comme chacun dans cette région, j’ai perdu des parents, des amis et des collègues à cause du sida. J’ai eu de nombreuses interactions avec des personnes touchées par le sida, de toutes sortes de manières, et je peux parler en me fondant sur une expérience concrète. A cet égard, je répète constamment que les gouvernements doivent introduire des dispositifs de protection sociale pour les plus pauvres et qu’une nutrition de qualité devrait faire partie intégrante des traitements.
Je suis issue de la société civile et je connais sa force, ses capacités, son engagement et son dévouement. J’ai également acquis une expérience directe du leadership de la société civile et de la manière dont elle peut faire œuvre de pionnier dans la riposte au sida, comme chacun s’accorde à dire qu’elle a fait en Zambie par exemple. Je peux donc plaider efficacement en faveur d’un véritable engagement de la société civile.
Quelle est la réussite dont vous êtes la plus fière dans votre travail d’Envoyée spéciale pour le VIH et le sida en Afrique ?
Je suis fière d’avoir pu développer mes compétences en matière de communication ainsi qu’une approche qui m’ouvre les portes afin que je puisse parler des problèmes au plus haut niveau des Etats. Je suis aussi fière de la confiance que me témoignent plusieurs groupes de la société civile, en particulier les groupes féminins. J’ai rencontré les Présidents Mwanawasa de Zambie et Kagame du Rwanda ainsi que d’autres Ministres de haut rang de la région et j’ai été invitée à me rendre dans plusieurs autres pays africains.
Le moment le plus formidable pour moi, je l’ai vécu l’an dernier en Allemagne durant la Réunion de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, lorsque j’ai prononcé un discours qui a contribué à appeler l’attention tout spécialement sur l’émancipation financière des femmes et des filles—développement attendu depuis longtemps et auquel je suis fière d’avoir contribué.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Je trouve l’inspiration auprès des nombreux groupes communautaires et bénévoles qui travaillent infatigablement et accomplissent tant de choses avec si peu de moyens. Je pense que ces groupes devraient être mieux reconnus et soutenus.
Le fait que, d’une certaine manière, l’épidémie de sida ait contribué à élargir les débats et à sensibiliser l’opinion sur les droits humains et d’autres problèmes jusqu’alors occultés est également une inspiration.
Enfin je suis inspirée par mon mari et mes enfants qui sont fiers de moi et me donnent l’espace nécessaire pour que je puisse faire ce à quoi je me suis engagée. La compréhension et l’encouragement que m’apporte ma famille me poussent à continuer.
Elizabeth Mataka, Envoyée spéciale des Nations Un
Centre de presse:
L’ONUSIDA accueille Elizabeth Mataka en tant qu’Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida en Afrique (21 mai 2007) (pdf, 25,6 Kb) (en anglais)
Reportages:
L’Envoyée spéciale des Nations Unies s’exprime sur la violence à l’encontre des femmes (26 novembre 2007)
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Une styliste main dans la main avec les femmes séropositives au Cambodge
10 septembre 2008
10 septembre 2008 10 septembre 2008Cet article a d’abord été publié sur le site du Programme des Nations Unies pour le développement PNUD.org (version complète de l'article en anglais sur UNDP.org)

La styliste Bibi Russell (à droite)
Photo : Shaju John pour le PNUD
Avec le PNUD et la Modern Dress Sewing Factory (MDSF), la styliste de renommée mondiale Bibi Russell lance au Cambodge une griffe internationale « Bibi for WE ».
Sous ce label, la MDSF — une entreprise filiale du réseau des personnes vivant avec le VIH au Cambodge qui emploie exclusivement des femmes — produira et commercialisera une gamme de sacs créés par Bibi Russell, ancien mannequin et styliste associée aux grands noms de la création et de la mode internationales des années 70 et 80.
« Si vous tendez la main aux femmes vivant avec le VIH en leur montrant confiance et affection, elles peuvent réaliser des miracles, » a expliqué Bibi Russell, par ailleurs participante active du Forum des dirigeants Asie-Pacifique sur le VIH/sida et le développement et fondatrice de « Fashion for Development » (la mode au service du développement), un mouvement venant en aide aux couturières du monde entier.
Les articles seront fabriqués à partir de tissus et matériaux locaux, tels que la soie cambodgienne, et reprendront des motifs inspirés de la culture locale. Formées par Bibi, les femmes de la MDSF ont appris toutes les étapes de la fabrication – de la sélection des matériaux au contrôle de la qualité, en passant par la conception et la finition.
« Ce n’est pas la pitié que nous voulons, mais un soutien pour vivre dans le respect et la dignité, » a souligné Pham Srim, directrice de la MDSF. « La grande pauvreté et la stigmatisation nous rendent la vie impossible. Nous sommes confrontées à des problèmes de santé chroniques et il nous faut nous débrouiller pour tout : manger, dormir ou accéder au traitement. Mais le pire de tout, c’est la discrimination exercée par la société. Or, même avec le VIH, on peut tout à fait travailler normalement – tel est le message de « Bibi for WE », a-t-elle encore ajouté.
« L’initiative « Bibi for WE » est un symbole de la résilience et la détermination dont peuvent faire preuve les femmes confrontées à des problèmes de santé, à la pauvreté et à la discrimination, » a déclaré Douglas Broderick, Représentant résident du PNUD au Cambodge. Il a également précisé que cette initiative représentait un nouvel espoir et une perspective d’émancipation pour toutes les femmes cambodgiennes vivant avec le VIH, et exhorté le secteur privé et le public dans son ensemble à réserver le meilleur accueil aux articles de la griffe « Bibi for WE ».
« Ce projet particulièrement novateur contribuera grandement à améliorer la situation des femmes cambodgiennes vivant avec le VIH », a déclaré Jane Batte, responsable de la mobilisation sociale à l’ONUSIDA.
Par l’intermédiaire des équipes pays des Nations Unies, l’ONUSIDA et d’autres organisations des Nations Unies apporteront leur aide aux actions de sensibilisation et de commercialisation des articles à l’échelle internationale.
Le projet WWP – Women and Wealth Project
Dans la région Asie-Pacifique, les femmes supportent de manière disproportionnée l’impact du VIH sur un foyer. Pour pallier les conséquences sociales et économiques touchant les femmes vivant avec le VIH, le programme régional sur le VIH et le développement pour l’Asie et le Pacifique (Regional HIV and Development Programme for Asia and the Pacific) a lancé le projet WWP (Women and Wealth Project) à la fin de l’année 2006, en partenariat avec une ONG thaïlandaise (Population and Community Development Association) et les bureaux du PNUD dans les pays.
Selon les termes de Caitlin Wiesen, chef de projet et coordinatrice régionale du programme régional sur le VIH et le développement pour l’Asie et le Pacifique, l’initiative « Bibi for WE » constitue une étape majeure dans l’évolution du projet WWP. « Le projet WWP et la griffe « Bibi for WE » sont nés de la nécessité impérative pour les femmes séropositives de faire face aux conséquences sociales et économiques de l’épidémie sur leur vie. » Elle a également précisé que l’innovation et la durabilité constituaient les caractéristiques majeures du projet WWP.
L’objectif du projet WWP est d’aider les femmes touchées et affectées par le VIH à parvenir à une certaine autonomie financière par le développement de petites entreprises sociales au Cambodge et en Inde. Les femmes participant au projet témoignent de la dignité, de l’espoir et de la confiance qu’elles retrouvent en elles-mêmes, mais aussi du recul de la stigmatisation et la discrimination auxquelles elles sont confrontées. La MDSF (Modern Dress Sewing Factory) a démarré ses activités au Cambodge en janvier 2007. L’atelier emploie 17 femmes vivant avec le VIH, dont trois constituent l’équipe dirigeante.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est l’un des Coparrainants de l’ONUSIDA.
Une styliste main dans la main avec les femmes sé
Coparrainants:
Liens externes:
Forum des dirigeants Asie-Pacifique sur le VIH/sida et le développement (en anglais)
Projet WWP (Women and Wealth Project) (en anglais)
MDSF (Modern Dress Sewing Factory) (en anglais)
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Des retards subsistent dans la réalisation des engagements mondiaux
09 septembre 2008
09 septembre 2008 09 septembre 2008
Résultats du Partenariat mondial pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement – Rapport du Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, 2008
Des retards importants subsistent dans l’exécution des engagements mondiaux dans les domaines de l’aide au développement, du commerce, de l’allègement de la dette, de l’accès aux nouvelles technologies et aux médicaments essentiels abordables contre le VIH, le paludisme et la tuberculose. Un nouveau rapport du Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement recense ces retards en détail et propose des recommandations à toutes les principales parties prenantes sur la manière de les combler. Pendant le compte à rebours qui nous sépare de 2015, des réponses urgentes devront être apportées pour combler les retards existants au niveau de la mise en œuvre afin de tenir les promesses faites d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.
Accès inadéquat aux médicaments essentiels contre le VIH, le paludisme et la tuberculose
Les observations de ce rapport révèlent que dans certains pays en développement, la constitution de partenariats solides entre le gouvernement, les entreprises pharmaceutiques et la société civile, y compris les familles, peut permettre un meilleur accès à des médicaments essentiels abordables contre le VIH, le paludisme et la tuberculose.
Toutefois, l’accès aux médicaments essentiels dans les pays en développement est loin d’être approprié. Les informations disponibles dans un certain nombre de pays donnent à penser qu’il existe des différences importantes au niveau de la disponibilité des médicaments dans les secteurs public et privé ainsi que des variations de prix considérables qui rendent les médicaments essentiels inaccessibles aux pauvres.
Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement
Le rapport a été présenté par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, le 4 septembre. Le Groupe de réflexion a été créé par le Secrétaire général à la suite de la recommandation du Comité des politiques du 1 mai 2007 d’améliorer le suivi des engagements mondiaux inclus dans les objectifs du Millénaire pour le développement.
La principale mission du Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement est de suivre de manière systématique les engagements internationaux existants et leur exécution au niveau international et des pays dans les domaines de l’aide publique au développement, de l’accès aux marchés, de l’allègement de la dette, de l’accès aux médicaments essentiels et à la technologie.
Le Groupe de réflexion est composé de représentants de plus de 20 organismes des Nations Unies, avec notamment la participation de l’ONUSIDA, de la Banque mondiale et du FMI, ainsi que de l’OCDE et de l’OMC. Le Programme des Nations Unies pour le Développement et le Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies ont joué des rôles d’organismes chefs de file pour coordonner les activités du Groupe de réflexion.
Des retards subsistent dans la réalisation des en
Centre de presse:
Présentant le rapport du Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des OMD, le Secrétaire général souligne la nécessité d’une réorientation quantitative et qualitative des efforts pour réduire de moitié l’extrême pauvreté (4 septembre 2008) (en anglais)
Liens externes:
Groupe de réflexion sur le retard pris dans la réalisation des OMD (en anglais)
Publications:
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La Belgique renouvelle son soutien à l’ONUSIDA
09 septembre 2008
09 septembre 2008 09 septembre 2008
(De gauche à droite): Le Dr Piot, le Ministre belge pour la coopération au développement Charles Michel et le Directeur général Peter Moors durant la conférence de presse à Bruxelles.
Photo: La coopération belge au développement
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot et le Ministre belge pour la coopération au développement Charles Michel se sont rencontrés à Bruxelles le 9 septembre pour annoncer le renouvellement pour quatre ans de l’accord de financement de l’ONUSIDA par la Belgique.
Ce nouvel accord portera sur la période 2008-2011 et apportera un soutien financier au Budget-plan de travail intégré de l’ONUSIDA ; l’accord précédent avec la Belgique portait sur la période 2004-2007.
Au cours de cette rencontre, le Dr Piot a présenté au Ministre Michel et à ses conseillers une vue d’ensemble de l’épidémie mondiale de sida et il a résumé les activités de l’ONUSIDA et de ses partenaires dans la riposte au VIH. Le Dr Piot a souligné notamment les récents succès obtenus dans la distribution de traitements antirétroviraux à trois millions de personnes dans les pays à revenu faible et intermédiaire et les efforts déployés pour renforcer les initiatives de prévention.
La Belgique renouvelle son soutien à l’ONUSIDA
Liens externes:

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Incapacité et VIH en Jamaïque
08 septembre 2008
08 septembre 2008 08 septembre 2008
Le programme veille à ce que les informations de santé publique diffusées à la télévision comportent la langue des signes pour la communauté des sourds et malentendants.
Pour aborder la question de l’inclusion des personnes atteintes d’incapacités dans l’enseignement public lié au VIH, le programme « Education et responsabilisation économique pour les personnes atteintes d’incapacités : Agir contre le VIH » est en train d’être mis en œuvre par le Conseil jamaïcain des personnes atteintes d’incapacités (JCPD) au Ministère de l’Emploi et des Services sociaux, avec l’appui financier et technique de l’ONUSIDA Jamaïque.
« Les personnes atteintes d’incapacités sont souvent les oubliés de la prévention du VIH et des activités de proximité relatives au sida, » a déclaré Miriam Maluwa, Coordonnatrice de l’ONUSIDA pour la Jamaïque, les Bahamas et le Belize. « Pour assurer leur inclusion dans l’éducation publique liée au VIH, ce programme innovant d’information et de responsabilisation économique est en cours de mise en œuvre dans le cadre de la riposte nationale au VIH. »

Le programme inclut des informations en Braille, support nécessaire aux non-voyants et aux personnes à visibilité réduite.
A l’aide d’une approche créative, le programme s’adresse directement à la communauté des personnes atteintes d’incapacités au sujet du VIH, créant des messages et une information qui leur sont spécialement destinés, et qu’il leur fait parvenir dans des formats accessibles correspondant à leur incapacité particulière, par exemple en donnant des informations en Braille aux non-voyants et aux personnes à visibilité réduite ; en envoyant des messages texto de prévention du VIH et en veillant à ce que les informations de santé publique diffusées à la télévision comportent la langue des signes nécessaire pour la communauté des sourds et malentendants.
Le programme comporte un élément de génération de revenu pour aider les gens à acquérir des compétences commerciales et de petites subventions qui leur permettront de lancer leur propre entreprise, ce qui réduit ainsi leur vulnérabilité au VIH.
Responsabiliser les femmes et les filles atteintes de surdité

A l’occasion du lancement du programme d’éducation publique liée au VIH pour les personnes atteintes d’incapacités, le ministre du travail et des affaires sociale Andrew Galimore (deuxième depuis la gauche) salue l’Ambassadeur de Chine en Jamaïque Chen Junghua. La coordinatrice de l’ONUSIDA en Jamaïque, les Bahamas et Belize, Miriam Maluwa et l’Ambassadeur de Panama en Jamaïque sont également présents.
Le programme représente l’élargissement d’un projet couronné de succès mené en 2006 à l’échelle de l’île tout entière, qui a offert une éducation aux femmes et filles atteintes de surdité, ainsi qu’à leurs fournisseurs de services, au sujet du VIH et de la question plus large des relations entre les sexes.
Le projet a vu le jour à la suite d’une enquête sur l’évaluation des besoins qui a montré que les femmes atteintes de surdité sont confrontées à la violence sexospécifique de manière disproportionnée, en particulier la violence de nature sexuelle comme le viol, les coups, l’inceste et les abus sexuels. Ces rapports sexuels non sollicités exposent les femmes atteintes de surdité à un risque accru de contracter le VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles.
Le projet a permis d’inculquer aux femmes des principes d’auto-défense et de leur donner des compétences alternatives pour renforcer leur indépendance économique.
Les programmes ci-dessus viennent s’ajouter aux efforts de l’UNICEF et de l’UNFPA Jamaïque qui s’occupent spécifiquement de la question des enfants atteints d’incapacités et vivant avec le VIH et des droits en matière de sexualité et de santé reproductive des personnes atteintes d’incapacités, respectivement.
Contexte
La communauté des personnes atteintes d’incapacités constitue l’un des groupes les plus vulnérables en Jamaïque. Les statistiques montrent que sur les quelque 200 000 personnes vivant avec une incapacité dans le pays, moins de 1% d’entre elles ont un emploi rémunéré.

Participants lors de la session de lancement du programme.
Du fait de ses répercussions en chaîne, le programme de responsabilisation économique et d’éducation destiné aux personnes atteintes d’incapacités devrait avoir des effets positifs sur la vie d’un grand nombre d’individus, prévenant ainsi le VIH en diminuant leur vulnérabilité par le biais de l’acquisition de connaissances ainsi que sur le plan économique, et leur donnera les moyens de générer leur propre revenu.
Incapacité et VIH en Jamaïque
Reportages:
Faire la différence: l'ONUSIDA en Jamaïque (14 mars 2008)
Publications:
Enquête mondiale sur le VIH/sida et les incapacités – Université Yale, Banque mondiale (en anglais)

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Les enjeux liés à l’accès universel dans les pays à faible prévalence d’Asie et du Pacifique
03 septembre 2008
03 septembre 2008 03 septembre 2008
Le Dr Nafis Sadik, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le SIDA en Asie et dans le Pacifique, prononce une allocution lors de la clôture de la Deuxième réunion consultative régionale sur l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH dans les pays à faible prévalence. Photo : ONUSIDA
Dans les pays à faible prévalence du VIH, c’est-à-dire où moins de 1% de la population est déclarée vivre avec le VIH, la riposte efficace au sida comporte des enjeux spécifiques. Afin d’évaluer ces questions dans la région Asie-Pacifique, la deuxième réunion consultative régionale sur l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH s’est tenue à Manille les 26-28 août 2008.
Les enjeux pour les pays à faible prévalence
Lorsqu’une minorité de la population est affectée par le VIH, on risque d’accorder une priorité moindre aux programmes de lutte contre le sida qu’à d’autres priorités en concurrence dans le domaine du développement. En outre, l’épidémie peut rester relativement « invisible » dans une société où la transmission du VIH est provoquée principalement par des comportements liés aux rapports sexuels rémunérés sans protection, à l’utilisation d’aiguilles et de seringues par des personnes qui s’injectent des drogues, et aux rapports sexuels non protégés entre hommes.
« Connaître votre épidémie locale »
Etant donné ces enjeux, les experts rappellent l’importance qu’a pour un pays le fait de savoir ce qui entraîne spécifiquement son épidémie et de dépenser les ressources de manière ciblée. Ainsi « connaître votre épidémie locale » et choisir la bonne association d’interventions auront pour résultat une riposte plus rentable et plus fructueuse.
Amener les services là où l’on en a le plus besoin

(De gauche à droite) Le Dr Mario Villaverde, Sous-Secrétaire du Département de la Santé, République des Philippines ; M. Rico Gustav, APN+ ; S.E. Lyonpo Zangley Dukpa, Ministre de la Santé, Royaume du Bhoutan ; M. Andric Nelson, Directeur exécutif associé, Ceballos, Cambodge ; S.E. Nimal Siripala de Silva, Ministre des Soins de santé et de la Nutrition, Sri Lanka ; le Dr Purnima Mane, Directeur exécutif adjoint, Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ; S.E. Ratu Epeli Nailatikau, Ministre des Affaires étrangères par intérim, Fidji, participent à une conférence de presse de clôture. Photo : ONUSIDA
Le rapport de la Commission indépendante sur le sida en Asie publié au début de cette année a rappelé qu’il était vital que les ripostes nationales soient fondées sur des preuves et d’apporter les services là où l’on en a le plus besoin. Toutefois, une difficulté supplémentaire pour les pays à faible prévalence est d’atteindre les personnes dont le comportement risque de les pousser à se mettre en marge de la société – il s’agit notamment des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des personnes qui s’injectent des drogues, des professionnel(le)s du sexe et de leurs clients.
Asie et Pacifique
En dépit de quelques progrès notoires pour contenir l’épidémie, les infections sont toujours en hausse dans la région Asie-Pacifique et elles ont atteint des niveaux concentrés dans plusieurs pays qui était qualifiés auparavant de pays à faible prévalence. Il n’y a pas lieu de se glorifier d’une faible prévalence, plutôt en accord avec l’objectif No 6 du Millénaire pour le développement ; l’appel à l’action doit porter sur le passage d’une prévalence faible à une prévalence zéro.
Deuxième réunion consultative régionale sur l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH
Pour évaluer ces problèmes complexes dans la région Asie-Pacifique, la deuxième réunion consultative régionale sur l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH s’est tenue à Manille du 26 au 28 août 2008.
Cette réunion de trois jours était accueillie par le Département de la Santé de la République des Philippines et co-organisée avec l’appui de l’ONUSIDA et de ses Coparrainants. Plus de 100 délégués y ont participé, notamment des ministres de la santé, un ministre des affaires étrangères par intérim et des experts en provenance de gouvernements, de la société civile et d’organismes internationaux. L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida en Asie et dans le Pacifique, le Dr Nafis Sadik, y a également assisté, ainsi que le Dr Purnima Mane, Directeur exécutif adjoint, Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et M. Prasada Rao, Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique.
La réunion a passé en revue les conclusions et recommandations de la Commission sur le sida en Asie, qui comprenaient entre autres le fait que les chefs d’Etat des pays asiatiques devraient assumer davantage leur rôle de leaders dans les ripostes nationales au sida. Elle s’est achevée par l’adoption de la Déclaration de Coopération de Manille 2008 (en anglais) par laquelle les pays à faible prévalence d’Asie et du Pacifique s’engagent à mobiliser les ressources requises pour atteindre les cibles de l’accès universel, à intensifier les stratégies efficaces reposant sur des preuves de la nature des épidémies sévissant dans ces pays, et à concevoir des programmes spécifiques aux contextes particuliers.
Les enjeux liés à l’accès universel dans les pays
Information connexe:
Reportages:
Une commission indépendante sur le sida en Asie lance un appel aux pays en leur demandant de mettre au point de nouvelles ripostes(26 mars 2008)
Asie-Pacifique : Appel à l’action sur le sida (1 novembre 2006)
Liens externes:
Publications:
Déclaration de Coopération de Manille 2008, 28 août 2008, Manille, Philippines (pdf, 26,3 kb) (en anglais)
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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre des groupes sida au Ghana
03 septembre 2008
03 septembre 2008 03 septembre 2008
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a rencontré des groupes actifs dans la riposte nationale à l'épidemie de sida.
Photo: ONUSIDA
Au Ghana pour suivre le Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot s’est également rendu au siège du Réseau ghanéen de personnes vivant avec le VIH (NAP+) où il a rencontré des groupes de la société civile actifs dans la riposte nationale à l’épidémie de sida.
Des membres du Réseau ghanéen de personnes vivant avec le VIH (NAP+), de l’Association des femmes africaines face au sida-Ghana (AFASI) et du Centre pour l’éducation de la population et les droits humains-Ghana (CEPEHRG) ont parlé au Dr Piot de la portée de leur travail dans le pays, où en 2007, quelque 260 000 personnes vivaient avec le VIH et 21 000 sont décédées de maladies liées au sida.
Les trois associations travaillent ensemble et elles collaborent avec d’autres groupes de la société civile pour offrir aux personnes vivant avec le VIH un accès aux services de prévention, de traitement, de prise en charge et de soutien en matière de VIH et pour promouvoir la santé, le bien-être et les droits humains de ces personnes.

(De gauche à droite): Cecilia Lodonu de SWAA Ghana parle avec le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et le Dr Leopold Zekeng, Coordinateur de l'ONUSIDA au Ghana. 3 septembre 2008. Photo: ONUSIDA
Au cours d’échanges animés avec le Dr Piot, les membres de NAP+ ont expliqué que leur association constituait l’organisme faîtier de tous les groupes intéressés à améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH. L’AFASI, qui se consacre aux femmes et à leur famille, a présenté une vue d’ensemble de ses activités dans six des dix régions du Ghana, notamment son ‘module de vie positive’, tandis que les membres du CEPEHRG décrivaient leurs activités de sensibilisation de la population aux droits des groupes marginalisés, notamment les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, et de protection de ces droits.
Les activités de proximité du CEPEHRG dans les communautés ont été reconnues sur le plan national et international – et récemment encore lors de la Conférence internationale sur le sida 2008, où il a été spécialement choisi parmi les lauréats du Prix Ruban Rouge, pour son action avec les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre des
Information connexe:
Liens externes:
Association pour les femmes africaines face au sida (AFASI) (en anglais)
Centre pour l’éducation de la population et les droits humains-Ghana (CEPEHRG) (en anglais)
Reportages:
Le Forum d’Accra évalue l’efficacité de l’aide (1 septembre 2008)
Les lauréats du Prix Ruban Rouge honorés (7 août 2008)
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