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Scouts : le message sur le VIH est passé

16 août 2007

 Dans le cadre du jamboree mondial qui s’est tenu en Grande-Bretagne cet été, l’ONUSIDA a conduit des ateliers sur la prévention du VIH, la responsabilité individuelle dans la transmission du VIH et le respect des droits humains des séropositifs.

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40 000 adolescents du monde entier ont participé
au jamboree scout mondial de cette année.

Cet été, les habitants de Chelmsford, une ville de l’Est de l’Angleterre, se sont éveillés à l’heure de tout un éventail de spectacles et de bruits inhabituels.

Le tumulte de tambours matinaux et de cris enthousiastes de centaines d’adolescents et adolescentes résonnait dans l’air : c’était le jamboree scout mondial et les 40 000 jeunes participants venus du monde entier entendaient bien le faire savoir !

Pour les membres du personnel de l’ONUSIDA présents afin d’animer des ateliers spécifiques à la prévention du VIH, à la responsabilisation individuelle face au risque de transmission du VIH et au respect des droits des séropositifs, ce fut une sorte de vision. « Nous nous regardions et pensions ‘es-tu aussi perdu que je le suis ?’ » s’amuse Bhatupe Mhango, coordonnatrice de UN Plus – le groupe d’action des employés du système des Nations Unies vivant avec le VIH – qui a suivi la manifestation avec Alex McLelland, stagiaire auprès de l’ONUSIDA, au sein de l’unité Partenariats avec la société civile. « Mais chaque matin, nous nous laissions entraîner dans ces parades. Je les entends encore résonner dans mes oreilles, » dit-elle.

Ce jamboree possédait un caractère particulièrement important puisqu’il marquait le centenaire du scoutisme et que 40 000 jeunes venus du monde entier étaient présents. L’ONUSIDA disposait d’un emplacement dans le Village du développement global, un endroit destiné à accueillir des ateliers sur les droits de l’homme et le travail des organismes des Nations Unies.

« Le mouvement scout dispose d’un énorme potentiel de mobilisation en faveur de la riposte au VIH, » explique Alex, étudiant en développement international à l’Université York de Toronto, Canada. « Les scouts sont enthousiastes à l’idée de s’engager davantage. Avec les quelque 28 millions de jeunes membres dont ils disposent, vous pouvez imaginer les possibilités. »

Bhatupe et Alex ont organisé et dirigé cinq ateliers sur la ‘Sensibilisation au VIH et la protection des droits humains’. Pour l’ONUSIDA, un des objectifs consistait à ouvrir le dialogue sur la nécessité d’une politique de collaboration avec des scouts séropositifs au VIH et pour UN Plus, il s’agissait d’examiner les opportunités de partenariats.

« Nous sommes parvenus au constat que plusieurs pays comptaient des scouts séropositifs, l’Afrique tout particulièrement et que UN Plus était en mesure de favoriser un partenariat avec eux, » explique Bhatupe.

Pendant trois jours, Alex et Bhatupe ont parlé avec des jeunes venus de Norvège, d’Allemagne, d’Italie, du Chili, du Brésil, du Danemark, de Grande Bretagne, de Turquie et de Finlande.

Malgré la gravité du sujet, tout s’est déroulé d’une manière très décontractée. « La plupart des ateliers ont eu lieu à l’extérieur sur l’herbe, les jeunes scouts l’ayant sollicité, » explique Bhatupe. Avec Alex, ils ont parlé de leur parcours personnel en tant que personne vivant avec le VIH. Les scouts ont posé des questions sur la stigmatisation, les traitements, les conseils en matière de nutrition et ont abordé les sujets des droits humains des personnes vivant avec le VIH.  

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Bhatupe Mhango, coordonnatrice de UN Plus, lors
d’un entretien en direct organisé avec les
animateurs de la radio du jamboree afin de faire la
 promotion des ateliers organisés et d’encourager
les scouts à s’informer des moyens de se prémunir
du VIH.

Bhatupe a également participé à une discussion avec les animateurs de la radio du jamboree afin de faire la promotion des ateliers organisés et d’encourager les scouts à s’informer des moyens de se prémunir du VIH. 

Il s’est parfois révélé difficile de parler de sexe en présence de garçons : « Je n’ai pas oublié le fou rire inextinguible de jeunes garçons italiens observant une démonstration de l’utilisation du préservatif masculin avec des bananes au cours d’un atelier de l’UNFPA auquel nous avons participé, » rappelle Bhatupe.

Mais un grand nombre de scouts ont manifesté beaucoup de profondeur et de compréhension à l’égard de ces questions – Alex et Bhatupe se sont félicités du propos tenu par un groupe de jeunes filles chiliennes âgées de 14 à 16 ans qui étaient très bien informées des questions afférentes au VIH, au sida et à la sexualité pour les avoir étudiées en classe. Les filles ont mené un débat sur l’abstinence par opposition à une sexualité précoce.

« La maturité du débat m’a convaincue que le message relatif à la prévention du sida et à la responsabilisation des jeunes filles commençait à passer, » souligne Bhatupe.

L’avis des filles à ce sujet était partagé – ce qui montre bien qu’aucune méthode n’est totalement évidente quand il s’agit, pour une jeune femme, de gérer une relation. Parmi les opinions exprimées, on retiendra :

« Si j’aime mon ami et que je lui fais confiance et s’il a fait un test VIH qu’il m’affirme être négatif, pourquoi ne lui montrerais-je pas mes sentiments en ayant des rapports sexuels avec lui ? Si c’est ce que j’ai envie de faire, je le ferai… Si vous aimez quelqu’un, vous ne pouvez pas mettre de barrières face à ce que vous êtes susceptible de faire avec cette personne. »

« En ce qui me concerne, je dis non. Je veux attendre de me marier avant d’avoir des relations sexuelles ; ça me fait peur… peur de contracter le VIH ou d’être enceinte… donc le mieux, c’est d’attendre. »

Pour Bhatupe et Alex, les messages de l’ONUSIDA passaient : prévention, responsabilisation individuelle face au risque de transmission du VIH, davantage de soutien et moins de stigmatisation à l’égard des personnes séropositives. 

Alex a été réconforté de voir tant d’intérêt pour le sida lors du jamboree.

D’autres ateliers ont été organisés par l’UNFPA, l’UNICEF, l’UNESCO, et également par des groupes des scouts d’Afrique du Sud et d’Ouganda. Les Guides ont présenté un long exposé sur le VIH. Un représentant de l’OIT a parlé du travail des enfants et de la vulnérabilité au VIH.

« On note un fort degré de sensibilisation parmi les scouts. C’était gratifiant de voir tout ce qui se déroulait, » conclut-il.




Liens:

Visiter le site du jamboree scout mondial
Davantage d’informations sur les jeunes et le VIH

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Le VIH cette semaine : un nouveau blog met la recherche scientifique en ligne

10 août 2007

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Ce blog de l’ONUSIDA
nouvellement lancé propose une
mise à jour des recherches
scientifiques au sein de la riposte
au sida.

Pour prendre connaissance des dernières informations, opinions et études sur la couverture du VIH dans la littérature scientifique, connectez-vous sur le site suivant hivthisweek.unaids.org !

Ce blog de l’ONUSIDA nouvellement lancé propose une mise à jour des recherches scientifiques au sein de la riposte au sida telle que celle-ci est reprise dans les publications de médecine générale et spécialisée. Le blog inclut des commentaires éditoriaux et offre aux visiteurs l’opportunité de faire des remarques sur le blog et son contenu.

Créé en 2006 comme une lettre d’information électronique interne destinée au personnel de l’ONUSIDA, Le VIH cette semaine est élaboré et supervisé par Mme Catherine Hankins, Conseiller scientifique principal, et son équipe.

« Dans le domaine du VIH, et particulièrement pour les personnes sur le terrain dans les pays à travers le monde, il peut y avoir une surabondance d’informations. Notre objectif est de rendre la vie des gens plus facile en étudiant les documents et en sélectionnant les articles les plus importants de sorte qu’ils peuvent se tenir facilement informés des dernières discussions et des derniers développements scientifiques » a déclaré Mme Hankins.

« Nous regroupons et diffusons en interne des tables des matières de journaux scientifiques depuis 2002, mais avons décidé d’élargir ce service et de le rendre plus accessible pour le lecteur en sélectionnant quelques extraits d’articles scientifiques chaque semaine » a-t-elle expliqué.

« Personne ne savait vraiment l’ampleur de l’intérêt porté à l’extérieur de chez nous pour des informations scientifiques sur le VIH. A l’origine, nous avons uniquement adressé notre travail au personnel de l’ONUSIDA, mais le feed-back a été incroyable. Les gens commençaient spontanément à transférer la lettre d’information électronique à des collègues et partenaires externes, et nous faisaient remonter leurs commentaires. Nous avons pris conscience de l’intérêt potentiel et décidé que la nature interactive d’un blog correspondrait parfaitement pour Le VIH cette semaine » a déclaré Mme Hankins.

Désormais disponible en ligne, le blog Le VIH cette semaine présente une sélection d’extraits de publications importantes sur le VIH présentées dans des journaux scientifiques de premier plan au cours des semaines précédentes. Des questions scientifiques de base à la résistance des communautés, de la tuberculose/du VIH à la stigmatisation, et de la circoncision masculine aux questions sexospécifiques – Le VIH cette semaine couvre un large éventail de domaines thématiques dans chacune de ses éditions.

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Créé en 2006 comme une lettre
d’information électronique interne
destinée au personnel de l’ONUSIDA,
Le VIH cette semaine est élaboré et
supervisé par Mme Catherine Hankins,
Conseiller scientifique principal, et son
équipe.

« Nous présentons environ dix thèmes différents dans chaque édition, en proposant des extraits d’articles appropriés et, nous l’espérons, des commentaires éditoriaux instructifs. Ceux-ci analysent les observations et les replacent dans le contexte de la riposte au sida, et soulignent le cas échéant les actions entreprises par l’ONUSIDA dans différents domaines » a indiqué Mme Hankins.

Les lecteurs peuvent cliquer sur des liens associés à des mots clés pour trouver toutes les informations actuelles et anciennes sur les thèmes et les questions spécifiques abordés dans le blog. Une fonction ‘Recherche’ offre également aux utilisateurs un outil complémentaire pour naviguer sur le site. Les anciennes éditions sont archivées au format pdf et des fichiers au format html peuvent maintenant être téléchargés.

Le blog fournit aussi la marche à suivre pour accéder aux articles de journaux en fonction du lieu où vous êtes. « Dans la mesure où nos lecteurs vivent dans des pays et des environnements différents, nous avons inclus toutes les étapes que les personnes situées dans différentes régions du monde doivent suivre pour accéder aux articles » a expliqué Mme Hankins.

Et votre avis nous intéresse. Avec le dispositif de feed-back interactif, l’équipe espère recevoir des commentaires et des questions des visiteurs du blog. « Nous sommes enthousiastes à l’idée de connaître les réactions des gens au blog et à son contenu – ainsi, nous pouvons provoquer de nouveaux dialogues. L’image que nous avons utilisée sur la page d’accueil du blog montre des personnes en train de discuter et en pleine interaction – nous voulons que les gens se mettent à parler du VIH ! » a déclaré Mme Hankins.

Pour toute personne travaillant sur le terrain, Le VIH cette semaine est une mine d’informations faciles à digérer et simples à utiliser, et un outil essentiel pour prendre connaissance des grandes lignes des dernières recherches scientifiques sur le sida. Connectez-vous sur Le VIH cette semaine aujourd’hui !




Liens:

Visiter le blog 'Le VIH cette semaine'

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Un espoir pour les enfants de la rue

12 janvier 2007

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L'aube vient de poindre au Caire, Egypte, mais Ahmed est déjà dans la rue. Contrairement à d'autres enfants, il n'est pas en route pour l'école. Ahmed a 12 ans ; il avait à peine six ans lorsqu'il a quitté son foyer parce que son beau-père l’a chassé de la maison. Après avoir erré d'une maison à une autre, il a décidé qu'il serait plus facile pour lui de vivre dans la rue. A cette époque, il ne se rendait pas compte que c'était aussi beaucoup plus dangereux. Lorsque les assistants sociaux du Village Hope l'ont trouvé, il avait été battu, volé à de nombreuses reprises et violé deux fois. Le Village Hope lui a donné un lieu où vivre en sécurité et la protection, les soins et le soutien dont il avait grandement besoin. « Nous l’avons aussi inscrit à une session d’information sur le VIH où il a appris comment se transmet le virus, » explique Nawara, sociologue au Village Hope. « Après ce qui lui est arrivé, il craint d’être lui-même séropositif, » ajoute-t-elle.

 

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L’association Village Hope a tout d'abord été créée pour offrir logement et soutien aux orphelins d'un des quartiers les plus pauvres du Caire. Toutefois, après deux ans, il s’est avéré que les enfants du quartier qui vivaient dans la rue avaient également besoin d'un lieu sûr où se rendre pour recevoir des soins et de l’aide et l’association a créé un centre de jour. L'ouverture de ce centre dans le quartier Shubra du Caire a été rapidement suivie de plusieurs autres dont celui du quartier de Sayeda Zeinab où Ahmed et d'autres jeunes garçons viennent chercher refuge et réconfort lorsque les rues du Caire deviennent trop difficiles. 

 

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Nawara, qui a 23 ans, travaille au Village Hope depuis environ un an. Elle reconnaît que même si son travail est très difficile, il est aussi très gratifiant, « car ces garçons ont vraiment besoin de notre aide, » explique-t-elle. « Le cas le plus difficile que j'ai rencontré est celui d'un garçon de 11 ans dont le père l'avait jeté par la fenêtre car il faisait trop de bruit. J'accompagne les enfants lorsqu'ils doivent avoir un examen médical et je suis choquée de ce qu'on voit sur leur corps – hématomes, coupures, blessures infectées. Il est difficile d'imaginer le vécu de ces enfants,» dit-elle. Khalid Dawoud travaille au Village Hope depuis 17 ans. C’est lui qui a créé le centre de jour de Sayeda Zeinab. Il explique : « Je connais tout de leur histoire et je sais ce que ces enfants subissent.»

 

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Dans le cadre de son travail au Village Hope, Khalid a remarqué que les enfants s'intéressaient à mieux connaître le VIH étant donné les dangers auxquels ils sont confrontés, qu'il s'agisse des agressions sexuelles, de la drogue, de la violence ou de la prostitution. Les rapports sexuels, tant contraints que volontaires, ont souvent lieu dans des endroits déserts. Les filles sont généralement plus menacées car elles sont agressées par les garçons de la rue les plus âgés, par des policiers et par d'autres personnes. Certaines filles acceptent des rapports sexuels en échange d’un sandwich, ou d’une protection. « Il est essentiel... que ces enfants sachent comment se protéger du VIH, » explique Khalid. « Lorsque nous avons annoncé que nous allions ouvrir bientôt un centre de dépistage, tous les enfants ont voulu faire le test pour être sûrs qu'ils n'étaient pas infectés par le VIH. »

Avec l'aide de l'UNICEF et d'autres organisations, la société du Village Hope organise plusieurs activités, qui vont de la fourniture de soins et d'un abri aux garçons et aux filles, au soutien psychologique, à la formation et à la fourniture des compétences nécessaires pour réintégrer la société.

 

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Maha Aon, coordonnateur de l'ONUSIDA en Egypte affirme que « pour nous, la collaboration avec ce type d'initiative est l'une de nos priorités en Egypte. Nous savons combien il est important et utile de cibler les interventions sur les personnes qui sont le plus exposées au risque d’infection par le VIH. Une des façons de protéger les enfants de la rue est de les aider à comprendre où se situent les risques et comment ils peuvent se protéger en prenant soin d'eux-mêmes et en se respectant. »

 

L'UNICEF, en collaboration avec l'ONUSIDA, dispense une formation sur les questions liées au sida aux assistants sociaux du Village Hope. Nawara, qui a suivi le cours en mars, estime que l'information qu’elle a reçue et les méthodes d'enseignement participatif l’ont beaucoup aidée dans son travail avec les enfants. « Nous avons appris à utiliser des jeux pour communiquer des informations sur le VIH et les dangers de la vie dans la rue, » explique-t-elle. La sensibilisation au sida fait maintenant partie intégrante des activités organisées par le Village Hope pour aider ces enfants.

 

Le Dr Erma Manoncourt, présidente du Groupe thématique élargi sur le VIH et représentante de l'UNICEF au Caire , ajoute que « nous devons intégrer le VIH dans les programmes existants et élaborer des programmes et interventions axés sur la réduction de la vulnérabilité des groupes marginalisés, ce qui comprend la prévention du VIH et l'atténuation de son impact. Nous faisons appel au secteur privé et à d'autres groupes de la société civile et travaillons avec les ONG et les organisations communautaires, mais dans le même temps nous collaborons avec le gouvernement et lui apportons notre appui. Tous ces efforts sont nécessaires si nous voulons faire la différence pour tous ceux qui n’ont personne pour les aider, » conclut-elle.


Photos: UNAIDS/P.Virot


Liens:

Hope Village Society (Egypt) (en anglais uniquement)
Le sida en Egypte

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Sexospécificité et sida au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

08 août 2007

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Fouzia Abdallah, Directrice du Programme
national de lutte contre le sida au Yémen et
Somaya Al-Jowder, Directrice du Programme
national de lutte contre le sida de Bahreïn, au
cours de la réunion.

Lors d’une récente réunion, des experts du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) ont souligné l’importance majeure de l’autonomisation des femmes et de la promotion de l’égalité entre les sexes dans le recul de la vulnérabilité au VIH au niveau de la région.

Sous l’égide de l’Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA, un groupe de réflexion constitué de spécialistes intervenant dans les domaines du VIH et de la sexospécificité s’est réuni au Caire, en Egypte, afin de débattre de ‘La sexospécificité et du VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord’.

Au fur et à mesure de la progression de l’épidémie de VIH dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, le nombre de femmes séropositives au VIH s’accroît et les écarts enregistrés dans les taux de prévalence entre hommes et femmes ne cessent, eux, de diminuer. Les participants à la rencontre ont convenu que les inégalités observées dans l’ensemble de la région entre hommes et femmes contribuaient à accroître la vulnérabilité et le risque d’exposition au VIH. « Les inégalités entre les sexes sont, et doivent rester, au cœur de nos ripostes nationales au sida, » a déclaré Fouzia Abdallah, Directrice du Programme national de lutte contre le sida au Yémen.

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Fadume Haji Adam, Ministre des
Affaires familiales et du
Développement social dans le
Nord Ouest de la Somalie.

Les participants ont largement débattu de la question des coutumes en vigueur et du rôle de la religion. La Ministre des Affaires familiales et du Développement social dans le Nord Ouest de la Somalie, Fadume Haji Adam, a prononcé un discours d’ouverture axé sur les traditions culturelles et religieuses particulières à la région dont on constatait l’impact sur les femmes et les jeunes filles dans le contexte du VIH.

« C’est dans nos traditions que résident nos problèmes, mais c’est également là que nous devons trouver les solutions, » a-t-elle déclaré.

Les participants ont souligné le caractère essentiel de l’adaptation des stratégies appliquées dans le domaine de la sexospécificité et du sida au contexte régional pour une action efficace. A l’appui d’un certain nombre d’exemples illustrant l’inadéquation des actions engagées dans la lutte contre le sida avec la situation des femmes musulmanes, le Dr Nafisa Mohamed Abdelkarim, de l’Université des femmes de Afhad, au Soudan, a appelé à un examen plus approfondi du quotidien de nombreuses femmes et jeunes filles de la région : « Nous ne pouvons pas adopter un plan international sur les questions de sexospécificité et de sida, nous devons élaborer notre propre programme. Nous devons trouver nos propres stratégies et solutions, » a-t-elle souligné.

« Souvent, nos femmes ne font pas des choix personnels. Elles prennent leurs décisions en fonction du contexte social dans lequel elles évoluent. Nos ripostes au sida doivent tenir compte de ces contextes, et pas seulement des individus. Nous devons faire du sida notre affaire, avec des mots et des interventions qui nous parlent et correspondent à nos situations, » a-t-elle ajouté.

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L’accent a été mis sur l’importance fondamentale
d’adapter les stratégies développées dans le
domaine de la sexospécificité et du sida au
contexte régional, pour agir efficacement.

La réunion a rassemblé des personnes venues de régions du monde parmi les plus fortement affectées par des conflits. L’une des préoccupations clés des participants a consisté à trouver le moyen de maintenir la question de la sexospécificité et du sida au premier rang d’un ordre du jour politique et médiatique déjà très chargé. « L’ordre du jour est déjà complet en raison de problèmes immédiats et urgents. Dans le même temps, nous pouvons voir à quel point les situations de conflit accroissent la vulnérabilité au VIH, » a déclaré Laila Baker, Représentante adjointe de l’UNFPA dans les territoires palestiniens occupés.

« Plutôt que d’axer tous nos efforts sur un mode d’urgence, nous devons garder l’œil sur la question de la sexospécificité et du sida dans les situations de conflit. Nous ne pouvons nous permettre d’ignorer un tel problème de développement, » a-t-elle renchéri.

Pour compléter cette réunion d’experts, le groupe de réflexion a défini plusieurs actions clés destinées à faire avancer les choses, au nombre desquelles l’examen des ripostes nationales au sida dans un contexte sexospécifique, et le renforcement des capacités des partenaires nationaux afin d’intensifier les approches sexospécifiques et la mobilisation des principaux ministères et partenaires susceptibles d’intervenir au niveau régional dans le domaine de la sexospécificité et du sida.



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Davantage d’informations sur la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord

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Médaille d’or pour les athlètes africains dans la prévention du VIH

03 août 2007

20070803_AllAfricaGames1_240.jpgLes jeunes athlètes de tout le continent visitent un
stand d’information sida pour mieux s’informer des
outils et techniques de prévention du VIH.
Photo: ONUSIDA

Après que l’on ait hissé les drapeaux, chanté les hymnes nationaux et distribué les médailles, c’est la prévention du VIH qui s’est haussée au rang de championne des Jeux africains 2007 organisés en Algérie au mois de juillet dernier.

Pendant que les athlètes de tout le continent couraient, sautaient, lançaient et marchaient pour gagner des médailles, les bénévoles de l’ONG algérienne ‘AIDS-Algérie’ donnaient, eux, le coup d’envoi d’une campagne de prévention du VIH destinée aux jeunes dans tous les sites clés de la compétition, y compris dans les cités sportives de la capitale destinées à héberger les athlètes.

Les jeunes compétiteurs sportifs ont été invités à visiter les stands sida, où ils ont pu obtenir des informations et en apprendre davantage sur les outils et techniques de prévention du VIH. Cette campagne, qui s’accompagnait de projections de vidéos sur la prévention du VIH et de distributions de préservatifs, a permis de toucher quelque 25 000 jeunes athlètes africains.

« Les équipes de sensibilisation sont parvenues à susciter un réel intérêt et une vraie participation auprès des jeunes athlètes africains des deux sexes, » a déclaré le Professeur Abdelkader Semid, Président de la Commission médicale du comité d’organisation des Jeux africains. « Cela a permis d’ouvrir les yeux de tous ces gens aux risques d’infection par le VIH et à la nécessité de se prémunir de l’infection, » a-t-il ajouté.

Organisée avec l’appui du comité directeur des Jeux, de l’UNFPA, du Secrétariat de l’ONUSIDA et du Fonds mondial, la campagne a montré qu’il était possible d’intégrer efficacement la prévention du VIH dans des manifestations sportives.

20070803_AllAfricaGames2_240.jpgLa campagne de sensibilisation sur le sida a
permis de toucher quelque 25 000 athlètes
africains.
Photo: ONUSIDA

« La riposte mondiale au sida a besoin de l’engagement de tous, dans l’ensemble des secteurs de la société. Cet événement majeur nous a fourni un excellent accès auprès des porte-parole de la jeunesse algérienne et africaine et nous espérons que cela les encouragera à poursuivre la mission de notre association dans la lutte contre le sida, » a précisé M. Adel Zeddam, Président de l’association ‘AIDS-Algérie’.

Les athlètes rencontrés sur les stands d’information ont souligné leur satisfaction d’avoir pu prendre part à une telle initiative et ont manifesté leur souhait de faire avancer la riposte au sida.

« Pour des gens comme nous qui participons à des manifestations sportives partout dans le monde, il s’agit d’une excellente initiative. Ce programme est vraiment spécial et j’aimerais le voir reconduit à travers le monde afin que les gens se protègent mieux, » a mentionné Candy, une athlète du Nigéria.

Le champion de judo ivoirien Camara Mangue en convient : « J’aimerais inviter toutes les générations à faire face au sida – c’est l’affaire de tous. »

« Le monde doit s’unir pour combattre le sida, » a déclaré le boxeur namibien Tobias.

Suite au succès de cette campagne, on peut souhaiter que de telles actions de prévention du VIH s’inscrivent de manière récurrente dans l’agenda des jeux à venir et dans celui de l’ensemble des manifestations sportives organisées sur le continent.

« Le sport constitue une force de changement, et en impliquant les jeunes dans les sports et les campagnes de prévention du VIH, nous pouvons leur donner les moyens d’être forts et de devenir des leaders dans ces deux domaines, » a conclu le Dr Samia Lounnas Belacel, Coordonnateur de l’ONUSIDA en Algérie. 


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Davantage d’informations sur l’Afrique subsaharienne
Davantage d’informations sur l’Afrique du Nord
Davantage d’informations sur le sport et le VIH

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L’ONUSIDA et un géant industriel indien s’associent contre le sida

02 août 2007

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L’ONUSIDA et Reliance Industries Limited, plus grande société privée indienne, travaillent à un renforcement de leur collaboration sur des questions en rapport avec le sida avec pour but de promouvoir un plus grand accès aux services d’information, de prévention et de traitement du VIH à travers l’Inde.

L’idée d’une plus grande collaboration entre le géant industriel indien et l’ONUSIDA est née lors d’une rencontre récente entre M. Mukesh Ambani, Chairman et Directeur général de Reliance Industries Limited’s (RIL), et M. Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, à l’occasion de laquelle ils ont discuté de la situation du sida en Inde. L’étendue de cet élargissement de leur collaboration et la création d’un éventuel partenariat sont en cours d’étude.

Ce n’est pas la première fois que la société RIL intervient dans la lutte contre le sida – elle a en effet reçu une récompense (UNAIDS Civil Society Awards 2006) en reconnaissance de son engagement et de son appui exceptionnels à la riposte nationale au sida à l’occasion de la Journée mondiale sida du 1er décembre 2006. La société RIL a aussi reçu une récompense de haut niveau décernée au titre de la riposte du monde des entreprises contre le sida en 2007 en reconnaissance des actions mises en œuvre par ses soins pour lutter contre l’épidémie dans le secteur industriel indien.

L’ONUSIDA a joué un rôle majeur pour aider à mettre en place la politique de lutte contre le sida sur le lieu de travail de la société RIL et pour orienter ses efforts de lutte contre l’épidémie en Inde. 

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Les chefs religieux des Caraïbes ripostent au sida

30 juillet 2007

20070731_FBOCaribbean_240.jpgOn estime que le sida a causé la mort de 27 000
personnes aux Caraïbes, au cours de l’année 2006.
Photo: ONUSIDA

Plus de 130 chefs religieux des Caraïbes se sont réunis à La Barbade pour débattre de leur rôle dans l’intensification de la riposte au sida et de la nécessité d’éradiquer la stigmatisation et la discrimination associées au sida.

Le forum interconfessionnel a conclu que, si elles souhaitent être réellement efficaces contre l’épidémie de sida, les organisations confessionnelles doivent ouvrir leurs portes aux personnes vivant avec le VIH et à celles qui sont exposées au risque de contamination par le VIH.

« Nous devons ouvrir tout grand nos portes et accueillir chacun. Nous devons être en tête de la lutte, que ce soit en nous ouvrant à tous ou en étant les premiers à effectuer un test VIH, » a déclaré le Dr Nigel Taylor, Président de l’Association évangélique de la Barbade (BEA).
Accueillis par la BEA, la Commission nationale de La Barbade sur le VIH/sida et l’ONUSIDA, les participants à ce forum de deux jours ont pu débattre des questions d’intégration et de sexualité humaine dans le contexte du sida.

S’exprimant dans le cadre de cette rencontre, Sir George Alleyne, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le VIH/sida dans les Caraïbes a souligné que les organisations confessionnelles devaient adopter une attitude radicale et réaliste : « Je vous demande d’intégrer non seulement ceux dont on sait qu’ils sont séropositifs au VIH ou ceux qui le déclarent eux-mêmes. J’ai l’audace de vous demander d’intégrer également les personnes qui ont été exclues en raison d’un mode de vie ne correspondant pas à la norme imposée par la société, » a-t-il déclaré.

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Sir George Alleyne, Envoyé
spécial du Secrétaire général
des Nations Unies pour le
VIH/sida dans les Caraïbes a
participé au forum.

On estime que le sida a causé la mort de 27 000 personnes aux Caraïbes, au cours de l’année 2006, et aujourd’hui, il constitue la principale cause de décès parmi les adultes âgés de 15 à 44 ans. Soulignant la gravité de l’épidémie dans la région, le Dr Carol Jacobs, qui préside la Commission nationale de la Barbade sur le VIH/sida, a déclaré qu’une plus grande ouverture de la part des organisations confessionnelles n’était pas seulement un impératif moral mais également une nécessité absolue pour le succès de la riposte au VIH dans les Caraïbes.

« Nous devons coopérer et exploiter les points forts des organisations confessionnelles, avec toute l’influence qu’elles ont dans nos sociétés, afin de vraiment nous attaquer à la stigmatisation et à la discrimination dont sont notamment victimes les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe, » a-t-elle déclaré.

« Si ces groupes sont intégrés, nous pourrons alors parler plus librement du virus et de ce que nous pouvons faire pour en prévenir la transmission sans craindre de condamner quiconque ni de laisser personne de côté. »


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Davantage d’informations sur les Caraïbes

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La Conférence de Sydney sur le sida donne un aperçu des progrès scientifiques accomplis dans les traitements et la prévention du VIH

25 juillet 2007

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La 4e Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, les traitements et la prévention du VIH s’est achevée aujourd’hui à Sydney, Australie. Plus de 5000 délégués venus de 133 pays se sont réunis pendant quatre jours pour examiner les derniers résultats de la recherche liée au VIH.

« Les recherches présentées à Sydney ne portent pas seulement sur les progrès récents réalisés en matière de traitement et de prévention – aussi importants soient-ils – mais également sur la manière d’aider les pays en développement à renforcer leurs systèmes de santé de telle sorte que ces progrès se concrétisent pour les personnes exposées au risque qui en ont besoin, » a déclaré le Président de l’IAS, le Dr Pedro Cahn, Coprésident de la Conférence internationale et Directeur de la Fundación Huesped en Argentine.

Les spécialistes du VIH et les responsables communautaires ont pu entendre les présentations de certains des scientifiques les plus au fait de la recherche fondamentale et clinique et de la prévention. Au nombre des sujets abordés dans ces exposés, on aura relevé la mise à disposition des traitements antirétroviraux dans le monde en développement et la nécessité pour la recherche d’ouvrir des horizons sur l’amélioration des traitements, sur la double infection VIH/tuberculose et sur les questions éthiques et pratiques associées à la recherche sur la prévention du VIH.

Mettant l’accent sur la nécessité d’intensifier les programmes sur le VIH/tuberculose, Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA pour les programmes, a déclaré « Il est urgent d’investir dans la recherche et dans les programmes portant sur la tuberculose si nous voulons éviter que la tuberculose, dans sa forme pharmacorésistante en particulier, anéantisse tous les progrès que nous avons accompli grâce aux améliorations des traitements et de la prise en charge du sida. Tous nos médicaments, produits diagnostiques et vaccins datent du siècle dernier ou même du précédent. »

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Cérémonie d’ouverture.
Photo: IAS

Les chercheurs, cliniciens, experts en santé publique et responsables communautaires ont également été informés des nouvelles stratégies de prévention et de traitement, de l’utilisation innovante de la thérapie génique pour traiter les maladies associées au VIH, des techniques de prévention contrôlées par les femmes, du test VIH proposé par les prestataires de santé et de la prévention de la transmission mère-enfant.

« Avec moins d’un tiers des personnes séropositives au VIH ayant accès à des médicaments indispensables dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et moins encore ayant accès à des services de prévention avérés, aux préservatifs et aux seringues stériles par exemple, l’objectif de l’accès universel d’ici à 2010 doit rester une priorité, » a déclaré le Président de l’IAS, le Dr Pedro Cahn. « La science nous a donné les outils nécessaires pour prévenir et traiter efficacement le VIH. Le fait que nous n’ayons pas encore mis en pratique les résultats de ces recherches est un échec et une honte. »

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La conférence s’est ouverte sur une déclaration des organisateurs demandant que 10 % de toutes les ressources allouées aux programmes de lutte contre le VIH soient destinés à la recherche. Au moment de clore la conférence, plus de 1550 chercheurs, cliniciens, décideurs et responsables communautaires du monde entier avaient signé la Déclaration de Sydney.

La International AIDS Society a annoncé avoir choisi Le Cap, en Afrique du Sud, comme site de la 5e Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, les traitements et la prévention du VIH, en juillet 2009. Cette manifestation sera organisée par l’IAS, en partenariat avec une organisation non gouvernementale sud-africaine, Dira Sengwe, organisatrice des Conférences sud-africaines sur le sida.



Liens:

Consulter le site Internet de la International AIDS Society (en anglais)

Feature Story

4th IAS Conference on HIV Pathogenesis, Treatment and Prevention in Sydney

25 juillet 2007

The Australian Society for HIV Medicine and the International AIDS Society were the hosts of the 4th IAS Conference on HIV Pathogenesis, Treatment and Prevention.More than 5,000 delegates from 133 countries came together for the four-day conference to examine the latest developments in HIV biology, pathogenesis, treatment and prevention science.Emphasising the need to scale-up TB/HIV programmes Michel Sidibe, UNAIDS Deputy Executive Director of Programmes, UNAIDS said, "Urgent investment in TB research and programmes is needed if we are to avoid TB, and especially drug resistant TB, undoing all the advances we have gained through better AIDS treatment and care. All of our drugs, diagnostics and vaccines date from the last century or even the century before that."

4thIAS_sidney1_july2007.JPG Presentations included the roll out of antiretroviral treatment in the developing world and the need for research to inform treatment scale-up, HIV/TB co-infection, and ethical and practical issues related to HIV prevention research. 22-25 July 2007, Sydney, Australia.

4thIAS_sidney2_july2007.JPG Deputy Executive Director of Programmes at UNAIDS, Michel Sibide, participated in events around treatment, sustainability in the era of universal access, the TB/HIV co-epidemic and men who have sex with men in Asia. 22-25 July 2007, Sydney, Australia.

4thIAS_sidney3_july2007.JPG UNAIDS supported an emotive exhibition at the Sydney AIDS conference portraying, in words and pictures the double impact that TB and HIV has on people and communities in South Africa and Zambia.

Links:

Read Sydney AIDS Conference reports on scientific advances in HIV treatment and prevention
4th IAS Conference on HIV Pathogenesis, Treatment and Prevention opens in Sydney
4th IAS Conference on HIV Pathogenesis, Treatment and Prevention, Sydney 2007

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Initiative mondiale pour interrompre la propagation du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

24 juillet 2007

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Il est malheureusement vrai que trop souvent, les personnes les plus exposées au risque et celles qui ont le plus besoin de programmes de prévention du VIH, de traitement et de soins sont également celles qui ont le moins de chances d’accéder à ces services. On estime par exemple qu’à l’échelon mondial, moins d’un homme sur 20 ayant des rapports sexuels avec des hommes a accès à ce type de services.

Pour tenter d’intensifier les actions engagées et interrompre la propagation du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, la Fondation américaine pour la Recherche sur le sida (amfAR) a lancé une initiative d’appui aux organisations communautaires de HSH lors de la Conférence internationale de Sydney sur le sida.

L’initiative soutiendra directement les organisations communautaires, mais plaidera aussi en faveur d’une intensification de la recherche sur les questions liées aux HSH et financera des actions de sensibilisation à l’échelon mondial dans le but de mobiliser des fonds auprès des donateurs internationaux, des gouvernements et autres. Le programme de sensibilisation s’attachera en outre à lancer des campagnes destinées à éliminer toute forme de stigmatisation, de discrimination et de violence qui menacent la vie des HSH et alimentent la propagation du sida.

« Donner aux HSH et aux autres groupes marginalisés les moyens de se protéger du VIH constitue l’une des priorités majeures de la planète en matière de santé, » a déclaré le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Il s’agit là d’une initiative importante, les données recueillies et l’expérience acquise ayant démontré qu’articuler les programmes et les services associés au sida autour des populations les plus exposées au risque faisait avancer la riposte et contribuait à réduire la stigmatisation et la discrimination.

Au Bangladesh par exemple, les puissantes campagnes de sensibilisation organisées par la Banhu Social Welfare Society dans le cadre d’un travail en réseau et d’interventions lors de réunions gouvernementales notamment, ont permis d’intégrer les questions liées aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Plan stratégique national quinquennal de lutte contre le VIH et le sida.

En Indonésie, le Programme Aksi Stop AIDS et Family Health International ont collaboré avec les pouvoirs publics indonésiens pour mettre en lumière la contribution susceptible d’être fournie par les groupes d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Ces groupes participent dorénavant régulièrement aux consultations organisées par le Ministère de la Santé sur le sida..

Pourtant, dans de nombreux pays, les efforts de prévention sont entravés par des lois qui criminalisent les rapports sexuels entre hommes, rendent difficiles les activités avec ces groupes et bloquent leur contribution à la riposte à l’épidémie. Lorsque les attitudes sociales, culturelles et religieuses rendent ce sujet sensible sur le plan politique, il arrive que les politiciens hésitent à soutenir des politiques et programmes susceptibles d’entraîner une critique publique de la part des responsables communautaires et de la population.

D’insuffisants travaux de recherche sur la question des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, notamment sur les comportements et attitudes, ainsi que sur la criminalisation, la stigmatisation et la discrimination juridique à leur endroit constituent autant d’obstacles importants à l’exécution de programmes efficaces.

« Après un quart de siècle d’épidémie, les HSH de nombreux pays ne disposent toujours pas des outils les plus élémentaires pour se protéger du VIH, » a expliqué Kevin Frost, PDG par intérim d’amfAR. « Nous devons avoir le courage d’épauler les organisations communautaires qui montent au front, dispensant des services et exigeant davantage des pouvoirs publics. Si elles sont financées et soutenues, ces organisations peuvent changer les attitudes et les politiques et mobiliser des fonds pour suspendre la propagation du VIH parmi les HSH. »




Liens

Davantage d’informations sur l’Initiative HSH (en anglais)
Télécharger dans la Collection des Meilleures Pratiques : Le VIH et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans la Région Asie/Pacifique (pdf, 1,11 Mb) (en anglais)
Davantage d’informations à lire sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
Télécharger le document de politique générale sur les HSH (frenesrupt(pdf, 232 Kb | 226 Kb | 237 Kb | 429 Kb | 130 Kb)
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