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L'OMD 6 est-il réalisable avec les personnels de santé dont nous disposons ?
09 juin 2011
09 juin 2011 09 juin 2011
Photo : AMREF
Pour atteindre les objectifs internationaux comme les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) liés à la santé et garantir un accès universel aux services anti-VIH, le manque important d'agents de santé dans le monde doit être pris en charge de toute urgence. Ce manque a été sérieusement exacerbé par l'épidémie de sida, qui a entraîné une réduction du nombre de personnel et considérablement augmenté la charge de travail du personnel restant.
À l'occasion d'un événement parallèle à la Réunion de haut niveau sur le sida à New York qui se tient cette semaine, le besoin de reconnaissance des ressources humaines comme élément indispensable dans la riposte mondiale au sida a été étudié en profondeur. Sans les ressources humaines suffisantes, les efforts des pays à intensifier les services relatifs au sida ne seront pas durables, empêchant ainsi d'atteindre les OMD.
La réunion, L'OMD 6 est-il réalisable avec les personnels de santé dont nous disposons ?, a été conjointement organisée par l'Alliance mondiale pour les personnels de santé (GHWA) et le gouvernement brésilien, le Secrétariat du Commonwealth, l'ONUSIDA et la Fondation pour la médecine et la recherche en Afrique (AMREF).
Une vive discussion entre les participants, notamment des chefs d'État, des hauts représentants d'organisations donatrices et internationales, de la société civile et du secteur privé, a examiné l'interconnectivité entre le VIH et les ressources humaines et a fait part des meilleures pratiques.
Les participants étaient Mphu Ramatlapeng, à la fois Vice-président du Fonds mondial et Ministre de la Santé du Lesotho et le Secrétaire Jarbas Barbosa, Secrétaire de vigilance sanitaire au Brésil. Les orateurs principaux étaient Dileita Mohamed Dileita, Premier Ministre de Djibouti et Maxensia Nakibuuka, une agent de santé communautaire ougandaise vivant avec le VIH. La session était animée par le journaliste lauréat du prix Pulitzer, Laurie Garrett, également Senior Global Health Fellow au centre de recherche du Conseil des relations étrangères.
M. Dileita Mohamed Dileita a insisté sur les effets d'un nombre insuffisant d'agents de santé, leur répartition inégale et les limitations de leurs compétences dans son propre pays, Djibouti. Dr Barbosa a convenu que le problème de répartition inégale du personnel est un problème majeur au Brésil.
Intervenant en qualité d'agent de santé communautaire, Maxensia Nakibuuka d'Ouganda a souligné les difficultés auxquelles elle et ses collègues sont confrontées : « Nous sommes livrés à nous-mêmes. Sans soutien du système, sans budget, sans rien…Nous devons être reconnus. »
D'après Mphu Ramatlapeng, le Fonds mondial aide les pays à répondre à leurs besoins, avec la Onzième série de propositions du Fonds, qui incluait un appui pour le renforcement des personnels de santé. Elle a également insisté sur la nécessité cruciale de collaboration entre les participants.
Le rôle du secteur privé dans l'offre d'appuis a été examiné. Michael Bzdak, Directeur des contributions et des relations communautaires chez Johnson & Johnson, a parlé de leur responsabilité sociale d'entreprise et de la construction d'une capacité de santé, principalement en termes de leadership, de techniques de management et de formation des compétences.
Dr Sigrun Mogedal, ex-Ambassadrice, VIH/sida et Initiatives mondiales du secteur de la santé, Norvège, et ancienne Présidente du conseil de la GHWA, a mentionné le besoin de « faire les choses différemment ». Elle s'est référée au récent rapport de la force de travail de l'Alliance « L'OMD 6 est-il réalisable avec les personnels de santé dont nous disposons ? » et a insisté sur les actions requises par les gouvernements et d'autres décideurs. Celles-ci incluent : une estimation des nombres et des types d'agents de santé nécessaires pour atteindre les objectifs internationaux, le renforcement des systèmes de gestion des personnels de santé, la mise en oeuvre de programmes chiffrés pour augmenter et améliorer les personnels de santé et l'intensification des approches efficaces.
Un autre aspect important qui a été soulevé était le besoin de prêter une attention considérable à la formation des personnels et aux stratégies de rétention du personnel, en examinant la motivation et la satisfaction professionnelle. Cet aspect a été soulevé par Dr John Palen, conseiller principal HRH du Programme d'urgence américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR).
La réponse à la question centrale posée incite à la réflexion : si l'impact du sida sur les agents de santé n'est pas sérieusement pris en charge, la crise des ressources humaines va empirer et il sera quasiment impossible d'atteindre l'OMD 6. Si des progrès ont été réalisés, les difficultés et les défis restent nombreux dans ce domaine.
Un compte-rendu de la réunion sera bientôt disponible.
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Nouveau rapport mondial sur le handicap : Briser les barrières
09 juin 2011
09 juin 2011 09 juin 2011
Photo : OMS
Un milliard de personnes sont porteuses d'un handicap dans le monde ; ces personnes sont généralement en plus mauvaise santé, atteignent des niveaux d’éducation plus bas et sont plus sujets à l'exclusion sociale que les personnes non handicapées. Aujourd'hui, le premier Rapport mondial sur le handicap expose ces disparités et suggère des mesures pour les combattre.
L'événement de lancement, qui a eu lieu à l'occasion de la Réunion de haut niveau sur le sida à New York, était organisé par le Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr Margaret Chan, et le Vice-président de la Banque mondiale, Tamar Manuelyan Atinc. Le rapport est rédigé par les deux organisations, et deux responsables ont été rejoints par d'autres dignitaires et par des représentants de gouvernements et de la société civile.
La publication est un appel mondial à l'action et contribue à la mise en oeuvre du traité international exclusif, la Convention relative aux droits des personnes handicapées, adoptée en mai 2008. En plus d'aborder les politiques nationales, régionales et mondiales, elle inclut également les points de vue de nombreuses personnes porteuses d'un handicap. En outre, elle présente les premières nouvelles estimations sur la prévalence du handicap depuis plus de trente ans : elle affirme que la prévalence est susceptible d'augmenter à l'avenir, en partie à cause de l'augmentation des maladies chroniques et des populations vieillissantes.
Nous devons faire plus pour briser les barrières à l'origine de la discrimination des personnes handicapées, les poussant souvent à être en marge de la société
Dr Margaret Chan, Directrice générale, Organisation mondiale de la Santé
À l'occasion de l'événement de lancement, les intervenants ont décrit les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes handicapées, notamment les difficultés d'accès à des soins de santé, à l'éducation, à l'emploi et aux services d'information.
Selon Dr Chan, « Le handicap fait partie de la condition humaine. Presque chacun d'entre nous sera définitivement ou temporairement handicapé à un moment de sa vie. Nous devons faire plus pour briser les barrières à l'origine de la discrimination des personnes handicapées, les poussant souvent à être en marge de la société. »
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a appelé à « la fin des discriminations et des inégalités auxquelles sont confrontées les personnes porteuses d'un handicap, qui volent non seulement la dignité de ces personnes mais bloquent également leur accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH. »
Le VIH et les personnes handicapées
Selon la politique générale de l'ONUSIDA, l'OMS et l'HCDH sur le VIH et le handicap, les personnes porteuses d'un handicap peuvent être à risque de l'infection au VIH à cause d'un certain nombre de raisons, notamment un accès inadéquat aux services de prévention et d'appui, et un risque accru d'être victimes d'une agression sexuelle ou d'abus sexuels au cours de leur vie. Ces personnes peuvent également être écartées des forums éducatifs sur le VIH ou ne pas être invitées par les travailleurs de proximité, avec l'idée reçue qu'elles ne sont pas sexuellement actives ou n'ont pas de comportements à risque, comme la consommation de drogues injectables.
Il est nécessaire de mettre fin aux discriminations et aux inégalités auxquelles sont confrontées les personnes porteuses d'un handicap, qui volent non seulement la dignité de ces personnes mais bloquent également leur accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
Le nouveau rapport fournit des exemples des problèmes et des situations afférents au VIH et aux personnes porteuses d'un handicap. Une enquête mandatée par la Zimbabwe Parents of Handicapped Children’s Association (Association de parents d'enfants handicapés au Zimbabwe) a démontré que les personnes porteuses d'un handicap auditif et visuel étaient exclus des services VIH car ils ne proposaient pas le langage des signes ou le Braille. D'autre part, le rapport cite de nombreux autres exemples sur la manière dont les individus, les organisations, les pays et les régions promeuvent les bonnes pratiques.
L'objectif du Rapport mondial sur le handicap est de fournir des informations et des directives stratégiques aux principaux acteurs, tels que les décideurs, les donateurs et les praticiens de santé. Une série de recommandations incluent : investir dans des programmes et des services spécifiques pour les personnes handicapées, adopter une stratégie et un plan d'action nationaux, impliquer les personnes handicapées dans les décisions politiques et de planification et sensibiliser le public.
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06 janvier 2022

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C'est possible : faire plus en associant la santé sexuelle et reproductive et les ripostes au VIH
09 juin 2011
09 juin 2011 09 juin 2011
Dr Babatunde Osotimehin
Photo : UNFPA
L'association de la santé sexuelle et reproductive et du VIH est d'une importance critique. Dans le monde, plus de 80 % des infections au VIH sont transmises par voie sexuelle. En outre, la mauvaise santé sexuelle et reproductive et le VIH sont alimentés par des causes similaires telles que la pauvreté, l'accès limité aux services, le manque d'informations adéquates, l'inégalité des sexes et la marginalisation sociale.
Le 8 juin, à l'occasion d'un événement parallèle de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale qui se tient à New York cette semaine, la question sur la manière précise de renforcer ces associations a été explorée. L'événement était parrainé par l'ONUSIDA, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF).
La session hautement interactive a examiné la question à travers le prisme de cinq thématiques : le rapport coût/efficacité et les économies des associations, la prévention de la transmission mère-enfant par le biais d'une plateforme de santé sexuelle et reproductive, une éducation sexuelle complète pour les jeunes, la fin de la violence sexiste et les droits de l'homme des personnes vivant avec le VIH.
Du bon sens
Dans son élocution d'ouverture, Dr Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l'UNFPA, a expliqué comment l'intégration de services de santé sexuelle et reproductive et anti-VIH relevait du bon sens. Ces services incluent le dépistage du VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles, la prévention de la transmission mère-enfant, l'appui en matière de fertilité et l'accès à des préservatifs, une contraception et des informations adéquates. Il a insisté sur les implications d'une politique plus vaste et des droits de l'homme.
« L'association de la santé sexuelle et reproductive et du VIH va au-delà de l'intégration de services de santé », a-t-il déclaré. « Cela exige que nous fortifions la plateforme des droits de l'homme, pour mettre fin à la stigmatisation, à la violence et à la discrimination. »
Les droits de l'homme et le droit à la santé ont été cités comme le coeur d'une plus grande intégration de services. Un agenda de droits de l'homme plus vaste peut également être développé, qui aille au-delà de la dispense de services et s'attaque à des réformes juridiques, comme celles ayant trait au droit à l'information et à la liberté face à la violence, aux abus et à la contrainte.
Partager des idées et des expériences
Les participants ont partagé leurs idées et leurs expériences sur la manière dont ceux qui travaillent dans les domaines du VIH et de la santé sexuelle et reproductive ont associé leurs efforts pour rendre les interventions plus efficaces de façon plus créative et innovante, notamment des stratégies visant à renforcer le traitement comme option de prévention.
Il a été souligné que les soins axés sur la mère et l'enfant pouvaient améliorer la santé sexuelle et reproductive et l'incidence du VIH. Pour de nombreuses femmes, la grossesse constitue le point d'entrée dans le système de santé où elles peuvent bénéficier d'une série d'interventions, notamment d'une prévention et d'un traitement du VIH intégrés dans les soins maternels de routine, la planification familiale et la prévention et la prise en charge des infections sexuellement transmissibles et de la violence sexiste.
La discussion a également montré qu'une éducation sexuelle complète correctement mise en oeuvre à échelle nationale peut supposer des économies de coûts, en évitant les infections au VIH, d'autres IST et grossesses non désirées.
Les participants ont examiné la manière dont les hommes pouvaient bénéficier d'une intégration plus vaste. Par exemple, dans les pays où la circoncision masculine volontaire est implantée comme moyen de prévention en matière de VIH, le nombre d'hommes accédant à ces services sexuels et reproductifs, comme la prévention de la transmission mère-enfant et le traitement des IST, a augmenté.
La réunion s'est clôturée sur l'accord que l'association de la santé sexuelle et reproductive et de la riposte au VIH, en particulier dans un climat d'austérité, est une passerelle vers le renforcement de l'agenda des droits des l'homme et des systèmes de santé.
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Les participants à la Réunion de haut niveau insistent sur la nécessité d'investissements plus importants en matière de technologie et d'innovation pour faire avancer les résultats de prévention et de traitement du VIH
10 juin 2011
10 juin 2011 10 juin 2011
Ratu Epeli Nailatikau, Président de la République des Fidji, préside la discussion du groupe sur l'innovation et les nouvelles technologies. 9 juin 2011
Photo: ONU/Paulo Filgueiras
Les progrès en matière de réduction du nombre d'infections au VIH et d'augmentation de l'accès au traitement antirétroviral au cours des trente dernières années ne sont pas le fruit du hasard et sont en grande partie dus à un effort international conjoint qui reliait la technologie et l'innovation pour les résultats de prévention et de traitement du VIH.
Cette information a émergé d'un groupe de réflexion officiel ayant pour sujet L'innovation et les nouvelles technologies, l'un des cinq groupes auxquels des représentants de haut niveau des États membres et de la société civile ont participé dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur le sida 2011 de l'Assemblée générale de l'ONU.
Présidée par Son Excellence le Président de la République des Fidji, Ratu Epeli Nailatikau, le groupe a réuni la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Dr Margaret Chan; le Ministre de la Santé du Mexique, Dr Jose Angel Cordova Villalobos et Dr Christoforos Mallouris, Directeur des Programmes, Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+).
Les participants ont partagé leurs opinions sur la manière dont la technologie et l'innovation ont joué des rôles instrumentaux dans l'atteinte des résultats en matière de riposte au sida à ce jour. L'un des exemples cités était l'augmentation du nombre de personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral au cours des dix dernières années : en 2010, ce chiffre était de 6,6 millions, par rapport à 240 000 en 2001. Le point central de ce développement inégalé était la combinaison d'une technologie innovante qui a permis de fabriquer des médicaments antirétroviraux hautement efficaces et d'un meilleur accès à cette technologie grâce à la disponibilité de médicaments bon marché et de qualité garantie.
« La collaboration avec les pays en voie de développement sera essentielle », a déclaré le Président Nailatikau, qui a insisté sur la nécessité de trouver des solutions innovantes au coeur de la maladie. « Grâce à cela, nous avons la possibilité d'avoir un impact majeur contre l'un des plus grands problèmes sanitaires et de développement de notre génération. »
Répéter sans cesse les mêmes actions n'est pas suffisant. Nous avons un besoin urgent d'innovation.
Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Dr Margaret Chan
Animée par le journaliste britannique Andrew Jack du Financial Times, la discussion s'est axée sur plusieurs problèmes auxquels est confrontée la riposte au sida d'un point de vue technologique et de l'innovation, principalement la nécessité d'élargir rapidement l'accès à des technologies du VIH plus récentes et améliorées, comme de meilleurs diagnostics du CD4 et des charges virales, et des investissements accrus dans les technologies biomédicales de prévention telles que les microbicides.
Les participants ont convenu que l'accès à des technologies de prévention du VIH avérées—des préservatifs masculins et féminins à la circoncision masculine—doit continuer d'être intensifié et que les gouvernements doivent s'assurer que des politiques sont en place eu égard aux ripostes nationales qui favorisent l'innovation et le progrès, à la fois dans le secteur public et privé. Des partenariats innovants qui créent des motivations financières ou autres pour stimuler la recherche et le développement ont été considérés comme des éléments clés.
« Ne laissons pas le rythme de l'épidémie nous dépasser. Nous avons la capacité de nous recréer par le biais de l'innovation, afin d'atteindre non seulement zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès lié au sida, mais aussi zéro homophobie et transphobie, zéro discrimination sur le sexe et des droits de l'homme pour tous », a déclaré le Président Felipe Calderón du Mexique,
Faisant écho à l'approche de « santé positive, dignité et prévention », Dr Mallouris de GNP+ a appelé à un engagement plus important des personnes vivant avec le VIH en matière de prévention. « Les personnes vivant avec le VIH ont également besoin de prévention et de nouvelles technologies de prévention. Nous devons nous assurer que les personnes vivant avec le VIH sont impliquées—nous ne sommes pas que des véhicules de transmission, nous voulons aussi la prévention », a indiqué Dr Mallouris.
Le groupe a également attiré l'attention sur les résultats récents de l'étude HPTN 052 annoncés par les Instituts nationaux de la santé des États-Unis qui ont démontré que si une personne positive au VIH observe un traitement antirétroviral efficace, le risque de transmission du virus à leur partenaire sexuel non infecté peut être réduit de 96 %. L'accent a également été mis sur la recherche en cours d'un vaccin anti-VIH qui, bien que loin d'être à l'ordre du jour, est considérée par de nombreux acteurs de la communauté du sida comme un élément indispensable de la riposte future au sida.
« Répéter sans cesse les mêmes actions n'est pas suffisant », a déclaré la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Dr Chan. « Nous avons un besoin urgent d'innovation et nous sommes à la traîne dans cette épidémie dévastatrice. Nous savons maintenant, sans aucun doute, que le traitement précoce a un effet puissant sur la transmission chez les couples sérodiscordants—nous devons maximiser les effets préventifs du traitement grâce à un diagnostic précoce. »
Cependant, au court et moyen terme, le groupe a souligné l'importance d'un élargissement rapide de l'accès au traitement antirétroviral comme l'un des objectifs les plus urgents. Avec environ neuf millions de personnes dans les pays à revenus faibles et modérés éligibles pour recevoir un traitement nécessaire, le groupe a encouragé les pays à accorder la priorité au transfert de recherche et de technologie ainsi qu'à assurer un financement suffisant pour la recherche et le développement de médicaments antirétroviraux plus sûrs et plus efficaces et aussi plus faciles à utiliser.
Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida
Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.
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Riposte durable au VIH : la nouvelle stratégie mondiale du secteur de la santé contribue à tracer la voie à suivre
23 mai 2011
23 mai 2011 23 mai 2011
L’Assemblée mondiale de la santé a adopté, ce jour, une nouvelle Stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH/sida pour 2011-2015, à l’initiative de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette stratégie vise à fournir des orientations détaillées et complètes sur la manière dont les secteurs de la santé peuvent efficacement faire face à l’épidémie.
Reconnaissant que la nature de l’épidémie a évolué au cours de ces dernières années, et que la riposte au sida doit faire preuve de dynamisme et de souplesse, l’Assemblée mondiale de la santé de 2010 a appelé à une nouvelle stratégie anti-VIH pour constituer l’action mondiale du secteur de la santé. La stratégie a été formulée en concertation avec quelque 100 États membres, la société civile et d’autres acteurs clés qui, pour un certain nombre, ont participé en ligne ; elle tient compte des grandes avancées réalisées dans la riposte au sida et esquisse ce qu’il faudra entreprendre à l’avenir.
Le dernier rapport mondial de l’ONUSIDA a montré que l’épidémie de sida a été arrêtée et que la propagation du VIH commence à s’inverser. Les nouvelles infections ont chuté de près de 20 % au cours des dix dernières années et la couverture des traitements a été multipliée par treize entre 2003 et 2009. Cependant, en 2009, seul un tiers des personnes ayant besoin d’un traitement a pu en recevoir un, et la demande en ressources continue de dépasser l’offre disponible.
La nouvelle Stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH/sida, qui complète et cadre parfaitement avec la Stratégie de l’ONUSIDA pour 2011-2015 intitulée Objectif : Zéro, s’appliquera dans le nouvel environnement qui prévaut en vue d’optimiser les progrès en faveur de l’accès universel et la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Elle promeut des ripostes adaptées aux épidémies nationales et régionales, et analyse les déterminants socio-économiques et culturels qui contribuent, de manière sous-jacente, à la propagation du virus.
La stratégie cherche à réduire la vulnérabilité et à amoindrir les barrières structurelles qui entravent l’accès à des services de bonne qualité. Elle montre également de quelle manière les programmes anti-VIH peuvent jouer un rôle dans les résultats obtenus par d’autres secteurs de la santé et reconnaît l'importance de la solidité des systèmes médicaux et communautaires pour garantir la durabilité de la riposte.
L’OMS propose cinq contributions clés pour la Stratégie mondiale du secteur de la santé :
- Intensifier les innovations dans la prévention
- Optimiser les traitements et les soins
- Soutenir les services médicaux pour les femmes et les enfants
- Promouvoir la programmation et les informations médicales stratégiques
- Assurer un leadership pour la réalisation de l’équité en matière médicale et la lutte anti-VIH (examiner les inégalités dans l’accès aux services anti-VIH)
La nouvelle stratégie constitue un nouveau pas important en faveur de la riposte mondiale au VIH.
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Le nouveau projet de stratégie sur le sida figure parmi les principaux thèmes de l’Assemblée mondiale de la Santé
16 mai 2011
16 mai 2011 16 mai 2011
Photo : WHO/Oliver O'Hanlon
L’adoption pleine et entière du nouveau projet de stratégie mondiale du secteur de la santé contre le VIH/sida pour 2011-2015 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sera au centre des discussions de la 64e Assemblée mondiale de la Santé, qui réunit du 16 au 24 mai à Genève les ministres et des responsables de la santé de plus de 190 pays. Se voulant un appel mondial à l’action, ce projet complet de stratégie fixe les toutes dernières orientations et approches de l’OMS pour combattre efficacement l’évolution actuelle de l’épidémie de sida.
L’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe de décision suprême de l’OMS qui définit les politiques et approuve le budget de l’Organisation, débattra également d’un grand nombre d’autres sujets, parmi lesquels la préparation en cas de grippe pandémique, le choléra et le dispositif de lutte et de prévention concernant cette maladie, la nutrition chez les nourrissons et les jeunes enfants, les risques pour la santé des jeunes, la gestion sans risque de l’eau potable, le changement climatique et la santé, ou encore la lutte contre les maladies non transmissibles et le paludisme. Le financement futur de l’OMS figurera également en bonne place dans le programme des discussions.
Au premier jour de l’Assemblée, le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, s’est adressée à tous les participants et, le lendemain, les intervenants invités, Mme Sheikh Hasina, Premier ministre du Bangladesh, et Bill Gates, co-président de la Fondation Bill & Melinda Gates, ont également pris la parole.
Quatre réunions techniques sur des thèmes allant de la santé publique et aux risques pour la santé dus aux rayonnements à l’information et la responsabilisation en matière de santé de la femme et de l’enfant sont également prévues.
Au-delà de la définition des politiques, l’Assemblée donnera aux représentants des gouvernements, aux professionnels du monde médical et aux universitaires présents l’occasion de partager leurs points de vue et leurs expériences. Des réunions régionales des ministres de la santé sont également organisées afin de leur permettre d’explorer des questions spécifiques.
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Des résultats d’essai sans précédent confirment qu’un traitement anti-VIH empêche la transmission du virus
12 mai 2011 12 mai 2011L’OMS et l’ONUSIDA saluent les résultats de l’essai HPTN 052 qui révèle que la thérapie antirétrovirale est efficace à 96 % dans la réduction de la transmission du VIH chez les couples où l’une des deux personnes est séropositive

Photo: ONUSIDA/P.Virot.
GENÈVE, le 12 mai 2011—Les résultats, annoncés ce jour par les Instituts nationaux de santé des États-Unis, montrent que si la personne séropositive du couple adhère à la posologie du traitement antirétroviral, le risque de transmission du virus à son partenaire sexuel non infecté peut être réduit de 96 %.
« Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l’avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti-VIH au rang des nouvelles options de prévention prioritaires », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). « Nous devons maintenant nous assurer que les couples ont la possibilité de choisir le Traitement pour la Prévention et qu’ils y ont accès. »
Cet essai, conduit par le Réseau pour les essais de prévention du VIH, a engagé plus de 1 700 couples sérodiscordants (l’une des personnes est séropositive tandis que l’autre est séronégative) originaires d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des États-Unis d'Amérique.
Seules ont été engagées dans l’essai les personnes vivant avec le VIH, dont le compte de CD4 se situe entre 350 et 550, qui ne sont donc pas encore éligibles pour un traitement personnel selon les dernières directives de l’OMS. La réduction de la transmission du VIH par voie sexuelle a été si importante que l’essai a été arrêté 3-4 ans avant les délais impartis.
« Cette avancée est cruciale car nous savons que la transmission par voie sexuelle représente environ 80 % du total des nouvelles infections », a indiqué le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. « Les résultats produits par l’essai vont renforcer et étayer les nouvelles orientations que l’OMS publiera en juillet pour aider les personnes vivant avec le VIH à protéger leur partenaire. »
La mise à disposition du Traitement pour la Prévention va non seulement encourager les personnes à effectuer un dépistage sur le VIH, mais également les inciter à révéler leur statut sérologique, à discuter des options de prévention anti-VIH avec leur partenaire et à se rendre dans les services centraux anti-VIH. En outre, cette mise à disposition va fortement contribuer à réduire les stigmatisations et les discriminations qui entourent le VIH.
« Les personnes vivant avec le VIH peuvent maintenant, avec dignité et confiance, prendre des dispositions supplémentaires pour protéger du VIH ceux qui leur sont chers », a déclaré M. Sidibé.
Selon les estimations actuelles, seule la moitié des 33 millions de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. L’augmentation du recours au dépistage anti-VIH exercerait un impact important sur la riposte au sida, en particulier s’il s’accompagnait d’un accroissement du nombre des personnes ayant accès aux traitements par suite de cette découverte scientifique.
L’ONUSIDA et l'OMS recommandent aux couples de prendre une décision, éclairée par des données probantes, sur la meilleure combinaison d’options de prévention anti-VIH possible. L’ONUSIDA demande instamment à ce que le Traitement pour la Prévention soit l’une des options proposées aux couples. Les nouvelles orientations de l’OMS, qui seront publiées en juillet, aideront les pays à concrétiser cette nouvelle option de prévention anti-VIH auprès des personnes qui la choisiront. Ces orientations incluront des recommandations spécifiques sur l’élargissement de l’accès aux dépistages et au conseil anti-VIH, et l’utilisation de thérapies antirétrovirales parmi les couples sérodiscordants.
Il n’existe pas une seule et unique méthode médicale pour se protéger assurément contre le VIH. Le Traitement pour la Prévention doit être utilisé en combinaison avec d’autres options de prévention anti-VIH. Ces options peuvent inclure l'utilisation correcte et systématique des préservatifs masculin et féminin, le report de la première relation sexuelle, la réduction du nombre des partenaires, la circoncision masculine et l'évitement de relations sexuelles avec pénétration. L’importance que revêtent les résultats de l’essai assure le bon positionnement du Traitement pour la Prévention parmi l’ensemble complet des mesures de prévention anti-VIH.
Afin d’élargir l’accès à cette option de Traitement pour la Prévention, l’initiative du traitement 2.0 doit être rapidement mise en œuvre pour innover, simplifier, réduire les coûts et mobiliser les communautés en faveur de l’intensification des dépistages, du conseil et des traitements anti-VIH.
L’ONUSIDA organisera une réunion de partenaires pour discuter plus avant de cette nouvelle possibilité et de ses implications pour la riposte au sida. Cette initiative prend appui sur une série de consultations d’experts qui ont été organisées par l’OMS et l'ONUSIDA sur le Traitement pour la Prévention au cours de ces deux dernières années.
L’ONUSIDA et l'OMS travailleront avec les pays et les partenaires pour inscrire le Traitement pour la Prévention dans la riposte au VIH et s'assurer qu'il est accessible aux personnes qui souhaitent l'utiliser au plus vite.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
OMS Genève
Tunga Namjilsuren
tel. +41 22 791 1073
namjilsurent@who.int
Press centre
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Un nouvel Observatoire aide à lutter contre le VIH dans les prisons d’Amérique latine et des Caraïbes
20 avril 2011
20 avril 2011 20 avril 2011
Observatoire du VIH dans les prisons
Échafauder une lutte efficace contre le VIH dans les établissements pénitentiaires est un volet essentiel de la riposte au sida aux niveaux national, régional et mondial. Pour définir des normes de prévention et de traitement en matière de VIH ainsi que de protection et de promotion des droits des prisonniers, il est important de recueillir autant de données que possibles sur l’épidémie dans les prisons. Le nouvel Observatoire du VIH dans les prisons récemment créé en Amérique latine et aux Caraïbes devrait devenir le principal dépositaire régional de ces informations essentielles.
L’Observatoire (Observatorio VIH y Cárceles de Latinoamérica y el Caribe en espagnol) rassemble les données de 23 pays, accessibles sur un site Internet. Son objectif est principalement d’aider les gouvernements et la société civile à définir et à mettre en œuvre des politiques nationales de lutte contre le VIH dans les prisons fondées sur des normes internationales. L’Observatoire fonctionne en espagnol depuis mi-février et une version anglaise sera lancée le 30 avril 2011.
L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) mène cette initiative avec l’aide de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), de la Banque mondiale, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l’ONUSIDA.
Selon José Vila del Castillo, Conseiller régional de l’UNODC, « L’Observatoire montre bien comment le système des Nations Unies est « Uni dans l’action ». La lutte contre le VIH dans les prisons de la région est devenue une priorité. L’Observatoire est un outil important qui permet de catalyser les processus de réforme des prisons et les programmes liés au VIH et aux prisons. »
La lutte contre le VIH dans les prisons de la région est devenue une priorité. L’Observatoire est un outil important qui permet de catalyser les processus de réforme des prisons et les programmes liés au VIH et aux prisons.
José Vila del Castillo, Conseiller régional de l’UNODC
Offrant un espace public permanent de réflexion et de dialogue éclairé, l’Observatoire virtuel élabore des méthodes de recueil, de traitement, d’analyse et de validation des données scientifiques glanées sur ce qui fonctionne et les meilleurs procédés en matière de lutte contre le VIH dans les prisons. Il mettra l’accent sur les informations existantes et encouragera la poursuite des recherches. Une formation et un appui technique sont également fournis par des annuaires de référence, des consultations en ligne, des forums de discussion et des salles de classe virtuelles.
En Amérique latine et aux Caraïbes, comme ailleurs, de nombreux prisonniers sont vulnérables au VIH en raison de plusieurs facteurs, notamment le manque de connaissances sur le virus, la surpopulation carcérale, le manque de protection et de services de santé de qualité, et la violence.
Dans toute la région où des données sont disponibles, plusieurs pays enregistrent une prévalence au VIH supérieure chez les prisonniers. Par exemple, selon les données recueillies par l’UNODC cette année au Pérou, il y a plus de huit fois plus de personnes vivant avec le VIH en prison qu’en liberté (4,03 % contre 0,4 %). En Bolivie, la situation est encore plus frappante. Les mêmes sources montrent que dans les neuf prisons du pays, 10 % des prisonniers sont signalés comme étant séropositifs, alors que la prévalence est de 0,2 % dans la société.
César Antonio Núñez, directeur de l’équipe d’appui aux régions (Amérique latine), est convaincu que l’Observatoire donnera un précieux point de vue sur la vie d’une population oubliée : « L’Observatoire va nous permettre de connaître la véritable situation du VIH dans le système carcéral et mettra en avant les questions relatives aux droits de l’homme. C’est probablement dans le domaine du VIH et des prisons que l’engagement de l’ONUSIDA à être le porte-parole des sans-voix est le plus nécessaire et le mieux adapté. »
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Journée mondiale de la santé 2011 : Il est urgent de prendre des mesures pour lutter contre la propagation de la pharmacorésistance
07 avril 2011
07 avril 2011 07 avril 2011Texte également disponible à l’adresse www.who.int.

Crédit : OMS
La résistance aux médicaments augmente et de nombreuses infections ne peuvent plus être guéries facilement, entraînant des traitements prolongés et coûteux ainsi qu’un risque plus élevé de mortalité, avertit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'occasion de la Journée mondiale de la santé du 7 avril 2011.
Sous le thème « Lutter contre la résistance aux médicaments », l’OMS appelle à une action urgente et concertée des gouvernements, des professionnels de santé, de l’industrie, de la société civile et des patients en vue de ralentir le développement de la résistance aux médicaments, d’en limiter aujourd’hui l’impact et de préserver les progrès médicaux pour les générations futures.
La résistance aux médicaments est un phénomène naturel à travers lequel les germes acquièrent une résistance aux médicaments censés les éliminer. Avec chaque nouvelle génération, le micro-organisme porteur du gène de résistance devient toujours plus dominant, jusqu’à ce que le médicament soit totalement inefficace. L’utilisation inappropriée des médicaments destinés à lutter contre l’infection – qu’il s’agisse d’une sous-utilisation, d’une sur utilisation ou d’une mauvaise utilisation – favorise l’émergence plus rapide de la résistance.
Le risque de perdre des médicaments miracles
Les tendances sont claires et inquiétantes. Ne pas agir aujourd’hui c’est ne plus pouvoir se soigner demain.
Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS
« Le message en cette Journée mondiale de la santé est fort et clair. Le monde est sur le point de perdre ces médicaments miracles », a déclaré le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. « Les tendances sont claires et inquiétantes. Ne pas agir aujourd’hui c’est ne plus pouvoir se soigner demain » a-t-elle ajouté.
Six recommandations pour vaincre la pharmacorésistance
L’OMS a publié un ensemble de recommandations qui définit les mesures que les gouvernements et leurs partenaires nationaux doivent prendre pour lutter contre la résistance aux médicaments :
- élaborer et mettre en œuvre un plan national complet doté d’un financement ;
- renforcer la surveillance et les moyens de laboratoire ;
- assurer un accès ininterrompu aux médicaments essentiels de qualité vérifiée ;
- réglementer et promouvoir l’usage rationnel des médicaments ;
- renforcer la prévention des infections et la lutte contre celles-ci ;
- favoriser l’innovation et la recherche ainsi que la mise au point de nouveaux outils.
Plusieurs maladies sont concernées
D’après les dernières données dont dispose l’OMS, au moins 440 000 nouveaux cas de tuberculose multi résistante (TB-MR) sont décelés chaque année, et fin 2010, des cas de tuberculose ultra résistante (XDR-TB) avaient été signalés dans 69 pays. Une résistance aux médicaments antirétroviraux utilisés pour traiter les personnes vivant avec le VIH apparaît également.
Des mesures à mettre en œuvre rapidement
Le Dr Mario Raviglione, directeur du département OMS Halte à la tuberculose, qui a dirigé les préparatifs de la Journée mondiale de la santé 2011, a souligné l’urgence de renforcer et de mettre en œuvre des mesures de lutte contre la pharmacorésistance. Il a ajouté que « de nouvelles collaborations, sous l’égide des gouvernements travaillant main dans la main avec la société civile et les professionnels de santé, si elles sont tenues de rendre compte, peuvent mettre un terme à la menace que constitue la résistance aux médicaments pour la santé publique. »
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Liste des 30 médicaments prioritaires identifiés par l’Organisation mondiale de la Santé pour sauver les mères et les enfants
29 mars 2011
29 mars 2011 29 mars 2011
Crédit : UNAIDS/P. Virot
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié pour la première fois une liste des 30 médicaments prioritaires pour la santé des mères et des enfants. Cette liste comprend des médicaments pour les enfants séropositifs ainsi qu’une combinaison de trois médicaments pour la prévention de la transmission mère-enfant du VIH.
Compilée par des experts spécialisés dans les médicaments et la santé des mères et des enfants, cette liste se fonde sur la liste modèle des médicaments essentiels de l’OMS et les dernières directives de traitement de l’OMS. Elle constitue une manière concrète d’aller de l’avant et d’atteindre nos objectifs en matière de santé mondiale[i].
À travers le monde, la situation sanitaire de nombreuses femmes et de nombreux enfants demeure précaire. Malgré une diminution depuis 2004, on estime qu’en 2009 près de 260 000 enfants âgés de moins de 15 ans sont morts en raison de maladies liées au sida[ii]. Chaque jour, quelque 1000 femmes perdent la vie en raison de complications au cours de la grossesse ou de l’accouchement. La plupart de ces décès pourraient être évités si les bons médicaments dans des formulations adaptées étaient prescrits et utilisés correctement.
Nombre de ces médicaments peuvent être administrés rapidement et facilement. Par exemple, une simple injection d’ocytocine peut permettre d’éviter qu’une femme ne meure d’une hémorragie après l’accouchement.
Prévention de la transmission mère-enfant du VIH
Le schéma thérapeutique recommandé par l’OMS, qui consiste à utiliser une combinaison de trois antirétroviraux (ARV) pendant une période prolongée dans le but de prévenir la transmission mère-enfant du VIH, est également mis en exergue dans la liste de médicaments prioritaires.
Les résultats positifs d’une étude menée par l’OMS qui ont été publiés dans The Lancet en janvier 2011 ont montré que, pour les futures mères séropositives à qui l’on a donné une combinaison de trois antirétroviraux au cours du troisième trimestre de grossesse et jusqu’à l’accouchement et qui ont allaité pendant une période de six mois, le risque de transmettre le VIH à leur bébé était réduit de 40 % par rapport aux femmes ayant reçu un traitement à base d’un seul antirétroviral, interrompu après l’accouchement, tel que le recommandait l’OMS depuis 2004.
Enfants et VIH
Sans traitement anti-VIH efficace, on estime qu’un tiers des nourrissons séropositifs décèderont avant l’âge d’un an et que la moitié décèderaient avant l’âge de deux ans. Cette liste comprend des recommandations dans le domaine du sida pédiatrique. Des doses appropriées de bonnes combinaisons d’antirétroviraux sont primordiales pour réduire le taux de mortalité infantile due à des maladies liées au sida.
Selon l’OMS, un besoin urgent de poursuivre la recherche et le développement relatifs aux produits de prévention et au traitement de la tuberculose, en particulier chez les enfants séropositifs, se fait également ressentir.
En dépit de ces besoins immédiats, des études menées dans 14 pays africains ont démontré que seules 35 à 50 % des pharmacies[iii] proposent des médicaments pour les enfants. Un manque de prise de conscience relative au fait que les enfants ont des besoins en médicaments différents de ceux des adultes est aussi constaté. Lorsque les médicaments pour adultes sont divisés en plus petites portions pour être administrées aux enfants, il se peut que la dose ne soit pas appropriée et que les médicaments soient difficiles à avaler.
L’OMS recommande que les médicaments pour enfants soient, autant que faire se peut, disponibles dans des doses faciles à mesurer et à administrer. Il est également nécessaire que des étapes soient mises en place pour s’assurer que les médicaments sont adéquats pour l’environnement visé.
Cette liste a pour but d’aider les pays à se fixer des priorités pour qu’ils puissent se concentrer sur la mise à disposition des choses les plus importantes et sauver le plus grand nombre de vies
Dr Elizabeth Mazon, Directrice du département de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS
« Les médicaments sous forme liquide sont plus coûteux que les comprimés ou les poudres et sont également plus difficiles à conserver, à emballer et à transporter en raison de leur volume, leur poids et leur besoin d’être réfrigérés. La liste que nous avons mise au point informe les fabricants de ce qu’ils doivent produire exactement pour répondre aux besoins des pays », a déclaré le Dr Hans V. Hogerzeil, Directeur du département des médicaments essentiels et des politiques pharmaceutiques de l’OMS.
La liste des 30 médicaments prioritaires pour sauver les mères et les enfants a été publiée pour coïncider avec la réunion du 18ème Comité d’experts sur la Sélection et l’utilisation des médicaments essentiels. La réunion a eu lieu au Ghana du 21 au 25 mars 2011. « Cette liste a pour but d’aider les pays à se fixer des priorités pour qu’ils puissent se concentrer sur la mise à disposition des choses les plus importantes et sauver le plus grand nombre de vies », a déclaré le Dr Elizabeth Mazon, Directrice du département de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent de l’OMS.
[i] Objectifs du Millénaire pour le Développement 4, 5 & 6 : Réduire la mortalité infantile ; Améliorer la santé maternelle ; Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.
[ii] Rapport mondial de l’ONUSIDA de 2010
[iii] Jane Robertson, Gilles Forte, Jean-Marie Trapsida & Suzanne Hill. Quels sont les médicaments essentiels pour les enfants disponibles en libre-service ? Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé 2009;87:231-237. doi : 10.2471/BLT.08.053645