
Feature Story
Vietnam : L'apprentissage Sud-Sud aide à préparer un accès durable au traitement contre le sida
16 mai 2013
16 mai 2013 16 mai 2013
Une délégation du Vietnam a visité la division de contrôle de la qualité des médicaments d'une usine thaïlandaise qui fabrique des médicaments antirétroviraux. De gauche à droite : Dr Chu Quoc An, Chef de la délégation, M. Bang de la Sécurité sociale du Vietnam, M. Tien de l'Administration vietnamienne des médicaments, Dr Nhan de l'Administration vietnamienne du contrôle du sida.
Photo : ONUSIDA/Bich.N
M. Dong, un homme de 37 ans habitant Hanoï, vit avec le VIH depuis plusieurs années. Il est en bonne santé grâce au traitement antirétroviral fournit gratuitement au Vietnam et est un membre important du Réseau des personnes vivant avec le VIH au Vietnam (VNP+).
Toutefois M. Dong, comme beaucoup de ses collègues au sein du Réseau, est inquiet. Il sait que les bailleurs de fonds qui assurent le financement de quasiment tous les programmes de traitement de lutte contre le VIH en place au Vietnam vont bientôt se retirer. Qui financera ses médicaments antirétroviraux à l'avenir ?
« Le traitement antirétroviral de première intention dont je bénéficie actuellement coûte environ 98 dollars par personne par an. Il se compose de médicaments génériques importés », explique M. Dong. « Je pourrais me le payer aujourd'hui si ce traitement n'était plus gratuit. Mais je ne sais pas jusqu'à quand je serai en bonne santé et je pourrai garder mon travail, alors qu'un traitement antirétroviral se prend à vie. De plus, il est évident que le coût du traitement sera nettement supérieur si je dois passer à un traitement de seconde intention ou acheter des médicaments non génériques », précise-t-il.
Fin 2012, le Vietnam fournissait un traitement antirétroviral à près de 60 % des personnes qui en avaient besoin, selon l'Administration vietnamienne du contrôle du VIH/sida (VAAC). Néanmoins, 97 % des fonds destinés aux médicaments antirétroviraux proviennent de financements externes, qui devraient baisser significativement après 2015.
Cette baisse est due au fait que le Vietnam a récemment atteint le statut de pays à revenu intermédiaire et est également liée à la crise économique prolongée dans les pays donateurs. Le Gouvernement du Vietnam augmente le budget national alloué à la riposte au VIH, mais nettement moins vite que la baisse prévue du soutien des bailleurs de fonds. Les projections actuelles concernant le financement requis pour acheter des médicaments antirétroviraux pour tous ceux qui en ont besoin indiquent qu'un écart non négligeable sera constaté dès 2016.
Nguyen Xuan Phuc, Vice-premier ministre, a appelé la VAAC à proposer des solutions pour cette crise financière potentielle, et la VAAC a lancé le développement d'un « Plan national visant à assurer la fourniture durable des traitements antirétroviraux après 2015 », en collaboration avec ses partenaires de développement, dont l'ONUSIDA.
L'apprentissage Sud-Sud et le leadership politique sont essentiels
La collecte de preuves et de bonnes pratiques dans les autres pays de la région a été identifiée par la VAAC comme étant fondamentale pour l'élaboration éclairée du plan. En avril 2013, l'ONUSIDA a soutenu la visite d'étude d'une délégation gouvernementale multisectorielle en Thaïlande.
Cette délégation a pu découvrir la manière dont la Thaïlande, en tant que pays à revenu intermédiaire, assure un accès universel aux médicaments antirétroviraux et propose gratuitement tous les tests liés au VIH, avec le financement du budget de l'État et l'intervention des régimes nationaux d'assurance santé afin de couvrir tous ceux qui en ont besoin. Elle a également vu que la Thaïlande a émis des licences obligatoires pour deux types de traitements antirétroviraux et a centralisé la gestion de la chaîne d'approvisionnement et de fourniture de ces traitements, afin de réduire les coûts au maximum tout en assurant l'accès de la population à des médicaments de première et de seconde intention de qualité optimale.
Nous avons appris que la Thaïlande avait bataillé ferme pour mettre en place une couverture universelle des soins de santé pour l'ensemble de sa population et apporter un traitement antirétroviral à tous ceux qui en ont besoin, et avons constaté qu'elle s'était retrouvée confrontée à de nombreux défis
Dr Chu Quoc An, Chef de la délégation du Vietnam
« Nous avons appris que la Thaïlande avait bataillé ferme pour mettre en place une couverture universelle des soins de santé pour l'ensemble de sa population et apporter un traitement antirétroviral à tous ceux qui en ont besoin, et avons constaté qu'elle s'était retrouvée confrontée à de nombreux défis », précise Chu Quoc An, Chef de la délégation vietnamienne. « Toutefois, la leçon la plus importante est qu'un leadership politique fort aux niveaux les plus élevés a été la principale clé du succès du Vietnam. »
Une perspective positive
Les délégués ont convenu qu'un leadership affirmé, une grande détermination et une coordination multisectorielle poussée seront fondamentaux pour que le Vietnam arrive à adapter et à adopter les enseignements tirés de l'exemple de la Thaïlande. Comme cette visite d'étude l'a démontré, un délai suffisant est aussi nécessaire pour que les plans puissent porter tous leurs fruits.
« Je pense que le Vietnam peut y arriver », affirme Steve Kraus, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique. « Nous constatons que le pays accélère ses progrès par rapport à ses objectifs nationaux et à ses engagements internationaux en matière de traitement du VIH. Nous pouvons voir que la détermination est bien là. L'ONUSIDA s'engage à continuer à soutenir cette coopération Sud-Sud, et à aider le Vietnam dans sa quête visant à assurer un traitement à vie pour tous ceux qui en ont besoin. »
Pour M. Dong, les avancées en faveur d'un plan durable pour le traitement sont encourageantes mais une action concertée est fondamentale. « Je suis très enthousiaste lorsque je découvre les progrès accomplis par la VAAC dans le développement d'un plan sur la durabilité des traitements antirétroviraux et l'engagement de nombreux secteurs », déclare-t-il. « J'espère que l'Assemblée nationale et les leaders du Gouvernement accorderont plus d'attention à cette question, de telle sorte que ce plan puisse rapidement devenir une réalité, pour le bien des personnes qui vivent avec le VIH et de la communauté au sens large. »
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Le Zimbabwe accomplit des progrès continus pour atteindre l'« Objectif zéro »
14 mai 2013
14 mai 2013 14 mai 2013
De gauche à droite : Tatiana Shoumilina, Coordinatrice de l'ONUSIDA dans le pays, le Chef Chiveso, leader traditionnel, Mme Beagle et Martin Dinha, Gouverneur de province, dans la région de Bindura, Zimbabwe.
Photo : ONUSIDA
Le Zimbabwe est un exemple d'engagement politique et de progrès en matière de riposte au sida. Bien qu'il s'agisse de l'un des pays les plus affectés par l'épidémie du VIH en Afrique subsaharienne, avec une prévalence du VIH de 15 % parmi la population adulte, le pays a atteint et réussit à maintenir une couverture universelle du traitement pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant (93 %) et du traitement antirétroviral des adultes, avec 95 % des Zimbabwéens adultes éligibles à un traitement antirétroviral qui bénéficient effectivement d'un tel traitement.
Cette intensification de services complets de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH dans le pays a provoqué une baisse du taux des nouvelles infections à VIH, qui est passé de 5,21 % au plus fort de l'épidémie en 1994 à 0,86 % en 2012.
Les progrès enregistrés par le Zimbabwe dans la riposte au sida sont largement liés à la capacité du pays à mobiliser et à maintenir des ressources nationales pour la riposte grâce à l'initiative innovante d'une taxe sida, taxe de 3 % imposée sur tous les revenus individuels et institutionnels imposables. Pour la seule année 2012, cette taxe a permis de dégager 32 millions de dollars. Le Zimbabwe a aussi réussi à mobiliser 311 millions de dollars auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans le cadre de son nouveau modèle de financement. 244 millions de dollars supplémentaires ont été demandés par le Zimbabwe et sont dans l'attente des résultats de la prochaine reconstitution des ressources du Fonds mondial.
Les communautés font un travail exemplaire afin de résoudre les problèmes liés à l'égalité des genres et à l'émancipation des femmes, en utilisant le dialogue communautaire et en facilitant les actions et les solutions à leur échelle
Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance
Début mai 2013, Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, s'est rendue au Zimbabwe pour constater les avancées réalisées. Elle a aussi examiné les défis à venir pour atteindre les objectifs de la Déclaration politique de 2011 de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH et le sida et a évoqué le rôle du Zimbabwe, en tant que nouveau membre du Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA depuis cette année, dans la gouvernance de l'ONUSIDA et dans la riposte au sida.
Au cours d'une réunion avec l'Honorable Joice Mujuru, Vice-Présidente, Mme Beagle a félicité le Gouvernement du Zimbabwe pour son leadership dans la riposte au sida et a encouragé le pays à renforcer sa couverture de traitement antirétroviral pédiatrique, qui était encore de 42 % fin 2012, et à accélérer ses efforts pour réduire la mortalité maternelle.
Les communautés montrent la voie
Mme Beagle s'est rendue à Bindura, zone rurale située à environ 90 km au nord-est de Harare, la capitale du pays, où elle a parlé avec des représentants de la communauté, des chefs traditionnels, des prestataires de services locaux, et des administrateurs de provinces et de districts. Avec le soutien de l'organisation non-gouvernementale PADARE, un mouvement masculin qui milite en faveur de la justice et de l'égalité, la communauté soutient l'implication des hommes dans la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants et dans le renforcement de l'élargissement des services de prévention et de traitement du VIH. Elle a également pour objectif de consolider les services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes, en particulier les filles, et de lutter contre la violence sexiste.
PADARE se concentre sur les hommes de tous milieux et utilise des outils de communication et de réseautage, des ateliers et des formations, des actions d'influence et de militantisme en faveur d'un changement social et comportemental. Cette organisation est structurée en 65 chapitres et possède plus de 3 000 membres répartis dans les dix provinces du pays.
« Les communautés font un travail exemplaire afin de résoudre les problèmes liés à l'égalité des genres et à l'émancipation des femmes, en utilisant le dialogue communautaire et en facilitant les actions et les solutions à leur échelle », a déclaré Mme Beagle. Elle a encouragé les communautés à garantir que les besoins des populations les plus exposées au risque d'infection à VIH, comme les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, soient identifiés et remplis.
REMARQUE : En marge de son programme officiel au Zimbabwe, Mme Beagle a également rencontre l'Honorable Dr H. Madzorera, Ministre de la Santé et de la Protection de l'enfance ; l'Honorable Dr O. Muchena, Ministre de la Condition féminine, de l'Égalité des sexes et du Développement communautaire ; l'Honorable Dr D. Parirenyatwa, Président, Comité parlementaire sur la Santé ; la direction du Conseil national sur le sida ; les membres de l'Instance de coordination nationale ; les membres du Comité exécutif du Réseau de parlementaires zimbabwéens contre le VIH ; et le Comité d'orientation de GlobalPOWER pour le Zimbabwe. Elle a aussi rencontré des représentants de la société civile et des jeunes, ainsi que le Coordinateur résident des Nations Unies et l'équipe nationale des Nations Unies. Elle a visité l'hôpital des maladies infectieuses de Beatrice Road, un organisme de soins de santé publique qui offre aux adultes et aux enfants des services de lutte contre les infections opportunistes et de traitement antirétroviral.
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Didier Burkhalter, Conseiller fédéral suisse aux Affaires étrangères (à gauche) et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. Berne, Suisse, 13 mai 2013.
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La Suisse renforce son soutien à l'ONUSIDA
14 mai 2013
14 mai 2013 14 mai 2013Didier Burkhalter, Conseiller fédéral suisse aux Affaires étrangères, a annoncé que le gouvernement avait l'intention d'augmenter ses contributions annuelles à l'ONUSIDA pour 2013, 2014 et 2015 au cours de la visite officielle de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à Berne, capitale de la Suisse. Une telle contribution réaffirme la position de la Suisse parmi les 10 principaux bailleurs de fonds de l'ONUSIDA.
Depuis le début de l'épidémie, la Suisse est engagée dans la riposte au sida et a démontré un leadership fort tant au niveau national que sur le plan mondial. Ce pays est activement engagé dans le développement de politiques de réduction des risques, dans la protection des groupes vulnérables et dans la promotion du traitement en tant que prévention.
M. Sidibé a félicité la Suisse pour sa contribution à la riposte mondiale au sida et a salué le rôle crucial de ce pays en tant que membre du Conseil de Coordination du Programme (CCP) de l'ONUSIDA pour façonner l'avenir du sida au sein de l'agenda pour le développement post-2015.
Au cours de sa visite, M. Sidibé a aussi rencontré Pascal Strupler, Directeur de l'Office fédéral de la santé publique, Maya Tissafi, Vice-Directrice de la Direction de la coopération suisse au développement, et d'autres partenaires clés de la société civile et du secteur privé.
Quotes
Étant donné que les problèmes de la santé maternelle et infantile font partie des priorités clés de la Suisse, la vision de l'ONUSIDA de zéro nouveau-né porteur du VIH d'ici 2015 est un objectif important et tangible. La Suisse souhaite soutenir cet objectif en augmentant sa contribution à l'ONUSIDA.
L'engagement de la Suisse à soutenir le travail de l'ONUSIDA et son leadership politique ainsi que ses actions dans des secteurs essentiels comme les droits de l'homme et la protection sociale sont cruciaux pour une riposte globale au VIH. Je suis heureux de continuer à œuvrer avec le gouvernement suisse afin que d'autres pays puissent reproduire les succès réalisés au moyen de leurs politiques nationales progressives sur le VIH.


L'Honorable Joice Mujuru, Vice-Présidente du Zimbabwe (à gauche) et Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance.
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La Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA félicite le Zimbabwe pour la force de sa volonté politique, pour son engagement et pour les progrès soutenus accomplis dans la réalisation de l'« Objectif zéro »
10 mai 2013
10 mai 2013 10 mai 2013Au cours d'une réunion organisée le 8 mai 2013 avec la Vice-Présidente du Zimbabwe, l'Honorable Joice Mujuru, la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, Jan Beagle, a félicité le Gouvernement du Zimbabwe pour son leadership dans la riposte au sida. Elle a congratulé le pays pour avoir réussi à mobiliser 311 millions de dollars auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) dans le cadre du nouveau modèle de financement. 244 millions de dollars supplémentaires ont été demandés par le Zimbabwe et sont dans l'attente des résultats de la prochaine reconstitution des ressources du Fonds mondial.
Le Zimbabwe est l'un des pays les plus affectés par l'épidémie du sida en Afrique subsaharienne. Cette intensification de la prévention, du traitement, des soins et de l'appui en matière de VIH a provoqué une baisse du taux des nouvelles infections à VIH, qui est passé de 5,21 % au plus fort de l'épidémie en 1994 à 0,86 % en 2012. Le pays est aussi engagé dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Quotes
La mobilisation de ressources supplémentaires dans le cadre du nouveau modèle de financement du Fonds mondial est un exemple qui illustre parfaitement la capacité du Zimbabwe à combiner un leadership politique fort, un soutien technique adapté et des partenariats avec un vaste panel de partenaires.
L'élimination de la transmission de la mère à l'enfant est une priorité absolue pour le Zimbabwe. Nous devons continuer à soutenir ce programme.
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Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA a rencontré Pierre Nkurunziza, Président du Burundi, à Bujumbura, Burundi le 9 mai 2013.
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Le Burundi renforce l'accès aux services d'éducation et de santé pour améliorer sa riposte au sida
09 mai 2013
09 mai 2013 09 mai 2013Le Président du Burundi, Pierre Nkurunziza, déclare que son pays tente de renforcer l'accès aux services d'éducation et de santé, des éléments clé pour répondre efficacement à la riposte au sida dans le pays. Il a rencontré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, le 9 mai à Bujumbura, Burundi.
Après 13 ans de crise socio-politique marquée par une guerre civile et l'instabilité politique, le gouvernement du Burundi s'est engagé à reconstruire le pays en ciblant ses efforts sur la réhabilitation des services de santé et les écoles détruites pendant le conflit armé. Le Président a également fait de la riposte au sida une priorité et il a récemment adopté un décret destiné à élargir les services visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Le Burundi dépend de l'assistance externe pour financer 95% de sa riposte au sida. Lors de sa réunion avec le Président Nkurunziza, M. Sidibé l'a encouragé à investir plus de ressources nationales pour garantir une riposte efficace, efficiente et durable.
Au programme de sa visite officielle de deux jours au Burundi, M. Sidibé a visité le centre de santé de l'Association nationale de soutien aux personnes et patients vivant avec le VIH/sida (ANSS), il a également rencontré un grand groupe de représentants de la société civile.
Quotes
Le Burundi s'est concentré sur les outils de bases nécessaires pour combattre le sida : l'accès à l'éducation, l'accès aux services de santé, l'accès au dépistage du VIH et la mobilisation de la population générale, surtout les jeunes.
Je salue les progrès du Burundi sur le terrain du sida. Le pays est passé de 600 personnes bénéficiant d'un traitement antirétroviral en 2002 à 29 000 en 2012, le dépistage du VIH a augmenté de 10 points en 10 ans. J'en appelle au Burundi de mettre l'accent pour atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection chez les enfants nés avec le VIH d'ici 2015.
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Le Burundi marque sa Journée nationale de lutte contre le sida et s'engage pour une génération sans sida
08 mai 2013
08 mai 2013 08 mai 2013
De gauche à droite : Ministre de la Santé du Burundi, Dr Sabine Ntakarutimana, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé et l'Ambassadeur des Etats-Unis au Burundi, Dawn Liberi.
Le Burundi a marqué sa Journée nationale de lutte contre le sida le 8 mai et s'est engagé à éliminer les nouvelles infections à VIH parmi les enfants et maintenir leurs mères en vie. La Ministre de la Santé du Burundi, Dr Sabine Ntakarutimana qui a ouvert l'événement au centre de soins Kamenge à Bujumbura déclare, “je suis engagée à ce que le Burundi atteigne zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.”
Les autorités de santé du Burundi déclarent que prévalence au VIH dans le pays était de 1,4% en 2010 avec plus de 98 000 personnes vivant avec le VIH en 2011. Le pays lutte avec une faible couverture du traitement pour seulement 49% des personnes éligibles à des traitements antirétroviraux y ayant accès. Près de 2 000 bébés sont nés avec le VIH en 2011. Le gouvernement a promis d'améliorer la couverture du traitement, surtout pour les femmes enceintes vivant avec le VIH et, récemment, le Président du Burundi, Pierre Nkurunziza a adopté un décret destiné à élargir les services visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Je suis engagée à ce que le Burundi atteigne zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida
Dr Sabine Ntakarutimana, Ministre de la Santé
« Le sida est un point d'entrée stratégique pour avancer l'agenda social du Burundi à différents niveaux : protéger les femmes, les enfants et les droits de l'homme, » déclare le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors de l'événement.
Le pays sera soutenu par les Etats-Unis d'Amérique pour renforcer les services selon son Ambassadeur, Dawn Liberi. « Nous doublerons notre contribution financière pour couvrir 8 des 17 provinces du Burundi avec des services pour prévenir toute nouvelle infection à VIH chez les enfants » dit-elle.

Le second Vice-président du Burundi, Gervais Rufyikiri (à gauche) et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
En 2011, l'ONUSIDA et les partenaires ont lancé le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères. Le Burundi est l'un des 22 pays sur lequel se focalise le Plan mondial, là où surviennent 90% des nouvelles infections au VIH chez les enfants.
M. Sidibé a également visité le centre de santé et du bien-être des familles (ABUBEF). Le centre fournit des services médicaux, de soins et de soutien aux personnes vivant avec le VIH et effectue des programmes de prévention du VIH.
Faisant partie de sa visite officielle au Burundi, M. Sidibé a rencontré le second Vice-président, Gervais Rufyikiri, qui a a défendu les efforts du pays pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2005, le Burundi a émergé d'une longue guerre civile et le Vice-président a demandé à l'ONUSIDA de soutenir les efforts du pays pour un plus grand développement. Il déclare, « Je demande à la communauté internationale de porter plus d'attention au Burundi. Nous sommes en phase de reconstruction de notre pays et nous avons besoin de votre soutien. »
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA poursuit sa mission officielle le 9 mai en rencontrant le président du pays.
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Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et Paul Kagame, Président du Rwanda.
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Le Président du Rwanda déclare que les jeunes en appellent de plus en plus à une société équitable et plus inclusive
07 mai 2013
07 mai 2013 07 mai 2013Le Président du Rwanda, Paul Kagame, a mis l'accent sur l'importance d'une participation active des jeunes dans la santé et le développement lors de sa réunion le 6 mai avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. Le Président Kagame dit que par le biais des réseaux virtuels et sociaux les jeunes exigent de plus en plus des changements pour une société équitable et plus inclusive.
M. Sidibé a félicité le Président Kagame pour les progrès significatifs réalisés par le Rwanda dans sa riposte nationale au sida et le leadership dont le Président a fait preuve sur l'agenda de développement de l'Afrique. Avec 91% de couverture pour les services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) et 87% pour le traitement antirétroviral des personnes vivant avec le VIH et qui sont éligibles pour un traitement, le pays est sur la bonne voie pour remplir ses objectifs liés au VIH.
M. Sidibé et le Président ont également discuté le rôle essentiel du Rwanda pour faire avancer la mise en oeuvre de la Feuille de route pour la responsabilité partagée et la solidarité mondiale de l'Union africaine qui est destinée à aider les pays à construire des solutions à long terme et durables pour la risposte au sida sur le continent.
Quotes
Réduire la dépendance, rechercher une stratégie d'auto-dépendance ainsi qu'une durabilité à long terme sont les clés de la transformation de l'Afrique.
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Les leaders de Chine et d'Afrique se sont réunis pour renforcer le partenariat, la coopération et l'innovation
07 mai 2013
07 mai 2013 07 mai 2013
Les leaders chinois et africains lors de leur première journée de la 4ème Table ronde internationale sino-africaine sur la coopération pour la santé, 6 mai 2013.
Les leaders de Chine et d'Afrique se sont réunis à Gabarone au Botswana cette semaine pour la 4ème Table ronde internationale sino-africaine sur la coopération pour la santé afin de renforcer la collaboration en matière de développement pour la santé et partager les connaissances et la technologie. La table ronde de deux jours, les 6 et 7 mai, était la première qui se tenait en Afrique.
Les participants se sont engagés à développer des plans d'action concrets pour répondre à des questions de santé urgentes, y compris le VIH, le paludisme, la santé reproductive, les ressources humaines et l'accès aux vaccins et l'approvisionnement. Le forum a donné l'occasion d'un dialogue ouvert sur les leçons apprises ainsi que l'exploration des initiatives de coopération Sud-Sud pour surmonter les défis comme la garantie de produits sûrs, assurer la capacité adéquate, l'augmentation de la transparence et le renforcement des systèmes de santé.
« La Chine et l'Afrique ont une longue histoire de collaboration sur la santé, construite sur des défis partagés et des expériences abordant des questions similaires, » déclare l'Honorable Rev. Dr. John G. N. Seakgosing, Ministre de la Santé du Botswana. « La Chine a rôle unique dans le soutien des progrès de santé de l'Afrique. Par ailleurs, cette table ronde nous nous réjouissons de renforcer notre partenariat au bénéfice de la santé de nos citoyens. »
La riposte au sida et d'autres expériences ont montré le chemin de la progression en matière de santé et peuvent aider la Chine et l'Afrique à s'engager sur un niveau tout à fait différent et innover sur un vaste éventail de problèmes de santé
Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA
Une coopération Sud-Sud, où des partenariats bénéfiques mutuels entre les économies en développement et émergente ajoutent de nouvelles réflexions ainsi que de nouvelles ressources à la santé mondiale et au développement était le thème d'ouverture de la table ronde. Une telle coopération, créant un scénario « gagnant-gagnant », est basée sur une expérience partagée de défis et priorités similaires : l'Afrique comme la Chine considèrent les soins de santé comme étant essentiels pour leur succès économique.
« L'avenir de l'Afrique est étroitement lié au nôtre et améliorer la santé est une pierre angulaire essentielle vers une prospérité commune » déclare le Dr Ren Minghui, Directeur général du département de coopération internationale du Service national de Santé et de la Commission de planning familial. « Les pays africains on fait des progrès colossaux pour améliorer la santé de leurs citoyens. Si Chine et Afrique travaillent main dans la main sur les questions de santé, nous pourrons avoir un impact encore plus grand. »
Le forum a examiné les moyens par lesquels la Chine peut partager ses avancées dans la recherche et le développement, son engagement à produire des technologies de santé sûres, de grande qualité, à des prix bas ainsi que la manière de forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. En retour, la Chine peut apprendre des meilleures pratiques du continent, en incluant les progrès réalisés dans l'expansion du traitement de lutte contre le sida, la riposte à l'épidémie dans les zones rurales et l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Son Excellence Dr Mustapha Sidiki Kaloko, Commissaire aux Affaires sociales de l'Union africaine (à gauche) et Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA lors de la 4ème Table ronde internationale sino-africaine sur la santé, 7 mai 2013.
Cet échange a été analysé en détail lors d'une session sur le VIH présidée par l'ONUSIDA qui a incorporé une mise à jour sur les nouveautés de la Feuille de route de l'Union africaine sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique. Les opportunités pour renforcer le partenariat sino-africain sur le VIH ont été explorées comme le développement d'une technologie de fabrication de médicaments antirétroviraux par le biais de joint venture et d'un support technique pour une production locale.
« La situation de la santé mondiale est modifiée avec beaucoup plus de partenaires joignant leurs efforts » commente Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA. « La riposte au sida et d'autres expériences ont montré le chemin de la progression en matière de santé et peuvent aider la Chine et l'Afrique à s'engager sur un niveau tout à fait différent et innover sur un vaste éventail de problèmes de santé. »
De plus, la table ronde a discuté des propositions de projets pilote pour la collaboration dans des domaines comme le renforcement des systèmes de laboratoire, la formation du personnel de santé africain et le partage de l'expérience de la Chine dans la gestion de la chaine du froid et les systèmes de surveillance pour renforcer l'immunisation.
Nous espérons que les consultations politiques de la table ronde aideront à poser les pierres angulaires pour un plan de collaboration stratégique à long terme lors de la réunion ministérielle sur la santé à venir du Forum sur la coopération sino-africaine en août.
La 4ème Table ronde internationale sino-africaine a été organisée par le Ministère de la Santé du Botswana, l'Institut universitaire de Pékin pour la Santé mondiale et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Chine. Les Ministres de la Santé, du Commerce et des Affaires étrangères africains et chinois présents ainsi que leurs représentants, les Nations Unies, les organisations internationales, les ONG et de grandes sociétés.
Liens externes
Publications
Publications
- Les dirigeants mondiaux se rallient à la Feuille de route de l’Union africaine sur le sida, la tuberculose et le paludisme : Choisir la responsabilité partagée et la solidarité mondiale comme vision du programme de développement sur la santé mondiale pour l’après 2015
- Feuille de route : Responsabilité partagée et solidarité mondiale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique
- Sida et crise de la dépendance : pour des solutions africaines
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13 décembre 2022
Preventing transmission and tackling stigma: The power of U=U

12 décembre 2022


M. Sidibé a également visité le Isange One Stop Centre situé au Kacyiru Police Hospital pour voir les services fournis aux survivants des violences et abus sexuels et les mauvais traitements des enfants. Alors qu'il se trouvait à l'hôpital, M. Sidibé a également pris connaissance de l'ensemble du programme de prévention de la transmission mère-enfant qui a été démarré par la Première dame et soutenu par la Fondation Imbuto en collaboration avec les agences des Nations Unies.

M. Sidibé a également visité le Isange One Stop Centre situé au Kacyiru Police Hospital pour voir les services fournis aux survivants des violences et abus sexuels et les mauvais traitements des enfants. Alors qu'il se trouvait à l'hôpital, M. Sidibé a également pris connaissance de l'ensemble du programme de prévention de la transmission mère-enfant qui a été démarré par la Première dame et soutenu par la Fondation Imbuto en collaboration avec les agences des Nations Unies.
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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA déclare que le Rwanda avance depuis le sida vers une santé durable
06 mai 2013
06 mai 2013 06 mai 2013Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a commenté la gouvernance du Rwanda pour son leadership dans la riposte nationale au sida. Le pays a fait des progrès significatifs dans sa riposte au VIH et il est sur la bonne voie pour atteindre les objectifs nationaux et mondiaux liés au VIH.
M. Sidibé a démarré sa visite officielle de deux jours dans le pays le 6 mai en rencontrant Jeanette Kagame, Première dame du Rwanda, dans la capitale du pays, Kigali. Lors de cette réunion, la Première dame a discuté les succès et les défis auxquels la Fondation Imbuto, une organisation qu'elle a créée en 2007, fait face dans sa programmation de lutte contre le virus.
M. Sidibé a félicité la Première dame pour son engagement personnel vers la responsabilisation des femmes et des filles.
M. Sidibé a également visité le Isange One Stop Centre situé au Kacyiru Police Hospital pour voir les services fournis aux survivants des violences et abus sexuels et les mauvais traitements des enfants. Alors qu'il se trouvait à l'hôpital, M. Sidibé a également pris connaissance de l'ensemble du programme de prévention de la transmission mère-enfant qui a été démarré par la Première dame et soutenu par la Fondation Imbuto en collaboration avec les agences des Nations Unies.
Quotes
Nous devons innover. Notre succès est encourageant mais encore très fragile. C'est là où les partenaires de développement peuvent intervenir et soutenir notre travail.
Merci pour votre engagement. Grâce à vos efforts, le Rwanda avance depuis le sida vers une santé durable. Le Rwanda marque la différence pas seulement en augmentant de 91% la couverture de traitement antirétroviral, mais en réduisant également de 70% le nombre de morts.
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Photo d'archive de Marie-Josée Jacobs, Ministre de la Coopération au Développement et de l'Action humanitaire, et de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, au cours de la signature de l'accord de coopération le 22 mai 2012. Genève. Photo : ONUSIDA/A. Obeid
Feature Story
Démission de la Ministre luxembourgeoise de la Coopération au développement et de l'Action humanitaire
03 mai 2013
03 mai 2013 03 mai 2013Marie-Josée Jacobs, Ministre luxembourgeoise de la Coopération au développement et de l'Action humanitaire, a démissionné cette semaine après quasiment quatre ans à ce poste et dix-huit ans au poste de Ministre de la Famille et de l'Intégration. Au cours de cette période, la collaboration entre le Luxembourg et l'ONUSIDA s'est considérablement renforcée, notamment sur des questions comme la protection des droits de l'homme dans le contexte du VIH, la réponse aux besoins et les droits des femmes et le soutien de la planification stratégique nationale visant à faire progresser les programmes de lutte contre le sida au niveau des pays.
Mme Jacobs a démontré son engagement personnel à l'occasion de nombreux forums et Réunions de haut niveau des Nations Unies sur le sida et a reconnu l'importance du leadership stratégique de l'ONUSIDA. En 2012, le Luxembourg et l'ONUSIDA ont signé un protocole d'accord visant à encourager une action conjointe et à soutenir la riposte mondiale au VIH.
Depuis la création de l'ONUSIDA, le Luxembourg est l'un des partenaires clés du Programme commun. Le Grand-Duché fait partie des 10 principaux bailleurs de fonds de l'ONUSIDA et fournit un financement régulier en faveur d'activités essentielles pour une riposte efficace au VIH, notamment en matière d'égalité des sexes et pour répondre aux besoins des femmes et des filles, pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et pour renforcer les ripostes nationales au sida au niveau des pays.
Quotes
Mme Jacobs a fait montre d'un engagement très fort dans la riposte mondiale au sida et notamment en faveur de l'élimination de la stigmatisation et de la protection des groupes les plus vulnérables. L'ONUSIDA espère poursuivre son partenariat avec le Luxembourg vers leur vision commune de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.
Le Luxembourg apprécie la valeur ajoutée de l'ONUSIDA pour ses conseils politiques à l'échelle mondiale et sa contribution aux transformations sociales au sens large. Cette évolution est impérativement requise pour s'appuyer sur les succès rencontrés dans la mise en œuvre des OMD, alors que nous entrons dans le cadre du développement post-2015.