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La Première dame du Niger s'engage pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH chez les enfants

28 mars 2013

La Première dame du Niger, Aïssata Issoufou Mahamadou (à côté du Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé), lors du lancement de sa fondation pour la promotion du développement à travers la santé, l'éducation et la réduction de la pauvreté. Niamey, Niger, le 28 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/D.D.Abdoulaye

La Première dame du Niger, Aïssata Issoufou Mahamadou, a promis d'utiliser son influence pour favoriser l'élargissement à grande échelle de l'accès aux services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) dans son pays. Elle a prononcé cet engagement lors du lancement officiel de sa fondation baptisée « Guri, pour une vie meilleure » le 28 mars à Niamey, au Niger. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, faisait partie des dirigeants et des personnalités éminentes présents lors de l'inauguration. 

Le Niger a fait des progrès dans sa riposte au VIH. Entre 2001 et 2011, le taux de nouvelles infections à VIH a diminué de près de 30 %. Le Niger estime à un peu plus de 6 000 le nombre de nouvelles infections à VIH en 2011.  Pourtant, le pays se bat pour améliorer ses services de lutte contre le VIH. En 2011, moins de 40 % des personnes vivant avec le VIH ayant besoin de médicaments antirétroviraux y avaient effectivement accès.  Seulement 30 % des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès au traitement pour la prévention de la transmission du virus à leurs enfants

Dans son discours lors de l'inauguration, la Première dame a déclaré que « Guri, pour une vie meilleure, est le fruit d'un grand rêve de voir le Niger devenir un havre de paix et de joie pour les femmes et les enfants ».

La fondation de la Première dame a pour vocation de promouvoir le développement au Niger à travers la santé, l'éducation et la réduction de la pauvreté. Le pays doit lutter contre le taux de fécondité le plus élevé au monde, avec 7,6 enfants par femme en 2012. La malnutrition est à l'origine de plus de la moitié de tous les décès d'enfants de moins de cinq ans.

Actuellement, au Niger, 99 % du financement des programmes de lutte contre le VIH dépendent de sources étrangères.  M. Sidibé a encouragé le gouvernement à accroître la part du financement national de la riposte au sida et salué les efforts déjà accomplis en ce sens. En 2011, le budget du Niger consacré aux programmes de lutte contre le VIH était de 14 millions de dollars, soit une augmentation de 7,4 % par rapport à l'année précédente. La PTME ne représentait que 2,6 % du budget total du gouvernement, mais elle est passée à 16,9 % en 2011.

« Le Niger a réalisé d'incroyables progrès dans la lutte contre l'épidémie de sida et l'élargissement de la couverture des services anti-VIH pour les femmes enceintes vivant avec le VIH », a déclaré M. Sidibé.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a rencontré le Président du Niger, Mahamadou Issoufou, et l'a invité à soutenir la production de médicaments antirétroviraux en Afrique.
Photo : ONUSIDA/D.D.Abdoulaye

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a rencontré le Président du Niger, Mahamadou Issoufou, et l'a invité à soutenir la production de médicaments antirétroviraux en Afrique. Tout comme la plupart des autres pays d'Afrique, le Niger s'appuie sur les importations pour les antirétroviraux. Actuellement, les pays africains importent 80 % des antirétroviraux, principalement depuis l'Inde. 

« Je compte sur votre leadership pour positionner l'Afrique dans l'agenda post-2015 avec une vision stratégique et promouvoir la production locale d'antirétroviraux sur le continent », a indiqué M. Sidibé.

« Comme vous, je suis convaincu que la production locale des médicaments est essentielle », a ajouté le Président.

Le lancement a eu lieu en présence des Premières dames du Swaziland, du Nigéria et du Tchad, toutes membres de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS). Les Premières dames se sont engagées à faire usage de leur influence pour améliorer la vie des familles vulnérables grâce aux actions de plaidoyer et à la mobilisation des ressources.

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA appelle la Côte d'Ivoire à redoubler d'efforts dans sa riposte au VIH

27 mars 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Daniel Kablan Duncan, Premier ministre de Côte d’Ivoire (à droite).
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a encouragé le gouvernement de Côte d'Ivoire à intensifier ses efforts dans la riposte au VIH. M. Sidibé s'est rendu en Côté d'Ivoire le 26 mars pour une visite officielle de deux jours.

La Côte d'Ivoire estime le nombre de nouvelles infections à VIH en 2011 à 17 000 et le pourcentage de la population à vivre avec le VIH cette même année à 3,7 %, soit la deuxième prévalence nationale du virus la plus élevée d'Afrique de l'Ouest. Moins de 50 % des personnes qui ont besoin d'un traitement antirétroviral y ont accès.

Au cours d'une réunion avec le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, M. Sidibé a précisé que la moitié des femmes vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire n'ont pas accès au traitement du VIH et a souligné que le gouvernement devait renforcer ses efforts pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

M. Sidibé a félicité le gouvernement qui a mobilisé 8 millions de dollars US comme financement supplémentaire de la riposte au VIH grâce à une taxe sur le tabac et les voyages aériens, mais a déclaré que le pays devait toujours encore endosser une part plus importante du financement de ses programmes de lutte contre le VIH. À l'heure actuelle, le financement de la lutte contre le VIH provient à 90 % de capitaux externes, avec un manque estimé à 247 millions de dollars US.

Le Premier ministre Duncan a affirmé que la stratégie du Président Alassane Ouattara pour faire de la santé une priorité absolue au niveau national tient compte des principes essentiels pour la conduite de la réforme du secteur de la santé. Il a indiqué que son gouvernement mettait en place depuis près d'un an une politique de soins de santé gratuits pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans et qu'il prévoyait de mettre en œuvre cette année une couverture médicale universelle.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé de Côte d’Ivoire.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma

Le Premier ministre a reconnu la nécessité de garantir la disponibilité des médicaments essentiels. À l'heure actuelle, 80 % des médicaments antirétroviraux sont importés sur le continent, principalement à partir de l'Inde. Le Premier ministre Duncan a déclaré que son pays avait lancé des pourparlers avec l'Inde sur la possibilité de produire ces médicaments en Côte d'Ivoire.

M. Sidibé a également rencontré Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé, qui a annoncé que le gouvernement avait augmenté son budget en matière de santé de 24 % et qu'il était décidé à restaurer le système de santé du pays. Au cours d'un entretien avec Gnenema Coulibaly, Ministre de la Justice, M. Sidibé a aussi signalé qu'il s'inquiétait de l'augmentation des violences sexuelles au lendemain de la guerre civile récente en Côte d'Ivoire, et a plaidé en faveur de la mise en œuvre d'une résolution sur la fin des violences sexuelles.

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Les leaders africains appellent à une intensification de l'industrialisation d'une Afrique en pleine émergence

26 mars 2013

Les ministres africains et d'autres leaders à l'ouverture de la Réunion annuelle de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'UA à Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma.

Les Ministres des Finances africains et d'autres leaders ont convenu que le continent devait se libérer de sa dépendance aux exportations pour les produits de base et intensifier son industrialisation afin d'accélérer son développement. 800 ministres, experts et représentants des Nations Unies se sont rassemblés à l'occasion de la réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'Union Africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). La conférence sur « L'industrialisation au service de l'émergence de l'Afrique » s'est ouverte à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 25 mars.

Le Président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui présidait la cérémonie d'ouverture, a déclaré que « la stabilité politique, la stabilité du cadre macro-économique et des infrastructures de qualité sont nécessaires à l'industrialisation des pays africains ». Il a également expliqué que son pays a fait le choix de l'industrialisation et de la diversification de son économie.

L'Afrique a enregistré une croissance remarquable ces dernières années. Les intervenants à la conférence ont précisé que le taux de croissance du continent était de 5 % pour 2012, contre 2 % pour l'économie mondiale.

Selon Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine : « l'industrialisation n'est pas un luxe pour notre région mais une nécessité » et « malgré les progrès significatifs réalisés dans certains domaines, les défis et les opportunités demeurent ».

Parmi les défis se trouvent un certain nombre d'obstacles non tarifaires au commerce. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA des Nations Unies, a également mentionné « l'instabilité chronique qui caractérise le continent africain par rapport à l'Asie ». Pour lui : « Cela ne fait aucun doute que l'Afrique a besoin d'une transformation structurelle et non de simples ajustements. L'industrialisation est tout simplement indispensable pour atteindre cet objectif. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à la Réunion annuelle de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'UA à Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a participé à cette conférence. Il a souligné que l'Afrique disposait aujourd'hui d'une opportunité unique de développer son industrie pharmaceutique. À l'heure actuelle, l'Afrique dépend fortement des médicaments étrangers puisqu'elle importe 70 % des médicaments. Selon M. Sidibé : « L'Afrique doit modifier son approche, son modèle et sa stratégie de production ».

L'Afrique importe 80 % de ses médicaments antirétroviraux. Cette lourde dépendance par rapport aux marchés étrangers représente un risque sanitaire considérable pour l'Afrique, étant donné que certaines données laissent à penser que de nombreux laboratoires pharmaceutiques asiatiques de tout premier plan se focalisent désormais davantage vers les marchés occidentaux, plus lucratifs, et sont remplacés par des laboratoires qui n'appliquent pas les mêmes normes qualitatives. Une production locale pourrait entraîner de nombreux avantages, dont : une meilleure garantie de la qualité des produits, des chaînes d'approvisionnement plus courtes et moins de ruptures de stocks et la production de médicaments destinés à lutter contre les maladies qui affectent l'Afrique et que le reste du monde ne produit pas.

M. Sidibé a affirmé que, pour encourager le développement de l'industrie pharmaceutique en Afrique, la prochaine étape consiste à fournir aux parties prenantes publiques et privées les informations stratégiques essentielles permettant d'attirer des fonds. Un nouveau partenariat entre la Commission pour l'Union africaine, l'ONUSIDA et d'autres partenaires cherche à combler ce manque d'informations stratégiques en mettant au point une Initiative sur les données concernant le marché pharmaceutique.

La réunion annuelle durera jusqu'au 26 mars.

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Une Délégation de haut niveau s'engage à lutter contre les épidémies mortelles de tuberculose et de VIH en

22 mars 2013

De gauche à droite : Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Dr Barnabas Sibusiso Dlamini, Premier ministre du Swaziland.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

Bien que le Swaziland soit l'un des plus petits pays d'Afrique, il compte le plus fort pourcentage de personnes vivant avec le VIH du monde. Plus d'un quart de sa population adulte vit avec le virus. En effet, les habitants du Swaziland ne sont pas confrontés à une seule épidémie mortelle, mais bien à deux épidémies qui s'entrecroisent et qui causent des ravages non seulement au Swaziland mais dans toute la région de l'Afrique subsaharienne. Ces épidémies sont la tuberculose et le VIH.

Plus des trois-quarts des personnes touchées par la tuberculose au Swaziland vivent aussi avec le VIH, et les estimations indiquent que 16 000 swazis développent une tuberculose active, potentiellement mortelle, chaque année. La combinaison de ces deux épidémies a fait de la tuberculose la principale cause de mortalité des personnes vivant avec le VIH, car la bactérie de la tuberculose accélère la progression de l'infection à VIH et sa transformation en sida, affaiblissant le système immunitaire jusqu'à ce qu'il ne puisse plus lutter contre la maladie.

Toutefois, le Swaziland est déterminé à arrêter les épidémies dans leur élan.

Cette semaine, le Swaziland a accueilli une puissante délégation de leaders et d'experts dans le domaine de la santé, décidés à mettre fin à la double épidémie de tuberculose et de VIH dans la région. Organisée par les Ministres de la Santé du Swaziland et d'Afrique du Sud et soutenue par le partenariat Halte à la tuberculose, cette réunion a rassemblé des esprits brillants et des experts de tout premier plan dans le but de trouver des moyens d'accélérer l'action visant à mettre fin aux épidémies conjointes de tuberculose et de tuberculose/VIH dans les pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).

« C'est notre dernière chance de remettre l'Afrique sur les rails pour atteindre les objectifs liés à la tuberculose et au VIH », a affirmé le Dr Sibusiso Dlamini, Premier ministre du Swaziland, précisant que les avancées au regard de l'objectif consistant à réduire de moitié le nombre de décès causés par la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2015, fixé dans la Déclaration politique sur le VIH/ et le sida de la Réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies, n'étaient pas assez rapides.

Tout en reconnaissant l'importance du défi, Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d'Afrique du Sud a poussé les participants à agir. « On ne décide pas d'escalader l'Everest en s'attendant à échouer », a-t-il déclaré. « Le succès doit être notre seul objectif, peu importe la taille du défi que l'on relève. Les athlètes olympiques reviennent souvent de loin pour gagner la course, nous pouvons faire de même. »

L'Everest auquel il se réfère est la déclaration d'engagement très forte prise à l'occasion de cette réunion, la « Déclaration du Swaziland ». Elle souligne la détermination de chacun des partenaires à réduire significativement les décès liés à la tuberculose/VIH au cours des 1 000 jours à venir et à atteindre les objectifs fixés pour 2015.

« Nous devons revoir nos attentes à la hausse et augmenter nos contributions financières et techniques pour concrétiser les engagements que nous avons pris dans le but de diminuer les impacts de la tuberculose », a indiqué le Dr Lucica Dittu, Secrétaire exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose.

Les engagements importants mis en exergue dans la déclaration incluent la fusion totale des services de lutte contre la tuberculose et le VIH, des partenariats inédits avec de nouveaux partenaires, un renforcement des programmes et des services et des méthodes novatrices et innovantes de financement de la riposte à ces deux maladies.

« Un millier de personnes vivant avec le VIH meurt tous les jours de la tuberculose sur le continent africain, et cela est inacceptable », a ajouté Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Cette initiative donne un nouvel élan, et génère un renouveau d'énergie qui donnera des résultats et améliorera la vie des millions de personnes qui vivent dans cette région. »

L'ONUSIDA a confirmé qu'il allait continuer à travailler en étroite collaboration avec ses partenaires, dont le Partenariat Halte à la tuberculose et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, afin de garantir que tous ceux qui vivent avec le VIH et une tuberculose active soient en mesure de démarrer un traitement du VIH ; que tous ceux qui sont soignés pour une tuberculose se voient proposer un test de dépistage du VIH ; et que tous ceux qui sont soignés pour le VIH se voient proposer un dépistage de la tuberculose.

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Le Swaziland lance un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015

22 mars 2013

De gauche à droite : Dr Simon Zwane, Directeur des services de santé du Swaziland, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est joint à Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland, pour lancer un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

Swaziland a considérablement élargi les services visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'échelle nationale, pour arriver à une couverture supérieure à 90 % en 2012.

« Ce cadre nous permettra de continuer à renforcer nos programmes nationaux dans le but d'atteindre notre objectif, à savoir éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants », a déclaré M. Xaba. « Il est tout à fait possible de parvenir à une génération sans VIH au Swaziland », a-t-il ajouté.

Le Cadre a été développé avec l'appui technique de l'ONUSIDA, de l'UNICEF, du FNUAP et de l'OMS et est divisé en quatre programmes, à savoir la prévention du VIH, l'intégration des services de planification familiale, l'amélioration des conditions de travail et de la fourniture des soins, et la fourniture d'un traitement antirétroviral complet.

Les centres de soins fournissant des services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants sont passés de 3 seulement en 2003 à plus de 150 en 2010. Le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH qui reçoivent un traitement antirétroviral a augmenté de 57 % en 2009 à 86 % en 2011, selon les chiffres du gouvernement.

« Nos connaissances scientifiques et notre volonté politique sont parvenues à un point où les pays ne peuvent plus permettre que des enfants naissent avec le VIH en Afrique », a affirmé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Grâce au lancement de ce nouveau cadre général, je pense sincèrement que le Swaziland parviendra à une génération sans sida d'ici 2015. »

Le nouveau Cadre du Swaziland identifie aussi des facteurs socioculturels et économiques clés qui accroissent la vulnérabilité des femmes au VIH. Il propose d'intensifier de nombreuses activités, dont le renforcement de l'implication des hommes, l'intégration du dépistage du VIH dans les soins prénatals, l'amélioration de la qualité des services fournis aux femmes séropositives au VIH et aux nourrissons exposés au virus, et la communication en faveur d'un changement social et comportemental pour créer un environnement communautaire plus favorable.

Lancement du nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Ezulwini, Swaziland. 22 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

« C'est une journée de fête et d'engagement », a indiqué Son Excellence Makila James, Ambassadeur des États-Unis au Swaziland. « Nous célébrons les efforts qui ont abouti dans la réalisation de ce document stratégique, mais nous devons aussi nous engager à mettre en œuvre la totalité des interventions vitales et cruciales prévues dans ce Cadre. »

Malgré des progrès très encourageants, 67 % des décès maternels au Swaziland sont encore imputés au VIH, principale cause de mortalité maternelle et infantile du pays. En outre, le Swaziland présente également l'un des taux les plus élevés de femmes enceintes vivant avec le VIH.

Le Swaziland est l'un des 22 pays prioritaires mentionnés dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, lancé en juin 2011. Ce Plan mondial appelle à un renforcement urgent des stratégies et des programmes pour atteindre l'objectif de réduction du taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant à moins de 2 % d'ici 2015.

Press Statement

L’ONUSIDA salue le fort engagement du Royaume-Uni en faveur de l’aide au développement

En 2013, le Royaume-Uni atteindra son objectif visant à dépenser 0,7% de son revenu national en faveur du développement international

GENÈVE, 21 mars 2013—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) salue l’annonce faite par George Osborne, MP, Chancelier de l’Échiquier, qui déclare que le Royaume-Uni atteindra son objectif consistant à dépenser cette année 0,7% de son produit intérieur brut en faveur du développement international.

« Le Royaume-Uni fait preuve une fois de plus de son leadership inébranlable, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Même en période de difficulté économique mondiale, il montre qu’il place au premier plan les intérêts des personnes les plus pauvres et des plus vulnérables au monde, et l’ONUSIDA se réjouit de poursuivre notre étroite collaboration. »

Le Royaume-Uni est un partenaire à part entière de la riposte au VIH et a fait de la vision de l’ONUSIDA ‘Objectif : zéro’ une priorité. Le Royaume-Uni a montré son engagement particulier en faveur d’investissements ciblés en Afrique pour réduire les nouvelles infections à VIH, mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants, lutter contre la tuberculose – la cause principale de décès parmi les personnes vivant avec le VIH –, renforcer les droits humains, s’attaquer à la stigmatisation, et investir dans la recherche scientifique.

Le Royaume-Uni sera le premier membre du G8 à atteindre l’objectif de 0,7% du produit intérieur brut, auquel se sont engagés les États Membres de l’ONU il y a plus de 40 ans dans une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cela fait du Royaume-Uni le sixième pays à atteindre ou dépasser l’objectif de 0,7%, après le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, et la Suède.

Le Premier ministre du Royaume-Uni David Cameron est coprésident du Groupe de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies composé de personnes éminentes pour l’agenda du développement post-2015.



Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Press centre

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L'ONUSIDA et d'autres organisations de promotion de la santé soutiennent la nouvelle initiative de lutte contre la tuberculose et le VIH en Afrique

20 mars 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a rejoint des leaders dans le secteur de la santé du continent africain et d'autres organisations internationales pour soutenir un nouvel élan en faveur de l'accélération des progrès de la lutte contre la tuberculose et le VIH. Cette initiative a été présentée à l'occasion d'une conférence de presse organisée à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 20 mars, et sera lancée officiellement le 21 mars à Mbabane, Swaziland.

L'initiative inclut un ensemble de nouveaux instruments, pour plus de 120 millions de dollars US au total, qui seront utilisés pour accélérer les progrès accomplis dans la lutte contre la tuberculose et le VIH au cours des 1 000 prochains jours. Cette initiative sera mise en œuvre avec les pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) pour atteindre les objectifs internationaux consistant à réduire de moitié les décès causés par la tuberculose et liés au VIH d'ici 2015.

M. Sidibé et d'autres leaders dans le secteur de la santé signeront demain la Déclaration du Swaziland lors du lancement officiel de l'initiative.

Quotes

Dans la région de la SADC, la tuberculose et le VIH se sont associés et ont eu un effet totalement dévastateur ; ce qu'il nous faut désormais, c'est une réponse d'urgence à ce phénomène.

Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland

Nous devons établir une priorité en faveur des actions dans les points chauds, comme la tuberculose dans l'industrie minière. Les nouveaux partenariats que nous constatons aujourd'hui entre les gouvernements, le secteur privé et les agences internationales peuvent et doivent orienter nos efforts renouvelés au cours des 1 000 prochains jours.

Dr Aaron Motsoaledi, Ministre sudafricain de la Santé

Nous avons le pouvoir d'arrêter la tuberculose et le VIH dans leur élan. Nous devons appliquer une tolérance zéro pour les systèmes parallèles de la tuberculose et du VIH. Si nous ne parvenons pas à combler les manques de financement et à nous focaliser sur les points chauds en matière de VIH et de tuberculose, l'Afrique subsaharienne pourrait se retrouver confrontée à une catastrophe encore aggravée en ce qui concerne le VIH et à une tuberculose résistante aux médicaments.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Nous avons 1 000 jours pour atteindre les objectifs internationaux consistant à réduire de 50 % la mortalité due à la tuberculose et les décès causés par la tuberculose/VIH d'ici 2015. Ensemble, nous générons un nouvel élan vers la fin de la tuberculose et de l'épidémie conjointe de tuberculose et du VIH dans la SADC.

Dr Lucica Ditiu, Secrétaire exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose

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Le premier Forum mondial des femmes francophones promeut les droits des femmes

20 mars 2013

Plus de 400 femmes décidées à garantir le respect des droits fondamentaux pour les femmes, leur accès à l'école et à l'éducation, l'égalité des sexes ou la représentation des femmes dans la sphère politique se sont rassemblées à Paris le 20 mars à l'occasion du premier Forum mondial des femmes francophones.

Ce forum a été l'occasion de partager des expériences et de trouver des moyens de promouvoir les droits des femmes et de garantir l'égalité des sexes dans les pays francophones. Les participants ont mis au point un plan d'action qui sera remis au Président de la République française et au Secrétaire général de la Francophonie.

Au cours de cet événement, l'ONUSIDA a présenté un nouveau rapport intitulé 5 mesures en faveur des femmes dans le cadre de la lutte contre le VIH dans l'espace francophone, qui décrit 5 mesures pour relever les défis auxquels les femmes et les filles sont confrontées et les soutenir en tant que partenaires dans la riposte au sida.

Quotes

Nous ne pouvons pas accepter et nous n'accepterons pas tout ce qui limite l'accès des femmes à la santé et à l'éducation. Nous ne pouvons pas accepter et nous n'accepterons pas que les femmes puissent être victimes de violences sexuelles. La liberté, l'égalité, la dignité des femmes est une cause universelle.

François Hollande, Président de la République française

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les femmes et les filles sont vulnérables au sida, notamment l’inégalité entre les sexes, les violences et les violations de leurs droits sexuels et reproductifs. Les sociétés peuvent changer, en renforçant l’autonomisation des femmes et des filles dans les domaines social, économique et politique et en les impliquant en tant que partenaires et leaders de la riposte au sida. Les mesures proposées dans ce rapport contribuent à un état de santé et un avenir meilleurs pour les femmes et les filles dans l’espace francophone. Faisons-en une réalité.

Yamina Benguigui, Ministre déléguée chargée de la Francophonie, République française

Les hommes et les femmes manifestent un intérêt commun à relever ces défis. Au moyen d’une participation équitable et effective, les femmes des États membres de l’Organisation internationale de la francophonie peuvent exploiter leurs propres compétences et ressources afin de concrétiser les objectifs communs de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

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Les avancées considérables réalisées dans le Sud en matière de développement améliorent les perspectives économiques, sociales et sanitaires de millions de personnes, selon le Rapport sur le développement humain

14 mars 2013

Les pays du Sud modifient l'équilibre des pouvoirs à l'échelle mondiale grâce à des progrès considérables en matière de croissance économique, de réduction de la pauvreté, d'éducation et de santé.

Le monde connaît une évolution fulgurante, les nations en développement menant la croissance économique, réduisant considérablement la pauvreté et favorisant l'émergence d'une nouvelle classe moyenne mondiale, déclare le Rapport sur le développement humain 2013 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Selon cette publication, L'essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié, cet essor se produit « à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite. »

L'élan en faveur de tels accomplissements en matière de réduction de la pauvreté, d'éducation, de revenu et de lutte contre les problèmes de santé comme le VIH, se renforce encore. Il peut être considéré comme un « rééquilibrage mondial », avec de nouveaux acteurs qui « tracent les nouvelles lignes du paysage du développement » et exercent une influence politique et économique croissante.

Des progrès rapides ont notamment été constatés dans plus de 40 pays du Sud, traditionnellement appelés pays en développement, où les progrès ont été nettement supérieurs aux prévisions, selon le rapport. Parmi ces pays, localisés sur tous les continents et de taille extrêmement variable, se trouvent notamment le Bangladesh, le Brésil, le Chili, la Chine, le Ghana, l'Inde, le Mexique, le Rwanda, l'Ouganda et le Viêtnam. En Ouganda par exemple, une série de mesures économiques, sanitaires, sociales et pédagogiques a permis de réduire de moitié la pauvreté extrême avant la date limite de 2015 fixée pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Cette pauvreté a baissé de 56 % en 1992-3 à 25 % en 2009-10.

L'essor du Sud se produit à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite

Rapport sur le développement humain 2013

Le rapport a été présenté à Mexico le 14 mars par Helen Clark, Administrateur du PNUD, et Enrique Peña Nieto, Président du Mexique. En plus d'une analyse poussée des données collectées, il contient aussi un Indice de développement humain actualisé, qui mesure les progrès accomplis par les nations en termes de santé, d'éduction et de revenu. De plus, la publication contient des données sur l'aspect du genre, critique pour le développement, dans son Indice des inégalités de genre, qui démontrent que, malgré la persistance de graves inégalités, des progrès ont été réalisés quasiment partout en faveur de l'égalité.

Tout comme le développement général, le rythme de la riposte au sida s'accélère de façon inouïe. Le rapport mondial de l'ONUSIDA pour 2012 montrait que le taux d'infection dans 25 pays à revenu faible ou intermédiaire a baissé de moitié.

Le développement accéléré du Sud est essentiel au succès de la riposte mondiale au sida, étant donné que les pays les plus lourdement touchés sont les pays à revenu faible ou intermédiaire. L'ONUSIDA maintient que la réalisation de la vision zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida ne nécessite pas uniquement des avancées en matière de santé et de VIH mais aussi des progrès en termes de réduction de la pauvreté, d'éducation, d'égalité des sexes et d'amélioration des opportunités.

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Le Dr Peter Piot, ancien Directeur exécutif de l'ONUSIDA, reçoit le prestigieux Africa Health Prize

13 mars 2013

Le Dr Peter Piot, Directeur de l'École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres et ancien Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA

Le 13 mars, le Gouvernement japonais a annoncé qu'il décernait le deuxième Hideyo Noguchi Africa Prize au Dr Peter Piot, Directeur de l'École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres, au Royaume-Uni, et ancien Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et au Dr Alex Godwin Coutinho, Directeur exécutif de l'Institut des maladies infectieuses de l'Université de Makerere à Kampala, en Ouganda.

Ce prix récompense des chercheurs en médecine et des médecins qui se sont distingués dans les domaines de la recherche médicale et des services médicaux en Afrique. Le Dr Piot a reçu ce prix pour ses recherches déterminantes sur les virus et les maladies endémiques communs à une bonne partie du continent africain, dont le VIH et le virus Ebola. Ce prix est décerné en l'honneur du Dr Hideyo Noguchi, en reconnaissance pour ses efforts en vue de mettre au point un vaccin contre la fièvre jaune en Afrique.

Même si, ensemble, nous avons obtenu de nombreux succès, les maladies infectieuses sont loin d'être maîtrisées, notamment en Afrique subsaharienne. De nouveaux agents pathogènes vont continuer d'apparaître et nous devons soutenir nos efforts, tant sur le plan local que planétaire, pour les années à venir

Le Dr Peter Piot, Directeur de l'École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres et ancien Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le Conseil des ministres du Gouvernement du Japon a déclaré que ce prix témoignait clairement des efforts du Japon à se positionner « au premier plan des questions de santé mondiale, avec une focalisation particulière sur l'Afrique. Nous sommes ravis de féliciter ces nouveaux lauréats, qui incarnent l'esprit de notre Prix. »

Le Dr Piot était Directeur exécutif de l'ONUSIDA de sa création en 1995 à fin 2008. C'est sous son leadership que l'organisation est devenue le chef de file de l'action mondiale de lutte contre le sida. Le Gouvernement japonais a reconnu le rôle du Dr Piot, grâce à qui l'épidémie de sida a pu être hissée au devant de l'attention mondiale, suscitant ainsi les engagements internationaux requis pour le financement et la mise en place de ripostes scientifiquement fondées destinées à contrôler et à traiter la maladie.

« Je suis profondément honoré et reconnaissant de recevoir ce prix. Le Dr Noguchi a conquis une place de choix dans l'histoire de la recherche médicale et a été, en de nombreux aspects, un pionnier de ce que nous appelons aujourd'hui la santé mondiale », a affirmé le Dr Piot. « Même si, ensemble, nous avons obtenu de nombreux succès, les maladies infectieuses sont loin d'être maîtrisées, notamment en Afrique subsaharienne. De nouveaux agents pathogènes vont continuer d'apparaître et nous devons soutenir nos efforts, tant sur le plan local que planétaire, pour les années à venir. »

Le Dr Coutinho a reçu ce prix pour ses efforts de premier plan dans l'extension de l'accès au traitement vital des personnes vivant avec le VIH. Il est réputé pour être un médecin compatissant, qui a traité des milliers de patients atteints du VIH à une époque où la stigmatisation et la peur étaient omniprésentes.

Le Japon est un soutien important de la riposte mondiale au sida et un partenaire essentiel de l'ONUSIDA. Le Premier ministre du Japon, Shinzo Abe, décernera officiellement le Hideyo Noguchi Africa Prize au Dr Piot et au Dr Godwin le 1er juin, au cours de la 5e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique qui aura lieu à Yokohama, au Japon.

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