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Le Dr Nafis Sadik, Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU, invite instamment la Chine à élargir son approche du sida
24 octobre 2008
24 octobre 2008 24 octobre 2008
Dr Nafis Sadik (à gauche), avec le Dr Zhao Hongxin (division Traitement sida), Dr Li Xingwang (Directeur du Centre des maladies infectieuses), et Bernhard Schwartlander (Coordinateur de l'ONUSIDA en Chine) devant l'hôpital Ditan, Beijing, Chine
Il faut « connaître son épidémie… », a rappelé le Dr Nafis Sadik, Envoyée spéciale de l’ONU sur le sida en Asie, lors d’une conférence publique donnée le 18 octobre 2008 à Beijing. « …car nous avons appris que les politiques formulées dans l’ignorance et les programmes qui ne ciblent pas les bons groupes de la population n’offrent aucun profit. »
Le Dr Sadik a notamment appelé l’attention sur les domaines suivants : la stigmatisation et la discrimination sociales qui touchent les personnes vivant avec le VIH en Chine ; les liens entre la santé reproductive des femmes et le VIH ; et les risques différentiels courus par divers groupes, dont les personnes qui s’injectent des drogues, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe, les jeunes et les partenaires sexuels des personnes qui adoptent des comportements à haut risque.
« La prévention, ce n’est pas une question de santé, c’est une question de comportement »
Pour combler les lacunes dans ces domaines, il faut changer les comportements des populations, tâche qui va bien au-delà du traitement d’une maladie. Comme l’a précisé le Dr Sadik, en classant le VIH comme maladie transmissible, la Chine perd une bonne occasion d’agir dans la prévention. « Le rôle d’un hôpital dans la prévention du VIH est important mais limité car il ne reçoit les gens que lorsqu’ils sont malades, » a-t-elle signalé. « Mais la prévention, ce n’est pas une question de santé, c’est une question de comportement. »
En Chine, les personnes atteintes de maladies liées au sida sont soignées dans des hôpitaux spécialisés et non dans des hôpitaux généralistes et le Dr Sadik a mis en garde contre les effets de cette méthode sur la stigmatisation et la discrimination. Au cours de sa visite à l’hôpital Ditan de Beijing, le Dr Sadik a rencontré des personnes vivant avec le VIH qui sont gravement malades. Nombre d’entre elles ont développé des résistances multiples aux médicaments contre la tuberculose et aux antirétroviraux, mais aucune d’entre elles n’est au bénéfice des thérapies de deuxième intention qui pourraient leur sauver la vie.
Engagement politique
Alors que le degré de priorité accordé par le Gouvernement chinois au VIH est sincère et que des progrès impressionnants ont été accomplis, le Dr Sadik a rappelé l’importance de l’engagement politique. Dans les pays comme le Cambodge et la Thaïlande, ainsi que dans l’Etat indien du Tamil Nadu, où les efforts de prévention du VIH connaissent les résultats les plus marqués, le facteur commun, c’est l’engagement politique. En outre, l’implication des plus hautes sphères de l’Etat est particulièrement utile pour combattre la stigmatisation et la discrimination. « Le Premier Ministre du Cambodge ne perd jamais une occasion de mentionner le sida dans un discours, » a-t-elle indiqué.
« La Chine pourrait connaître une réussite marquante, » a affirmé le Dr Sadik, message qu’elle a répété au cours d’une réunion tenue au Centre Ruban Rouge, centre de soutien pour les hommes, les femmes et les enfants vivant avec le VIH. Le centre est implanté à l’hôpital Ditan et offre le dépistage et la prise charge du VIH, des informations, un appui psychologique, la formation des volontaires et une aide juridique.
Le problème tenace de la stigmatisation
Rappelant le problème tenace de la stigmatisation et de la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH, le personnel du Centre Ruban Rouge a exprimé l’opinion qu’une amélioration de l’éducation était nécessaire. Le Dr Sadik en a convenu et a également recommandé d’améliorer l’efficacité du plaidoyer. « Le message ne doit pas être que le sida est une maladie horrible et que les gens qui la contractent vont mourir. Le message devrait être que les personnes vivant avec le VIH peuvent avoir une espérance de vie normale. »
Le Dr Sadik refuse l’idée selon laquelle l’éducation et le plaidoyer autour du sida sont en opposition avec la culture asiatique parce qu’ils nécessitent un débat ouvert sur la sexualité ou d’autres questions potentiellement embarrassantes. « On nous dit que les systèmes asiatiques de valeurs sont préservés parce qu’on n’aborde pas les questions comme le VIH et le sida, » a-t-elle rappelé, « mais quel système de valeurs peut-il accepter d’exposer ses jeunes au risque de contracter une maladie grave ? »
Les études réalisées partout dans le monde, dans des cultures asiatiques comme ailleurs, ont montré que les connaissances et l’éducation des jeunes concernant la sexualité et le sida n’encouragent pas la promiscuité, mais qu’elles sont au contraire un important moyen d’assurer que les jeunes sont informés et peuvent se protéger – en retardant leur première expérience sexuelle, en restant fidèle et en utilisant des préservatifs. La culture traditionnelle et la santé des jeunes ne seront pas efficacement préservées par l’ignorance.
« Réorienter les efforts de lutte contre le VIH et le sida du domaine de la santé à celui des questions sociales ne nécessite pas beaucoup d’argent, » a-t-elle indiqué. « Mais cela nécessite beaucoup de partenaires actifs. »
Forum de haut niveau sur la réduction de la pauvreté et le développement
Au cours de sa visite à Beijing, le Dr Sadik a prononcé un discours liminaire sur le VIH et la sexospécificité au cours du Forum de haut niveau sur la réduction de la pauvreté et le développement, organisé le 17 octobre par le PNUD.
Le Dr Sadik, de nationalité pakistanaise, a été nommée Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le VIH/sida en Asie en 2002. Auparavant, elle a occupé les fonctions de Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) de 1987 à 2000.
Le Dr Nafis Sadik, Envoyée spéciale du Secrétaire
Coparrainants:
Reportages:
La visite de plaidoyer du Dr Nafis Sadik au Tajikistan et au Kirghizistan (septembre 2006)
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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA et la Princesse de Norvège en Ukraine pour une mission de plaidoyer sur la lutte contre le sida
21 octobre 2008
21 octobre 2008 21 octobre 2008
(de gauche à droite) Dr Sigrun Mogedal, Embassadrice pour le VIH/sida, ministère des Affaires étrangères, Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA; Professeur Serghiy Kvit, Président de la Kyiv-Mohyla Academy
Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et Son Altesse Royale la Princesse héritière Mette-Marit de Norvège, représentante spéciale de l’ONUSIDA, se trouvaient dans la capitale ukrainienne cette semaine pour appeler à un renforcement du rôle des dirigeants politiques dans la riposte au sida en Ukraine, pays européen où l’épidémie de sida est la plus forte.
Au cours de leur visite de deux jours à Kiev, le Dr Piot et Son Altesse Royale ont rencontré de hauts représentants du gouvernement et de la société civile afin d’apporter leur soutien aux efforts entrepris pour mettre un terme à la propagation du VIH et répondre aux besoins croissants des personnes vivant avec le VIH.
Leur mission a débuté par une visite au Réseau ukrainien des personnes vivant avec le VIH qui leur a permis d’avoir un aperçu de la réussite que constituait la participation de personnes vivant avec le VIH à la riposte ukrainienne et des difficultés qui persistent.
Plus tard, le Dr Piot s’est adressé au Conseil présidentiel ukrainien et a salué les avancées que le pays avait réalisées en matière de riposte au sida et de participation de la société civile, y compris de personnes vivant avec le VIH. Il a reconnu le leadership sans précédent du Président Iouchtchenko sur le sida ainsi que le récent élargissement de l’accès à la prévention et au dépistage du VIH pour les personnes qui en ont le plus besoin, par exemple les consommateurs de drogues injectables. Il a noté que le nombre de personnes ayant accès au traitement du VIH était en augmentation et que le gouvernement s’engageait à rendre les traitements accessibles à toutes les personnes en ayant besoin.
Le Président Iouchtchenko a remercié le Dr Piot d’avoir pris la tête de la riposte mondiale au sida et a salué les contributions de l’ONUSIDA qui marquent « l’importance du soutien et la fiabilité du partenariat en matière de lutte contre l’épidémie en Ukraine. »

Son Altesse Royale la Princesse héritière Mette-Marit de Norvège, représentante spéciale de l’ONUSIDA salue Natalia Leonchuk, Directice exécutive de l'Union des organisations de PVHIV en Europe orientale et Asie centrale au début de la réunion avec les représentants du Réseau ukrainien de PVHIV. Kiev, Ukraine 20 octobre 2008. Photo: ONUSIDA/Yuriy Shkoda
Souhaitant en savoir davantage sur la participation des jeunes à la riposte nationale au sida, la Princesse héritière a rencontré un groupe de jeunes participant activement à la prévention du VIH et aux activités d’éducation par les pairs. Ils ont partagé leurs expériences et échangé leurs opinions sur la meilleure façon d’associer la jeunesse à ces travaux et d’atteindre cette frange importante de la population.
Cette visite de plaidoyer se déroule à un moment décisif de la riposte ukrainienne au sida. Les dernières estimations publiées dans le Rapport sur l’épidémie de sida 2008 de l’ONUSIDA portent à 440 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH en Ukraine et à 1,6 % la prévalence du VIH chez les adultes, ce qui en fait la plus élevée d’Europe.
L’épidémie de VIH en Ukraine se limite aux consommateurs de drogues injectables, à leurs partenaires sexuels, aux professionnels du sexe, aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et aux personnes en milieu carcéral.
Au cours de ses réunions avec la société civile, le Dr Piot a mis l’accent sur le fait qu’il était urgent d’élargir la couverture et d’améliorer la qualité des programmes de prévention auprès des groupes les plus à risque. Le Dr Piot a reconnu le leadership de l’Ukraine en matière d’offre de traitements de substitution par voie intraveineuse mais a affirmé que ces programmes devaient être intensifiés plus rapidement. Il est aussi important d’éliminer la stigmatisation et la discrimination, ce qui constitue un défi majeur en Ukraine et dans le reste de l’Europe orientale.

Viktor Iouchthenko, Président de l'Ukraine, lors de la réunion du Conseil de coordination sur le VIH/sida, la tuberculose et les drogues illicites. Le Dr Piot a également participé à cette réunion. Kiev, Ukraine, 20 octobre 2008. Photo: ONUSIDA/Yuriy Shkoda
Le Gouvernement ukrainien a fait de la sensibilisation des jeunes au sida une priorité nationale. Les indicateurs nationaux actuels indiquent qu’à peine 40 % des jeunes (entre 15 et 24 ans) savent comment se protéger de l’infection à VIH et rejettent les idées fausses concernant le virus. Si les programmes de prévention à destination des jeunes n’augmentent pas de façon conséquente ces prochaines années, l’Ukraine pourrait ne pas atteindre l’objectif de l’UNGASS qui était que, d’ici à 2010, au moins 95 % des jeunes sachent comment réduire leur vulnérabilité à l’infection à VIH.
Malgré l’importance des avancées réalisées, le Dr Piot a instamment prié les partenaires nationaux d’élaborer une riposte au sida encore plus large qui mettrait l’accent sur la prévention de nouvelles infections à VIH par l’adaptation des efforts de prévention à chaque situation. Pour cela, et pour pouvoir répondre à d’autres aspects essentiels de la riposte ukrainienne, davantage de ressources nationales seront nécessaires afin de garantir la viabilité des programmes actuellement soutenus par les donateurs.
Le Dr Piot a encouragé ses contreparties au sein du gouvernement et de la société civile à renforcer les partenariats entre tous les secteurs de la société ukrainienne, y compris le secteur privé, afin d’intensifier la riposte nationale au sida.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA et la Princess
Reportages:
Lars Kallings, Envoyé spécial des Nations Unies pour le sida en Europe orientale et en Asie centrale (20 octobre 2008)
Faire la différence : l’ONUSIDA en Ukraine (8 janvier 2008)
La Princesse de Norvège visite une organisation communautaire dont les activités sont liées au sida (6 novembre 2007)
Son Altesse Royale la Princesse héritière Mette-Marit de Norvège, représentante spéciale de l’ONUSIDA, publie un livre intitulé If I kept it to myself (15 août 2006)
S.A.R. la Princesse héritière de Norvège visite le Secrétariat de l’ONUSIDA à Genève (25 avril 2006)
Publications:
Rapport national de l'Ukraine sur le suivi de la Déclaration d'engagement sur le VIH/sida. Période du rapport: janvier 2006-décembre 2007 (pdf, 2.74 Mb) (en anglais)
Discours:
Discours de la Princesse héritière de Norvège Mette-Marit a la Kyiv-Mohyla Academy, Ukraine (21 octobre 2008) (en anglais)
Prononcé au nom de Son Altesse Royale le Dr Sigrun Mogedal, ambassadeur pour le VIH/sida, Ministère des Affaires étrangères, Norvège.
%Liens externes:
Site officiel du Président ukrainien, Victor Yushchenko, Presidente de Ucrania (en anglais)
Site officiel de la famille royale de Norvège
%Multimédias:
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Leadership et sida : Festus Mogae
20 octobre 2008
20 octobre 2008 20 octobre 2008
le Prix Ibrahim, qui récompense la bonne gouvernance en Afrique, a été décerné à Festus Mogae, ex-Président du Botswana.
Le 20 octobre 2008, le Prix Ibrahim, qui récompense la bonne gouvernance en Afrique, a été décerné à Festus Mogae, ex-Président du Botswana.
Après avoir prononcé le nom du lauréat du prix Ibrahim 2008, Kofi Annan, Président du Comité d’attribution, a déclaré que « le remarquable leadership du Président Mogae avait garanti la continuité de la stabilité et de la prospérité d’un pays confronté à une pandémie de sida qui menaçait l’avenir du Botswana et de la population. »
« L’ex-Président botswanais a montré ce que la bonne gouvernance et la persévérance pouvaient permettre de réaliser lorsqu’un pays connaît des difficultés extrêmes. Le prix Ibrahim vient couronner les efforts que M. Mogae a entrepris pour freiner la propagation du VIH, non seulement au Botswana mais sur tout le continent. C’est un réel visionnaire et un exemple pour d’autres dirigeants du monde entier », a déclaré le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
De quelle façon le leadership de Festus Mogae a-t-il modifié la riposte botswanaise au sida ?
Festus Moda a présidé le Botswana de 1998 à 2008 et a fait de la riposte au sida l’une des priorités de son gouvernement. Même si le Botswana est un petit pays prospère, 24 % des adultes âgés de 15 à 49 ans y vivent avec le VIH. Le pays présente une prévalence du VIH parmi les plus élevées du monde et plus du tiers des décès d’enfants de moins de cinq ans est dû au sida.
Même si la population paie un aussi lourd tribut au VIH, le pays a réalisé des avancées importantes dans le cadre de la riposte à la maladie grâce à la bonne gouvernance des autorités et à l’attribution de ressources nationales considérables à la lutte contre le VIH.
Le Botswana a été le premier pays africain à s’engager dans un programme de distribution gratuite d’antirétroviraux à l’ensemble de ses citoyens vivant avec le VIH et se trouvant dans le besoin : en 2007, il a fourni un traitement contre le VIH à plus de 90 % des personnes en ayant besoin. De plus, le pays a fait de grands pas en matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et de prise en charge des orphelins du sida.
Le Botswana a aussi été l’un des premiers pays à développer le dépistage volontaire du VIH et les services de conseil : depuis 2004, proposer un test VIH est un acte courant dans tous les lieux de soins.

Le Président Festus Mogae (à gauche) a rencontré Mme Ann Veneman, Directrice exécutive de l'UNICEF et le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA durant leur visite officielle au Botswana en octobre 2007.
Photo: ONUSIDA
Le principal catalyseur des avancées réalisées dans le cadre de la riposte du Botswana au sida a été la création, en 2000, du Partenariat africain global contre le VIH/sida (ACHAP). Cette nouvelle collaboration vise à améliorer l’accès aux services VIH. Il s’agit d’un partenariat de développement public/privé lancé par le pays et qui rassemble le Gouvernement botswanais, la Fondation Bill et Melinda Gates, la société pharmaceutique Merck & Co., Inc. et la Fondation MSD.
Au moment du lancement de l’ACHAP, le Président Mogae, qui était toujours en fonctions, a insisté par écrit sur la nécessité de mettre en place soins et traitements parallèlement aux efforts de prévention visant à prendre en charge les personnes vivant déjà avec le VIH afin de veiller à ce qu’elles continuent de contribuer à leur vie de famille et à la croissance économique du pays.
« Champions de la lutte pour une génération sans VIH »
Bien que Festus Mogae ne soit plus Président du Botswana depuis le début de cette année, son engagement dans la lutte contre le sida en Afrique reste le même.
Le 5 août 2008, il a lancé le groupe des champions de la lutte pour une génération sans VIH, groupe de dirigeants africains connus qui demandent à leurs pairs de repenser et d’intensifier les efforts visant à empêcher la propagation du VIH. La Banque mondiale, l’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé, la Fondation Bill et Melinda Gates, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que le PEPFAR sont les partenaires de cette initiative.
Ces champions - des dirigeants ayant une visibilité importante sur tout le continent et des chemins de vie très différents -, mobiliseront les instances dirigeantes et plaideront en faveur de l’adoption de politiques et de mesures efficaces relatives à la prévention du VIH. En tant que leaders d’opinion s’exprimant sans détour, ils s’efforceront d’initier le dialogue en matière de changement des normes comportementales et sociétales. Cette année, le leadership sera au cœur de la Journée mondiale de la lutte contre le sida. La remise du prix Ibrahim de la bonne gouvernance en Afrique à Festus Mogae est la marque de la reconnaissance de sa bonne gouvernance. L’héritage qu’il a laissé devrait inspirer d’autres dirigeants et les encourager à intensifier, dans leur pays, l’accès aux services de prévention, de traitement et de soins en matière de VIH.
Fondation Mo Ibrahim
La Fondation Mo Ibrahim a été créée en octobre 2006 et s’engage à soutenir la bonne gouvernance africaine. Le Comité d’attribution du prix est présidé par l’ancien Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et ses membres sont : Martti Ahtisaari, ex-Président de Finlande et lauréat du Prix Nobel ; Aïcha Bah Diallo, ex-ministre de l’Education en Guinée et Directrice de la Division de l’Education de base à l’UNESCO ; Mohamed El Baradei, Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique et lauréat du Prix Nobel ; Mary Robinson, ex-Présidente de la République d’Irlande et ex-Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme ; et Salim Ahmed Salim, ancien Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine et ex-Premier ministre tanzanien.
Leadership et sida : Festus Mogae
Reportages:
Avancées et difficultés au Botswana (18 octobre 2007)
Mission conjointe au Botswana – ONUSIDA, UNICEF et Fondation Bill & Melinda Gates (18 octobre 2007)
Centre de presse:
Festus Mogae remporte le prix le plus largement doté au monde (20 octobre 2008)
Le Président Mogae lance le groupe des champions de la lutte pour une génération sans VIH (Champions for an HIV-free Generation) (5 août 2008) (en anglais)
Liens externes:
Foundation Mo Ibrahim
Partenariat africain global contre le VIH/sida (ACHAP) (en anglais)
Campagne mondiale contre le sida
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Lars Kallings, Envoyé spécial des Nations Unies pour le sida en Europe orientale et en Asie centrale
20 octobre 2008
20 octobre 2008 20 octobre 2008
Le Professeur Kallings, d’origine suédoise, a été nommé Envoyé spécial pour le sida en Europe orientale et en Asie centrale par le Secrétaire général des Nations Unies en mai 2003.
Le Professeur Kallings, d’origine suédoise, a été nommé Envoyé spécial pour le sida en Europe orientale et en Asie centrale par le Secrétaire général des Nations Unies en mai 2003. Il a été le Président fondateur de la Société internationale du sida (IAS) en 1988. En tant que Secrétaire général de l’IAS de 1994 à 2002, il a largement contribué à en faire la première société mondiale pour les scientifiques et les agents de santé œuvrant dans le domaine de la prévention et du traitement du VIH. Il a aussi occupé les fonctions de Conseiller auprès de l’Organisation mondiale de la Santé, de Président de la Commission mondiale sur le sida, et de Conseiller principal auprès du Programme mondial de lutte contre le sida pour les affaires scientifiques et politiques.
Dans le cadre de la série d’entretiens accordés par les Envoyés spéciaux des Nations Unies pour le VIH/sida, le Professeur Kallings – deuxième Envoyé spécial interrogé - définit son rôle et présente les difficultés auxquelles se heurte la riposte au sida en Europe orientale et en Asie centrale.
Professeur, qu’est-ce qui vous pousse à travailler sur le sida ? Qu’est-ce qui vous anime ?
Dans les années 1930, lorsque j’étais enfant, j’ai été frappé par les ravages de la tuberculose dans la campagne suédoise. A huit ans, la vue d’un feu allumé pour brûler tous les biens d’une famille dont les membres étaient décédés de tuberculose m’a profondément impressionné. Sur une terre argileuse balayée par le vent glacé de la mi mars dont les sillons étaient encore recouverts de neige, j’ai regardé disparaître dans les flammes le monceau de biens de cette famille : l’horloge du grand-père, les meubles, les habits et même un magnifique fusil posé tout en haut. L’autorité sanitaire locale n’avait rien trouvé de mieux que d’ordonner de tout brûler pour éradiquer les bacilles tellement la peur de la maladie était grande.
Une fois médecin, je me suis spécialisé en microbiologie clinique et en maladies infectieuses, et me suis notamment intéressé aux infections opportunistes chez les patients immunodéprimés, par exemple les enfants atteints de leucémie.
Lorsque je suis devenu Directeur de l’Institut suédois de contrôle des maladies infectieuses, mes responsabilités étaient axées sur la santé publique. J’ai par ailleurs toujours participé à des projets internationaux et beaucoup travaillé avec l’Organisation mondiale de la Santé.
La deuxième chose qui me pousse à agir et qui m’anime est la rencontre tant avec des personnes touchées par le VIH dans des pays pauvres, que ce soit dans des villages ou des hôpitaux africains ou dans des bordels à Bombay (Inde) ou à Chiang Mai (Thaïlande), qu’avec des consommateurs de drogues injectables au Bélarus ou en Ukraine. Le courage, la cordialité et la préoccupation qu’ont manifestés, malgré leur malheur, les personnes que j’ai rencontrées me touchent et m’animent profondément.
Comment définissez-vous votre rôle d’Envoyé spécial des Nations Unies pour le sida ?
D’après moi, mon rôle d’Envoyé spécial est d’atteindre les plus hauts responsables politiques nationaux afin d’aborder directement les questions centrales et sensibles sans passer par les voies administratives et conventionnelles. Je ne viens pas rendre des visites de courtoisie mais chercher des résultats. Il n’existe aucun règlement spécial pour un Envoyé spécial, ce qui le rend spécial !
Pour donner un exemple, mes rencontres avec le Président ukrainien Viktor Youchtchenko ont débouché sur la prescription de directives majeures pour le Programme national sur le sida, notamment l’autorisation d’importer de la méthadone aux fins des thérapies de substitution pour les consommateurs de drogues injectables.
Quelles qualités personnelles apportez-vous à votre rôle d’Envoyé spécial ?
Mes cheveux blancs m’aident bien. Mes connaissances, mon expérience et le fait d’avoir toujours des positions pouvant être justifiées et vérifiées. Mes mots peuvent faire autant mouche qu’un tir sur la ligne de flottaison d’un bateau.
Comment pouvez-vous faire changer les choses ?
Je le peux en me préparant bien et en asseyant mes recommandations sur des faits impartiaux, tout en étant empathique et très engagé.
Quel est le résultat dont vous êtes le plus fier en tant qu’Envoyé spécial pour le VIH/sida ?
En tant qu’Envoyé spécial, le résultat dont je suis le plus fier n’a pas encore été obtenu ! Avant ma nomination, le résultat dont j’étais le plus fier était d’avoir fait se tenir la Conférence internationale sur le sida à Durban (Afrique du Sud) en 2000. Il s’agit là d’une étape importante qui a ouvert les yeux du monde entier sur la catastrophe que constituait le VIH. « L’effet Durban » ne peut pas être surestimé. Sans cette prise de conscience mondiale, je ne crois pas que serait tenue la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2001 ni qu’aurait été créé le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles l’Envoyé spécial est confronté en Europe orientale et en Asie centrale ?
En Europe orientale, il est surtout difficile de battre en brèche le mépris traditionnel et profondément ancré dont sont objets les consommateurs de drogue, les professionnels du sexe et les homosexuels.
De plus, beaucoup des efforts que j’entreprends visent à faire reconnaître la société civile par les gouvernements d’Europe orientale. Au temps de l’Union soviétique, les organisations non gouvernementales (ONG) n’existaient pas car l’Etat, par définition, prenait en charge l’ensemble des besoins de la population et les activités de la société civile étaient considérées comme des actions subversives.
De nos jours, dans certains pays, on regarde encore avec méfiance les ONG car on considère qu’elles sont des chevaux de Troie en puissance appuyés par les pays occidentaux. Par conséquent, lorsque je rencontre des Présidents, j’essaie de faire asseoir à mes côtés des personnes vivant avec le VIH et des représentants d’ONG, ce qui a par exemple fait bouger les choses et a été favorablement accueilli en Ukraine.
Parmi les autres activités incombant à l’Envoyé spécial, il y a la mise de l’accent sur les zones négligées, telles que les prisons, véritables foyers de consommation de drogues par voie intraveineuse, de VIH, d’hépatite C et de tuberculose. J’ai par exemple visité, à l’extérieur de Tbilissi (Géorgie), accompagné par la première dame - qui joue un rôle important dans le programme national sur le VIH -, un établissement pénitentiaire dans lequel certains prisonniers vivent avec le VIH et sont atteints de tuberculose multi-résistante aux médicaments. Malgré des avancées dans la région, je ne constate aucune réduction des risques ni aucune fourniture de thérapies de substitution dans les prisons ukrainiennes, tandis que les programmes portant sur ces questions sont largement présents en dehors des murs des prisons.
D’après vous, quelles sont les difficultés particulières auxquelles se heurte la région ?
L’amélioration des conditions de vie - notamment l’augmentation des possibilités d’emploi pour les jeunes et l’amélioration de l’estime que les filles et les garçons ont d’eux-mêmes -, l’éducation relative aux relations personnelles et sexuelles dans les écoles et l’égalité entre les sexes sont des défis sociaux importants à relever.
Les disparités socio-économiques entre les nations et entre les différentes régions d’un même pays font que l’épidémie de VIH en Europe orientale et en Asie centrale est hétérogène.
Par ailleurs, la région risque de connaître une crise sanitaire si un nombre beaucoup plus important de personnes vivant avec le VIH ne reçoit pas de traitement antirétroviral afin qu’elles ne contractent pas le sida et ne tombent pas malades.
Quelles sont, d’après vous, les solutions possibles ?
La seule solution possible est l’intensification de l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH. Cela n’est pas encore le cas, mais la région en est capable, pour peu que la volonté politique soit au rendez-vous. Les essais fructueux à petite échelle sont une bonne chose mais seule une réponse globale fera avancer la lutte. Il est essentiel que les gouvernements soient à la tête de ces efforts. J’attends aussi avec impatience que se développe l’activisme autour de la prévention du VIH car un activisme exclusivement axé sur le traitement du VIH ne nous mènera pas loin dans la lutte contre l’épidémie de VIH.
Quelles sont les réussites de la riposte au sida qui vous rendent optimiste ?
Même s’il semble qu’il y a des difficultés intrinsèques quant à la coordination de ripostes efficaces dans certains pays et que plusieurs pays continuent de se reposer excessivement sur l’aide extérieure au lieu d’augmenter les dépenses inscrites dans leur budget national, l’augmentation de la prise de conscience de l’épidémie de sida parmi les dirigeants politiques par rapport à il y a quelques années seulement me rend optimiste.
Lars Kallings, Envoyé spécial des Nations Unies p
Reportages:
Journal of Internal Medicine: Article de L. O. Kallings
(21 février 2008)
La visite de plaidoyer du Professeur Lars Kallings au Bélarus
(25 octobre 2006)
Elizabeth Mataka, Envoyée spéciale des Nations Unies pour le sida en Afrique
(15 septembre 2008)
Publications:
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Soyez un des gagnants du concours en ligne avec Michael Ballack et l’ONUSIDA
20 octobre 2008
20 octobre 2008 20 octobre 2008Michael Ballack, Ambassadeur de bonne volonté de l’ONUSIDA et star mondiale du football.
Photo: ONUSIDA/Oliver Beckmann
Michael Ballack, Ambassadeur de bonne volonté de l’ONUSIDA et star mondiale du football et l’ONUSIDA sont fiers de faire équipe pour un concours en ligne.
Pour gagner un des super prix offerts par ‘Michael Ballack Clothing’ et l’ONUSIDA – dont des casquettes, t-shirts et sweatshirts, il vous suffit de répondre aux questions suivantes :
Questions
1. L’ONUSIDA est un Programme commun des Nations Unies, composé d’un Secrétariat et d’organismes coparrainants. Citez le nom de deux des Coparrainants de l’ONUSIDA.
2. Dans son message vidéo, quel est le message personnel de prévention du VIH de Michael Ballack, Ambassadeur de bonne volonté de l’ONUSIDA ? Visionnez la vidéo sur YouTube
Envoyez vos réponses ainsi que vos nom et adresse complets par courriel à : competition@unaids.org
La date limite des envois est le 20 novembre 2008 et le nom des gagnants sera annoncé le 1er décembre 2008, Journée mondiale sida.
Michael Ballack est Représentant spécial de l’ONUSIDA depuis 2006. Dans une série de campagnes, il sensibilise les jeunes à la prévention du VIH ; il conservera son appui à l’ONUSIDA jusqu’à la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud en 2010.
Soyez un des gagnants du concours en ligne avec M
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M. Sidibe rappelle le rôle de la société civile dans les ripostes nationales au sida
16 octobre 2008
16 octobre 2008 16 octobre 2008
Le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Michel Sidibe s'est exprimé sur le rôle crucial de la société civile lors du "Rendez-vous de la coopération québécoise et canadienne dans la Francophonie" animé par l’Agence canadienne de développement international (ACDI)
Précédant le XIIe Sommet de la Francophonie, une importante réunion aura lieu à Québec du 15 au 17 octobre pour aborder le rôle de la société civile dans la coopération internationale au développement.
« Des partenariats durables », tel est le thème central du Rendez-vous de la coopération québécoise et canadienne dans la Francophonie animé par l’Agence canadienne de développement international (ACDI) ; cette réunion examinera le rôle du Québec et du Canada dans la coopération internationale dans les pays francophones.
Le 15 octobre, Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA a participé à un événement important. Il s’est exprimé sur le rôle crucial joué par la société civile dans les ripostes efficaces au sida en Afrique francophone et ailleurs, présentant des exemples des succès remportés par certains pays.
« Dans cette mobilisation mondiale suscitée par le sida, la société civile a indiscutablement été l’agent catalytique déterminant qui a souvent initié, souvent consolidé, toujours contribué des idées neuves et un souci permanent des droits de l’homme, combattu le virus et éperonné les organisations internationales et les coopérations bilatérales traditionnelles, » a déclaré M. Sidibe. « La société civile a toujours été présente dans toutes les grandes décisions de la lutte contre le sida, » a-t-il ajouté.
Décrivant l’importance vitale de la société civile dans la riposte au sida, à ce tournant de l’épidémie, il a souligné sa capacité à parler en voix multiples, à représenter des perspectives différentes, à mobiliser le leadership politique, à assurer que les ripostes au VIH adoptent une approche fondée sur les droits et à proposer directement aux communautés des messages de prévention susceptibles de sauver des vies.
On ne peut surestimer à quel point il est essentiel d’obtenir la contribution de la totalité de la société civile, y compris des personnes vivant avec le VIH. Un large éventail de compétences stratégiques et tactiques fait des organisations de la société civile les partenaires de premier ordre dans le processus de rédaction des Rapports nationaux d’activités et plus particulièrement, les organisations de la société civile sont bien placées pour fournir des informations quantitatives et qualitatives qui viendront s’ajouter aux données recueillies par les pouvoirs publics.
L’ONUSIDA dispose d’une série d’outils spécifiques susceptibles d’aider la société civile à produire un impact, notamment les Dispositifs d’appui techniques qui contribuent à résoudre les problèmes rencontrés dans la planification stratégique, les communications, la mobilisation des ressources et le contrôle, le suivi et l’évaluation. Les capacités nationales en sont renforcées et les pays bénéficient d’un appui aux fins d’une riposte au sida contrôlée et dirigée par le pays et répondant à la demande.

"Des partenariats durables", thème central du Rendez-vou de la coopération québécoise et canadienne dans la Francophonie.
Parmi les autres orateurs à cette session, on peut noter Mme Djakagbè Kaba, Présidente du Réseau guinéen d’économie sociale solidaire, le RÉGESS (Guinée); Mme Danièle Magloire, Coordonnatrice du Bureau de Droits et Démocratie (Haïti) et M. Bakary Doumbia, Directeur général de KILABO (Mali).
XIIe Sommet de la Francophonie
Les Gouvernements du Canada et du Québec, en partenariat avec le Gouvernement du Nouveau-Brunswick, accueillent cette année le Sommet de la Francophonie qui aura lieu à Québec du 17 au 19 octobre et qui regroupera les délégations de quelque 69 Etats et Gouvernements. M. Sidibe participera à l’ouverture du Sommet.
Le Sommet réunit les chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), institution fondée sur une langue (le français) et des valeurs partagées. Elle comprend 55 Etats et gouvernements membres et 13 observateurs, totalisant une population de 803,4 millions de personnes et représente près d’un tiers de tous les Etats Membres de l’ONU. Elle apporte à ses Etats membres un appui dans l’élaboration de leurs politiques et mène des actions politiques de coopération multilatérale.
Epidémie de VIH
Si les épidémies d’Afrique subsaharienne varient considérablement d’un pays à un autre, pour ce qui est de leur importance comme de leur portée, la région abrite 67% des personnes vivant avec le VIH dans le monde et presque 90% de tous les enfants vivant avec le VIH. Sur un plan positif, il faut noter que la plupart des épidémies de VIH relativement limitées d’Afrique de l’Ouest sont stables ou en déclin—comme c’est le cas par exemple au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali. En Côte d’Ivoire, la prévalence du VIH parmi les femmes enceintes des zones rurales a passé de 10% en 2001 à 6,9% en 2005.
En 2007, cependant, la prévalence nationale du VIH chez les adultes était supérieure à 5% dans sept pays d’Afrique centrale et orientale, y compris le Cameroun francophone, la République centrafricaine et le Gabon. Plus d’un tiers (35%) des professionnelles du sexe interrogées en 2006 au Mali vivaient avec le VIH et des niveaux d’infection supérieurs à 20% ont été relevés parmi les professionnelles du sexe au Sénégal et au Burkina Faso.
M. Sidibe rappelle le rôle de la société civile d
Reportages:
Renforcer la riposte au sida dans les pays lusophones (28 juillet 2008)
Multimédias:
Liens externes:
Organisation internationale de la Francophonie
XIIe Sommet de la Francophonie
Agence canadienne de développement international (ACDI)
Rendez-vous de la coopération
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Feature Story
Les spécialistes mondiaux de la santé respiratoire débattent de la tuberculose et du VIH
15 octobre 2008
15 octobre 2008 15 octobre 2008
Dans de nombreuses parties du monde, la tuberculose est une des principales causes de maladie et de décès parmi les personnes vivant avec le VIH, bien qu’il soit possible, dans la plupart des cas, de la prévenir et de la guérir.
En 2006, moins de 1% des personnes vivant avec le VIH ont pratiqué un test de dépistage de la tuberculose, alors que l’on estime qu’un tiers des personnes vivant avec le VIH dans le monde sont co-infectées par la tuberculose et présentent un risque élevé de développer la maladie.
En dépit du lien inextricable entre les deux maladies, les efforts déployés pour s’attaquer au VIH et à la tuberculose sont restés, pendant bien des années, en grande partie séparés. Reconnaissant l’importance d’une coordination des efforts, la Conférence mondiale sur la santé respiratoire, qui se tient du 16 au 20 octobre 2008, organise une série de symposiums sur la tuberculose et le VIH.
La 39ème Conférence mondiale sur la santé respiratoire de l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (l’Union) se déroulera au Palais des Congrès, à Paris, France. Cette année, la conférence est placée sous le thème « menaces mondiales pour la santé respiratoire : l’importance des réponses du système de santé ». En plus de quelque 14 symposiums (en anglais), une session spéciale sur la collaboration des programmes TB et VIH (en anglais) sera organisée. Les conclusions de cette session feront l’objet d’un suivi lors de la Conférence mondiale sur la santé respiratoire en 2009.
« L’interaction mortelle entre les épidémies de VIH et de tuberculose est une menace à la fois pour la santé respiratoire mondiale et pour les personnes vivant avec le VIH », affirme Alastair Reed, conseiller VIH/tuberculose à l’ONUSIDA.
« Accroître la collaboration entre les programmes sur la tuberculose et le VIH, comme le souhaite cette conférence, renforce notre riposte commune et aide à surmonter les obstacles auxquels font face les systèmes de santé pour fournir un accès universel et sauver des vies », ajoute-t-il.
L’objectif est de faciliter le dialogue et d’échanger des expériences entre spécialistes du VIH et de la tuberculose, car il est universellement reconnu qu’une collaboration améliorée entre les deux types de programmes permettra une prévention et un traitement plus efficaces de la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH et à des progrès importants en matière de santé publique.
Kaisernetwork.org est le producteur web officiel de la 39ème Conférence mondiale sur la santé respiratoire et fournira un accès aux événements quotidiens.
Les spécialistes mondiaux de la santé respiratoir
Politique et orientation:
Politiques techniques du Programme ONUSIDA
Coparrainant:
Organisation mondiale de la santé
Multimédias:
Voir le programme Internet de Kaisernetwork de la 39ème Conférence mondiale sur la santé respiratoire (en anglais)
Liens externes:
39ème Conférence syndicale mondiale sur la santé pulmonaire
Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires
Session spéciale pour les programmes nationaux de lutte contre le sida et contre la tuberculose (PNS/PNT) : succès et défis de la collaboration en matière de tuberculose et de VIH (en anglais)
Feuille de route des symposiums VIH & tuberculose/VIH, 16-20 octobre 2008 (en anglais)

Feature Story
Les coalitions d’entreprises d’Amérique latine et des Caraïbes réunies pour la première fois au Brésil
13 octobre 2008
13 octobre 2008 13 octobre 2008
Dr Murilo Moreira, Président de CEN AIDS Brazil lors du Premier atelier régional des coalitions d'entreprises d'Amérique du Sud et des Caraïbes.
Photo: ONUSIDA
São Paulo - Les coalitions d’entreprises contre le sida se sont révélées être des plates-formes efficaces pour la riposte du secteur privé à l’épidémie. Le sida a déjà coûté la vie à 25 millions de personnes appartenant à la main d’œuvre mondiale et demeure une menace sérieuse pour les entreprises. Bien que certaines compagnies s’attaquent déjà au sida sur le lieu de travail, d’autres ne savent simplement pas comment ni où commencer à réduire les risques. Les coalitions d’entreprises sont apparues afin de combler ce fossé et fournir au secteur privé les outils et méthodes dont il a besoin pour s’attaquer efficacement au sida sur le lieu de travail et dans les communautés environnantes.
L’apparition des coalitions d’entreprises sur le sida
Les coalitions d’entreprises sont aussi une voix pour le secteur privé, souvent par le biais d’une représentation au sein des comités sida nationaux ou d’une interaction avec d’autres parties prenantes essentielles. Les coalitions ont formé des partenariats avec des donateurs internationaux, des groupes de la société civile, des gouvernements, et d’autres coalitions régionales et nationales d’entreprises. Ces relations sont d’une importance capitale si l’on veut fournir une riposte coordonnée à l’épidémie.
L’ONUSIDA a soutenu le développement de plusieurs coalitions nationales d’entreprises contre le VIH dans des régions fortement touchées par l’épidémie. Le programme travaille actuellement avec plus de 30 coalitions nationales, contribuant ainsi à soutenir la riposte au sida du secteur privé.
Premier atelier régional de coalitions d’entreprises d’Amérique du Sud et des Caraïbes

Conseil brésilien des entreprises sur la prévention du VIH-sida (CEN)
Les 6 et 7 octobre 2008 à Sao Paulo, Brésil, l’ONUSIDA et le Conseil brésilien des entreprises sur la prévention du VIH-sida (CEN) ont organisé un atelier régional de coalitions et initiatives d’entreprises d’Amérique latine et des Caraïbes, afin de rappeler l’importance du rôle joué par le secteur privé dans la riposte au VIH, partager leurs expériences et discuter des problèmes et solutions rencontrés.
L’atelier a accueilli des coalitions venues de La Barbade, du Belize, du Brésil, du Guatemala, du Guyana, de la Jamaïque, du Mexique et de Suriname, ainsi que la Confédération syndicale des Amériques, l’Union des travailleurs de La Barbade, le programme sida du Brésil, plusieurs compagnies déjà membres du CEN, une compagnie étatique du Paraguay, le Conseil national des entreprises privées du Panama et du Venezuela, le Futures Group, Impulso (un réseau d’ONG mexicaines travaillant sur le sida), le Partenariat Pan-Caraïbe contre le VIH/sida (PANCAP) et l’OIT.
Les participants ont discuté des meilleures pratiques, des questions de financement et réfléchi à la manière d’améliorer la coordination avec les syndicats et d’optimiser l’intégration du secteur privé et du lieu de travail dans les plans sida nationaux ainsi qu’à l’élaboration de réglementations nationales contre la discrimination liée au VIH sur le lieu de travail.
« Trop souvent, nous voyons des compagnies élaborer de jolies politiques mais échouer dans la mise en pratique. Il faut travailler sur l’éducation au changement de comportement pour laisser des traces significatives et durables derrière soi », a remarqué Madhuri Supersad, conseiller technique de l’OIT pour la région Caraïbe.
L’atelier a fourni un espace de discussion aux parties prenantes travaillant avec des coalitions d’entreprises telles que l’OIT, afin de réitérer l’importance du mécanisme tripartite impliquant les travailleurs, les employeurs et les gouvernements, et présenter le processus entrepris actuellement par l’OIT pour parvenir en 2010 à une norme mondiale relative au VIH/sida sur le lieu de travail.
La société civile était représentée par une ONG mexicaine et les participants ont exprimé le sentiment qu’il restait encore beaucoup à faire dans de nombreux pays pour constituer des partenariats mutuellement bénéfiques entre le secteur privé et la société civile.

Les participants se sont engagés à poursuivre le dialogue entamé lors de cet atelier.
Photo: ONUSIDA
Il a été décidé de revitaliser certaines coalitions d’Amérique latine, en particulier dans la région Mercosur, ou d’augmenter la visibilité et l’impact des coalitions existantes, en gardant à l’esprit qu’il ne peut y avoir d’approche « uniforme » dans la région. Ces efforts pourraient mener à la création d’une coalition d’entreprises couvrant la totalité de l’Amérique latine dans un proche avenir. La conférence régionale sur le sida qui se tiendra en avril 2009 au Pérou pourrait constituer une excellente plate-forme pour le lancement d’une telle initiative.
Les participants se sont engagés à poursuivre le dialogue entamé lors de cet atelier, en échangeant des matériels et partageant des activités et en se portant réciproquement conseil sur des sujets spécifiques.
L’atelier a été suivi des célébrations du 10ème anniversaire du CEN, moment historique pour la riposte du secteur privé, non seulement au Brésil mais dans toute l’Amérique latine.
Pour plus d’information, veuillez contacter les points focaux ONUSIDA :
Marie Engel, Associations avec le secteur privé, ONUSIDA
Tél.: +41 22 791 4451, email: engelm@unaids.org
Dans la région caraïbe: Dawn Foderingham, Tél. +1 868 623 7056 x 278, email foderinghamd@unaids.org
Dans la région Amérique latine: Rosemeire Munhoz, Tél. +507 302 4509, email munhozr@unaids.org
Au Brésil: Naiara Garcia da Costa Chaves, Tél. +55 61 3038 9222, email costan@unaids.org
Les coalitions d’entreprises d’Amérique latine et
Reportages:
Une norme internationale du travail pour renforcer la riposte au sida sur le lieu de travail (21 juillet 2008)
Une initiative pour la vie – l’industrie hôtelière lutte contre le sida (23 juillet 2008)
La Standard Chartered Bank leader mondial (5 juin 2008)
L’OIT constate un progrès significatif dans les attitudes (25 avril 2008)
Contact:
Point focal ONUSIDA :
Marie Engel, Associations avec le secteur privé
ONUSIDA
Tél.: +41 22 791 4451
Email: engelm@unaids.org
Dans la région caraïbe : Dawn Foderingham, Tél. +1 868 623 7056 x 278, email foderinghamd@unaids.org
Dans la région Amérique latine : Rosemeire Munhoz, Tél. +507 302 4509, email munhozr@unaids.org
Au Brésil : Naiara Garcia da Costa Chaves, Tél. +55 61 3038 9222, email costan@unaids.org
Publications:
Sauver des vies, protéger les emplois (Rapport OIT/SHARE avril 2008) (2,9 Mb, pdf) ( En )
Directives ONUSIDA relatives aux partenariats avec le secteur privé (pdf, 38 kb) (en anglais)
L’ONUSIDA et le monde des affaires : travailler ensemble (pdf, 38 kb) (en anglais)
Partenariats avec le secteur privé : une collection d’études de cas de l’ONUSIDA (pdf, 1,3 Mb) (en anglais)
Coalition d’entreprises luttant contre le sida : un aperçu mondial (pdf, 2,13 Mb) (en anglais)
CEN AIDS 10 ans de mobilisation du secteur privé au Brésil ( en | es | pt )

Feature Story
Le Secrétaire général des Nations Unies réunit les compagnies pharmaceutiques à New York
10 octobre 2008
10 octobre 2008 10 octobre 2008
Le Secrétaire général des Nations Unies, accompagné de hauts fonctionnaires du système des Nations Unies, a rencontré dix-sept compagnies mondiales de produits pharmaceutiques et diagnostiques génériques et issus de la recherche.
Le 9 octobre 2008, le Secrétaire général des Nations Unies, accompagné de hauts fonctionnaires du système des Nations Unies, a rencontré dix-sept compagnies mondiales de produits pharmaceutiques et diagnostiques génériques et issus de la recherche, afin de passer en revue les progrès réalisés dans le renforcement des activités d’élargissement de l’accès aux services VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Cette réunion fait suite au précédent dialogue de haut niveau entre l’ONU et les compagnies pharmaceutiques et diagnostiques, tenu en juillet 2006.
Le Dr. Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, participait également à cet événement. Dans le cadre de ses remarques générales, il a rappelé les réalisations des Nations Unies et de la communauté internationale dans leurs efforts d’expansion de l’accès à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien dans le domaine du VIH.
La réunion s’est tenue immédiatement après la rencontre de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, au cours de laquelle les Etats membres ont convenu d’augmenter le financement consacré à la recherche et au développement de médicaments essentiels au traitement du sida et d’autres maladies.
Bien qu’on ait observé une augmentation du nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible et intermédiaire (3 millions de personnes suivaient un traitement à fin 2007, par rapport à 1,3 million en 2006), un tiers seulement bénéficie d’un traitement sur l’ensemble des personnes qui en auraient besoin.
Ces dernières années, plusieurs progrès ont été faits dans le domaine du traitement du VIH, tels que la mise au point d’associations de médicaments en doses fixes pour le traitement de première intention, y compris des formules pédiatriques ; une baisse des prix des antirétroviraux pédiatriques et de première intention ; ainsi que des investissements supplémentaires et le développement de technologies pour la prévention et le diagnostic du VIH et le suivi de l’efficacité des thérapies antirétrovirales, chez les adultes comme chez les enfants.
Le Secrétaire général a souligné qu’une plus grande collaboration était nécessaire entre le secteur privé et l’ONU pour étendre les efforts existants en vue de créer un partenariat mondial pour le développement, dans l’esprit de l’objectif 8 des OMD. Il a relevé qu’il était essentiel de progresser sur tous les fronts pour inverser l’épidémie de sida.
Les participants ont convenu de renouveler périodiquement ces réunions de haut niveau, sous l’égide de l’ONUSIDA, afin d’évaluer les progrès accomplis et d’identifier de nouvelles mesures communes.
Le Secrétaire général des Nations Unies réunit le
Politique et orientation:
Traitement du VIH – Politiques techniques du programme ONUSIDA
Coparrainants:
Organisation mondiale de la Santé (en anglais)
Centre de presse:
Lire la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies (New York, 9 octobre 2008) (pdf, 34 kb) (en anglais)
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Feature Story
4ème Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH et le sida
08 octobre 2008
08 octobre 2008 08 octobre 2008
Quelque 200 délégués de 42 pays se sont réunis à Dublin, Irlande, les 6 et 7 octobre 2008 dans le cadre du 4ème Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH et le sida.
Photo: ONUSIDA
Quelque 200 délégués de 42 pays, dont des leaders représentant des gouvernements, la société civile et les institutions des Nations Unies, se sont réunis à Dublin, Irlande, les 6 et 7 octobre 2008 dans le cadre du 4ème Forum mondial des partenaires sur les enfants touchés par le VIH et le sida, afin d’examiner les progrès accomplis, de fixer des priorités mondiales et de s’engager en faveur des enfants touchés par le VIH.
Le Forum mondial des partenaires a été créé en 2003 en vue d’accélérer la réalisation des engagements pris à l’échelle mondiale en faveur des enfants affectés par le VIH, comme le demandent la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2001 et les Objectifs du Millénaire pour le développement.
L’UNICEF et l’ONUSIDA définissent actuellement un enfant touché par le VIH comme toute personne de moins de 18 ans qui vit avec le VIH ou qui a perdu un parent ou les deux en raison du sida et dont la survie, le bien-être ou le développement sont menacés ou modifiés par le VIH. Il convient de noter que, dans les pays hyperendémiques dans lesquels la prévalence est supérieure à 15%, la plupart des enfants sont directement ou indirectement touchés par le sida.
Le dernier rapport de l’ONUSIDA sur l’épidémie de sida indique que le nombre d’enfants vivant avec le VIH a passé de 1,6 million en 2001 à 2 millions en 2007, dont 90% vivent en Afrique subsaharienne, qui abrite près de 12 millions d’enfants ayant perdu un de leurs parents ou les deux à cause du sida.
Le 4ème Forum mondial des partenaires, co-organisé par le Gouvernement de l’Irlande, l’UNICEF et l’ONUSIDA, avait pour objectif de renouveler l’engagement pris par les partenaires internationaux en vue d’accélérer l’appui apporté à la protection et à la prise en charge des enfants touchés par le VIH, de présenter les progrès accomplis et de mettre en avant les bonnes pratiques identifiées depuis le 3ème Forum mondial des partenaires en 2006, et de produire un communiqué qu’adopterait les participants, définissant les priorités pour les deux années à venir.
La réunion a été ouverte par le Ministre d’Etat pour le développement international, Peter Power, T.D. et An Taoiseach (le Premier Ministre) Brian Cowen, a prononcé un discours liminaire. Parmi les autres orateurs de marque, on peut noter, la Première Dame du Honduras Xiomara Castro de Xelaya et l’activiste anti-VIH et chanteuse/compositrice Annie Lennox. La réunion a été rendue bien différente de beaucoup d’autres conférences par la présence et la contribution active d’enfants venus d’Europe occidentale et orientale, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, dont certains étaient infectés ou affectés par le VIH.

En dépit des efforts déployés pour prendre en charge et protéger les enfants vulnérables, l’exclusion, la stigmatisation et la discrimination des enfants touchés pas le VIH restent des problèmes que l’on retrouve dans la plupart des pays.
Photo: ONUSIDA
La vulnérabilité des enfants à l’épidémie a été dépeinte dans un document de synthèse fondé sur des données concrètes, présenté par l’UNICEF dans le but d’améliorer la sensibilisation et de contribuer aux débats. Les problèmes prioritaires ont été examinés plus en détail au cours de tables rondes portant sur la prise en charge axée sur la famille, le renforcement des ripostes nationales en faveur des enfants les plus vulnérables, et une programmation de qualité au niveau communautaire. Si les participants ont reconnu que des progrès avaient été faits dans les activités mondiales consacrées aux enfants touchés par le VIH, ils ont aussi relevé qu’il restait de sérieux obstacles à la réalisation des droits humains de certains enfants.
Les données présentées dans le document de synthèse et les discussions du forum, y compris les contributions des enfants, ont bien montré qu’en dépit des efforts déployés pour prendre en charge et protéger les enfants vulnérables, l’exclusion, la stigmatisation et la discrimination des enfants touchés pas le VIH restent des problèmes que l’on retrouve dans la plupart des pays. La stigmatisation a été montrée du doigt comme étant une des raisons pour lesquelles les enfants ne peuvent être scolarisés, bénéficier de soins ou être convenablement pris en charge par les programmes.
La fréquentation de l’école est essentielle pour le développement des compétences et l’acquisition des connaissances qui permettront aux jeunes de se réaliser sur les plans économique et social. Les écoles ont en outre un effet protecteur, car elles informent les enfants sur le VIH et les moyens d’éviter l’infection. Cependant, le VIH dresse plusieurs obstacles qui entravent l’accès des enfants à l’école ou qui les contraignent à un abandon prématuré. Par exemple, bien des enfants doivent assumer la responsabilité de la prise en charge de leurs frères et sœurs ou d’autres membres de la famille lorsque les parents sont affaiblis par la maladie. Cette obligation de trouver à manger ou d’obtenir un revenu empêche les enfants de fréquenter l’école tout en accroissant encore leur vulnérabilité au VIH. Cette vulnérabilité est un élément du cercle vicieux : leur situation les expose à un risque important d’exploitation et d’abus et donc au VIH.

Les écoles ont en outre un effet protecteur, car elles informent les enfants sur le VIH et les moyens d’éviter l’infection. Photo: ONUSIDA
Les informations présentées lors du 4ème Forum mondial des partenaires ont montré que ce sont les familles qui supportent la majorité des coûts liés à l’infection chez les enfants. C’est pourquoi les familles, stressées par une pauvreté chronique, par les problèmes d’emploi et confrontées aux effets de la maladie et des décès, ont besoin d’une aide extérieure. Pour tenter de résoudre ces problèmes, plusieurs pays ont commencé à accroître leurs transferts d’argent, dans le cadre de mesures de protection sociale, afin d’atténuer la pauvreté et d’améliorer l’accès aux services essentiels. On a pu montrer que de telles mesures de protection sociale sont réalisables même dans des pays aux ressources limitées, connaissant un lourd fardeau de VIH.
Même si le principal mode de transmission du VIH et l’ampleur de la vulnérabilité liée au VIH parmi les enfants diffèrent d’une région à l’autre, les difficultés liées à la riposte semblent être les mêmes, par exemple la crainte du test VIH chez les parents, le manque d’accès aux traitements pour les enfants et le manque de soutien social et psychologique.
Les messages et propositions d’action de la réunion ont été résumés dans un communiqué présenté, examiné et adopté au cours d’une séance plénière. Il relève que l’on dispose aujourd’hui de plus d’informations et de données et que la réalité du terrain est mieux comprise ce qui permettra d’améliorer l’action. Sur la base des données présentées, le communiqué met en avant quatre domaines d’action prioritaires : le bien-être des enfants et des parents infectés par le VIH ; le renforcement des familles et des communautés en tant qu’unités de prévention, de traitement, de prise en charge et de soutien ; l’amélioration de l’efficacité des programmes, des services et des ressources ; et les droits humains des enfants vulnérables.
Les participants se sont engagés à mettre en œuvre les mesures mentionnées dans le communiqué, de suivre leurs progrès et d’assumer leurs responsabilités à l’égard des enfants touchés par le VIH. L’ONUSIDA s’est engagé à collaborer avec les gouvernements, la famille des Nations Unies et la société civile pour placer les enfants et les familles au cœur de la riposte au VIH, par des activités qui seront déployées aux niveaux mondial, régional et national.
4ème Forum mondial des partenaires sur les enfant
Orientations politiques:
Politiques techniques du Programme de l’ONUSIDA
Principales directives opérationnelles de l’ONUSIDA
Partnenaires:
Unissons-nous pour les enfants contre le sida
Coparrainants:
Centre de presse:
Lire le discours de Paul De Lay, Directeur du Département Suivi et prévention de l’épidémie, ONUSIDA(pdf, 42 kb) (en anglais)
Lire le communiqué officiel (pdf, 53 kb) (en anglais)
Publications:
Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008
Enfants et sida – Deuxième bilan de la situation (pdf, 2.5 Mb) (en anglais)