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Le Congrès américain et les principaux acteurs de la riposte mondiale au sida évoquent la responsabilité partagée pour la création d'une génération sans sida

19 avril 2013

De gauche à droite : Michael Gerson, Conseiller principal de ONE et chroniqueur au Washington Post, l'honorable Pravin Jamnadas Gordhan, ministre sud-africain des Finances, Fortunata Kasege et sa fille Florida Mwesiga, Ambassadrices « Famille » de l'EGPAF, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Charlize Theron, fondatrice de CTAOP et Messagère des Nations Unies pour la paix, Vincent Forlenza, PDG de BD et Président du Conseil, l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain.
Photo : ONUSIDA/C.Kleponis

La responsabilité partagée de la riposte au sida doit devenir une composante d'un nouveau pacte mondial. Voilà le message central dégagé à l'occasion d'un petit-déjeuner de travail de haut niveau organisé à Washington, DC le 18 avril.

Cet événement a rassemblé des leaders de la riposte au sida ainsi que des membres du Congrès des États-Unis, de l'Administration et du secteur privé et des militants de la lutte contre le sida pour évoquer la manière dont l'adoption d'une approche de « responsabilité partagée » traduit actuellement des efforts conjoints en résultats réels.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a remercié les États-Unis pour leur leadership de longue date dans la riposte au sida par le biais d'initiatives novatrices comme le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), effort de plusieurs milliards de dollars, et pour le soutien qu'ils accordent au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Le leadership et l'investissement continus des États-Unis permettent de dégager des ressources supplémentaires non seulement auprès des gouvernements donateurs mais aussi au niveau des budgets nationaux des pays à revenu faible ou intermédiaire », a déclaré M. Sidibé.

En Afrique du Sud, par exemple, la responsabilité partagée se traduit aujourd'hui en résultats tangibles sur le terrain. Le gouvernement assume désormais les trois-quarts des dépenses pour la lutte contre le sida à l'échelle nationale et, en vertu d'un cadre de partenariat signé avec les États-Unis, il financera près de 90 % de sa riposte d'ici 2017.

Selon le ministre sud-africain des finances, l'honorable Pravin Jamnadas Gordhan, « Les Sud-Africains ont inversé la tendance en matière de lutte contre le sida. Ce résultat est un hommage à la collaboration étroite entre les Sud-Africains - au niveau du gouvernement, des entreprises, des chercheurs et des travailleurs sociaux communautaires - et nos partenaires de la communauté internationale, qui nous ont apporté un soutien indéfectible et très généreux. »

Charlize Theron, star sud-africaine du cinéma, Messagère des Nations Unies pour la paix et fondatrice du projet Africa Outreach, a affirmé que « Le tournant de l'épidémie est en vue et nous avons désormais une opportunité exceptionnelle d'inverser la tendance et de mettre fin une bonne fois pour toutes à l'épidémie de sida. Je vous demande instamment de ne pas laisser échapper cette occasion et de continuer à utiliser votre pouvoir et votre influence, que vous apparteniez au Congrès, au secteur privé ou à la communauté, pour continuer à générer de l'espoir et à faire progresser la riposte au sida. Nous pouvons, nous devons et nous allons surmonter cette épidémie ensemble. »

Ensemble, nous avons franchi des étapes importantes en matière de riposte au sida à l'échelle mondiale. Le PEPFAR est fier de collaborer étroitement avec les pays hôtes et avec d'autres partenaires pour soutenir cette transformation

Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida

Florida Mwesiga, Ambassadrice « Famille » de l'Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation, a joué un rôle spécial en soulignant l'impact du VIH sur les jeunes. « Je suis reconnaissante car ma mère a pu bénéficier d'un traitement qui m'a protégée contre le VIH pendant sa grossesse », a indiqué Mme Mwesiga. « Ma mère poursuit son combat afin que toutes les femmes aient la chance d'avoir des enfants séronégatifs », a-t-elle précisé. « Le courage de ma mère, qui a refusé l'évidence et a exigé que les choses changent, m'inspire chaque jour. C'est aussi grâce à elle que je me sens investie d'une mission et que je veux faire la différence », a ajouté Mme Mwesiga en rappelant à tous les participants que chacun a un rôle essentiel à jouer dans la riposte au sida.

Il était évident à la fin de la réunion que les contributions importantes apportées par les États-Unis à la riposte au sida sont cruciales pour atteindre l'objectif ambitieux mais réalisable d'une génération sans sida. L'Ambassadeur Goosby a conclu que « Ensemble, nous avons franchi des étapes importantes en matière de riposte au sida à l'échelle mondiale. Le PEPFAR est fier de collaborer étroitement avec les pays hôtes et avec d'autres partenaires pour soutenir cette transformation. Bien que nous ne soyons pas au bout de nos peines, je suis persuadé que, grâce à des outils comme l'appropriation nationale, des investissements intelligents et la responsabilité partagée, nous arriverons à créer une génération sans sida ».

Cet événement a été co-organisé par le Charlize Theron Africa Outreach Project, l'Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation, ONE, la United States Global Leadership Coalition et l'ONUSIDA.

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La CONCACAF et l'ONUSIDA s'unissent pour faire participer le football à la riposte au sida

19 avril 2013

Le 19 avril, la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF) et l'ONUSIDA ont signé un protocole d'accord à Panama pour faire participer le football à la riposte au sida, en particulier chez les jeunes.

L'accord a été signé en marge du championnat 2013 des moins de 17 ans organisé par la CONCACAF, en présence de son Président Jeffrey Webb et du Dr Djibril Diallo, Conseiller principal, qui représentait le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé. Étaient également présents le Président de la FIFA Sepp Blatter, le Secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke et le Secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF) Hishram ElAmrani.

Les deux organisations sont tombées d'accord pour mener conjointement des actions de sensibilisation et de communication lors des compétitions organisées par la CONCACAF, dans le cadre de la campagne de l'ONUSIDA baptisée « Protège le goal ». Cette initiative a été lancée en janvier 2013 lors de la Coupe d'Afrique des Nations Orange en Afrique du Sud et fait partie du programme de l'ONUSIDA visant à utiliser le sport pour la sensibilisation mondiale. Cette campagne défend la prévention et le traitement du VIH, en préparation de la Coupe du monde de la FIFA qui aura lieu en 2014 au Brésil.

Quotes

La prévention du VIH et le football forment une combinaison gagnante. Des millions de jeunes sont concernés par le football, soit en tant que joueurs, soit en tant que supporters, et la CONCACAF est un partenaire essentiel. Ensemble, nous pouvons atteindre des millions de jeunes gens et veiller à ce qu'ils aient accès à des informations précises sur le VIH, de manière à ce qu'ils puissent se protéger et vivre des vies productives en bonne santé.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Nous sommes heureux de joindre nos forces à celles de l'ONUSIDA pour transmettre à des millions de jeunes du continent américain des messages de protection contre le VIH. Cette signature va permettre à la CONCACAF et à l'ONUSIDA de mener des actions coordonnées pour promouvoir la campagne « Protège le goal » dans cette région du monde.

Jeffrey Webb, Président de la CONCACAF

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La Première dame du Ghana conduit les efforts du pays pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants

18 avril 2013

La Première dame du Ghana, Lordina Mahama, a donné son accord pour devenir la première ambassadrice de l'ONUSIDA pour la mise en œuvre du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

La Première dame, Madame Mahama, s'est engagée pour conduire l'impulsion du Ghana à la réalisation d'une génération sans sida. Dans son nouveau rôle, elle encouragera le dialogue politique dans le pays veillant à ce que la lutte contre le sida soit en bonne place dans l'agenda politique. Elle aura à cœur de responsabiliser les femmes et les filles pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, mais aussi pour aider les leaders nationaux et communautaires à comprendre que la riposte au sida ne peut être séparée du travail pour améliorer la santé des mères et des enfants.

Quotes

Je m'engage à garantir qu'aucun enfant ne naitra avec le VIH, qu'aucun enfant ne décèdera de cette maladie et qu'aucun enfant ne sera orphelin à cause du VIH. Je souhaite continuer à exprimer la nécessité d'encourager les hommes à prendre au sérieux la prévention du VIH et à aider les femmes de manière à ce que, tous ensemble, nous arrivions à stopper toute nouvelle infection à VIH.

La Première dame de la République du Ghana, Madame Lordina Mahama

Un tel engagement politique de haut niveau apporterait une contribution stratégique dans la mise en oeuvre du Plan mondial pour virtuellement éliminer la transmission verticale du VIH dès aujourd'hui jusqu'en 2015, tant au Ghana que sur tout le continent africain.

Coordonnateur de l'ONUSIDA, Girmay Haile

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Un Groupe de personnalités de haut niveau examine la manière dont les Nations Unies mesurent les résultats

18 avril 2013

Faisant partie intégrante de la semaine d'évaluation organisée par le Groupe d'évaluation des Nations Unies (GENU) qui se tient du 15 au 19 avril 2013 au siège des Nations Unies à New York, un événement de groupe de haut niveau, intitulé « Les résultats des Nations Unies – Les atteignons-nous ? Comment le savons-nous ? » a discuté si oui ou non les Nations Unies atteignaient leurs objectifs.

Les principales questions soulevées par les membres du Groupe comprennent la manière dont l'évaluation contribue à la mesure des résultats, si les recherches et les recommandations de l'évaluation sont actuellement utilisées pour améliorer les programmes et les politiques, et comment la capacité de collecte des programmes des Nations Unie peut être construite pour améliorer l'évaluation.

Lors de son discours d'ouverture, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon souligne le fait que l'évaluation des programmes est une mission essentielle du travail des Nations Unies. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, présente son expérience de l'ONUSIDA de mise en œuvre du suivi et l'évaluation pour une riposte efficace à l'épidémie de sida.

GENU est un réseau interinstitutions qui compile les unités d'évaluation du système des Nations Unies, y compris les départements des Nations Unies, les agences spécialisées, les fonds et les programmes ainsi que les organisations affiliées. Il compte actuellement 43 membres de ce type et trois observateurs.

Quotes

Comment savons-nous si les Nations Unies font les bonnes choses ? Et comment savons-nous si ces choses sont bien faites ? Voilà les questions auxquelles l'évaluation est supposée répondre. L'évaluation n'est pas facile. Elle n'est pas populaire. Mais elle est essentielle.

Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies

Les progrès tendant à stopper et inverser l'épidémie n'auraient jamais démarrés si un solide suivi ainsi qu'un processus d'évaluation n'avaient pas été inclus dans le programme. La sagesse commence en connaissant parfaitement les faits. Nous devons rendre les informations conviviales pour les personnes ainsi que pour les décideurs. Les choses changent rapidement et nous devons nous projeter dans une aire d'évaluation en temps réel.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Nous devons aller au-delà d'une « évaluation symbolique ». Mesurer l'impact exige de cibler l'endroit où les programmes sont fournis, en clair, cela doit être fait par les pays eux-mêmes.

Nick York, Directeur pays, évaluations mondiales et d'entreprises, Banque mondiale

Nous devons développer une culture de l'évaluation. L'évaluation doit encore devenir une fonction totalement robuste, complète et intégrale pour savoir comment fonctionne un programme. Une évaluation sur les performances d'un programme, étayée par des données factuelles, doit guider la manière dont les programmes sont conçus et mis en œuvre.

Carman Lapointe, Secrétaire général adjoint, Bureau des services de supervision interne

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Les Scandinaves : mettre l'accent, obtenir des résultats

16 avril 2013

L'engagement de longue date du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède pour le développement international les a fermement placé comme leaders dans l'aide au développement international. Ils sont les ardents militants des questions des droits de l'homme, combattant les inégalités entre et dans les pays, et ont des politiques réfléchies pour le développement social et de la santé.

Les pays scandinaves se sont réunis cette semaine à Helsinki avec l'ONUSIDA pour déterminer comment, de manière individuelle ou groupée, ils peuvent soutenir la riposte au VIH. Leur objectif : construire à partir des progrès sans précédent déjà obtenus et atteindre la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

Les Scandinaves ont joué un rôle particulièrement critique dans la riposte à l'épidémie de sida en mettant l'accent sur des stratégies de santé publique éclairées et comme fervents supporters de ces stratégies, en apportant un soutien aux personnes les plus vulnérables dans les sociétés.

J'apprécie le dialogue franc et ouvert avec les collègues scandinaves sur les priorités partagées pour faire progresser la riposte au sida et garantir que notre travail porte sur des objectifs de développement élargis autour de l'égalité et des droits de l'homme

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Lors de cette réunion, les quatre pays scandinaves ont discuté avec l'ONUSIDA la nécessité pour les pays de s'approprier d'avantage leur riposte nationale au VIH ainsi que la manière dont ils peuvent être aidés dans cette transition, l'importance des responsabilités partagées et la solidarité mondiale autour du VIH et, en particulier, la nécessité de partenariats plus solides pour parvenir à des résultats.

Les opportunités après 2015, y compris le rôle de l'ONU dans un monde en rapide évolution. Pour l'ONUSIDA la réunion a été une occasion capitale pour garantir que les priorités de l'ONUSIDA et des pays scandinaves correspondent pour un impact maximum dans la riposte à VIH.

« J'apprécie le dialogue franc et ouvert avec les collègues scandinaves sur les priorités partagées pour faire progresser la riposte au sida et garantir que notre travail porte sur des objectifs de développement élargis autour de l'égalité et des droits de l'homme, » commente Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

Pendant sa visite, Monsieur Sidibé a également rencontré Madame Maria Guzenina-Richardson, Ministre de la Santé et des Affaires sociales de Finlande. Ils ont discuté l'engagement continu dans la santé mondiale et le travail de l'ONUSIDA.

Suite aux discussions, M. Sidibé a visité le Centre Pro-tukipiste, une organisation officielle à but non lucratif qui promeut et soutient les droits des personnes actuellement ou précédemment impliquées dans le commerce du sexe. Pro-tukipiste a été fondé en 1990 et ses activités vont de la défense au soutien social, le travail de sensibilisation, les soins et le conseil juridique pour les migrants et les résidents professionnels du sexe, femmes, hommes ou transsexuel(le)s). Il dispose d'unités de service sanitaires et sociaux à Helsinki et Tampere qui comprennent des services de consultation etde travail de proximité. Pro-tukipiste touche jusqu'à 2 000 professionnel(le)s du sexe par an. Et tous leurs services sont anonymes et gratuits.

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Les responsables de la santé mondiale rendent hommage à l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies auprès du partenariat Halte à la tuberculose

15 avril 2013

Un événement spécialement organisé pour saluer l'engagement de l'ancien Président du Portugal, le Dr Jorge Sampaio, ainsi que son dévouement dans le but de renforcer l'importance accordée à la santé publique et à la tuberculose a eu lieu dans les locaux de l'Organisation mondiale de la santé à Genève le 15 avril 2013. Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS, Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme, étaient notamment présents pour rendre hommage au Dr Sampaio pour ses efforts de sensibilisation auprès des leaders mondiaux afin de renforcer le contrôle de la tuberculose. Une discussion sur le futur du militantisme politique de haut niveau a suivi les discours d'ouverture.

Le Dr Sampaio a été nommé Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies auprès du partenariat Halte à la tuberculose en 2006, et s'est depuis lors lancé dans un programme ambitieux visant à accroître la visibilité de la maladie. En 2008, le Dr Sampaio a organisé le Forum des leaders mondiaux sur le VIH/tuberculose ; à cette occasion, la co-infection VIH/tuberculose a été définie comme une entrave majeure au développement économique et comme un obstacle aux droits de l'homme et à la justice sociale. Le Forum a réussi à renforcer l'engagement des leaders mondiaux dans le soutien de la coordination des services de lutte contre la tuberculose et le VIH.

Le Dr Sampaio a toujours mis en évidence le rôle crucial joué par la société civile et par les communautés touchées dans la riposte au VIH et à la tuberculose. Il a montré son soutien personnel en visitant des centres de soins antituberculeux dans des pays du monde entier, dont le Brésil, l'Estonie, l'Éthiopie, l'Indonésie et le Kenya.

Quotes

Le Président Sampaio a d'abord été nommé envoyé pour la tuberculose, mais a aussi représenté les valeurs en matière de santé publique défendues par l'OMS, à savoir l'accès au traitement et aux soins pour tous ceux qui en ont besoin, quelle que soit leur situation sociale ou leur degré de marginalisation.

Dr Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS

L'une des choses qui me frappe toujours lorsque je discute avec le Président Sampaio est son profond attachement aux valeurs essentielles [comme la justice], qui constituent le socle sur lequel il a fondé ses travaux en matière de santé publique mais aussi son combat pour les personnes souffrant de tuberculose, en ciblant ceux qui courent le plus de risques et qui n'ont pas accès aux services adéquats en raison de la stigmatisation et de la discrimination.

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Si nous pouvons déclarer aujourd'hui que nous pouvons commencer à envisager la fin de l'épidémie de sida, c'est en grande partie grâce au leadership de personnes comme le Président Sampaio ces 10 dernières années. Mais le Président Sampaio représente également l'avenir. Nous avons besoin d'un leadership politique qui peut relever un défi comme la tuberculose et placer l'aspect humain au centre de ses préoccupations, et il sait mieux que quiconque parvenir à ce résultat.

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme

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Le Honduras réforme son code pénal pour mettre fin aux violations des droits de l'homme basées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre

05 avril 2013

Le Honduras a récemment adopté une réforme du code pénal qui assurera une protection juridique contre la discrimination basée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

Le Honduras franchit une nouvelle étape pour concrétiser la vision de l'ONUSIDA « zéro discrimination ». Son Congrès a récemment adopté une réforme du code pénal qui assurera une protection juridique contre la discrimination basée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

« Il s'agit d'une étape historique pour les populations lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexuelles (LGBTI) qui ont subi des violences largement répandues et accomplies en toute impunité au Honduras », a déclaré Donny Reyes, Coordonnateur au sein d'Arcoiris, organisation de la société civile militant pour le respect des droits des LGBTI. « Notre droit à vivre libres et en paix a enfin été reconnu officiellement », a-t-il ajouté.

Entre 2009 et 2012, plus de 90 meurtres homophobes ont été signalés dans le pays, selon l'Observatoire des droits de l'homme du réseau lesbien Cattrachas. Ces incidents, parmi les plus nombreux de la région, sont attribués aux niveaux élevés d'homophobie et de transphobie existant dans la société du Honduras.

Le nombre considérable de morts violentes et de violations des droits de l'homme à l'encontre des populations LGBTI a poussé Ana Pineda, Ministre de la Justice et des Droits de l'homme, à promouvoir la réforme du code pénal.

Selon le code modifié, constitue un délit avec circonstance aggravante la « discrimination avec haine ou mépris sur la base du sexe, du genre, de la religion, de l'origine nationale, de l'appartenance aux groupes autochtones et afrodescendants, de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre ». Ce délit est passible d'une peine de prison de 3 à 5 ans et d'une amende pécuniaire. Ces peines augmentent en cas de crime violent.

L'ONUSIDA félicite l'État du Honduras pour son engagement en faveur de la promotion et de la défense des droits de l'homme. À présent, le défi consiste à s'assurer que tous les professionnels sont convenablement informés et formés par rapport à ces nouvelles dispositions, afin de garantir que nous pourrons atteindre l'objectif de zéro stigmatisation et zéro discrimination

Nicole Massoud, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Honduras et au Nicaragua

Le dialogue entre le gouvernement, la société civile et l'ONUSIDA a conduit à la création d'unités spéciales au sein du Bureau de l'Avocat général, afin de renforcer les enquêtes sur les allégations de violence basées sur la diversité sexuelle. Chaque unité se compose d'un conseiller juridique qualifié, d'un analyste et de trois enquêteurs. À l'heure actuelle, les unités travaillent sur 17 affaires de meurtre basées sur l'orientation sexuelle et/ou l'identité sexuelle.

« Renforcer les investigations, établir un cadre légal qui sanctionne la discrimination et s'assurer que les juges appliqueront les nouvelles dispositions sont des étapes cruciales de la prévention et de la diminution de la violence à l'encontre des membres de la communauté LGBTI », a affirmé Mme Pineda.

Réduire la vulnérabilité au VIH

Le code pénal modifié devrait améliorer l'accès aux services en relation avec le VIH, à l'éducation et à l'emploi des populations LGBTI. La discrimination, l'exclusion et la violence à l'encontre des populations LGBTI ont accru leur vulnérabilité à l'infection à VIH en les empêchant d'accéder aux services de santé, par crainte.

Au Honduras, l'épidémie de VIH est particulièrement virulente chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, catégorie qui présente une prévalence du VIH de 9,9 %, contre 0,6 % pour la population générale.

Un rapport récemment publié dans la revue The Lancet souligne que le risque d'être infecté par le VIH est d'au moins 50 fois plus élevé pour les personnes transsexuelles que pour les hommes et les femmes de la population générale, en raison des risques tant biologiques que structurels d'infection à VIH, comme l'exclusion sociale, la marginalisation économique et l'absence de réponse aux besoins en matière de soins de santé.

« Cette législation donnera un meilleur accès aux populations LGBTI aux services en relation avec le VIH », a annoncé Nicole Massoud, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Honduras et au Nicaragua. « L'ONUSIDA félicite l'État du Honduras pour son engagement en faveur de la promotion et de la défense des droits de l'homme. À présent, le défi consiste à s'assurer que tous les professionnels sont convenablement informés et formés par rapport à ces nouvelles dispositions, afin de garantir que nous pourrons atteindre l'objectif de zéro stigmatisation et zéro discrimination ».

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Les parlementaires de la région Asie-Pacifique demandent une action soutenue de lutte contre le sida et rappellent la nécessité de poursuivre l'agenda des OMD après 2015

03 avril 2013

Des parlementaires de toute la région Asie-Pacifique demandent une action soutenue de lutte contre le sida afin d'assurer une génération sans sida dans la région. Cet appel a été lancé à l'occasion d'un Forum organisé à Bali, en Indonésie (25 et 26 mars), et qui a rassemblé des parlementaires et des leaders de la société civile venant de 35 pays de la région Asie-Pacifique pour évaluer les progrès accomplis et les défis restants pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans la région.

« Nous commençons juste à obtenir des résultats significatifs dans la réalisation des OMD. Nous ne pouvons pas les abandonner ; nous devons poursuivre l'agenda des OMD », a affirmé Hon. P Kamalanathan P Pancanathan, membre du Parlement malaisien. « Nous avons constaté des avancées significatives sur le plan de la santé, des droits de l'homme et du développement par le biais de la riposte au sida, qui peuvent renforcer d'autres travaux en matière de santé mondiale et de développement durable », a-t-il ajouté.

Des appels à un avenir basé sur les droits de l'homme, l'égalité et la durabilité ont été lancés pendant tout le Forum. Un renforcement rapide de l'accès au traitement antirétroviral, l'engagement significatif des communautés dans la conception et l'application des programmes et la suppression des lois, des politiques et des pratiques qui entravent l'accès au services de lutte contre le VIH pour les personnes vivant avec le VIH et les populations clés les plus exposées au risque ont été cités parmi les priorités absolues pour garantir le succès de la riposte au sida.

« Grâce à un fort engagement politique, à la mobilisation des communautés, à des financements adéquats et à des approches fondées sur des données probantes, la fin du sida et l'émergence d'une génération sans sida peut être un triomphe partagé de l'ère post-2015 », a déclaré l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique, Prasada Rao.

Nous commençons juste à obtenir des résultats significatifs dans la réalisation des OMD. Nous ne pouvons pas les abandonner ; nous devons poursuivre l'agenda des OMD

Hon. P Kamalanathan P Pancanathan, membre du Parlement malaisien

Des dépenses efficaces et une responsabilité partagée ont été associées à des résultats au niveau des objectifs fixés dans le domaine de la santé et du développement. « Nous devons dépenser intelligemment, c'est à dire nous assurer que les fonds sont ciblés là où ils sont le plus nécessaires et là où ils produisent les résultats les plus efficaces, ce qui signifie dans la région Asie-Pacifique de se focaliser sur les populations clés les plus exposées au risque du VIH », a déclaré Steven J Kraus, Directeur du Bureau régional de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique lors du Forum. « En tant que représentants du peuple, y compris et surtout des plus vulnérables, les parlementaires ont un rôle essentiel à jouer en donnant la voix aux sans-voix », a-t-il précisé.

Le Forum des parlementaires et de la société civile a pris place et s'inscrit dans la quatrième réunion du Groupe de personnalités de haut niveau sur l'Agenda de développement post-2015, organisé par le Président d'Indonésie en tant que co-président du Groupe. Dans le cadre du Forum, une délégation sélectionnée de 20 parlementaires compétents et représentants locaux élus ont partagé avec le Groupe de personnalités de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies leurs recommandations sur les principales priorités identifiées pour un examen dans le cadre de l'élaboration de l'Agenda de développement post-2015.

Le Forum des parlementaires et de la société civile a été organisé par le Parlement indonésien, le Forum indonésien des parlementaires sur la population et le développement (IFPPD) et l'UNORCID, et co-organisé par la Campagne du Millénaire des Nations Unies et le Forum asiatique de parlementaires sur la population et le développement (AFPPD) avec le soutien de la Fondation Rockefeller, et en collaboration avec l'ONUSIDA et un certain nombre d'autres agences des Nations Unies, de réseaux de la société civile à l'échelle mondiale, d'organisations internationales non gouvernementales et de réseaux de parlementaires.

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Au Niger, une clinique a recours à une solution innovante et économique pour maintenir les bébés en vie

02 avril 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, en visite à la maternité Issaka-Gazobi qui gère de nombreuses grossesses difficiles et a commencé il y a deux ans à fournir des services aux femmes enceintes vivant avec le VIH. Niamey, Niger.
Photo : ONUSIDA

Il est 10 heures du matin et le soleil est déjà haut dans le ciel de Niamey, au Niger. Dans la maternité Issaka-Gazobi, un groupe de femmes attend avec beaucoup d'émotion la tenue d'une réunion qu'elles n'auraient jamais pu imaginer. La Première dame du Niger, Aïssata Issoufou Mahamadou, et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, ont rencontré ces femmes au cours de leur récente visite à cette maternité qui est un modèle pour le reste du pays.

L'établissement a fourni des services à plus de 20 000 patients et a comptabilisé près de 6 000 naissances l'année dernière. Il gère de nombreuses grossesses difficiles et a commencé il y a deux ans à fournir des services aux femmes enceintes vivant avec le VIH. La Première dame est venue à la clinique pour offrir officiellement des aliments et des fournitures médicales au personnel, et a déclaré : « Cette maternité est un modèle en matière de services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant au Niger ».

Le Niger enregistre un taux de mortalité infantile extrêmement élevé, estimé en 2012 par le gouvernement à 51 décès pour 1000 naissances viables. Comme de nombreuses autres maternités, Issaka-Gazobi a beaucoup de mal à fournir des soins de qualité dans un milieu aux ressources très limitées. Toutefois, les défis considérables auxquels l'établissement est constamment confronté ont poussé le personnel à devenir plus innovant et à adapter un concept déjà utilisé à leur situation locale.

La maternité ne dispose pas de suffisamment d'incubateurs pour garder en vie tous les prématurés qu'elle aide à mettre au monde. Le personnel a donc mis au point une sorte de poche ventrale qui permet de placer un nouveau-né en contact avec le corps de sa maman, en lui permettant de bénéficier d'un « incubateur humain ». La « méthode kangourou » a été utilisée dans de nombreux autres pays, mais la clinique Issaka-Gazobi est la première à l'employer au Niger. Ce système est nouveau dans un pays dans lequel la plupart des mères portent leur bébé sur le dos.

Après avoir vu cet incubateur humain novateur, M. Sidibé a annoncé : « La méthode kangourou est un concept extraordinaire. Je suis réellement impressionné par la manière dont la maternité a adapté l'idée de donner de la chaleur vitale aux prématurés et permet en outre aux mères de maintenir leurs enfants en vie. »

La méthode kangourou est un concept extraordinaire. Je suis réellement impressionné par la manière dont la maternité a adapté l'idée de donner de la chaleur vitale aux prématurés et permet en outre aux mères de maintenir leurs enfants en vie. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

La maternité Issaka-Gazobi fournit gratuitement un traitement antirétroviral aux mères qui vivent avec le VIH pour empêcher la transmission du virus à leur enfant, et quasiment toutes les patientes vivant avec le VIH donnent naissance à des bébés en bonne santé. Toutefois, c'est loin d'être le cas dans le reste du pays. En 2011, le Niger a estimé que moins de 65 % des femmes enceintes ont subi un test de dépistage du VIH et que moins de 30 % des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès à un traitement antirétroviral permettant de prévenir la transmission du VIH à leur enfant. Le taux d'infection à VIH chez les enfants était d'environ 22 % en 2011.

Le Niger doit relever de nombreux défis pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants. Bien que la majorité des femmes enceintes bénéficie d'une consultation prénatale, seules près de 30 % des femmes donnent la vie avec l'aide d'un agent de santé formé. Cela principalement parce que les visites prénatales sont gratuites, alors qu'une assistance professionnelle au moment de la naissance est payante. De nombreuses femmes enceintes testées séropositives au VIH ne bénéficient d'aucun suivi et ne reçoivent pas le traitement dont elles ont besoin.

Le gouvernement du Niger lutte pour étendre ses services afin de prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) et a augmenté les fonds qu'il a alloués à la PTME de 2,6 % du budget total en 2010 à 15,9 % en 2011. Toutefois, le pays est encore confronté à un énorme déficit de financement de près de 1,17 million de dollars US cette année pour les services de PTME.

M. Sidibé a félicité le pays pour ses efforts en matière d'amélioration des services de santé destinés aux mères et l'a fortement encouragé à continuer d'œuvrer pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015 et à maintenir leurs mères en bonne santé.

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La présidence russe du G20 ouvre le débat lors d'une visite de haut niveau à l'ONUSIDA

28 mars 2013

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA (à gauche), et Ksenia Yudaeva, sherpa du G20, Bureau du Président de la Fédération de Russie.

Lors de sa première visite à Genève en qualité de sherpa russe du G20, Ksenia Yudaeva s'est rendue au siège de l'ONUSIDA pour une grande discussion sur les questions globales prioritaires pour la présidence russe du G20, notamment la participation de la société civile, la responsabilisation des jeunes et le développement pour tous.

« La Russie utilise sa présidence du G20 pour faire le lien stratégique entre tous les aspects critiques pour l'avenir de la gouvernance mondiale », a déclaré Mme Yudaeva, Chef de la Direction présidentielle des experts et sherpa russe du G20. « L'expérience de l'ONUSIDA revêt un intérêt particulier pour la Russie en termes de méthode pour promouvoir la participation de la société civile, la transparence et la responsabilité ».

Mme Yudaeva et sa délégation du bureau des sherpas russes ont été accueillies à l'ONUSIDA par le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA. « L'ONUSIDA salue le leadership sans précédent de la Russie dans la gouvernance mondiale. En assurant la présidence du G20 en 2013 et du G8 en 2014, la Russie dispose d'une opportunité inédite de profiter du soutien de la société civile et de la jeunesse pour faire avancer ses priorités en matière de croissance durable, inclusive et équilibrée et de développement pour tous ».

La Russie utilise sa présidence du G20 pour faire le lien stratégique entre tous les aspects critiques pour l'avenir de la gouvernance mondiale. L'expérience de l'ONUSIDA revêt un intérêt particulier pour la Russie en termes de méthode pour promouvoir la participation de la société civile, la transparence et la responsabilité.

Ksenia Yudaeva, Chef de la Direction présidentielle des experts et sherpa russe du G20

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