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Urgence de la variole du singe : l’ONUSIDA appelle à riposter par des mesures de santé publique basées sur les droits et par un accès équitable aux vaccins

GENÈVE, le 23 juillet 2022 - L’ONUSIDA appelle les gouvernements à répondre immédiatement à la déclaration de l’Organisation mondiale de la Santé sur la variole du singe, urgence de santé publique de portée internationale. L’OMS a reçu plus de 16 000 signalements dans 75 pays. L’épidémie survient particulièrement, mais pas exclusivement, chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. 

« L’Organisation mondiale de la Santé lance un appel urgent fondé sur des preuves manifestes que la variole du singe représente une menace mondiale pour la santé des communautés et nécessite une riposte mondiale », a déclaré le Dr Matthew Kavanagh, Directeur exécutif par intérim de l’ONUSIDA. « Cette épidémie peut être stoppée si les gouvernements, les prestataires de santé, les communautés et les laboratoires pharmaceutiques agissent sans délai. Les actions de santé publique efficaces doivent s’appuyer sur les enseignements douloureux tirés de la riposte à la pandémie de sida et sur les principes de solidarité, d’égalité, de non-discrimination et d’inclusion. Le virus, qui se propage par un contact étroit, peut toucher n’importe qui. Mais il touche surtout les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, qui sont discriminés dans de nombreuses communautés. La stigmatisation et la discrimination compromettent la riposte à l’épidémie, car elles forcent les personnes symptomatiques à se cacher, ce qui ne protège ni leur santé ni celle de leur communauté. Cela peut également amener les autorités de santé publique à mésestimer le degré d’urgence. Nous devons faire preuve de compassion envers les personnes touchées, pas de discrimination. L’ONUSIDA invite les gouvernements à nouer des partenariats et à impliquer les communautés touchées dans le développement, la mise en œuvre et le suivi de toutes les étapes de la riposte. 

« Nous craignons que certains pays à revenu faible et intermédiaire aient du mal à accéder aux vaccins déjà déployés dans les pays à revenu élevé. La répétition du nationalisme et des inégalités en matière de vaccins prolongerait l’épidémie et approfondirait injustement les souffrances liées à ce virus.  Nous appelons les gouvernements et les fabricants de vaccins à collaborer pour garantir que toutes les personnes en ayant besoin accèdent aux vaccins et en bénéficient, y compris dans les pays endémiques.

« L’ONUSIDA tient à reconnaître le leadership des organisations dirigées par des communautés d’hommes gays, bisexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Dans de nombreux pays, elles ont fait preuve de proactivité dans la riposte à l’épidémie, la sensibilisation, la lutte contre les fausses informations et le soutien aux efforts de vaccination. »

L’épidémie de variole du singe montre que des communautés continueront d’être menacées par des virus. La coordination et la solidarité internationales sont donc essentielles pour la santé publique. En effet, les virus ne peuvent disparaître que si toute l’humanité y met du sien.

L’ONUSIDA enjoint à tous les médias qui couvrent l’épidémie de variole du singe de suivre les mises à jour régulières publiées par l’OMS.

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Autour de 10 millions de personnes vivant avec le VIH ont aujourd’hui accès au traitement antirétroviral

Le nombre de personnes sous traitement antirétroviral a augmenté de 1,6 million entre 2011 et 2012, ce qui marque la plus forte progression en rythme annuel jamais enregistrée.

GENÈVE, 30 juin 2013 – Un nouveau rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’UNICEF révèle une accélération considérable du déploiement et de la prise du traitement antirétroviral depuis 2011. Un nombre record de 9,7 millions de personnes vivant avec le VIH avaient accès au traitement en 2012, contre un peu plus de 8,1 millions en 2011 – ce qui correspond à une augmentation de 1,6 million de personnes en une seule année.

Les nouvelles directives de l’OMS, publiées en même temps que le rapport, recommandent clairement de mettre les personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral de façon beaucoup plus précoce, voire immédiatement dans certains cas. En vertu de ces nouvelles directives, quelque 26 millions (25,9 millions) de personnes vont maintenant devenir admissibles au traitement antirétroviral, soit 9,2 millions de personnes de plus par rapport aux directives précédentes de 2010.

« Nous avons l’obligation morale et scientifique de fournir un traitement antirétroviral à autant de personnes que possible » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « C’est ce vers quoi nos efforts vont continuer de tendre et nous sommes convaincus de pouvoir élargir et intensifier de façon significative l’accès au traitement, y compris avec les moyens financiers actuels ».

En opérant une programmation stratégiquement efficiente de la riposte au VIH, l’ONUSIDA estime que l’on peut accélérer le déploiement du traitement dans le cadre des besoins de ressources existants évalués à environ US$ 22-24 milliards pour 2015. « En planifiant intelligemment, nous estimons pouvoir réaliser des économies d’environ 20 % d’ici à 2015, ce qui nous permettra, si nous investissons de façon réfléchie, d’atteindre encore plus de personnes pour leur fournir un traitement antirétroviral vital ».

L’ONUSIDA estime qu’il est possible de réaliser des économies dans trois grands domaines : une réduction des coûts des médicaments et des fournitures médicales – en particulier grâce à une augmentation de volumes, une simplification des systèmes de fourniture, et une optimisation de l’efficience de l’ensemble de la riposte au sida.

Des succès significatifs ont été enregistrés ces dernières années en matière de réduction des coûts. Par exemple, le prix des médicaments de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a été réduit de US$ 800 en 2011 à moins de US$ 100 en 2013. Grâce à un processus d’appel d’offres plus concurrentiel, l’Afrique du Sud a réduit le coût d’achat des antirétroviraux au prix le plus bas mondial de US$ 113 par personne et par an pour une combinaison à dose fixe recommandée dans les nouvelles directives. Cela a entraîné une chute de 53 % des dépenses consacrées par l’Afrique du Sud au traitement antirétroviral.

Le rapport souligne également que le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR) estime qu’en exploitant les possibilités existantes d’économies de coûts, il a plus que divisé par deux le coût moyen par personne recevant un traitement dans le cadre des programmes qu’il soutient – de plus de US$ 1 000 par personne et par an en 2004 à moins de US$ 400 par personne et par an en 2011.

De nouvelles économies sont prévues car les méthodes de dépistage du VIH deviennent plus simples et plus faciles à administrer (un test de dépistage du VIH par piqûre au bout du doigt permet maintenant d’avoir un résultat en 30 minutes). D’autres gains de rentabilité sont réalisés car un nombre croissant de services de prise en charge du VIH sont intégrés à des structures existantes, telles que les dispensaires prénatals et les centres de soin de la tuberculose.

Le défi fixé par les nouvelles directives encouragera les pays, les donateurs et les partenaires de la riposte au sida à redoubler d’efforts pour atteindre d’encore meilleurs résultats. Si les recommandations des nouvelles directives sont mises en œuvre, elles permettraient alors d’éviter 13,5 millions de décès et 19 millions de nouvelles infections à VIH (estimations) d’ici à 2025.


Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

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Des agences des Nations Unies ont rencontré le Président et des responsables gouvernementaux du Botswana à la veille du Dialogue de haut niveau sur la santé

05 mars 2013

À la veille du Dialogue de haut niveau sur la santé concernant l'agenda de développement post-2015 organisé à Gaborone au Botswana les 5 et 6 mars 2013, les directeurs de quatre agences des Nations Unies ont rencontré Ian Khama, Président du Botswana, afin d'évoquer les implications de cette réunion sur la santé mondiale.

Le Président Khama a déclaré que son pays était fermement convaincu que l'investissement dans la santé et les autres secteurs sociaux constituait une étape incontournable du développement économique et social. Il a souligné que, malgré des priorités parfois antagonistes, les gouvernements devaient placer les ressources humaines en première place sur leur agenda national de développement. Il a également ajouté que, sans une population en bonne santé, les autres priorités deviennent forcément caduques.

Le Dr Margaret Chan, Directrice Générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Anthony Lake, Directeur exécutif de l'UNICEF, le Professeur Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du FNUAP, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, ont participé à cette réunion.

Selon le Rapport mondial de l'ONUSIDA pour 2012, la couverture des services proposés au Botswana pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants a été portée à 94 % en 2011. En outre, fin 2011, plus de 175 000 personnes, soit plus de 95 % des personnes admissibles, bénéficiaient d'un traitement antirétroviral, contre 57 % en 2004.

Plus tard ce même jour, ils ont rencontré Ponatshego Kedikilwe, Vice-Président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, Ministre des Affaires présidentielles et de l'Administration publique, Rév. Dr John Seakgosing, Ministre de la Santé et Ontefetse Matambo, Ministre des Finances et de la Planification du développement.

 

Quotes

Ce n'est pas un hasard si l'un des événements majeurs en matière de développement de la santé est organisé ici, puisque la riposte au sida mise en place par le Botswana est devenue un modèle pour tous.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

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Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie : bien plus que de simples comprimés

14 décembre 2012

Photo : ONUSIDA/D.Kwande

Une révision à mi-parcours de la mise en œuvre du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie a été réalisée à Nairobi, au Kenya, les 6 et 7 décembre derniers. Cet atelier de deux jours a été l'occasion d'évoquer la suite des opérations pour surmonter trois obstacles majeurs à la concrétisation des objectifs du Plan mondial, à savoir la réalisation d'un diagnostic précoce chez les nourrissons, la mise à disposition des ressources humaines nécessaires pour les soins de santé et la gestion de la chaîne d'approvisionnement.

En juin 2011, l'ONUSIDA et le Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont dévoilé le Plan mondial avec deux objectifs principaux pour 2015 : une réduction de 90 % du nombre d'enfants nouvellement contaminés par le VIH et une réduction de 50 % du nombre de décès maternels dus au sida. Le Plan mondial se focalise sur 22 pays prioritaires, qui comptabilisent le plus de femmes enceintes vivant avec le VIH selon les estimations.

À l'ouverture de la réunion, Deborah Von Zinkernagel, Coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, a mis l'accent sur l'élan constaté au cours des 18 mois écoulés depuis le lancement du Plan mondial. « Un leadership politique fort, un changement progressif des politiques et un renforcement accéléré des programmes à tous les niveaux aident à réduire de façon significative les nouvelles infections à VIH chez les enfants et les décès liés au sida chez les mères », a affirmé Mme Von Zinkernagel. « Même si la partie est loin d'être gagnée, l'intensification des efforts de nombreux partenaires dans le cadre du Plan mondial fait progresser la réalisation de l'objectif d'une génération sans sida », a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne les défis, les participants ont souligné qu'une confirmation immédiate de l'infection à VIH chez un enfant est impérative pour garantir la mise en place opportune de la thérapie antirétrovirale, étant donné que la moitié des enfants contaminés par le virus décèdent avant l'âge de deux ans. L'ONUSIDA estime que, en 2010, sur 65 pays ayant établi des rapports, seuls 28 % des enfants nés de mères vivant avec le VIH ont subi un test de dépistage du VIH au cours des deux premiers mois de leur vie. En 2011, 230 000 enfants sont morts de causes liées au VIH dans le monde et seuls 28 % des enfants remplissant les conditions pour un traitement en bénéficiaient réellement, contre 54 % des adultes.

Les participants ont aussi souligné que, malgré les progrès effectués en matière de prestation de services visant à empêcher la transmission du VIH de la mère à l'enfant, l'accès à un diagnostic approprié et/ou à un traitement pour les femmes enceintes est resté nettement insuffisant. Selon l'ONUSIDA, en 2011, le pourcentage des femmes enceintes remplissant les conditions pour un traitement, qui vivaient avec le VIH et ont suivi une thérapie antirétrovirale pour elles-mêmes, est estimé à 30 %.

Dans les pays comme la République démocratique du Congo, le Tchad et le Nigeria, moins de 20 % des femmes enceintes ont bénéficié d'un dépistage du VIH et de conseils à ce sujet en 2010. Les participants ont noté que, dans certain cas, l'accès à ces services était restreint par des politiques gouvernementales mal informées ou mal orientées qui ne considèrent pas la mise à disposition de ce traitement vital comme étant prioritaire.

Les défis généraux associés à la chaîne d'approvisionnement et, plus particulièrement, le prix des produits de base, ont des implications non négligeables. En effet, les participants ont reconnu que, sans chaîne d'approvisionnement efficace, les objectifs du Plan mondial ne peuvent tout simplement pas être remplis. Des stratégies comme le regroupement et l'intégration des achats, le renforcement et l'harmonisation des systèmes réglementaires, la transparence des systèmes et l'amélioration des prévisions concernant les produits de base afin de réduire le gaspillage des stocks, sont essentielles pour maximiser l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement. La réunion a également été l'occasion d'évoquer l'importance de disposer de financements prévisibles et d'un personnel expérimenté pour assurer une gestion logistique efficace tout en réduisant les coûts.

Le manque de ressources humaines dans le domaine de la santé, et plus particulièrement de médecins, d'infirmières et de sages-femmes, a été signalé comme étant un obstacle majeur à l'expansion rapide des services de prévention, de traitement et d'appui en matière de VIH pour les mères et les enfants. De nombreux pays participants expérimentent la délégation et le partage des tâches, et le travail avec des agents de santé non professionnels ou communautaires pour étendre la portée des services de soins de santé. Des stratégies en mesure d'accélérer le recrutement, la préservation et la formation continue des professionnels de santé ont été échangées, comme l'officialisation du rôle des agents de santé communautaires, le développement d'un cadre officiel de gestion de ces professions dans le but de chapeauter les établissements de santé et l'accélération des programmes de formation préalable.

Même si la partie est loin d'être gagnée, l'intensification des efforts de nombreux partenaires dans le cadre du Plan mondial fait progresser la réalisation de l'objectif d'une génération sans sida

Deborah Von Zinkernagel, Coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain

Les participants ont convenu que l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie allait bien au-delà de simples comprimés. En effet, il s'agit avant tout de protéger la santé, la dignité et la sécurité des mères qui vivent avec le VIH et de leurs enfants. Il faut également relever les défis qui se posent pour concrétiser les résultats en matière de santé au sens large, au-delà des objectifs au regard du VIH, grâce à la formation des professionnels de santé et à l'élimination des obstacles au niveau de la chaîne d'approvisionnement en médicaments. Pendant l'atelier, les participants ont défini les actions clés à mettre en place pour progresser vers les objectifs du Plan mondial dans ces domaines. Ils ont aussi discuté de l'architecture de financement internationale, et de la manière dont les ressources disponibles, comme le Fonds mondial et le PEPFAR, pourraient être optimisées, mais en commençant par leurs propres mécanismes de financement nationaux.

Pour clôturer la réunion, le Dr Bernhard Schwartlander, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA, a félicité les pays pour leur dynamisme. « L'appel en faveur de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie a été largement entendu », a-t-il indiqué, « et les pays procèdent désormais à des investissements importants et durables pour leurs populations. Il est désormais temps d'intensifier nos efforts car nous entrons dans la deuxième phase du Plan mondial, et de prouver que nous méritons la confiance que nous accordent nos gouvernements et les personnes que nous servons. »

Cette réunion a rassemblé les représentants gouvernementaux de 16 des 22 pays prioritaires identifiés dans le Plan mondial, ainsi que les représentants du PEPFAR, des Nations Unies et de plusieurs agents de réalisation de dimension internationale. Les organisations suivantes étaient également représentées : Women Fighting AIDS in Kenya (WOFAK), la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW) et l'Équipe spéciale inter-agences sur la prévention des infections dues au VIH chez les femmes enceintes, les mères et leurs nourrissons.

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Nouvelles directives pour une meilleure prévention du VIH chez les professionnels du sexe

11 décembre 2012

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), en partenariat avec le FNUAP, l'ONUSIDA et le Global Network of Sex Work Projects, a développé de nouvelles directives visant à mieux protéger les professionnels du sexe contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles (IST).

Les professionnels du sexe sont souvent extrêmement vulnérables au VIH et aux autres infections sexuellement transmissibles (IST) en raison de facteurs multiples (grand nombre de partenaires sexuels, conditions de travail dangereuses et obstacles à la négociation pour le port systématique d'un préservatif, etc.). En outre, les professionnels du sexe n'exercent qu'un contrôle mineur sur ces facteurs en raison de leur marginalisation sociale et car leurs environnements de travail sont souvent criminalisés. Dans certains contextes, l'alcool, la consommation de drogues et la violence peuvent encore exacerber leur vulnérabilité et les risques qu'ils courent.

« Le risque qu'un professionnel du sexe soit contaminé par le VIH ou d'autres IST est nettement plus élevé que pour les autres personnes », déclare le Dr Gottfried Hirnschall, Directeur du département VIH/sida à l'OMS.

L'objectif du document d'orientation, Prévention et traitement de l'infection à VIH et des autres infections sexuellement transmissibles chez les professionnels du sexe dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, est de fournir des recommandations techniques sur les programmes efficaces en matière de prévention et de traitement du VIH et d'autres IST auprès des professionnels du sexe et de leurs clients.

Prévenir l'infection des professionnels du sexe peut améliorer la santé des professionnels du sexe eux-mêmes mais également ralentir la transmission du VIH et des IST au sein de populations plus vastes. Des actions préventives dans des pays aussi divers que le Brésil, l'Inde, le Kenya et la Thaïlande, ont réussi à réduire la transmission des IST dans le commerce du sexe en renforçant l'utilisation des préservatifs. Elles ont ainsi permis d'améliorer l'état de santé global des professionnels du sexe et d'accélérer la mise sous contrôle des épidémies de VIH et d'IST.

Les nouvelles directives de l'OMS recommandent que les pays œuvrent en faveur de la décriminalisation du commerce du sexe et encouragent les pays à améliorer l'accès des professionnels du sexe aux services de santé. Elles définissent également un ensemble d'actions visant à responsabiliser les professionnels du sexe et soulignent que l'utilisation correcte et systématique d'un préservatif peut réduire les transmissions entre les professionnels du sexe (hommes, femmes ou transsexuel(le)s) et leurs clients.

Les preuves indiquent que, lorsque les professionnels du sexe arrivent à imposer des rapports sexuels protégés, le risque d'infection à VIH et donc leur vulnérabilité sont considérablement réduits. Les directives encouragent la réalisation régulière de dépistages volontaires et le traitement des IST pour les professionnels du sexe, afin d'améliorer leur santé et de contrôler la propagation du VIH et des IST.

Selon l'OMS, ces directives basées sur des données probantes sont destinées à être utilisées par les responsables nationaux de la santé publique et les gestionnaires des programmes de lutte contre le VIH et les IST, les organisations non gouvernementales dont les organisations communautaires et de la société civile, et les professionnels du sexe. Ces directives peuvent également être utiles pour les bailleurs de fonds internationaux, les médias scientifiques, les décideurs gouvernementaux en matière de santé et les militants.

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L'ONUSIDA et l'OPS renforcent leur collaboration pour mettre fin à l'épidémie de sida sur le continent américain

09 novembre 2012

De gauche à droite : Luiz Loures, Directeur de l'ONUSIDA, Division Affaires politiques et publiques ; César Antonio Núñez, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Amérique latine ; le Dr Carissa Etienne, Directrice élue de l'Organisation panaméricaine de la santé ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Ernest Massiah, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes.

Le 7 novembre, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré la Directrice récemment nommée de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), le Dr Carissa Etienne, au siège de l'ONUSIDA à Genève, en vue du renforcement de la collaboration entre les deux organisations pour mettre un terme à l'épidémie de sida sur le continent américain.

« Nous pouvons nous appuyer sur les réussites des différents pays du continent américain, qui a été l'un des premiers à éradiquer la rougeole et la polio », a déclaré M. Sidibé. « Il n'y a aucune raison pour que cette région ne soit pas la première à éradiquer le sida ».

Lors de cette rencontre, les deux personnalités ont échangé leurs idées sur les moyens d'accroître les efforts conjoints en faveur de l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le Développement d'ici 2015 et de veiller à ce que la santé et le VIH fassent partie de l'agenda post-2015.

« Si nous regardons vers l'avenir, le VIH et la santé sont des aspects fondamentaux pour la région et pour le développement mondial », a déclaré le Dr Etienne. « L'OPS jouera un rôle clé dans la promotion de cet agenda et avec l'ONUSIDA, le continent américain pourrait bien être le premier à voir la fin du sida ».

Le Dr Carissa Etienne, originaire de République dominicaine, a été élue Directrice de l'OPS à l'occasion de la Conférence panaméricaine sur la santé qui s'est déroulée du 17 au 21 septembre 2012 à Washington, DC, et prendra ses fonctions le 1er février 2013 pour un mandat de cinq ans. Le Dr Etienne est actuellement Sous-Directrice générale en charge des systèmes et services de santé à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève.

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L'intégration de la tuberculose et du VIH au cœur du débat à la Conférence internationale sur le sida 2012

22 juillet 2012

Mme Jan Beagle, directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures, est intervenue dans l'émission et a rappelé l'engagement de l'ONUSIDA à travailler avec des partenaires dans l'atteinte de l'objectif mondial de réduire de moitié les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2015.
Photo : ONUSIDA

La tuberculose reste l'une des principales causes de décès chez les personnes vivant avec le VIH dans le monde, bien que la tuberculose soit généralement une maladie évitable et curable. La réduction de 50 % des décès dus à la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH à l'horizon 2015 est l'un des objectifs mondiaux de la lutte contre le sida pour 2015.

Pour faire entendre les communautés touchées par la tuberculose et le VIH dans le monde en partageant leurs expériences et leurs opinions sur la marche à suivre pour lutter contre ces deux maladies, une émission diffusée en ligne s'est déroulée pendant la Conférence internationale sur le sida, intitulée : « Tuberculosis + HIV: Protecting the Vulnerable » (Tuberculose et VIH : protéger les plus vulnérables).

L'émission, animée par Jeanne Meserve, ancienne journaliste pour CNN et ABC, et Gerry Elsdon, l'ambassadeur itinérant de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) pour la lutte contre la tuberculose, et une personnalité de la télévision sud-africaine qui souffrait autrefois de tuberculose. L'émission a rassemblé un groupe dynamique de femmes et de jeunes ayant souffert de tuberculose et du VIH, ainsi que les représentants d'organisations multilatérales telles que le Partenariat Halte à la tuberculose, l'OMS, l'IFRC, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, et l'ONUSIDA.

L'émission a également dévoilé les témoignages vidéo de l'Archevêque Tutu, ancien patient souffrant de tuberculose, et de Jorge Sampai, envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la tuberculose.

Les participants ont pu souligner la nécessité d'une collaboration plus étroite entre les programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose, et le besoin urgent de plus grands investissements pour la recherche sur la tuberculose. Ils ont également insisté sur la nécessité d'augmenter les investissements pour l'intégration du dépistage, du traitement et des soins de la tuberculose dans les soins prénatals et les services de santé maternelle et pédiatrique en général. Les enfants contractent le plus souvent la tuberculose auprès d'un membre de la famille proche, comme leur mère ; ainsi, la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose chez les femmes réduiront le risque d'infection et de maladie de la tuberculose chez les enfants.

Mme Jan Beagle, directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures, est intervenue dans l'émission et a rappelé l'engagement de l'ONUSIDA à travailler avec des partenaires dans l'atteinte de l'objectif mondial de réduire de moitié les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2015. Elle a indiqué que « l'ONUSIDA milite pour des services anti-tuberculose afin d'atteindre les personnes les plus vulnérables et à risque mais qui rencontrent des difficultés considérables pour accéder aux services – migrants, populations indigènes, prisonniers, travailleurs du sexe et femmes et enfants touchés par la pauvreté, la violence, la stigmatisation et la discrimination. »

L'émission a été organisée par le Partenariat Halte à la tuberculose et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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Conférence AIDS 2012 : pour une coordination plus efficace de la lutte contre le sida au niveau des pays

22 juillet 2012

De gauche à droite : Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, S.E. Felix Kabange, Ministre de la Santé publique de la République démocratique du Congo, et Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe.

Des données probantes montrent que la coordination et la gouvernance de la riposte au sida ont causé d'importantes difficultés dans de nombreux pays. Dans le but de passer en revue l'expérience acquise et d'établir des principes fondamentaux pour une coordination plus efficace de la riposte au sida, une réunion a eu lieu lors de la Conférence internationale sur le sida, intitulée S'adapter aux objectifs : pour une coordination plus efficace de la lutte contre le sida au niveau des pays.

Cette session a réuni des représentants des commissions nationales sur le sida, des organisations de la société civile, d'organismes régionaux et d'organisations partenaires du développement afin de mener une réflexion et de réorienter les énergies pour déterminer à quoi devrait ressembler un organe de gouvernance public pour la lutte contre le sida qui serait responsable et appartiendrait véritablement au pays.

Les participants à la réunion ont profité de l'occasion pour débattre de l'avenir de la coordination de la riposte au sida et s'entendre sur des principes fondamentaux destinés à définir un cadre de coordination efficace de la riposte, à travers une responsabilité partagée et une solidarité mondiale.

Ces principes se concentrent, entre autres, sur la nécessité que les gouvernements prennent la tête de la riposte au sida dans le contexte d'une responsabilité partagée et d'une solidarité mondiale, l'inclusion d'acteurs multiples dans la riposte au sida, l'échange d'expériences avec d'autres secteurs de la santé, du développement et des programmes anti-VIH, et la mise au point de programmes de lutte contre le sida fondés sur les priorités nationales et l'expérience locale de ce qui fonctionne pour arriver à une responsabilisation maximale.

Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, a clôturé la réunion en invitant les participants à se réjouir des succès obtenus jusqu'ici dans la lutte contre le sida, tout en regardant ce qui pourrait encore être fait pour parvenir à l'objectif de zéro nouvelle infection, zéro décès dû au sida et zéro stigmatisation et discrimination, en se servant des actions et des mécanismes qui seront soutenus et gérés par des acteurs nationaux. Elle a mis en avant le fait que les expériences positives tirées des dix dernières années de coordination de la lutte contre le sida devaient être abordées dans les discussions, notamment la manière dont les structures et les processus de coordination ont favorisé une plus grande transparence, une meilleure inclusion des acteurs non gouvernementaux et une progression en matière d'équité et de droits humains.

La réunion était organisée par l'ONUSIDA en collaboration avec la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement, l'Organisation mondiale de la Santé, l'Agence allemande de Coopération internationale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

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Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon consuit une mission de haut niveau en Inde pour soutenir l'initiative Every Woman Every Child (« Chaque Femme Chaque Enfant »)

04 mai 2012

La délégation des Nations Unies a visité le le Cama Hospital et le Sir J.J. Hospital, deux centres de santé de premier plan de l'état indien du Maharashtra qui fournissent des services de santé aux femmes enceintes et aux enfants.

Le 28 avril, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a conduit une mission de haut niveau à Bombay, Inde pour soutenir l'initiative Every Woman Every Child (« Chaque Femme Chaque Enfant »). Lors de sa visite, le Secrétaire général a félicité les officiels indiens pour les progrès réalisés dans la riposte au sida. M. Ban a également encouragé le gouvernement de l'Inde à poursuivre les efforts pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015, l'un des objectifs du plan d'action sur cinq ans du Secrétaire général.

L'initiative Every Woman Every Child est un effort mondial qui a été lancé en 2010 par le Secrétaire général Ban Ki-moon afin de mobiliser et intensifier l'action mondiale pour sauver les vies de 16 millions de femmes et d'enfants et d'améliorer les vies de millions d'autres.

M. Ban était accompagné par les officiels de santé des Nations Unies, y compris la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Margaret Chan, le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la Population, Babatunde Osotimehin, le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, Michel Sidibé, la Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, Geeta Rao Gupta ainsi que le Secrétaire général des Nations Unies, envoyé spécial pour le paludisme, Ray Chambers.

Pendant la visite, Madame Ban, épouse du secrétaire général des Nations Unies et sa délégation ont visité le Cama Hospital et le Sir J.J. Hospital, deux centres de santé de premier plan de l'état indien du Maharashtra qui fournissent des services de santé aux femmes enceintes et aux enfants.

La mission de M. Ban s'est terminée par une réception de haut niveau organisée par les militants des Objectifs du Millénaire pour le développement, Mukesh Ambani et Ray Chambers, qui représentait l'interaction avec quelques uns des militants de la lutte contre le sida, des personnes vivant avec le VIH, des officiels du monde de l'entreprise et du gouvernement ainsi que des stars du cinéma et des légendes du sport. Au cours de la réception, M. Ban a annoncé la nomination de M. Prasada Rao comme son nouvel envoyé spécial pour le VISH/sida dans la région Asie-Pacifique.

De gauche à droite : Le militant des Objectifs du Millénaire pour le développement, Mukesh Ambani, Kausalya du Positive women network (PWN+), le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, Daksha Patel du Gujarat Network of People Living with HIV (GNP+) et le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé s'est rendu dans la capitale New Delhi où il a rencontré le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Shri Ghulam Nabi Azad. Pendant leur réunion, M. Sidibé a félicité l'Inde pour son nouveau Programme national de lutte contre le sida (PNS ou PNLS-IV) qui a été développé par des experts nationaux et qui sera principalement financé par des sources de financement nationales.

M. Sidibé s'est tout particulièrement intéressé au rôle et à la contribution de l'Inde en tant que l'un des pays prioritaire dans la mise en œuvre du Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants d'ici 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères. Les recommandations nationales sur l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants en Inde devraient progressivement supprimer la dose unique de névirapine dans les prochains mois. M. Sidibé a eu l'occasion constater comment les services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant sont intensifiés au Ambedkar Hospital, l'un des plus grands hôpitaux de Delhi.

Une table ronde de haut niveau organisée par la Fédération des Chambres de Commerce et d'Industries de l'Inde (FICCI) et l'ONUSIDA a réuni plus de 50 participants, y compris les principaux représentants de l'industrie pharmaceutique indienne et le gouvernement, sur le thème « Le partenariat indien avec l'Afrique pour les produits pharmaceutiques ». M. Sidibé a encouragé l'industrie pharmaceutique indienne à saisir les opportunités pour intensifier l'accès au traitement du VIH en Afrique et à s'engager en tant que partenaire stratégique pour le développement d'une production pharmaceutique en Afrique

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