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Le Secrétaire général des Nations Unies réunit les compagnies pharmaceutiques à New York

10 octobre 2008

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Le Secrétaire général des Nations Unies, accompagné de hauts fonctionnaires du système des Nations Unies, a rencontré dix-sept compagnies mondiales de produits pharmaceutiques et diagnostiques génériques et issus de la recherche.

Le 9 octobre 2008, le Secrétaire général des Nations Unies, accompagné de hauts fonctionnaires du système des Nations Unies, a rencontré dix-sept compagnies mondiales de produits pharmaceutiques et diagnostiques génériques et issus de la recherche, afin de passer en revue les progrès réalisés dans le renforcement des activités d’élargissement de l’accès aux services VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Cette réunion fait suite au précédent dialogue de haut niveau entre l’ONU et les compagnies pharmaceutiques et diagnostiques, tenu en juillet 2006.

Le Dr. Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, participait également à cet événement. Dans le cadre de ses remarques générales, il a rappelé les réalisations des Nations Unies et de la communauté internationale dans leurs efforts d’expansion de l’accès à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien dans le domaine du VIH.

La réunion s’est tenue immédiatement après la rencontre de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, au cours de laquelle les Etats membres ont convenu d’augmenter le financement consacré à la recherche et au développement de médicaments essentiels au traitement du sida et d’autres maladies.

Bien qu’on ait observé une augmentation du nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible et intermédiaire (3 millions de personnes suivaient un traitement à fin 2007, par rapport à 1,3 million en 2006), un tiers seulement bénéficie d’un traitement sur l’ensemble des personnes qui en auraient besoin.

Ces dernières années, plusieurs progrès ont été faits dans le domaine du traitement du VIH, tels que la mise au point d’associations de médicaments en doses fixes pour le traitement de première intention, y compris des formules pédiatriques ; une baisse des prix des antirétroviraux pédiatriques et de première intention ; ainsi que des investissements supplémentaires et le développement de technologies pour la prévention et le diagnostic du VIH et le suivi de l’efficacité des thérapies antirétrovirales, chez les adultes comme chez les enfants.

Le Secrétaire général a souligné qu’une plus grande collaboration était nécessaire entre le secteur privé et l’ONU pour étendre les efforts existants en vue de créer un partenariat mondial pour le développement, dans l’esprit de l’objectif 8 des OMD. Il a relevé qu’il était essentiel de progresser sur tous les fronts pour inverser l’épidémie de sida.

Les participants ont convenu de renouveler périodiquement ces réunions de haut niveau, sous l’égide de l’ONUSIDA, afin d’évaluer les progrès accomplis et d’identifier de nouvelles mesures communes.

Le Secrétaire général des Nations Unies réunit le

Politique et orientation:

Traitement du VIH – Politiques techniques du programme ONUSIDA


Coparrainants:

Organisation mondiale de la Santé (en anglais)


Centre de presse:

Lire la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies (New York, 9 octobre 2008) (pdf, 34 kb) (en anglais)

Feature Story

4ème Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH et le sida

08 octobre 2008

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Quelque 200 délégués de 42 pays se sont réunis à Dublin, Irlande, les 6 et 7 octobre 2008 dans le cadre du 4ème Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH et le sida.
Photo: ONUSIDA

Quelque 200 délégués de 42 pays, dont des leaders représentant des gouvernements, la société civile et les institutions des Nations Unies, se sont réunis à Dublin, Irlande, les 6 et 7 octobre 2008 dans le cadre du 4ème Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH et le sida, afin d’examiner les progrès accomplis, de fixer des priorités mondiales et de s’engager en faveur des enfants touchés par le VIH.

Le Forum mondial des partenaires a été créé en 2003 en vue d’accélérer la réalisation des engagements pris à l’échelle mondiale en faveur des enfants affectés par le VIH, comme le demandent la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2001 et les Objectifs du Millénaire pour le développement.

L’UNICEF et l’ONUSIDA définissent actuellement un enfant touché par le VIH comme toute personne de moins de 18 ans qui vit avec le VIH ou qui a perdu un parent ou les deux en raison du sida et dont la survie, le bien-être ou le développement sont menacés ou modifiés par le VIH. Il convient de noter que, dans les pays hyperendémiques dans lesquels la prévalence est supérieure à 15%, la plupart des enfants sont directement ou indirectement touchés par le sida.

Le dernier rapport de l’ONUSIDA sur l’épidémie de sida indique que le nombre d’enfants vivant avec le VIH a passé de 1,6 million en 2001 à 2 millions en 2007, dont 90% vivent en Afrique subsaharienne, qui abrite près de 12 millions d’enfants ayant perdu un de leurs parents ou les deux à cause du sida.

Le 4ème Forum mondial des partenaires, co-organisé par le Gouvernement de l’Irlande, l’UNICEF et l’ONUSIDA, avait pour objectif de renouveler l’engagement pris par les partenaires internationaux en vue d’accélérer l’appui apporté à la protection et à la prise en charge des enfants touchés par le VIH, de présenter les progrès accomplis et de mettre en avant les bonnes pratiques identifiées depuis le 3ème Forum mondial des partenaires en 2006, et de produire un communiqué qu’adopterait les participants, définissant les priorités pour les deux années à venir.

La réunion a été ouverte par le Ministre d’Etat pour le développement international, Peter Power, T.D. et An Taoiseach (le Premier Ministre) Brian Cowen, a prononcé un discours liminaire. Parmi les autres orateurs de marque, on peut noter, la Première Dame du Honduras Xiomara Castro de Xelaya et l’activiste anti-VIH et chanteuse/compositrice Annie Lennox. La réunion a été rendue bien différente de beaucoup d’autres conférences par la présence et la contribution active d’enfants venus d’Europe occidentale et orientale, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, dont certains étaient infectés ou affectés par le VIH.

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En dépit des efforts déployés pour prendre en charge et protéger les enfants vulnérables, l’exclusion, la stigmatisation et la discrimination des enfants touchés pas le VIH restent des problèmes que l’on retrouve dans la plupart des pays.
Photo: ONUSIDA

La vulnérabilité des enfants à l’épidémie a été dépeinte dans un document de synthèse fondé sur des données concrètes, présenté par l’UNICEF dans le but d’améliorer la sensibilisation et de contribuer aux débats. Les problèmes prioritaires ont été examinés plus en détail au cours de tables rondes portant sur la prise en charge axée sur la famille, le renforcement des ripostes nationales en faveur des enfants les plus vulnérables, et une programmation de qualité au niveau communautaire. Si les participants ont reconnu que des progrès avaient été faits dans les activités mondiales consacrées aux enfants touchés par le VIH, ils ont aussi relevé qu’il restait de sérieux obstacles à la réalisation des droits humains de certains enfants.

Les données présentées dans le document de synthèse et les discussions du forum, y compris les contributions des enfants, ont bien montré qu’en dépit des efforts déployés pour prendre en charge et protéger les enfants vulnérables, l’exclusion, la stigmatisation et la discrimination des enfants touchés pas le VIH restent des problèmes que l’on retrouve dans la plupart des pays. La stigmatisation a été montrée du doigt comme étant une des raisons pour lesquelles les enfants ne peuvent être scolarisés, bénéficier de soins ou être convenablement pris en charge par les programmes.

La fréquentation de l’école est essentielle pour le développement des compétences et l’acquisition des connaissances qui permettront aux jeunes de se réaliser sur les plans économique et social. Les écoles ont en outre un effet protecteur, car elles informent les enfants sur le VIH et les moyens d’éviter l’infection. Cependant, le VIH dresse plusieurs obstacles qui entravent l’accès des enfants à l’école ou qui les contraignent à un abandon prématuré. Par exemple, bien des enfants doivent assumer la responsabilité de la prise en charge de leurs frères et sœurs ou d’autres membres de la famille lorsque les parents sont affaiblis par la maladie. Cette obligation de trouver à manger ou d’obtenir un revenu empêche les enfants de fréquenter l’école tout en accroissant encore leur vulnérabilité au VIH. Cette vulnérabilité est un élément du cercle vicieux : leur situation les expose à un risque important d’exploitation et d’abus et donc au VIH.

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Les écoles ont en outre un effet protecteur, car elles informent les enfants sur le VIH et les moyens d’éviter l’infection. Photo: ONUSIDA

Les informations présentées lors du 4ème Forum mondial des partenaires ont montré que ce sont les familles qui supportent la majorité des coûts liés à l’infection chez les enfants. C’est pourquoi les familles, stressées par une pauvreté chronique, par les problèmes d’emploi et confrontées aux effets de la maladie et des décès, ont besoin d’une aide extérieure. Pour tenter de résoudre ces problèmes, plusieurs pays ont commencé à accroître leurs transferts d’argent, dans le cadre de mesures de protection sociale, afin d’atténuer la pauvreté et d’améliorer l’accès aux services essentiels. On a pu montrer que de telles mesures de protection sociale sont réalisables même dans des pays aux ressources limitées, connaissant un lourd fardeau de VIH.

Même si le principal mode de transmission du VIH et l’ampleur de la vulnérabilité liée au VIH parmi les enfants diffèrent d’une région à l’autre, les difficultés liées à la riposte semblent être les mêmes, par exemple la crainte du test VIH chez les parents, le manque d’accès aux traitements pour les enfants et le manque de soutien social et psychologique.

Les messages et propositions d’action de la réunion ont été résumés dans un communiqué présenté, examiné et adopté au cours d’une séance plénière. Il relève que l’on dispose aujourd’hui de plus d’informations et de données et que la réalité du terrain est mieux comprise ce qui permettra d’améliorer l’action. Sur la base des données présentées, le communiqué met en avant quatre domaines d’action prioritaires : le bien-être des enfants et des parents infectés par le VIH ; le renforcement des familles et des communautés en tant qu’unités de prévention, de traitement, de prise en charge et de soutien ; l’amélioration de l’efficacité des programmes, des services et des ressources ; et les droits humains des enfants vulnérables.

Les participants se sont engagés à mettre en œuvre les mesures mentionnées dans le communiqué, de suivre leurs progrès et d’assumer leurs responsabilités à l’égard des enfants touchés par le VIH. L’ONUSIDA s’est engagé à collaborer avec les gouvernements, la famille des Nations Unies et la société civile pour placer les enfants et les familles au cœur de la riposte au VIH, par des activités qui seront déployées aux niveaux mondial, régional et national.

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Prévention du VIH auprès des personnels en uniforme de la CEI

08 octobre 2008

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La cinquième Conférence internationale sur la prévention du VIH/sida au sein des forces armées a eu lieu en septembre 2008 à Saint-Pétersbourg, Russie

Des études montrent que le taux d’infections sexuellement transmissibles parmi le personnel des forces armées est généralement supérieur à celui des populations civiles. Dans les groupes de population masculine, les autorités militaires et de police signalent les comportements les plus risqués, tels que les rapports sexuels sans préservatif, et les nombres les plus élevés de partenaires.

La bonne nouvelle est que les programmes de prévention visant à réduire la transmission des maladies sexuellement transmissibles, dont le VIH, peuvent être mis en œuvre au sein d’institutions structurées telles que l’institution militaire. Les installations existantes peuvent être utilisées pour les services de dépistage, de conseil, de prévention et de soutien. L’éducation en matière de prévention et la distribution de préservatifs peuvent contribuer à ralentir la propagation du VIH et, comme les jeunes recrues exercent une grande influence sur leurs pairs, dans le cadre militaire comme dans le civil, elles peuvent faire passer des messages clairs autour d’eux. Ainsi, une évolution des perceptions et des comportements peut avoir un impact positif sur la population dans son ensemble.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a pris une décision historique en janvier 2000 en discutant pour la première fois d’un problème de santé, à savoir du sida. En adoptant, suite à ce débat, la Résolution 1308 (2000), il a mis en relief le fait que les répercussions du sida sur l’instabilité sociale et les situations d’urgence risquaient d’être de plus en plus importantes et que le VIH pouvait avoir des effets négatifs sur la santé du personnel des opérations internationales de maintien de la paix. Dans la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida adoptée par les Etats Membres des Nations Unies à la session extraordinaire de l’Assemblée générale de juin 2001, il est écrit que les stratégies mondiales de lutte contre la propagation de l’épidémie de VIH doivent inclure les effectifs des services nationaux en uniforme.

Outre l’engagement croissant des États Membres, les organes directeurs régionaux reconnaissent de plus en plus le besoin d’intégrer l’éducation en matière de sida aux opérations des personnels en uniforme.

Cinquième Conférence internationale sur la prévention du VIH/sida au sein des forces armées

C’est dans ce contexte que la « Cinquième Conférence internationale sur la prévention du VIH/sida au sein des forces armées » s’est tenue en septembre 2008 à Saint Pétersbourg (Russie). Cet événement a réuni de nombreux participants, issus d’horizons divers, parmi lesquels des hommes politiques, des membres de services de santé des armées, des spécialistes du système de santé russe, des épidémiologistes et des spécialistes des maladies transmissibles prenant part à la prévention, au diagnostic et au traitement du VIH. Des représentants d’organes gouvernementaux, d’ONG et d’organisations internationales ont aussi participé à cet événement.

Le Dr Sergei Furgal, Directeur a.i. de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’est et l’Asie centrale, a noté l’importance de cette réunion qui était différente des précédentes conférences militaires dans la région : « Les délégations nationales ont représenté les forces armées des neufs pays de la CEI et les participants ont discuté d’un large éventail de questions programmatiques. »

« Dans le cadre du Réseau régional de la CEI sur les forces armées et le sida, il a été décidé de créer un mécanisme de coordination permettant d’échanger des données d’expérience et des informations indiquant clairement le rôle de l’ONUSIDA dans ce processus », a-t-il ajouté.

Plus de 500 personnes se sont réunies pour débattre des questions liées à la réduction de la prévalence de l’infection à VIH parmi les militaires de la région, sans distinction de sexe. L’ensemble des participants venaient de pays appartenant à la Communauté des Etats indépendants (CEI) (Arménie, Bélarus, Fédération de Russie, Kazakhstan, Kirghizistan, Moldova, Tadjikistan, Turkménistan et Ukraine).

Plusieurs conclusions spécifiques et importantes ont été formulées à la fin de la réunion. Les participants ont convenu de la nécessité d’améliorer la coordination entre les départements médicaux des armées afin de réduire la prévalence du VIH parmi le personnel militaire. Ils prévoient en outre d’élargir la coopération avec les organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales afin de travailler ensemble à la promotion de la prévention du VIH au sein des forces armées. Ils examineront la création d’un mode de coordination permettant d’échanger informations et données d’expérience entre les organisations travaillant à la réduction de la prévalence du VIH parmi les forces armées des pays participant à la Conférence. L’ONUSIDA et le Centre pour le développement social et l’information ont proposé d’apporter leur soutien à la création de ce mécanisme de coordination.

Parmi les autres initiatives à l’étude, on compte l’extension des programmes portant sur les activités éducatives pour les militaires, sans distinction de sexe ni de grade, la création d’un site Web permettant d’échanger les informations relatives au VIH entre les forces armées des pays participants et l’invitation de représentants d’autres institutions nationales de services en uniforme aux conférences.

La Sixième Conférence internationale sur la prévention du VIH/sida au sein des forces armées se tiendra en 2009 à l’Académie militaire médicale russe de Saint-Pétersbourg (Russie).

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On peut être un leader sans être au pouvoir

06 octobre 2008

2_Malvika_Subba_9716_200x140.jpg « Portraits d’un engagement » est un magnifique volume de portraits qui donne à réfléchir ; il a été lancé en 2007 par le Forum Asie-Pacifique pour le leadership sur le VIH/sida et le développement (APLF)

« Portraits d’un engagement » est un magnifique volume de portraits qui donne à réfléchir ; il a été lancé en 2007 par le Forum Asie-Pacifique pour le leadership sur le VIH/sida et le développement (APLF). Le livre présente des personnalités d’Asie du Sud issues de tous les milieux et qui, pour toutes sortes de raisons, s’efforcent de sensibiliser leurs communautés aux questions entourant le VIH.

Pour certaines d’entre elles, leur engagement dans la lutte contre le sida répond à une motivation personnelle, comme c’est le cas pour le Dr Michael Abeyaratne, dont l’épouse a été infectée par le VIH lors d’une transfusion sanguine, de Laxmi Narayan Tripathi qui a vu sa meilleure amie mourir dans ses bras ou de Yusif Hamid, un chercheur qui travaille à la mise au point de médicaments abordables. D’autres, déjà bien connues, ont décidé d’utiliser leur popularité ou leur poids politique pour faire campagne en faveur de la tolérance et de l’accès aux traitements.

S’élever au-dessus de la discrimination

Les portraits, tirés par le célèbre photographe du Bangladesh Shahidul Alam s’accompagnent d’émouvants entretiens. La plupart décrivent des expériences de stigmatisation dans des communautés où, souvent, même les personnalités politiques locales ne savent pas comment se transmet le VIH. Plusieurs des personnes figurant dans l’ouvrage sont devenues des leaders. Celles qui n’auraient jamais imaginé jouer un tel rôle, reconnaissent aujourd’hui qu’elles sont dans une situation privilégiée pour partager leur expérience et répondre aux besoins de leurs communautés.

Parmi tous ces récits de femmes trop souvent confrontées à la discrimination, il est réconfortant de lire l’histoire de Jahnabi Goswami, qui explique que sa famille et ses voisins l’ont entourée d’affection et de soutien et l’ont encouragée à utiliser son statut de personne séropositive pour informer d’autres femmes.

Responsabilité sociale

8_Rahul_Dravid_0909_200x140.jpg Le capitaine de l'équipe de cricket de l'Inde, Rahul Dravid, a enregistré un message radiodiffusé pour sensibiliser les populations rurales à travers le pays.
Photo: ONUSIDA/Shahidul Alam

Les leaders religieux et spirituels sont également honorés, unis qu’ils sont par leur préoccupation commune concernant la maladie, l’ignorance, la discrimination et l’avenir de leur pays.

« Lorsqu’une personne est malade, on peut laisser sa famille s’en occuper. Mais lorsqu’il se produit une épidémie, les pouvoirs publics et la société doivent agir, » explique l’un des mystiques modernes les plus renommés, Sadhguru Jaggi Vasudev.

Shalina Bharat est Doyenne de l’Ecole d’études de la santé à Mumbai, Inde. Elle a fait œuvre de pionnier en recherche sociale dans le domaine de l’impact du VIH sur la société. « Je sais ce que signifie la discrimination ou la violation des droits humains ; j’ai vu de quelle manière les gens en sont affectés. »

Le pouvoir de l’amour

Le pouvoir de l’amour entre les individus est un autre des thèmes récurrent de cet ouvrage, comme le montre le couple constitué par Rubina et Asim. Rubina est séronégative au VIH et mariée à un homme séropositif. « Je voulais montrer au monde qu’il est normal d’épouser une personne séropositive au VIH, » explique-t-elle. Voir la galerie de photos : « Asie du Sud : Portraits d’un engagement » (en anglais)

On peut être un leader sans être au pouvoir

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Un nouvel outil pour améliorer la coordination de l’appui technique dans le domaine du sida

03 octobre 2008

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Pour améliorer encore la coordination de l’appui technique fourni aux pays, l’ONUSIDA et ses partenaires ont élaboré un nouvel outil sous forme d’une basée de données partagée. Photo: ONUSIDA / P.Virot.

De nombreux pays ont besoin d’un appui technique de qualité et en temps opportun pour planifier, budgétiser, mettre en œuvre et effectuer le suivi de leurs programmes de lutte contre le sida de manière efficace et efficiente. Si la demande d’appui technique s’est accrue, le nombre d’acteurs a également sensiblement augmenté, avec parfois pour résultats une certaine concurrence, des doubles emplois et des coûts de transaction plus élevés pour les pays qui utilisent ces services.

Pour améliorer encore la coordination de l’appui technique fourni aux pays, l’ONUSIDA et ses partenaires ont élaboré un nouvel outil sous forme d’une base de données partagée. Cette base de données comprend des informations actualisées sur l’appui technique, grâce auxquelles les fournisseurs et les utilisateurs de l’appui technique pourront savoir quel type d’expertise a été apporté à un pays donné, par qui et avec quels résultats, optimisant ainsi les ressources et débouchant sur une meilleure coordination dans l’apport d’appui technique aux efforts nationaux dans le domaine du sida.

La base de données CoATS – Coordination de l’appui technique en matière de sida – est un outil pratique permettant aux pays d’effectuer le suivi de l’appui technique. Cet outil vise à :

  • Faciliter l’accès des partenaires nationaux à un appui technique en temps utile et dont la qualité soit assurée.
  • Encourager la coordination de l’appui technique entre fournisseurs et utilisateurs avec une meilleure transparence en matière de résultats.
  • Faciliter la collaboration et l’échange d’information sur les activités d’appui technique aux niveaux mondial, régional et des pays.

La base de données CoATS a été conçue comme un portail web avec des données sur l’appui technique fourni par un éventail de partenaires, notamment l’ONUSIDA et ses Coparrainants, le PNUD, l’UNFPA, l’UNICEF, la Banque mondiale et l’OMS, ainsi que l’USAID/PEPFAR, le Fonds mondial, la GTZ, la CSAT, l’ICTC et l’Alliance internationale contre le sida. Elle est actuellement testée au niveau des pays et l’ONUSIDA apportera son soutien à 10 pays pour l’utilisation du système CoATS afin de leur permettre d’effectuer le suivi de leurs plans d’appui technique. Après une phase de consolidation, le système sera lancé sur une base plus large.

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Les données stockées peuvent être consultées par pays, fournisseur, type d’activité, bénéficiaire, financeur, statut et dates de début et de fin.

Les données stockées peuvent être consultées par pays, fournisseur, type d’activité, bénéficiaire, financeur, statut et dates de début et de fin. Les informations qui en résulteront pourront ensuite être générées sous forme de rapports fondés sur les recherches et exportées en tant que documents PDF ou tableurs Excel. Le système contiendra également une base de données sur différents outils et rapports émanant de missions d’appui technique qui permettront un meilleur partage de l’information et réduiront les doubles emplois.

CoATS est fondé sur les Principes pour l’appui technique élaborés par l’Equipe mondiale d’appui à la mise en œuvre (GIST) dont le mandat est de coordonner l’appui technique pour lutter contre les goulets d’étranglement dans la mise en œuvre, diffuser les enseignements tirés et définir les bonnes pratiques.

« C’est un important domaine de travail pour l’ONUSIDA. Nous sommes engagés à élargir l’appui technique de qualité et en temps utile – le CoATS assure davantage de transparence et une meilleure appropriation nationale de l’assistance technique fournie. L’ONUSIDA est heureux d’être un membre actif de la GIST et de participer à l’amélioration de la coordination de l’appui technique, » a déclaré Tim Martineau, Directeur du Département de l’appui technique et opérationnel à l’ONUSIDA.

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Des visages contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH

01 octobre 2008

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Le but de la campagne, connue également sous le nom de campagne ‘visages’ était de supprimer la stigmatisation associée au VIH en montrant des photos accompagnées de témoignages d’Ougandais vivant positivement avec le VIH. Photo: ONUSIDA/J.Ewen.

Le VIH a souvent été associé à des comportements pouvant être considérés comme socialement ou moralement inacceptables par de nombreuses personnes, tels que le commerce du sexe, les rapports sexuels en dehors du mariage ou avec des partenaires multiples, les rapports sexuels entre hommes et l’injection de drogues. Ce fait en soi, alimenté par des niveaux élevés d’ignorance, de déni, de crainte et d’intolérance, a largement contribué à stigmatiser l’infection à VIH.

Afin de faire reculer les préjugés à l’encontre des personnes vivant avec le VIH tout en faisant un travail de sensibilisation autour de différentes questions liées au sida, l’ONUSIDA, en partenariat avec la Croix-Rouge ougandaise, a conçu une campagne intitulée « La vérité n’est pas inscrite sur votre visage ».

Le but de la campagne, connue également sous le nom de campagne ‘visages’ était de supprimer la stigmatisation associée au VIH en montrant des photos accompagnées de témoignages d’Ougandais vivant positivement avec le VIH. La campagne soulignait aussi que la sérologie d’une personne n’est pas inscrite sur son visage. De ce fait, elle renforçait la nécessité d’avoir des outils et des comportements de prévention efficaces et efficients, comme de limiter le nombre de partenaires sexuels et l’utilisation systématique du préservatif, pour prévenir la transmission du VIH.

« En dépit d’un long parcours en compagnie de l’épidémie, en Ouganda on prétend toujours que c’est ‘quelqu’un d’autre’ qui a le VIH, ou alors il y a toujours des sous-entendus moraux qui suggèrent que ce sont les professionnel(le)s du sexe, etc. qui en sont affecté(e)s, » a déclaré Malayah Harper, Coordonnatrice de l’ONUSIDA dans le pays. Cela a incité à une certaine autosatisfaction et une grande partie du changement de comportement observé dans les années 1990 est en train d’être mis en péril. « La campagne ‘visages’ a montré que ces hypothèses étaient erronées tout en soulignant l’importance de la prévention du VIH, » a-t-elle ajouté.

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L’expérience nous a appris qu’un mouvement solide de personnes vivant avec le VIH qui procure une entraide mutuelle et une voix aux niveaux local et national pouvait être particulièrement efficace pour contrer la stigmatisation. Photo: ONUSIDA/J.Ewen.

La stigmatisation et la discrimination sont des violations des droits de l’homme qui sapent les efforts de santé publique pour s’attaquer à l’épidémie de VIH. Les personnes vivant avec le VIH sont fréquemment en butte à la discrimination. Nombre d’entre elles ont été licenciées ou mises à la porte de leur foyer, rejetées par leur famille et leurs amis, et certaines ont même été tuées à cause de leur statut VIH.

Ensemble, la stigmatisation et la discrimination constituent l’un des plus grands obstacles lorsqu’il s’agit de gérer efficacement l’épidémie. Elles peuvent décourager les gouvernements de reconnaître l’épidémie ou d’agir en temps opportun contre cette dernière. Elles peuvent dissuader les individus de connaître leur sérologie et elles empêchent ceux qui sont infectés de divulguer leur diagnostic et de chercher à bénéficier d’un traitement et de soins.

L’expérience nous a appris qu’un mouvement solide de personnes vivant avec le VIH qui procure une entraide mutuelle et une voix aux niveaux local et national pouvait être particulièrement efficace pour contrer la stigmatisation.

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L’Initiative mondiale de Bill Clinton

26 septembre 2008

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L’Initiative mondiale de Bill Clinton (CGI) est un mouvement catalyseur et non partisan pour l’action, qui rassemble une communauté de dirigeants mondiaux de divers horizons afin de concevoir et de mettre en œuvre des solutions innovantes à certains des enjeux les plus urgents de la planète.

La réunion annuelle de l’Initiative mondiale de Bill Clinton (CGI) s’achève aujourd’hui à New York. Cette manifestation d’une durée de trois jours a rassemblé un groupe divers de dirigeants mondiaux émanant des gouvernements, du monde des affaires, des organismes internationaux et de la société civile pour passer en revue les enjeux au niveau de la planète et transformer cette prise de conscience en action.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, et l’ancien Président de la République portugaise, Jorge Sampaio, ont participé à un petit-déjeuner de travail sur la santé mondiale, portant sur le sida, la tuberculose et le paludisme.

Grâce à un effort et à un investissement accrus dans la riposte au sida au cours de ces dernières années, des exemples d’approches couronnées de succès ont vu le jour et peuvent être reproduites ou intensifiées sur le plan mondial. Les participants ont défini et étudié des opportunités d’améliorer la manière dont nous agissons contre ces trois maladies avec les outils et connaissances existants et ont souligné les enjeux actuels.

Depuis son lancement en 2005, la CGI a réuni une communauté qui comprend plus de 80 actuels ou anciens chefs d’Etat, des centaines de leaders du monde des affaires, d’organismes internationaux ou d’institutions à but non lucratif, des philanthropes de premier plan, ainsi que des lauréats du Prix Nobel. Leur but est de concevoir et de mettre en œuvre des solutions novatrices à certains des défis les plus urgents de la planète.

La réunion annuelle 2008 était axée sur les enjeux et les opportunités dans les quatre domaines prioritaires suivants : éducation, énergie et changement climatique, santé mondiale et réduction de la pauvreté.

L’Initiative mondiale de Bill Clinton

Liens externes:

Initiative mondiale de Bill Clinton (en anglais)

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La Campagne mondiale en faveur des OMD axés sur la santé

25 septembre 2008

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La Campagne mondiale en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement axés sur la santé: le rapport de la première année 2008.

Un groupe de leaders, réunis le 26 septembre 2007 à New York, a lancé la Campagne mondiale en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) axés sur la santé. Cette Campagne a pour but de relancer les activités entourant les Objectifs 4, 5 et 6, qui portent sur la nécessité urgente d’améliorer la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants et de lutter contre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.

Un rapport de situation a été publié aujourd’hui 25 septembre afin de marquer la première année de la Campagne mondiale en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement axés sur la santé. Il présente les principales activités entreprises au cours de l’année écoulée et appelle l’attention sur les actions concrètes qui seraient nécessaires pour accomplir les progrès indispensables à la réalisation des OMD axés sur la santé d’ici à 2015.

Lire la contribution du Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA:

Elargir les programmes en vue de l’accès universel : sida, paludisme, tuberculose et vaccination

Le sida est inextricablement lié aux autres OMD : l’éducation, l’égalité entre les sexes et l’éradication de la pauvreté sont toutes cruciales pour la lutte contre le sida. Et dans de nombreux pays, la baisse des infections et des décès dus au sida est essentielle si l’on veut avancer vers la réalisation des autres OMD.

A la fin de 2007, le nombre de nouvelles infections à VIH et de décès liés au sida à l’échelle mondiale avait entamé un déclin – dû dans une large mesure aux actions entreprises grâce aux engagements politiques. Lors des sommets du G8 en 2005 et 2008, ainsi qu’à la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida en 2006, les leaders ont convenu d’avancer sur la voie de l’accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien en matière de VIH d’ici à 2010.

On compte aujourd’hui 105 pays dotés d’objectifs nationaux autour de l’accès universel et 147 pays ont soumis cette année des rapports de situation. En 2007, les investissements dans des programmes relatifs au VIH ont atteint US$10 milliards, par rapport à US$8,3 milliards en 2005. Des efforts extraordinaires ont permis de placer trois millions de personnes sous traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible et intermédiaire en 2007, soit un million de plus qu’en 2006.

Plusieurs pays fortement touchés font des progrès dans le domaine de la prévention du VIH. On note des baisses du nombre de personnes ayant eu plus d’un(e) partenaire au cours de l’année écoulée, une augmentation du recours au préservatif parmi les jeunes qui changent souvent de partenaires et, en Afrique subsaharienne, des signes indiquant que les individus entament leur activité sexuelle à un âge plus tardif.

L’accès aux antirétroviraux susceptibles de prévenir la transmission mère-enfant (TME) du VIH s’est amélioré. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, un tiers des femmes qui en ont besoin peuvent obtenir ces médicaments, par rapport à 14% en 2005. Plusieurs pays, dont l’Argentine, le Botswana, la Fédération de Russie et la Géorgie sont pratiquement parvenus à l’accès universel, avec une couverture des services de prévention de la TME supérieure à 75%. Au Botswana, à peine 4% des enfants nés de mères séropositives au VIH sont infectés.

D’autres activités de prévention progressent également. Dans les 39 pays qui en font état, la couverture des services de prévention du VIH à l’intention des professionnel(le)s du sexe est de 60%. Pour les consommateurs de drogues injectables, cette couverture atteint près de 50% dans 15 pays et pour les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, elle est de 40% dans 27 pays.

Dans de nombreux pays, les programmes sida renforcent des systèmes de santé fragiles, en améliorant la prestation des services, le personnel, les systèmes d’information, la gouvernance ainsi que l’achat et la gestion des médicaments. Nous recommandons de consacrer un tiers des ressources attribuées au VIH/sida au renforcement des systèmes de santé.

Mais il reste encore bien à faire. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, deux tiers des personnes qui ont besoin d’antirétroviraux ne peuvent les obtenir. Pour deux personnes placées sous traitement, cinq contractent une infection. Le sida reste la plus importante cause de décès chez les adultes africains (25-49 ans) et figure parmi les dix premières causes de décès à l’échelle mondiale. Tout comme les changements climatiques, le sida exige une riposte à long terme. Nous devons intensifier les progrès et renforcer les liens avec d’autres programmes de santé, notamment ceux qui portent sur la tuberculose, la santé sexuelle et reproductive et la santé maternelle et infantile.

Pour cela, il faudra davantage d’argent : une augmentation de plus de 50% d’ici à 2010 pour garder le rythme actuel de croissance de la prévention et des traitements. C’est un prix qu’il vaut la peine de payer.

Peter Piot
Directeur exécutif
ONUSIDA

Feature Story

La riposte au sida est importante pour la réalisation des OMD

24 septembre 2008

20080923_mdg2_200.jpg(de gauche à droite) Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Julian Lob-Levyt, Secrétaire général de l'Alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation, Andrew Jack, correspondant au Financial Times Pharmaceuticals, Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fond mondial et Ann Veneman, Directrice exécutive de l'UNICEF, lors de la session parallèle en relation à l'ODM 6. 23 septembre 2008, siège des Nations Unies, New York.
Photo: ONUSIDA/Brad Hamilton

En 2000, les leaders de la planète ont adopté une série d’Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont le but était de rendre le monde plus sûr, plus sain et plus équitable.

Nous nous trouvons à mi-parcours de la date butoir de 2015 et les progrès sont mitigés et inégaux. Pour évaluer les lacunes et comprendre ce qu’il reste à faire pour garantir que les nations restent dans la bonne voie pour remplir les engagements qu’elles ont pris, une Réunion de haut niveau sur les OMD se tient le 25 septembre 2008 à l’invitation du Secrétaire général de l’ONU et du Président de l’Assemblée générale.

L’OMD 6 et l’accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien en matière de VIH d’ici à 2010

L’OMD 6 vise à ce que, d’ici à 2015, le monde ait enrayé et commencé à faire reculer l’épidémie mondiale de VIH.

Les Etats Membres de l’ONU se sont en outre engagés, par une Déclaration politique à l’Assemblée générale en 2006, à prendre des mesures extraordinaires pour avancer sur la voie de l’accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien en matière de VIH d’ici à 2010.

20080923_mdg1_200.jpgLe Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et Julian Lob-Levyt, Secrétaire général de l'Alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation (à droite) lors de la session parallèle en relation à l'ODM 6. 23 septembre 2008, siège des Nations Unies, New York.
Photo: ONUSIDA/Brad Hamilton

Si l’Objectif 6 porte spécifiquement sur l’épidémie de VIH, une riposte efficace au VIH soutiendra également les autres Objectifs du millénaire pour le développement. La réalisation des OMD auront aussi un effet sur les épidémies de VIH dans le monde. En s’attaquant aux obstacles qui ralentissent l’accès universel aux services de prévention, de traitement, de prise en charge et de soutien en matière de VIH, on contribuera aussi à la réalisation des OMD moins ciblés. Il s’agit notamment de s’occuper de la stigmatisation et de la discrimination, des droits de la personne et de l’inégalité entre les sexes et d’assurer un financement durable, des produits abordables, le renforcement des systèmes de santé et des ressources humaines ainsi que la redevabilité.

« Lutter contre le sida et faire reculer l’épidémie n’est pas seulement un objectif du Millénaire à part entière, c’est aussi la condition préalable à la réalisation de presque tous les autres. Notre succès dans la lutte contre le sida favorisera nos efforts de réduction de la pauvreté, d’amélioration de la nutrition, de réduction de la mortalité infantile, d’amélioration de la santé maternelle et de lutte contre le paludisme et la tuberculose. Inversement, la réalisation des autres objectifs du Millénaire – de l’éducation à l’autonomisation des femmes et des filles – est indispensable à la victoire sur le front du sida. »

—Déclaration du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le VIH/sida, New York, juin 2008

OMD 1 : Eradiquer l’extrême pauvreté et la faim

Il existe un rapport complexe entre le sida, la pauvreté et le développement humain, une sorte de cercle vicieux par lequel les effets du sida accroissent la pauvreté et la misère sociale, alors que les inégalités socio-économiques augmentent la vulnérabilité à l’infection au VIH.

Avec l’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim, les individus pourront reconsidérer les options de leur existence qui accroissent leur risque de VIH, par exemple le travail loin du foyer ou le commerce du sexe.

Dans les milieux à forte prévalence tout particulièrement, le VIH aggrave la pauvreté des familles et ralentit la croissance économique. En atténuant le fardeau de l’épidémie, on peut aider les pays à renforcer leurs économies, à réduire les inégalités de revenu et à prévenir la famine. A l’ouest du Kenya, l’introduction des traitements antirétroviraux a permis une croissance très importante de l’offre de main d’œuvre. Dans les six mois qui ont suivi le début des traitements, on relève une augmentation de 20% de la probabilité de faire partie de la main d’œuvre et une augmentation de 35% du nombre d’heures de travail hebdomadaires. Ainsi la famille bénéficie d’avantages économiques et autres, y compris pour ce qui est de l’état nutritionnel des enfants.

OMD 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous

La riposte au VIH favorise les initiatives en faveur de l’éducation universelle. Faire en sorte de garantir l’accès à l’école des enfants est un aspect important de la prévention du VIH, car l’amélioration du niveau d’éducation est associée à des comportements sexuels plus sûrs et au report de l’activité sexuelle et elle réduit la vulnérabilité des filles au VIH.

La fréquentation scolaire est un axe crucial des initiatives en vue de satisfaire les besoins des enfants rendus orphelins ou vulnérables par le VIH. Une amélioration de l’accès aux traitements contribue à minimiser l’impact de l’épidémie sur des systèmes éducatifs fragiles ; elle permet aussi de réduire le risque que les jeunes quittent l’école lorsque le VIH frappe la famille.

OMD 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

Les effets de l’inégalité des sexes rendent les femmes et les filles plus exposées au risque de VIH, c’est pourquoi les progrès dans la réalisation de cet objectif sont d’une importance fondamentale pour la riposte au VIH.

Un accès limité à l’éducation et aux possibilités économiques font que les femmes dépendent davantage des hommes dans leurs relations et certaines d’entre elles, qui n’ont aucun moyen de subsistance, en sont réduites à échanger ou vendre des faveurs sexuelles pour assurer leur survie et celle de leurs enfants. Lorsque les femmes n’ont pas la possibilité d’accéder à la propriété et n’ont aucune protection juridique, leur dépendance à l’égard de leurs familles est encore plus importante.

La riposte au VIH elle-même contribue aussi à stimuler les actions en vue de réduire les inégalités entre les sexes. Désormais, on surveille le degré dans lequel l’égalité des sexes figure dans les ripostes nationales au VIH. De ce fait, l’épidémie a intensifié l’urgence des initiatives visant à élaborer de nouvelles normes sexospécifiques et d’importants efforts sont en cours à l’échelle mondiale pour mettre au point de nouvelles méthodes de prévention que les femmes pourraient contrôler. Le VIH a encouragé les parents comme les communautés et les gouvernements à renouveler leur engagement en vue de satisfaire les besoins des femmes, des filles et des minorités sexuelles en matière de santé sexuelle et reproductive.

OMS 4 : Réduire la mortalité infantile

Les décès dus au sida parmi les enfants sont en baisse depuis 2003, car on relève une baisse des nouvelles infections et une augmentation du nombre d’enfants sous traitement. Cependant, dans les pays les plus touchés, tels que le Botswana et le Zimbabwe, plus d’un tiers de tous les décès d’enfants de moins de 5 ans sont dus au sida.

L’expansion des stratégies de prévention capables de pratiquement éliminer le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant est un élément clé d’une riposte globale au VIH.

OMD 5 : Améliorer la santé maternelle

Les femmes représentent maintenant environ la moitié de toutes les personnes vivant avec le VIH, et plus de 60% des infections en Afrique. Améliorer l’accès aux antirétroviraux et aux programmes prénatals de prévention de la transmission mère-enfant permet d’aider les mères à demeurer en bonne santé pour s’occuper de leurs enfants.

L’intégration des initiatives liées au VIH dans les programmes portant sur la santé sexuelle et reproductive contribue à assurer que les femmes ont accès à l’information et aux services dont elles ont besoin pour prendre des décisions informées en matière de reproduction.

OMD 6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies

Les progrès de la lutte antituberculeuse profiteront énormément aux ripostes au sida, car la tuberculose, qui est dans la plupart des cas guérissable et évitable, est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité parmi les personnes vivant avec le VIH.

Une solide riposte au VIH apporte des avantages qui vont bien au-delà du VIH lui-même. Le mouvement en faveur de l’expansion de l’accès aux traitements du VIH dans les milieux manquant de ressources contribue à renforcer les fragiles infrastructures sanitaires et les capacités humaines des pays à revenu faible et intermédiaire.

OMD 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Le VIH, plus peut-être que n’importe quel autre problème de notre temps, a appelé l’attention sur les injustices économiques dans le monde et galvanisé l’action en faveur du développement international. Le VIH a contribué à placer l’être humain au cœur du développement.

En améliorant des stratégies de développement inclusives et auxquelles les pays s’identifient, il sera possible de parvenir à une plus grande efficacité de l’aide, à un renforcement des systèmes de santé et de la riposte au sida.

La lutte contre le sida prône la création de partenariats rassembleurs, car ils sont la clé de la réussite et, avec l’adoption des ‘Trois Principes’, elle a fait œuvre de pionnier pour que les pays d’approprient réellement leurs programmes.

Réunion de haut niveau sur les OMD : Manifestations en partenariat

Le Secrétariat de l’ONUSIDA, ses Coparrainants et ses partenaires organiseront les manifestions parallèles suivantes en rapport avec l’OMD 6 :

Questions d’équité autour de l’OMD 6
Organisée par la Mission de l’Ethiopie, l’ONUSIDA, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI). La réunion sera axée sur la réalisation de l’OMD 6 grâce à l’élargissement de l’accès aux services essentiels de santé, notamment l’offre de nouvelles technologies de santé dans les communautés marginalisées sur le plan géographique et social.

Cohérence du système des Nations Unies pour réaliser l’OMD 6
Organisée par les Missions de l’Irlande et de la Tanzanie, l’ONUSIDA et le Bureau de la coordination des opérations de développement de l’ONU (DOCO). La réunion portera sur les mécanismes de coordination nécessaires pour encourager et élargir l’appui de l’ensemble du système aux priorités nationales en vue de la réalisation de l’OMD 6.

Feature Story

Objectifs du Millénaire pour le développement et exposition d’affiches sur le sida

23 septembre 2008

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Une exposition d’affiches sur «Les objectifs du Millénaire pour le développement et le sida» se tiendra du 22 au 26 septembre dans la colonnade située au sous-sol du Siège des Nations Unies à New York.

Pour marquer la manifestation de haut niveau sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui a lieu le 25 septembre, une exposition d’affiches sur « Les objectifs du Millénaire pour le développement et le sida » se tiendra du 22 au 26 septembre dans la colonnade située au sous-sol du Siège des Nations Unies à New York.

L’exposition étudie les synergies entre la riposte au sida et les OMD. La réussite sera mutuelle : la réalisation des OMD stimulera la riposte au sida et inversement la riposte au sida peut contribuer de manière significative à plusieurs des objectifs pour le développement.

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La protection des droits des femmes et une meilleure indépendance économique réduisent la vulnérabilité des femmes au VIH.

L’amélioration de la santé maternelle et la réduction de la mortalité infantile exigent de solides systèmes de santé et des services intégrés de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH. La protection des droits des femmes et une meilleure indépendance économique réduisent la vulnérabilité des femmes au VIH. En outre, l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui représente un jalon important pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.

L’exposition est une initiative du Groupe de travail interinstitutions sur le sida, qui comprend le Secrétariat et les Coparrainants de l’ONUSIDA, ainsi que l’UNIFEM, le Département de l’information des Nations Unies (DPI) et le Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU (DPKO).

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