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Les Scandinaves : mettre l'accent, obtenir des résultats

16 avril 2013

L'engagement de longue date du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède pour le développement international les a fermement placé comme leaders dans l'aide au développement international. Ils sont les ardents militants des questions des droits de l'homme, combattant les inégalités entre et dans les pays, et ont des politiques réfléchies pour le développement social et de la santé.

Les pays scandinaves se sont réunis cette semaine à Helsinki avec l'ONUSIDA pour déterminer comment, de manière individuelle ou groupée, ils peuvent soutenir la riposte au VIH. Leur objectif : construire à partir des progrès sans précédent déjà obtenus et atteindre la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

Les Scandinaves ont joué un rôle particulièrement critique dans la riposte à l'épidémie de sida en mettant l'accent sur des stratégies de santé publique éclairées et comme fervents supporters de ces stratégies, en apportant un soutien aux personnes les plus vulnérables dans les sociétés.

J'apprécie le dialogue franc et ouvert avec les collègues scandinaves sur les priorités partagées pour faire progresser la riposte au sida et garantir que notre travail porte sur des objectifs de développement élargis autour de l'égalité et des droits de l'homme

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Lors de cette réunion, les quatre pays scandinaves ont discuté avec l'ONUSIDA la nécessité pour les pays de s'approprier d'avantage leur riposte nationale au VIH ainsi que la manière dont ils peuvent être aidés dans cette transition, l'importance des responsabilités partagées et la solidarité mondiale autour du VIH et, en particulier, la nécessité de partenariats plus solides pour parvenir à des résultats.

Les opportunités après 2015, y compris le rôle de l'ONU dans un monde en rapide évolution. Pour l'ONUSIDA la réunion a été une occasion capitale pour garantir que les priorités de l'ONUSIDA et des pays scandinaves correspondent pour un impact maximum dans la riposte à VIH.

« J'apprécie le dialogue franc et ouvert avec les collègues scandinaves sur les priorités partagées pour faire progresser la riposte au sida et garantir que notre travail porte sur des objectifs de développement élargis autour de l'égalité et des droits de l'homme, » commente Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

Pendant sa visite, Monsieur Sidibé a également rencontré Madame Maria Guzenina-Richardson, Ministre de la Santé et des Affaires sociales de Finlande. Ils ont discuté l'engagement continu dans la santé mondiale et le travail de l'ONUSIDA.

Suite aux discussions, M. Sidibé a visité le Centre Pro-tukipiste, une organisation officielle à but non lucratif qui promeut et soutient les droits des personnes actuellement ou précédemment impliquées dans le commerce du sexe. Pro-tukipiste a été fondé en 1990 et ses activités vont de la défense au soutien social, le travail de sensibilisation, les soins et le conseil juridique pour les migrants et les résidents professionnels du sexe, femmes, hommes ou transsexuel(le)s). Il dispose d'unités de service sanitaires et sociaux à Helsinki et Tampere qui comprennent des services de consultation etde travail de proximité. Pro-tukipiste touche jusqu'à 2 000 professionnel(le)s du sexe par an. Et tous leurs services sont anonymes et gratuits.

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Les responsables de la santé mondiale rendent hommage à l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies auprès du partenariat Halte à la tuberculose

15 avril 2013

Un événement spécialement organisé pour saluer l'engagement de l'ancien Président du Portugal, le Dr Jorge Sampaio, ainsi que son dévouement dans le but de renforcer l'importance accordée à la santé publique et à la tuberculose a eu lieu dans les locaux de l'Organisation mondiale de la santé à Genève le 15 avril 2013. Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS, Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme, étaient notamment présents pour rendre hommage au Dr Sampaio pour ses efforts de sensibilisation auprès des leaders mondiaux afin de renforcer le contrôle de la tuberculose. Une discussion sur le futur du militantisme politique de haut niveau a suivi les discours d'ouverture.

Le Dr Sampaio a été nommé Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies auprès du partenariat Halte à la tuberculose en 2006, et s'est depuis lors lancé dans un programme ambitieux visant à accroître la visibilité de la maladie. En 2008, le Dr Sampaio a organisé le Forum des leaders mondiaux sur le VIH/tuberculose ; à cette occasion, la co-infection VIH/tuberculose a été définie comme une entrave majeure au développement économique et comme un obstacle aux droits de l'homme et à la justice sociale. Le Forum a réussi à renforcer l'engagement des leaders mondiaux dans le soutien de la coordination des services de lutte contre la tuberculose et le VIH.

Le Dr Sampaio a toujours mis en évidence le rôle crucial joué par la société civile et par les communautés touchées dans la riposte au VIH et à la tuberculose. Il a montré son soutien personnel en visitant des centres de soins antituberculeux dans des pays du monde entier, dont le Brésil, l'Estonie, l'Éthiopie, l'Indonésie et le Kenya.

Quotes

Le Président Sampaio a d'abord été nommé envoyé pour la tuberculose, mais a aussi représenté les valeurs en matière de santé publique défendues par l'OMS, à savoir l'accès au traitement et aux soins pour tous ceux qui en ont besoin, quelle que soit leur situation sociale ou leur degré de marginalisation.

Dr Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS

L'une des choses qui me frappe toujours lorsque je discute avec le Président Sampaio est son profond attachement aux valeurs essentielles [comme la justice], qui constituent le socle sur lequel il a fondé ses travaux en matière de santé publique mais aussi son combat pour les personnes souffrant de tuberculose, en ciblant ceux qui courent le plus de risques et qui n'ont pas accès aux services adéquats en raison de la stigmatisation et de la discrimination.

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Si nous pouvons déclarer aujourd'hui que nous pouvons commencer à envisager la fin de l'épidémie de sida, c'est en grande partie grâce au leadership de personnes comme le Président Sampaio ces 10 dernières années. Mais le Président Sampaio représente également l'avenir. Nous avons besoin d'un leadership politique qui peut relever un défi comme la tuberculose et placer l'aspect humain au centre de ses préoccupations, et il sait mieux que quiconque parvenir à ce résultat.

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Programme

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Le Honduras réforme son code pénal pour mettre fin aux violations des droits de l'homme basées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre

05 avril 2013

Le Honduras a récemment adopté une réforme du code pénal qui assurera une protection juridique contre la discrimination basée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

Le Honduras franchit une nouvelle étape pour concrétiser la vision de l'ONUSIDA « zéro discrimination ». Son Congrès a récemment adopté une réforme du code pénal qui assurera une protection juridique contre la discrimination basée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

« Il s'agit d'une étape historique pour les populations lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexuelles (LGBTI) qui ont subi des violences largement répandues et accomplies en toute impunité au Honduras », a déclaré Donny Reyes, Coordonnateur au sein d'Arcoiris, organisation de la société civile militant pour le respect des droits des LGBTI. « Notre droit à vivre libres et en paix a enfin été reconnu officiellement », a-t-il ajouté.

Entre 2009 et 2012, plus de 90 meurtres homophobes ont été signalés dans le pays, selon l'Observatoire des droits de l'homme du réseau lesbien Cattrachas. Ces incidents, parmi les plus nombreux de la région, sont attribués aux niveaux élevés d'homophobie et de transphobie existant dans la société du Honduras.

Le nombre considérable de morts violentes et de violations des droits de l'homme à l'encontre des populations LGBTI a poussé Ana Pineda, Ministre de la Justice et des Droits de l'homme, à promouvoir la réforme du code pénal.

Selon le code modifié, constitue un délit avec circonstance aggravante la « discrimination avec haine ou mépris sur la base du sexe, du genre, de la religion, de l'origine nationale, de l'appartenance aux groupes autochtones et afrodescendants, de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre ». Ce délit est passible d'une peine de prison de 3 à 5 ans et d'une amende pécuniaire. Ces peines augmentent en cas de crime violent.

L'ONUSIDA félicite l'État du Honduras pour son engagement en faveur de la promotion et de la défense des droits de l'homme. À présent, le défi consiste à s'assurer que tous les professionnels sont convenablement informés et formés par rapport à ces nouvelles dispositions, afin de garantir que nous pourrons atteindre l'objectif de zéro stigmatisation et zéro discrimination

Nicole Massoud, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Honduras et au Nicaragua

Le dialogue entre le gouvernement, la société civile et l'ONUSIDA a conduit à la création d'unités spéciales au sein du Bureau de l'Avocat général, afin de renforcer les enquêtes sur les allégations de violence basées sur la diversité sexuelle. Chaque unité se compose d'un conseiller juridique qualifié, d'un analyste et de trois enquêteurs. À l'heure actuelle, les unités travaillent sur 17 affaires de meurtre basées sur l'orientation sexuelle et/ou l'identité sexuelle.

« Renforcer les investigations, établir un cadre légal qui sanctionne la discrimination et s'assurer que les juges appliqueront les nouvelles dispositions sont des étapes cruciales de la prévention et de la diminution de la violence à l'encontre des membres de la communauté LGBTI », a affirmé Mme Pineda.

Réduire la vulnérabilité au VIH

Le code pénal modifié devrait améliorer l'accès aux services en relation avec le VIH, à l'éducation et à l'emploi des populations LGBTI. La discrimination, l'exclusion et la violence à l'encontre des populations LGBTI ont accru leur vulnérabilité à l'infection à VIH en les empêchant d'accéder aux services de santé, par crainte.

Au Honduras, l'épidémie de VIH est particulièrement virulente chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, catégorie qui présente une prévalence du VIH de 9,9 %, contre 0,6 % pour la population générale.

Un rapport récemment publié dans la revue The Lancet souligne que le risque d'être infecté par le VIH est d'au moins 50 fois plus élevé pour les personnes transsexuelles que pour les hommes et les femmes de la population générale, en raison des risques tant biologiques que structurels d'infection à VIH, comme l'exclusion sociale, la marginalisation économique et l'absence de réponse aux besoins en matière de soins de santé.

« Cette législation donnera un meilleur accès aux populations LGBTI aux services en relation avec le VIH », a annoncé Nicole Massoud, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Honduras et au Nicaragua. « L'ONUSIDA félicite l'État du Honduras pour son engagement en faveur de la promotion et de la défense des droits de l'homme. À présent, le défi consiste à s'assurer que tous les professionnels sont convenablement informés et formés par rapport à ces nouvelles dispositions, afin de garantir que nous pourrons atteindre l'objectif de zéro stigmatisation et zéro discrimination ».

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Les parlementaires de la région Asie-Pacifique demandent une action soutenue de lutte contre le sida et rappellent la nécessité de poursuivre l'agenda des OMD après 2015

03 avril 2013

Des parlementaires de toute la région Asie-Pacifique demandent une action soutenue de lutte contre le sida afin d'assurer une génération sans sida dans la région. Cet appel a été lancé à l'occasion d'un Forum organisé à Bali, en Indonésie (25 et 26 mars), et qui a rassemblé des parlementaires et des leaders de la société civile venant de 35 pays de la région Asie-Pacifique pour évaluer les progrès accomplis et les défis restants pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans la région.

« Nous commençons juste à obtenir des résultats significatifs dans la réalisation des OMD. Nous ne pouvons pas les abandonner ; nous devons poursuivre l'agenda des OMD », a affirmé Hon. P Kamalanathan P Pancanathan, membre du Parlement malaisien. « Nous avons constaté des avancées significatives sur le plan de la santé, des droits de l'homme et du développement par le biais de la riposte au sida, qui peuvent renforcer d'autres travaux en matière de santé mondiale et de développement durable », a-t-il ajouté.

Des appels à un avenir basé sur les droits de l'homme, l'égalité et la durabilité ont été lancés pendant tout le Forum. Un renforcement rapide de l'accès au traitement antirétroviral, l'engagement significatif des communautés dans la conception et l'application des programmes et la suppression des lois, des politiques et des pratiques qui entravent l'accès au services de lutte contre le VIH pour les personnes vivant avec le VIH et les populations clés les plus exposées au risque ont été cités parmi les priorités absolues pour garantir le succès de la riposte au sida.

« Grâce à un fort engagement politique, à la mobilisation des communautés, à des financements adéquats et à des approches fondées sur des données probantes, la fin du sida et l'émergence d'une génération sans sida peut être un triomphe partagé de l'ère post-2015 », a déclaré l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique, Prasada Rao.

Nous commençons juste à obtenir des résultats significatifs dans la réalisation des OMD. Nous ne pouvons pas les abandonner ; nous devons poursuivre l'agenda des OMD

Hon. P Kamalanathan P Pancanathan, membre du Parlement malaisien

Des dépenses efficaces et une responsabilité partagée ont été associées à des résultats au niveau des objectifs fixés dans le domaine de la santé et du développement. « Nous devons dépenser intelligemment, c'est à dire nous assurer que les fonds sont ciblés là où ils sont le plus nécessaires et là où ils produisent les résultats les plus efficaces, ce qui signifie dans la région Asie-Pacifique de se focaliser sur les populations clés les plus exposées au risque du VIH », a déclaré Steven J Kraus, Directeur du Bureau régional de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique lors du Forum. « En tant que représentants du peuple, y compris et surtout des plus vulnérables, les parlementaires ont un rôle essentiel à jouer en donnant la voix aux sans-voix », a-t-il précisé.

Le Forum des parlementaires et de la société civile a pris place et s'inscrit dans la quatrième réunion du Groupe de personnalités de haut niveau sur l'Agenda de développement post-2015, organisé par le Président d'Indonésie en tant que co-président du Groupe. Dans le cadre du Forum, une délégation sélectionnée de 20 parlementaires compétents et représentants locaux élus ont partagé avec le Groupe de personnalités de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies leurs recommandations sur les principales priorités identifiées pour un examen dans le cadre de l'élaboration de l'Agenda de développement post-2015.

Le Forum des parlementaires et de la société civile a été organisé par le Parlement indonésien, le Forum indonésien des parlementaires sur la population et le développement (IFPPD) et l'UNORCID, et co-organisé par la Campagne du Millénaire des Nations Unies et le Forum asiatique de parlementaires sur la population et le développement (AFPPD) avec le soutien de la Fondation Rockefeller, et en collaboration avec l'ONUSIDA et un certain nombre d'autres agences des Nations Unies, de réseaux de la société civile à l'échelle mondiale, d'organisations internationales non gouvernementales et de réseaux de parlementaires.

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Au Niger, une clinique a recours à une solution innovante et économique pour maintenir les bébés en vie

02 avril 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, en visite à la maternité Issaka-Gazobi qui gère de nombreuses grossesses difficiles et a commencé il y a deux ans à fournir des services aux femmes enceintes vivant avec le VIH. Niamey, Niger.
Photo : ONUSIDA

Il est 10 heures du matin et le soleil est déjà haut dans le ciel de Niamey, au Niger. Dans la maternité Issaka-Gazobi, un groupe de femmes attend avec beaucoup d'émotion la tenue d'une réunion qu'elles n'auraient jamais pu imaginer. La Première dame du Niger, Aïssata Issoufou Mahamadou, et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, ont rencontré ces femmes au cours de leur récente visite à cette maternité qui est un modèle pour le reste du pays.

L'établissement a fourni des services à plus de 20 000 patients et a comptabilisé près de 6 000 naissances l'année dernière. Il gère de nombreuses grossesses difficiles et a commencé il y a deux ans à fournir des services aux femmes enceintes vivant avec le VIH. La Première dame est venue à la clinique pour offrir officiellement des aliments et des fournitures médicales au personnel, et a déclaré : « Cette maternité est un modèle en matière de services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant au Niger ».

Le Niger enregistre un taux de mortalité infantile extrêmement élevé, estimé en 2012 par le gouvernement à 51 décès pour 1000 naissances viables. Comme de nombreuses autres maternités, Issaka-Gazobi a beaucoup de mal à fournir des soins de qualité dans un milieu aux ressources très limitées. Toutefois, les défis considérables auxquels l'établissement est constamment confronté ont poussé le personnel à devenir plus innovant et à adapter un concept déjà utilisé à leur situation locale.

La maternité ne dispose pas de suffisamment d'incubateurs pour garder en vie tous les prématurés qu'elle aide à mettre au monde. Le personnel a donc mis au point une sorte de poche ventrale qui permet de placer un nouveau-né en contact avec le corps de sa maman, en lui permettant de bénéficier d'un « incubateur humain ». La « méthode kangourou » a été utilisée dans de nombreux autres pays, mais la clinique Issaka-Gazobi est la première à l'employer au Niger. Ce système est nouveau dans un pays dans lequel la plupart des mères portent leur bébé sur le dos.

Après avoir vu cet incubateur humain novateur, M. Sidibé a annoncé : « La méthode kangourou est un concept extraordinaire. Je suis réellement impressionné par la manière dont la maternité a adapté l'idée de donner de la chaleur vitale aux prématurés et permet en outre aux mères de maintenir leurs enfants en vie. »

La méthode kangourou est un concept extraordinaire. Je suis réellement impressionné par la manière dont la maternité a adapté l'idée de donner de la chaleur vitale aux prématurés et permet en outre aux mères de maintenir leurs enfants en vie. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

La maternité Issaka-Gazobi fournit gratuitement un traitement antirétroviral aux mères qui vivent avec le VIH pour empêcher la transmission du virus à leur enfant, et quasiment toutes les patientes vivant avec le VIH donnent naissance à des bébés en bonne santé. Toutefois, c'est loin d'être le cas dans le reste du pays. En 2011, le Niger a estimé que moins de 65 % des femmes enceintes ont subi un test de dépistage du VIH et que moins de 30 % des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès à un traitement antirétroviral permettant de prévenir la transmission du VIH à leur enfant. Le taux d'infection à VIH chez les enfants était d'environ 22 % en 2011.

Le Niger doit relever de nombreux défis pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants. Bien que la majorité des femmes enceintes bénéficie d'une consultation prénatale, seules près de 30 % des femmes donnent la vie avec l'aide d'un agent de santé formé. Cela principalement parce que les visites prénatales sont gratuites, alors qu'une assistance professionnelle au moment de la naissance est payante. De nombreuses femmes enceintes testées séropositives au VIH ne bénéficient d'aucun suivi et ne reçoivent pas le traitement dont elles ont besoin.

Le gouvernement du Niger lutte pour étendre ses services afin de prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) et a augmenté les fonds qu'il a alloués à la PTME de 2,6 % du budget total en 2010 à 15,9 % en 2011. Toutefois, le pays est encore confronté à un énorme déficit de financement de près de 1,17 million de dollars US cette année pour les services de PTME.

M. Sidibé a félicité le pays pour ses efforts en matière d'amélioration des services de santé destinés aux mères et l'a fortement encouragé à continuer d'œuvrer pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015 et à maintenir leurs mères en bonne santé.

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La présidence russe du G20 ouvre le débat lors d'une visite de haut niveau à l'ONUSIDA

28 mars 2013

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA (à gauche), et Ksenia Yudaeva, sherpa du G20, Bureau du Président de la Fédération de Russie.

Lors de sa première visite à Genève en qualité de sherpa russe du G20, Ksenia Yudaeva s'est rendue au siège de l'ONUSIDA pour une grande discussion sur les questions globales prioritaires pour la présidence russe du G20, notamment la participation de la société civile, la responsabilisation des jeunes et le développement pour tous.

« La Russie utilise sa présidence du G20 pour faire le lien stratégique entre tous les aspects critiques pour l'avenir de la gouvernance mondiale », a déclaré Mme Yudaeva, Chef de la Direction présidentielle des experts et sherpa russe du G20. « L'expérience de l'ONUSIDA revêt un intérêt particulier pour la Russie en termes de méthode pour promouvoir la participation de la société civile, la transparence et la responsabilité ».

Mme Yudaeva et sa délégation du bureau des sherpas russes ont été accueillies à l'ONUSIDA par le Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA. « L'ONUSIDA salue le leadership sans précédent de la Russie dans la gouvernance mondiale. En assurant la présidence du G20 en 2013 et du G8 en 2014, la Russie dispose d'une opportunité inédite de profiter du soutien de la société civile et de la jeunesse pour faire avancer ses priorités en matière de croissance durable, inclusive et équilibrée et de développement pour tous ».

La Russie utilise sa présidence du G20 pour faire le lien stratégique entre tous les aspects critiques pour l'avenir de la gouvernance mondiale. L'expérience de l'ONUSIDA revêt un intérêt particulier pour la Russie en termes de méthode pour promouvoir la participation de la société civile, la transparence et la responsabilité.

Ksenia Yudaeva, Chef de la Direction présidentielle des experts et sherpa russe du G20

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La Première dame du Niger s'engage pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH chez les enfants

28 mars 2013

La Première dame du Niger, Aïssata Issoufou Mahamadou (à côté du Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé), lors du lancement de sa fondation pour la promotion du développement à travers la santé, l'éducation et la réduction de la pauvreté. Niamey, Niger, le 28 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/D.D.Abdoulaye

La Première dame du Niger, Aïssata Issoufou Mahamadou, a promis d'utiliser son influence pour favoriser l'élargissement à grande échelle de l'accès aux services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) dans son pays. Elle a prononcé cet engagement lors du lancement officiel de sa fondation baptisée « Guri, pour une vie meilleure » le 28 mars à Niamey, au Niger. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, faisait partie des dirigeants et des personnalités éminentes présents lors de l'inauguration. 

Le Niger a fait des progrès dans sa riposte au VIH. Entre 2001 et 2011, le taux de nouvelles infections à VIH a diminué de près de 30 %. Le Niger estime à un peu plus de 6 000 le nombre de nouvelles infections à VIH en 2011.  Pourtant, le pays se bat pour améliorer ses services de lutte contre le VIH. En 2011, moins de 40 % des personnes vivant avec le VIH ayant besoin de médicaments antirétroviraux y avaient effectivement accès.  Seulement 30 % des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès au traitement pour la prévention de la transmission du virus à leurs enfants

Dans son discours lors de l'inauguration, la Première dame a déclaré que « Guri, pour une vie meilleure, est le fruit d'un grand rêve de voir le Niger devenir un havre de paix et de joie pour les femmes et les enfants ».

La fondation de la Première dame a pour vocation de promouvoir le développement au Niger à travers la santé, l'éducation et la réduction de la pauvreté. Le pays doit lutter contre le taux de fécondité le plus élevé au monde, avec 7,6 enfants par femme en 2012. La malnutrition est à l'origine de plus de la moitié de tous les décès d'enfants de moins de cinq ans.

Actuellement, au Niger, 99 % du financement des programmes de lutte contre le VIH dépendent de sources étrangères.  M. Sidibé a encouragé le gouvernement à accroître la part du financement national de la riposte au sida et salué les efforts déjà accomplis en ce sens. En 2011, le budget du Niger consacré aux programmes de lutte contre le VIH était de 14 millions de dollars, soit une augmentation de 7,4 % par rapport à l'année précédente. La PTME ne représentait que 2,6 % du budget total du gouvernement, mais elle est passée à 16,9 % en 2011.

« Le Niger a réalisé d'incroyables progrès dans la lutte contre l'épidémie de sida et l'élargissement de la couverture des services anti-VIH pour les femmes enceintes vivant avec le VIH », a déclaré M. Sidibé.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a rencontré le Président du Niger, Mahamadou Issoufou, et l'a invité à soutenir la production de médicaments antirétroviraux en Afrique.
Photo : ONUSIDA/D.D.Abdoulaye

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a rencontré le Président du Niger, Mahamadou Issoufou, et l'a invité à soutenir la production de médicaments antirétroviraux en Afrique. Tout comme la plupart des autres pays d'Afrique, le Niger s'appuie sur les importations pour les antirétroviraux. Actuellement, les pays africains importent 80 % des antirétroviraux, principalement depuis l'Inde. 

« Je compte sur votre leadership pour positionner l'Afrique dans l'agenda post-2015 avec une vision stratégique et promouvoir la production locale d'antirétroviraux sur le continent », a indiqué M. Sidibé.

« Comme vous, je suis convaincu que la production locale des médicaments est essentielle », a ajouté le Président.

Le lancement a eu lieu en présence des Premières dames du Swaziland, du Nigéria et du Tchad, toutes membres de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS). Les Premières dames se sont engagées à faire usage de leur influence pour améliorer la vie des familles vulnérables grâce aux actions de plaidoyer et à la mobilisation des ressources.

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA appelle la Côte d'Ivoire à redoubler d'efforts dans sa riposte au VIH

27 mars 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Daniel Kablan Duncan, Premier ministre de Côte d’Ivoire (à droite).
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a encouragé le gouvernement de Côte d'Ivoire à intensifier ses efforts dans la riposte au VIH. M. Sidibé s'est rendu en Côté d'Ivoire le 26 mars pour une visite officielle de deux jours.

La Côte d'Ivoire estime le nombre de nouvelles infections à VIH en 2011 à 17 000 et le pourcentage de la population à vivre avec le VIH cette même année à 3,7 %, soit la deuxième prévalence nationale du virus la plus élevée d'Afrique de l'Ouest. Moins de 50 % des personnes qui ont besoin d'un traitement antirétroviral y ont accès.

Au cours d'une réunion avec le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, M. Sidibé a précisé que la moitié des femmes vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire n'ont pas accès au traitement du VIH et a souligné que le gouvernement devait renforcer ses efforts pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

M. Sidibé a félicité le gouvernement qui a mobilisé 8 millions de dollars US comme financement supplémentaire de la riposte au VIH grâce à une taxe sur le tabac et les voyages aériens, mais a déclaré que le pays devait toujours encore endosser une part plus importante du financement de ses programmes de lutte contre le VIH. À l'heure actuelle, le financement de la lutte contre le VIH provient à 90 % de capitaux externes, avec un manque estimé à 247 millions de dollars US.

Le Premier ministre Duncan a affirmé que la stratégie du Président Alassane Ouattara pour faire de la santé une priorité absolue au niveau national tient compte des principes essentiels pour la conduite de la réforme du secteur de la santé. Il a indiqué que son gouvernement mettait en place depuis près d'un an une politique de soins de santé gratuits pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans et qu'il prévoyait de mettre en œuvre cette année une couverture médicale universelle.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé de Côte d’Ivoire.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma

Le Premier ministre a reconnu la nécessité de garantir la disponibilité des médicaments essentiels. À l'heure actuelle, 80 % des médicaments antirétroviraux sont importés sur le continent, principalement à partir de l'Inde. Le Premier ministre Duncan a déclaré que son pays avait lancé des pourparlers avec l'Inde sur la possibilité de produire ces médicaments en Côte d'Ivoire.

M. Sidibé a également rencontré Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé, qui a annoncé que le gouvernement avait augmenté son budget en matière de santé de 24 % et qu'il était décidé à restaurer le système de santé du pays. Au cours d'un entretien avec Gnenema Coulibaly, Ministre de la Justice, M. Sidibé a aussi signalé qu'il s'inquiétait de l'augmentation des violences sexuelles au lendemain de la guerre civile récente en Côte d'Ivoire, et a plaidé en faveur de la mise en œuvre d'une résolution sur la fin des violences sexuelles.

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Les leaders africains appellent à une intensification de l'industrialisation d'une Afrique en pleine émergence

26 mars 2013

Les ministres africains et d'autres leaders à l'ouverture de la Réunion annuelle de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'UA à Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma.

Les Ministres des Finances africains et d'autres leaders ont convenu que le continent devait se libérer de sa dépendance aux exportations pour les produits de base et intensifier son industrialisation afin d'accélérer son développement. 800 ministres, experts et représentants des Nations Unies se sont rassemblés à l'occasion de la réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'Union Africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). La conférence sur « L'industrialisation au service de l'émergence de l'Afrique » s'est ouverte à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 25 mars.

Le Président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui présidait la cérémonie d'ouverture, a déclaré que « la stabilité politique, la stabilité du cadre macro-économique et des infrastructures de qualité sont nécessaires à l'industrialisation des pays africains ». Il a également expliqué que son pays a fait le choix de l'industrialisation et de la diversification de son économie.

L'Afrique a enregistré une croissance remarquable ces dernières années. Les intervenants à la conférence ont précisé que le taux de croissance du continent était de 5 % pour 2012, contre 2 % pour l'économie mondiale.

Selon Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine : « l'industrialisation n'est pas un luxe pour notre région mais une nécessité » et « malgré les progrès significatifs réalisés dans certains domaines, les défis et les opportunités demeurent ».

Parmi les défis se trouvent un certain nombre d'obstacles non tarifaires au commerce. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA des Nations Unies, a également mentionné « l'instabilité chronique qui caractérise le continent africain par rapport à l'Asie ». Pour lui : « Cela ne fait aucun doute que l'Afrique a besoin d'une transformation structurelle et non de simples ajustements. L'industrialisation est tout simplement indispensable pour atteindre cet objectif. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à la Réunion annuelle de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'UA à Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a participé à cette conférence. Il a souligné que l'Afrique disposait aujourd'hui d'une opportunité unique de développer son industrie pharmaceutique. À l'heure actuelle, l'Afrique dépend fortement des médicaments étrangers puisqu'elle importe 70 % des médicaments. Selon M. Sidibé : « L'Afrique doit modifier son approche, son modèle et sa stratégie de production ».

L'Afrique importe 80 % de ses médicaments antirétroviraux. Cette lourde dépendance par rapport aux marchés étrangers représente un risque sanitaire considérable pour l'Afrique, étant donné que certaines données laissent à penser que de nombreux laboratoires pharmaceutiques asiatiques de tout premier plan se focalisent désormais davantage vers les marchés occidentaux, plus lucratifs, et sont remplacés par des laboratoires qui n'appliquent pas les mêmes normes qualitatives. Une production locale pourrait entraîner de nombreux avantages, dont : une meilleure garantie de la qualité des produits, des chaînes d'approvisionnement plus courtes et moins de ruptures de stocks et la production de médicaments destinés à lutter contre les maladies qui affectent l'Afrique et que le reste du monde ne produit pas.

M. Sidibé a affirmé que, pour encourager le développement de l'industrie pharmaceutique en Afrique, la prochaine étape consiste à fournir aux parties prenantes publiques et privées les informations stratégiques essentielles permettant d'attirer des fonds. Un nouveau partenariat entre la Commission pour l'Union africaine, l'ONUSIDA et d'autres partenaires cherche à combler ce manque d'informations stratégiques en mettant au point une Initiative sur les données concernant le marché pharmaceutique.

La réunion annuelle durera jusqu'au 26 mars.

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Une Délégation de haut niveau s'engage à lutter contre les épidémies mortelles de tuberculose et de VIH en

22 mars 2013

De gauche à droite : Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Dr Barnabas Sibusiso Dlamini, Premier ministre du Swaziland.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

Bien que le Swaziland soit l'un des plus petits pays d'Afrique, il compte le plus fort pourcentage de personnes vivant avec le VIH du monde. Plus d'un quart de sa population adulte vit avec le virus. En effet, les habitants du Swaziland ne sont pas confrontés à une seule épidémie mortelle, mais bien à deux épidémies qui s'entrecroisent et qui causent des ravages non seulement au Swaziland mais dans toute la région de l'Afrique subsaharienne. Ces épidémies sont la tuberculose et le VIH.

Plus des trois-quarts des personnes touchées par la tuberculose au Swaziland vivent aussi avec le VIH, et les estimations indiquent que 16 000 swazis développent une tuberculose active, potentiellement mortelle, chaque année. La combinaison de ces deux épidémies a fait de la tuberculose la principale cause de mortalité des personnes vivant avec le VIH, car la bactérie de la tuberculose accélère la progression de l'infection à VIH et sa transformation en sida, affaiblissant le système immunitaire jusqu'à ce qu'il ne puisse plus lutter contre la maladie.

Toutefois, le Swaziland est déterminé à arrêter les épidémies dans leur élan.

Cette semaine, le Swaziland a accueilli une puissante délégation de leaders et d'experts dans le domaine de la santé, décidés à mettre fin à la double épidémie de tuberculose et de VIH dans la région. Organisée par les Ministres de la Santé du Swaziland et d'Afrique du Sud et soutenue par le partenariat Halte à la tuberculose, cette réunion a rassemblé des esprits brillants et des experts de tout premier plan dans le but de trouver des moyens d'accélérer l'action visant à mettre fin aux épidémies conjointes de tuberculose et de tuberculose/VIH dans les pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).

« C'est notre dernière chance de remettre l'Afrique sur les rails pour atteindre les objectifs liés à la tuberculose et au VIH », a affirmé le Dr Sibusiso Dlamini, Premier ministre du Swaziland, précisant que les avancées au regard de l'objectif consistant à réduire de moitié le nombre de décès causés par la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2015, fixé dans la Déclaration politique sur le VIH/ et le sida de la Réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies, n'étaient pas assez rapides.

Tout en reconnaissant l'importance du défi, Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d'Afrique du Sud a poussé les participants à agir. « On ne décide pas d'escalader l'Everest en s'attendant à échouer », a-t-il déclaré. « Le succès doit être notre seul objectif, peu importe la taille du défi que l'on relève. Les athlètes olympiques reviennent souvent de loin pour gagner la course, nous pouvons faire de même. »

L'Everest auquel il se réfère est la déclaration d'engagement très forte prise à l'occasion de cette réunion, la « Déclaration du Swaziland ». Elle souligne la détermination de chacun des partenaires à réduire significativement les décès liés à la tuberculose/VIH au cours des 1 000 jours à venir et à atteindre les objectifs fixés pour 2015.

« Nous devons revoir nos attentes à la hausse et augmenter nos contributions financières et techniques pour concrétiser les engagements que nous avons pris dans le but de diminuer les impacts de la tuberculose », a indiqué le Dr Lucica Dittu, Secrétaire exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose.

Les engagements importants mis en exergue dans la déclaration incluent la fusion totale des services de lutte contre la tuberculose et le VIH, des partenariats inédits avec de nouveaux partenaires, un renforcement des programmes et des services et des méthodes novatrices et innovantes de financement de la riposte à ces deux maladies.

« Un millier de personnes vivant avec le VIH meurt tous les jours de la tuberculose sur le continent africain, et cela est inacceptable », a ajouté Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Cette initiative donne un nouvel élan, et génère un renouveau d'énergie qui donnera des résultats et améliorera la vie des millions de personnes qui vivent dans cette région. »

L'ONUSIDA a confirmé qu'il allait continuer à travailler en étroite collaboration avec ses partenaires, dont le Partenariat Halte à la tuberculose et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, afin de garantir que tous ceux qui vivent avec le VIH et une tuberculose active soient en mesure de démarrer un traitement du VIH ; que tous ceux qui sont soignés pour une tuberculose se voient proposer un test de dépistage du VIH ; et que tous ceux qui sont soignés pour le VIH se voient proposer un dépistage de la tuberculose.

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