Feature Story

Le Swaziland lance un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015

22 mars 2013

De gauche à droite : Dr Simon Zwane, Directeur des services de santé du Swaziland, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est joint à Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland, pour lancer un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

Swaziland a considérablement élargi les services visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'échelle nationale, pour arriver à une couverture supérieure à 90 % en 2012.

« Ce cadre nous permettra de continuer à renforcer nos programmes nationaux dans le but d'atteindre notre objectif, à savoir éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants », a déclaré M. Xaba. « Il est tout à fait possible de parvenir à une génération sans VIH au Swaziland », a-t-il ajouté.

Le Cadre a été développé avec l'appui technique de l'ONUSIDA, de l'UNICEF, du FNUAP et de l'OMS et est divisé en quatre programmes, à savoir la prévention du VIH, l'intégration des services de planification familiale, l'amélioration des conditions de travail et de la fourniture des soins, et la fourniture d'un traitement antirétroviral complet.

Les centres de soins fournissant des services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants sont passés de 3 seulement en 2003 à plus de 150 en 2010. Le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH qui reçoivent un traitement antirétroviral a augmenté de 57 % en 2009 à 86 % en 2011, selon les chiffres du gouvernement.

« Nos connaissances scientifiques et notre volonté politique sont parvenues à un point où les pays ne peuvent plus permettre que des enfants naissent avec le VIH en Afrique », a affirmé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Grâce au lancement de ce nouveau cadre général, je pense sincèrement que le Swaziland parviendra à une génération sans sida d'ici 2015. »

Le nouveau Cadre du Swaziland identifie aussi des facteurs socioculturels et économiques clés qui accroissent la vulnérabilité des femmes au VIH. Il propose d'intensifier de nombreuses activités, dont le renforcement de l'implication des hommes, l'intégration du dépistage du VIH dans les soins prénatals, l'amélioration de la qualité des services fournis aux femmes séropositives au VIH et aux nourrissons exposés au virus, et la communication en faveur d'un changement social et comportemental pour créer un environnement communautaire plus favorable.

Lancement du nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Ezulwini, Swaziland. 22 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

« C'est une journée de fête et d'engagement », a indiqué Son Excellence Makila James, Ambassadeur des États-Unis au Swaziland. « Nous célébrons les efforts qui ont abouti dans la réalisation de ce document stratégique, mais nous devons aussi nous engager à mettre en œuvre la totalité des interventions vitales et cruciales prévues dans ce Cadre. »

Malgré des progrès très encourageants, 67 % des décès maternels au Swaziland sont encore imputés au VIH, principale cause de mortalité maternelle et infantile du pays. En outre, le Swaziland présente également l'un des taux les plus élevés de femmes enceintes vivant avec le VIH.

Le Swaziland est l'un des 22 pays prioritaires mentionnés dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, lancé en juin 2011. Ce Plan mondial appelle à un renforcement urgent des stratégies et des programmes pour atteindre l'objectif de réduction du taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant à moins de 2 % d'ici 2015.

Press Statement

L’ONUSIDA salue le fort engagement du Royaume-Uni en faveur de l’aide au développement

En 2013, le Royaume-Uni atteindra son objectif visant à dépenser 0,7% de son revenu national en faveur du développement international

GENÈVE, 21 mars 2013—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) salue l’annonce faite par George Osborne, MP, Chancelier de l’Échiquier, qui déclare que le Royaume-Uni atteindra son objectif consistant à dépenser cette année 0,7% de son produit intérieur brut en faveur du développement international.

« Le Royaume-Uni fait preuve une fois de plus de son leadership inébranlable, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Même en période de difficulté économique mondiale, il montre qu’il place au premier plan les intérêts des personnes les plus pauvres et des plus vulnérables au monde, et l’ONUSIDA se réjouit de poursuivre notre étroite collaboration. »

Le Royaume-Uni est un partenaire à part entière de la riposte au VIH et a fait de la vision de l’ONUSIDA ‘Objectif : zéro’ une priorité. Le Royaume-Uni a montré son engagement particulier en faveur d’investissements ciblés en Afrique pour réduire les nouvelles infections à VIH, mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants, lutter contre la tuberculose – la cause principale de décès parmi les personnes vivant avec le VIH –, renforcer les droits humains, s’attaquer à la stigmatisation, et investir dans la recherche scientifique.

Le Royaume-Uni sera le premier membre du G8 à atteindre l’objectif de 0,7% du produit intérieur brut, auquel se sont engagés les États Membres de l’ONU il y a plus de 40 ans dans une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cela fait du Royaume-Uni le sixième pays à atteindre ou dépasser l’objectif de 0,7%, après le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, et la Suède.

Le Premier ministre du Royaume-Uni David Cameron est coprésident du Groupe de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies composé de personnes éminentes pour l’agenda du développement post-2015.



Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Press centre

Download the printable version (PDF)

Feature Story

L'ONUSIDA et d'autres organisations de promotion de la santé soutiennent la nouvelle initiative de lutte contre la tuberculose et le VIH en Afrique

20 mars 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a rejoint des leaders dans le secteur de la santé du continent africain et d'autres organisations internationales pour soutenir un nouvel élan en faveur de l'accélération des progrès de la lutte contre la tuberculose et le VIH. Cette initiative a été présentée à l'occasion d'une conférence de presse organisée à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 20 mars, et sera lancée officiellement le 21 mars à Mbabane, Swaziland.

L'initiative inclut un ensemble de nouveaux instruments, pour plus de 120 millions de dollars US au total, qui seront utilisés pour accélérer les progrès accomplis dans la lutte contre la tuberculose et le VIH au cours des 1 000 prochains jours. Cette initiative sera mise en œuvre avec les pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) pour atteindre les objectifs internationaux consistant à réduire de moitié les décès causés par la tuberculose et liés au VIH d'ici 2015.

M. Sidibé et d'autres leaders dans le secteur de la santé signeront demain la Déclaration du Swaziland lors du lancement officiel de l'initiative.

Quotes

Dans la région de la SADC, la tuberculose et le VIH se sont associés et ont eu un effet totalement dévastateur ; ce qu'il nous faut désormais, c'est une réponse d'urgence à ce phénomène.

Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland

Nous devons établir une priorité en faveur des actions dans les points chauds, comme la tuberculose dans l'industrie minière. Les nouveaux partenariats que nous constatons aujourd'hui entre les gouvernements, le secteur privé et les agences internationales peuvent et doivent orienter nos efforts renouvelés au cours des 1 000 prochains jours.

Dr Aaron Motsoaledi, Ministre sudafricain de la Santé

Nous avons le pouvoir d'arrêter la tuberculose et le VIH dans leur élan. Nous devons appliquer une tolérance zéro pour les systèmes parallèles de la tuberculose et du VIH. Si nous ne parvenons pas à combler les manques de financement et à nous focaliser sur les points chauds en matière de VIH et de tuberculose, l'Afrique subsaharienne pourrait se retrouver confrontée à une catastrophe encore aggravée en ce qui concerne le VIH et à une tuberculose résistante aux médicaments.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Nous avons 1 000 jours pour atteindre les objectifs internationaux consistant à réduire de 50 % la mortalité due à la tuberculose et les décès causés par la tuberculose/VIH d'ici 2015. Ensemble, nous générons un nouvel élan vers la fin de la tuberculose et de l'épidémie conjointe de tuberculose et du VIH dans la SADC.

Dr Lucica Ditiu, Secrétaire exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose

Feature Story

Le premier Forum mondial des femmes francophones promeut les droits des femmes

20 mars 2013

Plus de 400 femmes décidées à garantir le respect des droits fondamentaux pour les femmes, leur accès à l'école et à l'éducation, l'égalité des sexes ou la représentation des femmes dans la sphère politique se sont rassemblées à Paris le 20 mars à l'occasion du premier Forum mondial des femmes francophones.

Ce forum a été l'occasion de partager des expériences et de trouver des moyens de promouvoir les droits des femmes et de garantir l'égalité des sexes dans les pays francophones. Les participants ont mis au point un plan d'action qui sera remis au Président de la République française et au Secrétaire général de la Francophonie.

Au cours de cet événement, l'ONUSIDA a présenté un nouveau rapport intitulé 5 mesures en faveur des femmes dans le cadre de la lutte contre le VIH dans l'espace francophone, qui décrit 5 mesures pour relever les défis auxquels les femmes et les filles sont confrontées et les soutenir en tant que partenaires dans la riposte au sida.

Quotes

Nous ne pouvons pas accepter et nous n'accepterons pas tout ce qui limite l'accès des femmes à la santé et à l'éducation. Nous ne pouvons pas accepter et nous n'accepterons pas que les femmes puissent être victimes de violences sexuelles. La liberté, l'égalité, la dignité des femmes est une cause universelle.

François Hollande, Président de la République française

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les femmes et les filles sont vulnérables au sida, notamment l’inégalité entre les sexes, les violences et les violations de leurs droits sexuels et reproductifs. Les sociétés peuvent changer, en renforçant l’autonomisation des femmes et des filles dans les domaines social, économique et politique et en les impliquant en tant que partenaires et leaders de la riposte au sida. Les mesures proposées dans ce rapport contribuent à un état de santé et un avenir meilleurs pour les femmes et les filles dans l’espace francophone. Faisons-en une réalité.

Yamina Benguigui, Ministre déléguée chargée de la Francophonie, République française

Les hommes et les femmes manifestent un intérêt commun à relever ces défis. Au moyen d’une participation équitable et effective, les femmes des États membres de l’Organisation internationale de la francophonie peuvent exploiter leurs propres compétences et ressources afin de concrétiser les objectifs communs de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Feature Story

Les avancées considérables réalisées dans le Sud en matière de développement améliorent les perspectives économiques, sociales et sanitaires de millions de personnes, selon le Rapport sur le développement humain

14 mars 2013

Les pays du Sud modifient l'équilibre des pouvoirs à l'échelle mondiale grâce à des progrès considérables en matière de croissance économique, de réduction de la pauvreté, d'éducation et de santé.

Le monde connaît une évolution fulgurante, les nations en développement menant la croissance économique, réduisant considérablement la pauvreté et favorisant l'émergence d'une nouvelle classe moyenne mondiale, déclare le Rapport sur le développement humain 2013 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Selon cette publication, L'essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié, cet essor se produit « à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite. »

L'élan en faveur de tels accomplissements en matière de réduction de la pauvreté, d'éducation, de revenu et de lutte contre les problèmes de santé comme le VIH, se renforce encore. Il peut être considéré comme un « rééquilibrage mondial », avec de nouveaux acteurs qui « tracent les nouvelles lignes du paysage du développement » et exercent une influence politique et économique croissante.

Des progrès rapides ont notamment été constatés dans plus de 40 pays du Sud, traditionnellement appelés pays en développement, où les progrès ont été nettement supérieurs aux prévisions, selon le rapport. Parmi ces pays, localisés sur tous les continents et de taille extrêmement variable, se trouvent notamment le Bangladesh, le Brésil, le Chili, la Chine, le Ghana, l'Inde, le Mexique, le Rwanda, l'Ouganda et le Viêtnam. En Ouganda par exemple, une série de mesures économiques, sanitaires, sociales et pédagogiques a permis de réduire de moitié la pauvreté extrême avant la date limite de 2015 fixée pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Cette pauvreté a baissé de 56 % en 1992-3 à 25 % en 2009-10.

L'essor du Sud se produit à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite

Rapport sur le développement humain 2013

Le rapport a été présenté à Mexico le 14 mars par Helen Clark, Administrateur du PNUD, et Enrique Peña Nieto, Président du Mexique. En plus d'une analyse poussée des données collectées, il contient aussi un Indice de développement humain actualisé, qui mesure les progrès accomplis par les nations en termes de santé, d'éduction et de revenu. De plus, la publication contient des données sur l'aspect du genre, critique pour le développement, dans son Indice des inégalités de genre, qui démontrent que, malgré la persistance de graves inégalités, des progrès ont été réalisés quasiment partout en faveur de l'égalité.

Tout comme le développement général, le rythme de la riposte au sida s'accélère de façon inouïe. Le rapport mondial de l'ONUSIDA pour 2012 montrait que le taux d'infection dans 25 pays à revenu faible ou intermédiaire a baissé de moitié.

Le développement accéléré du Sud est essentiel au succès de la riposte mondiale au sida, étant donné que les pays les plus lourdement touchés sont les pays à revenu faible ou intermédiaire. L'ONUSIDA maintient que la réalisation de la vision zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida ne nécessite pas uniquement des avancées en matière de santé et de VIH mais aussi des progrès en termes de réduction de la pauvreté, d'éducation, d'égalité des sexes et d'amélioration des opportunités.

Feature Story

Le Dr Peter Piot, ancien Directeur exécutif de l'ONUSIDA, reçoit le prestigieux Africa Health Prize

13 mars 2013

Le Dr Peter Piot, Directeur de l'École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres et ancien Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA

Le 13 mars, le Gouvernement japonais a annoncé qu'il décernait le deuxième Hideyo Noguchi Africa Prize au Dr Peter Piot, Directeur de l'École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres, au Royaume-Uni, et ancien Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et au Dr Alex Godwin Coutinho, Directeur exécutif de l'Institut des maladies infectieuses de l'Université de Makerere à Kampala, en Ouganda.

Ce prix récompense des chercheurs en médecine et des médecins qui se sont distingués dans les domaines de la recherche médicale et des services médicaux en Afrique. Le Dr Piot a reçu ce prix pour ses recherches déterminantes sur les virus et les maladies endémiques communs à une bonne partie du continent africain, dont le VIH et le virus Ebola. Ce prix est décerné en l'honneur du Dr Hideyo Noguchi, en reconnaissance pour ses efforts en vue de mettre au point un vaccin contre la fièvre jaune en Afrique.

Même si, ensemble, nous avons obtenu de nombreux succès, les maladies infectieuses sont loin d'être maîtrisées, notamment en Afrique subsaharienne. De nouveaux agents pathogènes vont continuer d'apparaître et nous devons soutenir nos efforts, tant sur le plan local que planétaire, pour les années à venir

Le Dr Peter Piot, Directeur de l'École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres et ancien Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le Conseil des ministres du Gouvernement du Japon a déclaré que ce prix témoignait clairement des efforts du Japon à se positionner « au premier plan des questions de santé mondiale, avec une focalisation particulière sur l'Afrique. Nous sommes ravis de féliciter ces nouveaux lauréats, qui incarnent l'esprit de notre Prix. »

Le Dr Piot était Directeur exécutif de l'ONUSIDA de sa création en 1995 à fin 2008. C'est sous son leadership que l'organisation est devenue le chef de file de l'action mondiale de lutte contre le sida. Le Gouvernement japonais a reconnu le rôle du Dr Piot, grâce à qui l'épidémie de sida a pu être hissée au devant de l'attention mondiale, suscitant ainsi les engagements internationaux requis pour le financement et la mise en place de ripostes scientifiquement fondées destinées à contrôler et à traiter la maladie.

« Je suis profondément honoré et reconnaissant de recevoir ce prix. Le Dr Noguchi a conquis une place de choix dans l'histoire de la recherche médicale et a été, en de nombreux aspects, un pionnier de ce que nous appelons aujourd'hui la santé mondiale », a affirmé le Dr Piot. « Même si, ensemble, nous avons obtenu de nombreux succès, les maladies infectieuses sont loin d'être maîtrisées, notamment en Afrique subsaharienne. De nouveaux agents pathogènes vont continuer d'apparaître et nous devons soutenir nos efforts, tant sur le plan local que planétaire, pour les années à venir. »

Le Dr Coutinho a reçu ce prix pour ses efforts de premier plan dans l'extension de l'accès au traitement vital des personnes vivant avec le VIH. Il est réputé pour être un médecin compatissant, qui a traité des milliers de patients atteints du VIH à une époque où la stigmatisation et la peur étaient omniprésentes.

Le Japon est un soutien important de la riposte mondiale au sida et un partenaire essentiel de l'ONUSIDA. Le Premier ministre du Japon, Shinzo Abe, décernera officiellement le Hideyo Noguchi Africa Prize au Dr Piot et au Dr Godwin le 1er juin, au cours de la 5e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique qui aura lieu à Yokohama, au Japon.

Feature Story

Le VIH est une priorité dans l'agenda de la cinquante-sixième session de la Commission sur les stupéfiants

12 mars 2013

Dans son allocution d'ouverture lors de la session actuelle de la Commission sur les stupéfiants à Vienne, le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov place le VIH et la consommation de drogues au cœur de l'agenda mondial.

« La transmission du VIH par la consommation de drogues injectables continue d'être l'un des principaux défis non résolus de la communauté internationale. La stigmatisation et la discrimination très répandues ainsi que le manque d'accès aux services anti-VIH éclairés font partie des défis clés, » a-t-il indiqué.

S'adressant à l'assemblée réunissant plus de 1 000 représentants des États membres et de la société civile, il suggère que malgré des « progrès notables » dans l'augmentation de l'accès aux services anti-VIH pour les consommateurs de drogues injectables, la route est encore longue.

Dans un clin d'œil évident à l'agenda pour le développement post-2015, M. Fedotov met la lutte contre l'épidémie dans le contexte d'un prisme basé sur la santé et les droits : Il maintient que « les considérations des droits de l'homme et de la santé publique doivent être au cœur de la riposte internationale contre la consommation de drogues et le VIH ».

La transmission du VIH par la consommation de drogues injectables continue d'être l'un des principaux défis non résolus de la communauté internationale. La stigmatisation et la discrimination très répandues ainsi que le manque d'accès aux services anti-VIH éclairés font partie des défis clés

Le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Yury Fedotov

Le défi mondial de cette question urgente a gagné du terrain. Grâce à la Déclaration politique sur le VIH/ et le sida lors de la Réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies en juin 2011, le monde s'est engagé, d'ici 2015, à diviser par deux le nombre d'utilisateurs de drogues qui contractent le VIH.

Selon l'ONUSIDA, les stratégies de réduction des risques sont essentielles pour prévenir les nouvelles infections à VIH parmi les personnes qui consomment des drogues. Une offre complète et éclairée exige : des programmes aiguilles et seringues, de thérapie de remplacement des opioïdes, de dépistage du VIH et des conseils, de thérapie antirétrovirale et des programmes de distribution de préservatifs pour les personnes qui consomment des drogues ainsi que pour leurs partenaires sexuels. Cela comprend également la prévention et le traitement du VIH et autres infections sexuellement transmissibles, la tuberculose et l'hépatite ainsi que du matériel d'information, d'éducation et de communication destiné aux personnes qui consomment des drogues.

Cette population stigmatisée porte une très lourde charge du virus qui est souvent transmis par l'utilisation de seringues non stérilisées. Le Rapport mondial de l'ONUSIDA pour 2012 contient quelques statistiques donnant à réfléchir : Dans 49 pays la prévalence au VIH parmi les consommateurs de drogues injectables est au moins 22 fois plus élevée que parmi la population dans son ensemble et dans 11 pays son niveau d'infection est plus de 50 fois plus élevé.

Un très grand nombre de personnes est infecté. Selon le rapport ONUDC 2012 sur la drogue au plan mondial, environ 15 à 16 millions de personnes dans 151 pays s'injectent des drogues. Une étude mondiale en 2008 a mis en évidence que 3 millions de personnes vivaient avec le VIH. Dans plusieurs pays, notamment en Europe de l'Est et en Asie centrale, l'une des deux régions où le nombre de nouvelles infections augmente, l'épidémie de sida provient de la consommation de drogues injectables sans respect de l'hygiène.

Les personnes consommant des drogues ont moins de chance d'accès à des services anti-VIH comme le dépistage. Les femmes séropositives au VIH qui consomment des drogues ont moins accès à des programmes pour prévenir que leurs enfants naissent avec le virus que d'autres femmes. Des études dans des villes capitales révèlent que les consommateurs de drogues mentionnent avoir moins recours aux préservatifs que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ou les professionnel(le)s du sexe.

Lors de la cinquante-sixième session de la Commission sur les stupéfiants qui se tient du 11 au 15 mars, la consommation de drogues et le VIH seront abordés par un certain nombre de canaux, y compris un projet de résolution appelant à l'intensification des efforts pour réduire le VIH et atteindre les objectifs de la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida.

Mardi, un événement parallèle explorera les possibilités et les difficultés que rencontrent les femmes qui consomment des drogues et la façon de rendre les services de soins et de soutien plus sexospécifiques. La réunion sera présidée par le directeur de l'ONUDC, Division des opérations et Coordinateur général pour le VIH/sida, Aldo Lale-Demoz. Michel Kazatchkine, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida en Europe de l'Est et Asie centrale, est prévu pour assister à l'événement en tant qu'invité spécial.

La Commission des stupéfiants est un organisme de décision politique des Nations Unies mandatée pour étudier un large éventail de problèmes liés aux drogues.

Liens externes

Feature Story

Un événement spécial à la Commission de la condition de la femme vise l'accélération de la tolérance zéro à l'encontre de la violence sexiste par le biais de la riposte au sida

12 mars 2013

Co-présidents Hon Thokozani Khupe, vice-présidente du Zimbabwe (à gauche) et Hon Julia Duncan Cassell, Ministre de l'Égalité des sexes et du Développement du Libéria lors de la Consultation de haut niveau sur l'accélération de la tolérance zéro à l'encontre de la violence sexiste par le biais de la riposte au sida. New York le 9 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/M. Taamallah

Quels sont les progrès réalisés grâce à la riposte mondiale au sida pour garantir que les femmes et les filles vivent leurs vies sans violence ? Quelles sont les prochaines étapes nécessaires pour intensifier le défi contre la violence sexiste et ses liens au VIH ? Ces questions essentielles ont dominé la consultation à haut niveau qui s'est tenue à New York le 9 mars pendant la 57e session de la Commission de la condition de la femme (CSW).

Organisée par ONUSIDA et ONU Femmes, et co-sponsorisée par le Gouvernement d'Irlande, le Programme des Nations Unies pour le Développement ainsi que le Fonds des Nations Unies pour la Population, la consultation a réuni des militants clés de la société civile, des organisations des Nations Unies et des représentants gouvernementaux.

Coprésidée par Hon Thokozani Khupe, vice-présidente du Zimbabwe et Hon Julia Duncan-Cassell, Ministre de l'Égalité des sexes et du Développement du Liberia, la consultation portait sur le thème prioritaire de la CSW : l'élimination et la prévention de toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles comme tremplin pour trouver les moyens d'accélérer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement 3 (promouvoir l'égalité des sexes) et 6 (stopper le VIH). Les participants ont également discuté du positionnement de la violence sexiste et du VIH dans l'agenda pour le développement post-2015.

« L'agenda post-2015 doit être vu comme étant le franchissement dernier cap, » déclare Thokozani Khupe, vice-présidente du Zimbabwe. « Nous devons voir les choses qui ne sont pas terminées et essayer de les aborder d'une manière différente », ajoute-t-elle.

La naissance d'un enfant est généralement le plus beau jour de la vie d'une femme Mais dans certains pays, le jour où un enfant naît d'une femme vivant avec le VIH, c'est le jour où elle meurt ou que commence sa confrontation à la discrimination

Jennifer Gatsi, membre de la coalition namibienne pour la Santé des Femmes

La violence sexiste est une épidémie mondiale, et c'est la manifestation la plus brutale de l'inégalité entre les sexes. Selon l'ONUSIDA, au moins une femmes sur trois est battue, contrainte à des rapports sexuels forcés ou abusée d'une autre manière par un partenaire intime au cours de sa vie. Dans certains pays, jusqu'à 45% des filles de moins de 15 ans indiquent que leur première expérience sexuelle était forcée.

« La violence n'est pas inévitable, » indique Charlotte Watts de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. « Même si les chiffres sont choquants, nous devrions nous en inspirer pour agir et en parler. »

Traiter les questions de la violence faite aux femmes et aux filles est cruciale si leur vulnérabilité au VIH en est réduite. Les femmes peuvent être forcées à avoir des rapports sexuels non désirés ou non protégés et elles peuvent faire face à la violence si elles révèlent qu'elles vivent avec le VIH. Des recherches en Afrique du Sud démontrent que les jeunes femmes soumises à la violence de partenaires intimes ont 12% plus de chance d'être infectées par le VIH. Les femmes mariées en Inde qui subissent à la fois la violence physique et sexuelle par leurs partenaires ont trois fois plus de chance de vivre avec le VIH que les femmes qui ne sont pas soumises à de telles attaques. Des cas de stérilisations et d'avortements forcés pratiqués sur les femmes vivant avec le VIH sans leur consentement informé sont répandus et documentés dans de nombreux pays.

Les représentants de la société civile ont partagé différentes perspectives sur la manière dont le VIH et la violence sexiste sont intimement liés. Jennifer Gatsi, membre de la coalition namibienne pour la Santé des Femmes a souligné les conséquences négatives dont souffrent les femmes vivant avec le VIH.

Photo de groupe lors de la Consultation de haut niveau sur l'accélération de la tolérance zéro à l'encontre de la violence sexiste par le biais de la riposte au sida. New York le 9 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/M. Taamallah

« La naissance d'un enfant est généralement le plus beau jour de la vie d'une femme », commente Madame Gatsi. « Mais dans certains pays, le jour où un enfant naît d'une femme vivant avec le VIH, c'est le jour où elle meurt ou que commence sa confrontation à la discrimination. »

La consultation a discuté le fait que, malgré l'ampleur et les conséquences de la violence sexiste et son rôle dans l'alimentation de l'épidémie de VIH, trop souvent personne n'en parle ou ces faits ne sont pas punis. Il a été souligné que le simple fait de travailler à la transformation sociale des relations entre les sexes, y compris la responsabilisation économique et juridique des femmes, peut apporter les changements nécessaires pour les aider à rester en sécurité.

Selon la directrice, Droits, sexospécificité et mobilisation communautaire, Mariangela Simao, faire de véritables progrès contre la violence sexiste est un objectif clé pour des ripostes au VIH efficaces, comme cela est traduit dans la Stratégie de l'ONUSIDA 2011-2015.

Lynn Collins, une conseillère sur le VIH auprès du UNFPA qui a animé un panel lors de l'événement affirme, « Nous, au UNFPA, avons accueilli cette occasion de rassembler une série de voix, unies dans l'appel pour éradiquer la violence sous toutes ses formes haineuses par le biais de l'éducation et d'autres moyens de responsabilisation, de réformes et réparations juridiques ainsi que des services basés sur la santé et les droits sexuels et reproductifs et le VIH. »

La Commission de la condition de la femme qui se réunit tous les ans est l'un des principaux organismes de décision politique engagé pour l'égalité des sexes et l'avancement des femmes. Cette année, la réunion se tient du 4 au 15 mars.

Feature Story

Le Président de la Sierra Leone déclare à l'occasion de la Journée internationale de la femme que le genre est un enjeu du développement

08 mars 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, avec Miatta Kargbo, Ministre de la Santé.
Photo : ONUSIDA

Ernest Bai Koroma, Président de la Sierra Leone, a réaffirmé son engagement à accroître la participation des femmes à son gouvernement au cours d'un événement organisé le 8 mars en célébration de la Journée internationale de la femme à Freetown, Sierra Leone. Il a précisé que la nomination de nombreuses femmes à des postes clés au sein de son gouvernement a envoyé « un message clair sur le fait que la discrimination à l'encontre des femmes n'a plus sa place en Sierra Leone. »

Il a ainsi déclaré : « Mon gouvernement va prochainement adopter une législation imposant un quota de 30 % pour la participation des femmes à la gouvernance. Le genre n'a pas qu'une dimension sociale mais est aussi un enjeu du développement. En outre, nous reconnaissons ainsi que les hommes et les femmes doivent associer leurs forces pour parvenir à un développement durable. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a participé à cet événement dont le but était d'attirer l'attention internationale sur l'implication active des femmes dans le développement socio-économique en Sierra Leone, par le biais du Programme présidentiel pour le changement. Le Dr Kandeh Yumkella, Directeur général de l'ONUDI, et Cherie Blair, Présidente de la Cherie Blair Foundation for Women, ont aussi répondu présent.

Le genre n'a pas qu'une dimension sociale mais est aussi un enjeu du développement. En outre, nous reconnaissons ainsi que les hommes et les femmes doivent associer leurs forces pour parvenir à un développement durable

Ernest Bai Koroma, Président de la Sierra Leone

M. Michel Sidibé a félicité le Président pour la qualité de son leadership et a affirmé : « Le programme de transformation adopté par la Sierra Leone est axée vers la mise en place d'une justice sociale ». Il a toutefois ajouté : « Si la Sierra Leone souhaite appliquer un programme durable, elle doit mettre les femmes au cœur de son agenda de réforme. »

Pendant les événements organisés à l'occasion de la Journée de la femme, le gouvernement de Sierra Leone et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont conclu un nouvel accord de financement à hauteur de 55 millions de dollars US pour le dépistage, la prévention et le traitement du VIH en Sierra Leone. Cet accord a été signé à Freetown par Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, pour le nom du Dr Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial, et par Miatta Kargbo, Ministre de la Santé de Sierra Leone.

Ernest Bai Koroma, Président de la Sierra Leone, a réaffirmé son engagement à accroître la participation des femmes à son gouvernement au cours d'un événement organisé le 8 mars en célébration de la Journée internationale de la femme à Freetown, Sierra Leone.
Photo : ONUSIDA

Selon M. Sidibé : « Le Président Ernest Bai Koroma aide à concrétiser la vision de l'ONUSIDA, à savoir Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès dû au sida, en Sierra Leone ».

Il a encouragé le Président à profiter de cet engagement pour stopper la violence sexiste, qui demeure un facteur de risque pour la contamination des femmes par le VIH en Sierra Leone, et a demandé aux autorités de faire leur maximum pour mettre fin aux pratiques comme le trafic d'enfants et le trafic sexuel.

Une représentante de la Coalition des femmes sur la santé et le VIH a déclaré que « les femmes souhaitent que les femmes, et notamment celles qui vivent avec le VIH, s'engagent davantage et plus sérieusement à tous les niveaux de la riposte nationale. »

En Sierra Leone, les efforts visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont été renforcés et la couverture et l'accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant s'élèvent désormais à 74 %.

Feature Story

La Directrice de l'ONUSIDA pour l'Afrique orientale et australe a été nommée Ambassadrice du Fonds pour l'éducation des filles (GCEF)

08 mars 2013

Le Conseil international des infirmières (ICN) et la Fondation internationale Florence Nightingale (FNIF) ont nommé le Dr Sheila Tlou, Directrice de l'ONUSIDA pour l'Afrique orientale et australe, Ambassadrice du Fonds ICN/FNIF pour l'éducation des filles. Son nouveau rôle en tant qu'Ambassadrice du GCEF inclura de promouvoir l'importance de l'éducation des filles et de faire entendre la voix du GCEF dans les sphères internationales des soins infirmiers, de la santé, de l'éducation, du genre et du développement.

Fondé en 2006, le Fonds ICN/FNIF pour l'éducation des filles (GCEF) soutient la participation des filles de moins de 18 ans dont les parents sont décédés à l'enseignement primaire et secondaire dans les pays en développement, en payant leurs frais de scolarité, leurs uniformes, leurs chaussures et leurs fournitures. À l'heure actuelle, le GCEF soutient 155 filles de quatre pays d'Afrique subsaharienne : le Kenya, le Swaziland, l'Ouganda et la Zambie.

Quotes

Je suis ravie de défendre la cause du GCEF et très fière d'être associée au Conseil international des infirmières dans cette noble cause. Ouvrir les portes de l'éducation aux filles et aux femmes implique une meilleure santé pour elles-mêmes et pour leurs communautés, un accroissement des revendications et de la concrétisation de leurs droits et de leur santé sexuelle et reproductive, une diminution de la mortalité maternelle et infantile et un renforcement du développement économique et social. C'est une cause en laquelle je crois profondément.

Le Dr Sheila Tlou, Directrice de l'ONUSIDA pour l'Afrique orientale et australe

Le Dr Tlou est une Ambassadrice de choix pour le Fonds pour l'éducation des filles, grâce à son engagement fort en faveur de la promotion de l'égalité des genres et à son expérience concernant le travail des infirmières en Afrique australe.

David C. Benton, Président du Conseil national des infirmières

S'abonner à Feature Story