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L’ONUSIDA lance un appel en faveur de l’intégration des services pour mettre fin à la double épidémie de tuberculose et de VIH
24 mars 2015 24 mars 2015GENÈVE, 24 mars 2015 – À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, l’ONUSIDA lance un appel en faveur d’une intégration à grande échelle des services de prise en charge du VIH et de la tuberculose, en particulier dans les pays et les régions les plus durement touchés par cette double épidémie. Neuf millions de personnes ont développé la tuberculose dans le monde en 2013 et un million et demi de personnes décèdent encore de cette maladie chaque année. La tuberculose renforce la pauvreté dans de nombreux pays où les revenus annuels des familles affectées chutent en moyenne d’environ 50 %.
La tuberculose reste également l’une des principales causes de décès des personnes vivant avec le VIH. En 2013, environ 360 000 décès liés à la tuberculose de personnes séropositives ont été enregistrés et environ 1,1 millions de personnes vivant avec le VIH ont développé la tuberculose.
Cependant, si les personnes vivant avec le VIH sont mises sous traitement antirétroviral, elles réduisent le risque de développer une tuberculose active. Un diagnostic et un accès au traitement contre le VIH précoces permettent de réduire de 65 % le risque de contracter la tuberculose. Lorsque le traitement de l’infection tuberculeuse latente est associé à un traitement antirétroviral, le risque de tuberculose active chute d’environ 90 %.
Si les personnes vivant avec le VIH développent une tuberculose active, un accès immédiat au traitement antirétroviral et au traitement contre la tuberculose (thérapie préventive à base d’isoniazide) peut réduire de 50 % les risques de décès. Le diagnostic de la tuberculose chez les personnes séropositives au VIH et le dépistage du VIH chez toutes les personnes présumées ou diagnostiquées tuberculeuses sont donc essentiels.
L’ONUSIDA soutient les activités communautaires qui visent à mettre en place des approches innovantes et intégrées de la prise en charge du VIH et de la tuberculose pour faire en sorte que tout le monde ait un accès plus précoce aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH et de la tuberculose. En coordonnant et en intensifiant les activités qui apportent un soutien aux personnes vivant avec le VIH et la tuberculose, on peut parallèlement réduire et mettre un terme ces épidémies. Pour ce faire, l’appui et la mobilisation des communautés seront essentiels pour sensibiliser davantage aux options de dépistage et de traitement, et pour renforcer les capacités sanitaires.
Une nouvelle stratégie lancée par l’Organisation mondiale de la Santé – Passons à la vitesse supérieure pour mettre fin à la tuberculose – propose un renforcement de la collaboration entre les services de prise en charge de la tuberculose et du VIH ainsi que des systèmes de santé, un engagement des communautés, une amélioration de la protection sociale et une intensification de la recherche et de l’innovation. La stratégie vise une réduction de 95 % des décès de la tuberculose et de 90 % des nouveaux cas de tuberculose à l’horizon 2035.
L’ONUSIDA a établi des objectifs de traitement ambitieux « 90–90–90 » : 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité sont sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable afin que leur système immunitaire reste fort et qu’elles ne soient plus infectieuses. L’ONUSIDA s’efforce également d’accélérer la réduction des nouvelles infections à VIH à moins d’un million par an d’ici à 2020.
L’ONUSIDA continuera de travailler en étroite collaboration avec les pays, les donateurs et les partenaires, y compris l’Organisation mondiale de la Santé, le Partenariat Halte à la tuberculose, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis, pour trouver des solutions durables afin de fournir des services essentiels de prise en charge du VIH et de la tuberculose pleinement intégrés.
Ressources
Éviter les décès liés à la tuberculose
90-90-90: Une cible ambitieuse de traitement pour aider à mettre fin à l’épidémie du sida
World Tuberculosis Day (en anglais)
Eric Goosby on World TB Day 2015 (en anglais)
The Global Fund: In a Country Highly Burdened by TB, Public Private Partnership is Key (en anglais)
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Il est impératif de renforcer le pouvoir d’action des femmes pour mettre fin à l’épidémie de sida
04 mars 2015 04 mars 2015Message du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé à l’occasion de la Journée internationale de la femme
GENÈVE, 8 mars 2015—Alors que nous célébrons la Journée internationale de la femme, les dirigeants mondiaux et la société civile se réunissent à New York pour participer à la 59ème session de la Commission de la condition de la femme. Là, ils examineront les progrès réalisés depuis l’adoption il y a 20 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, qui fixaient des objectifs ambitieux visant à améliorer la vie des femmes autour du monde. Le Programme d’action s’efforçait de faire en sorte que les femmes et les filles puissent exercer leur liberté et réaliser leurs droits de vivre sans violence, aller à l’école, prendre des décisions, et avoir un accès illimité à des soins de santé de qualité, notamment à des services de santé sexuelle et reproductive.
En matière de riposte au VIH, il y a eu des avancées majeures au cours des 20 dernières années et les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida continuent de diminuer. Toutefois, s’agissant de la réduction des nouvelles infections, ce succès n’a pas été le même pour tous.
En 2013, 64% des nouvelles infections parmi les adolescents dans le monde concernaient des jeunes femmes. En Afrique subsaharienne, les jeunes femmes de 15 à 24 ans sont près de deux fois plus susceptibles d’être infectées par le VIH que leurs homologues masculins. Les inégalités entre les sexes, la pauvreté, les pratiques culturelles néfastes et l’inégalité des relations de pouvoir aggravent la vulnérabilité des femmes au VIH, mais un engagement et une action concertés au niveau mondial peuvent renverser cette tendance.
Il y a 20 ans, les dirigeants du monde reconnaissaient que les inégalités entre les sexes représentaient un obstacle important empêchant les femmes d’atteindre le niveau de santé le plus élevé possible, et que les femmes n’avaient pas les mêmes chances concernant la protection de leur santé et de leur bien-être. La Déclaration et le Programme d’action de Beijing reconnaissaient fondamentalement que les droits humains des femmes comprennent leur droit d’exercer un contrôle sur les questions liées à leur sexualité, notamment la santé sexuelle et reproductive, sans contrainte, discrimination ou violence. Nous devrions tous être préoccupés par le fait que 20 ans plus tard, le rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la mise en œuvre de la Déclaration de Beijing souligne la lenteur inacceptable des progrès réalisés dans de nombreux domaines, notamment le déni persistant des droits à la santé sexuelle et reproductive.
Les principes de base de la Déclaration de Beijing sont au cœur de l’engagement de l’ONUSIDA visant à mettre fin à l’épidémie de sida. Alors que le monde se dirige vers des objectifs acceptés de manière collective en matière de développement durable, nous devons réaffirmer l’engagement de ne laisser personne de côté.
L’ONUSIDA a proposé un objectif mondial pour l’accélération qui consiste à réduire les infections à VIH à moins d’un demi-million par an d’ici à 2020. Atteindre cet objectif ambitieux signifie s’engager à réduire les nouvelles infections parmi les femmes et les filles d’au moins 75% au cours des cinq prochaines années. Les cibles de traitement 90-90-90 sont également importantes, car le sida est la principale cause de décès dans le monde parmi les femmes en âge de procréer et parmi les adolescentes en Afrique. Les cibles de traitement 90-90-90 sont les suivantes : 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH ; 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH bénéficient d’un traitement ; et 90% des personnes sous traitement contre le VIH ont une charge virale supprimée pour que leur système immunitaire reste fort et qu’elles ne soient plus infectieuses.
Faire en sorte que les femmes et les filles aient les moyens de se protéger contre le VIH, de prendre des décisions à propos de leur propre santé et de vivre sans violence, notamment la violence liée à leur statut VIH, sera crucial pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030.
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L'ONUSIDA se félicite de la publication de résultats venant démontrer l'efficacité des médicaments antirétroviraux pour prévenir les nouvelles infections à VIH
24 février 2015 24 février 2015GENÈVE, 24 février 2015 — L'ONUSIDA se félicite vivement des résultats d'essais cliniques communiqués à l'occasion de la session 2015 de la conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), qui s'est ténue à Seattle, aux États-Unis d'Amérique. Deux études montrent que l'utilisation associée des antirétroviraux ténofovir et emitricitabine en prophylaxie préexposition (PrEP) est efficace à 86 % pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Une troisième étude rapporte une efficacité de 96 % dans la prévention de nouvelles infections à VIH au sein de couples sérodifférents (composés d'une personne vivant avec le VIH et d'une personne séronégative), lorsque le partenaire séronégatif a accès à la PrEP et que le partenaire séropositif bénéficie d'un traitement antirétroviral.
«Ces nouveaux résultats constituent une percée importante dans les efforts déployés pour offrir des options efficaces de prévention du VIH aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au sein de couples sérodifférents» a souligné Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. «Ces résultats majeurs arrivent à point nommé et vont nous permettre de faire progresser les efforts engagés à l'échelle mondiale pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030».
L'étude PROUD, réalisée au Royaume-Uni, a porté sur plus de 500 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes à haut risque d'infection à VIH. La moitié des participants s'est vu administrer un comprimé par jour de ténofovir et d'emitricitabine dès le début des essais, l'autre moitié n'a commencé la PrEP qu'un an après. D'après les résultats présentés à la CROI, les participants ayant pris un comprimé par jour de ténofovir et d'emitricitabine ont présenté des taux d'infection au VIH inférieurs de 86 % à ceux des participants dont la prise de traitement a été différée.
Les résultats présentés par les organisateurs de l'étude franco-canadienne IPERGAY ont également montré l'efficacité significative de la PrEP. Dans le cadre de l'étude IPERGAY, près de 450 hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes à haut risque d'infection à VIH ont participé aux essais. La moitié d'entre eux prenait quatre comprimés de ténofovir et d'emitricitabine, deux avant et deux après les rapports sexuels ; l'autre moitié recevait un placebo. D'après les résultats présentés, 86 % des participants ayant pris les comprimés actifs avant et après un rapport sexuel ont été protégés d'une infection à VIH.
Dans ces deux dernières études, les essais ont été modifiés afin de proposer des médicaments antirétroviraux actifs à l'ensemble des participants, après que l'analyse intermédiaire des résultats ait montré un effet positif significatif.
Le projet de démonstration de la PrEP entre partenaires a recruté plus de 1 000 couples sérodifférents en Ouganda et au Kenya. Au sein de chaque couple sérodifférent, le partenaire séropositif s'est vu proposer un traitement antirétroviral et le partenaire séronégatif une PrEP. Un modèle de simulation par ordinateur a calculé que l'efficacité de la PrEP associée à un traitement précoce était de l'ordre de 96 %.
Les résultats du projet de démonstration de la PrEP entre partenaires laissent penser que l'utilisation de la PrEP comme passerelle potencielle en faveur des couples sérodifférents — administrée lorsque la personne séropositive commence un traitement et jusqu'à ce que les risques de transmission du virus diminuent — se révèle très efficace pour réduire les nouvelles infections à VIH.
Une autre étude réalisée en Afrique du Sud, l'essai FACTS 001, a montré que l'utilisation de gel vaginal ténofovir à 1 %, dans un contexte d'observance modérée avec 50 à 60 % des expositions intervenant en présence de gel, n'avait aucun effet préventif sur les nouvelles infections à VIH parmi les jeunes femmes à haut risque d'infection à VIH. Malgré des résultats décevants, cette étude a néanmoins fourni des données précieuses sur l'urgente nécessité de trouver de nouvelles options efficaces de prévention du VIH qui fonctionnent pour les jeunes femmes.
L'ONUSIDA félicite chaleureusement les chercheurs qui ont mené ces quatre études d'importance majeure sur les approches de prévention du VIH parmi les populations en ayant le plus besoin. Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes à haut risque d'infection à VIH et pour les couples sérodifférents, la PrEP, proposée comme l'un des éléments du paquet de mesures de prévention du VIH, est une option de prévention supplémentaire très efficace.
Afin de progresser dans les efforts menés pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, l'ONUSIDA rappelle qu'il est nécessaire d'avoir une approche combinée de prévention du VIH mêlant des approches biomédicales, de changement comportemental et structurelles.
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Seize jours d’activisme contre la violence faite aux femmes et aux filles
25 novembre 2014 25 novembre 201425 novembre 2014
Michel Sidibé
Directeur exécutif de l’ONUSIDA
Secrétaire général adjoint des Nations Unies
Alors que nous nous unissons contre la violence sexiste, je dédie ce message à chaque femme et à chaque enfant qui a connu la violence.
Une femme sur trois est confrontée à une forme ou une autre de violence sexiste au cours de son existence – et environ 120 millions de filles sont agressées sexuellement ou violées avant d’atteindre l’âge de 20 ans.
La violence existe souvent dans une impunité presque totale, cachée derrière la notion de valeurs culturelles.
Le lien entre violence et VIH est irréfutable.
Pour les femmes vivant avec le VIH, la violence qui s’exerce sous la forme de stérilisation forcée est une violation des droits humains fondamentaux.
Je salue la décision de la Cour suprême namibienne, qui a confirmé le jugement selon lequel les droits de trois femmes vivant avec le VIH avaient été violés lorsqu’elles ont été stérilisées sous la contrainte.
Nous ne pouvons jamais garder le silence. Nous ne pouvons jamais être neutres. Nous ne pouvons jamais tolérer la violence à l’encontre des femmes et des filles.
Pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, nous devons éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes.
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La Haute Cour du Botswana rend une décision favorable à l’enregistrement d’une organisation de la société civile pour la défense des droits des LGBTI
18 novembre 2014 18 novembre 2014GENÈVE, 18 novembre 2014—L’ONUSIDA se félicite de la récente décision de la Haute Cour du Botswana confirmant le droit d’une organisation qui soutient les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) à s’enregistrer dans le pays.
Par son jugement qui fera date, la cour a confirmé que le refus du gouvernement en 2012 d’enregistrer l’organisation connue sous le nom de LEGABIBO (Lesbians, Gays and Bisexuals of Botswana) viole les droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association protégés par la constitution du pays. C’est la première fois qu’une haute juridiction en Afrique confirme la liberté de réunion et d’association pour les personnes LGBTI.
« Grâce au courage des organisations de la société civile et à l’audace de son système judiciaire, le Botswana envoie un important message d’intégration et de liberté, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Un enseignement utile que nous avons tiré au cours de plus de 30 ans de riposte au VIH, c’est que la société civile, en particulier les organisations de personnes vivant avec le VIH et vulnérables au virus, est essentielle pour faire progresser la santé, la dignité et le développement.
Bien que le Botswana ait sensiblement accru l’accès à la thérapie antirétrovirale au cours de la dernière décennie, la prévalence du VIH dans le pays est toujours l’une des plus élevées au monde, à 21,9%. Pour y répondre, le Botswana met en œuvre un cadre stratégique national qui comprend la protection des droits humains pour tous en tant que principe directeur.

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Message du Directeur Exécutif de l'ONUSIDA pour la journée mondiale du sida 2014
24 novembre 2014 24 novembre 2014En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, n’oublions pas les vies prises par le virus Ebola ni les pays et les populations touchés par sa flambée en Afrique occidentale.
L’épidémie d’Ebola nous rappelle les premiers jours de l’épidémie de sida : les personnes étaient effrayées et se cachaient, la stigmatisation et la discrimination étaient omniprésentes, et l’on ne disposait d’aucun médicament. L’espoir était mince.
Mais aujourd’hui, grâce à la solidarité mondiale, à la mobilisation sociale et à l’activisme de la société civile, nous avons pu – tous ensemble – transformer cette tragédie en opportunité. Nous avons réussi à rompre la conspiration du silence, à faire baisser les prix des médicaments et à briser la trajectoire de l’épidémie de sida. Tout ceci a permis de sauver des millions de vies.
Nous devons maintenant briser l’épidémie pour de bon, faute de quoi elle pourrait redémarrer et il deviendrait alors impossible d’y mettre fin.
Nous disposons d’une courte fenêtre d’opportunité de cinq ans pour atteindre ceux qui restent laissés pour compte, les personnes dont les droits ont été niés – les jeunes femmes et les adolescentes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les migrants, les personnes incarcérées, les professionnel(le)s du sexe et les personnes qui consomment des drogues injectables.
Pour ce faire, nous devons faire en sorte que les systèmes de santé soient renforcés afin qu’ils puissent fournir les services essentiels nécessaires et que la société civile soit soutenue pour pouvoir continuer de jouer son rôle vital.
En cette Journée mondiale de lutte contre le sida 2014, l’heure est venue pour nous de redoubler d’efforts, d’accélérer notre action et de combler l’écart entre les personnes qui ont accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH et celles qui restent sur le bord du chemin.
En accélérant l’action dans les pays, les villes et les communautés, nous pouvons atteindre les personnes les plus durement touchées par le VIH. En atteignant les cibles « 90-90-90 » de l’Initiative Accélérer, nous pouvons faire en sorte que d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité aient accès au traitement et 90 % des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme.
Alors unissons-nous en cette Journée mondiale de lutte contre le sida pour combler l’écart pour pouvoir mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030.

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La Cour suprême de Namibie défend la dignité des femmes vivant avec le VIH
06 novembre 2014 06 novembre 2014GENÈVE, 6 novembre 2014 – L’ONUSIDA salue la décision de la Cour suprême de Namibie de défendre les conclusions de la Haute Cour de Namibie selon lesquelles trois femmes vivant avec le VIH ont été stérilisées sous la contrainte dans des hôpitaux publics sans avoir donné leur consentement éclairé.
« C’est une grande victoire pour toutes les femmes de Namibie et du monde. Cette décision renforce les droits à la santé sexuelle et reproductive de toutes les femmes, quel que soit leur statut VIH » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Le rejet du recours par la Cour suprême fait suite à la décision du 30 juillet 2012 de la Haute Cour de Namibie – à l’issue du premier procès officiel de ce type en Afrique – selon laquelle des médecins ont « l’obligation juridique d’obtenir le consentement éclairé d’un patient » et le prestataire de santé ne peut obtenir ce consentement durant un accouchement.
L’ONUSIDA a travaillé en étroite collaboration avec des partenaires de la société civile et d’autres partenaires clés de la riposte au sida en Namibie pour faire entendre les voix des femmes victimes de telles pratiques. L’ONUSIDA appelle les pays à enquêter, à s’intéresser à tous les cas déclarés de stérilisation forcée et à lutter contre d’autres pratiques sociales et légales qui enfreignent les droits fondamentaux des personnes dans les systèmes de santé.
Quel que soit leur statut sérologique VIH, les femmes et les filles doivent avoir accès à l’information et être dotées des moyens nécessaires pour exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive. L’ONUSIDA entend continuer de mobiliser les gouvernements et les communautés pour faire en sorte que chacun ait accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH.

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L’ONUSIDA salue les nouvelles informations attestant de l’efficacité des médicaments antirétroviraux pour prévenir le VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
29 octobre 2014 29 octobre 2014Les organes de surveillance indépendants de deux essais de traitement préexposition recommandent de proposer des médicaments antirétroviraux à l’ensemble des participants des études
GENÈVE, 29 octobre 2014 – L’ONUSIDA salue les excellentes informations venant de deux essais en cours portant sur l’efficacité du traitement antirétroviral pour prévenir les infections à VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
L’essai IPERGAY mené par l’ANRS, Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales française, a recruté 400 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en France pour établir l’efficacité de la prise d’une combinaison d’antirétroviraux (tenofovir/emtricitabine) comme traitement préexposition (PrEP) avant et après les rapports sexuels plutôt que quotidiennement. Le comité de surveillance et de sécurité des données de l’essai IPERGAY a étudié les données de l’étude et constaté une réduction « très significative » du risque d’infection à VIH chez le groupe de participants utilisant la combinaison tenofovir/emtricitabine comme PrEP par rapport au groupe utilisant un placebo. En conséquence, le comité de surveillance a recommandé que le groupe prenant le placebo arrête de l’utiliser et que tous les participants de l’essai prennent la combinaison tenofovir/emtricitabine comme PrEP.
Cette annonce fait suite à la récente décision de modifier l’étude PROUD au Royaume-Uni. Dans le cadre de celle-ci, les participants étaient initialement répartis de façon aléatoire dans deux groupes – l’un utilisant un PrEP dès le début de l’étude et l’autre devant recevoir un PrEP à l’issue d’une période de 12 mois. Cependant, le comité de surveillance des données a découvert que l’efficacité révélée par l’essai était supérieure à un seuil fixé pour la poursuite de l’essai et donc recommandé aux chercheurs de proposer immédiatement un PrEP quotidien à l’ensemble des participants de l’essai.
Aucune des deux études n’est aujourd’hui prête à présenter des données complètes pour examen. Cependant, les deux organes de surveillance indépendants ont clairement indiqué que les résultats étaient si convaincants qu’il ne serait pas éthique de laisser les participants poursuivre les essais sans recevoir de PrEP. Les résultats définitifs des essais IPERGAY et PROUD devraient être présentés au début 2015. Une fois les résultats confirmés, les médicaments antirétroviraux pris comme PrEP avant et après les rapports sexuels pourraient offrir une solution de plus pour prévenir le VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
L’ONUSIDA souligne qu’aucune technique ne fournit à elle seule de protection complète pour éviter la transmission du VIH et c’est la raison pour laquelle le Programme commun plaide avec vigueur pour une combinaison des moyens de prévention. Ceux-ci incluent une utilisation correcte et régulière des préservatifs, un report dans le temps des premiers rapports sexuels, une réduction du nombre de partenaires sexuels, la circoncision masculine, l’accès au traitement antirétroviral, la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, et la suppression des lois punitives.
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Aux Comores, une nouvelle loi renforce la protection des personnes vivant avec le VIH
24 juillet 2014 24 juillet 2014La loi confirme l’absence de restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence et garantit l’accès au traitement pour tous.
GENÈVE, 24 juillet 2014—L’ONUSIDA salue la nouvelle législation relative au VIH aux Comores qui protège les personnes vivant avec le VIH contre toutes formes de discrimination et renforce un environnement juridique propice aux programmes de prévention, de traitement, de soins et d’appui.
La nouvelle loi, qui est entrée en vigueur en juin 2014, protège explicitement la libre circulation des personnes vivant avec le VIH et interdit toute restriction à l’entrée, au séjour et à la résidence sur la base du statut sérologique.
Parmi d’autres dispositions, la loi garantit la disponibilité du traitement contre le VIH aux ressortissants nationaux et aux étrangers vivant avec le VIH. Elle veille également à ce que les personnes détenues dans des prisons ou se trouvant dans d’autres espaces fermés aient accès aux services de prévention et de traitement du VIH. Le test de dépistage obligatoire du VIH comme condition d’emploi et le licenciement pour cause de séropositivité au VIH sont interdits.
« Davantage de pays doivent suivre l’exemple courageux et inclusif des Comores, et faire en sorte que personne ne se voie refuser des opportunités du fait de son statut VIH, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Des programmes complets de prévention et de traitement du VIH, étayés par un environnement juridique favorable, contribueront à rendre possible la fin de l’épidémie à l’horizon 2030, » a-t-il ajouté.
Avec la clarification récente reçue du Gouvernement des Comores, l’ONUSIDA dénombre 38 pays, territoires et zones qui appliquent toujours des restrictions liées au VIH à l’entrée, au séjour et à la résidence.
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Press Release
L'ONUSIDA félicite l'Australie pour son engagement en faveur d'un traitement équitable des personnes vivant avec le VIH dans le cadre de ses politiques d'immigration
10 juillet 2014 10 juillet 2014Le VIH placé au même rang que les autres maladies chroniques dans le cadre de l'évaluation sanitaire associée aux procédures d'immigration.
GENÈVE, 10 juillet 2014—L'ONUSIDA félicite le gouvernement australien pour avoir confirmé que les personnes vivant avec le VIH ne sont pas automatiquement exclues, ou traitées de manière inégale, lorsqu'elles sollicitent un visa d'entrée, de séjour ou de résidence. Au cours du processus d'évaluations sanitaires effectué dans le pays dans le cadre des procédures d'immigration, les personnes vivant avec le VIH sont traitées comme les autres personnes souffrant de maladies et handicaps chroniques. Les demandes de visas émanant de personnes vivant avec le VIH seront traitées sur la base des mêmes critères appliqués à toute personne souffrant d'une maladie chronique.
Cette annonce a été faite dans le cadre de la 20ème Conférence internationale sur le sidaqui se tiendra du 20 au 25 juillet 2014.
« Les personnes vivant avec le VIH doivent disposer des mêmes opportunités que les autres de contribuer à et profiter du monde globalisé actuel qui se caractérise par une immigration de plus en plus importante. La suppression des restrictions en matière de voyage n'est pas seulement un droit fondamental pour les individus, elle améliore également les perspectives commerciales pour les communautés », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
L'ONUSIDA plaide en faveur de la liberté de circulation égale pour tous, indépendamment du statut sérologique. Il n'existe pas d'élément prouvant que les restrictions associées à l'entrée, au séjour ou à la résidence des personnes vivant avec le VIH permettent de préserver la santé publique. En 2012, plus de 40 dirigeants des plus grandes entreprises mondiales ont signé un manifeste contre les restrictions liées au VIH, les qualifiant de discriminatoires et de nuisibles au commerce.
Dans le cadre du dialogue permanent entretenu avec les pays sur cette question, l'ONUSIDA a adressé une série de communications à l'ensemble des pays, territoires et zones qui semblent appliquer des restrictions en matière d'entrée, de séjour et de résidence, et a également soulevé cette problématique lors de visites officielles de haut niveau. L'Australie a réformé de manière substantielle les procédures et les conditions d'application du système d'évaluation sanitaire dans le contexte migratoire depuis la publication des conclusions de l'enquête parlementaire réalisée en 2010 sur l'immigration et le handicap. Ce rapport incluait une augmentation annuelle du «seuil de coût significatif», la suppression de l'évaluation des coûts relatifs aux services de santé associée aux demandeurs de visa pour raisons humanitaires et des améliorations visant à accroître la transparence des procédures d'évaluation sanitaire. Ces réformes ont été évaluées au regard des critères posés par la Cellule internationale de réflexion sur les restrictions au voyage liées au VIH, co-présidée par le gouvernement norvégien et l'ONUSIDA, et l'on a pu ainsi déterminer que l'Australie répondait aux normes posées par la Cellule.