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La Conférence de Sydney sur le sida donne un aperçu des progrès scientifiques accomplis dans les traitements et la prévention du VIH

20 juillet 2007

La Conférence de Sydney sur le sida donne un aperçu des progrès scientifiques accomplis dans les traitements et la prévention du VIH

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La 4e Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, les traitements et la prévention du VIH s’est achevée aujourd’hui à Sydney, Australie. Plus de 5000 délégués venus de 133 pays se sont réunis pendant quatre jours pour examiner les derniers résultats de la recherche liée au VIH.

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25 juillet 2007

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Initiative HSH lancée lors de la Conférence de Sydney sur le sida

Il est malheureusement vrai que trop souvent, les personnes les plus exposées au risque et celles qui ont le plus besoin de programmes de prévention du VIH, de traitement et de soins sont également celles qui ont le moins de chances d’accéder à ces services. On estime par exemple qu’à l’échelon mondial, moins d’un homme sur 20 ayant des rapports sexuels avec des hommes a accès à ce type de services.

Pour tenter d’intensifier les actions engagées et interrompre la propagation du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, la Fondation américaine pour la Recherche sur le sida (amfAR) a lancé une initiative d’appui aux organisations communautaires de HSH lors de la Conférence internationale de Sydney sur le sida.

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Tuberculose et VIH : la double épidémie

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Pour contribuer à convaincre la communauté scientifique intervenant dans le domaine de la lutte contre le VIH d’intensifier les recherches en vue d’améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH, l’ONUSIDA soutient, dans le cadre de la Conférence de Sydney sur le sida, une émouvante exposition illustrant, en mots comme en images, le double impact de la tuberculose et du VIH sur les populations et les communautés d’Afrique du Sud et de Zambie.

Voire la gallerie photo (en anglais)

Guide de navigation sur les sessions tuberculose/VIH de la Conférence de Sydney sur le sida (pdf, 144 Kb) (en anglais)

Davantage d’informations à lire sur la tuberculose et le VIH


21 juillet 2007

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Cérémonie d'ouverture
Photo: IAS

Combler le fossé entre recherche et pratique

Plus de 5000 personnes se réunissent à Sydney, Australie, pour prendre part à la 4e Conférence sur la pathogenèse, les traitements et la prévention du VIH. La conférence, organisée entre le 22 et le 25 juillet 2007, présentera les résultats des dernières recherches effectuées dans le domaine de la biologie, de la pathogenèse, du traitement et de la prévention du VIH.

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Ouverture à Sydney de la 4e Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, les traitements et la prévention du VIH

20 juillet 2007

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La Australian Society for HIV Medicine et la International AIDS Society sont les hôtes de la 4e Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, les traitements et la prévention du VIH organisée à Sydney, Australie, du 22 au 25 juillet 2007.

Plus de 5000 délégués sont attendus au cours de la conférence qui présentera les derniers résultats des dernières recherches effectuées dans le domaine de la biologie, de la pathogenèse, du traitement et de la prévention du VIH. 

Organisée tous les deux ans, cette conférence est l’occasion, pour les principaux chercheurs, cliniciens, experts de la santé publique et responsables communautaires, d’examiner les dernières avancées de la recherche liée au VIH et de déterminer comment les progrès scientifiques peuvent contribuer à la riposte mondiale au sida.

Pour la première fois, la conférence de l’IAS portera également sur la ‘Prévention biomédicale’, en plus de la pathogenèse et des traitements, conformément à la décision prise en 2005, lors de la réunion de Rio de Janeiro.

La section concernant la prévention biomédicale sera principalement axée sur les stratégies de prévention de la transmission du VIH fondées sur une base biomédicale, par exemple, les vaccins, les microbicides, la chimioprophylaxie et les thérapies de substitution pour le traitement de la toxicomanie.

Le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA pour les Programmes, Michel Sidibe, participera aux sessions portant sur les questions de traitement et de pérennité de l’accès universel. Le Dr Cate Hankins, Conseiller scientifique principal, lancera de nouvelles directives relatives à l’éthique et la bonne pratique dans les essais.




Liens:

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Améliorer les estimations effectuées à l’échelon national et régional en matière d’infection à VIH

20 juillet 2007

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Des ateliers spécifiques ont été conçus pour
permettre aux épidémiologistes de formuler les
meilleures estimations possibles concernant le VIH
dans leur pays.
Photos: ONUSIDA

Entre mars et juin 2007, des épidémiologistes, analystes et directeurs de programmes de lutte contre le sida de 124 pays ont suivi une formation spéciale organisée par l’ONUSIDA dans le but d’améliorer et d’affiner les estimations nationales en matière d’infection à VIH.

Onze ateliers régionaux ont eu lieu dans diverses régions du monde afin de permettre aux épidémiologistes de prendre connaissance des nouveaux outils et logiciels d’estimation et des hypothèses actualisées fondées sur les derniers résultats de la recherche et d’autres caractéristiques complémentaires.

Les ateliers ont pour objet de renforcer la capacité des pays à produire des estimations actualisées pour 2005 et provisoires pour 2007. Des estimations mondiales et régionales établies sur la base de ces estimations nationales préliminaires seront publiées au terme de l’année 2007 dans le document Le Point sur l’épidémie mondiale de sida 2007 et de nouvelles estimations par pays figureront dans le Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008 qui sera publié à l’occasion de la prochaine Conférence internationale sur le sida, organisée en 2008 au Mexique.

« Ces ateliers ont été conçus pour permettre aux épidémiologistes de formuler les meilleures estimations possibles pour leur pays, en s’appuyant sur les plus récentes améliorations apportées aux méthodes de collecte de données, » a indiqué Karen Stanecki, Conseiller principal en épidémiologie au sein de l’ONUSIDA, qui avait pris part à l’animation des ateliers. « Les épidémiologistes seront dorénavant en mesure de recueillir des données susceptibles d’éclairer divers aspects de la riposte au sida, s’agissant notamment du nombre de personnes vivant avec le VIH, des nouveaux cas d’infection à VIH, des besoins en matière de traitements antirétroviraux et du nombre de décès imputables au sida et d’enfants rendus orphelins, » a-t-elle précisé.

Depuis 1997, l’ONUSIDA et l’OMS publient régulièrement des estimations spécifiques à chaque pays sur la charge de l’infection à VIH. Les méthodes et hypothèses utilisées pour produire les estimations relatives au VIH se sont améliorées avec l’augmentation des connaissances concernant l’épidémie de VIH et sa dynamique dans diverses populations. L’élaboration de ces méthodes s’est appuyée sur les recommandations émises par le Groupe de référence ONUSIDA sur les estimations, modèles et projections.

Au cours des toutes dernières années, des logiciels particuliers ont été mis au point, au nombre desquels le Workbook Method et l’Estimation and Projection Package (EPP), destinés à ajuster une courbe épidémique établie sur la base des données de la sérosurveillance sentinelle du VIH. Un autre logiciel (Spectrum) utilise la courbe épidémique comme donnée d’entrée et calcule les estimations de la prévalence, de l’incidence et de la mortalité imputable au sida, ainsi que du nombre d’orphelins. Une partie des produits de Spectrum utilisent comme dénominateurs de suivi et d’évaluation des indicateurs de la prévention de la transmission mère-enfant et des besoins en matière de traitements antirétroviraux. Ces modules ont été utilisés par l’ONUSIDA et l’OMS pour établir les estimations de 2001, 2003 et 2005.

Les ateliers de formation de spécialistes, qui ont permis aux participants une mise à niveau de leurs connaissances relatives à la collecte des données, se sont déroulés dans toutes les régions : Afrique du Sud (deux sessions), Sénégal (deux sessions), Thaïlande (deux sessions), Panama (deux sessions), Trinité-et-Tobago, Fédération de Russie et Egypte.

Renforcer les méthodes régionales

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Les participants de la réunion de
Moscou ont identifié les principaux
déterminants de l’épidémie dans la
région et ont analysé son impact.
Photos: ONUSIDA

La deuxième réunion de surveillance de la pandémie de sida dans la Communauté des Etats indépendants s’est tenue à Moscou, Fédération de Russie, du 25 au 27 juin 2007, en vue de faire avancer les méthodes et pratiques susceptibles d’améliorer la collecte de données. La réunion a rassemblé 80 participants et observateurs des douze pays de la Communauté des Etats indépendants, au nombre desquels des experts des Programmes nationaux de lutte contre le sida d’Arménie, d’Azerbaïdjan, du Bélarus, de Géorgie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de Moldova, d’Ouzbékistan, de Russie, du Tadjikistan, du Turkménistan et d’Ukraine.

« Cette réunion était particulièrement importante, car c’était la première fois en dix ans que ce groupe d’experts régionaux se réunissait pour examiner les tendances d’une des épidémies de VIH à la croissance la plus rapide au monde, » a souligné Liliya Mialeshko, responsable du Département de prévention du sida du Centre républicain d’hygiène, d’épidémiologie et de santé publique du Bélarus, présente lors de cette rencontre.

Avec l’appui technique du Secrétariat de l’ONUSIDA, de l’Organisation mondiale de la Santé et des Centers for Disease Control des Etats-Unis, ainsi que des organismes coparrainants de l’ONUSIDA, des donateurs et des ONG, la réunion a permis aux participants d’évaluer les principaux déterminants de l’épidémie dans la région, d’examiner les tendances de la surveillance biologique et comportementale et d’échanger les meilleures pratiques en matière de collecte et d’utilisation des données afin d’orienter la riposte à l’épidémie. La réunion a été suivie d’un dernier atelier régional de formation sur les estimations relatives au VIH.

« La réunion comme les ateliers ont contribué à faire avancer les travaux cruciaux d’identification des principaux moteurs de l’épidémie dans la région et d’évaluation de son impact. En aidant les pays à mieux ‘connaître leurs épidémies’, ces rencontres contribuent à l’élaboration d’une riposte efficace, » a relevé Karen Stanecki.

L’ONUSIDA collabore maintenant avec les divers représentants des pays concernés pour finaliser le rapport de la réunion régionale et formuler des plans de suivi.


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Les autorités religieuses du Lesotho intensifient leur riposte au sida

18 juillet 2007

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Les autorités religieuses du Lesotho et
M. Pakalitha Bethuel Mosisili, Premier Ministre,
Mme Hodan Haji Mohamed, Coordonnateur
résident des Nations Unies et M. Mahesh
Mahalingam, Coordonnateur de l’ONUSIDA dans
le pays.
Photos: ONUSIDA

Au Lesotho, quatorze chefs religieux de premier plan ont signé une déclaration d’engagement sur le sida dans laquelle ils promettent de s’unir pour faire face à l’épidémie et soutenir les personnes vivant avec le VIH.

En présence de Sa Majesté le Roi Letsie III et du Premier Ministre Pakalitha Bethuel Mosisili, les chefs religieux ont souligné qu’ils s’engageaient à aider le Lesotho à atteindre l’accès universel à la prévention du VIH, au traitement, aux soins et à l’appui.

Le Royaume du Lesotho présente l’une des prévalences du VIH les plus élevées du monde : on estime en effet que 23,2 % des personnes âgées de 15 à 49 ans y vivent avec le VIH. Selon la Commission nationale du sida et l’ONUSIDA, quelque 29 000 nouveaux cas d’infection surviendront au cours de l’année 2007.

Au Lesotho – comme dans le reste de l’Afrique – les organisations confessionnelles assument une part considérable de la prise en charge et du soutien des personnes vivant avec le VIH ainsi que de l’éducation et de l’aide dispensées aux enfants et aux orphelins affectés par le VIH. Au Lesotho, près de 90 % des écoles et plus de 50 % des hôpitaux sont propriété de l’église.

Dans la plupart des communautés, et plus particulièrement en zone rurale, les chefs religieux occupent une place importante dans la vie des populations ; on les considère tels des piliers de spiritualité et ils constituent une source d’assistance fiable, de soutien moral et de conseil pour les problèmes quotidiens. « Les évêques, les révérends et les pasteurs apportent un appui spirituel et psychologique aux familles et aux enfants affectés par le VIH, s’agissant en particulier des orphelins et des enfants vulnérables. Ils contribuent également à mobiliser le soutien de la communauté et à surmonter le silence, la dénégation et la peur, » a déclaré Mahesh Mahalingam, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Lesotho.

S’exprimant lors de la signature de la déclaration, le président de l’Eglise évangélique du Lesotho, le Révérend Mokhakhlane, a souligné que les chefs religieux devaient agir de toute urgence. « Les conséquences tragiques de l’épidémie de sida mettent en évidence l’urgence incoercible d’un renouveau de l’engagement des autorités religieuses, en vue de permettre à tous d’accéder à la prévention du VIH, au traitement, aux soins et à l’appui et d’atténuer son impact », a-t-il déclaré.

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De g à dr, le Premier Ministre, M. Pakalitha
Bethuel Mosisili, Sa Majesté le Roi Letsie III, et
Mme Hodan Haji Mohamed, Coordonnateur
résident des Nations Unies.
Photos: ONUSIDA

L’Archevêque Mohlalisi, de l’Eglise catholique romaine, a rappelé qu’il importait pour les chefs religieux de présenter un front uni contre le sida. « Nos responsabilités au sein de l’église nous ont amenés à nous engager auprès des membres de nos congrégations afin de leur montrer qu’ils n’étaient pas seuls, que nous étions unis dans cette mission, que nous sommes étions tous responsables les uns des autres et que nous travaillerions main dans la main afin de trouver des solutions innovantes à cette crise, » a-t-il déclaré.

L’Archevêque Mohlalisi, de l’Eglise catholique romaine, a rappelé qu’il importait pour les chefs religieux de présenter un front uni contre le sida. « Nos responsabilités au sein de l’église nous ont amenés à nous engager auprès des membres de nos congrégations afin de leur montrer qu’ils n’étaient pas seuls, que nous étions unis dans cette mission, que nous sommes étions tous responsables les uns des autres et que nous travaillerions main dans la main afin de trouver des solutions innovantes à cette crise, » a-t-il déclaré.

Par cette déclaration, les chefs religieux se sont engagés à promouvoir la dignité, l’égalité et les droits de tous, et particulièrement de ceux qui vivent avec le VIH ; à parler ouvertement du sida et des moyens efficaces de prévenir le VIH ; à rejeter les déclarations négatives laissant entendre que le sida constituait une forme de punition ‘divine’ et à soutenir des programmes efficaces et complets d’éducation à la prévention du VIH, de soins et de traitement, d’atténuation de l’impact ainsi que l’intégration totale des personnes infectées et affectées par le VIH dans la communauté. Ils ont souligné qu’ils soutenaient l’abolition des inégalités entre hommes et femmes et des pratiques sociales et culturelles critiquables susceptibles d’accroître la vulnérabilité à l’infection par le VIH. Ils se sont engagés à appliquer, au sein des institutions et structures religieuses, des politiques, des stratégies et des cadres de travail propices à la lutte contre la marginalisation des personnes infectées ou affectées par le VIH.

« C’est la première fois que la communauté œcuménique parle d’une voix aussi déterminée et nous occupons une place stratégique pour toucher les gens dans tous les milieux et dynamiser une action positive et durable, » a déclaré le Révérend Daniel Rantle, de l’Eglise méthodiste d’Afrique.

La Commission nationale du sida et les Nations Unies collaborent étroitement avec les chefs religieux et les organisations confessionnelles dans la riposte au sida au Lesotho. En partenariat avec des groupes tels que le Secours catholique et World Vision, la Commission nationale du sida et l’ONUSIDA ont organisé en juin 2007 une formation spéciale sur le sida à l’intention des responsables religieux.


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Chine : L’ONUSIDA récompense une réelle capacité de mobilisation

17 juillet 2007

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L’ONUSIDA salue les progrès accomplis par la Chine dans sa riposte au sida en remettant des prix spéciaux au Vice-ministre de la Santé, le Dr Wang Longde et au Professeur Zhang Beichuan de l’Université de Qingdao, pour leur mobilisation en matière de sida.

L’ONUSIDA tenait aujourd’hui à saluer les progrès accomplis par la Chine dans sa riposte au sida en remettant des prix spéciaux au Vice-ministre de la Santé, le Dr Wang Longde et au Professeur Zhang Beichuan de l’Université de Qingdao, pour leur mobilisation en matière de sida.

Au cours d’une cérémonie organisée à Beijing, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, a félicité le Dr Longde et le Professeur Beichuan pour le dévouement et l’engagement dont ils font preuve afin d’aider la Chine à maîtriser son épidémie de sida et à mettre en place une riposte multisectorielle à long terme.

« Lors de mes visites dans les pays, je ne cesse de constater à quel point une mobilisation ferme et déterminée contribue à faire avancer la riposte au sida, » a-t-il déclaré.

« Aujourd’hui, c’est pour moi un honneur de remettre ces récompenses à deux véritables pionniers, qui ont été à l’avant-garde de la riposte au sida dans ce pays et ont encouragé les autres à les suivre, » a-t-il ajouté.

« Dans le domaine de la lutte contre le sida, une telle capacité de mobilisation est essentielle à la maîtrise du processus épidémique et à l’attention portée par les décideurs et le grand public sur les défis posés par le sida, » a rappelé le Dr Piot.

Le Dr Wang Longde est Vice-ministre de la Santé en Chine depuis 1995. Il a obtenu son diplôme auprès de l’Académie chinoise des Sciences médicales avant de devenir Directeur du Bureau sanitaire de la Province de Gansu. Le Dr Wang Longde a contribué à faire de la riposte au sida une priorité dans son pays. Il a notamment œuvré en faveur d’une approche multisectorielle et encouragé tout un éventail de partenaires à s’associer à la riposte nationale.

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Le Professeur Zhang Beichuan prend la parole devant les représentants du gouvernement, des Nations Unies et des ONG, des personnes vivant avec le VIH et de la presse, après s’être vu décerné un prix par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot.

Le Professeur Zhang Beichuan de l’Université de Qingdao et membre du Comité national d’experts sur le sida a entrepris des travaux innovants afin d’accentuer la sensibilisation au VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, de combattre la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes exposées à un risque élevé d’infection à VIH et d’élaborer des programmes ciblés de prévention du VIH. Le Professeur Beichuan traite de questions liées au sida depuis le milieu des années 1980, date à laquelle il a lancé des programmes d’éducation sexuelle. Au début des années 1990, il a entamé des recherches sur l’homosexualité, publiant son premier article en 1994, dans lequel il soulevait également la question du sida parmi les hommes adeptes de rapports sexuels avec des hommes. Le Professeur Beichuan a réalisé l’une des premières interventions à grande échelle sur le VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Chine.

La cérémonie de remise des prix ONUSIDA a eu lieu dans le cadre d’une visite d’une semaine entreprise par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA en vue de s’informer de la manière dont le pays intensifie et mène sa riposte au sida. La mission a rayonné dans la province du Henan, l’une des plus touchées par le sida – où elle a notamment visité le comté de Shangcai et la capitale de la province, Zhengzhou. Au terme de cette mission au Henan, le Dr Piot s’est rendu dans la capitale chinoise, Beijing.

Durant son voyage, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a insisté sur plusieurs questions essentielles, au nombre desquelles la nécessité de poursuivre et de pérenniser l’engagement et les initiatives associés à la lutte contre le sida, l’importance des programmes ciblés de prévention du VIH destinés aux personnes les personnes les plus exposées au risque de contamination et la nécessité de poursuivre la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au sida en Chine.

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De g à dr : Le Professeur Zhang Beichuan, le Dr
Wang Longde, Vice-ministre de la Santé, le
Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot,
et le Coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays,
Joel Rehnstrom.

« Je suis convaincu que la Chine peut poursuivre l’intensification de sa riposte au sida, en ciblant ses programmes sur les personnes qui en ont le plus besoin, en s’appuyant sur la participation des personnes vivant avec le VIH et ‘en faisant travailler l’argent disponible’ - de sorte que les fonds destinés au sida soient utilisés de la manière la plus efficace et la plus rentable. Il est encore trop tôt pour le dire, mais la Chine pourrait bien être sur la voie de la maîtrise de son épidémie de sida », a ajouté le Dr Piot.

L’ONUSIDA soutient les efforts engagés pour contrôler l’épidémie de sida en Chine depuis plus de dix ans. Dans le cadre de sa mission, le Dr Piot a également abordé la question du maintien de l’appui des Nations Unies à la Chine et présenté le nouveau ‘Programme commun des Nations Unies sur le sida’ formulé pour le pays. Ce programme comprend une claire répartition des tâches entre les organismes du système des Nations unies associés à la lutte contre le sida et il vise à assurer la cohésion du message délivré par les Nations Unies dans le domaine du sida. 

« Au fur et à mesure de l’évolution de la riposte de la Chine, la riposte de l’ONU se développe de même. Une meilleure coordination nous permettra à tous d’être plus efficaces. Nous nous réjouissons de soutenir la Chine dans sa riposte au sida et de collaborer avec elle à l’expansion de la riposte mondiale au sida, en Afrique tout particulièrement, » a conclu le Directeur exécutif de l’ONUSIDA.




Liens:

Lire le communiqué de presse  (pdf, 29,4 Kb) (en anglais)
Lire aussi l’article sur la visite des représentants de l’ONUSIDA en Chine – Le partenariat est au cœur de la riposte au sida de la Chine
Davantage d’informations sur la Chine
Consulter le site Internet chinois de l’ONUSIDA (en anglais)

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Les partenariats sont essentiels pour soutenir la riposte au sida de la Chine

16 juillet 2007

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Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA,
examine le schéma organisationnel pour le
diagnostic du VIH dans le dispensaire du village de
Nandawu (comté de Shangcai, province du Henan)
avec le personnel de santé du dispensaire.

Lors de la mission de l’ONUSIDA dans le pays qui a duré une semaine (15-20 juillet), il a été rappelé que le leadership, l’engagement et la participation d’un large éventail de partenaires à la riposte au sida – y compris les personnes vivant avec le VIH – sont des facteurs essentiels de progrès pour la lutte contre l’épidémie en Chine.

Conduisant la mission, le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a insisté sur la nécessité pour tous ceux qui collaborent à ce combat d’être pleinement engagés dans l’élaboration et la mise en œuvre de la riposte de la Chine. Il a également indiqué qu’il fallait disposer de programmes de prévention du VIH ciblés pour parvenir à atteindre les personnes les plus exposées au risque et qu’il convenait de continuer à réduire la stigmatisation et la discrimination liées au sida dans le pays.

La mission a traversé la province du Henan, l’une des plus affectées par le sida, pour se rendre dans le comté de Shangcai et la capitale de la province Zhengzhou. D’après les estimations du Gouvernement chinois, quelque 66 000 personnes vivent avec le VIH dans la province.

Des discussions importantes avec des hauts responsables de la province et les visites d’un dispensaire, d’une école primaire, d’un centre pour orphelins du sida et de deux foyers de personnes vivant avec le VIH ont permis de se faire une idée des progrès réalisés et des difficultés qu’il reste à surmonter.

Le Henan dispose d’un système complet de prévention, de traitement, de soins et d’appui du VIH grâce à des investissements de plus de $ 100 millions engagés par le gouvernement de la province au cours des quatre dernières années. Dans des centaines de villages et de villes de la province, le traitement antirétroviral et le traitement des infections opportunistes sont dispensés gratuitement. Les agents de santé de la province ont fait valoir à la mission qu’il était important de disposer d’un traitement de deuxième intention pour faire face à une éventuelle pharmacorésistance. Ils ont aussi souligné la nécessité d’élargir la prestation du traitement des infections opportunistes.

« Il existe 129 médicaments gratuits pour traiter les infections opportunistes. Mais nous continuons d’espérer que d’autres médicaments, tels que ceux destinés à traiter l’hypertension, deviendront gratuits », a confié un membre du personnel du dispensaire du village de Nanawu à un représentant de l’ONUSIDA.

Malgré l’attention accrue accordée à la lutte contre le sida dans la province, la participation à la riposte d’organisations non gouvernementales, d’organisations à assise communautaire et des personnes vivant avec le VIH est encore insuffisante. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA s’est entretenu tout particulièrement de cette question avec un groupe de représentants de la société civile – dont des représentants des médias, d’organisations non gouvernementales et de personnes vivant avec le VIH – pour explorer les voies et moyens de renforcer leur participation active à la lutte contre l’épidémie dans la province de Henan. Les questions relatives à la coordination de l’action et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination figuraient en bonne place à l’ordre du jour, et les participants ont souligné que si certains progrès avaient été constatés au niveau de la réduction de la discrimination liée au sida, il restait encore beaucoup à faire avant que l’on donne à la société civile et aux personnes vivant avec le VIH la possibilité de jouer un rôle actif au sein de la riposte. « Il est clair qu’il faut encore améliorer les choses », a déclaré le représentant d’une organisation non gouvernementale.

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Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA,
observe un enfant qui utilise un ordinateur au
Centre Ruban Rouge de soins pour les orphelins du
sida du village de Nandawu (comté de Shangcai,
province du Henan). Le personnel local et le Dr.
Ma Jiangzhou, Directeur du Bureau de la Santé de
la province du Henan, sont également présents.

En visite dans des foyers de personnes vivant avec le VIH, le Dr Piot a insisté sur le rôle essentiel que les individus doivent jouer pour garantir une riposte efficace contre le sida. « Les personnes vivant avec le VIH doivent être au centre même de la riposte. Il faut que l’on écoute ce que vous avez à dire », leur a-t-il déclaré en les exhortant à participer à la prévention du VIH et à des campagnes de lutte contre la discrimination, et à sensibiliser les autres personnes de la communauté. 

Au cours de discussions à l’école primaire du village de Nandawu et au Centre Ruban Rouge de soins pour les orphelins du sida, il a été question des jeunes, de leur rôle dans la riposte et de la nécessité de les sensibiliser davantage au problème du sida.

Accompagnant les enfants du Centre Ruban Rouge dans leurs activités sportives quotidiennes, le Dr Piot a insisté sur le rôle essentiel que doit jouer le système scolaire dans le renforcement de la prévention du sida, la lutte contre la discrimination et l’enseignement des aptitudes utiles dans la vie ainsi que la formation professionnelle. Il a aussi invité les responsables de la province et du système éducatif à accorder plus d’attention aux enfants et aux jeunes dans le contexte de la lutte contre le sida car ils sont parmi les plus vulnérables à l’infection à VIH.

A la suite de la mission dans la province du Henan, le Dr Piot s’est rendu à Beijing, la capitale chinoise. Au cours des prochains jours, il rencontrera des hauts responsables du Gouvernement chinois et s’entretiendra avec des spécialistes et des militants du sida.




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Davantage d’informations sur la Chine
Consulter le site Internet de l’ONUSIDA pour la Chine (en anglais)

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Aimer, vivre et rêver : les femmes contre le sida en Arménie, au Moldova, au Kazakhstan, en Russie et en Ukraine

13 juillet 2007

Pendant une tournée de neuf jours dans cinq pays de la Communauté des Etats indépendants, un groupe d’ambassadrices de la lutte contre le VIH ont rencontré des décideurs et des organisations de la société civile pour les sensibiliser sur la question des femmes et du sida dans cette région du monde.

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La tournée des Femmes contre le sida a été
conçue dans un contexte d’inquiétude grandissante
suscitée par le fait que les femmes sont de plus en
plus exposées au risque d’infection à VIH dans de
nombreuses régions d’Europe de l’Est et d’Asie
centrale.

La tournée des Femmes contre le sida a été conçue dans un contexte d’inquiétude grandissante suscitée par le fait que les femmes sont de plus en plus exposées au risque d’infection à VIH dans de nombreuses régions d’Europe de l’Est et d’Asie centrale. Le pourcentage de femmes adultes vivant avec le VIH est passé de 11 % en 1990 à 28 % en 2006.

La tournée a été parrainée par l’organisation AIDS Infoshare, l’ONUSIDA, la Coalition mondiale sur les femmes et le sida, et le Programme des Nations Unies pour le Développement. Dix ambassadrices de la lutte contre le sida de la région accompagnées d’invités spéciaux qui les ont rejointes à différents moments ont fait le périple ensemble pour s’informer sur les réalités de la relation entre femmes et sida dans différentes parties de la région ainsi que pour mobiliser les décideurs locaux afin qu’ils prennent les mesures qui s’imposent.

Dans les capitales de l’Arménie, du Moldova, du Kazakhstan, de la Russie et de l’Ukraine, ce groupe a rencontré des organisations de la société civile et des groupes de personnes vivant avec le VIH pour parler de certains des problèmes les plus graves tels que la stigmatisation et la discrimination et leurs conséquences, y compris perdre la garde des enfants, être expulsé de son domicile et perdre son emploi.

« Ce sont de vrais problèmes », a déclaré Deborah Landey, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, qui a rejoint le groupe à la fin de la tournée. « Notre responsabilité collective est d’obtenir des résultats tangibles pour les femmes », a-t-elle ajouté. 

Dans la région, le principal mode de transmission du VIH est l’utilisation de matériel d’injection non stérile. Toutefois, on estime qu’une proportion croissante des infections interviennent lors de rapports sexuels non protégés – 37 % des cas déclarés en 2005. En Ukraine, la proportion de personnes infectées par le VIH lors de rapports hétérosexuels est passée de 14 % des nouveaux cas entre 1999 et 2003 à plus de 35 % dans les six premiers mois de 2006.

« Nous devons examiner chaque plan et chaque stratégie de lutte contre le sida pour voir s’ils sont efficaces pour les femmes », a souligné Mme Landey. « Nous n’avons pas d’autre alternative pour faire reculer l’épidémie dans cette région », a-t-elle ajouté.

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Le groupe des Femmes contre le sida a également
préparé un ensemble de réflexions et de
recommandations dont tenir compte lors de
l’élaboration des stratégies nationales de lutte
contre le sida dans la région.

La tournée s’est achevée comme elle avait débuté, avec des femmes. Sergei Golovach, célèbre photographe et invité de la tournée, a pris des photos de ses camarades ambassadrices en vue d’une exposition intitulée Aimer, vivre et rêver. Au moyen de portraits, il souhaite montrer qu’il n’est pas important de savoir qui est ou qui n’est pas séropositif au VIH.

« Regardez simplement cette photo », a déclaré Mme Landey, s’arrêtant sur le portrait d’une mère et de sa fille dont on a fait une affiche pour la campagne de sensibilisation. « On n’y voit que l’amour d’une mère – et le statut VIH n’entre en rien ».

Emue par ces portraits et par ce qu’elle a appris en écoutant les personnes ayant participé à la tournée, Elena Vasilieva, rédactrice en chef de la version russe du magazine Cosmopolitan a promis de publier un article sur la tournée des Femmes contre le sida dans le numéro de novembre. Elle a déclaré qu’un magasine de luxe était le support parfait pour aborder des sujets importants pour la société, et pour aider à se débarrasser des stéréotypes.

Le groupe des Femmes contre le sida a également préparé un ensemble de réflexions et de recommandations dont tenir compte lors de l’élaboration des stratégies nationales de lutte contre le sida dans la région. Insistant sur l’importance capitale de traduire ces recommandations en actions, Anna Dubrovskaya, de l’ONG 'Golos anti-SPID' de Russie a déclaré « nos merveilleuses recommandations ne serviront à rien s’il n’y a personne pour exiger des décideurs qu’ils tiennent leurs promesses. La chose la plus importante est de ne pas laisser mourir cette initiative ».


Recommandations des participantes à la tournée

Nous, les participantes au projet « Femmes contre le sida », avons visité cinq pays de la Communauté des Etats indépendants pour organiser des consultations avec les principales parties prenantes qui œuvrent dans le domaine de la prévention, du traitement et des soins du VIH. A la suite de ces consultations, nous avons élaboré les recommandations suivantes. Nous pensons que des mesures urgentes doivent être prises pour garantir l’accès des femmes à la prévention primaire du VIH ainsi qu’au traitement, aux soins et au soutien.

Nous souhaitons attirer l’attention sur un ensemble de recommandations que nous estimons être de la plus haute importance pour chacun de nos pays, indépendamment de leurs différences eu égard au stade de l’épidémie ou au développement économique et social. Nous invitons instamment toutes les parties intéressées à tenir compte de ces recommandations lors de l’élaboration des stratégies nationales de lutte contre le VIH/sida.

En particulier, nous recommandons:

  1. La mise en train de campagnes d’information et d’éducation sur la prévention primaire du VIH ciblant en particulier les femmes, parallèlement à un accroissement des efforts visant à lutter contre la stigmatisation et la discrimination.
  2. L’élaboration de nouveaux programmes visant à améliorer la qualité de vie des femmes séropositives au VIH, y compris des programmes pour assurer l’accès à des services de santé non associés au traitement antirétroviral et à la santé reproductive.
  3. L’accélération de la mise en œuvre de programmes visant à garantir la protection sociale des femmes séropositives au VIH.
  4. Le renforcement de la recherche sur les aspects sexospécifiques de l’épidémie de VIH en Arménie, au Kazakhstan, au Moldova, en Russie et en Ukraine.
  5. Des efforts accrus pour garantir la participation active des femmes aux processus de prise de décision à tous les niveaux.
  6. Un appui supplémentaire de l’Etat aux initiatives des femmes visant à améliorer la qualité de vie des femmes séropositives au VIH.
  7. Le développement des services de dépistage volontaire et de conseil avant et après le dépistage du VIH.
  8. Une coopération plus étroite entre les différents secteurs, les organisations gouvernementales/d’Etat et les groupes de la société civile, y compris ceux qui ne sont pas encore directement engagés dans des activités de prévention du VIH.
  9. Des efforts accrus pour garantir le respect du choix des femmes concernant les questions liées à la santé reproductive.
  10. La réalisation d’évaluations plus poussées des besoins des femmes en matière de prévention, de traitement, de soins et de soutien du VIH.
  11. Un appui à la mise en place de programmes tenant compte des différences entre les sexes, y compris un appui pour un plus grand développement du leadership et du militantisme chez les femmes.


Itinéraire

27 – 28 mai 2007           Almaty (Kazakhstan)

29 - 30 mai 2007            Erevan (Arménie)

30 mai - 1 juin 2007       Chisinau (Moldova)

2 - 5 juin 2007                 Kiev (Ukraine)

6 juin 2007                      Moscou (Russian Federation)



Participants à la tournée des ‘Femmes contre le sida’:

  • Grekova Anna – ‘Réseau ukrainien des PVS, Kiev, Ukraine
  • Dubrovskaya Anna – ONG ‘Golos-anti-SPID’, Ufa, Russie
  • Zavalko Natalia – ‘AIDS Infoshare’, Moscou, Russie
  • Ivannikova Maria - ‘AIDS Infoshare’, Moscou, Russie
  • Polozkova Vera – Correspondante du magazine ‘Cosmopolitan’, Moscou, Russie
  • Skibnevskaya Nina- ‘AIDS Infoshare’, Moscou, Russie
  • Slepneva Asya – Correspondante de la station de radio Mayak, Moscou, Russie
  • Stupak Tatiana – ONG ‘ Victoria’, Pavlodar, Kazakhstan
  • Tamazova Elena – ONUSIDA, Moscou, Russie
  • Untura Lyudmila – ONG ‘Enfance pour tous’, Chisinau, Moldova
  • Golovach Sergei – Photographe, Moscou, Russie


Photos: ONUSIDA/Serge Golovach

Liens:

Voire le photoreportage
Ecouter l’entretien avec Deborah Landey, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA (en anglais)
Consulter le site Internet de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida (en anglais)
Consulter le site Internet du PNUD (en anglais)
Consulter le site Internet d’AIDS Infoshare (en anglais et en russe)


Feature Story

Résultats d’enquêtes en population récentes

05 juillet 2007

1. Comment les résultats d’enquêtes en population ont-ils été utilisés pour réviser les estimations sur le sida ?

Depuis 2000, plusieurs pays mènent des enquêtes auprès de la population comprenant une composante sur la prévalence du VIH. Les premières ont été faites au Mali et en Zambie en 2001-2002. A la mi-2007, au total 26 pays d’Afrique subsaharienne avaient réalisé des enquêtes. En outre, les deux pays des Caraïbes les plus touchés par le VIH que sont Haïti et la République dominicaine avaient aussi mené des enquêtes auprès de la population, de même que l’Inde et le Cambodge en Asie.

Les informations fournies par les enquêtes ont permis de réviser les estimations publiées par l’ONUSIDA. Lorsque les résultats des enquêtes sont connus avant la publication du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida (qui paraît tous les deux ans), l’ONUSIDA s’inspire des estimations de prévalence de l’enquête pour établir les siennes, d’où il résulte que les chiffres sont très proches. Comme le montre le tableau ci-joint, toutes les enquêtes sauf une (celle de l’Ouganda) ont révélé une prévalence plus faible que celle indiquée dans les estimations publiées précédemment sur la base des données de surveillance sentinelle.

Les résultats d’un certain nombre d’enquêtes n’ont toutefois été connus qu’après la publication du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2006 de l’ONUSIDA. Ils ont, pour la plupart, déjà été intégrés dans les estimations régionales publiées dans le document ‘Le point sur l’épidémie de sida’ de 2006, notamment pour la Côte d’Ivoire, le Cambodge et Haïti. Il est intéressant de signaler que la récente enquête menée en République centrafricaine a révélé une prévalence de 6,2 % en 2006, contre l’estimation de 10,7 % publiée pour 2005. Dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne, les estimations récentes tirées d’enquêtes de population sont proches des estimations publiées précédemment (Bénin, Mali (2006), Niger (2006), Zimbabwe). En Asie, outre l’Inde, le Cambodge a mené une enquête en population qui a révélé une prévalence plus faible (0,6 % en 2005) que ce qui avait été estimé précédemment (1,6 % en 2005).


2. Où peut-on s’attendre à des différences significatives entre les résultats des enquêtes en population et les estimations sur le sida ?

Des enquêtes en population comprenant une composante sur la prévalence du VIH sont actuellement prévues ou en cours dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, notamment l’Erythrée, le Gabon, la Gambie, le Liberia, Madagascar et la République démocratique du Congo. Aucune enquête n’est prévue en dehors de l’Afrique subsaharienne, les autres pays affichant pour la plupart de faibles taux de prévalence ce type d’enquête ne peut leur être utile.


3. Quel est l’impact des différences entre les résultats des enquêtes de population et les estimations sur le sida?

D’après le document ‘Le point sur l’épidémie de sida 2006’, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH en 2006 était de 39,5 millions (fourchette 34,1-47,1 millions). Bien que plusieurs pays déclarent une baisse de la prévalence, le nombre total se situe bien dans la fourchette mondiale estimée pour 2006 et reste élevé.

On évaluait précédemment à 130 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Cambodge (fourchette 74 000-210 000). Tout changement des estimations du Cambodge n’aurait de ce fait qu’un impact mineur sur les estimations régionales et mondiales. En Afrique subsaharienne également, on pense que les nouveaux chiffres auront peu d’impact sur la prévalence régionale (actuellement estimée à 5,9 % - soit 24,7 millions de personnes) et devraient se situer au beau milieu de la fourchette régionale (5,2 %-6,7 % - soit 21,8-27,7 millions de personnes).




Liens:

Tableau des résultats des dernières enquêtes de population (pdf, 8,51 Kb) (en anglais)
Davantage d’informations sur les estimations révisées en Inde
Davantage d’informations sur l’épidémiologie
Davantage d’informations sur la méthodologie

Feature Story

2,5 millions de personnes vivent avec le VIH en Inde

04 juillet 2007

De nouvelles estimations révèlent une moindre prévalence du VIH en Inde

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Avec l’appui d’experts nationaux et internationaux (y compris l’ONUSIDA et l’OMS), l’Organisation nationale de lutte contre le sida (NACO) a utilisé des données plus nombreuses et une meilleure méthodologie pour établir de nouvelles estimations sur le sida en Inde.

Ces nouvelles estimations indiquent qu’en 2006, quelque 2,5 millions de personnes vivaient avec le VIH et que la prévalence du virus parmi les adultes était d’environ 0,36 %.

Les estimations des années précédentes (en remontant à 2002) ont aussi été révisées afin de donner une image plus précise de la tendance de l’épidémie en Inde au cours des dernières années.

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Il a été possible de faire ces nouvelles estimations grâce à trois facteurs principaux : une enquête démographique qui incluait une composante importante sur le VIH, une surveillance sentinelle élargie qui incluait des groupes plus exposés au risque d’infection par le virus, et une méthodologie revue et améliorée permettant d’exploiter au mieux les nouvelles sources de données.

Les estimations donnent une meilleure idée de l’évolution de l’épidémie de sida en Inde. Ces nouvelles informations contribueront très utilement à l’élaboration des programmes futurs de lutte contre le sida.




Liens:

Communiqué de presse : 2,5 millions de personnes vivent avec le VIH en Inde (fr | en | es | ru) (pdf, 82,4 Kb | 69,8 Kb | 71,0 Kb | 233 Kb)

Aide-mémoire : Processus de collecte des données en Inde (enquêtes et surveillance) (pdf, 41,5 Kb) (en anglais)

Aide-mémoire : Méthodologie autour des estimations de l’Inde (pdf, 34,6 Kb) (en anglais)

Q & R concernant les estimations révisées sur le sida en Inde (pdf, 42,3 Kb) (en anglais)

Extrait d’une séance d’information téléphonique sur les méthodologies VIH utilisées en Inde (pdf, 36,0 Kb) (en anglais)

2,5 millions de personnes vivent avec le VIH en I

Communiqué de presse et déclarations:


Communiqué de presse : 2,5 millions de personnes vivent avec le VIH en Inde (fr | en | es | ru) (pdf, 82,4 Kb | 69,8 Kb | 71,0 Kb | 233 Kb)

Déclaration ONUSIDA à la presse : L’Inde élargit la surveillance de l’épidémie de sida (12 juin 2007) (pdf, 48,8 Kb) (en anglais)

Déclaration sur les estimations de la prévalence du VIH en Inde (8 juin 2007) (pdf, 59,7 Kb) (en anglais)

Feature Story

Les Premières Dames d’Afrique sont déterminées à agir pour accélérer la riposte au sida

04 juillet 2007

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(de gauche à droite) : Mme Azeb Mesfin, Première
Dame d’Ethiopie, Mme Maurine Mwanawasa,
Première Dame de Zambie et Mme Theresa
Kufuor, Première Dame du Ghana présidant la
cinquième Assemblée générale de l’OPDAS.

Des représentants d’une vingtaine de pays se sont réunis à Accra (Ghana) à l’occasion de la 5ème Assemblée générale de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) qui s’est tenue en marge de la 9ème Session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine.

Dans son discours d’ouverture, la Première Dame du Ghana, Mme Theresa Kufuor, a enjoint ses homologues et collègues du continent à s’engager plus avant pour aider leur gouvernement à riposter contre le sida, et à réaliser des objectifs nationaux ambitieux dans les domaines de la prévention, du traitement, des soins et du soutien du VIH.

« Soyons plus conscientes des répercussions néfastes du sida sur nos populations et plus désireuses d’avoir une influence sur le cours des choses », a-t-elle déclaré. « L’Afrique paie le plus lourd tribut à la pandémie et les femmes sont, avec les filles, les plus exposées au risque d’infection du fait de leur subordination socioculturelle », a-t-elle ajouté.

Mme Kufuor a insisté sur le fait que les femmes et les filles sont plus exposées au risque d’infection par le VIH en raison de leur situation économique et socioculturelle et que les abus et les violences sexuels à l’encontre des femmes et des filles renforcent également leur vulnérabilité au virus.

En plus de tout cela, a-t-elle rappelé, une partie importante de la population se croit toujours à l’abri du risque d’infection alors que, dans la plupart des pays africains, la stigmatisation et la discrimination à l’encontre les personnes vivant avec le VIH découragent et dissuadent de nombreuses personnes de se soumettre à un dépistage volontaire et d’annoncer leur état sérologique à leurs partenaires sexuels.

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Maureen Mwanawasa, Première Dame de Zambie
et présidente de l’OPDAS, a déclaré que la
réunion devrait inciter les Premières Dames à
réfléchir à l’ampleur considérable de la tâche et
des enjeux que représente le sida.

Pour sa part, Maureen Mwanawasa Première Dame de Zambie et présidente de l’OPDAS, a déclaré que la réunion devrait inciter les Premières Dames à réfléchir à l’ampleur considérable de la tâche et des enjeux que représente le sida. « En tant que mères, nous ne pouvons nous permettre de rester les bras croisés pendant que le sida redéfinit le sens de l’enfance pour des millions de nos fils et de nos filles. Il est important que nous participions à des interventions qui promouvront la naissance d’une ‘génération sans sida’ », a-t-elle ajouté.

Selon Mme Mwanawasa, même si les gouvernements ont pour la plupart mis en œuvre un certain nombre de programmes de prévention de la transmission mère-enfant du VIH, il existe encore d’importantes lacunes au niveau de la prestation des services, y compris la formation insuffisante du personnel de santé, la précarité des programmes d’appui, l’absence de programmes efficaces de suivi et d’évaluation, la faiblesse des systèmes d’aiguillage entre les centres de santé et la communauté, une participation insuffisante des communautés et le caractère limité des activités génératrices de revenus pour les personnes affectées par le sida.

Dans son exposé sur les dernières grandes réalisations de l’OPDAS, sa présidente, Mme Mwanawasa, a signalé l’élaboration d’un plan d’action pour 2006-2008 axé sur la prévention de la transmission mère-enfant du virus, la rédaction d’un manuel de procédures financières pour orienter et réglementer les dépenses de l’OPDAS ainsi que la mobilisation d’équipements et de ressources financières à l’appui des bureaux régionaux de l’organisation et de son secrétariat exécutif.

Elle a également signalé le renforcement des partenariats avec un certain nombre d’organismes, notamment l’ONUSIDA et le PEPFAR.

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Le système des Nations Unies a félicité les
Premières Dames pour leur appui et leur plaidoyer
sans faille qui ont été déterminants dans la riposte
de l’Afrique au sida.

Dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture, le Dr Roger Salla Ntounga, Coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays, a souligné l’importance du ‘partenariat pour une riposte élargie et efficace’ et déclaré qu’il était nécessaire de lutter contre les moteurs fondamentaux de l’épidémie, en particulier les inégalités entre les sexes et le statut peu élevé des femmes.

Le système des Nations Unies, représenté par Mme Oby Ezekwesili, Vice-présidente de la Région Afrique de la Banque mondiale, le Dr Roger Salla Ntounga de l’ONUSIDA et le Dr Lalla Toure de l’UNICEF, a félicité les Premières Dames pour leur appui et leur plaidoyer sans faille qui ont été déterminants dans la riposte de l’Afrique au sida. Ces personnes ont réaffirmé le soutien de leurs organisations respectives à l’OPDAS conformément à l’objectif commun qui est d’instaurer l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH d’ici 2010.

Mme Azeb Mesfin, Première Dame d’Ethiopie et Vice-présidente de l’OPDAS, a proposé d’accueillir la prochaine réunion de l’Organisation dans son pays en septembre 2007, dans le cadre de la Campagne du Millénaire en Ethiopie.



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