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Résultats d’enquêtes en population récentes

05 juillet 2007

1. Comment les résultats d’enquêtes en population ont-ils été utilisés pour réviser les estimations sur le sida ?

Depuis 2000, plusieurs pays mènent des enquêtes auprès de la population comprenant une composante sur la prévalence du VIH. Les premières ont été faites au Mali et en Zambie en 2001-2002. A la mi-2007, au total 26 pays d’Afrique subsaharienne avaient réalisé des enquêtes. En outre, les deux pays des Caraïbes les plus touchés par le VIH que sont Haïti et la République dominicaine avaient aussi mené des enquêtes auprès de la population, de même que l’Inde et le Cambodge en Asie.

Les informations fournies par les enquêtes ont permis de réviser les estimations publiées par l’ONUSIDA. Lorsque les résultats des enquêtes sont connus avant la publication du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida (qui paraît tous les deux ans), l’ONUSIDA s’inspire des estimations de prévalence de l’enquête pour établir les siennes, d’où il résulte que les chiffres sont très proches. Comme le montre le tableau ci-joint, toutes les enquêtes sauf une (celle de l’Ouganda) ont révélé une prévalence plus faible que celle indiquée dans les estimations publiées précédemment sur la base des données de surveillance sentinelle.

Les résultats d’un certain nombre d’enquêtes n’ont toutefois été connus qu’après la publication du Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2006 de l’ONUSIDA. Ils ont, pour la plupart, déjà été intégrés dans les estimations régionales publiées dans le document ‘Le point sur l’épidémie de sida’ de 2006, notamment pour la Côte d’Ivoire, le Cambodge et Haïti. Il est intéressant de signaler que la récente enquête menée en République centrafricaine a révélé une prévalence de 6,2 % en 2006, contre l’estimation de 10,7 % publiée pour 2005. Dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne, les estimations récentes tirées d’enquêtes de population sont proches des estimations publiées précédemment (Bénin, Mali (2006), Niger (2006), Zimbabwe). En Asie, outre l’Inde, le Cambodge a mené une enquête en population qui a révélé une prévalence plus faible (0,6 % en 2005) que ce qui avait été estimé précédemment (1,6 % en 2005).


2. Où peut-on s’attendre à des différences significatives entre les résultats des enquêtes en population et les estimations sur le sida ?

Des enquêtes en population comprenant une composante sur la prévalence du VIH sont actuellement prévues ou en cours dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, notamment l’Erythrée, le Gabon, la Gambie, le Liberia, Madagascar et la République démocratique du Congo. Aucune enquête n’est prévue en dehors de l’Afrique subsaharienne, les autres pays affichant pour la plupart de faibles taux de prévalence ce type d’enquête ne peut leur être utile.


3. Quel est l’impact des différences entre les résultats des enquêtes de population et les estimations sur le sida?

D’après le document ‘Le point sur l’épidémie de sida 2006’, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH en 2006 était de 39,5 millions (fourchette 34,1-47,1 millions). Bien que plusieurs pays déclarent une baisse de la prévalence, le nombre total se situe bien dans la fourchette mondiale estimée pour 2006 et reste élevé.

On évaluait précédemment à 130 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Cambodge (fourchette 74 000-210 000). Tout changement des estimations du Cambodge n’aurait de ce fait qu’un impact mineur sur les estimations régionales et mondiales. En Afrique subsaharienne également, on pense que les nouveaux chiffres auront peu d’impact sur la prévalence régionale (actuellement estimée à 5,9 % - soit 24,7 millions de personnes) et devraient se situer au beau milieu de la fourchette régionale (5,2 %-6,7 % - soit 21,8-27,7 millions de personnes).




Liens:

Tableau des résultats des dernières enquêtes de population (pdf, 8,51 Kb) (en anglais)
Davantage d’informations sur les estimations révisées en Inde
Davantage d’informations sur l’épidémiologie
Davantage d’informations sur la méthodologie

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2,5 millions de personnes vivent avec le VIH en Inde

04 juillet 2007

De nouvelles estimations révèlent une moindre prévalence du VIH en Inde

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Avec l’appui d’experts nationaux et internationaux (y compris l’ONUSIDA et l’OMS), l’Organisation nationale de lutte contre le sida (NACO) a utilisé des données plus nombreuses et une meilleure méthodologie pour établir de nouvelles estimations sur le sida en Inde.

Ces nouvelles estimations indiquent qu’en 2006, quelque 2,5 millions de personnes vivaient avec le VIH et que la prévalence du virus parmi les adultes était d’environ 0,36 %.

Les estimations des années précédentes (en remontant à 2002) ont aussi été révisées afin de donner une image plus précise de la tendance de l’épidémie en Inde au cours des dernières années.

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Il a été possible de faire ces nouvelles estimations grâce à trois facteurs principaux : une enquête démographique qui incluait une composante importante sur le VIH, une surveillance sentinelle élargie qui incluait des groupes plus exposés au risque d’infection par le virus, et une méthodologie revue et améliorée permettant d’exploiter au mieux les nouvelles sources de données.

Les estimations donnent une meilleure idée de l’évolution de l’épidémie de sida en Inde. Ces nouvelles informations contribueront très utilement à l’élaboration des programmes futurs de lutte contre le sida.




Liens:

Communiqué de presse : 2,5 millions de personnes vivent avec le VIH en Inde (fr | en | es | ru) (pdf, 82,4 Kb | 69,8 Kb | 71,0 Kb | 233 Kb)

Aide-mémoire : Processus de collecte des données en Inde (enquêtes et surveillance) (pdf, 41,5 Kb) (en anglais)

Aide-mémoire : Méthodologie autour des estimations de l’Inde (pdf, 34,6 Kb) (en anglais)

Q & R concernant les estimations révisées sur le sida en Inde (pdf, 42,3 Kb) (en anglais)

Extrait d’une séance d’information téléphonique sur les méthodologies VIH utilisées en Inde (pdf, 36,0 Kb) (en anglais)

2,5 millions de personnes vivent avec le VIH en I

Communiqué de presse et déclarations:


Communiqué de presse : 2,5 millions de personnes vivent avec le VIH en Inde (fr | en | es | ru) (pdf, 82,4 Kb | 69,8 Kb | 71,0 Kb | 233 Kb)

Déclaration ONUSIDA à la presse : L’Inde élargit la surveillance de l’épidémie de sida (12 juin 2007) (pdf, 48,8 Kb) (en anglais)

Déclaration sur les estimations de la prévalence du VIH en Inde (8 juin 2007) (pdf, 59,7 Kb) (en anglais)

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Les Premières Dames d’Afrique sont déterminées à agir pour accélérer la riposte au sida

04 juillet 2007

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(de gauche à droite) : Mme Azeb Mesfin, Première
Dame d’Ethiopie, Mme Maurine Mwanawasa,
Première Dame de Zambie et Mme Theresa
Kufuor, Première Dame du Ghana présidant la
cinquième Assemblée générale de l’OPDAS.

Des représentants d’une vingtaine de pays se sont réunis à Accra (Ghana) à l’occasion de la 5ème Assemblée générale de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) qui s’est tenue en marge de la 9ème Session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine.

Dans son discours d’ouverture, la Première Dame du Ghana, Mme Theresa Kufuor, a enjoint ses homologues et collègues du continent à s’engager plus avant pour aider leur gouvernement à riposter contre le sida, et à réaliser des objectifs nationaux ambitieux dans les domaines de la prévention, du traitement, des soins et du soutien du VIH.

« Soyons plus conscientes des répercussions néfastes du sida sur nos populations et plus désireuses d’avoir une influence sur le cours des choses », a-t-elle déclaré. « L’Afrique paie le plus lourd tribut à la pandémie et les femmes sont, avec les filles, les plus exposées au risque d’infection du fait de leur subordination socioculturelle », a-t-elle ajouté.

Mme Kufuor a insisté sur le fait que les femmes et les filles sont plus exposées au risque d’infection par le VIH en raison de leur situation économique et socioculturelle et que les abus et les violences sexuels à l’encontre des femmes et des filles renforcent également leur vulnérabilité au virus.

En plus de tout cela, a-t-elle rappelé, une partie importante de la population se croit toujours à l’abri du risque d’infection alors que, dans la plupart des pays africains, la stigmatisation et la discrimination à l’encontre les personnes vivant avec le VIH découragent et dissuadent de nombreuses personnes de se soumettre à un dépistage volontaire et d’annoncer leur état sérologique à leurs partenaires sexuels.

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Maureen Mwanawasa, Première Dame de Zambie
et présidente de l’OPDAS, a déclaré que la
réunion devrait inciter les Premières Dames à
réfléchir à l’ampleur considérable de la tâche et
des enjeux que représente le sida.

Pour sa part, Maureen Mwanawasa Première Dame de Zambie et présidente de l’OPDAS, a déclaré que la réunion devrait inciter les Premières Dames à réfléchir à l’ampleur considérable de la tâche et des enjeux que représente le sida. « En tant que mères, nous ne pouvons nous permettre de rester les bras croisés pendant que le sida redéfinit le sens de l’enfance pour des millions de nos fils et de nos filles. Il est important que nous participions à des interventions qui promouvront la naissance d’une ‘génération sans sida’ », a-t-elle ajouté.

Selon Mme Mwanawasa, même si les gouvernements ont pour la plupart mis en œuvre un certain nombre de programmes de prévention de la transmission mère-enfant du VIH, il existe encore d’importantes lacunes au niveau de la prestation des services, y compris la formation insuffisante du personnel de santé, la précarité des programmes d’appui, l’absence de programmes efficaces de suivi et d’évaluation, la faiblesse des systèmes d’aiguillage entre les centres de santé et la communauté, une participation insuffisante des communautés et le caractère limité des activités génératrices de revenus pour les personnes affectées par le sida.

Dans son exposé sur les dernières grandes réalisations de l’OPDAS, sa présidente, Mme Mwanawasa, a signalé l’élaboration d’un plan d’action pour 2006-2008 axé sur la prévention de la transmission mère-enfant du virus, la rédaction d’un manuel de procédures financières pour orienter et réglementer les dépenses de l’OPDAS ainsi que la mobilisation d’équipements et de ressources financières à l’appui des bureaux régionaux de l’organisation et de son secrétariat exécutif.

Elle a également signalé le renforcement des partenariats avec un certain nombre d’organismes, notamment l’ONUSIDA et le PEPFAR.

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Le système des Nations Unies a félicité les
Premières Dames pour leur appui et leur plaidoyer
sans faille qui ont été déterminants dans la riposte
de l’Afrique au sida.

Dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture, le Dr Roger Salla Ntounga, Coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays, a souligné l’importance du ‘partenariat pour une riposte élargie et efficace’ et déclaré qu’il était nécessaire de lutter contre les moteurs fondamentaux de l’épidémie, en particulier les inégalités entre les sexes et le statut peu élevé des femmes.

Le système des Nations Unies, représenté par Mme Oby Ezekwesili, Vice-présidente de la Région Afrique de la Banque mondiale, le Dr Roger Salla Ntounga de l’ONUSIDA et le Dr Lalla Toure de l’UNICEF, a félicité les Premières Dames pour leur appui et leur plaidoyer sans faille qui ont été déterminants dans la riposte de l’Afrique au sida. Ces personnes ont réaffirmé le soutien de leurs organisations respectives à l’OPDAS conformément à l’objectif commun qui est d’instaurer l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH d’ici 2010.

Mme Azeb Mesfin, Première Dame d’Ethiopie et Vice-présidente de l’OPDAS, a proposé d’accueillir la prochaine réunion de l’Organisation dans son pays en septembre 2007, dans le cadre de la Campagne du Millénaire en Ethiopie.



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Est-ce efficace pour les femmes ?

02 juillet 2007

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Avant le Sommet international sur le leadership des femmes en matière de VIH/sida, le Comité directeur de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida a organisé sa troisième réunion à Nairobi, le 3 juillet 2007, pour étudier ce qui se passe concrètement au niveau des pays concernant les femmes et le sida.

Le Comité directeur de cette coalition mondiale est composé de militants de la lutte contre le sida de 25 pays dotés d’une grande expérience personnelle et de vastes compétences professionnelles. Les membres du Comité directeur qui militent pour l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de lutte contre le sida adaptés spécialement aux besoins des femmes et aux difficultés qu’elles rencontrent partout dans le monde, échangeront informations et expériences sur les stratégies qui sont efficaces pour les femmes et sur les domaines où il convient de renforcer l’action. La réunion présentera aussi les perspectives de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida.

La Coalition, conduite par l’ONUSIDA, a été créée en 2004 pour faire face à la féminisation croissante de l’épidémie de sida et pour remédier au fait que les stratégies de lutte contre l’épidémie ne tiennent pas suffisamment compte des besoins des femmes.




Liens:

Davantage d’informations sur la Coalition mondiale sur les femmes et le sida (en anglais)

Photoreportage : réunion de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida (en anglais)

Est-ce efficace pour les femmes ?

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Changer la vie et les communautés : Sommet international des femmes, Kenya 2007

02 juillet 2007

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Accueilli par l’ Alliance mondiale YWCA, le Sommet international des femmes sur le leadership féminin en matière de VIH a réuni, du 4 au 7 juillet, plus de 1 500 personnes, y compris des dirigeants mondiaux, des décideurs, des célébrités, des agents de santé communautaires et des militants de la lutte contre le sida pour forger des stratégies, des compétences et des partenariats permettant de s’attaquer aux effets du sida sur les femmes et les filles.

Ce Sommet international, premier de son espèce, s’attaque à la question de l’impact du sida sur les femmes et les filles, et étudie les problèmes tels que la pauvreté, la violence à l’encontre des femmes, les droits des enfants et l’accès au processus de prise de décision et aux ressources.

L’événement a été organisé par l’Alliance mondiale YWCA avec le concours de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida et le soutien de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida et du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Les objectifs du Sommet sont les suivants:

  • Mettre en évidence les effets positifs du leadership des femmes sur les questions concernant le sida.
  • Renforcer les capacités des personnes et des organisations à élaborer des programmes durables et des solutions reposant sur des bases factuelles.
  • Mobiliser les femmes partout dans le monde pour lutter contre le sida et les problèmes connexes
  • Forger des partenariats stratégiques pour élargir l’impact des ripostes au sida

 



Documents sur le même sujet:

Discours du Dr Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA (pdf, 77,6 Kb) (en anglais)

Lire le discours du Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA à la cérémonie de clôture (pdf, 24,4 Kb) (en anglais)

Communiqué de presse de l’Alliance mondiale YWCA (pdf, 24,0 Kb) (en anglais)

Photoreportage : L’hôpital de district de Mgabathi (en anglais)

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Appel en faveur d’une intensification de la prévention du VIH

02 juillet 2007

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Dans un nouveau rapport sur la prévention du VIH,
les spécialistes de la question du sida estiment
qu’une prévention élargie pourrait permettre
d’éviter 30 millions d’infections d’ici 2015.
Crédit : ONUSIDA

Les spécialistes de la question du sida estiment qu’une prévention élargie du VIH pourrait permettre d’éviter 30 millions d’infections d’ici 2015.

Dans un nouveau rapport sur la prévention du VIH, un groupe composé d’éminents spécialistes demande un élargissement significatif des programmes mondiaux de prévention du virus, citant de nouvelles projections selon lesquelles un accès élargi à la prévention pourrait permettre d’éviter environ 30 des 60 millions d’infections prévues d’ici 2015.

Le rapport, diffusé par le Groupe de travail mondial sur la prévention du VIH, attire l’attention sur le fait que les efforts de prévention du VIH ne vont pas au même rythme que les progrès enregistrés au niveau du traitement des personnes infectées par le virus. Selon le rapport, pour chaque personne entamant un traitement antirétroviral en 2006, on dénombre six personnes nouvellement infectées.

« Il faut que la prévention du VIH progresse aussi vite que le traitement », a déclaré Helene Gayle, présidente et PDG de CARE USA et co-présidente du Groupe de travail. « Nous avons 10 ans pour ralentir considérablement le taux des nouvelles infections, et, finalement, inverser le cours de l’épidémie ».

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Selon le rapport, pour chaque personne entamant
un traitement antirétroviral en 2006, on dénombre
six personnes nouvellement infectées.
Crédit : ONUSIDA

« Tout le monde pense que le VIH continue de se propager parce que la prévention n’est pas efficace, mais ce n’est pas vrai. Le problème réside dans le fait que les mesures de prévention efficaces n’atteignent pas les personnes qui en ont besoin », a déclaré David Serwadda, Directeur de la Faculté de santé publique de l’Université de Makerere en Ouganda, et co-président du Groupe de travail.

Le rapport, intitulé ‘Bringing HIV Prevention to Scale: An Urgent Global Priority’, constate que des programmes de prévention du VIH dont l’efficacité scientifique est prouvée – tels que ceux visant à réduire le risque de transmission mère-enfant du virus – ne sont pas mis en œuvre à suffisamment grande échelle, ce qui signifie qu’ils n’atteignent pas suffisamment de personnes, avec suffisamment d’intensité, pour infléchir le cours de l’épidémie. Le rapport recommande que les fonds mondiaux alloués à la lutte contre le sida soient doublés au cours des trois prochaines années et demande aux gouvernements et aux donateurs de faire le nécessaire pour que les ressources soient dépensées pour financer des stratégies de prévention qui ont fait leurs preuves et sont axées sur les populations les plus exposées au risque d’infection.


Meilleure allocation des ressources

Bien que les ressources mondiales annuelles allouées à la lutte contre le sida aient été multipliées par six depuis 2001, elles ne représentent encore que la moitié du montant estimé nécessaire par l’ONUSIDA. Le Groupe de travail demande que l’on double les fonds alloués mondialement à la riposte au sida dans les trois prochaines années pour passer du niveau annuel actuel de US$ 10 milliards à l’objectif de l’ONUSIDA de US$ 22 milliards d’ici 2010, et que la moitié environ de ces fonds soit consacrée à la prévention, comme cela est recommandé par le Programme commun.

« Au cours des dernières années, les fonds consacrés à lutter contre le sida ont fortement augmenté, mais nous sommes encore loin de ce qu’il nous faut », a déclaré Nicholas Hellmann, Directeur par intérim des programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose de la Fondation Gates et membre du Groupe de travail. « Si l’on augmente les dépenses maintenant, cela permettra d’épargner des vies et de l’argent sur le long terme ».

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Les programmes de prévention du VIH doivent être conçus pour les personnes les plus fortement exposées au risque d’infection.
Crédit : ONUSIDA

Le rapport indique qu’alors que les dépenses engagées contre le sida augmentent, il est fondamental que les gouvernements et les donateurs internationaux veillent à ce que les ressources soient utilisées de manière stratégique. Par exemple, un certain nombre de pays concentrent leurs efforts de prévention sur des campagnes générales de sensibilisation au VIH, et ce, bien que la grande majorité des nouvelles infections enregistrées dans ces pays concernent des groupes de population particulièrement exposés au risque, tels que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe. Les donateurs doivent aussi supprimer toute restriction de financement liée à des questions d’ordre politique qui limitent l’accès à des stratégies de prévention du VIH dont l’efficacité a été scientifiquement prouvée et qui reposent sur des bases factuelles.

« Il est fondamental de connaître les facteurs de sa propre épidémie de VIH et de savoir comment les 1000 dernières infections ont été transmises pour pouvoir adapter les stratégies de prévention du virus de manière qu’elles profitent réellement à ceux qui en ont besoin », a déclaré Catherine Hankins, Conseiller scientifique principal de l’ONUSIDA et membre du Comité d’orientation du Groupe de travail.

Le Groupe de travail est un groupe international composé d’une cinquantaine de spécialistes éminents de la santé publique, de cliniciens, de chercheurs et de personnes vivant avec le VIH, qui s’est réuni à la demande de la Henry J. Kaiser Family Foundation et de la Fondation Bill et Melinda Gates.




Liens:

Télécharger le rapport complet du Groupe de travail mondial sur la prévention du VIH (pdf, 1,21 Kb) (en anglais)
Davantage d’informations sur le Groupe de travail (en anglais)
Davantage d’informations sur la prévention du VIH

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Le Brésil présente à des parlementaires les meilleures pratiques en matière de lutte contre le sida

29 juin 2007

Des politiciens internationaux désireux d’obtenir des orientations sur la meilleure manière de prévenir et de traiter le VIH ont accompagné des agents de santé communautaires au Brésil pendant leurs visites à domicile. 

Dans le cadre des activités du groupe consultatif interparlementaire (UIP) sur le VIH/sida nouvellement créé, des parlementaires Indiens, Ougandais, Sud-africains et Suédois ont choisi de se rendre au Brésil pour leur première visite sur le terrain compte tenu de la réputation du pays en matière de ‘meilleures pratiques’ dans le domaine de la riposte au sida. L’accès aux soins gratuits est inscrit dans la constitution du Brésil et la riposte énergique et multisectorielle au sida a un impact réel sur l’épidémie.

En évitant de se focaliser uniquement sur le VIH, les agents de santé sont parvenus à créer un climat de confiance et d’entente.

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En évitant de se focaliser uniquement sur le VIH,
les agents de santé sont parvenus à créer un climat
de confiance et d’entente.

A Sao Paulo, les équipes de santé à assise communautaire apprennent comment aborder les questions de contraception et de prévention du VIH dans le cadre de discussions générales sur la santé. Elles font ensuite régulièrement du porte à porte dans les quartiers pauvres. 

« C’est admirable. En évitant de se focaliser uniquement sur le VIH, les agents de santé parviennent à créer un climat de confiance et d’entente grâce auquel les gens n’hésitent pas à se manifester et cherchent à connaître leur statut VIH », a déclaré James Jennings de l’UIP.

« C’est admirable. En évitant de se focaliser uniquement sur le VIH, les agents de santé parviennent à créer un climat de confiance et d’entente grâce auquel les gens n’hésitent pas à se manifester et cherchent à connaître leur statut VIH », a déclaré James Jennings de l’UIP.

La visite a été organisée par le Comité consultatif international du Parlement brésilien, avec le concours du Programme national brésilien de lutte contre le sida, de l’ONUSIDA et du PNUD. Les membres du groupe UIP ont également rencontré le Ministre de la Santé, M. Jose Gomes Temporao, et assisté à un débat spécial organisé par le Comité parlementaire sur la sécurité sociale et la famille.   

« Cette mission intervient à un moment stratégique, où tous les efforts sont intensifiés pour garantir un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH d’ici 2010. La participation des législateurs est essentielle et le Brésil dispose d’une expérience importante dans ce domaine qu’il peut partager », a déclaré Luiz Loures, Directeur adjoint, Initiatives mondiales, ONUSIDA. 

Au Brésil, 50 parlementaires de tous horizons ont constitué le ‘Front des parlementaires pour la Santé’ (). Ils œuvrent de concert pour que la lutte contre le sida figure en bonne place parmi les préoccupations politiques et que l’on s’attaque aux préjugés et à la stigmatisation.


Les législateurs et la riposte au sida 

L’objectif global du groupe consultatif sur le VIH/sida de l’Union interparlementaire (UIP) est de se renseigner sur la manière dont différents systèmes législatifs abordent la question de la lutte contre le VIH. Les politiciens du groupe ont pour objectif de tirer des leçons des expériences des uns et des autres menées dans des contextes et des milieux différents. 

« Dans certains pays, il n’est même pas autorisé d’en parler. Comment peut-on faire des lois sur quelque chose dont on ne peut même pas parler », a fait remarquer M. Jennings.

Les politiciens du groupe consultatif sur le VIH/sida de l’Union interparlementaire ont pour objectif de tirer des leçons des expériences des uns et des autres menées dans des contextes et des milieux différents.

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Les politiciens du groupe consultatif sur le VIH/sida
de l’Union interparlementaire ont pour objectif de
tirer des leçons des expériences des uns et des
autres menées dans des contextes et des milieux
différents.

Marco Aurélio da Silva du Réseau national de personnes vivant avec le VIH/sida (RNP+ Brazil) a invité les parlementaires à renforcer leur participation active à la riposte au sida. 

« Nous souhaitons que les législateurs participent aux débats sur le sida car il s’agit là d’un partenariat des plus importants ».    

Il a par exemple rappelé que la plupart des personnes séropositives au VIH vivaient des allocations de la sécurité sociale. « Il est nécessaire que le législateur intervienne pour que nous puissions conserver nos emplois ». 

Une nouvelle édition d’un manuel sur le VIH destiné aux législateurs paraîtra à l’occasion de la première Conférence parlementaire mondiale de l’UIP sur le VIH qui aura lieu à Manille, en novembre, juste avant la Journée mondiale du sida. 

« Il est fondamental que les parlementaires s’engagent pleinement dans leur pays pour faire en sorte que des ripostes appropriées au sida soient mises en œuvre et obtenir les ressources nécessaires pour les soutenir », a déclaré Eduardo Barbosa, Directeur adjoint du Programme national brésilien de lutte contre le sida, qui a participé activement à l’organisation de la visite de l’UIP.




Liens:

Davantage d’informations sur le Brésil

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Planter des arbres contre le sida en Chine

27 juin 2007

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La représentante spéciale de l’ONUSIDA et de
l’UNICEF, Son Altesse Royale la Princesse
Mathilde de Belgique, a participé à la plantation
symbolique d’arbres organisée par des groupes de
personnes vivant avec le VIH en Chine.

Deux problèmes d’envergure mondiale, le sida et l’environnement, ont été mis en avant à l’occasion d’une plantation symbolique d’arbres dont des organisations de personnes vivant avec le VIH en Chine avaient pris l’initiative. 

L’événement, organisé par le Bureau de la Santé de Beijing en collaboration avec des groupes locaux de lutte contre le VIH, le groupe de soutien Mangrove et l’organisation l’Arche de l’amour, fait partie d’une initiative qui durera toute l’année et qui vise à faire participer davantage les personnes vivant avec le VIH à des événements publics importants, et à mettre en lumière leur contribution à la société chinoise et en particulier à la ville de Beijing qui accueillera les Jeux olympiques en 2008.

« Maintenant que l’on parle ouvertement du sida, de plus en plus de personnes vivant avec le VIH se rendent à l’évidence et prennent des mesures dynamiques pour mener pleinement leur vie au sein de la société », a déclaré Meng Lin, fondateur de l’organisation ‘Arche de l’amour’.

Sous la bannière « Les olympiades avec vous et moi », le groupe de soutien Mangrove a été le premier à lancer le projet de plantation d’arbres en 2006 en louant un terrain près du lieu de construction d’un site olympique et en organisant un certain nombre de visites de ce lieu pour les personnes vivant avec le VIH et différentes organisations actives dans la riposte au sida. Au cours de ces visites, des arbres sont plantés et arrosés, et des petites plaques nominatives sont attachées aux arbres.

Les activités du projet offrent non seulement l’occasion aux personnes vivant avec le VIH de contribuer à faire de Beijing une ville plus verte mais ont également pour objectif de réduire la stigmatisation et la discrimination liées au sida.

Les Ambassadeurs spéciaux de l’ONUSIDA et de l’UNICEF, S. A. R. la Princesse Mathilde de Belgique et M. Serge Dumont, vice-président senior d’Omnicom, ont également participé à cette initiative de sensibilisation.

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Son Altesse Royale la Princesse Mathilde de
Belgique en conversation avec Mme Guan
Baoying, Directrice adjointe, Département de lutte
contre les maladies du Bureau de la Santé (centre)
et un membre d’un groupe local de lutte contre le
VIH lors de la cérémonie de plantation des arbres.

Dans son discours, S. A. R. la Princesse Mathilde a déclaré qu’il est important d’accepter et d’intégrer les personnes vivant avec le VIH dans la société chinoise. « Les valeurs universelles de l’olympisme – unité, amitié, progrès, harmonie, participation et rêve – sont exactement les valeurs qui devraient nous guider dans nos relations avec les autres, quel que soit leur âge, leur sexe, leur origine ethnique ou leur statut VIH », a-t-elle déclaré.

Louant cette initiative de plantation d’arbres, S. A. R. a affirmé : « Vous nous montrez la voie en travaillant ensemble à faire de Beijing une ville plus verte pour le bien-être de tous ».

Ont également participé à l’événement Mme Jiang Yiman, vice-président exécutif de la Croix-Rouge chinoise, Mme Deng Yaping, Ambassadrice de Bonne volonté de la Croix-Rouge et pongiste ayant remporté six championnats du monde et quatre médailles d’or aux Jeux olympiques, le Dr. Mukesh Kapila, Représentant spécial pour le VIH de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et des responsables des Nations Unies, du ministère de la Santé, du Comité chinois des Jeux olympiques et de la Coalition mondiale des entreprises contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

En Chine, on estime à 650 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH. Environ 30 000 d’entre elles reçoivent actuellement un traitement antirétroviral.




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Davantage d’informations sur la Chine
Davantage d’informations sur les Ambassadeurs spéciaux de l’ONUSIDA

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Implementers' meeting

27 juin 2007

Representatives from over 50 countries came together in Kigali on 16 June for the opening session of the HIV/AIDS Implementer’s Meeting hosted by the government of Rwanda and cosponsored by PEPFAR, the Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria; the UNAIDS Secretariat, UNICEF, WHO and the World Bank .

The theme of this year’s meeting, “Scaling Up Through Partnerships,” recognizes the rapid expansion of HIV/AIDS programs worldwide. Together, implementers will exchange lessons learned on building the capacity of local prevention, treatment, and care programs, maintaining quality control, and coordinating efforts. This forum will facilitate an open dialogue about future directions of HIV/AIDS programs, with a strong emphasis on implementation and identification of critical barriers and best practices.

20070627_group_350.jpg Donors, AIDS experts and implementers from around the world gathered in Kigali, Rwanda to attend the 2007 HIV/AIDS Implementers’ Meeting. The meeting was hosted by the government of Rwanda and cosponsored by PEPFAR, the Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria; the UNAIDS Secretariat, UNICEF, WHO and the World Bank.

20070627_Rwanda_president_3.jpg In his opening key note address, His Excellency the President of the Republic of Rwanda, listed the achievements to date and elaborated on the drivers of progress. He also insisted on making a breakthrough in strengthening health systems by joining forces with development partners to build capacity.

20070627_Michel_podium_35.jpg Michel Sidibe, UNAIDS Deputy Executive Director delivered a speech on behalf of Dr. Peter Piot, UNAIDS Executive Director, highlighting 5 key strategic areas: Spending money on programmes and priorities owned by communities who understand their epidemics; Enhancing capacity in education and social services and making use of communities and civil society as invaluable resources; Shifting from short term interventions to more strategic long term approaches; Putting AIDS at the core of any development programme; and scaling-up for greater efficiency in delivering results without loosing money on the way.

20070627_Michel_1stLady_350.jpg Michel Sidibe, UNAIDS Deputy Executive Director talks to the First Lady of Rwanda Jeannette Kagame during the 2007 HIV/AIDS implementers meeting.

20070627_mary_fisher_350.jpg UNAIDS Special Representative Mary Fisher during her speech at the 2007 HIV/AIDS implementers' meeting.


 

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Inde : Faire progresser une riposte efficace contre le sida

22 juin 2007

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Le nouveau plan national a été élaboré dans le
cadre d’un processus participatif incluant un large
éventail d’organisations non gouvernementales et
de groupes à assise communautaire indiens.

« L’inde a une occasion parfaite de faire progresser sa riposte contre le sida et de prendre l’épidémie de vitesse », a déclaré Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, commentant l’élaboration réussie du troisième Plan national de lutte contre le sida du pays. En attente de l’approbation finale du ministère indien de la Santé, ce plan est considéré par les parties prenantes nationales et par les partenaires de développement internationaux comme le ‘meilleur’ plan stratégique national de lutte contre le sida mis au point à ce jour en Inde.

« Avec le nouveau plan, l’Inde a la possibilité d’être un exemple pour le reste du monde », a déclaré M. Sidibe lors d’une mission destinée à faire le point sur les activités de l’ONUSIDA dans le pays et à définir une stratégie qui permette au Programme commun d’aider le gouvernement, les parties prenantes nationales et les partenaires de développement à atteindre les objectifs du plan national. 

L’accent étant mis sur l’accroissement des ressources allouées aux activités de prévention parmi les populations fortement exposées au risque d’infection et l’élargissement de la couverture des traitements antirétroviraux, le succès du plan reposera en partie sur la participation essentielle des organisations à assise communautaire et des organisations des secteurs public et privé. La création de mécanismes appropriés et le renforcement des capacités aux niveaux national, des états et des districts pour mettre en œuvre et suivre les interventions sont aussi des paramètres fondamentaux du plan.

Doté d’un budget de $US 2,5 milliards pour les cinq prochaines années, le nouveau plan national a été élaboré dans le cadre d’un processus participatif incluant un large éventail d’organisations non gouvernementales et de groupes à assise communautaire indiens. L’action au niveau des états et la riposte décentralisée au sida constituent aussi des éléments essentiels du plan.

« Il est fondamental aujourd’hui que tous les partenaires conservent cette énergie positive et cette dynamique pendant la période de mise en œuvre du plan », a déclaré M. Sidibe, soulignant que l’ONUSIDA fera tous les efforts nécessaires pour soutenir l’engagement en faveur de l’action contre le sida en Inde et pour appuyer davantage la mise en œuvre du plan en communiquant à toutes les parties prenantes dans le pays des informations stratégiques opportunes et de grande qualité.




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