

M. Sidibé a également visité le Isange One Stop Centre situé au Kacyiru Police Hospital pour voir les services fournis aux survivants des violences et abus sexuels et les mauvais traitements des enfants. Alors qu'il se trouvait à l'hôpital, M. Sidibé a également pris connaissance de l'ensemble du programme de prévention de la transmission mère-enfant qui a été démarré par la Première dame et soutenu par la Fondation Imbuto en collaboration avec les agences des Nations Unies.

M. Sidibé a également visité le Isange One Stop Centre situé au Kacyiru Police Hospital pour voir les services fournis aux survivants des violences et abus sexuels et les mauvais traitements des enfants. Alors qu'il se trouvait à l'hôpital, M. Sidibé a également pris connaissance de l'ensemble du programme de prévention de la transmission mère-enfant qui a été démarré par la Première dame et soutenu par la Fondation Imbuto en collaboration avec les agences des Nations Unies.
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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA déclare que le Rwanda avance depuis le sida vers une santé durable
06 mai 2013
06 mai 2013 06 mai 2013Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a commenté la gouvernance du Rwanda pour son leadership dans la riposte nationale au sida. Le pays a fait des progrès significatifs dans sa riposte au VIH et il est sur la bonne voie pour atteindre les objectifs nationaux et mondiaux liés au VIH.
M. Sidibé a démarré sa visite officielle de deux jours dans le pays le 6 mai en rencontrant Jeanette Kagame, Première dame du Rwanda, dans la capitale du pays, Kigali. Lors de cette réunion, la Première dame a discuté les succès et les défis auxquels la Fondation Imbuto, une organisation qu'elle a créée en 2007, fait face dans sa programmation de lutte contre le virus.
M. Sidibé a félicité la Première dame pour son engagement personnel vers la responsabilisation des femmes et des filles.
M. Sidibé a également visité le Isange One Stop Centre situé au Kacyiru Police Hospital pour voir les services fournis aux survivants des violences et abus sexuels et les mauvais traitements des enfants. Alors qu'il se trouvait à l'hôpital, M. Sidibé a également pris connaissance de l'ensemble du programme de prévention de la transmission mère-enfant qui a été démarré par la Première dame et soutenu par la Fondation Imbuto en collaboration avec les agences des Nations Unies.
Quotes
Nous devons innover. Notre succès est encourageant mais encore très fragile. C'est là où les partenaires de développement peuvent intervenir et soutenir notre travail.
Merci pour votre engagement. Grâce à vos efforts, le Rwanda avance depuis le sida vers une santé durable. Le Rwanda marque la différence pas seulement en augmentant de 91% la couverture de traitement antirétroviral, mais en réduisant également de 70% le nombre de morts.
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Photo d'archive de Marie-Josée Jacobs, Ministre de la Coopération au Développement et de l'Action humanitaire, et de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, au cours de la signature de l'accord de coopération le 22 mai 2012. Genève. Photo : ONUSIDA/A. Obeid
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Démission de la Ministre luxembourgeoise de la Coopération au développement et de l'Action humanitaire
03 mai 2013
03 mai 2013 03 mai 2013Marie-Josée Jacobs, Ministre luxembourgeoise de la Coopération au développement et de l'Action humanitaire, a démissionné cette semaine après quasiment quatre ans à ce poste et dix-huit ans au poste de Ministre de la Famille et de l'Intégration. Au cours de cette période, la collaboration entre le Luxembourg et l'ONUSIDA s'est considérablement renforcée, notamment sur des questions comme la protection des droits de l'homme dans le contexte du VIH, la réponse aux besoins et les droits des femmes et le soutien de la planification stratégique nationale visant à faire progresser les programmes de lutte contre le sida au niveau des pays.
Mme Jacobs a démontré son engagement personnel à l'occasion de nombreux forums et Réunions de haut niveau des Nations Unies sur le sida et a reconnu l'importance du leadership stratégique de l'ONUSIDA. En 2012, le Luxembourg et l'ONUSIDA ont signé un protocole d'accord visant à encourager une action conjointe et à soutenir la riposte mondiale au VIH.
Depuis la création de l'ONUSIDA, le Luxembourg est l'un des partenaires clés du Programme commun. Le Grand-Duché fait partie des 10 principaux bailleurs de fonds de l'ONUSIDA et fournit un financement régulier en faveur d'activités essentielles pour une riposte efficace au VIH, notamment en matière d'égalité des sexes et pour répondre aux besoins des femmes et des filles, pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et pour renforcer les ripostes nationales au sida au niveau des pays.
Quotes
Mme Jacobs a fait montre d'un engagement très fort dans la riposte mondiale au sida et notamment en faveur de l'élimination de la stigmatisation et de la protection des groupes les plus vulnérables. L'ONUSIDA espère poursuivre son partenariat avec le Luxembourg vers leur vision commune de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.
Le Luxembourg apprécie la valeur ajoutée de l'ONUSIDA pour ses conseils politiques à l'échelle mondiale et sa contribution aux transformations sociales au sens large. Cette évolution est impérativement requise pour s'appuyer sur les succès rencontrés dans la mise en œuvre des OMD, alors que nous entrons dans le cadre du développement post-2015.

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Les nations du Pacifique cherchent des solutions au problème des lois et des politiques qui bloquent l'accès aux services de lutte contre le VIH
02 mai 2013
02 mai 2013 02 mai 2013
Le Président des îles Fidji, Son Excellence Ratu Epeli Nailatikau (au centre) s'est joint aux délégués de différentes nations (Fidji, Kiribati, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tuvalu et Vanuatu) pour réviser les lois et les politiques qui ont un impact sur les initiatives et les programmes de santé et de lutte contre le VIH.
Photo : ONUSIDA
Pour Kapul Robert*, militant et leader communautaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG), accéder aux services de lutte contre le VIH constitue un défi constant. « La Papouasie-Nouvelle-Guinée possède une loi qui affirme que la sodomie est illégale et cette loi contribue à la forte stigmatisation rencontrée au sein de la société tant envers les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes qu'envers les personnes transsexuelles. »
Quasiment toutes les nations du Pacifique, ainsi que la plupart des pays de la région Asie-Pacifique, présentent des exemples de lois et de pratiques qui criminalisent les personnes qui vivent avec le VIH ou qui sont les plus exposées au risque d'infection, comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les personnes transsexuelles, les migrants et les personnes incarcérées. De telles lois et politiques punitives soutiennent la violence et la discrimination et contribuent à la mise en place d'obstacles considérables à l'accès aux services en relation avec le VIH.
Selon M. Robert, qui se présente comme un HSH, il est quasiment impossible à un membre de la population générale de Papouasie-Nouvelle-Guinée d'avouer qu'il a des rapports sexuels avec des hommes sous peine de subir une discrimination immédiate. « C'est très dur d'en parler », explique-t-il. « Si certains sont envoyés dans des cliniques rurales publiques, ils n'y retournent pas tout simplement parce qu'ils ont trop peur d'être jugés. Ils ne peuvent donc recevoir les résultats de leurs tests de dépistage du VIH ou leurs médicaments », précise-t-il. « La loi ne permet pas de se présenter comme HSH ou comme transsexuel ».
En réaction à ces défis, les leaders des secteurs du gouvernement, de la santé, de la justice et de la communauté de sept nations des îles du Pacifique (Fiji, Kiribati, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tuvalu et Vanuatu) se sont rassemblés pour une consultation à Nadi, dans les îles Fidji, à la fin du mois d'avril. L'objectif était d'identifier les actions concrètes nécessaires au niveau des pays pour éliminer les lois punitives, les pratiques d'application de la loi et les problèmes d'accès à la justice afin d'améliorer et de renforcer l'accès aux services de lutte contre le VIH.
« Les nations des îles du Pacifique ont déjà montré leur leadership en matière de riposte au VIH par le passé, et ont joué un rôle crucial en générant un élan en faveur des avancées vers des objectifs communs », a déclaré le Président des îles Fidji, Son Excellence Ratu Epeli Nailatikau. « Mais il nous reste moins de 1 000 jours jusqu'à la date limite fixée pour atteindre les objectifs en matière de VIH. Nous avons aujourd'hui l'opportunité d'identifier les principaux aspects de l'environnement juridique qui entravent l'accès aux services de lutte contre le VIH, et de définir un plan d'action limité dans le temps pour les éliminer. »
Si les lois changeaient, le nombre de cas de VIH parmi les HSH baisserait. Les personnes auraient moins l'impression de subir une discrimination et seraient alors en mesure d'accéder aux services de dépistage du VIH et au traitement antirétroviral
Kapul Robert, militant et leader communautaire
Grâce à cette consultation, des exemples de progrès dans plusieurs pays du Pacifique, dont les îles Fidji, la Nouvelle-Zélande et l'Australie, où de nombreuses lois punitives ont été révisées ou supprimées, ont été présentés comme des modèles à suivre dans la région. Les actions identifiées dans les plans nationaux et susceptibles d'être reproduites dans les autres nations du Pacifique s'échelonnent d'un soutien apporté à la progression des lois sur le VIH au niveau parlementaire à la sensibilisation des autorités judiciaires et des forces de l'ordre sur les questions clés en matière de justice et de droits de l'homme.
« Il s'agit de la première révision juridique de ce type dans la région Asie-Pacifique », affirme Steven Kraus, Directeur de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique. « Toutes ces nations se sont rassemblées pour tenir un dialogue communautaire significatif et pour échanger avec leurs pairs pour identifier les actions prioritaires. Ce leadership et cette stratégie fortement inclusive mettent le Pacifique sur la voie de la fin de l'épidémie du sida », ajoute-t-il.
Les plans d'actions définis seront mis en œuvre au niveau national et soutenus par des partenariats avec le Secrétariat de l'équipe ressource du Pacifique pour les droits régionaux (RRRT), l'ONUSIDA, le PNUD, l'OIT et d'autres partenaires régionaux.
Pour Kapul Robert, une attention plus poussée aux réformes juridiques et aux pratiques d'exécution de la loi dans le contexte de la riposte au VIH est accueillie très favorablement. « Si les lois changeaient, le nombre de cas de VIH parmi les HSH baisserait. Les personnes auraient moins l'impression de subir une discrimination et seraient alors en mesure d'accéder aux services de dépistage du VIH et au traitement antirétroviral. »
*Ce nom a été modifié afin de protéger l'identité de la personne interrogée.
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Nouvelle étude sur l'éducation au VIH : Progression, régression ou stagnation ?
30 avril 2013
30 avril 2013 30 avril 2013
Le rapport de l'ETTI relatif au secteur de l'éducation mondiale de la riposte au VIH montre des résultats mitigés sur les progrès dans certains domaines et une stagnation dans d'autres.
Il y a de la marge pour l'optimisme dans les progrès d'ensemble du secteur de l'éducation mondiale de la riposte au VIH, déclare une nouvelle étude approfondie de 39 pays dans le monde. Il existe toutefois un certain degré préoccupant de stagnation dans certaines zones et il reste encore beaucoup à faire si le secteur doit remplir son rôle critique d'aide pour intensifier la prévention du VIH.
Le rapport, Étude 2011-2012 sur les progrès dans le monde Secteur de l'éducation au VIH et sida : Progression, régression ou stagnation? a été commandé par l'Equipe de travail inter-institutions de l'ONUSIDA (ETII) sur l'éducation et compare les résultats d'une étude comparative similaire en 2004. Il constate que presque tous les pays sont maintenant dotés d'une politique sur le VIH dans le secteur de l'éducation, qu'un nombre croissant d'enseignants sont formés pour partager les connaissances sur l'épidémie et qu'elle occupe plus d'espace dans le programmes d'études, enseignée au travers de l'apprentissage des compétences psychosociales.
Toutefois, l'élaboration de politiques, en théorie, ne se traduit pas nécessairement par la mise en œuvre en pratique. L'étendue dans laquelle le VIH est abordé est encore marginale. Malgré les améliorations constatées, beaucoup plus d'enseignants doivent être formés et les connaissances sur le virus restent faibles.
Des recherches récentes dans un certain nombre de pays montrent que moins de la moitié des jeunes ont des connaissances complètes et correctes sur le VIH. Cela revêt une grande importance, le rapport soutient que l'éducation est le fondement de la réussite de tous les programmes sur le VIH. Des informations de qualité et l'espace pour explorer des questions clés comme le sexe et les relations sont considérées comme fondamentalement nécessaires pour une éducation complète au sida.
Les jeunes peuvent utiliser leurs connaissances pour faire des choix éclairés sur la manière de se protéger du VIH et protéger les autres. De plus, le fait même d'être instruit réduit la vulnérabilité au virus, en particulier pour les filles, car il favorise l'estime de soi, l'assurance et l'indépendance économique.
L'éducation est un facteur de protection pour l'infection à VIH et contribue à une citoyenneté mondiale qui peut lutter contre la stigmatisation et la discrimination. L'éducation joue donc un rôle central dans la riposte au sida
Coordinateur mondial de l'UNESCO pour le VIH et le sida, Soo-Hyang Choi
Selon Soo-Hyang Choi, Coordinateur mondial de l'UNESCO pour le sida, « l'éducation est un facteur de protection contre l'infection à VIH et elle contribue à une citoyenneté mondiale qui peut lutter contre la stigmatisation et la discrimination. L'éducation joue donc un rôle central dans la riposte au sida. »
Une marge pour l'amélioration
Le rapport ETTI donne un exemple frappant de ce qui se passe sur le terrain et là où des améliorations peuvent être faites dans une étude à long terme en Afrique australe et orientale. La recherche a constaté qu'en moyenne deux tiers des élèves de sixième année (entre 13 et 14 ans) dans 11 pays n'avaient même pas encore une connaissance minimale du VIH nécessaire pour préserver et promouvoir leur santé. Les niveaux de connaissances variaient entre 19% au Lesotho et 70% en Tanzanie.
Cependant, 99% de leurs enseignants avaient en fait ces connaissances mais ne les avaient pas partagées avec leurs étudiants. L'étude a conclu que les enseignants étaient mal à l'aise pour partager de telles informations ou pensaient que cela allait au-delà de leur fonction. Ils ont également reçu une formation limitée sur le sujet par des experts gouvernementaux, des agences des Nations Unies ou des organisations de la société civile, à la fois avant qu'ils ne commencent à enseigner et une fois qu'ils étaient effectivement en fonction.
Scott Pulizzi, Coordinateur de l'ONUSIDA ETII sur l'éducation, soutient que cette situation doit changer, « Chaque élève doit avoir un enseignant qualifié qui est mandaté et soutenu par l'administration de l'école et la communauté pour enseigner l'éducation à la sexualité, y compris le VIH. Sans changement systémique dans le secteur de l'éducation, les enseignants ne seront pas en mesure d'aider leurs élèves à acquérir les connaissances et développer les compétences pour réduire leur vulnérabilité au virus. »
Progression, régression ou stagnation ? recommande un plan d'action détaillé pour s'assurer que les élèves reçoivent une éducation potentiellement vitale contre le VIH. Les étapes comprennent :
- Établir une volonté politique de haut niveau pour une riposte complète au sida dans l'éducation ;
- Développer un système de gestion approprié au pays pour coordonner et mettre en œuvre des politiques et plans existants ;
- Soutenir la formation sectorielle des enseignants sur le VIH ;
- Garantir que des programmes et des supports d'enseignement précis soient adaptés à l'âge, au sexe, aux compétences psychosociales et disponibles dans toutes les écoles pour les élèves ; et
- L'engagement des parents et de la communauté pour la mise en œuvre.
Le rapport souligne que toute une génération sans sida est à portée de main. Et il conclut en soulignant que « L'objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida sont possibles et commencent par l'éducation. »
L'ETTI est organisée par l'UNESCO et comprend d'autres coparrainants de l'ONUSIDA, des agences bilatérales et des organisations de la société civile
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Les questions touchant les femmes doivent rester centrales dans le développement durable
29 avril 2013
29 avril 2013 29 avril 2013
Un groupe de travail de haut niveau pour le CIPD présentant le document Policy Recommendations for ICPD Beyond 2014 (Recommandations des politiques pour le CIPD au-delà de 2014) : Sexual and Reproductive Health and Rights for All (la santé et les droits sexuels et reproductifs pour tous). 25 avril 2013, New York.
Photo : ONUSIDA
En 1994, lors de la Conférence internationale sur la Population et le Développement (CIPD) au Caire, 179 pays ont adopté un Programme d'action phare sur 20 ans plaçant l'égalité entre les sexes et l'émancipation des femmes ainsi que leurs droits reproductifs au centre de la population et du développement durable.
La semaine dernière, dans le cadre d'une analyse des progrès qui s'est tenue à New York, un groupe de travail de haut niveau a fermement invité la communauté internationale à agir de manière bien plus ambitieuse pour honorer les engagements.
Dans un document Policy Recommendations for ICPD Beyond 2014: Sexual and Reproductive Health and Rights for All, le groupe de travail a souligné les étapes spécifiques pour garantir que les engagements pris deviennent des composants centraux, pas uniquement pour la conférence de l'année prochaine, mais également pour l'agenda pour le développement au-delà de 2015. Le groupe de travail en appelle également à une intensification des mécanismes de responsabilités pour garantir une action concertée par les gouvernements afin de réaliser ces objectifs.
Alors que nous sommes encouragés par les réalisations des mises en œuvre de la CIPD, le défi est que de trop nombreuses personnes dans le monde sont encore bafouées quand il s'agit de leur santé et droits sexuels et reproductifs
L'ancien Président de Finlande et co-président du groupe de travail de haut niveau de la CIPD, Tarja Halonen
Co-présidé par les anciens Présidents Joaquim Chissano du Mozambique et Tarja Halonen de Finlande, le groupe de travail comprend 26 éminents gouvernements, la société civile et des leaders du secteur privé. Sa mission est de galvaniser la volonté politique et d'anticiper un agenda pour le Programme d'action de la CIPD qui respecte la santé et les droits sexuels et reproductifs de toutes les personnes.
« Alors que nous sommes encouragés par les réalisations des mises en œuvre de la CIPD, le défi est que de trop nombreuses personnes dans le monde sont encore bafouées lorsqu'il s'agit de leur santé et de leurs droits sexuels et reproductifs, » déclare l'ancien Président Halonen. « Il s'agit de libertés fondamentales et de droits humains qui sont dans le cœur même de la dignité humaine. »
Le panel mondial d'experts a souligné quatre recommandations principales pour l'action gouvernementale :
- Le respect, la protection et la réalisation des droits sexuels et reproductifs pour tous par l'éducation publique et les réformes juridiques et politiques.
- La réalisation de l'accès universel aux informations, à l'éducation et aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité, complets et intégrés.
- La garantie de l'accès universel à une éducation sexuelle complète pour tous les jeunes
- L'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles et la sécurisation de l'accès universel à des services critiques pour toutes les victimes/survivants de la violence sexiste.
Dans le cadre de ces quatre domaines, il y a des recommandations pour des actions spécifiques sur une série de questions incluant l'éradication des avortements dangereux, l'éradication de la violence à l'égard des femmes et des filles et la sécurisation de l'égalité au regard de la loi, indépendamment de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre, du statut sérologique ou autres.

La Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, Jan Beagle participant au lancement des recommandations des politiques.
Photo : Elsa M. Ruiz
Les quatre recommandations clés sont très importantes pour l'ONUSIDA et la riposte mondiale au sida. L'épidémie de VIH continue de toucher de manière disproportionnée les jeunes femmes et les filles, avec des taux d'infection deux fois plus élevés que ceux des jeunes hommes. Chaque minute, une jeune femme contracte le VIH. Au plan mondial, le sida est la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer.
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance souligne que la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles, l'égalité des sexes et l'élimination de la violence sexiste sont au cœur du travail de l'ONUSIDA dans la réalisation des objectifs de la Déclaration politique sur le VIH/sida de l'Assemblée générale des Nations Unies 2011.
« Pour réaliser notre objectif de développement universel basé sur l'égalité et la justice sociale, nous devons tirer partie des synergies de tous les mouvements en réunissant la capacité et l'innovation de la riposte au sida avec des mouvements pour faire avancer la santé et les droits sexuels et reproductifs, l'égalité entre les sexes et l'émancipation des femmes et des jeunes, » déclare Madame Beagle.
Les participants lors du lancement : Luis Ubiñas, Président de la Fondation Ford ; Son Excellence Tarja Halonen, ancien Président de Finlande et co-président du groupe de travail de haut niveau de la CIPD ; Son Excellence Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique et co-président du groupe de travail de haut niveau de la CIPD ; Dr. Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif, Fonds des Nations Unies pour la Population ; Ishita Chaudhry, PDG & fondateur de The YP Foundation et membre du groupe de travail de haut niveau de la CIPD ; Son Altesse Royale la princesse Mary du Danemark, membre du groupe de travail de haut niveau de la CIPD ; Son Excellence Joy Phumaphi, ancien Ministre de la Santé du Botswana & membre du Conseil des responsables de la santé mondiale pour la santé reproductive.
Liens externes
Liens externes
- Le groupe de travail de haut niveau de la CIPD (en anglais)
Publications

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Escalader contre la violence sexiste : une quête pour la dignité, l'égalité et la justice
25 avril 2013
25 avril 2013 25 avril 2013
Sur le sommet du Massif de Brandberg, les grimpeurs ont rejoint l'initiative MYWORLD et donné leur vote pour « stopper le sida et la violence sexiste ».
Photo : ONUSIDA
L'escalade est pour la plupart un signe de force, de courage, d'accomplissement et peut-être une sensation de liberté. Pour les 25 femmes et hommes qui ont escaladé le massif du Brandberg en Namibie du 18 au 21 avril, leur énergie venait de leur solidarité contre la violence sexiste.
Conduite par des jeunes, des militants pour l'égalité des sexes, des femmes touchées par la violence sexiste, des représentants d'organisations non gouvernementales, des artistes, des poètes et des personnalités de la radio ont bouclé leur ascension pour contribuer à la sensibilisation sur la violence sexiste et militer pour un changement de comportement en Namibie.
“Avec l'augmentation du nombre de cas de violences sexistes en Namibie, il était important de réunir des jeunes pour discuter des solutions possibles tout en prenant du plaisir” déclare le styliste Hem Matsi qui a organisé l'ascension.
En Namibie, selon une étude de 2009 Knowledge, Attitudes and Practices (KAP) (Connaissances, attitudes et pratiques) réalisée par le Ministère de l'Égalité des sexes et de l'Enfance, 40% des femmes ont vécu des violences physiques contre 28% de leurs congénères masculins. Les statistiques nationales 2011 sur le crime montrent que la police namibienne a enregistré 1 085 cas de signalements de viol et 277 tentatives de viol dans la même année.
« La violence sexiste est un problème national et chacun d'entre nous, dans la société namibienne, devrait s'associer à la lutte contre la violence sexiste, » déclare Rosalia Nghidinwa, Ministre de l'Égalité des sexes et de l'Enfance lors du départ officiel de l'expédition organisé par le Ministère.
Arrêter la violence sexiste et garantir l'égalité entre les sexes est un long chemin pour nous aider à stopper l'épidémie de sida
Henk Van Renterghem, coordonnateur de l'ONUSIDA en Namibie
Les normes sociales traditionnelles comme le mariage des enfants et l'inégalité entre les sexes en Namibie sont pensées pour créer un environnement propice à différentes formes de violences sexistes, y compris la violence entre partenaires intimes et les violences domestiques.
Par ailleurs, il semble y avoir une grande tolérance ancrée dans la société lorsqu'il s'agit d'hommes battant leurs épouses ou partenaires. Ce qui se passe derrière les portes fermées est considéré comme une affaire familiale, et non celle des voisins, des amis ou des autorités.
Le gouvernement de Namibie a mis en place plusieurs mesures législatives, y compris la 'Combating of Domestic Violence Act of 2003’ (loi de 2003 relative à la lutte contre la violence domestique) pour s'attaquer à la violence sexiste dans le pays. Toutefois, le manque de mise en œuvre effective des lois et des politiques empêche les femmes et les filles de bénéficier d'une protection totale de leurs droits humains de base.
« En Namibie, il y a une disparité entre les mesures de protection garanties par la législation et la réalité sur le terrain, » déclare Rachel Coomer du Centre d'assistance juridique. « La riposte contre les violences sexistes manque de moyens par trop de failles systémiques qui laissent les victimes sans la protection dont elles ont besoin. »
La violence sexiste est considérée comme le facteur principal de l'épidémie à VIH car elle diminue significativement la possibilité des femmes de se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH. En retour, l'infection à VIH peut augmenter le risque de violence et d'abus, car les femmes vivant avec le VIH sont souvent accusées d'apporter le virus dans la famille, ce qui peut conduire à des abus et même à des meurtres.
« Arrêter la violence sexiste et garantir l'égalité entre les sexes est un long chemin pour nous aider à stopper l'épidémie de sida, » commente Henk Van Renterghem, le coordonnateur de l'ONUSIDA en Namibie, qui a participé à la randonnée co-sponsorisée par l'ONUSIDA. « La voix et l'énergie des jeunes, des artistes et des médias sont essentielles pour faire la différence dans les vies de nombreuses femmes et filles. »
Sur le sommet du Massif de Brandberg, les grimpeurs ont rejoint l'initiative MYWORLD et donné leur vote pour "stopper le sida et la violence sexiste’. En agissant ainsi, les grimpeurs les ont identifiés comme les priorités pour tracer les objectifs pour le développement mondial après 2015.

25 femmes et hommes ont escaladé le massif du Brandberg en Namibie du 18 au 21 avril pour militer contre la violence sexiste.
Photo ONUSIDA
Pour de nombreux participants, l'ascension n'était pas seulement une aventure épique, mais également une expérience entremêlée de sang, de sueur et de larmes pendant l'escalade des pentes raides sous des températures à plus de 30°C. « C'était le défi physique et mental le plus difficile que j'ai eu à surmonter jusque là. Ce qui m'a permis de ne rien lâcher était de savoir que de nombreuses personnes traversent des épreuves pires chaque jour avec très peu ou aucun espoir de solution. Nous devons faire plus pour combattre la violence sexiste, les hommes doivent respecter les femmes et leur communauté » commente Taleni Matheus, une étudiante de 22 ans.
Le groupe de jeunes namibiens n'a pas seulement choisi la montagne la plus élevée, mais également un lieu empreint de grande valeur symbolique pour que leurs voix soient entendues sur l'importance de stopper la violence sexiste. Le Brandberg n'est pas seulement la plus haute montagne de Namibie s'élevant à 2 606 m d'altitude, mais également un endroit mythique de grande importance naturelle et culturelle, un site spirituel avec une grande signification pour les tribus San (Bushman) avec des centaines de sites d'art rocheux et de peintures rupestres.
Liens externes
Liens externes
- Votez pour stopper le sida (en anglais)
- MYWORLD 2015
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L'Australie intensifie son rôle de leadership dans la riposte mondiale au sida
24 avril 2013
24 avril 2013 24 avril 2013
De gauche à droite : Le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA, l'Honorable député David Davis Ministre de la Santé de l'État de Victoria et le Professeur Sharon R Lewin, Directeur, Unité des maladies infectieuses, Alfred Hospital et co-président de la Conférence sur le sida à Melbourne lors du lancement du nouveau logo pour la 20è Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Melbourne, Australie en juillet 2014.
En renforçant sont rôle de leadership dans la riposte au sida, l'Australie prend la nouvelle vice-présidence du Conseil de Coordination du Programme commun des Nations Unies sur le sida. Le pays a également lancé le compte à rebours de la prochaine Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Melbourne en juillet 2014.
Faisant partie du lancement Melbourne 2014, un nouveau logo a été présenté. Dans son intervention lors de la présentation, le Ministre de la Santé de l'État de Victoria, l'Honorable député David Davis, déclare anticiper le fait qu'AIDS 2014 sera capital, « La conférence présente une occasion générationnelle pour notre pays pour diriger et apprendre à partir d'un dialogue mondial et collaboratif sur le VIH. »
Le logo a été conçu par un artiste Tanzanien de 22 ans, Yohana Longinus Haule, qui a gagné un concours international pour créer le nouveau logo. Il montre deux paires d'empreintes abstraites avec les formes du ruban rouge du sida qui représentent les étapes de la lutte contre le VIH, la lutte contre le virus mais aussi pour l'ensemble de la riposte mondiale.
Alors que l'Australie se prépare à accueillir la Conférence internationale sur le sida l'année prochaine, l'ONUSIDA se réjouit à l'idée d'une collaboration étroite continue alors que nous luttons collectivement pour des résultats élargissant l'accès aux traitements et pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH
Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA
En organisant AIDS 2014, l'Australie démontre son rôle de leader dans la riposte au sida. Le pays est surtout connu pour ses recherches et ses programmes pour des populations clé, comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, qui représentent environ deux tiers des nouvelles infections à VIH dans une prévalence nationale de 0,2%.
Le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA, a participé à la présentation et a salué le rôle directeur du pays, « Alors que l'Australie se prépare à accueillir la Conférence Internationale sur le sida l'année prochaine, l'ONUSIDA se réjouit à l'idée d'une collaboration étroite continue alors que nous luttons collectivement pour des résultats élargissant l'accès aux traitements et pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH. »
Dans le cadre de cette étroite collaboration, le Dr Loures a dirigé une importante délégation de l'ONUSIDA dans une série de réunions de haut niveau pour discuter, entre autres, des réussites et des défis spécifiques à l'épidémie du sida en Asie et dans le Pacifique. La délégation de l'ONUSIDA a rencontré AusAID, le programme sida international ainsi que le Ministère de la Santé et du Vieillissement (DoHA), les organisateurs de la conférence AIDS 2014 et les agences régionales.
La région Asie-Pacifique est massivement touchée par le VIH avec près de 5 millions de personnes vivant avec le virus dans le Sud, le Sud-est et l'Est de l'Asie en 2011 et environ 53 000 en Océanie. Il y a eu des progrès mitigés dans des aspects clés de la riposte. Alors que la plupart des régions ont enregistré une baisse des nouvelles infections à VIH et des décès liés au sida, les deux ont augmenté en Asie de l'Est. Pour les traitements, la couverture dans toute la région est également variable avec un pic de 69% en Océanie et un bas de 18% en Asie de l'Est.
Liens externes
Liens externes
- En savoir plus sur AIDS 2014 (en anglais)
Partenaires
Partenaires
- AusAID (en anglais)
- Ministère de la Santé et du Vieillissement, Australie (en anglais)
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Un appel en faveur d'un renforcement urgent pour l'accès aux traitements
23 avril 2013
23 avril 2013 23 avril 2013
De gauche à droite : le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, l'ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain et le Président de l'atelier Traitement du VIH international en tant que prévention, Julio Montaner.
Photo : British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS
Vancouver, 1996 : les chercheurs électrisent la Conférence internationale sur le sida avec des nouvelles sur une avancée scientifique stupéfiante. En se servant d'une combinaison de médicaments, ils ont été en mesure de réduire la part de virus dans le sang des personnes vivant avec le VIH, et ce à des niveaux virtuellement indétectables. Avec ce qui est maintenant connu sous le terme d'« Effet Lazare », les personnes à un moment donné proches de la mort allaient soudainement mieux et étaient capables de vivre normalement des vies en bonne santé.
Cette découverte a transformé pour toujours le cours de la riposte au sida et plus de 8 millions de personnes dans le monde ont aujourd'hui accès à un traitement qui leur sauve la vie.
Des experts du VIH se rencontrent une nouvelle fois à Vancouver cette semaine. Il s'agit de discuter maintenant une autre importante percée scientifique : les récentes recherches démontrent que le traitement du VIH ne protège pas seulement la santé des personnes vivant avec le VIH, mais il réduit également considérablement le risque de transmission du virus à d'autres.
Le jour de l'ouverture de la conférence, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, conjointement avec le coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, Eric Goosby, ont dirigé des tables rondes sur le thème ‘What will it take to end AIDS?’ (Que faire pour stopper le sida ?).
« Si nous avons la preuve que la thérapie antirétrovirale peut aider une personne vivant avec le VIH à rester en vie et de protéger jusqu'à 96 % ses partenaires sexuels d'une infection, alors nous avons l'obligation morale de la rendre disponible », déclare M. Sidibé. « Fournir le plus vite possible le traitement du VIH est éthiquement et moralement correct, économiquement et au niveau de la programmation possible et cohérent par rapport à ce que nous avons appris des meilleures pratiques cliniques ses dix dernières années. »
Si nous avons la preuve que la thérapie antirétrovirale peut aider une personne vivant avec le VIH de rester en vie et de protéger jusqu'à 96 % ses partenaires sexuels d'une infection, alors nous avons l'obligation morale de la rendre disponible
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
M. Sidibé a fait référence aux résultats annoncés en mai 2011 par les Instituts nationaux de santé des États-Unis qui ont démontré que si une personne séropositive au VIH se pliait à un traitement antirétroviral efficace, le risque de transmettre le virus à son partenaire sexuel non infecté pouvait être réduit de 96 %.
Le Premier ministre de la Fédération de Saint-Kitts-et-Nevis, Denzil Douglas, a fait une déclaration audacieuse sur l'impact potentiel de la combinaison de la prévention du virus. Il déclare « Se servir du traitement comme d'une prévention en combinaison avec d'autres interventions de prévention peut stopper le sida dans les pays des Caraïbes. »
Le Malawi, un pays qui a été très touché par le VIH a, ses dernières années, radicalement augmenté sa riposte au VIH, ce qui s'est traduit par une baisse de 73% du taux de nouvelles infections à VIH depuis 2001. En parlant de l'impact de la thérapie antirétrovirale sur l'épidémie de son pays, la Ministre de la Santé du Malawi, Catherine Hara déclare, « Grâce, en partie, à l'augmentation du traitement, les infections à VIH au Malawi ont chuté de 46 000 par an et les décès annuels baissent et se chiffrent maintenant à moins de 50 000 par an alors qu'avant le nombre de décès était de presque 100 000.” Elle a également ajouté “Mon pays a été le pionnier de l'Option B+* dans les services de soins prénatals pour les femmes et le nombre de femmes enceintes vivant avec le VIH qui ont accès aux traitements a augmenté de plus de 700%. »

Le Premier ministre de la Fédération de Saint-Kitts-et-Nevis, Denzil Douglas, lors de son intervention à la Conférence de Vancouver.
Photo : British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS
Mettant l'accent sur la nécessité de démarrer rapidement le traitement, Marvelous Muchenje du centre de santé communautaire Women’s Health in Women’s Hands déclare, « De nombreuses personnes associent le démarrage du traitement avec la maladie, ou même le décès. Nous devons changer cette conception : en effet, le fait de démarrer plus tôt le traitement prévient la maladie, la mort et la transmission du virus. »
Lors de la clôture de la session, Julio Montaner, Président de l'atelier Traitement du VIH international en tant que prévention, a insisté sur la nécessité de mettre les preuves en action. « Nous en savons suffisamment sur le traitement en tant que prévention. Nous devons maintenant agir. »
L'atelier se poursuivra jusqu'au jeudi 25 avril car les chercheurs, les chargés de programme et les décideurs impliqués dans le traitement en tant que prévention continuent de partager des données, des protocoles et des conclusions, et encouragent un environnement collaboratif ouvert pour ce qui touche la recherche vers le traitement en tant que prévention. Ils chercheront à identifier les zones de synergie potentielle et les possibles lacunes où d'autres efforts de recherches ciblées pourraient être utiles.
*L'Option B+ est une option qui donne la possibilité aux femmes vivant avec le VIH de démarrer immédiatement, à vie, une thérapie antirétrovirale pour leur propre santé, mais aussi pour protéger leurs enfants.
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Forum africain de la santé 2013 : Financement et renforcement des capacités pour de meilleurs résultats
22 avril 2013
22 avril 2013 22 avril 2013
Photo : ONUSIDA
Des questions essentielles ont été posées quant aux meilleurs moyens d'obtenir des résultats probants sur le plan de la santé et du développement à l'occasion du Forum africain de la santé 2013 de la Banque mondiale. Cet événement a rassemblé des Ministres des Finances et de la Santé provenant de près de 30 pays d'Afrique, afin d'étudier des moyens efficaces et créatifs d'assurer la santé future du continent.
Sous le thème général Financement et renforcement des capacités pour de meilleurs résultats, ce forum avait pour but d'identifier des stratégies concrètes destinées à garantir que les investissements dans le secteur de la santé produisent des résultats durables à grande échelle. Il a aussi cherché à déterminer de nouveaux moyens de financer et de renforcer les capacités institutionnelles afin que les pays d'Afrique puissent concevoir, mettre en œuvre et évaluer les investissements en faveur de la santé.
« Nous avons besoin de plus d'argent pour la santé et de plus de santé pour l'argent », a déclaré Makhtar Diop, hôte de cet événement et Vice-Président du Groupe de la Banque mondiale pour la Région Afrique dans son discours d'ouverture. « Cette conférence historique vise à prendre des décisions conjointes sur les actions concrètes pour les pays et à montrer aux partenaires comment poursuivre les investissements dans la santé et dans la croissance durable en Afrique », a-t-il ajouté.
Un besoin urgent de changement
Plusieurs caractéristiques clés des systèmes de santé du continent doivent être modifiées sans attendre, selon les participants. Par exemple, les dépenses de santé moyennes par habitant en Afrique ont été jugées très faibles. Elles sont toutefois supérieures à celles de plusieurs pays d'Asie du Sud, où les résultats pour la santé s'avèrent pourtant généralement meilleurs. Par conséquent, l'Afrique n'aurait pas seulement besoin d'un financement accru en faveur de la santé mais devrait aussi dépenser les sommes dont elle dispose de manière plus efficace.
Nous avons une opportunité unique de réitérer notre engagement à assurer un accès universel à la santé, qui constitue un élément crucial pour la croissance à court, moyen et long terme, pour mettre fin à la pauvreté et pour construire une prospérité partagée
Dr Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale
En outre, les dépenses à effectuer par chacun pour accéder aux services de santé ont également été définies comme étant extrêmement élevées, et constituent près d'un tiers de toutes les dépenses de santé en Afrique subsaharienne et même plus de 60 % dans plusieurs pays dont le Cameroun et la Sierra Leone. De telles dépenses personnelles pourraient contribuer à augmenter la pauvreté et à diminuer le recours aux services médicaux.
De nombreux pays d'Afrique dépendent encore fortement des ressources extérieures pour financer leur secteur de la santé. Pour certains, jusqu'à 40 % du financement sont assurés par ce biais et, dans 26 pays sur les 33 que compte l'Afrique subsaharienne, le soutien des bailleurs de fonds représente plus de la moitié des investissements pour la lutte contre le VIH. Les participants ont défini cette dépendance comme un problème grave en matière de durabilité, qui nécessite une plus grande autonomie et la création de capacités nationales, l'autofinancement étant présenté comme objectif ultime.
Au sujet du financement durable, le Ministre des Finances du Nigéria, l'Honorable Ngozi Okonjo-Iweala, a affirmé que « le volume du financement n'est pas le seul élément important ; il convient aussi de répondre convenablement aux besoins des pauvres. La volonté et le leadership politiques sont essentiels pour définir dans chaque pays la manière la plus appropriée de répondre à ces besoins. »
En Afrique, une mutation est déjà en cours, puisque les investissements axés vers les intrants et les processus sont remplacés par des investissements en faveur des résultats et de changements systémiques. Les réformes dans le secteur de la santé et les initiatives sur le renforcement de l'efficacité, des financements basés sur les résultats (FBR) et des partenariats publics-privés mis en œuvre dans plusieurs pays ont permis d'accroître rapidement la couverture des services et d'améliorer l'efficacité de la manière dont les ressources sont utilisées en faveur de la santé.

Dr Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale (gauche) et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
L'approche des FBR au niveau des établissements, expérimentée au Rwanda, a permis d'augmenter significativement la couverture des activités à fort impact comme les vaccinations, la planification familiale, la distribution de moustiquaires et la présence de professionnels lors des accouchements. Aujourd'hui, plus de 20 pays d'Afrique subsaharienne utilisent une forme ou une autre de FBR. Les partenaires de développement testent aussi ce mécanisme au niveau des pays. Par exemple, le nouvel instrument de financement de la Banque mondiale, connu sous le nom de Programme pour des résultats (Program-For-Results, PforR), sera désormais utilisé en Éthiopie pour associer directement les sommes versées à l'obtention de résultats dans le cadre du programme national. De nombreux pays subsahariens ont déjà établi des filets de sécurité sociale. Par le biais de ces initiatives, les personnes disposant de ressources limitées ou absentes pourront avoir un meilleur accès aux services de santé de base, entre autres services, afin qu'elles n'aient pas à renoncer à des soins vitaux ou à supporter des contraintes financières excessives pour se soigner.
La riposte au sida : un nouveau modèle
En définissant la route à suivre, Michel Sidibé a souligné le rôle de la riposte au sida dans l'expérimentation d'un nouveau modèle de développement durable, de responsabilité partagée et de solidarité mondiale sur le plan de la santé. Il a souligné que, malgré les progrès réalisés en matière de réduction de nouvelles infections à VIH en Afrique, un financement plus élevé, tant de la part des bailleurs de fonds qu'au niveau national, et une utilisation plus stratégique de ce financement étaient requis pour renforcer l'impact.
« Notre monde évolue et nous devons nous concentrer sur un financement à long terme pour obtenir des résultats », a déclaré M. Sidibé. « Nos objectifs sont d'aider les pays à revoir leurs programmes et à trouver de nouveaux mécanismes pour les investissements dans la santé et le développement social. Dans la riposte au sida, nous constatons actuellement une véritable mutation puisque les investissements nationaux excèdent ceux des bailleurs de fonds. Nous devons aussi maximiser l'aide extérieure et renforcer l'efficacité », a-t-il ajouté.
Les participants au forum se sont engagés à se fonder sur les initiatives réussies mises en place par les pays africains et sur les expériences prometteuses, comme des stratégies nationales de financement du secteur de la santé, des programmes de renforcement de l'efficacité, un financement basé sur les résultats et l'introduction de filets de sécurité pour les pauvres.
En clôture de la conférence, le Dr Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale, a déclaré « Nous devons aider les pays à mettre en place des systèmes innovants pour la santé afin d'alléger ce fardeau. Nous avons une opportunité unique de réitérer notre engagement à assurer un accès universel à la santé, qui constitue un élément crucial pour la croissance à court, moyen et long terme, pour mettre fin à la pauvreté et pour construire une prospérité partagée. »
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06 janvier 2022

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Quand l'art rencontre la politique
22 avril 2013
22 avril 2013 22 avril 2013
Photo : ONUSIDA
Si l'artiste Keith Haring vivait encore, il aurait sûrement participé aux manifestations anti-homophobie qui ont eu lieu à Paris lors du week-end d'ouverture d'une nouvelle rétrospective de son œuvre.
Plus de 20 ans après son décès, une nouvelle exposition frappe à nouveau très fort politiquement. Intitulée « The Political Line » (La ligne politique), l'exposition s'est ouverte au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris et au centre culturel du Cent Quatre le 19 avril 2013.
Comptant parmi les artistes les plus influents de son époque, Haring était réputé pour ses messages politiques. Son œuvre est axée sur la communication de questions sensibles comme la justice sociale et la liberté individuelle.
Le titre à lui seul, « The Political Line / La ligne politique », joue sur les mots en rendant hommage à la fois à son message politique et à son usage intensif du trait dans ses dessins. L'exposition est aussi un plaidoyer politique, puisqu'elle est répartie entre deux quartiers parisiens très différents.
Le fait qu'une grande partie de son œuvre ait été peinte et exposée dans des espaces publics signifie que les gens doivent échanger sur des questions comme la violence, le sida et l'homophobie. Ses œuvres restent aussi pertinentes aujourd'hui qu'elles ne l'étaient au moment où il les a peintes, et il continue d'influencer une nouvelle génération d'activisme à travers l'art
Annemarie Hou, Chef de la Communication à l'ONUSIDA
« Le premier est un musée du 16e arrondissement, un quartier très huppé, et le second se trouve ici dans le 19e arrondissement, au Cent Quatre », explique Bettina Bauerfeind, guide du centre culturel du Cent Quatre, situé au cœur d'une zone de rénovation urbaine. « Il s'agit d'une exposition exceptionnelle, car elle rassemble les gens ; sa volonté était que tout le monde puisse profiter de ses oeuvres ».
« Le fait qu'une grande partie de son œuvre ait été peinte et exposée dans des espaces publics signifie que les gens doivent échanger sur des questions comme la violence, le sida et l'homophobie », explique Annemarie Hou, Chef de la Communication à l'ONUSIDA. « Ses œuvres restent aussi pertinentes aujourd'hui qu'elles ne l'étaient au moment où il les a peintes, et il continue d'influencer une nouvelle génération d'activisme à travers l'art ».
Diagnostiqué séropositif au VIH en 1998, l'artiste a créé une fondation consacrée au sida et aux problèmes des enfants. À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida en 2008, la fondation avait prêté à l'ONUSIDA deux sculptures de Keith Haring pour la collection « Art for AIDS » de l'ONUSIDA.
La rétrospective parisienne suit le déroulement chronologique des messages politiques de Haring et présente plus de 250 œuvres de l'artiste. Elle sera visible jusqu'au 18 août 2013.