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Agir pour investir dans les ripostes communautaires au VIH
01 juillet 2016
01 juillet 2016 01 juillet 2016Le rôle des communautés est essentiel dans la riposte à l'épidémie de sida. Les actions de sensibilisation, la prestation de services et la participation aux prises de décisions au niveau des communautés ont façonné chaque aspect de la riposte mondiale au sida. Pourtant, de nombreux réseaux communautaires et organisations de la société civile luttent pour financer leur travail et, trop souvent, les voix des communautés ne sont pas prises en compte à leur juste valeur dans le dialogue politique, en particulier les voix des populations clés.
Dans le but de définir des mesures spécifiques afin de mieux inclure et financer les ripostes communautaires, plus de 20 intervenants se sont réunis le 30 juin à Genève, en Suisse, lors de la journée thématique du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA. Cette session thématique était intitulée « Le rôle des communautés dans la fin du sida d'ici à 2030 » et les orateurs présents étaient issus de la société civile, des gouvernements, des partenaires de développement et des milieux universitaires.
Alors qu'il est indispensable de renforcer les ripostes communautaires, notamment la prestation de services et les actions de sensibilisation à base communautaire, de nombreuses organisations communautaires ne bénéficient pas du soutien dont elles ont besoin pour s'engager pleinement. Dans une récente étude menée par l'ONUSIDA auprès des organisations de la société civile, 42 % des participants ont indiqué une baisse de leurs budgets depuis 2013, et 26 % ont déclaré que leurs budgets avaient stagné. Les plus petites organisations ont indiqué qu'elles étaient touchées par des coupes budgétaires, tandis que les financements baissaient ou stagnaient pour tous les types d'activités. Les organisations qui s'occupent de la sensibilisation ont été le plus affectées.
Il existe des preuves solides montrant que les ripostes communautaires donnent des résultats et l'ONUSIDA reconnaît la nécessité urgente de les élargir et de les intégrer pleinement dans les ripostes nationales. Les politiques de financement, les cadres réglementaires nationaux et les environnements juridiques contraignants doivent être réformés pour supprimer les obstacles qui empêchent les flux de fonds de circuler depuis les sources nationales et internationales vers les organisations de la société civile. Les participants ont souligné que les ripostes communautaires devaient être pleinement intégrées et que les communautés devaient devenir des partenaires égaux dans la fourniture de services équitables, éclairés par des données probantes, sensibles aux questions de genre et accessibles à tous ceux qui en ont besoin.
L'an dernier, l'ONUSIDA a publié toute une série de rapports sur la nécessité d'une plus grande inclusion des ripostes communautaires et d'un investissement accru dans celles-ci, en particulier Quand les gouvernements financent les communautés, Investir dans la sensibilisation, Plus forts ensemble, Le rôle des communautés et Administration communautaire de la thérapie antirétrovirale.
Quotes
« La meilleure chose à faire, c'est de consulter les personnes touchées au sein d'une communauté avant de commencer quoi que ce soit : elles doivent être impliquées. »
« La sensibilisation, c'est lorsque nous disons que nous n'acceptons pas la situation telle qu'elle est et que nous travaillons pour la changer. La sensibilisation, c'est le logiciel qui fonctionne avec les ordinateurs que sont les services. »
« Je crains que si nous ne changeons pas notre façon de faire actuelle, nous ne parviendrons pas à passer de la simple inclusion à la pleine intégration des ripostes communautaires dans les plans nationaux. Et avec l'inclusion, il est nécessaire d'avoir le financement requis pour appuyer pleinement les ripostes communautaires et exploiter l'énergie et l'expertise des communautés. »
« Nous devons entendre vos voix car elles nous rendent meilleurs, nous-mêmes comme nos programmes. »
« C'est aujourd'hui qu'il faut amorcer le changement. Nous voulons parler de l'agenda politique pour mieux incorporer les ripostes communautaires et les financer. »
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L'ONUDC présente son Rapport mondial sur les drogues 2016
23 juin 2016
23 juin 2016 23 juin 2016L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a présenté son Rapport mondial sur les drogues annuel, qui montre que le nombre de personnes décrites comme dépendantes aux drogues a augmenté pour atteindre plus de 29 millions en 2014, contre environ 27 millions l'année précédente. En 2014, environ 250 millions de personnes entre 15 et 64 ans ont consommé au moins une drogue, un chiffre qui est resté stable ces quatre dernières années.
Ce rapport arrive peu après la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) sur le problème mondial de la drogue, qui s'est tenue en avril et a débouché sur une série de recommandations concrètes que les pays peuvent adopter pour réduire l'impact des drogues.
À la veille de l'UNGASS, l'ONUSIDA avait publié un rapport intitulé Pour moins de risque, qui montrait que la non-adoption par de nombreux pays d'approches basées sur la santé et les droits de l'Homme s'était traduite par l'absence de baisse du nombre de nouvelles infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables dans le monde entre 2010 et 2014.
Quotes
« En donnant un aperçu complet des principales évolutions sur les marchés des stupéfiants, dans les routes de trafic et dans l'impact sanitaire de la consommation de drogues, le Rapport mondial sur les drogues 2016 met en avant l'appui en faveur d'approches globales, équilibrées et intégrées fondées sur les droits, comme le reflète le document final de la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies. »
Ressources
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OMS : deux technologies de pointe pour le dépistage du VIH chez les nourrissons préqualifiées par l'OMS
23 juin 2016
23 juin 2016 23 juin 2016Deux techniques innovantes pour le dépistage précoce du VIH chez le nourrisson qui viennent d'être préqualifiées par l'OMS vont permettre de diagnostiquer rapidement encore plus de nourrissons dans le but de pouvoir leur administrer un traitement vital.
Ces produits, Alere™ q HIV-1/2 Detect (fabriqué par Alere Technologies GmbH) et Xpert® HIV-1 Qual Assay (fabriqué par Cepheid AB), peuvent être utilisés pour le dépistage sur des nourrissons âgés d'une heure seulement, au lieu d'envoyer un échantillon en laboratoire, qui peut prendre des semaines ou des mois pour renvoyer un résultat.
En 2015, sur plus de 1,2 million de nourrissons nés de mères séropositives au VIH dans le monde, un peu plus de la moitié seulement ont eu accès à un test de dépistage pour nourrissons. C'est l'une des raisons pour lesquelles seulement la moitié de tous les enfants dont on estime qu'ils vivent avec le VIH reçoivent effectivement le traitement dont ils ont besoin. La meilleure façon de dépister l'infection à VIH chez les nourrissons est d'utiliser des tests qui recherchent des signes de présence du virus dans le sang, au lieu de tests détectant des anticorps ou des antigènes. Jusqu'à présent, ces tests nécessitaient de longues procédures menées dans un environnement spécial en laboratoire et exigeant des infrastructures et une formation conséquentes. Ces nouvelles technologies simplifient ces procédures en permettant de dépister davantage de nourrissons, avec des résultats plus rapides.
« Ces tests représentent une avancée significative dans notre riposte au VIH chez les jeunes enfants », déclare Mike Ward, qui dirige le service de réglementation du Département Médicaments essentiels et produits sanitaires de l'OMS. « Ce sont des plates-formes plus simples, plus rapides et automatisées qui ne nécessitent pas autant d'infrastructures que les systèmes conventionnels en laboratoire et peuvent être utilisées sur le lieu des soins ou à proximité ».
Ces deux produits font actuellement l'objet d'études dans des pays fortement touchés par le VIH afin de définir comment et où ils devraient être utilisés. La préqualification de l'OMS donne aux agences de l'ONU et aux pays une garantie de la qualité, l'innocuité et l'efficacité des tests, ainsi que la confiance requise pour les acheter et les utiliser.
« L'utilisation sur le lieu des soins ou à proximité de technologies permettant le dépistage précoce du VIH chez le nourrisson présente un potentiel de rapprochement du dépistage du couple mère-enfant et, au final, sauve la vie de ces enfants », explique Gottfried Hirnschall, Directeur du Département VIH/sida de l'OMS.
Les deux tests utilisent des cartouches jetables chargées au préalable des produits chimiques nécessaires à l'identification du VIH dans un échantillon de sang. Ainsi, ils sont plus rapides, moins encombrants et plus faciles à gérer que d'autres tests qui exigent le type d'infrastructure et la formation technique que l'on trouve en général exclusivement dans les grands laboratoires.
Le test Xpert® fonctionne avec la même technique que celle déjà utilisée pour diagnostiquer la tuberculose. Pour un dépistage du VIH, il suffit de changer la cartouche, ce qui en fait une plate-forme rentable pouvant être utilisée pour dépister plusieurs maladies. Xpert a besoin d'une alimentation électrique constante mais nécessite très peu de formation et de maintenance, et il peut être réalisé avec du sang total ou des prélèvements de sang séché.
La plate-forme Alere peut fonctionner sur batterie pendant un maximum de 8 heures, ce qui la rend plus pratique dans les zones rurales reculées où il n'existe pas de laboratoires et où les agents de santé sont souvent peu qualifiés.
La préqualification est l'aboutissement de 18 mois d'efforts, dans le cadre d'une collaboration entre l'OMS, le National Health Laboratory Service d'Afrique du Sud et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains.
« Il nous a fallu 150 échantillons prélevés sur des nourrissons séropositifs au VIH, ce qui, fort heureusement, a été difficile à obtenir », explique Mercedes Perez Gonzalez, agent technique du Département Médicaments essentiels et produits sanitaires qui a coordonné les évaluations des performances des deux tests pour l'OMS.
Chaque année, des milliards de dollars de médicaments et d'autres produits sanitaires sont achetés par des organismes d'approvisionnement internationaux en vue d'une distribution dans les pays à faible revenu. Le Programme de préqualification de l'OMS œuvre pour s'assurer que ces organismes puissent choisir dans une vaste gamme de produits de qualité certifiée pour des achats en gros à des prix très réduits. Conçues à l'origine comme un système d'assurance qualité pour les agences des Nations Unies, les listes de produits préqualifiés de l'OMS servent aujourd'hui à de nombreux pays à faible revenu de référence pour éclairer leurs achats de produits médicaux.
Le programme préqualifie en moyenne 80 produits médicaux par an, parmi lesquels des médicaments, des vaccins, des techniques de diagnostic et des substances pharmaceutiques actives.
Quotes
« Ces tests représentent une avancée significative dans notre riposte au VIH chez les jeunes enfants. »
Coparrainants de l’ONUSIDA
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38ème réunion du Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA
28 juin 2016
28 juin 2016 28 juin 201638ème réunion du CCP
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Le gouvernement belge et l'ONUSIDA signent un nouvel accord de financement multi-annuel
27 juin 2016
27 juin 2016 27 juin 2016Le gouvernement belge et l'ONUSIDA ont signé un nouvel accord de financement multi-annuel 2017-2020. L'accord a été officialisé le 24 juin à Brussel par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et Alexander De Croo, Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au développement.
Cet accord renouvelle la contribution de la Belgique au Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida, maintenue à 4 millions d'euros par an de 2017 à 2020, années cruciales pour l’ONUSIDA pour atteindre ces objectifs et mettre le monde sur la bonne voie afin de mettre fin à l’épidémie mondiale de sida comme menace pour la santé publique.
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé a salué les efforts de la Belgique qui est un partenaire clé dans la riposte mondiale au sida depuis le début de l'épidémie et remercié la Belgique pour son appui et son leadership politique dans la riposte mondiale au sida.
La Belgique et l'ONUSIDA entretiennent une collaboration de longue date et le pays fait partie des alliés les plus solides de l'ONUSIDA sur des sujets tels que la promotion des droits de l'homme dans le contexte du VIH et surtout pour son engagement à donner la priorité sur les droits de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes.
Quotes
« Je suis très satisfait de travailler avec l'ONUSIDA, surtout dans nos pays prioritaires de l'Afrique centrale et de l'ouest »
« La Belgique a toujours été un partenaire clé de l’ONUSIDA dans la riposte mondiale au sida depuis le début de l'épidémie »
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Enfants, adolescentes et jeunes femmes : prévention des nouvelles infections à VIH
10 juin 2016
10 juin 2016 10 juin 2016Les adolescentes et les jeunes femmes sont touchées de manière disproportionnée par le VIH. Parmi les nouvelles infections chez les adolescents et les jeunes âgés de 10 à 24 ans dans le monde, 65 % concernent des adolescentes et des jeunes femmes. Il y a encore beaucoup à faire pour promouvoir les programmes de prévention basés sur l'égalité entre les sexes, les droits reproductifs et l'accès aux services pour cette population clé : telle est la conclusion d'une table ronde intitulée « Enfants, adolescentes et jeunes femmes : prévention des nouvelles infections à VIH ».
Il n'y a pas de temps à perdre pour remédier à la situation. En 2015, à l'échelle mondiale, près de 390 000 [330 000 – 560 000] adolescentes et jeunes femmes âgées de 10 à 24 ans ont été nouvellement infectées par le VIH, dont la très grande majorité en Afrique australe. Dans de nombreux pays africains, les jeunes femmes sont plus de deux fois plus susceptibles de contracter le VIH que leurs compatriotes masculins.
Organisée le 10 juin dans le cadre de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui s'est tenue du 8 au 10 juin à New York, aux États-Unis, cette table ronde a examiné les moyens de favoriser l'émancipation des adolescentes et des jeunes femmes pour qu'elles fassent valoir leurs droits et de créer un environnement dans lequel elles peuvent vivre à l'abri de la discrimination et de la violence. Cet aspect est jugé fondamental, car le risque de contracter le VIH tend à être associé aux inégalités hommes-femmes et aux normes qui renforcent ces inégalités, comme les violences sexistes, le manque d'éducation de niveau secondaire, le mariage précoce ou forcé et l'impossibilité de choisir comment et avec qui avoir des rapports sexuels.
Les débats ont également porté sur les enfants : en effet, malgré une baisse considérable du nombre d'infections, 150 000 [110 000 – 190 000] enfants ont contracté le VIH en 2015. Seulement la moitié de tous les enfants vivant avec le VIH ont eu accès au traitement cette année-là. Les participants ont fait valoir que davantage d'attention devait être accordée à la lutte contre les obstacles à l'accès aux services, qu'il fallait encourager le recours à ces services, et que les lacunes dans le traitement devaient être comblées.
Selon eux, les jeunes femmes devraient être impliquées de manière judicieuse dans l'élaboration des politiques et des programmes et devraient avoir accès à une éducation complète à la sexualité ainsi qu'à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité. Il est nécessaire de s'attaquer aux causes structurelles des inégalités et les garçons comme les hommes doivent aussi jouer un rôle important dans la défense de l'égalité des sexes et la prévention des violences sexistes. En outre, l'existence de systèmes de suivi plus efficaces, capables de suivre les enfants et les jeunes diagnostiqués séropositifs au VIH, et la simplification de l'accès au traitement et aux soins ont été jugées indispensables.
De tels programmes permettraient d'accorder aux enfants et aux jeunes femmes la place qui leur revient : au cœur de la riposte au sida.
Quotes
« Quand j'ai été diagnostiquée séropositive au VIH, j'ai pensé que je ne le dirais jamais à personne. Aujourd'hui je le dis au monde entier. Le soutien apporté par des femmes fortes a rendu cela possible. »
« Les jeunes femmes et les adolescentes doivent avoir accès à des services de santé sexuelle et reproductive, notamment à des services de prévention du VIH. »
« Nous devons être audacieux et courageux pour agir. Nous devons investir dans les femmes et les filles. Nous devons leur donner des moyens, les éduquer et leur donner un travail car c'est la bonne chose à faire et aussi la plus intelligente pour le développement durable. »
« Nous devons maintenant concentrer nos efforts pour générer des engagements plus solides en faveur de meilleurs résultats pour la santé des enfants vivant avec le VIH et de l'émancipation des femmes et des filles comme part essentielle de la riposte au VIH, pour élargir rapidement les programmes de prévention combinée du VIH chez les femmes et les filles, pour relier les ripostes au VIH aux efforts visant à faire avancer d'autres Objectifs de développement durable et pour mobiliser les ressources nécessaires. »
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La fin du sida comme menace de santé publique mondiale : vision scientifique ou science-fiction ?
07 juin 2016
07 juin 2016 07 juin 2016Les progrès scientifiques seront fondamentaux pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030, selon les participants d'une manifestation parallèle organisée en marge de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui a eu lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.
Cet événement, qui s'est tenu le 7 juin, portait sur le thème : « La fin du sida comme menace de santé publique mondiale : vision scientifique ou science-fiction ? ». Il a permis de revenir sur les nombreuses réussites obtenues dans le traitement et la prévention de la transmission du VIH, ainsi que sur les remarquables avancées réalisées dans la compréhension du virus en seulement 35 ans.
Il a également offert l'occasion de présenter les progrès scientifiques anticipés en appui à la vision de la stratégie Accélérer. Les participants ont exposé les aspects sur lesquels la recherche a été fondamentale dans l'élaboration de programmes efficaces et débattu sur la capacité des technologies actuelles à aider les pays à atteindre un niveau auquel l'épidémie de sida ne serait plus une menace de santé publique. Prévention, traitement, vaccin, remède : tous ces aspects ont été abordés et les participants ont conclu que les résultats des futures recherches dans tous ces domaines, associés aux connaissances actuelles et aux interventions comportementales et structurelles, seront indispensables pour en finir avec le sida.
Des débats inspirants et bien argumentés ont eu lieu autour des résultats scientifiques encore attendus et la nécessité de rendre prioritaire la mise en œuvre éclairée par des données probantes des résultats si nous voulons mettre fin au sida d'ici à 2030. Dans la plupart des régions du monde, des progrès ont été accomplis car les personnes vivant avec le VIH vivent plus longtemps, mais le nombre de nouvelles infections à VIH ne baisse plus et les participants ont fait remarquer que le rythme de progression restait trop lent.
Les participants ont pu entendre que des efforts étaient mis en œuvre pour atteindre les personnes susceptibles d'être laissées à l'écart du traitement et de la prévention, mais que ces efforts n'étaient ni suffisamment soutenus, ni assez ambitieux. Selon les intervenants, le succès viendra en faisant avancer la science et en se servant de programmes fondés sur des données probantes pour « faire les bonnes choses au bon endroit, pour les bonnes personnes et de la bonne façon ».
Quotes
Mettre fin au sida est l'objectif auquel nous aspirons. Sur le chemin pour y parvenir, nous avons posé un jalon : en finir avec le sida comme menace de santé publique. Atteindre un point auquel l'incidence du VIH présente une baisse systématique et où les efforts mis en œuvre portent leurs fruits.
L'histoire de la riposte au VIH trouve ses racines dans des résultats scientifiques pour lesquels on a télescopé le temps pour les mettre en application. L'étude de leur mise en œuvre a apporté davantage de questions, qui ont été rapidement reprises par la communauté des chercheurs. Nous pouvons être optimistes sur le fait que cette boucle de retour d'informations rapide va continuer de stimuler les recherches et les actions pour mettre fin à l'épidémie de VIH.
C'est la science qui finira par arrêter cette épidémie. La science nous ramène sans cesse sur la voie pour en finir avec le sida. Il est temps de renforcer nos actions contre la stigmatisation et la discrimination, de rassembler tout ce que nous apprenons et de le mettre en liaison avec les programmes qui agissent sur les comportements et les structures.
Les résultats scientifiques obtenus au cours de ces 35 dernières années sont absolument époustouflants. Aujourd'hui, 17 millions de personnes bénéficient d'un traitement qui leur sauve la vie, mais nous devons faire encore mieux. Il n'y a plus d'excuses, nous avons les outils pour mettre fin à l'épidémie : il ne tient qu'à nous d'agir.
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VIH et sécurité : passé, présent et futur
07 juin 2016
07 juin 2016 07 juin 2016Si nous ne luttons pas contre le VIH au sein des populations touchées par des conflits, des catastrophes naturelles et des situations d'urgence humanitaire, nous ne verrons pas la fin de l'épidémie de sida d'ici à 2030. Tel est le message fort des personnalités qui ont participé à une grande manifestation parallèle organisée en marge de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui s'est tenue à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.
Intitulé « VIH et sécurité : passé, présent et futur », l'événement était animé par la journaliste Colette Braeckman, entourée d'un panel d'éminents experts. Il était organisé par l'ONUSIDA et le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, en présence du Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
Plantant le décor, M. Sidibé a souligné que sur les 314 millions de personnes concernées par des situations d'urgence humanitaire et des conflits en 2013, près de 1,7 million vivaient avec le VIH. Selon lui, il est indispensable de ne pas oublier dans la riposte au VIH les personnes en général et celles vivant avec le VIH qui sont vulnérables aux violations des droits de l'Homme et à l'exploitation sexuelle.
Les participants ont examiné précisément comment et pourquoi les personnes pouvaient devenir plus vulnérables au VIH dans les situations d'urgence et de conflit. Les femmes et les filles sont particulièrement exposées au risque d'agression et de violence au quotidien, y compris dans les camps et les villages où elles se réfugient. L'accès aux services de prévention et de traitement du VIH peut être interrompu et les réseaux et comportements sociaux traditionnels sont souvent réduits à néant en temps de crise, augmentant ainsi la vulnérabilité des femmes et des filles aux violences sexuelles et au VIH. Les membres des populations clés et les jeunes peuvent aussi être exposés au VIH en raison d'un comportement à plus haut risque dans les situations d'urgence et de conflit.
Les participants ont insisté sur la nécessité d'une attention urgente renouvelée envers le VIH, la sécurité et les violences sexuelles dans les situations de conflit, en rappelant l'adoption de la résolution 1983 du Conseil de sécurité des Nations Unies cinq ans auparavant. Le VIH et la sécurité sont une tâche inachevée qui requiert l'attention immédiate du Conseil de sécurité. Les participants ont appelé à l'élimination urgente de toutes les formes d'abus et d'exploitation sexuels dans le cadre des missions de maintien de la paix de l'ONU, à une responsabilité accrue en cas d'abus et à une prise en charge complète des victimes. Les missions des Nations Unies et les pays qui y contribuent avec leurs forces armées ont un devoir de protection vis-à-vis des communautés qu'ils servent. Mettre en avant ce devoir nécessite un changement culturel dans les institutions militaires et les forces de sécurité.
À l'avenir, les ripostes nationales devront élargir les informations stratégiques concernant les moteurs du risque de VIH et de la vulnérabilité dans les crises humanitaires, afin de pouvoir cibler les ressources plus efficacement. Les participants ont fait valoir que des programmes bien coordonnés de lutte contre le VIH devaient être régulièrement incorporés dans tous les programmes de préparation aux situations d'urgence et d'après conflit et de riposte humanitaire, en faisant de la coopération transfrontalière et régionale une priorité. En outre, les personnes vivant avec le VIH et celles issues des populations clés doivent être impliquées dans l'élaboration des politiques et des plans en lien avec la continuité du traitement et de l'accès aux services anti-VIH. Ils ont souligné que les opérations de maintien de la paix devaient aussi jouer un rôle clé dans la riposte au VIH dans de telles situations et contribuer à lutter contre les facteurs de risque du VIH.
L'une des recommandations fondamentales mises en avant a été la nécessité de mettre en place des plans pour gérer l'impact potentiel des conflits et des urgences avant que de telles situations ne se produisent. Aider à bâtir la résilience d'une communauté face aux éventuels traumatismes pour en atténuer les effets est essentiel.
Autre aspect crucial, des financements flexibles et suffisants à long terme doivent être identifiés pour répondre aux besoins des adolescents et des jeunes femmes en matière de santé sexuelle et reproductive dans les situations d'urgence et de fragilité humanitaire. Sans une réponse humanitaire renforcée avec des ressources suffisantes, le monde ne pourra pas atteindre le nombre croissant de personnes déplacées, touchées par des conflits et victimes de violences, et nous ne pourrons pas en finir avec le sida d'ici à 2030.
Quotes
« Les crises humanitaires exacerbent l'épidémie de VIH. Des millions de personnes sont laissées de côté, les vulnérabilités s'accroissent, le viol est utilisé comme une arme de guerre et la violence conduit à de nouvelles infections. Les services sont interrompus, les personnes sont déracinées, leur accès à la prévention et au traitement anti-VIH s'en trouve affecté. »
« Les personnes les plus touchées par les situations de conflit et d'urgence humanitaire doivent façonner les programmes. Ce sont plus que des « partenaires opérationnels ». Les cantonner à ce rôle est une opportunité manquée. »
« Nous devons en faire beaucoup plus et nous devons le faire mieux si nous voulons répondre aux besoins des femmes et des enfants en situation de fragilité. Nous pouvons mettre fin à cette horreur, mais pas si nous persistons dans nos approches classiques. »
« Il existe des différences criantes entre les normes internationales et les lois nationales qui banalisent les traumatismes subis par les femmes ou assimilent l'adultère et d'autres actes à un crime. Les femmes recherchent la justice dans son intégralité : services, réparation et dédommagement, et pas uniquement comme punition pour les coupables. Nous devons changer la culture de la sécurité, des institutions militaires et des institutions judiciaires. Avec les réparations structurelles, les dividendes de la paix et de la justice profitent à tous. »
« Nous devons proposer une formation préalable au déploiement adéquate concernant le VIH et les programmes de lutte contre le VIH aux personnels engagés dans les missions de maintien de la paix dans les zones de conflit. »
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Aider les plus vulnérables
07 juin 2016
07 juin 2016 07 juin 2016Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria et défenseur d'une génération sans sida en Afrique, a présidé un débat lors d'une manifestation parallèle sur le thème « Aider les plus vulnérables », organisée en marge de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui s'est tenue du 8 au 10 juin à New York, aux États-Unis.
Étaient présents aux côtés de M. Obasanjo pour ce débat Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le Développement, Patrick Guillaumont, Président de la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International, Dorcas Makgato, Ministre de la Santé du Botswana, Javier Bellocq, de l'Alliance internationale contre le VIH/sida, Antonio Patriota, Ambassadeur du Brésil auprès des Nations Unies, et Philippe Meunier, Ambassadeur français chargé de la lutte contre le VIH/sida.
Animée par Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, cette table ronde s'est focalisée sur l'aide financière aux plus vulnérables et a examiné les mécanismes visant à faire en sorte que les communautés fragiles soient au cœur de l'agenda mondial de santé publique. Assurer la santé des communautés fragiles, à une époque où de nouvelles épidémies et problèmes sanitaires menacent d'accroître davantage la vulnérabilité des pays à revenu faible et intermédiaire, a également été abordé, et les participants ont étudié les risques sociaux et économiques des populations les plus vulnérables.
Ils ont souligné que la majorité des pauvres dans le monde vivent dans les pays à revenu intermédiaire et que l'équité était essentielle dans l'attribution des allocations de financement. Un appel fort a été lancé pour un nouvel engagement et des innovations afin de répondre aux besoins des populations clés, à savoir les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles et les détenus, ainsi que des personnes vivant avec le VIH.
M. Obasanjo a rappelé les débuts de la création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que celle du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida, à une époque où très peu de fonds étaient disponibles. Aujourd'hui, l'Afrique finance le traitement contre le VIH à 55 % sur ses budgets nationaux. M. Obasanjo a mis l'accent sur la nécessité de poursuivre l'engagement pour mettre fin à l'épidémie de sida, avec des financements provenant aussi bien de ressources nationales qu'internationales.
Quotes
« J'espère que la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida débouchera sur un plan d'action pour en finir avec le sida d'ici à 2030. »
« Nous avons fait beaucoup de progrès, mais nous devons institutionnaliser le financement pour la société civile et les populations clés. »
« La lutte contre les vulnérabilités ne doit pas être en périphérie de la riposte au sida. Elle doit en être le centre et elle doit être financée. »
« Les questions qui concernent les femmes, les filles et les jeunes, y compris les violences à l'encontre des femmes et les violences commises par des partenaires intimes, sont des aspects critiques pour la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida. »
« Si nous n'en finissons pas avec la stigmatisation, la discrimination et les inégalités, nous n'en finirons pas avec le sida. »
« Il nous faut une approche globale en ce qui concerne les vulnérabilités. »
« En matière de financement, nous devons innover. Nous devons financer les groupes vulnérables. »
« Si nous voulons en finir avec le sida, les personnes laissées de côté doivent être placées au cœur de la riposte. »
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Les maires de grandes villes, le secteur privé, les gouvernements et la société civile partagent et présentent les innovations technologiques qui transforment la riposte au VIH
07 juin 2016
07 juin 2016 07 juin 2016À la veille de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, les maires de grandes villes du monde entier se sont réunis aux côtés de représentants des gouvernements, du secteur privé et d'autres parties prenantes au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, pour évoquer et présenter les innovations technologiques et de financement pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030.
Les participants ont examiné les principales difficultés que rencontrent les ripostes dans les villes et proposé des exemples innovants dans les technologies de l'information, les applications mobiles et de données, les produits pharmaceutiques, les outils de diagnostic et d'autres avancées scientifiques pour atteindre les personnes « difficiles à atteindre » avec les services de prévention et de traitement du VIH. Plus d'une vingtaine d'innovateurs issus des secteurs public, privé et associatif ont présenté leurs inventions lors d'un marché avec démonstrations pratiques destiné aux maires, aux ministres, aux décideurs politiques et aux responsables de programmes. Parmi les innovations présentées, on a pu voir un nouvel outil de diagnostic pour le cancer du col de l'utérus, des applications pour smartphone, des tableaux de bord basés sur le web et des systèmes de livraison de médicaments par drone.
Quotes
« La riposte au sida peut être décrite en deux mots : innovation et partenariats. Sans innovation ni partenariats, nous n'en serions pas là où nous en sommes aujourd'hui dans la riposte au sida. Les innovations dans le domaine de la santé nous permettent de démocratiser les services et d'atteindre davantage de personnes. »
« Ce que nous faisons généralement, c'est nous tourner vers le secteur privé pour obtenir des ressources, mais cela ne suffit pas. Nous devons identifier les problèmes spécifiques à régler puis contacter les entreprises pour des solutions directes : montrer aux entreprises en quoi elles sont les mieux placées pour résoudre un problème spécifique. Une situation où tout le monde est gagnant ! »
« L'épidémie de VIH a évolué et nous devons changer notre façon de communiquer avec les gens. »
« Dans nos communautés rurales, l'accessibilité est un énorme défi. Les laboratoires sont présents uniquement dans les hôpitaux de district. Ces nouveaux moyens de livraison des médicaments, des résultats de laboratoire et d'autres produits essentiels sont vitaux pour permettre aux personnes vivant avec le VIH de rester en vie et en bonne santé. »