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Vingtième anniversaire de l'Accord historique sur les ADPIC : innovation et accès aux médicaments
02 octobre 2015
02 octobre 2015 02 octobre 2015Il y a tout juste 20 ans, l'Accord de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) fixait des normes internationales pour la protection de la propriété intellectuelle. L'Accord sur les ADPIC a induit des changements significatifs en matière de propriété intellectuelle, avec des implications profondes pour le secteur pharmaceutique.
Le 2 octobre, à l'occasion du Forum public 2015 de l'OMC, Trade Works, l'ONUSIDA, Médecins Sans Frontières (MSF), le Mouvement populaire pour la Santé et Third World Network ont organisé une session pour débattre des évolutions qui ont eu lieu depuis l'adoption de l'Accord sur les ADPIC et de son impact sur l'accès aux médicaments dans les pays en développement.
Cet événement a aussi permis d'étudier les problèmes et les opportunités dans le contexte de la santé publique. Mariangela Simão, Directrice du Département Droits, sexospécificité, prévention et mobilisation communautaire de l'ONUSIDA, a souligné l'importance de discuter de l'accès aux médicaments dans le cadre des Objectifs de développement durable récemment adoptés. « La communauté internationale doit trouver un régime équilibré en matière de propriété intellectuelle, qui œuvre dans le sens de l'accomplissement des objectifs sur la santé, y compris l'accès à l'innovation, comme le recommande la Commission mondiale sur le VIH et le droit », a déclaré Mme Simão.
Les participants ont évoqué les résultats de l'application de la Déclaration de Doha de l'OMC sur l'Accord sur les ADPIC et la santé publique de 2001, une évolution historique pour amoindrir l'impact de la protection de la propriété intellectuelle sur la santé publique. Selon Ellen ‘t Hoen, l'emploi de certains mécanismes prévus par la Déclaration de Doha « a permis à des agences internationales comme l'UNICEF et UNITAID de fournir des médicaments génériques abordables aux pays les moins développés sans entrave juridique, puisque ces pays bénéficient d'une dérogation sur les ADPIC pour les produits pharmaceutiques ».
Préserver les espaces d'action politique ouverts par la Déclaration de Doha pour les pays les moins développés sera l'une des questions centrales abordées lors de la prochaine réunion du Conseil sur les ADPIC qui doit avoir lieu plus tard ce mois-ci à Genève, en Suisse.
Malgré les opportunités offertes par les flexibilités inscrites dans l'Accord sur les ADPIC, les pays sont encore confrontés à des difficultés lorsqu'ils tentent d'en profiter. De nouvelles dispositions dans les accords de libre-échange bilatéraux et régionaux qui vont au-delà de ce qui est établi dans le cadre des ADPIC restreignent encore plus les espaces d'action politique pour l'emploi de ces flexibilités.
Les participants ont également examiné les tendances en matière de propriété intellectuelle dans la promotion de l'innovation au sein du secteur de la santé depuis l'adoption de l'Accord sur les ADPIC. Hu Yuanqiong, Conseiller juridique et politique pour la Campagne d'accès de MSF, a souligné que l'actuel « modèle de recherche et développement axé sur les brevets ne fonctionne pas pour répondre aux besoins de santé, y compris pour les personnes vivant dans les pays développés, dès lors que les nouveaux traitements contre l'hépatite C et des maladies non transmissibles sont tout simplement hors de prix ».
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Les Nations Unies appellent à la fin des violences et de la discrimination à l'encontre des personnes LGBTI
29 septembre 2015
29 septembre 2015 29 septembre 2015Douze entités des Nations Unies (ONU) ont publié une déclaration commune appelant à mettre un terme aux violences et à la discrimination à l'encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI). Cette déclaration commune met en avant l'engagement interinstitutions des Nations Unies dans le travail avec les États membres en vue de protéger, respecter et faire valoir les droits des personnes LGBTI pour qu'elles puissent vivre à l'abri des violences, de la persécution, de la discrimination et de la stigmatisation. Elle appelle également les pays à abroger les lois discriminatoires.
Les personnes LGBTI sont confrontées à toute une série de violations de leurs droits humains. Les Nations Unies et d'autres institutions ont documenté les violences physiques et psychologiques largement répandues à l'encontre des personnes LGBTI dans toutes les régions, y compris meurtre, agression, séquestration, viol et violences sexuelles, ainsi que des actes de torture et de maltraitance dans un cadre institutionnel ou autre.
Dans de nombreux pays, la réponse à ces violations n'est pas adéquate, tandis que dans d'autres, les défenseurs des droits de l'homme qui combattent ces violations sont souvent persécutés et confrontés à des restrictions dans leurs activités. Le cadre législatif peut exacerber la situation, avec 76 pays qui criminalisent les relations entre adultes consentants de même sexe. Ces lois exposent les individus au risque d'arrestation arbitraire, de poursuites judiciaires, d'incarcération, voire même de peine capitale dans au moins cinq pays.
Les environnements punitifs qui marginalisent les personnes LGBTI peuvent aussi donner lieu à des problèmes considérables dans la riposte au VIH. Les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont 19 fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que la population générale et la prévalence du VIH chez ces hommes est en hausse dans certaines régions, notamment en Asie-Pacifique et en Amérique latine. Les femmes transsexuelles sont 49 fois plus susceptibles de vivre avec le VIH.
En plus de violer les droits humains fondamentaux des personnes LGBTI, les lois punitives restreignent gravement la capacité de ces personnes à accéder aux services anti-VIH vitaux et à d'autres services de santé. Les prestataires de services sont souvent obligés de cesser leur travail en raison du harcèlement et de la crainte d'être poursuivis en justice.
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a réaffirmé son soutien en faveur des droits des personnes LGBTI avec un message délivré lors de l'Assemblée générale des Nations Unies l'an dernier. « La défense des droits de l'homme, et la lutte contre la discrimination, est au cœur de la mission des Nations Unies. La lutte pour l'égalité des droits exige un engagement mondial. C'est pourquoi les Nations Unies travaillent activement pour combattre l'homophobie et la transphobie dans le monde entier », a-t-il déclaré.
Les entités de l'ONU ayant signé la déclaration commune sur la fin des violences et de la discrimination à l'encontre des personnes LGBTI sont les suivantes : Organisation internationale du travail (OIT), Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme (BHCDH), Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation de la femme (ONU Femmes), Programme alimentaire mondial (PAM), Organisation mondiale de la Santé (OMS) et Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
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Des efforts pour une meilleure collaboration dans la santé et l'éducation dans le nouvel agenda pour le développement
27 septembre 2015
27 septembre 2015 27 septembre 2015En réponse aux défis et aux opportunités liés aux Objectifs de développement durable (ODD) interconnectés, les responsables de la santé et de l'éducation du monde entier se sont réunis en marge du Sommet sur les ODD pour évoquer les façons dont les secteurs de la santé et de l'éducation peuvent collaborer et s'intégrer pour des résultats conjoints, centrés sur les individus.
Organisée par le Partenariat mondial pour l'éducation, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'UNICEF et l'ONUSIDA, en collaboration avec la Fondation des Nations Unies et le Global Poverty Project le 26 septembre 2015, la table ronde de haut niveau a mis en avant la nécessité d'un financement adéquat de la santé et de l'éducation pour atteindre les ODD.
Parmi les participants présents figuraient Julia Gillard, Présidente du Conseil d'administration du Partenariat mondial pour l'éducation et ex-Première ministre australienne, Gordon Brown, Envoyé spécial des Nations Unies pour l'éducation mondiale, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Ministre des Affaires étrangères éthiopien, Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial, et Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA. Les participants ont admis que mettre les individus, en particulier les femmes et les filles, au centre des efforts collectifs pour la santé et l'éducation sera la clé de la réussite des ODD.
Les adolescentes sont plus exposées au risque d'infection à VIH, surtout en Afrique subsaharienne. On estime qu'en 2014, 60 % de tous les adolescents âgés de 15 à 19 ans vivant avec le VIH étaient des filles. Des preuves solides montrent que la scolarisation des adolescentes et des jeunes femmes réduit le risque d'infection à VIH. Des jeunes femmes mieux éduquées sont aussi davantage susceptibles de différer leurs premiers rapports sexuels, d'utiliser plus souvent des préservatifs, de se marier et faire des enfants plus tard et d'avoir une meilleure capacité de travail.
Les participants ont souligné qu'un travail considérable devait être réalisé pour approfondir la collaboration entre les secteurs de la santé et de l'éducation, mais qu'il existait de bonnes expériences d'actions multisectorielles et des plates-formes sur lesquelles s'appuyer, notamment celles créées dans le cadre de la riposte mondiale au sida.
Tout en mettant l'accent sur la manière dont les acquis de la riposte au sida ont réellement maximisé l'impact d'autres résultats en matière de développement, Mme Beagle a déclaré : « La riposte au sida a démontré l'importance d'une approche multisectorielle centrée sur les individus. Dès le départ, il était clair que le VIH était bien plus qu'une question de santé. C'est une question de développement, de droits, de genre, qui porte en son cœur l'inclusion des communautés touchées et des approches basées sur les droits et sur des données probantes. Les leçons que l'on en tire peuvent être transférées non seulement dans les domaines de la santé et de l'éducation, mais aussi dans l'ensemble des ODD ».
En conclusion de la table ronde, les participants ont promis de poursuivre leur engagement, d'investir dans la santé et l'éducation des filles, de concentrer leurs efforts conjoints sur des stratégies basées sur des données probantes, d'appliquer les leçons apprises dans d'autres secteurs et de suivre les réussites. Ils ont souligné l'importance de s'appuyer sur l'élan de collaboration intersectorielle suscité par le sommet et de poursuivre le dialogue pour faire avancer davantage l'agenda sur l'intégration.
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Une aide financière pour le Fonds Robert Carr pour les réseaux de la société civile lors d'un événement de haut niveau
29 septembre 2015
29 septembre 2015 29 septembre 2015Depuis plus de trente ans, c'est une société civile active, dynamique et engagée qui fait office de pivot dans la riposte mondiale au sida, et son rôle devrait devenir encore plus critique avec l'avènement des Objectifs de développement durable et de l'agenda Accélérer sur le VIH.
Le Fonds Robert Carr pour les réseaux de la société civile (RCNF) est engagé dans le renforcement des réseaux internationaux de la société civile actifs dans la lutte contre le VIH, avec une attention particulière à l'égard des populations défavorisées et marginalisées. Lors d'une réunion de haut niveau dans le cadre de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York le 29 septembre, soutiens et donateurs se sont rassemblés pour veiller à ce que le fonds reconstitue ses ressources pour continuer son travail vital.
Les coorganisateurs Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Deborah Birx, Ambassadrice et Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida, ont rejoint le Président du Fonds Michel Kazatchkine et d'autres participants.
M. Sidibé a souligné que les organisations à assise communautaire étaient les moteurs de la riposte au sida, avec leur engagement en faveur de la sensibilisation et de la recherche, la prestation de services de qualité et l'accès aux personnes exclues. « La société civile a contribué à briser la loi du silence autour du sida. Elle joue le rôle de sentinelle et exige des résultats », a insisté M. Sidibé. « Dans cette nouvelle phase de développement durable, qui associe le travail pour une population en bonne santé et une planète saine, nous avons besoin de la société civile pour imposer la responsabilisation et assurer une responsabilité partagée. Le Fonds Robert Carr a montré que nous pouvons atteindre tout le monde et que nous pouvons créer l'engagement politique dont nous avons besoin ».
Les réalisations du RCNF ont été présentées tout au long de la réunion et plusieurs participants représentant les communautés marginalisées ont évoqué la manière dont ils en avaient profité. Parmi ces intervenants figuraient Felicita Hikuam, de l'AIDS Rights Alliance of Southern Africa, et Gai Gurung, de Youth Lead Thaïlande.
« En travaillant au niveau régional, nous renforçons les capacités des groupes locaux à assise communautaire à mettre en place des services, suivre les objectifs et recenser les lacunes tout en œuvrant pour combler ces lacunes », a expliqué Mme Hikuam. « Robert Carr était farouchement opposé au travail en silo. Avec l'appui du Fonds, nous pouvons travailler de manière intersectorielle pour créer de la solidarité et faire avancer les choses ensemble », a-t-elle ajouté.
L'Ambassadrice Birx a annoncé une nouvelle contribution du gouvernement des États-Unis à hauteur de 10 millions de dollars au Fonds. « Ce sont les organisations régionales qui donnent de l'espoir aux gens sur le terrain. Il ne faut pas sous-estimer la puissance de l'individu dans la lutte contre le sida. Telle est la vocation de ces groupes communautaires, se dresser face aux gouvernements et exiger davantage. Les ressources du Fonds servent à élever les êtres humains », a déclaré Mme Birx.
Le Fonds doit son nom au Dr Robert Carr, en hommage à ce Jamaïcain qui a joué un rôle fondamental dans les progrès de la riposte au sida et la protection des droits humains auprès des populations défavorisées à l'échelon national, régional et mondial.
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La Thaïlande ouvre la voie pour que tous les enfants naissent sans le VIH dans la région Asie-Pacifique
22 septembre 2015
22 septembre 2015 22 septembre 2015« À l'âge de 30 ans, j'ai eu la surprise d'apprendre que j'étais enceinte », raconte Prem Paika, qui vit à Chiang Mai, en Thaïlande. « Mon partenaire, avec qui je vivais alors depuis huit ans, pensait qu'il était stérile, donc nous n'utilisions pas de moyen de contraception ».
Mme Paika s'est également inquiétée parce qu'elle et son partenaire avaient été diagnostiqués séropositifs au VIH cinq ans plus tôt. Elle prenait des médicaments antirétroviraux depuis quelques années et a donc demandé conseil au médecin qui suivait son traitement anti-VIH à l'hôpital public.
« J'étais très inquiète du risque que mon bébé ait le VIH, mais mon médecin m'a rassurée en me disant que les médicaments antirétroviraux allaient protéger mon bébé », explique Mme Paika.
Sans traitement, les femmes vivant avec le VIH présentent un risque allant de 15 à 45 % de transmettre le virus à leur enfant pendant la grossesse, l'accouchement, à la naissance ou lors de l'allaitement. Toutefois, ce risque chute en dessous de 5 % si la mère et l'enfant reçoivent des médicaments antirétroviraux aux différents moments où l'infection peut se produire.
La Thaïlande a fait de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants une priorité et n'a cessé d'adapter son programme de prévention de la transmission de la mère à l'enfant en fonction des dernières avancées scientifiques. Le pays suit actuellement les lignes directrices de l'Organisation mondiale de la Santé pour fournir un traitement antirétroviral à vie à toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH. Le Ministère de la Santé publique a mis en place des mesures dans ses hôpitaux pour veiller à ce que les mères vivant avec le VIH aient accès aux services essentiels.
« Nous avons imaginé dans les hôpitaux un système dans lequel la confidentialité est garantie pour la mère. Le personnel de santé a été formé pour bien communiquer avec les patients », explique Danai Teewanda, Directeur du Bureau de la Promotion de la Santé auprès du Ministère de la Santé publique en Thaïlande.
Mme Paika a trouvé que son médecin traitant l'aidait beaucoup et a apprécié le soutien psychologique que lui a apporté l'hôpital tout au long de sa grossesse et jusqu'au premier anniversaire de son enfant. Elle a également pu accéder à son traitement anti-VIH et aux bilans prénataux dans le même hôpital, de sorte qu'elle n'a pas eu besoin d'aller d'un bout de la ville à l'autre pour voir différents spécialistes.
Toutefois, malgré les efforts des autorités thaïlandaises de santé pour créer un environnement favorable, la stigmatisation demeure un problème chez les personnels travaillant dans d'autres domaines de la santé. Mme Paika a estimé que le gynécologue de l'hôpital ne l'avait pas bien traitée et était mal informé.
« Lors de mon premier examen prénatal, le gynécologue m'a encouragé à avorter. Il ne m'a pas laissé voir l'échographie car il disait que de toute façon ça n'avait pas de sens. Il m'a dit que mon bébé n'avait que 2 % de chance de naître sans le VIH ».
Mme Paika s'est alors adressée au médecin qui la suit pour son traitement anti-VIH pour être réconfortée et son partenaire s'est plaint auprès de la direction de l'hôpital. Après ça, elle a trouvé que le gynécologue la traitait mieux. Puis le grand jour est arrivé et elle a donné naissance à une petite fille.
« Ils lui ont donné une prophylaxie antirétrovirale et elle a subi un test à l'âge d'un mois, puis tous les six mois. Elle a été séronégative au VIH à chaque fois. Je suis si heureuse qu'elle n'ait pas le VIH », raconte Mme Paika.
Grâce à ses efforts, la Thaïlande a enregistré des progrès remarquables dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2014, les données du programme national ont montré que près de 95 % des femmes enceintes séropositives au VIH avaient reçu des médicaments antirétroviraux afin de réduire le risque de transmission du VIH et que près de 98 % de leurs bébés étaient nés sans le VIH.
Le pays espère réduire encore davantage les nouvelles infections à VIH chez les enfants. « Il reste quelques points faibles, notamment le dépistage précoce. Nous encourageons les femmes à s'adresser aux services de soins prénataux dans les 12 premières semaines de leur grossesse », déclare M. Danai.
Depuis 2013, la Thaïlande fournit des services prénataux gratuits aux femmes enceintes dans tous les établissements de santé, dispense des conseils sur le VIH, propose le dépistage aux couples et fournit des médicaments antirétroviraux aux nourrissons le plus tôt possible après la naissance. Le pays espère pouvoir éliminer presque en totalité les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2016.
Les hautes autorités gouvernementales de santé de la Thaïlande étaient présentes parmi les représentants de 20 pays qui ont assisté à la dixième rencontre du Groupe de travail régional des Nations Unies sur l'élimination de la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l'enfant en Asie-Pacifique, réuni à Pékin, en Chine, du 15 au 17 septembre. Les participants ont examiné les réussites régionales, mais aussi les obstacles dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.
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Faire progresser les droits humains et l'accès au traitement du VIH en Argentine
11 septembre 2015
11 septembre 2015 11 septembre 2015À l'occasion d'une visite officielle en Argentine du 9 au 11 septembre, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a souligné l'importance de maintenir les questions de droits humains dans l'agenda politique. Il a également insisté sur la manière dont la riposte au sida peut être utilisée comme plate-forme pour promouvoir l'inclusion sociale et les droits des populations les plus marginalisées.
M. Sidibé a rencontré des responsables du gouvernement, des personnes vivant avec le VIH et des représentants de la société civile et des milieux universitaires. Il a félicité l'Argentine pour les résultats obtenus dans la progression des droits humains, en particulier ceux des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI).
En 2010, l'Argentine est devenue le premier pays d'Amérique latine à autoriser le mariage entre personnes de même sexe, et deux ans après le Congrès national a adopté une loi complète sur l'identité de genre. Esteban Paulón, Président de la Fédération LGBTI d'Argentine, a déclaré : « Dans une région où les inégalités sont fortes, nous avons, nous Argentins, une obligation morale d'œuvrer pour faire progresser les droits et l'égalité que nous avons obtenus ici au-delà de nos frontières ».
Le pays a également fait des progrès dans l'accélération de l'accès au traitement antirétroviral. L'Argentine propose un traitement gratuit à toutes les personnes dépistées positives au VIH, quel que soit leur taux de CD4.
Le Ministre de la Santé, Daniel Gollán, a fait part de l'engagement du gouvernement de veiller à ce que la riposte au VIH soit durable et que les prix des médicaments soient abordables. « La santé est un droit humain inaliénable et fondamental. Il ne doit y avoir aucune autre perspective », a indiqué M. Gollán. « Nous travaillons dur pour lutter contre les prix abusifs. Les entreprises doivent être rentables, mais les prix ne peuvent pas être impossibles à payer, sinon les gens ne peuvent pas accéder aux médicaments ».
Selon Pedro Cahn, Directeur de la Fondation Huésped et ancien Président de la Société internationale du sida, l'accès aux services de santé n'est pas suffisant. Il faut en faire davantage pour garantir l'accès aux services sociaux et aux opportunités d'emploi. « Le VIH est un problème de santé, mais c'est surtout un problème social », a déclaré M. Cahn.
Patricia Pérez, Présidente de la Fondation More Peace Less AIDS, a appelé à promouvoir une culture de paix et de respect en tant qu'« outil efficace de lutte contre la discrimination, la violence familiale et la maltraitance, qui ont toutes un impact sur la propagation du VIH ».
En Argentine, 130 000 personnes vivaient avec le VIH en 2014 et 47 % d'entre elles avaient accès au traitement anti-VIH. Selon le gouvernement, 30 % des personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur état sérologique.
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Une exposition photo pour réduire la stigmatisation et la discrimination dues au VIH au Pakistan
07 septembre 2015
07 septembre 2015 07 septembre 2015Le 7 septembre, une exposition photo retraçant les histoires édifiantes de personnes vivant avec le VIH a ouvert ses portes à Islamabad, au Pakistan.
« Une histoire en images des personnes vivant avec le VIH au Pakistan » est une collection de 25 portraits de femmes et d'hommes vivant avec le VIH qui ont décidé de partager avec le public leur expérience de la stigmatisation liée au VIH. Il s'agit de la première exposition qui met en avant la résilience des personnes vivant avec le VIH au Pakistan. Chaque photo s'accompagne d'une courte interview dans laquelle ces personnes font part de leurs difficultés et de leurs préoccupations, mais aussi de leur détermination à faire changer les choses pour éliminer la stigmatisation et la discrimination.
Nazir Masih, Président de la New Lights AIDS Control Society, une organisation à but non lucratif dont la mission est de fournir un traitement, des soins et un appui aux personnes vivant avec le VIH, est l'une des personnes représentées dans cette exposition. Selon lui, « le VIH est un problème d'êtres humains et non une question de religion ou de nationalité. C'est pourquoi aucune barrière ni menace ne peut m'écarter de mon chemin qui consiste à aider ceux qui en ont besoin et rien ne m'arrêtera, quoi qu'il advienne, car c'est pour ça que je suis fait ».
Au Pakistan, il est souvent difficile de diffuser des informations essentielles sur le VIH, en raison des obstacles culturels et sociaux. Le but de cette exposition est de donner un visage humain à l'épidémie, avec des photos qui ont un impact durable et peuvent être partagées sur de multiples plates-formes.
« Nous saluons le courage et la volonté des femmes et des hommes représentés dans cette exposition de dévoiler leur état dans l'espoir de transformer la société », a déclaré Steve Kraus, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, qui a inauguré l'exposition. « Embrassons nos frères et nos sœurs vivant avec le VIH. Ce n'est que lorsque nous atteindrons zéro discrimination que nous pourrons mettre fin à l'épidémie de sida au Pakistan ».
La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH restent un problème largement répandu au Pakistan. L'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH dans le pays a révélé en 2010 de hauts niveaux de stigmatisation et d'exclusion de la part des familles et des instances religieuses, et de discrimination dans le milieu professionnel. Un tiers des personnes interrogées ont indiqué qu'elles s'étaient vu refuser l'accès aux soins au cours des 12 derniers mois.
Abdul Baseer Khan Achakzai, Responsable national Programme, du Programme national de contrôle du sida, a déclaré : « Le gouvernement pakistanais s'engage à intensifier les interventions ciblées afin de lutter contre la hausse de la prévalence du VIH au sein des populations les plus touchées et vulnérables et à favoriser une riposte nationale organisée pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH, améliorer la santé et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et lancer une campagne de dépistage du VIH sur une base communautaire afin de combler le fossé entre le nombre de cas recensés et le nombre estimé ».
L'exposition a été réalisée en collaboration avec le Programme national de contrôle du sida du Pakistan, le Centre d'information des Nations Unies et l'ONUSIDA.
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L'ONUSIDA remporte le premier prix littéraire de la British Medical Association
03 septembre 2015
03 septembre 2015 03 septembre 2015L'ONUSIDA s'est vu décerner le premier prix de la catégorie Médecine populaire du prix littéraire de la British Medical Association (BMA) pour son livre intitulé Le garçon le plus courageux que je connaisse.
Ces prestigieuses récompenses ont été remises à l'occasion d'une cérémonie le 3 septembre à la BMA House à Londres. Chaque année, elles visent à encourager et à récompenser l'excellence dans les publications médicales, avec des prix décernés dans plusieurs catégories et un prix global, le Livre médical de l'année de la BMA, choisi parmi les lauréats des différentes catégories.
Le garçon le plus courageux que je connaisse raconte l'histoire de deux amis, Kendi et Kayla. Kendi vit avec le VIH. Un récit réconfortant de la manière dont les deux amis gèrent le VIH de manière positive, avec l'Afrique pour décor. Le livre véhicule le message important selon lequel, en prenant des médicaments, les enfants vivant avec le VIH peuvent avoir une vie active et en bonne santé, tout en expliquant également que les enfants peuvent se sentir mal et fatigués à cause des médicaments.
Le jury a indiqué que le livre était « une proposition originale (...), bien présenté et engageant. Utilisé correctement, il pourrait être un outil important pour la santé publique ».
En recevant le prix au nom de l'ONUSIDA, Annemarie Hou, Chef de la Communication et Sensibilisation mondiale à l'ONUSIDA, a déclaré : « C'est un immense honneur et une reconnaissance du fait que les enfants du monde entier ont besoin d'accéder à des informations de grande qualité en matière de santé ».
Le livre, magnifiquement illustré par l'artiste renommée Sujean Rim, a été présenté en mai 2014 par l'ONUSIDA et la Fondation Tourisme et Réduction de la pauvreté de l'Organisation mondiale du tourisme (Fondation ST-EP), à l'occasion d'un événement auquel ont assisté le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et l'Ambassadrice Dho Young-shim, Présidente de la Fondation ST-EP. Le livre est dédié à M. Ban pour son travail visant à donner la priorité à l'éducation à travers l'Initiative mondiale pour l'éducation avant tout, dont le but est de scolariser tous les enfants, d'améliorer la qualité de l'apprentissage et d'encourager la citoyenneté mondiale.
Lors de son intervention à l'occasion du lancement en 2014, M. Ban avait déclaré : « Ce livre, qui sera distribué dans les écoles de toute l'Afrique grâce au projet Small Libraries de la Fondation ST-EP, permettra à tout le monde de comprendre que les jeunes peuvent vivre une vie normale et épanouie avec le VIH ».
À cette même occasion en 2014, l'Ambassadrice Dho avait indiqué : « En tant que défenseuse des OMD des Nations Unies dans le domaine de l'éducation, je crois fermement au pouvoir de l'éducation pour accélérer la réalisation de tous les OMD des Nations Unies d'ici 2015, en particulier l'objectif 6 concernant le VIH. Cette collaboration pleine de sens avec l'ONUSIDA crée des synergies qui auront un impact considérable sur l'éducation et la santé des enfants ».
Outre ce premier prix dans la catégorie Médecine populaire, l'ONUSIDA a également reçu les félicitations pour son rapport Combler le fossé (en anglais) dans la catégorie Santé publique et pour Le rapport sur les villes dans la catégorie Santé et protection sociale.
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Plus d'engagement pour les populations et les lieux qui en ont le plus besoin alors que les États-Unis mettent à jour leur stratégie nationale sur le VIH/sida
05 août 2015
05 août 2015 05 août 2015Les Etats-Unis d'Amérique (États-Unis) ont publié le 30 juillet la révision de leur stratégie sur le sida qui fixe le cap de leur riposte nationale au VIH pour les cinq prochaines années. La Strategie nationale VIH/sida : révisée jusqu'à l'horizon 2020 fixe des objectifs ambitieux qui mettent particulièrement l'accent sur les populations et les lieux qui en ont le plus besoin.
La stratégie des États-Unis reflète bon nombre des objectifs de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA. Elle appelle à 90% des personnes vivant avec le VIH à être conscients de leur statut, vise à augmenter à au moins 90% le pourcentage de personnes vivant avec le VIH à bénéficier de soins médicaux et garantir que 80% de toutes les personnes diagnostiquées avec le VIH bénéficient d'une suppression de la charge virale qui réduit d'environ 96% le risque de transmission du virus.
Commentant la nouvelle stratégie, le président Obama déclare qu'il a mesuré les changements rapides de la science et de la politique au fur et à mesure qu'il en a plus appris sur la maladie. Il a également souligné que la stratégie vise à garantir que tous les américains puissent avoir accès à des soins prolongeant la vie, peu importe qui ils sont, où ils vivent ou le montant de leurs revenus.
La stratégie recommande que les efforts soient concentrés sur les personnes laissées pour compte dans la riposte au VIH, à savoir les hommes homosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, surtout les hommes afro-américains, les femmes et les hommes hétérosexuels, les jeunes, les consommateurs de drogues injectables et les femmes transgenres. Il en appelle à un accès complet aux services de prophylaxie préexposition (PPrE) pour ceux pour qui ils sont appropriés et souhaités. La stratégie privilégie également certaines zones géographiques où l'incidence du VIH est élevée et en liaison avec, et où l'accès aux soins est faible, y compris le sud des États-Unis et les grandes régions métropolitaines spécifiques, comme Washington, DC.
« Je félicite le président Obama pour ces nouveaux objectifs audacieux, fixés dans la stratégie américaine révisée qui sont en phase avec la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA. Les États-Unis se joignent à d'autres nations dans la poursuite des objectifs clés de prévention, de dépistage et de traitement qui, s'ils sont remplis d'ici à 2020, mettent le monde sur orbite pour mettre fin au sida d'ici 2030 comme une menace pour la santé publique », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Selon les dernières données disponibles auprès des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), il ya environ 1,2 millions de personnes vivant avec le VIH aux États-Unis, dont 1 à 8 ne sont pas conscientes de leur statut VIH. Le CDC estime également que 50% des américains diagnostiqués avec le VIH ne bénéficient pas de soins médicaux et que seuls 37% ont accès aux traitements vitaux contre le VIH.
Lors de l'événement pour le lancement de la stratégie révisée qui a eu lieu à Atlanta, Géorgie, il a également été annoncé que le maire Kasim Reed a signé la Déclaration de Paris intitulée « Les villes qui s'engagent » : Mettre fin à l'épidémie de sida. En signant la déclaration, le maire a engagé Atlanta dans la stratégie Accélérer pour mettre fin à l'épidémie de sida à travers un ensemble d'engagements. Ces engagements comprennent la réalisation des objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA pour que 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH soient sous traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable, afin de les maintenir en bonne santé et de réduire le risque de transmission du virus.
L'initiative « Mettre fin à l’épidémie de sida : les villes s’engagent » est soutenue par ses principaux partenaires, à savoir la Ville de Paris, l'International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC), l'ONUSIDA et le Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat).
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Les Championnats du monde de natation à Kazan promeut la sensibilisation au sida
30 juillet 2015
30 juillet 2015 30 juillet 2015Lors des 16e Championnats du monde de natation de la FINA, les visiteurs, les athlètes et les bénévoles en apprennent plus sur le VIH. L'événement, qui se tiendra du 24 juillet au 9 août à Kazan, Russie, promeut Plonger en toute sécurité !, une initiative visant à sensibiliser le public sur le VIH et à encourager les personnes à connaître leur statut sérologique.
Situé dans le pavillon Plonger en toute sécurité ! du Water World Park de la FINA, l'initiative fournit du matériel de prévention du VIH et propose gratuitement des tests de dépistage confidentiels à ses visiteurs pendant les deux semaines de championnat.
Ouverture du pavillon, le président de la FINA, le Dr Julio Maglioni déclare : « C'est un cadeau inattendu pour moi d'être ici aujourd'hui. La riposte au sida est très importante pour la santé de notre monde. Il est très important maintenant de s'unir pour mettre fin à cette maladie au nom du sport. »
Alexander Zhukov, président du Comité olympique russe, a invité tous les jeunes au Championnat du monde de la FINA pour visiter le pavillon Plonger en toute sécurité ! et prendre un test de dépistage. « Chaque jeune devrait avoir des connaissances sur le VIH et connaître son statut », a déclaré M. Joukov.
Alexandre Joukov a confirmé que le Comité olympique russe va bientôt augmenter sa coopération sur la prévention du VIH par le biais d'un nouvel accord avec l'ONUSIDA, et va étendre ses projets de prévention du VIH au cours de prochains événements sportifs internationaux en Russie, comme le Championnat du Monde de Football en 2018.
Une campagne de médias sociaux pour les Championnats du monde de la FINA menée par l'équipe régionale pour la jeunesse un Ruban rouge de l'ONUSIDA - un groupe de jeunes célébrités de l'Europe orientale et l'Asie centrale - a été lancée sur Twitter, Instagram et Facebook, encourageant les personnes à en apprendre davantage sur le VIH et de publier des photos et des messages avec le hashtag #divesafely.
Depuis que le pavillon a ouvert ses portes, plus de 500 personnes l'ont visité chaque jour avec plus de 200 personnes dépistées sur place quotidiennement. Les tests sont effectués par des médecins du Centre sida républicain du Tatarstan et tout résultat positif est orienté vers le centre du sida à Kazan.
Dilyara Vagapova, porte-parole de la campagne #divesafely, a appelé les gens à connaître leur statut sérologique. « Ensemble, nous pouvons mettre fin au sida dans nos pays. Etre à la mode c'est connaître son statut sérologique ! »
Plonger en toute sécurité ! (Легкой воды! en russe) est une initiative conjointe du ministère de la Santé de la République du Tatarstan, la Direction exécutive pour les projets sportifs, l'organisation non gouvernementale locale New Century (« Novy Vek »), le Centre sida républicain du Tatarstan et l'ONUSIDA.