Press Statement

L’ONUSIDA se félicite des nouvelles directives qui apportent une option de prévention supplémentaire aux couples sérodiscordants

Publication de nouvelles lignes directrices pour le test et le conseil VIH en couple ainsi que pour le traitement et la prévention chez les couples sérodiscordants

GENÈVE, 19 avril 2012—De nouvelles directives ont été publiées qui encouragent les couples à passer des tests de dépistage ensemble afin de connaître leur statut VIH. Les directives, diffusées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), recommandent également que chez les couples qui sont sérodiscordants – lorsqu’un partenaire vit avec le VIH et pas l’autre – la thérapie antirétrovirale soit offerte à la personne vivant avec le VIH afin d’empêcher que son ou sa partenaire ne soit infecté(e) par le virus.

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se félicite vivement de ces nouvelles directives et appelle tous les pays à les mettre en œuvre pour atteindre les objectifs énoncés dans la Déclaration politique des Nations Unies sur le sida de 2011.

« Les couples peuvent tirer parti de la thérapie antirétrovirale pour améliorer leur propre santé et protéger leurs proches », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « En encourageant les couples à passer le test de dépistage ensemble, nous pouvons offrir des options complètes pour la prévention et le traitement du VIH – qu’ils peuvent discuter et gérer en commun. »

De nouvelles preuves indiquent désormais que la thérapie antirétrovirale diminue le risque de transmission du VIH d’une personne vivant avec le VIH à ses partenaires sexuels. L’OMS recommande que la thérapie antirétrovirale soit offerte aux individus séropositifs au VIH au sein de relations sérodiscordantes même lorsqu’ils n’en ont pas besoin pour leur propre santé. Les directives soulignent également qu’il est possible pour les couples de rester indéfiniment sérodifférents pour le VIH s’ils pratiquent constamment des rapports sexuels à moindre risque en utilisant des préservatifs.

« Je suis enthousiasmé par le fait qu’avec le lancement de ces nouvelles directives, des millions d’hommes et de femmes aient à leur disposition une option supplémentaire pour stopper les nouvelles infections à VIH », a déclaré Michel Sidibé. « Ce développement ouvre une nouvelle ère de dialogue en matière de prévention du VIH et d’espoir parmi les couples. »

Selon les nouvelles directives, « les couples qui passent le test ensemble et se dévoilent mutuellement leur sérologie VIH sont plus susceptibles d’adopter des comportements destinés à protéger leur partenaire que lorsqu’ils le font seuls. Un autre bénéfice potentiel du dépistage et de la divulgation des résultats en couple est que les couples peuvent se soutenir mutuellement, si l’un des partenaires ou les deux sont séropositifs au VIH, pour accéder au traitement et l’observer, ainsi que pour empêcher la transmission du VIH à leurs enfants. »

L’ONUSIDA recommande que le test et le conseil VIH soient toujours confidentiels et que le début du traitement soit toujours volontaire et ne soit jamais obligatoire ou coercitif. Les couples devront avoir accès à toute la gamme des options disponibles pour la prévention du VIH, notamment l’usage des préservatifs masculins et féminins et la circoncision médicale masculine. On leur offrira également l’accès aux services de santé tels que le dépistage de la tuberculose et les services de santé reproductive y compris la planification familiale avec un accès à des contraceptifs efficaces et au conseil en matière de conception à l’intention des couples sérodiscordants.

Selon les estimations de l’ONUSIDA, près de 14 millions de personnes sont éligibles pour le traitement antirétroviral. À la fin de 2011, seules 6,6 millions de personnes bénéficiaient des médicaments salvateurs. Les directives recommandent que dans les situations où les ressources sont limitées ou inadéquates, il faudra toujours donner la priorité aux personnes qui nécessitent une thérapie antirétrovirale pour leur propre santé.



Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Press centre

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Lancement d'une nouvelle initiative pour fournir des médicaments plus efficaces et moins chers en Afrique

02 avril 2012

Le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay, intervenant à l'occasion du lancement du Projet d'harmonisation de l'enregistrement des médicaments de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) à Arusha, Tanzanie, le 30 mars 2012.

La nécessité de garantir au peuple africain un accès à des médicaments essentiels, de qualité supérieure, sûrs et bon marché vient de connaître un élan majeur avec le lancement du Projet d'harmonisation de l'enregistrement des médicaments de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) à Arusha, Tanzanie, le 30 mars 2012. 

Le projet est une alliance de haut niveau qui rassemble le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Fondation Bill & Melinda Gates, la Banque mondiale, le Ministère britannique du développement international (DfID) et l'Initiative Clinton pour l'accès à la santé (CHAI). Le lancement à Arusha constitue le point de départ de la mise en œuvre d'un Programme d'harmonisation de la réglementation des médicaments sur tout le continent africain.

Les partenaires espèrent renforcer la capacité et les systèmes de réglementation des médicaments en Afrique, y compris les antirétroviraux, de façon à réduire le nombre de décès à cause de médicaments non sûrs ou de mauvaise qualité, de l'indisponibilité ou de la fourniture inefficace de médicaments. Ces défis existants peuvent être attribués à une série de facteurs, notamment le manque de ressources humaines et financières, des infrastructures insuffisantes, une mauvaise législation des médicaments et un cycle d'autorisation des médicaments trop long, à cause de la faible capacité réglementaire et de processus inefficaces.

« Les médicaments sûrs, bon marché et de qualité pour le traitement de maladies courantes demeurent hors de portée d'un trop grand nombre d'habitants de la région d'Afrique de l'Est », a déclaré le Dr Richard Sezibera, Secrétaire général de la Communauté de l'Afrique de l'Est. « Le programme que nous lançons aujourd'hui vise à instaurer un cadre de réglementation des médicaments uniforme et normalisé, pour obtenir de bons résultats de santé et faire des économies. »

Le programme que nous lançons aujourd'hui vise à instaurer un cadre de réglementation des médicaments uniforme et normalisé, pour obtenir de bons résultats de santé et faire des économies

Dr Richard Sezibera, Secrétaire général de la Communauté de l'Afrique de l'Est

Des ministres, des représentants d'organismes régionaux et panafricains, des organisations internationales et des donateurs ont assisté au lancement. L'un des principaux arguments avancés par les participants au lancement était le besoin critique de produire des solutions africaines créatives, qui répondent aux besoins particuliers du peuple africain.

Ceci encouragerait la production locale de médicaments — comme la thérapie antirétrovirale pour les personnes vivant avec le VIH — en partenariat avec d'autres économies émergentes telles que le BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). En outre, ceci renforcerait le contrôle africain des investissements pour le développement grâce à des sources de financement plus diversifiées qui réduirait la dépendance de l'Afrique à des facteurs externes. 

À l'heure actuelle, l'Afrique dépend lourdement des médicaments importés. 80 % des antirétroviraux, qui permettent à plus de 5 millions d'africains de rester en vie, viennent de l'étranger.  De plus, les deux tiers des dépenses pour la lutte contre le sida en Afrique proviennent de sources externes. 

Selon le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, le Dr Paul De Lay, qui assistait au lancement, la création d'une Agence africaine de réglementation des médicaments permettrait de développer des médicaments plus vite, de bénéficier d'une assurance de qualité plus solide et d'une plus grande confiance du public, et d'accroître l'engagement africain dans une riposte au sida durable. 

(de gauche à droite) Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Ambassadeur Dr Richard Sezibera, Secrétaire général de la Communauté de l'Afrique de l'Est et représentant de l'ONUSIDA à l'Union africaine.

« Les agences de réglementation régionales offriront plusieurs avantages », a déclaré le Dr De Lay. « Les choses iront plus vite, seront plus efficaces et plus justes », a-t-il ajouté.

L'ONUSIDA pense que ces initiatives régionales sont un élément indispensable d'une riposte au VIH efficace. Ces initiatives proposeront une puissante plateforme de défense, de coordination et de réglementation pour fabriquer des médicaments de qualité supérieures qui seront disponibles sur l'ensemble du continent.

Une agence africaine de réglementation des médicaments permettrait également de répondre plus rapidement et efficacement aux signalements éventuels de contrefaçons ou de médicaments contaminés. Cela permettra également d'accroître la capacité de test des lots de médicaments. Cette meilleure pharmacovigilance régionale protègerait la santé et sauverait des vies. On espère que le Programme d'harmonisation de la réglementation des médicaments en Afrique s'ajoutera aux progrès considérables accomplis dans le secteur de la santé ces dernières années.

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Journée mondiale de la tuberculose : l'échec chez les enfants atteints de tuberculose

23 mars 2012

Plus d'efforts sont nécessaires pour éviter la tuberculose (TB) qui touche au moins un demi-million d'enfants dans le monde chaque année.Photo : OMS/Partenariat Halte à la tuberculose

Plus d'efforts sont nécessaires pour éviter la tuberculose (TB) qui touche au moins un demi million d'enfants dans le monde chaque année, causant près de 70 000 décès. Selon l'OMS et le Partenariat Halte à la tuberculose, la plupart des enfants pourraient être sauvés de cette maladie incurable grâce à un meilleur diagnostic, un meilleur accès aux services de santé et une meilleure coordination des programmes de santé.

L'un des principaux domaines où la coordination est essentielle concerne le VIH. Les enfants vivant avec le virus sont très vulnérables à la tuberculose du fait de leurs systèmes immunitaires déprimés. Les personnes séropositives sont 20 à 30 fois plus sujettes à la tuberculose, qui est responsable d'un quart des décès liés au sida. La situation peut être particulièrement dangereuse chez les enfants puisque la tuberculose n'est pas souvent envisagée comme diagnostic possible et peut ne pas être dépistée.

« Nous avons fait des progrès en matière de lutte contre la tuberculose. Les taux de mortalité ont baissé de 40 % par rapport à 1990 et des millions de vies ont été sauvées », a déclaré le Docteur Mario Raviglione, directeur du Département Halte à la tuberculose de l'OMS. « Malheureusement, dans une plus grande mesure, les enfants ont été délaissés, et la tuberculose infantile reste une épidémie cachée dans la plupart des pays. Il est temps d'agir et de s'y attaquer dans le monde entier », a-t-il ajouté.

L'OMS et le Partenariat Halte à la tuberculose reconnaissent que la tuberculose peut être difficile à diagnostiquer, notamment dans les pays en voie de développement où la méthode diagnostique utilisée — l'analyse d'un échantillon d'expectorations — a été mise au point il y a 130 ans. Néanmoins, une étude récente menée au Bangladesh a révélé que le taux de dépistage de la tuberculose chez les enfants a plus que triplé lorsque les travailleurs de 18 centres communautaires avaient reçu une formation spéciale sur la tuberculose infantile.

La lutte contre la tuberculose infantile coûte relativement peu. D'après les estimations, la prévention de la tuberculose chez un enfant coûte moins de 3 cents par jour, alors que le traitement coûte environ 50 cents par jour.

Nécessité de services intégrés

L'intégration de services de santé maternelle et infantile, de soins du VIH et de soins de la tuberculose pour sauver la vie des enfants atteints de tuberculose est considérée comme une nécessité absolue exigeant un leadership politique déterminé. Ceci est particulièrement le cas pour atteindre l'engagement pris par les pays dans la Déclaration politique sur le sida 2011 — réduire de moitié le nombre de décès parmi les personnes vivant avec le VIH à l'horizon 2015.

Nous avons fait des progrès en matière de lutte contre la tuberculose. Les taux de mortalité ont baissé de 40 % par rapport à 1990 et des millions de vies ont été sauvées. Malheureusement, dans une plus grande mesure, les enfants ont été délaissés, et la tuberculose infantile reste une épidémie cachée dans la plupart des pays. Il est temps d'agir et de s'y attaquer dans le monde entier

Docteur Mario Raviglione, directeur du Département Halte à la tuberculose

D'après l'OMS et le Partenariat Halte à la tuberculose, l'ensemble des femmes enceintes, des bébés et des enfants séropositifs se rendant à l'hôpital devraient faire l'objet d'un dépistage de la tuberculose et recevoir un traitement adapté si besoin. Lorsque la tuberculose est dépistée chez les enfants vivant avec le VIH, le traitement doit être instauré immédiatement, suivi d'une thérapie antirétrovirale (TAR) deux à huit semaines plus tard. En outre, le personnel doit être formé pour rechercher chez les patients les risques, signes et symptômes de tuberculose et les mettre sous traitement préventif ou traitement de la tuberculose, au besoin.

Les autres recommandations d'élimination des décès liés à la tuberculose chez les enfants sont l'inclusion des enfants et des femmes enceintes dans des études de recherche sur de nouveaux outils diagnostiques et médicaments pour la tuberculose, des estimations nationales plus exactes sur le nombre de cas de tuberculose infantile et de décès, et une augmentation du financement pour les outils diagnostiques, les médicaments et les vaccins pour la tuberculose.

D'après le Docteur Lucica Ditiu, secrétaire exécutif du Partenariat Halte à la tuberculose, la clé pour atteindre l'objectif ultime de prévention des décès liés à la tuberculose chez les enfants est la collaboration des partenaires afin de cibler les plus vulnérables : « Avant de pouvoir offrir une prévention ou un traitement, nous devons trouver les enfants à risque de tuberculose, et ceci n'est possible que si les gouvernements, la société civile et le secteur privé travaillent ensemble. »

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Libye : l'ONUSIDA collabore avec le Conseil national de transition pour rebâtir la riposte au sida dans le pays

17 février 2012

Alors que la Libye célèbre le premier anniversaire de la révolution du 17 février, l'ONUSIDA et le Conseil national de transition collaborent pour donner un nouvel élan à la riposte au sida dans le pays.  

Un programme à court terme pour la riposte nationale au sida a été mis en place suite à la rencontre entre le directeur exécutif de l'ONUSIDA et le Ministre adjoint de la santé en Libye, le Docteur Adel M. Abushoffa. Les bases du développement d'un plan stratégique national complet sur le sida ont également été établies.

En collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'ONUSIDA émet des recommandations techniques au gouvernement par l'intermédiaire d'un conseiller principal de l'ONUSIDA, afin de surveiller l'épidémie de VIH, établir les priorités et identifier avec le gouvernement les principales lacunes de la riposte.

À court terme, la Libye a demandé à l'ONUSIDA de soutenir l'approvisionnement en médicaments antirétroviraux (ARV) pour près de 3 000 personnes vivant avec le VIH, tout en œuvrant en parallèle pour rétablir le système d'approvisionnement et d'acquisition d'ARV interrompu depuis plus de 6 mois. Des ARV sont désormais envoyés dans le pays.

L'ONUSIDA prend la tête de la coordination de la riposte au sida de l'ONU en Libye et de nouveaux partenariats ont été établis avec des donateurs clés tels que la Commission européenne.

Parmi les questions à long terme essentielles figuraient l'augmentation des ressources humaines dans le système de santé et l'assurance que les professionnels de santé ont les compétences pour fournir des services de prévention et de traitement du VIH.

La riposte au sida doit également s'axer autour de la réduction de la stigmatisation et la discrimination, notamment de la part des professionnels de santé, de la décentralisation des services liés au VIH, et de l'atteinte des personnes à haut risque de VIH telles que les professionnels du sexe, les consommateurs de drogues injectables ainsi que les immigrés et les personnes déplacées. Le plan stratégique national à long terme se concentrera sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile pour mettre en œuvre des programmes de sensibilisation et de prévention du VIH.

En première étape du développement d'une riposte au sida éclairée, la Libye, en collaboration avec l'OMS et l'ONUSIDA, renforce son système de surveillance du VIH. Les informations sur la situation épidémiologique en Libye sont rares, mais des évaluations préliminaires font état d'une épidémie grave parmi les consommateurs de drogues injectables, ainsi que d'informations anecdotiques sur la présence du VIH parmi les professionnels du sexe et dans le commerce du sexe sur les parcours des migrants dans le sud du pays.

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Union autour d'une action commune pour lutter contre le VIH et les maladies non transmissibles

19 septembre 2011

de gauche à droite : le Ministre de la Santé d'Afrique du Sud Dr Aaron Motsoaledi, le directeur général de l'OMS Dr Margaret Chan, le directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et le coordinateur américain de la lutte mondiale contre le sida Eric Goosby participant à l'événement conjoint de l'ONUSIDA et de l'OMS sur le VIH et les MNT.

À l'occasion de la Réunion de haut niveau des Nations unies sur le sida qui s'est tenue en juin à New York, les Chefs d'État et de gouvernement ont adopté une nouvelle Déclaration politique sur le VIH/sida. Outre l'établissement d'objectifs ambitieux pour élargir la riposte au VIH d'ici 2015, la déclaration incluait également un engagement à collaborer avec des partenaires pour renforcer la défense, la politique et les liens programmatiques entre le VIH et les maladies non transmissibles (MNT).

Les 19 et 20 septembre 2011, les Chefs d'État et de gouvernement se réunissent aux Nations unies à New York pour se pencher sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles (MNT) dans le monde. La Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur la prévention et le contrôle des MNT constituera une opportunité unique de réunir les communautés de MNT et de VIH autour d'une action commune.

« L'optimisation des synergies et de l'intégration est l'un des points centraux de l'ONUSIDA depuis des années », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « Le sida n'est pas une maladie isolée ; c'est un mouvement qui peut être utilisé au bénéfice d'une série de problèmes de santé et de développement. »

Le sida n'est pas une maladie isolée ; c'est un mouvement qui peut être utilisé au bénéfice d'une série de problèmes de santé et de développement

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Les maladies non transmissibles, notamment les maladies cardiovasculaires, cancers, maladies respiratoires chroniques et diabètes, sont la principale cause de décès dans le monde. Plus de 36 millions de personnes meurent chaque année des suites d'une MNT (63 % des décès dans le monde), dont 9 millions de personnes qui meurent trop jeunes, avant l'âge de 60 ans. Plus de 90 % de ces décès prématurés dus aux MNT surviennent dans les pays en développement et auraient largement pu être évités.

L'expérience en matière de lutte contre le VIH et les MNT indique un grand nombre de problèmes en commun, comme l'organisation et la fourniture de services de prévention adéquats, un traitement et des soins chroniques, la lutte contre les facteurs sociaux et environnementaux à l'origine de ces problèmes de santé, et l'atteinte des personnes n'ayant pas accès aux services et des personnes qui sont touchées de façon disproportionnée par ces maladies, particulièrement fréquentes dans les régions de l'Afrique subsaharienne.  

À l'occasion de la Réunion de haut niveau, l'ONUSIDA et l'OMS animeront conjointement un événement le mardi 20 septembre visant à réunir les participants autour d'une action commune pour lutter contre les MNT et le VIH. Le panel inclura le directeur général de l'OMS, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Ministre de la Santé d'Afrique du Sud, le coordinateur américain de la lutte mondiale contre le sida, l'ambassadeur itinérant pour le contrôle du cancer de l'OMS et un représentant de la société civile.

Les participants discuteront des leçons retenues de l'expérience en matière de riposte aux MNT et au VIH.Ils rechercheront également des moyens d'élargir l'action pour intégrer des programmes de lutte contre le VIH et les MNT, améliorer les systèmes de santé et veiller à ce que les gens qui en ont besoin aient accès aux services.

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Accélération du traitement 2.0 en Asie et dans le Pacifique

28 août 2011

Si le nombre de personnes vivant avec le VIH recevant un traitement antirétroviral en Asie-Pacifique a quasiment triplé en passant de 280 000 en 2006 à 739 000 en 2009, la couverture reste faible et seule une personne vivant avec le VIH sur trois avait accès à un traitement dans la région cette année-là.

L'accès précoce et équitable au traitement est entravé par la stigmatisation, la discrimination et des services inaccessibles. L'utilisation limitée d'outils diagnostiques rapides et les mauvaises associations entre le dépistage du VIH, le conseil et le traitement retardent l'initiation du traitement. Les contraintes liées au financement viennent également entraver l'élargissement et l'accès durable aux ART.

Avec 4,9 millions de personnes vivant avec le VIH dans la région, six pays représentent plus de 90 % des personnes éligibles pour recevoir un traitement : la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Myanmar, la Thaïlande et le Viet Nam.

Traitement 2.0 : la prochaine phase de l'ART

C'est sur cette toile de fond que l'Organisation mondiale de la santé et l'équipe de soutien régional de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, en collaboration avec le groupe de travail du réseau Asie-Pacifique de personnes vivant avec le VIH (ANP +), ont organisé une session pour explorer les composants essentiels de Traitement 2.0, une approche innovante du traitement, au deuxième jour du 10ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique.

Dans notre région, certaines personnes vivant avec le VIH ne savent même pas que le VIH peut être traité

John Rock, d'APN +

Traitement 2.0 est une initiative coordonnée par l'ONUSIDA et l'OMS pour catalyser la prochaine phase de l'élargissement du traitement anti-VIH et se base sur la santé publique et les droits de l'homme. L'approche tend à un accès universel et durable au traitement antirétroviral grâce à une simplification et une innovation radicales des régimes thérapeutiques, un renouvellement de l'engagement et des ressources, avec un accent sur les systèmes de distribution décentralisés, et un engagement plus important des communautés. 

« Des gains substantiels peuvent être atteints grâce à une affectation des tâches appropriée et des systèmes de distribution communautaires », a déclaré le Dr Iyanthi Abeyewickreme, conseiller régional en matière de VIH/IST au Bureau régional de l'Asie du Sud-Est de l'OMS. « Les services décentralisés permettront de déployer des ressources rares pour maximiser leur effet. »

Bénéfices humains et économiques 

Avec 60 % des personnes éligibles pour recevoir un traitement dans la région sans pouvoir y avoir accès, l'élargissement est urgent. Les bénéfices humains et économiques du traitement antirétroviral pour les personnes vivant avec le VIH sont largement prouvés. Par exemple, en Chine, on estime que la fourniture d'un traitement antirétroviral gratuit a entraîné une baisse de 64 % de la mortalité liée au sida.  Une étude récente a également montré que le risque de transmission du VIH à un partenaire sexuel non infecté pouvait être réduit de 96 % lorsque les personnes vivant avec le VIH reçoivent rapidement un traitement antirétroviral efficace.

John Rock, d'APN +, a déclaré qu'une meilleure connaissance des bénéfices salvateurs du traitement était nécessaire : « Dans notre région, certaines personnes vivant avec le VIH ne savent même pas que le VIH peut être traité », a-t-il indiqué. Il a également signalé que l'accès au traitement devait être assuré, conformément aux accords de libre échange susceptibles d'affecter la capacité financière et la disponibilité.

Le financement est indispensable pour profiter des nombreux développements et opportunités dans le domaine thérapeutique

Dr Bob Verbruggen de l'équipe de soutien régional de l'ONUSIDA en Asie-Pacifique

L'élargissement du traitement dans la région exige un financement accru et durable. Mais les experts présents à la session de Traitement 2.0 ont insisté sur le fait que l'investissement permettrait de garantir des économies à l'avenir.

De quoi a-t-on besoin pour élargir le traitement ?

Le Dr Bob Verbruggen de l'équipe de soutien régional de l'ONUSIDA en Asie-Pacifique, a déclaré : « Le financement est indispensable pour profiter des nombreux développements et opportunités dans le domaine thérapeutique. La mise en oeuvre de Traitement 2.0 exigera un financement à court terme important de la part de sources internationales et nationales, mais cela entraînera des économies considérables à moyen et long termes si nous investissons simultanément dans des programmes de prévention du VIH à fort impact. »

La session a souligné l'expérience des pays et les étapes clés pour déployer l'initiative Traitement 2.0 dans la région Asie-Pacifique, ainsi que les résultats préliminaires de pays pilotes comme le Viet Nam. Parmi les recommandations émises figuraient l'action combinée de l'optimisation des régimes médicamenteux, l'évolution des lieux de soins et d'autres plateformes simplifiées pour le diagnostic, la surveillance, la réduction des coûts, l'adaptation des systèmes de distribution, ainsi que la mobilisation des communautés et la protection des droits de l'homme.

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Éliminer les nouvelles infections au VIH et la syphilis congénitale chez les enfants en Asie et dans le Pacifique

27 août 2011

Ngan vit avec le VIH. Son fils est né sans être infecté par le VIH car Ngan a eu accès aux services de prévention de la transmission mère-enfant.
Photo : ONUSIDA/Mott

L'un des principaux objectifs de la riposte mondiale au sida est d'éliminer d'ici 2015 les nouvelles infections au VIH chez les enfants et de prolonger la vie de leurs mères. En Asie et dans le Pacifique, la Thaïlande et le Cambodge sont en passe d'atteindre cet objectif. Cependant, dans l'ensemble, la portée de la prévention de la transmission mère-enfant est bien en-deçà des moyennes mondiales, avec des écarts très importants entre les pays de la région.

Lors d'un symposium qui a eu lieu le 27 août à l'occasion du 10e congrès international sur le sida dans la région de l'Asie et du Pacifique, des experts se sont penchés sur les meilleurs moyens d'atteindre l'objectif de 2015 en Asie et dans le Pacifique et sur les mesures concrètes à entreprendre dès à présent. Organisée par le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'ONUSIDA, la session a également examiné les progrès accomplis dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et débattu des opportunités et des difficultés rencontrées. 

Cet événement était destiné à mettre sur pied le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants d'ici 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères, lancé en juin 2011, ainsi qu'un cadre pour le groupe de travail régional de l'ONU chargé de cette question, élaboré en novembre 2010.

Les participants ont appris qu'une meilleure couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis, un meilleur suivi des mères vivant avec le VIH et de leurs enfants, et une meilleure coordination entre les services de santé dans la région sont essentiels pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants.

« Pour atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection chez les enfants d'ici 2015, les services de santé nationaux et les communautés doivent travailler ensemble », a indiqué Steven Kraus, directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, dans le cadre de cette session. « La coordination des efforts permettra non seulement de sauver des vies et de stopper la transmission du VIH aux enfants, mais aussi de renforcer les systèmes de santé nationaux ».

Anupama Rao Singh, directrice régionale de l'UNICEF pour l'Asie orientale et le Pacifique, a insisté sur le fait que, bien que les pays de la région s'efforcent d'intensifier la lutte pour l'éradication des nouvelles infections au VIH chez les enfants, un meilleur suivi est nécessaire. « À cause de l'absence de suivi fondamental, ils ignorent combien d'enfants nés de mères séropositives au VIH ne sont pas infectés par le virus et combien le sont », a-t-elle ajouté ; « un meilleur suivi, en particulier grâce à une bonne gestion des données et à des contrôles réguliers, permettra de franchir un grand pas vers notre objectif ultime de zéro nouvelle infection chez les enfants de la région ».

Pour atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection chez les enfants d'ici 2015, les services de santé nationaux et les communautés doivent travailler ensemble

Steven Kraus, directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique

Sans systèmes de suivi adaptés, beaucoup d'enfants infectés par le VIH à leur naissance ou lors de l'allaitement ne sont pas traités, et près de la moitié d'entre eux meurent avant leur deuxième anniversaire.

La nécessité d'élargir l'accès au traitement antirétroviral (ARV) a également été mise en avant. 

« Des techniques telles que les recommandations 2010 de l'OMS pour les médicaments antirétroviraux destinés au traitement des femmes enceintes et la prévention des infections au VIH chez les nourrissons existent, et nous savons ce qu'il faut faire. Nous disposons désormais d'une nouvelle stratégie pour agir plus efficacement avec des moyens qui contribuent également à renforcer les services de santé », a expliqué le Dr Samlee Pliangbanchang, directeur régional de l'OMS pour l'Asie du Sud-Est. « La vision d'une nouvelle génération sans VIH est à notre portée ».

Les participants ont conclu qu'en proposant des services de planification familiale et de soins prénatals coordonnés de grande qualité, en identifiant et en traitant les femmes enceintes qui vivent avec le VIH et la syphilis, et en fournissant un traitement de suivi pour les enfants, les pays de la région peuvent atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection chez les enfants et prolonger la vie de leurs mères. 

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Série 11 du Fonds mondial : l'ONUSIDA apporte son soutien aux pays pour renforcer leurs propositions

19 août 2011

Le 15 août 2011, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme a lancé son appel à propositions de la Série 11.

Cette dernière série de financement tombe à point nommé dans la riposte mondiale contre le sida puisque les pays oeuvrent en faveur d'une montée en puissance des programmes de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH et de l'atteinte des objectifs fixés dans la Déclaration politique sur le VIH/sida 2011 récemment adoptée.

Pour aider les pays à soumettre des propositions de meilleure qualité, l'OMS et l'ONUSIDA, en consultation avec les autres organismes coparrainants de l'ONUSIDA, ont mis au point un kit de ressources pour les dossiers de candidature de la Série 11 du Fonds mondial et un « kit d'outils pour les propositions de populations clés et pour la communauté ciblée. » (en anglais).

« Pour optimiser les ressources, les pays doivent faire des choix d'investissements plus intelligents », a déclaré Tim Martineau, directeur du département : Efficacité des programmes et Soutien aux pays, ONUSIDA.  « Ce kit permettra aux pays de prendre des décisions stratégiques qui engendrent plus de résultats et comblent les écarts critiques en termes de ripostes nationales au sida ».

Ce kit permettra aux pays de prendre des décisions stratégiques qui engendrent un impact tangible et comblent les écarts critiques en termes de ripostes nationales au sida

Tim Martineau, directeur du département : Efficacité des programmes et Soutien aux pays, ONUSIDA

Le kit de ressources inclut des notes techniques et des documents de référence sur des domaines thématiques clés pour compléter les directives du Fonds mondial sur la rédaction des propositions. Un site Web propre au Kit de ressources organisé par domaines thématiques a été créé et est accessible via les sites de l'ONUSIDA et de l'OMS.

« Ce kit permettra de traiter certaines des incertitudes et des questions concernant le développement d'une proposition susceptible d'être retenue au Fonds mondial », a précisé Derek Aryee, Président du Mécanisme de coordination des pays au Ghana. 

La Série 11 constitue une opportunité importante pour que les pays prennent en compte les priorités clés à inclure dans leurs propositions, notamment les efforts pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant, prendre en charge la co-infection au VIH/TB, renforcer les services destinés aux populations clés et déployer des efforts pour renforcer les interventions du système communautaire.

L'ONUSIDA collabore étroitement avec les pays dans la préparation de leurs dossiers de candidature. Le soutien fourni inclut une assistance technique directe et des informations stratégiques par le biais des bureaux de pays de l'ONUSIDA, ainsi que des revues des propositions par des pairs et des experts avant la date limite de dépôt des dossiers fixée au 15 décembre 2011.

Pour plus d'informations sur le Fonds mondial et la Série 11, rendez-vous à l'adresse http://www.theglobalfund.org/fr/application.

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Fozia : histoire d'un traitement réussi au Sud-Soudan

15 août 2011

Cet article est une version actualisée d'un article déjà publié sur undp.org

Des femmes vivant avec le VIH en attente d'un traitement dans un hôpital au Soudan.
Photo : ONU/FRED NOY

Affaiblie et incapable de marcher, Fozia Bullen, du village de Nagbaka au Sud-Soudan, avait perdu tout espoir en arrivant à l’hôpital de Maridi, l'un des quelques centres de traitement antirétroviral du pays pour les personnes vivant avec le VIH. Son médecin lui avait annoncé qu’elle avait atteint un stade aigu de la maladie, avec des éruptions cutanées graves, une perte d’appétit et un amaigrissement important.

Après un mois de traitement, Fozia a pu rentrer chez elle en meilleure santé tout en continuant de prendre ses médicaments à domicile. Après quatre mois de traitement, les lésions cutanées ont disparu et elle a repris du poids, ce qui lui permet de s’acquitter de ses tâches quotidiennes, de travailler au potager et de s’occuper de sa famille.

Fozia est l'une des nombreuses personnes vivant avec le VIH au Sud-Soudan, qui est considéré comme présentant une épidémie de VIH généralisée, avec une prévalence estimée à 3 %. 

Dans le cadre d'un projet sur cinq ans du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, d'un coût total de 27 millions de dollars, des milliers de personnes bénéficient désormais d'un traitement vital contre le VIH au Sud-Soudan.  Ce projet réunit toute une série de partenaires, notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), d'autres agences de l'ONU, la Commission sud-soudanaise sur le sida, le ministère de la Santé et des ONG.  

Au total, 4 156 personnes vivant avec le VIH ont pu accéder à un traitement depuis 2008. Le projet, lancé en 2006, a permis la mise en place de plus de 20 centres de traitement à travers le pays.

Des progrès significatifs ont également été enregistrés dans d'autres domaines importants. D'après les dernières données datant de mars 2011, près de 130 000 personnes ont bénéficié de conseils et de tests de dépistage volontaires pour le VIH et plus de 158 000 jeunes ont été informés sur le virus. À l'heure actuelle, selon les dernières études, moins de 10 % de la population possède une bonne connaissance des méthodes efficaces de prévention du VIH.

Les succès notables du projet dans la lutte contre l'épidémie de VIH au Sud-Soudan ont été obtenus dans un pays appauvri par plus de vingt années de conflits avec son voisin du nord. Malgré la liesse suscitée par la proclamation de l'indépendance du Sud-Soudan au mois de juillet, la plus jeune nation du monde reste pourtant fragile, avec des infrastructures et des services de base quasi inexistants, une économie en récession, des structures de gouvernance et un état de droit tout juste naissants et le retour des réfugiés qui avaient été obligés de fuir le pays durant la guerre.

Pour soutenir la riposte au sida au Sud-Soudan, l'ONUSIDA est en train de renforcer son bureau à Djouba en ce mois d'août 2011. Le Dr Medhin Zewdu, récemment nommée coordonnatrice de l'ONUSIDA dans le pays, est prête à endosser ses nouvelles fonctions.

« L'appropriation par le pays est fondamentale pour une riposte au sida durable et couronnée de succès », a indiqué le Dr Zewdu. « Je suis impatiente de faire avancer l'agenda sur le sida dans les discussions avec le gouvernement et avec les gens sur le terrain, en particulier la société civile et les personnes vivant avec le VIH », a-t-elle ajouté.  

Press Release

Les premières directrices mondiales visant les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes et les transsexuels recommandent de faciliter l'accès à la prévention et aux soins et de réduire l'exclusion dont ils sont l'objet

 

GENÈVE, 21 juin 2011—De nouvelles recommandations de santé publique émises par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires visent à aider les décideurs et les médecins à élargir l’accès aux services de traitement et de prévention du VIH et des infections sexuellement transmissibles chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels. Il s’agit des premières lignes directrices mondiales de santé publique axées sur ces groupes de population particuliers.

On a observé récemment une résurgence de l’infection à VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, en particulier dans les pays industrialisés. Des données font également état de l’apparition d’épidémies d’infection à VIH nouvelles ou récemment observées dans ce groupe de population en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes et en Amérique latine. D’une manière générale ces hommes ont près de 20 fois plus de risques d’être infectés par le VIH que la population générale. Les taux d’infection par le VIH chez les transsexuels sont compris entre 8 et 68% selon le pays ou la région.

Cela s’explique notamment par l’exclusion qui frappe beaucoup d’hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et de transsexuels. Dans de nombreux pays, la pénalisation de certaines relations sexuelles font qu’elles deviennent clandestines, les personnes ayant alors peur de s’adresser aux services de prévention et de traitement du VIH. L’OMS et ses partenaires préconisent des approches plus soucieuses de n’exclure personne et suggèrent des moyens pratiques d’améliorer l’accès de ces personnes aux services de prévention, de diagnostic, de traitement et de soins concernant le VIH.

«Nous ne pouvons imaginer inverser totalement la tendance à la propagation mondiale du VIH sans répondre aux besoins particuliers concernant le VIH de ces populations clés», a déclaré le Dr Gottfried Hirnschall, Directeur du Département VIH/sida à l’OMS. «Nous publions ces lignes directrices pour aider les pays et les communautés à renforcer les services nécessaires pour réduire le taux de nouvelles infections et sauver des vies.»

Selon George Ayala, Directeur exécutif du Global Forum MSM & HIV (MSMGF), l’un des principaux partenaires de la publication de ces recommandations, «les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels ont partout d’énormes difficultés d’accès aux services pour le VIH. Les lignes directrices contiennent à la fois des données visant à mettre en place des interventions préventives efficaces pour ces populations et des recommandations visant à garantir que les problèmes qui subsistent tels que l’exclusion et la pénalisation ne fassent plus obstacle à des services salvateurs.»

Les nouvelles directives sur La prévention et le traitement du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels: recommandations pour une approche de santé publique (en anglais) contiennent 21 recommandations appelant de multiples partenaires à prendre des mesures en étroite collaboration avec ces groupes de population, notamment:

  • pour les décideurs nationaux: élaborer des mesures législatives et autres mesures antidiscriminatoires pour protéger les droits de l’homme et mettre en place des services qui n’excluent pas les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels, sur la base de leur droit à la santé;
  • pour les fournisseurs de services de santé: proposer des tests de dépistage du VIH et des services de conseil suivis de traitement pour les patients dont la numération des CD4 est égale ou inférieure à 350, ainsi que l’a recommandé l’OMS dans ses directives pour le traitement du VIH 2010;
  • pour les communautés: développer les interventions comportementales pour la prévention du VIH et des IST chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels;
  • pour les personnes touchées: utiliser systématiquement le préservatif plutôt que de choisir ses partenaires sur la base de leur sérologie VIH.

«Des mesures d’urgence sont nécessaires pour garantir que les droits fondamentaux des personnes les plus exposées à l’infection par le VIH soient respectés et qu’ils disposent des informations et des outils nécessaires pour se protéger contre le VIH et puissent avoir accès au traitement antirétroviral si nécessaire», a déclaré Mariângela Simào, Chef, Prévention, vulnérabilité et droits, à l’ONUSIDA.

Les lignes directrices de l’OMS ont été élaborées au cours de l’année écoulée dans le cadre de consultations mondiales auxquelles ont été associés des responsables de la santé publique, des scientifiques et des représentants des organisations donatrices, de la société civile et des dispensateurs des services de santé.

 


Contact

OMS
Tunga Namjilsuren
tel. + 41 22 791 1073
namjilsurent@who.int
ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
Forum mondial sur les HSH et le VIH
Jack Beck
tel. +1 510 271 1956
jbeck@msmgf.org

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