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Appel lancé en faveur d'un partenariat mondial pour mettre fin au sida chez l'enfant

06 juin 2016

Des ministres de la Santé africains, des personnels encadrants de responsables de programmes de traitement contre le VIH chez l'enfant, des représentants de fondations philanthropiques et de la société civile et des partenaires du secteur privé se sont réunis le 6 juin à New York, aux États-Unis, pour célébrer les succès dans le rattrapage des lacunes de traitement anti-VIH chez les enfants et pour appeler à un partenariat mondial étendu afin de s'appuyer sur cet élan pour mettre fin au sida chez l'enfant.

Un grand nombre de pays ont franchi d'importantes étapes vers la fin du sida chez l'enfant, mais des difficultés majeures persistent. Même si le nombre d'enfants nouvellement infectés par le VIH continue de baisser, seulement la moitié environ des enfants exposés au VIH sont dépistés dans les deux premiers mois de leur vie et seulement 30 % des enfants vivant avec le VIH sont mis sous traitement anti-VIH dans un délai opportun. Beaucoup trop d'enfants qui vivent avec le VIH commencent le traitement trop tard, et ils sont donc bien plus susceptibles que les adultes vivant avec le VIH de mourir de maladies liées au sida.

Lors d'une grande réunion ministérielle internationale organisée en mai à Abidjan, en Côte d'Ivoire, les ministres de la Santé africains ont adopté une approche conforme à la stratégie Accélérer pour les enfants. Cette approche vise une couverture de traitement antirétroviral à 95 % pour les femmes enceintes et les enfants vivant avec le VIH d'ici à 2018. En atteignant cet objectif, le monde pourrait effectivement mettre fin au sida chez l'enfant d'ici à 2020, soit dix ans avec l'objectif d'élimination de l'épidémie dans sa totalité.

Afin d'atteindre ces ambitieux objectifs, les participants à la réunion de cette semaine à New York ont insisté sur l'importance d'un partenariat mondial renouvelé, étendu et inclusif pour combler les lacunes dans le traitement anti-VIH pédiatrique. Dans le cadre d'une conversation interactive entre les participants, les intervenants ont mis l'accent sur l'importance d'impliquer les familles, les communautés et les organisations de la société civile. Tous sont également tombés d'accord concernant la nécessité d'engager le secteur privé dans les efforts de développement de nouveaux outils de traitement pédiatrique et de financement de programmes pour assurer la continuité des soins pour les enfants. Le Medicines Patent Pool, qui a fait du traitement anti-VIH chez l'enfant une priorité dans ses négociations de licences pour la fabrication générique de médicaments antirétroviraux prioritaires, constitue un exemple de la manière dont des approches innovantes de l'implication du secteur privé peuvent contribuer à améliorer l'accès aux traitements essentiels.

Les participants à la réunion ont mis en avant la nécessité d'une meilleure coordination des nombreux efforts entrepris pour aborder les divers aspects du traitement anti-VIH chez l'enfant. À la réunion d'Abidjan, les ministres de la santé se sont mis d'accord sur des actions pour maximiser la coordination dans le domaine du sida chez l'enfant.

En vue d'atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer pour les enfants et de pérenniser ces acquis, il faudra de nouvelles ressources. Plusieurs pays sont en train de prendre des mesures pour augmenter les budgets alloués au traitement anti-VIH pédiatrique. Par exemple, la Namibie couvre 60 % de sa riposte nationale au sida avec des ressources nationales et Félix Kabange Numbi, Ministre de la Santé publique de la République démocratique du Congo, a indiqué que son pays promettait d'augmenter ses ressources nationales consacrées au sida.

Tous sont tombés d'accord pour dire que la philanthropie peut offrir un canal important pour générer de nouvelles ressources de financement du traitement anti-VIH chez l'enfant. ELMA Philanthropies, par exemple, va consacrer 12,5 à 15 millions de dollars par an pendant au moins les trois prochaines années à des programmes de traitement contre le VIH pour les enfants, avec un montant comparable qui devrait être investi dans des programmes d'aide au développement pour l'enfance.

Quotes

« Nous devons poursuivre notre élan pour mettre fin une bonne fois pour toutes à l'épidémie de sida. Les résultats doivent être renforcés tout au long du parcours de soins pour les enfants. »

Marc Angel Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération au développement et de l'Immigration au Parlement du Grand-Duché de Luxembourg, et défenseur de l'ONUSIDA pour l'objectif de traitement 90-90-90

« Nous avons besoin d'une nouvelle solidarité. Nous avons besoin d'un nouveau mouvement qui cible la fin du sida chez l'enfant. Ce nouveau mouvement consiste à mettre fin aux inégalités et à défendre la justice sociale. »

Michel Sidibé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Une seule personne, un seul pays, une seule entreprise peut changer le monde. Je sais que nous allons atteindre nos objectifs mondiaux en ce qui concerne la fin du sida chez l'enfant. »

Deborah Birx Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida

« Il n'y a aucun mystère sur ce que nous devons faire. Nous avons besoin d'un regain de volonté politique et de trouver des solutions ciblées pour atteindre les mères, les nourrissons, les enfants et les adolescents qui sont laissés de côté. »

Anthony Lake Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

« Il est inacceptable de refuser aux enfants le droit d'avoir une chance de vivre. Si nous ne parvenons pas à nous appuyer sur l'élan actuel pour en finir avec le sida chez l'enfant, l'histoire et les enfants du monde nous jugeront sévèrement. »

Thomas McPartland Président directeur général, ELMA Philanthropies

« Il faut davantage de communication cohérente entre les partenaires qui travaillent sur le traitement pédiatrique du VIH et notre sens des responsabilités doit être le même chez tout le monde pour se conformer à l'objectif d'en finir avec le sida chez l'enfant. »

Chip Lyons Président et directeur général de la Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation

« Les gouvernements peuvent bien faire dans beaucoup de domaines, mais il y a des choses que nous ne faisons pas toujours bien. Nous pouvons nous tourner vers nos partenaires du secteur privé pour l'introduction des nouvelles technologies et pour de meilleurs moyens de nous responsabiliser. »

Jeffrey Blander Directeur adjoint chargé de l'engagement du secteur privé et des partenariats, Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida

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Tirer les leçons de la riposte aux épidémies émergentes, par exemple sida, Ebola et Zika

09 juin 2016

Les meilleures façons de riposter aux épidémies émergentes ont été décrites par des décideurs de haut niveau et des spécialistes de la santé à l'occasion d'une manifestation parallèle intitulée « Urgences sanitaires mondiales : leçons tirées de la riposte au sida pour Ebola, Zika et d'autres épidémies émergentes » qui a eu lieu le 9 juin.

Le leadership politique, l'implication des communautés et une riposte d'urgence conjointe ont été mis en avant comme des éléments essentiels lors de cet événement organisé en marge de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui s'est tenue à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

La riposte au sida, et plus récemment aux virus Ebola et Zika, a servi de point de départ pour examiner quelles leçons pourraient en être tirées.

Les débats ont été présidés par Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, et animés par Laurie Garrett du groupe de réflexion américain Council on Foreign Relations.

Parmi les participants figuraient Alfred Palo Conteh, Ministre de l'Intérieur de Sierra Leone, Alessandra Nilo, Directrice exécutive de Gestos, Brésil, Jason Cone, Directeur exécutif de Médecins Sans Frontières, Ren Minghui, Sous-Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé chargé du VIH/sida, de la tuberculose, du paludisme et des maladies tropicales négligées, Marie Laga, professeur à l'Institut belge de médecine tropicale, et Monseigneur Robert Vitillo, Conseiller spécial pour la santé et le VIH auprès de l'organisme caritatif Caritas Internationalis.

Les participants ont évoqué la manière dont les données probantes recueillies sur trois décennies de riposte au VIH ont montré qu'une riposte aux problèmes organisée de front au sein des communautés et en impliquant les personnes vivant avec le VIH était essentielle.

Les nombreuses similitudes entre le VIH et les épidémies des virus Ebola et Zika ont permis aux participants d'examiner les meilleures pratiques pour gérer des épidémies à propagation rapide qui sont étroitement liées à la pauvreté, aux inégalités et aux questions de genre.

Les participants ont également étudié comment surmonter la peur, la stigmatisation et la discrimination associées à des épidémies aussi étroitement liées à des sujets sensibles comme la mort et le comportement sexuel.

Les recommandations formulées lors de cet événement ont conclu que des mesures devaient être prises pour comprendre le contexte culturel des épidémies et que la gestion de fonds à l'échelle mondiale était nécessaire pour lutter contre ces épidémies.

Les autres recommandations ont porté sur l'intégration dans la riposte des impératifs concernant les droits sexuels, reproductifs et humains, l'alignement des nouvelles capacités pour développer rapidement des diagnostics, des vaccins et des médicaments, la mise à disposition de ressources humaines suffisamment qualifiées et le développement d'infrastructures de laboratoire et de systèmes de surveillance solides.

Quotes

« Nous savons que nous devons aller au-delà de la Déclaration politique adoptée en début de semaine. Ce que nous faisons maintenant doit avoir du sens. Il n'y a pas de manière de lutter contre le sida aujourd'hui qui n'implique pas de travailler en collaboration et de tirer les leçons des ripostes à beaucoup d'autres maladies émergentes. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Dans chaque épidémie, nous constatons que la stigmatisation engendre une crainte disproportionnée. Pourtant, ces patients sont ceux qui devraient être pris en charge, mais la société les repousse à cause de leur maladie. »

Laurie Garrett Council on Foreign Relations, États-Unis

« Nous savons que la certitude d'avoir de nouvelles épidémies fait partie de l'évolution. La question est la suivante : le monde est-il prêt pour cela ? Est-ce qu'il prend la chose au sérieux ? Est-ce que nos priorités sont les bonnes ? »

Seth Berkeley Président directeur général de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI)

« Je crois que l'une des leçons que nous n'avons pas tirée d'autres maladies est que les directives et les plans de riposte sont souvent complètement déconnectés des réalités sociales et économiques des patients qui en ont le plus besoin. Mais qu'il s'agisse du sida, d'Ebola ou de la polio, nous devons rester attentifs et nous concentrer sur les moyens d'atteindre ces communautés reculées que nous devons toucher. »

Jason Cone Directeur exécutif de Médecins Sans Frontières

« Avec tout le respect dû aux nombreux experts de la santé publique et responsables gouvernementaux présents dans la salle, je dois dire que parfois nous nous exprimons d'une façon qui n'est pas comprise de la meilleure manière pour les communautés. De plus, ce dialogue avec les communautés doit se produire plus tôt. En situation d'urgence, nous n'en avons pas le temps. »

Monseigneur Robert Vitillo Conseiller spécial pour la santé et le VIH, Caritas Internationalis

« Je crois que la leçon à tirer de l'épidémie d'Ebola est la décentralisation. Lorsque les chefs religieux locaux s'expriment, les gens les écoutent. L'engagement de la communauté et la décentralisation sont essentiels pour lutter contre ces épidémies. »

Alfred Palo Conteh Ministre de l'Intérieur, Sierra Leone

« Pourquoi ne parlons-nous pas de la responsabilité de l'État dans la lutte prioritaire contre la stigmatisation, car la stigmatisation n'est jamais liée à un seul aspect : sexualité, genre, séropositivité au VIH, etc.. Ce sont plusieurs couches de stigmatisation qui s'additionnent ! »

Alessandra Nilo Directrice exécutive, Gestos, Brésil

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Stopper les nouvelles infections : un quart pour la prévention du VIH

07 juin 2016

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a appelé à une accélération de la prévention combinée et à une étude approfondie des investissements dans la prévention du VIH. Bien que les ressources pour la lutte contre le VIH aient augmenté en général, les dépenses consacrées à la prévention n'ont pas suivi le mouvement.

Lors d'une manifestation parallèle organisée en marge de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui s'est tenue du 8 au 10 juin à New York, aux États-Unis, des intervenants ont déclaré que la prévention devait être prise davantage au sérieux et indiqué comment au moins un quart des ressources mondiales consacrées au VIH devait être investi dans la prévention. À l'heure actuelle, les pays dépensent seulement 10 % pour les méthodes et programmes de prévention effectifs.

Les participants à cet événement intitulé « Stopper les nouvelles infections : un quart pour la prévention du VIH », ont appris que le traitement ne stopperait pas l'épidémie à lui seul.

Pour réduire le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH dans le monde à l'objectif de la stratégie Accélérer fixé à moins de 500 000 d'ici à 2020, dans l'optique de mettre fin à l'épidémie de VIH comme menace de santé publique d'ici à 2030, les pays doivent aussi accélérer la prévention combinée du VIH. Pourtant, les nouvelles infections à VIH chez les adultes ne diminuent pas assez vite pour atteindre ces objectifs.

Malgré une baisse significative du nombre de nouvelles infections à VIH depuis 2001, les tendances récentes sont décevantes. Les dernières données de l'ONUSIDA publiées dans le rapport Global AIDS update 2016 le 31 mai montrent que le nombre de nouvelles infections à VIH a en réalité stagné depuis la Réunion de haut niveau sur le VIH et le sida de 2011.

La mise à disposition et l'éducation accrues autour de l'utilisation des préservatifs, de la prophylaxie préexposition et de la circoncision masculine médicalisée et volontaire ont été encouragées, de même que l'émancipation des jeunes et des populations clés pour leur permettre de se protéger eux-mêmes.

Organisés le 7 juin, ces débats ont donné à entendre que les personnes avaient le droit de pouvoir accéder aux services de prévention. Il a été noté que l'investissement dans la prévention du VIH et la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH contribueront à la pérennité du traitement contre le VIH.

Plus de 2 millions de personnes sont encore nouvellement infectées par le virus chaque année, dont les deux tiers en Afrique subsaharienne. Les nouvelles infections à VIH sont particulièrement élevées chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne, avec plus de 5 000 nouvelles infections chaque semaine.

S'adressant aux participants, M. Sidibé a déclaré qu'il n'y avait pas de solution miracle pour la prévention du VIH, seulement une combinaison de programmes et approches comportementaux, biomédicaux et structurels qui pourra mettre un terme aux nouvelles infections à VIH.

Quotes

« Nous devons lutter contre les facteurs structurels qui exacerbent la vulnérabilité au VIH et donner des moyens de s'émanciper aux femmes et aux filles. »

Princesse Sikhanyiso Princesse du Swaziland

« Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a appelé à consacrer un quart des ressources mondiales utilisées pour la lutte contre le VIH à l'investissement dans une prévention efficace. En Namibie, nous devons investir 30 % dans la prévention des infections chez l'enfant et chez l'adulte. »

Bernard S. Haufiku Ministre de la Santé et des Affaires sociales de la République de Namibie

« Il ne s'agit pas seulement d'être sérieux, mais surtout de se montrer réaliste dans la prévention du VIH. Un quart des ressources mondiales utilisées pour la lutte contre le VIH devra être redirigé vers la prévention du VIH, tout en maintenant l'élan sur l'expansion du traitement. »

Salim Abdool Karim Directeur du Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud

« Mon message concerne les risques économiques et budgétaires inhérents à l'échec d'une baisse des nouvelles infections bien plus rapide que ce que nous avons vu jusqu'ici. Les ministres des finances, les donateurs et les institutions internationales doivent comprendre ces risques et prendre des mesures pour les contrer. »

Richard Mannig Économiste en chef à la Blavatnik School of Government de l'Université d'Oxford et Président du Conseil d'administration de l'International Initiative for Impact Evaluation.

« Les gouvernements nationaux et les donateurs doivent réaffirmer leur engagement à mettre les préservatifs à la disposition de tous via les services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive, en ciblant les jeunes et les populations clés. »

Benoit Kalasa Directeur, Division Appui technique, UNFPA

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De nouvelles manières d'impliquer la jeunesse pour atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA grâce au divertissement éducatif

10 juin 2016

Les initiatives menées en partenariat avec les moyens de diffusion de masse ont démontré que ces derniers contribuaient de manière positive au changement dans les attitudes et les comportements vis-à-vis du VIH de millions de personnes à moindre coût. Le divertissement éducatif permet de concevoir des personnages et des histoires qui donnent aux spectateurs des modèles positifs auxquels ils peuvent s'identifier, souvent à un niveau personnel et émotionnel.

Lors d'une manifestation parallèle organisée en marge de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui s'est tenue du 8 au 10 juin à New York, aux États-Unis, ONUSIDA Brésil, TV Globo et d'autres partenaires ont évoqué comment la télévision, aussi bien sur le web et sous d'autres formes, peut contribuer à éduquer les gens sur les questions liées à la vie avec le VIH en se concentrant sur les individus et non sur les statistiques.

Intitulée « De nouvelles manières d'impliquer la jeunesse pour atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA grâce au divertissement éducatif », cette manifestation parallèle organisée le 9 juin a mis en avant des moyens innovants de travailler avec les jeunes au Brésil. Dans ce pays, l'ONUSIDA et TV Globo ont lancé un partenariat pour atteindre les jeunes et parler de toute une série de sujets, allant de la prévention du VIH au dépistage, en passant par le traitement et les droits des populations vulnérables et des personnes vivant avec le VIH. L'ONUSIDA a également conclu un partenariat avec le gouvernement brésilien pour promouvoir l'activisme et le leadership des jeunes. Par cette collaboration, le pays met en œuvre de nouvelles manières d'impliquer la jeunesse pour atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA.

L'engagement mondial d'en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030 exigera un investissement accru dans des approches innovantes et créatives capables d'accélérer la riposte et d'atteindre les jeunes et les laissés-pour-compte. De telles approches sont nécessaires pour réduire la stigmatisation autour du VIH et promouvoir le dépistage, la prévention, les soins et le traitement anti-VIH.

Lors de cet événement, des jeunes venus du Brésil et d'Afrique ont donné des exemples de la manière dont ils peuvent s'engager dans la riposte à l'épidémie de sida. Alejandra Oraa, Ambassadrice itinérante régionale de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine et les Caraïbes qui travaille pour CNN, et James Chau, Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour la Chine et journaliste à CCTV, ont parlé de leurs expériences respectives dans le travail avec les grands médias pour les actions de proximité. 

Quotes

« La clé de notre réussite dans la riposte au sida jusqu'à présent a été l'engagement et la contribution des personnes vivant avec le VIH et des populations vulnérables. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Nous avons maintenant un texte fort, la Déclaration politique, à utiliser pour que le système multilatéral favorise l'émancipation des jeunes. »

Antonio Patriota Ambassadeur du Brésil auprès des Nations Unies

« La capacité à atteindre au plus près un grand nombre de gens amène davantage de responsabilité. »

Beatriz Azeredo Directrice Responsabilité sociale d'entreprise, TV Globo

« Je suis acteur. Je ne sais pas comment parler de chiffres et de statistiques. Mais je sais comment parler aux gens et les atteindre par les sentiments. »

Gabriel Estrela Acteur, réalisateur et auteur

« Nous ne pouvons changer les comportements qu'en suscitant l'empathie. C'est pourquoi nous avons travaillé avec un groupe de jeunes gens issus des populations vulnérables pour identifier les problèmes. »

Georgiana Braga-Orillard Directrice nationale de l'ONUSIDA, Brésil

« Pour transformer la riposte au sida, nous devons toucher les cœurs autant que les esprits. »

James Chau Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour la Chine

« Je pense que les médias ont un immense rôle à jouer dans la riposte au sida pour atteindre les personnes laissées pour compte. »

Alejandra Oraa Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine et les Caraïbes

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Un message vidéo de l'ONUSIDA diffusé en direct sur un panneau d'affichage de Times Square, avec la collaboration de Xinhua

08 juin 2016

Pendant trois jours, une vidéo de l'ONUSIDA a été diffusée sur un écran géant de Times Square à New York, aux États-Unis.

Mis en place dans le cadre de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui s'est tenue du 8 au 10 juin à New York, ce panneau était destiné à mettre en avant un message sur le sida pour frapper les esprits des passants de l'un des carrefours les plus fréquentés au monde.

Ce clip de 30 secondes souligne l'importance d'adopter une stratégie d'accélération pour mettre fin à l'épidémie de sida, avec comme slogan « Ensemble nous pouvons parvenir à une génération sans sida ».

Cet affichage fait partie d'un partenariat pour la riposte au sida entre l'agence de presse chinoise Xinhua et l'ONUSIDA, signé pour la première fois en septembre 2011.

Pour cette année, l'affichage s'inspire d'une vidéo de l'ONUSIDA diffusée avec le soutien de Xinhua sur un panneau de Times Square lors de la Réunion de haut niveau de 2011 sur le VIH et le sida. Parmi les autres actions menées ces dernières années dans le cadre du protocole d'accord entre Xinhua et l'ONUSIDA figurent des campagnes médiatiques internationales destinées à sensibiliser le public au VIH et des activités de soutien dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Par ailleurs, Xinhua va travailler avec l'ONUSIDA en vue de la publication et de la distribution d'un livre pour enfants sur la vie avec le VIH en Chine.

Xinhua est la plus grande agence de presse au monde, avec plus de 170 bureaux installés à l'étranger et 31 bureaux sur le territoire national.

Quotes

« Des centaines de milliers de personnes passent par Times Square chaque jour. Jeunes, vieux, touristes ou New Yorkais pure souche, nous voulons que tout le monde sache qu'en finir avec le sida d'ici à 2030 est possible. Grâce à Xinhua, ce message sera gravé dans l'esprit des gens ».

Michel Sidibé Directeur exécutif

« Mettre fin au sida nécessite une solidarité mondiale. À l'occasion de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida, je souhaitais redire qu'en tant qu'organisme de médias responsable, Xinhua s'est engagé à soutenir l'ONUSIDA et d'autres agences des Nations Unies dans leurs efforts pour améliorer le bien-être de l'humanité. »

Cai Mingzhao Président de Xinhua

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Les militants de la lutte contre le VIH du monde entier réunis sur le thème #whatwomenwant pour la prochaine phase de la riposte au VIH

10 juin 2016

Le 10 juin, dernier jour de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui s'est tenue du 8 au 10 juin à New York, aux États-Unis, des représentants de l'ONU et d'organisations de la société civile dirigées par des femmes, des jeunes femmes, des responsables gouvernementaux et des femmes vivant avec le VIH et touchées par le virus se sont réunis pour inspirer et faire avancer le rôle des femmes dans la riposte au sida.

Ce petit-déjeuner de travail, intitulé « #whatwomenwant » (ce que veulent les femmes), était organisé avec l'appui de l'ONUSIDA et d'autres partenaires et animé par le réseau ATHENA, qui représente 60 partenaires de la société civile venant de 25 pays œuvrant en faveur de l'égalité hommes-femmes et des droits de l'Homme dans la riposte mondiale au sida.

Cet événement a été le point culminant d'une semaine d'activités de sensibilisation organisée en marge de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida. Athena a animé une grande campagne coordonnée sur Twitter, baptisée #WhatWomenWant, et dirigé une consultation mondiale pour savoir ce que veulent les femmes et définir les actions clés spécifiques requises pour initier un changement radical dans la riposte au sida pour les femmes et les filles.

De jeunes leaders venus d'Afrique, des Caraïbes, d'Amérique latine et d'Europe de l'Est ont appelé à bâtir des ponts entre les mouvements, les secteurs et les dirigeants. Ils ont insisté sur l'interconnexion entre le VIH et les problématiques plus générales qui concernent les femmes, comme le mariage des enfants et les violences sexistes. Ils ont également défendu l'attribution de places significatives aux tables des décideurs et appelé à une recherche et une innovation centrées sur les femmes et menées par les femmes.

À l'occasion d'un débat animé, les participants ont échangé leurs points de vue personnels sur les progrès accomplis à ce jour et sur ce qu'il faudrait faire pour donner des moyens aux femmes et atteindre les objectifs de la Déclaration politique 2016 sur la fin du sida d'ici à 2030. Ils ont examiné les différentes options pour une coordination plus solide et un leadership conjoint en soutien aux organisations dirigées par les femmes et pour renforcer le leadership des jeunes femmes dans le mouvement anti-VIH et au-delà.

La Déclaration politique reconnaît clairement l'importance de faire avancer l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes en tant que droit humain et élément critique pour en finir avec le sida. Cet engagement politique mondial représente une opportunité sans précédent de se concentrer sur les vulnérabilités spécifiques des jeunes femmes et des filles dans toutes les régions et de mettre les femmes concernées au cœur de l'agenda.

La nouvelle stratégie de l'ONUSIDA (2016-2020) est un autre exemple dans lequel les engagements en faveur de ripostes sexotransformatrices pour les droits et l'égalité hommes-femmes occupent une position centrale. Pour pouvoir atteindre les objectifs de l'ONUSIDA et répondre aux exigences des femmes, une sensibilisation et une responsabilité soutenues sont essentielles.

L'événement s'est conclu sur un appel à s'engager à investir dans le leadership des jeunes femmes afin de générer un changement durable dans la riposte au VIH.

Quotes

« LA NOUVELLE DÉCLARATION POLITIQUE SUR LE VIH ET LE SIDA INCLUT UNE FOCALISATION IMPORTANTE SUR LES FEMMES ET LES FILLES ET RECONNAÎT L'INTERCONNEXION ENTRE VIH ET INÉGALITÉS HOMMES-FEMMES, ÉMANCIPATION DES FEMMES, SANTÉ ET DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS ET VIOLENCES SEXISTES. NOUS DEVONS INVESTIR DANS LES FEMMES ET LES FILLES, EN PARTICULIER LES ADOLESCENTES, ET LEUR DONNER UN ESPACE POUR S'EXPRIMER AU NIVEAU MONDIAL, NATIONAL, COMMUNAUTAIRE ET FAMILIAL. »

Jan Beagle DIRECTRICE EXÉCUTIVE ADJOINTE DE L'ONUSIDA

« LORSQU'UNE FEMME EST CRITIQUÉE PARCE QU'ELLE NE DEMANDE PAS LA PERMISSION DE FAIRE QUELQUE CHOSE ET QU'ELLE S'EXPRIME, NOUS DEVONS LE DÉNONCER SYSTÉMATIQUEMENT. NOUS DEVONS NOUS SERRER LES COUDES. LE GOUVERNEMENT DES ÉTATS-UNIS TRAVAILLE AVEC ACHARNEMENT POUR ATTEINDRE LES FEMMES ET LES FILLES PAR DE NOUVEAUX MOYENS. OÙ NOUS EN SOMMES ? ENCORE TRÈS LOIN. MAIS NOUS SOMMES PLEINEMENT ENGAGÉS POUR ALLER JUSQU'AU BOUT. »

Deborah Birx COORDONNATRICE POUR LES ÉTATS-UNIS DE LA LUTTE MONDIALE CONTRE LE SIDA ET REPRÉSENTANTE SPÉCIALE POUR LA DIPLOMATIE EN MATIÈRE DE SANTÉ MONDIALE

« NOUS DEVONS ÉTENDRE LE RÉSEAU DES PERSONNES QUI S'IMPLIQUENT ET QUI AGISSENT. NOUS DEVONS TRAVAILLER AVEC LES HOMMES POUR PARLER DE CE QU'EST LA VIRILITÉ ET COMMENT LA VIVRE. TOUTES CES ACTIONS SONT RISQUÉES. MAIS SI ON NE PREND JAMAIS DE RISQUE, ON NE PEUT JAMAIS AVANCER. »

Phumzile Mlambo-Ngcuka DIRECTRICE EXÉCUTIVE D'ONU-FEMMES

« LES FEMMES VEULENT DE L'AMOUR, DE L'ESPOIR, LA SANTÉ MENTALE, UNE PROTECTION ET LA POSSIBILITÉ DE S'EXPRIMER SANS AVOIR PEUR NI DEVOIR DEMANDER LA PERMISSION. NOUS SOMMES EN TRAIN DE LANCER UNE RÉVOLUTION. »

L'Orangelis Thomas Negron Jovenes Positivos, Puerto Rico

« QUAND NOUS RACONTONS NOS HISTOIRES, NOUS PARLONS DE LÀ OÙ NOUS ÉTIONS ET DE LÀ OÙ NOUS VOULONS ALLER. NOUS DEVONS UTILISER TOUTES LES SITUATIONS QUE NOUS RENCONTRONS POUR GUIDER NOS FILLES AFIN QU'ELLES SE PRENNENT EN MAIN, QU'ELLES RELÈVENT LA TÊTE ET QU'ELLES SOIENT CE QU'ELLES VEULENT ÊTRE. »

Lillian Mworeko COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DES FEMMES VIVANT AVEC LE VIH

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Anticiper la crise latente concernant le traitement : un agenda d’action pour atteindre l’objectif 90-90-90

09 juin 2016

La question fondamentale portant sur la façon d’aborder la crise latente concernant le traitement du VIH a fait l’objet d’une table ronde intitulée « Anticiper la crise latente concernant le traitement : un agenda d’action pour atteindre l’objectif 90-90-90 », organisée le 9 juin dans le cadre de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui a eu lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

Les débats se sont concentrés sur la nécessité impérative d’atteindre l’objectif mondial de traitement 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. 

Bien que ces objectifs soient réalistes et atteignables, les participants à la table ronde ont fait valoir que le chemin à parcourir était encore long. Malgré les avancées impressionnantes dans la couverture de traitement, le niveau actuel n’est pas suffisant pour empêcher l’épidémie de repartir de plus belle dans de nombreux pays.

Plusieurs problèmes ont été évoqués, notamment le fait que la moitié de toutes les personnes vivant avec le VIH sont ignorantes de leur état et ne suivent donc pas de traitement ; compte tenu de ce chiffre, le nombre de personnes accédant au traitement antirétroviral devrait être multiplié par deux environ au cours des cinq prochaines années. La pérennité de l’approvisionnement en médicaments antirétroviraux abordables est incertaine, avec de nouveaux protocoles de traitement de deuxième et troisième intention plus chers qui sont de plus en plus requis. Par ailleurs, le marché des médicaments génériques est concentré entre les mains d’un trop petit nombre de producteurs, ce qui peut avoir des conséquences pour la pérennité.

Les participants à la table ronde ont proposé toute une série de recommandations pour éviter la crise latente du traitement. Ils ont souligné que la prochaine phase de la riposte au sida devra prendre en compte de nouvelles réalités, comme l’augmentation des mouvements migratoires et des conflits, la concurrence entre plusieurs problèmes sanitaires et de développement et l’évolution des priorités pour les donateurs.   

L’anticipation du financement de la lutte contre le sida sur les cinq prochaines années a également été défendue, avec un pic de ressources nécessaires pour mettre fin à l’épidémie s’élevant à 26,2 milliards de dollars en 2020. La disponibilité du traitement doit être élargie et les pays doivent soutenir le développement, la production et la fourniture de médicaments de haute qualité, en s’appuyant sur l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Accord sur les ADPIC) pour produire des génériques. La délivrance du traitement doit aussi être élargie, avec une plus forte décentralisation (par exemple la prestation de services à base communautaire) et un meilleur accès au suivi de la charge virale, ont fait remarquer les participants.

La nécessité pour les pays à revenu faible et intermédiaire d’accroître leur financement national a également été soulevée, de même que le rôle de la communauté internationale qui doit apporter son soutien lorsque cela est nécessaire pour atteindre l’objectif de traitement 90-90-90 en tant qu’investissement judicieux en faveur de la santé mondiale et du développement durable. 

Dans son intervention lors de cette table ronde, Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida, a annoncé la création d’un nouveau fonds d’investissement de 100 millions de dollars pour les populations clés. Tout en notant que bien que l’objectif de traitement 90-90-90 s’applique à tous, pour assurer l’accès de tous, les États-Unis, par l’intermédiaire du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), vont agir pour assurer l’accomplissement de cet objectif au sein des populations clés. Le nouveau fonds soutiendra les approches innovantes, conçues sur mesure et pilotées par les populations clés pour élargir l’accès aux services expérimentés de prévention et de traitement du VIH, pour que les mots « ne laisser personne de côté » se traduisent par une action d’urgence dès aujourd’hui.

 

Quotes

« Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que le monde se trouve à un tournant important dans la riposte au sida. Le niveau actuel de couverture du traitement anti-VIH n’en est qu’à la moitié du verre et ne suffit pas pour éviter le grand nombre de décès dus au sida et empêcher l’épidémie de repartir de plus belle dans de nombreux pays. Il faut un nouvel élargissement massif de la fourniture de traitements antirétroviraux et celui-ci doit se produire aussi rapidement que possible. »

Barnabas S. Diamini Premier ministre du Swaziland

« Les pays doivent exploiter pleinement leur potentiel de négociation, y compris pour les achats groupés, les mécanismes d’octroi de licence volontaire et/ou les autres flexibilités de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Accord sur les ADPIC). Les pays auront de plus en plus de personnes sous traitement à vie. Ils vont devoir redoubler d’efforts pour repenser, adapter et rendre plus intelligente la délivrance des traitements antirétroviraux. »

Ruhakana Rugunda Premier Ministre de l’Ouganda

« Notre gouvernement s’engage à ce que les médicaments génériques contre le VIH soient mis à la disposition de tous ceux qui en ont besoin. L’Inde doit tenir ses engagements vis-à-vis de la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les ADPIC (Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce) et la santé publique. Je ne crois pas que nous puissions être plus clairs dans la déclaration de notre politique. »

Jagat Prakash Nadda Ministre indien de la Santé et des Affaires familiales

« Il n’y a pas que des bonnes nouvelles. Dans notre région, la plupart des partenaires bilatéraux ont mis un terme à leur financement. Si cette situation perdure, ce sera une véritable catastrophe. Sans aide, non seulement nous ne pourrons pas atteindre l’objectif 90-90-90, mais ceux qui sont sous traitement anti-VIH vont aussi prendre des médicaments obsolètes. Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont besoin de la solidarité, encore plus que n’importe quelle autre région du monde. »

Souhaila Bensaid Président de l’Association Tunisienne de Prévention Positive

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Renforcer les systèmes de santé communautaires pour atteindre l'objectif de traitement 90-90-90 : une nécessité urgente

10 juin 2016

À l'occasion d'une manifestation parallèle à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui a eu lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin, les experts ont expliqué que l'objectif de traitement 90-90-90 ne pourrait pas être atteint sans une implication beaucoup plus forte de professionnels de santé communautaires bien équipés et bien formés.

Les intervenants de cet événement, organisé le 9 juin et intitulé « L'objectif 90-90-90 et les ressources humaines pour la santé », ont souligné que l'objectif de traitement 90-90-90 proposait une feuille de route vers le but ultime de la fin du sida d'ici à 2030. Toutefois, le manque de ressources humaines dans le domaine de la santé met sérieusement en péril les espoirs de mettre fin à l'épidémie comme menace de santé publique.

Les agents de santé communautaires représentent un mécanisme de transformation potentielle qui permettrait de combler les lacunes en ressources humaines dans le domaine de la santé et d'accélérer les progrès dans l'élargissement du traitement anti-VIH et l'amélioration des résultats de traitement. Kesetebirhan Admasu, Ministre de la Santé d'Éthiopie, a expliqué comment le programme destiné aux agents de vulgarisation sanitaire du pays a permis d'améliorer considérablement l'accès aux soins et de rendre les services de santé plus sensibles aux besoins des communautés.

Les systèmes de santé communautaires sont absolument essentiels pour assurer l'accès aux services de santé élémentaires des personnes qui rencontrent des difficultés dans l'accès aux services classiques, notamment les personnes issues des populations clés. Surang Janyam, de Service Workers In Group, en Thaïlande, a expliqué comment des agents de santé communautaires formés ont étendu l'accès aux services anti-VIH pour les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles en Thaïlande, et renforcé l'appropriation par ces communautés de la riposte au sida.

Les actions de renforcement des ressources humaines dans le domaine de la santé se voient accorder de plus en plus d'attention à l'échelle mondiale. En 2016, l'Assemblée mondiale de la Santé a adopté une nouvelle stratégie mondiale pour les ressources humaines consacrées à la santé, qui donne la priorité au renforcement des systèmes de santé communautaires. L'Institut de la Terre de l'Université Columbia est à la tête d'un partenariat mondial destiné à mobiliser 1 million d'agents de santé communautaires en Afrique et des pays comme le Ghana ont pris d'importantes mesures pour former et déployer de nouveaux personnels d'encadrement de ces agents.

Les participants au débat ont toutefois insisté sur l'absence de croissance dans l'aide internationale à la lutte contre le VIH, qui constitue une menace potentielle pour la capacité du monde à créer une main-d'œuvre forte et pérenne dans le domaine de la santé afin d'atteindre l'objectif de traitement 90-90-90. Jeffrey Sachs, Directeur de l'Institut de la Terre, et Stephen Lewis, Cofondateur de AIDS-Free World, ont appelé à agir rapidement pour mobiliser de nouvelles ressources contre le sida et faire en sorte que des financements suffisants soient alloués aux systèmes communautaires.

Quotes

« NOUS DEVONS FAVORISER UN LARGE ENGAGEMENT MONDIAL ET DES ACTIONS DANS LE BUT DE DISPOSER DE RESSOURCES HUMAINES SUFFISANTES POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF DE TRAITEMENT 90-90-90. »

Kesetebirhan Admasu MINISTRE DE LA SANTÉ, ÉTHIOPIE

« EN PASSANT DU STATUT DE CLIENT À CELUI DE PRESTATAIRE DE SERVICES, LES COMMUNAUTÉS PEUVENT FOURNIR LES TESTS DE DÉPISTAGE, LES TRAITEMENTS ANTIRÉTROVIRAUX ET LES MESURES DE PROPHYLAXIE PRÉEXPOSITION À NOS MEMBRES. »

Surang Janyam Service Workers in Group

« NOUS DEVONS ENVISAGER LE TRANSFERT DES TÂCHES AUX GROUPES DE PATIENTS ET AUX PATIENTS EUX-MÊMES. CES MODÈLES SONT MAINTENANT DÉPLOYÉS À GRANDE ÉCHELLE DANS CERTAINES PROVINCES. IL FAUT PLUS D'AUTONOMIE POUR LES PATIENTS ET PLUS DE TRAITEMENT EN AUTO-ADMINISTRATION. C'EST LE TRAITEMENT QUI DOIT S'ADAPTER À LA VIE DES PERSONNES, ET NON L'INVERSE. »

Sharonann Lynch CONSEILLÈRE POLITIQUE VIH/TB, MÉDECINS SANS FRONTIÈRES

« ATTEINDRE L'OBJECTIF 90-90-90 EST ABSOLUMENT VITAL ET INDISPENSABLE POUR INVERSER LA TENDANCE DE L'ÉPIDÉMIE. »

Stephen Lewis COFONDATEUR DE AIDS-FREE WORLD

« TECHNIQUEMENT, NOUS SAVONS COMMENT METTRE FIN À L'ÉPIDÉMIE DE SIDA. L'OBJECTIF 90-90-90 EST PARTICULIÈREMENT IMPORTANT CAR IL MOBILISE NOS EFFORTS NON SEULEMENT POUR LA DÉCENCE ET L'HUMANITÉ QUI NOUS IMPOSENT DE MAINTENIR LES GENS EN VIE, MAIS AUSSI POUR STOPPER LA TRANSMISSION DE CETTE MALADIE ET METTRE UN TERME DÉFINITIF À CETTE ÉPIDÉMIE. »

Jeffrey Sachs SACHS DIRECTEUR DE L'INSTITUT DE LA TERRE, UNIVERSITÉ COLUMBIA

« LE RÔLE VITAL DES AGENTS DE SANTÉ COMMUNAUTAIRES DOIT ÊTRE PORTÉ À SON MAXIMUM SI NOUS VOULONS ATTEINDRE L'OBJECTIF 90-90-90. LE MOUVEMENT CONTRE LE SIDA NOUS MONTRE CE QUI PEUT ÊTRE FAIT GRÂCE AUX COMMUNAUTÉS. NOUS DEVONS TRAVAILLER MAIN DANS LA MAIN AVEC LES COMMUNAUTÉS ET LEUR APPORTER LES RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIÈRES DONT ELLES ONT BESOIN POUR REMPLIR LEUR MISSION. »

Marc Angel PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES, DE LA DÉFENSE, DE LA COOPÉRATION AU DÉVELOPPEMENT ET DE L'IMMIGRATION AU PARLEMENT DU LUXEMBOURG, ET DÉFENSEUR DE L'ONUSIDA POUR L'OBJECTIF DE TRAITEMENT 90-90-90

« J'APPELLE À LA MOBILISATION DE TOUTES LES PERSONNES ET DE TOUTES LES RESSOURCES ET À LA MISE EN ŒUVRE DE MOYENS À GRANDE ÉCHELLE POUR EN FINIR AVEC LE SIDA CHEZ LES ENFANTS. JE VOUS DEMANDE DE DONNER UNE VOIX À CEUX QUI N'EN ONT PAS. »

Dominique Ouattara PREMIÈRE DAME DE CÔTE D’IVOIRE

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Personne ne doit être laissé pour compte : mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination grâce à la justice sociale et à des sociétés inclusives

09 juin 2016

Il sera impossible d’en finir avec l’épidémie de sida sans faire d’efforts pour mettre fin à la discrimination, lutter contre l’exclusion et faire avancer la justice sociale : telle est la conclusion d’une table ronde organisée le 9 juin dans le cadre de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui a eu lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

Intitulée « Personne ne doit être laissé pour compte : mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination grâce à la justice sociale et à des sociétés inclusives », cette table ronde a mis en lumière le fait que la défense des valeurs d’inclusion et de justice sociale était fondamentale pour créer des sociétés qui favorisent la dignité et partagent le bénéfice de la richesse et de la santé pour tous. Les participants ont appelé à saisir l’opportunité inédite offerte par l’Agenda 2030 pour le développement durable et par la Déclaration politique sur le VIH et le sida nouvellement adoptée pour concrétiser la vision de la fin du sida comme menace de santé publique d’ici à 2030 selon une approche fondée sur les principes d’égalité, d’inclusion et de respect de l’État de droit.

Les participants ont souligné les efforts de la société civile pour exiger une protection contre la stigmatisation et la discrimination et en appeler à la justice, la dignité et l’accès aux services de santé pour tous. Cependant, les participants et les intervenants ont admis que dans le monde, les femmes et les filles, les jeunes, les migrants, les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles et les détenus continuent d’être laissés à l’écart en raison de lois, de politiques et de pratiques discriminatoires et répressives. Les participants ont également fait part de leur inquiétude concernant les environnements juridiques et politiques répressifs qui entravent le travail des organisations de la société civile dans leur appui à la riposte au VIH.

Ils ont appelé à passer de la reconnaissance de ces problèmes à l’action pour y remédier. Ils ont fait remarquer qu’une épidémie comme celle du sida pouvait jouer le rôle d’éclaireur dans la lutte contre les inégalités et les vulnérabilités structurelles, à condition que toutes les parties prenantes traduisent leur engagement de ne laisser personne pour compte en programmes concrets et en financement en faveur des droits humains.

La table ronde s’est achevée sur un appel urgent à agir sur les aspects suivants : mettre un terme à la discrimination dans les structures de soins, le système éducatif et sur le lieu de travail ; lutter contre les régimes de propriété intellectuelle qui empêchent des millions de personnes d’accéder à des traitements vitaux contre le VIH, les hépatites ou autres ; abroger les lois répressives qui bloquent les ripostes efficaces pour les personnes vivant avec le VIH et les autres populations clés ; investir dans les programmes de défense des droits et les actions de la société civile ; et définir des objectifs clairs avec des cibles et des indicateurs sur la fin de la discrimination, la suppression des lois répressives et la progression de la justice sociale.

 

Quotes

« Il n’y aura pas de fin du sida sans lutter contre les lois, les politiques et les pratiques qui rendent les femmes, les jeunes, les détenus, les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues vulnérables au VIH et les empêchent d’accéder aux services de santé. Il est temps d’élargir les programmes de défense des droits qui fonctionnent et ont prouvé leur succès dans la lutte contre les discriminations dans différents contextes. Plus largement, les cibles concernant la santé de l’Objectif de développement durable (ODD) numéro 3 ne pourront pas être atteintes sans engagement sur les ODD 5, 10 et 16 et la vision d’une élimination des inégalités et de l’avènement de sociétés inclusives. »

Faustin-Archange Touadéra Président de la République centrafricaine

« La dépénalisation de la consommation de drogues, des relations entre personnes de même sexe et du commerce du sexe est une question d’urgence. Au lieu de criminaliser, nous devrions promouvoir des lois, des politiques et des pratiques protectrices. Ce sera alors bien plus facile d’en finir avec l’épidémie de sida ! »

Ochonye Bartholomew Boniface Directeur national de Heartland Alliance International, Nigéria

« Les inégalités entre les sexes demeurent la forme d’inégalité la plus généralisée dans le monde. Les femmes et les filles sont confrontées à des formes de discrimination disproportionnées, qui se recoupent souvent. C’est vrai en particulier pour les femmes vivant avec le VIH, les migrantes et les réfugiées, les adolescentes, les consommatrices de drogues et les professionnelles du sexe, ainsi que pour les personnes lesbiennes, bisexuelles et transgenres. C’est pourquoi, dans notre travail, nous devons toujours avoir pour but d’atteindre absolument toutes les femmes, jusqu’à la dernière. »

Phumzile Mlambo-Ngcuka Directrice exécutive d’ONU Femmes

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Financer la fin du sida : la fenêtre d’opportunité

09 juin 2016

Lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui s’est tenue du 8 au 10 juin, une table ronde a souligné que l’engagement mondial de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici à 2030 ne pourrait pas être honoré sans augmenter les financements, accroître l’efficacité et améliorer la mise en œuvre effective des programmes.

Réunis le 8 juin pour sur le thème « Financer la fin du sida : la fenêtre d’opportunité », les participants ont fait valoir qu’un investissement plus important dans la riposte au sida devait être anticipé au cours des cinq prochaines années pour atteindre 26,2 milliards de dollars d’ici à 2020 dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Les gouvernements et les partenaires de développement doivent accroître leurs investissements pour combler l’écart entre les ressources qui étaient disponibles pour la lutte contre le VIH en 2014 et le pic de 2020, correspondant à un montant de 7 milliards de dollars. Cela permettra d’éviter une crise de financement latente pour le traitement et la prévention.

Selon les dirigeants politiques, les experts et les représentants d’organisations internationales et de la société civile présents, ces ressources supplémentaires permettront au monde d’atteindre les objectifs intermédiaires de 2020 sur la voie de la fin de l’épidémie. Ces objectifs incluent la cible de traitement 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissant leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable, la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH à moins de 500 000 et l’élimination de la discrimination liée au VIH.

Les participants ont indiqué que la riposte au sida devait dépenser ces fonds supplémentaires avec sagesse en adoptant la stratégie Accélérer visant à élargir rapidement les services de traitement et de prévention avec des programmes plus efficaces et plus performants. La table ronde a aussi évoqué les mécanismes destinés à faciliter l’anticipation par les partenaires de développement et les pays à revenu faible et intermédiaire de la mobilisation des ressources pour atteindre le but ultime d’en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030.

Au-delà de l’appel à un financement accru et à une meilleure allocation des ressources existantes, d’autres facteurs critiques pour la pérennité de la riposte ont été mis en lumière, notamment la production locale de médicaments antirétroviraux en Afrique, l’amélioration des procédures d’achat de produits de base par la négociation des prix, ainsi que l’accès et le caractère abordable des produits pharmaceutiques modernes dans tous les pays.

Un appel a été lancé avec force sur les aspects suivants : faciliter la transition des pays vers des tranches de revenu plus élevées, notamment en soutenant les programmes à base communautaire ; financer pleinement les besoins des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des consommateurs de drogues injectables, des professionnel(le)s du sexe, des personnes transsexuelles et des détenus, et en particulier des jeunes au sein de ces populations ; investir dans les communautés ; et élargir les partenariats public-privé.

Les participants ont insisté sur le fait que le coût de l’inaction pour les individus, les communautés, les pays et les régions était tout simplement trop élevé et que le monde ne pouvait pas se permettre de manquer cette fenêtre d’opportunité pour rendre le financement durable et relancer la riposte au VIH au cours des cinq prochaines années.

 

Quotes

« LES PAYS QUI PEUVENT PAYER DOIVENT LE FAIRE POUR QUE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE SOUTIENNE LES AUTRES PAYS QUI ONT LA VOLONTE MAIS PAS LES MOYENS FINANCIERS. »

Roch Marc Christian Kaboré PRESIDENT DU BURKINA FASO

« NOUS DEVONS GARANTIR UN FINANCEMENT INTEGRAL DE LA PREVENTION, DU TRAITEMENT ET DES SOINS POUR LES CONSOMMATEURS DE DROGUES INJECTABLES, LES HOMMES GAYS ET LES AUTRES HOMMES AYANT DES RAPPORTS SEXUELS AVEC DES HOMMES, LES PROFESSIONNEL(LE)S DU SEXE, LES PERSONNES TRANSSEXUELLES ET LES DETENUS. »

Lorena Castillo de Varela PREMIERE DAME DU PANAMA

« SI NOUS VOULONS VRAIMENT RELEVER LE DEFI D’EN FINIR AVEC LE SIDA D’ICI A 2030, NOUS DEVONS CIBLER LES FINANCEMENTS INNOVANTS. DEPUIS 2002, LES FINANCEMENTS INNOVANTS ONT GENERE 8 MILLIARDS DE DOLLARS, NOTAMMENT PAR L’INTERMEDIAIRE DE LA TAXE SUR LES BILLETS D’AVION ET DES BONS DE VACCINATION. CE SERA ENCORE PLUS IMPORTANT SI NOUS VOULONS ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DURABLE. »

Philippe Douste-Blazy CONSEILLER SPECIAL DES NATIONS UNIES CHARGE DES FINANCEMENTS INNOVANTS POUR LE DEVELOPPEMENT

« LE FONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME, CE SONT TOUTES LES PERSONNES PRESENTES DANS CETTE SALLE, LES GOUVERNEMENTS, LE SECTEUR PRIVE, LA SOCIETE CIVILE. SI NOUS NOUS REUNISSONS TOUS DANS CE PARTENARIAT QUE REPRESENTE LE FONDS MONDIAL, NOUS POURRONS PARFAITEMENT METTRE FIN AU VIH, A LA TUBERCULOSE ET AU PALUDISME UNE BONNE FOIS POUR TOUTES. »

Mark Dybul DIRECTEUR EXECUTIF DU FONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME

« LA QUESTION N’EST PAS SEULEMENT DE SAVOIR D’OU VIENT L’ARGENT, MAIS COMMENT IL EST DEPENSE. IL DOIT ETRE DEPENSE POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH, POUR LES FEMMES ET POUR LES POPULATIONS CLES. CE SONT NOS VIES QUI SONT EN JEU. »

Rachel Ong DELEGATION COMMUNAUTAIRE DU FONDS MONDIAL

« LES CONSOMMATEURS DE DROGUES INJECTABLES SONT LES PLUS GRANDS LAISSES-POUR-COMPTE DE LA RIPOSTE MONDIALE AU VIH. NOUS SAVONS QUE L’EPIDEMIE DE VIH CHEZ LES CONSOMMATEURS DE DROGUES INJECTABLES SE NOURRIT DE LA STIGMATISATION, DE LA DISCRIMINATION ET DE LA VIOLENCE. LE MANQUE DE VOLONTE POLITIQUE EN FAVEUR DE LA REDUCTION DES RISQUES PEUT ETRE OBSERVE PARTOUT DANS LE MONDE. NOUS POURRIONS QUASIMENT METTRE FIN AU SIDA CHEZ LES CONSOMMATEURS DE DROGUES INJECTABLES EN REDIRIGEANT SIMPLEMENT L’ARGENT DE LA GUERRE CONTRE LA DROGUE VERS LA REDUCTION DES RISQUES. »

Olga Szubert Harm Reduction International

« L’INNOVATION EST UNE NOTION QUE NOUS CONSIDERONS COMME UN CRITERE PRIORITAIRE POUR MESURER NOS PERFORMANCES. NOUS RECHERCHONS SANS CESSE DE NOUVELLES IDEES ET JE PENSE QU’ELLES PEUVENT VENIR DE NOS ORGANISATIONS DEDIEES DE LA SOCIETE CIVILE. »

Marie-Claude Bibeau MINISTRE DE LA COOPERATION INTERNATIONALE, CANADA

« NOUS DEVONS VOIR CET ENGAGEMENT COMME UN INVESTISSEMENT D’UNE GENERATION SUR L’AUTRE. POUR LES OBJECTIFS DE 2030, UNE APPROCHE MULTISECTORIELLE NOUS PERMETTRA NON SEULEMENT D’ATTEINDRE UN OBJECTIF, MAIS AUSSI PLUSIEURS AUTRES. AUJOURD’HUI, LES CRISES SONT MONDIALES ET NECESSITENT DONC UNE RIPOSTE MONDIALE. »

Said Aidi MINISTRE DE LA SANTE DE TUNISIE

« POUR NOUS, RENFORCER LE SYSTEME DE SANTE EST FONDAMENTAL. NOUS AVONS UN OBJECTIF TRES AMBITIEUX DE DEPISTAGE ET DE TRAITEMENT, MAIS AVEC DES SYSTEMES DE SANTE FAIBLES, NOUS NE POURRONS PAS Y PARVENIR. »

Awa Coll-Seck MINISTRE DE LA SANTE, SENEGAL

« NOUS AVONS UNE OPPORTUNITE ABSOLUMENT CAPITALE AVEC LA RECONSTITUTION DES RESSOURCES DU FONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME. NOUS DEVONS ETUDIER LES BESOINS, ESTIMER LES BUDGETS SUR LA BASE DE CES BESOINS, PUIS MOBILISER LES RESSOURCES. L’ANALYSE DOIT ETRE NOTRE FIL ROUGE DANS TOUTES NOS ACTIONS. »

Jeffrey Sachs DIRECTEUR DE L’INSTITUT DE LA TERRE DE L’UNIVERSITE COLUMBIA

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