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Un nouveau cadre d'action pour éliminer la transmission du VIH de la mère à son bébé
28 mars 2011
28 mars 2011 28 mars 2011
(De gauche à droite) Helen Jackson, ONUSIDA, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe ; Elhadj As Sy, directeur régional de l’UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe ; Tigest Ketsela, directeur, Santé familiale et génésique, Organisation mondiale de la santé (OMS), Région Afrique ; Michael Klaus, responsable régional de la communication, Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe
Une étape a été franchie dans l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH en Afrique de l’Est et Afrique australe grâce à l'adoption d'un nouveau cadre régional à l'issue d'une consultation de trois jours à Nairobi, au Kenya, plus tôt ce mois-ci.
La consultation a réuni des représentants des gouvernements de 15 pays particulièrement touchés[i], des organisations de la société civile et des donateurs. Ils ont été rejoints par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fond des Nations Unies pour la population (FNUAP).
En 2009, 370 000 enfants environ ont été nouvellement infectés par le VIH. Il a été noté que, bien que l'ampleur du problème de la transmission mère-enfant du VIH ne doive pas être sous-estimée, il existe une importante marge d'action. Selon Elhadj As Sy, directeur régional de l’UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe, « nous avons maintenant pris les commandes à tous les niveaux pour réduire ce chiffre. Nous savons ce qui fonctionne. Il est maintenant temps d'agir et de faire la différence. Une génération sans SIDA d'ici 2015 est possible. »
Soutenir des interventions nouvelles ou existantes
Les partenaires ont souscrit à l'appel de l'ONUSIDA pour la quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015 et adhèrent aux nouvelles directives de l'OMS qui recommandent de donner aux femmes enceintes et aux jeunes mères une combinaison de trois médicaments antirétroviraux. Ils se sont également engagés à poursuivre avec résolution les quatre composantes de la stratégie des Nations Unies convenue au niveau international pour une réduction substantielle de la transmission mère-enfant.
La nécessité d'adopter une approche différente pour atteindre l'objectif d'élimination a été reconnue et une série d'actions prioritaires, qui incluent notamment un soutien amélioré aux programmes existants et des stratégies de mise en œuvre de nouveaux programmes, ont été définies :
- amélioration de l'accès à la couverture et l'utilisation des services
- renforcement de la qualité des interventions existantes
- intégration des efforts de prévention de la transmission mère-enfant dans le fonctionnement normal des services de santé prénatale et génésique
- intégration des soins pédiatriques anti-SIDA dans la pratique quotidienne des services de santé infantile
- soutien au développement des systèmes de santé
- amélioration de la mesure des performances des programmes et de l'évaluation de l'impact
- renforcement de l'implication des communautés
Les partenaires ont également convenu de travailler à faire en sorte que toutes les femmes enceintes et leurs partenaires soient conseillés et testés au cours de leur première consultation prénatale.
Des motifs d'optimisme
Si les pays continuent à améliorer l'accès à des services de PTME complets et à en augmenter la qualité, l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 peut être atteint.
Helen Jackson, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et Afrique australe.
Bien que de nombreuses femmes enceintes passent encore à travers le filet de la couverture thérapeutique, l'augmentation des efforts de prévention de la transmission verticale s'est avérée efficace. Selon les estimations 2010 de l'ONUSIDA, environ 130 000 enfants auraient été nouvellement infectés dans le sud de l'Afrique, soit une diminution de plus de 30 % par rapport à 2004. Au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud et au Swaziland, la couverture thérapeutique dépasse les 80 %[ii]. Compte tenu de ces chiffres, et de la possibilité d'étendre ces résultats à toute la région, les participants à la consultation ont exprimé leur optimisme.
« Si les pays continuent à améliorer l'accès à des services de PTME complets et à en augmenter la qualité, l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 peut être atteint », a déclaré Helen Jackson, conseillère spéciale en prévention du VIH pour l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et Afrique australe. « Nous avons uni nos forces pour nous assurer de parvenir à ce résultat. »
[i] Afrique du Sud, Mozambique, Ouganda, République-Unie de Tanzanie, Kenya, Zambie, Malawi, Zimbabwe, Éthiopie, Angola, Burundi, Lesotho, Botswana, Rwanda, Swaziland et Namibie.
[ii] ibid.
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Mettre en œuvre l’initiative « Traitement 2.0 » pour enrayer l’épidémie du VIH
24 mars 2011
24 mars 2011 24 mars 2011
Lors du séminaire organisé par le Département Évidence, stratégie et résultats (ESR) de l’ONUSIDA, le 18 mars dernier au siège social de l’ONUSIDA à Genève, la manière de mettre en œuvre l’initiative « Traitement 2.0 » était au cœur des débats.
Lors du séminaire organisé par le Département Évidence, stratégie et résultats (ESR) de l’ONUSIDA, le 18 mars dernier au siège social de l’ONUSIDA à Genève, la manière de mettre en œuvre l’initiative « Traitement 2.0 » était au cœur des débats. Les membres du personnel de l’ONUSIDA ont été rejoints par leurs collaborateurs de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), du Fonds mondial, de l’International AIDS Society, et d’UNITAID.
« Nous devons trouver des solutions innovantes pour enrayer l’épidémie du VIH », affirme Dr Bernhard Schwartländer, Directeur du Département ESR et organisateur du séminaire. « Des innovations en vue d’améliorer les régimes de traitement, mais également des innovations dans notre façon d’aborder la lutte contre le sida. »
L’initiative « Traitement 2.0 » a été lancée au mois de novembre 2010 par l’ONUSIDA et ses partenaires pour réclamer la création d’une plateforme thérapeutique radicalement simplifiée. Sa viabilité et sa mise en œuvre à l’échelle nationale permettront de déterminer le degré de réussite de la lutte contre le sida dans les années à venir.
Craig McClure, Chef de l’équipe de Traitement du Département VIH de l’OMS, et Mariangela Simao, Directrice de la Division pour la prévention, la vulnérabilité et les droits de l’ONUSIDA, ont conjointement présenté « le catalyseur de la prochaine phase du traitement ». Ils ont souligné les cinq atouts du Traitement 2.0 : un cachet moins toxique qui n’entraîne pas de résistance aux médicaments ; un diagnostic et un suivi simplifiés ; un dépistage du VIH facilité ; une mobilisation communautaire accentuée ; et un dividende substantiel de la prévention en tant qu’avantage secondaire.
Nous devons trouver des solutions innovantes pour enrayer l’épidémie du VIH. Des innovations en vue d’améliorer les régimes de traitement, mais également des innovations dans notre façon d’aborder la lutte contre le sida.
Bernhard Schwartländer, Directeur du Département Évidence, stratégie et résultats
M. McClure a reconnu que le chemin à parcourir était encore long, mais il a énuméré certaines actions que les pays pourraient d’ores et déjà entreprendre afin d’améliorer le système d’administration du traitement contre le VIH : une réforme juridique pour tirer profit des flexibilités prévues par l’Accord sur les ADPIC, l’intégration du VIH dans les systèmes de santé et l’implication des communautés dans l’offre de services de lutte contre le VIH.
À ce sujet, David Barr, de la Coalition internationale pour la préparation au traitement, a donné des exemples concrets qui montrent comment l’implication des communautés dans la gestion des programmes de traitement peut faciliter l’accès et l’adhésion aux traitements. De plus, les approches communautaires pourraient permettre d'atténuer le fardeau auquel doivent faire face les systèmes de santé lorsqu’ils tentent de prendre en charge les nombreux patients recevant un traitement depuis peu.
Par ailleurs, renforcer l’offre de services communautaires présente l’avantage de permettre aux communautés d’atteindre et de responsabiliser plus facilement les principales populations à risque. « Les approches communautaires ont clairement aidé la population présentant un risque élevé d’infection par le VIH à avoir accès aux services de lutte contre la maladie, à bénéficier d’antirétroviraux et à prévenir les nouvelles infections », déclare M. Bar
Apportant le point de vue de l’Amérique latine, Dr Massimo Ghidinelli, Chef de l’équipe du programme IST et VIH/sida de l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS), a examiné certaines questions cruciales auxquelles doit faire face cette région. Les principaux défis sont les suivants : la nécessité d’optimiser les schémas thérapeutiques, les diagnostics et les outils de suivi ainsi que la réduction des coûts du traitement et l’amélioration des systèmes d’administration des traitements.
Selon l’ONUSIDA, la nouvelle approche de traitement pourrait aussi réduire le nombre de nouvelles infections au VIH de près d’un million par an si les pays fournissent des antirétroviraux à tous ceux qui en ont besoin. « Nous ne pouvons pas venir à bout de cette épidémie », déclare Dr Schwartländer. « Mais, la possibilité de proposer des thérapies efficaces à toutes les personnes éligibles non seulement sauvera des millions de vies, mais réduira également sensiblement le nombre de nouvelles infections en diminuant la charge virale des personnes atteintes du VIH avec une immunosuppression avancée. »
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- Traitement 2.0 : est-ce le traitement de demain ? (en anglais)

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Appel à redoubler d’efforts afin de diagnostiquer et traiter un million de personnes atteintes de tuberculose multirésistante entre 2011 et 2015
23 mars 2011
23 mars 2011 23 mars 2011Une autre version de cet article figure également sur www.who.int.

Crédit : OMS
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et le partenariat Stop TB, appellent les dirigeants du monde entier à renforcer leur engagement et à accroître leurs contributions en vue d’atteindre l’objectif qu’ils se sont fixés : diagnostiquer et traiter un million de personnes atteintes de tuberculose multirésistante (TB-MR) entre 2011 et 2015.
Le rapport de l’OMS, Towards universal access to diagnosis and treatment of MDR-TB and XDR-TB by 2015 (en anglais) (Vers un accès universel au diagnostic et au traitement de la tuberculose multirésistante et ultrarésistante d’ici 2015), décrit les progrès réalisés en matière de réponse face à la TB-MR dans les pays les plus touchés par cette maladie. « De nombreux pays ont réalisé des progrès, mais malgré la récente intensification des efforts, la communauté internationale doit prendre des mesures supplémentaires pour traiter tous les patients atteints de tuberculose multirésistante », explique le Dr Margaret Chan, Directrice générale de l’OMS. « Nous ne pouvons pas laisser la tuberculose multirésistante se propager librement. »
Les conséquences de la tuberculose multirésistante
Le fait de ne pas traiter la tuberculose multirésistante augmente le risque de propagation des souches de tuberculose pharmacorésistantes. L’OMS estime qu’entre 2011 et 2015, le nombre de nouveaux cas de tuberculose multirésistante s’élèvera à plus de 2 millions.
Programmes de traitement
Des programmes financés par le Fonds mondial et conformes aux normes de traitement de l’OMS devraient permettre de diagnostiquer et soigner quelque 200 000 personnes atteintes de TB-MR d’ici 2015. Il s’agirait donc de multiplier par quatre le nombre total de personnes actuellement sous traitement, qui se chiffre à 50 000 patients.
De nombreux pays ont réalisé des progrès, mais malgré la récente intensification des efforts, la communauté internationale doit prendre des mesures supplémentaires pour traiter tous les patients atteints de tuberculose multirésistante.
Dr Margaret Chan, Directrice générale de l’OMS
En 2011, le Fonds mondial devrait fournir 84 % de tous les investissements internationaux dans la lutte contre la tuberculose. Néanmoins, pour que la réponse à la tuberculose multirésistante reste efficace, les financements nationaux et internationaux devront augmenter.
« La tuberculose multirésistante est une menace pour tous les pays car il s’agit d’une maladie dont le traitement est difficile et coûteux. À moins de fournir un effort extraordinaire pour mettre un terme à ce problème, notre capacité à financer et assurer des progrès continus contre la tuberculose en général risque d’être mise en péril », met en garde le professeur Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial.
Un engagement plus fort s’impose
Selon le Dr Jorge Sampaio, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies auprès du partenariat Stop TB, « il est temps que les pays à forte croissance qui sont lourdement touchés par la tuberculose multirésistante renforcent leur engagement et accroissent leur financement dans leurs propres programmes de lutte contre la TB-MR. Plusieurs de ces nations peuvent s’imposer en tant que leaders dans la coopération des pays du Sud, et aider leurs voisins également touchés par cette maladie. »
Depuis 2009, les 23 pays les plus touchés par la tuberculose pharmacorésistante ont presque doublé leur budget de lutte contre cette maladie. Selon le Fonds mondial, entre 2002 et 2010, les programmes internationaux de lutte contre la tuberculose financés par ces pays ont permis d’apporter un traitement à 7,7 millions de personnes et de sauver 4,1 millions de vies.
« Le Fonds mondial finance des programmes de lutte contre la tuberculose dont l’efficacité peut se mesurer au nombre de vies sauvées », rappelle le Dr Lucica Ditiu, Secrétaire exécutive du partenariat Stop TB. « Tous les patients atteints de tuberculose devraient pouvoir bénéficier de soins de qualité... Pour réussir à traiter un million de personnes atteintes de tuberculose multirésistante dans les cinq années à venir, une proche coopération sera nécessaire entre tous les partenaires, et particulièrement les communautés touchées par cette maladie. »
La tuberculose multirésistante est une forme de tuberculose qui ne répond pas aux traitements standards. En 2009, l’OMS a rapporté 9,4 millions de nouveaux cas de tuberculose et 1,7 millions de décès, dont 380 000 personnes atteintes d’une tuberculose liée au VIH. En 2008, dernière année pour laquelle des estimations sont disponibles, les chiffres font état de 440 000 cas de tuberculose multirésistante et 150 000 décès.
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Réunion du groupe Health 8 pour discuter de la façon de maximiser les résultats en matière de santé avec les ressources disponibles et de parvenir à « plus de santé avec le même argent »
23 février 2011
23 février 2011 23 février 2011
Mme Helen Evans Présidente directrice générale par intérim de l'Alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation (GAVI) ; Dr Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM); Mme Tamar Manuelyan Atinc, Vice Presidente du Réseau de développement humain, Banque mondiale ; Dr Tachi Yamada Président du programme mondiale de santé de la Fondation Bill & Melinda Gates ; le Dr Margaret Chan Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS); Michel Sidibé, Directeur exécutif d'ONUSIDA ; M. Anthony Lake Directeur général United du Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF) ; M Babatunde Osotimehin Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).
Mercredi 23 février, le groupe Health 8 s'est réuni au siège de l'ONUSIDA à Genève pour réfléchir et élaborer une stratégie sur l'un des problèmes de santé les plus urgents à l'échelle de la population mondiale : maximiser les résultats en matière de santé avec les ressources disponibles.
La réunion de Genève, convoquée à cette occasion par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a porté sur la façon d'obtenir «plus de santé avec le même argent ». Les participants ont débattu autour de trois thèmes principaux : la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant du Secrétaire général de l'ONU, le rôle du multilatéralisme dans le nouvel ordre économique, et la fourniture de soutien technique pour le renforcement des capacités.
Le groupe Health 8 (H8) est un groupe informel de huit organisations en rapport avec la santé, incluant l'OMS, l'UNICEF, le FNUAP, l’ONUSIDA, le GFATM, la GAVI , la Fondation Bill et Melinda Gates, et la Banque mondiale. Créé à la mi-2007 pour stimuler le sentiment d'urgence à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé et s'est concentré sur les meilleures façons d'accélérer les efforts pour apporter des améliorations sanitaires susceptibles de sauver des vies aux populations du monde entier.
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« Un meilleur avenir » : de nouveaux éléments concrets attestent qu’une trithérapie antirétrovirale pendant la grossesse et l’allaitement peut réduire très nettement la transmission du VIH de la mère à l’enfant.
14 janvier 2011
14 janvier 2011 14 janvier 2011
Crédit : ONUSIDA/P. Virot
Le journal médical The Lancet Infectious Diseases publie aujourd’hui les éléments probants d’une étude conduite par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette étude établit que la prescription aux femmes enceintes vivant avec le VIH d’une combinaison de trois médicaments antirétroviraux à partir du dernier trimestre de grossesse, au moment de l’accouchement puis pendant six mois d’allaitement peut réduire de plus de 40 % le risque de transmission du VIH à leurs bébés.
L’étude Kesho Bora, ce qui veut dire « un meilleur avenir » en Swahili, a été menée entre juin 2005 et août 2008 sur cinq sites au Burkina Faso, au Kenya et en Afrique du Sud. L’essai aléatoire contrôlé visait à évaluer l’efficacité et l’innocuité des trithérapies antirétrovirales pour réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ses résultats ont été comparés à l’administration de névirapine à dose unique et de zidovudine interrompue après l’accouchement que l’OMS recommandait depuis 2004.
La trithérapie antirétrovirale prescrite à partir du troisième trimestre de grossesse aux femmes enceintes présentant une numération de CD4 de 200 à 500 cellules par microlitre a fait baisser de 43 % la transmission de la mère à l’enfant et réduit de plus de moitié le risque d’infection pendant l’allaitement. Par ailleurs, cette trithérapie est sûre pour Ia mère et l’enfant.
Le département Santé et recherches génésiques de l’OMS a travaillé sur l’étude en partenariat avec l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) et l’Institut national Eunice Kennedy Shriver pour la santé infantile et le développement humain (NICHD) du National Institutes of Health.
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Une prévention de la tuberculose accessible : un impératif pour les personnes vivant avec le VIH
01 décembre 2010
01 décembre 2010 01 décembre 2010
La tuberculose est la cause principale de décès parmi les personnes vivant avec le VIH. Pour mitiger cette menace, des traitements préventifs à bas prix sont essentiels. Dans les nouvelles consignes, publiées aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) explique comment une telle thérapie peut être accessible efficacement et en toute sécurité.
Selon l’OMS, l’isoniazide, un médicament antituberculeux, a un impact positif considérable. Les consignes, visant les environnements limités financièrement, promeuvent le traitement préventif à l’isoniazide (TPI) comme étant une méthode simple et économique empêchant la bactérie tuberculeuse de devenir active. Un quart des presque deux millions de décès annuels liés au sida est associé à la tuberculose. Dans certaines communautés, près de 80 % des personnes chez qui la tuberculose est dépistée vivent aussi avec le VIH.
L’OMS s’est engagée à augmenter le recours au TPI. La couverture est à l’heure actuelle extrêmement basse. Seul 0,2 % de toutes les personnes vivant avec le VIH avait eu accès à cette thérapie l’an passé. En outre, seule une personne séropositive sur 20 dans le monde a bénéficié d’un dépistage tuberculeux.
La Journée mondiale du sida nous rappelle que faire comme si de rien n’était est inacceptable. Les programmes de VIH doivent élargir leurs efforts visant à éradiquer la tuberculose de façon radicale.
Dr. Gottfried Hirnschall, directeur du département VIH de l’OMS
« La Journée mondiale du sida nous rappelle que faire comme si de rien n’était est inacceptable. Les programmes de VIH doivent élargir leurs efforts visant à éradiquer la tuberculose de façon radicale », a dit le Dr. Gottfried Hirnschall, directeur du département VIH de l’OMS. « Nous devons pleinement mettre en œuvre la stratégie de l’OMS Three I’s for HIV/TB (la stratégie des trois « i » contre la co-infection VIH/tuberculose), en collaboration avec tous nos partenaires. »
Les trois « i » sont : Le traitement préventif à l’isoniazide, le dépistage intensifié de la tuberculose et la lutte contre l’infection par le bacille de la tuberculose. Selon l’OMS, ces mesures doivent être offertes dans le cadre de services VIH complets.
« Dans de nombreux pays, le VIH est l’un des principaux moteurs de l'épidémie de la tuberculose. La tuberculose peut être empêchée, elle est guérissable. Les nouvelles consignes montrent comment briser la chaîne qui lie la tuberculose au VIH, conduisant à la mort », a dit le Dr. Mario Raviglione, directeur du département Stop TB de l'OMS. « Chaque pays, chaque communauté doit mettre en œuvre les nouvelles consignes ; l’OMS peut offrir tout le soutien nécessaire pour garantir que cela se produise. »
Afin d’encourager l’accès au TPI pour les millions de personnes qui en ont besoin, les consignes de l’OMS, fondées sur des conclusions scientifiques récentes utilisées pour mettre à jour la politique de 1998, répondent à quelques idées fausses à l’origine en partie de la faible couverture du TPI. Aucune conclusion scientifique, par exemple, ne soutient les inquiétudes selon lesquelles ce traitement favoriserait une résistance à l’isoniazide. De même, le TPI peut être commencé à la suite d’un simple dépistage clinique, sans nécessiter de coûteux tests obligatoires, comme le craignent certains.
Voici les recommandations clefs comprises dans les nouvelles consignes de l’OMS :
- Chaque enfant et adulte vivant avec le VIH, y compris ceux sous traitement antirétroviral et les femmes enceintes, doit être sous TPI.
- Le TPI doit être offert de 6 à 36 mois, ou en traitement à vie dans les environnements à haute prévalence de VIH et de tuberculose.
- Les personnes vivant avec le VIH ayant des symptômes tuberculeux doivent subir un dépistage plus poussé pour détecter une tuberculose active ou d’autres troubles, leur permettant un accès à des traitements adaptés.
Empêcher que les personnes vivant avec le VIH ne meurent de tuberculose est l’une des priorités de l’ONUSIDA.

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Les étapes à suivre après le gel microbicide tenofovir 1%
24 novembre 2010
24 novembre 2010 24 novembre 2010Après près de 20 ans de recherche, les résultats des essais du CAPRISA 004 ont prouvé pour la première fois que l’usage d’un microbicide vaginal constitue un moyen de prévention sain et efficace contre l’infection au VIH chez les femmes.

À la suite des résultats d’un étude Sud-Africaine (CAPRISA 004) ayant démontré qu’un gel microbicide vaginal contenant du Ténofovir était dans 39% des cas capable de réduire le risque d’infection au VIH chez la femme lors des rapports sexuels, l’OMS et l’ONUSIDA ont convoqué en Août 2010, un mois après l’annonce, une réunion dont l’objet était de passer en revue les implications des résultats du CAPRISA 004 et de définir les étapes à suivre par la suite.
Les participants à la réunion ont convenu pour suivi des actions prioritaires ci-dessous :
- Des études de sécurité supplémentaires;
- Un essai d’efficacité en Afrique pour confirmer le schéma posologique de dosage du
CAPRISA 004 BAT 24; - Un essai d’efficacité et de sécurité du dosage simplifié et les échéanciers de test de VIH;
- L’étude de mise en œuvre en Afrique du Sud; et,
- Les résultats du traitement et l’étude de la résistance.
Pour en savoir plus, lire le résumé analytique du rapport de la réunion, ou télécharger le rapport entier ici.
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Rapport sur la Santé dans le Monde de l’OMS: Le chemin vers la couverture universelle
22 novembre 2010
22 novembre 2010 22 novembre 2010
Pour les pays soucieux de garantir une bonne qualité de vie à leurs citoyens et d’assurer le développement socio-économique, la promotion et la protection santé constituent le passage obligé. Et tant que l’on ne mettra pas suffisamment d’accent sur le financement des systèmes de santé, cet objectif - selon Le Rapport 2010 sur la Santé dans le Monde, de l’OMS paru aujourd’hui-, restera hors de la portée des pauvres.
Sous-titré Le Financement des systèmes de santé: le chemin vers la couverture universelle, le rapport propose une analyse détaillée qui démontre comment cet objectif peut être réalisé par l’accès en temps opportun à des services de santé de haute qualité et à des prix abordables.
Le concept de couverture universelle est le fruit d’un engagement pris par les États-membres de l’OMS en 2005 de mettre au point leurs systèmes de financement de la santé. Tel que mentionné dans le rapport, dans une ère de “mondialisation des maladies” et des demandes sans cesse croissantes en soins chroniques à apporter, par exemple, aux personnes vivant avec le VIH soumis à un traitement antirétroviral à long terme, la couverture universelle sera d’une importance capitale.
Selon le Rapport sur la Santé du Monde, le manque de couverture universelle a des conséquences néfastes sur les pauvres. Dans certains pays par exemple, la proportion des accouchements pris en charge par un personnel qualifié peut être aussi basse que de 10%. Dans les pays plus riches, cette proportion est presqu’égale à 100%.
Parvenir à la couverture universelle semble relativement simple en principe, mais difficile en pratique; et entre autres choses, ces deux actions clés sont mises en lumière dans le rapport.
Collecter des ressources suffisantes pour la santé
En premier lieu, les pays devront collecter suffisamment de fonds. Ceci pourra s’avérer impossible dans l’immédiat pour la plupart des pays à faibles revenus dont la communauté devra soutenir les efforts. Ces nations dépensent en ce moment près de 32 $ US par habitant sur la santé. Pour atteindre l’objectif de couverture universelle, cette contribution publique devra monter à 60 $ à l’horizon 2015.
Les pays bénéficiaires des aides en matière de santé pourront également augmenter leur financement santé en réorientant leurs priorités budgétaires vers la santé. Très peu de pays Africains sont restés fidèles à l’engagement pris dans la Déclaration d’Abuja de 2001 de consacrer 15% de leur budget public à la santé. En réalité, 20 pays signataires dudit engagement dans la région allouent à présent à la santé moins qu’ils ne le faisaient il y a neuf ans; et en même temps, quelques pays, parmi lesquels la Tanzanie et le Libéria, ont déjà dépassé ce seuil.
L’autre fait marquant est le don d’1 million $ US offert cette année par le Rwanda pour la reconstitution du Fonds Mondial pour la Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme et l’annonce faite en début d’année par l’Afrique du Sud d’investir à l’intérieur du pays 1,1 million $ US dans le cadre de la réplique national contre le SIDA.
Investir pour la santé devrait être une responsabilité partagée parmi les partenaires au développement et les gouvernements nationaux
Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA.
“Investir pour la santé devrait être une responsabilité partagée entre les partenaires au développement et les gouvernements nationaux,” a dit Mr Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA.
De nouveaux moyens de financements de la santé sont également à explorer. L’augmentation des taxes sur les billets d’avion, les transactions de change des devises, le tabac pourrait être envisagée pour accroître les budgets de santé. Le rapport indique par exemple qu’une augmentation de 50% des taxes d’accise sur le tabac permettrait d’engranger 1,42 milliard de plus pour 22 pays à faible revenu pour lesquels les données sont disponibles. Dans des pays comme La République Populaire et Démocratique du Laos, Madagascar et le Vietnam, ce revenu supplémentaire pourrait être l’équivalent d’une augmentation de 10% ou plus de la facture totale de la santé, et une augmentation de plus de 25% de l’enveloppe budgétaire total de la santé allouée par le gouvernement.
Promouvoir l’efficience et éliminer les gaspillages
Au final, le rapport suggère que l’inefficience et le gaspillage peuvent s’avérer très préjudiciables aux systèmes sanitaires. L’on fait valoir que 20 à 40% des ressources allouées à la santé sont gaspillées. Il est possible d’épargner 5% des dépenses de santé en réduisant l’achat des médicaments inutiles, en utilisant de manière appropriée les médicaments et en améliorant le contrôle de la qualité.
En tirant le meilleur parti des technologies et des services de santé, en motivant le personnel de santé, en réduisant les erreurs médicales et en éliminant la corruption, l’on pourra également parvenir à une efficience plus accrue.
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400 000 décès parmi les personnes vivant avec le VIH causés par la tuberculose en 2009
11 novembre 2010
11 novembre 2010 11 novembre 2010
Le dernier Rapport 2010 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde, publié aujourd’hui, souligne la nécessité de renforcer les efforts visant à empêcher les décès causés par la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. En 2009, on estime à 1,1 million les cas de tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH, avec pour conséquence 0,4 million de décès. Pourtant, la tuberculose peut en grande partie être évitée et guérie.
Selon le rapport, l’accès au dépistage du VIH, à la prévention, au traitement et aux soins pour les patients souffrant de tuberculose continue à s'élargir. Au moins 75 % des patients souffrant de tuberculose connaissaient leur sérologie VIH dans 55 pays, dont des pays africains tels que le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mozambique et la Zambie.
Il existe d’autres exemples de bonnes pratiques. La Namibie a amélioré ses systèmes de surveillance et d’évaluation et a rapporté qu’environ 15 000 personnes vivant avec le VIH sont sous traitement préventif à l’isoniazide (TPI) en 2009. Ce traitement vise à empêcher et à réduire la tuberculose active chez les personnes vivant avec le VIH.
L’ONUSIDA et les organismes coparrainants ont établi un objectif ambitieux, qui consiste à réduire de moitié les décès liés à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d’ici à 2015. Ce rapport souligne la nécessité de travailler ensemble sur des actions décisives afin de parvenir à cet objectif.
Alasdair Reid, Conseiller VIH/tuberculose de l’ONUSIDA
« Les conclusions de la publication du Rapport 2010 sur la lutte contre la tuberculose confirment que lorsque les bonnes pratiques de l’OMS sont mises en place, et avec un financement suffisant et l’engagement de gouvernements, nous pouvons changer le cours des événements en ce qui concerne l'épidémie de la tuberculose, » a déclaré le Dr. Mario Raviglione, Directeur du département Stop TB de l’OMS.
Toutefois, seuls 26 % des patients souffrant de tuberculose dans le monde connaissaient leur sérologie VIH en 2009. Les personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur sérologie peuvent bénéficier de traitements appropriés. En 2009, seulement environ 140 000 de tuberculeux séropositifs recevaient un traitement antirétroviral, ce qui ne représente que 40 % de toutes les personnes vivant avec le VIH et co-infectées par la tuberculose.
« L’ONUSIDA et les organismes coparrainants ont établi un objectif ambitieux, qui consiste à réduire de moitié les décès liés à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d’ici à 2015. Ce rapport souligne la nécessité de travailler ensemble sur des actions décisives afin de parvenir à cet objectif, » a dit Alasdair Reid, Conseiller VIH/tuberculose de l’ONUSIDA.
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Réduire l’écart de santé en Afrique du Sud
09 novembre 2010
09 novembre 2010 09 novembre 2010Une version plus exhaustive de cet article a paru dans le Bulletin du mois de novembre de l’Organisation mondiale de la santé.

Photo:ONUSIDA
A quatre ans, Thando* a été accompagnée à un hôpital public de Johannesburg pour qu’elle bénéficie d’un traitement contre le VIH. « Je l’ai vue pour la première fois en 1998. Sa maladie était très avancée et son décompte des CD4 était à moins de 50 » , dit Ashraf Coovadia, pédiatre au Rahima Moosa Mother and Child Hospital. « En 1999, nous avons réussi à lui obtenir des médicaments antirétroviraux (ARV) grâce à un projet de recherche. »
Avant 2003, les ARV n’étaient pas disponibles dans le système de santé publique en Afrique du Sud, le pays qui compte le nombre le plus élevé de personnes vivant avec le VIH dans le monde. Alors que les patients du secteur privé pouvaient accéder aux médicaments salvateurs et acheter leur survie, nombreux sont les patients du secteur public n'ayant pas survécu.
L’objectif fondateur du NHI est de refermer l’écart de plus en plus important entre les riches et les pauvres.
Dr. Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé de l’Afrique du Sud
C’est cette triste division entre les secteurs public et privé que le gouvernement d’Afrique du Sud espère prendre de front avec le régime d’assurances national (National Health Insurance, NHI), en offrant l’accès universel aux soins « selon les besoins et non en fonction de la capacité à payer ».
Thando a eu la chance d’être traitée à temps et cette « charmante adolescente », élevée par sa tante, est aujourd’hui la patiente ayant passé le plus de temps au service pédiatrique de l'hôpital. « Avant ce déploiement, nous avions une poignée d’enfants qui pouvaient accéder aux ARV, moins de 5 %. Maintenant, la majorité des enfants qui le nécessitent sont sous ARV et se portent bien, » dit le Prof. Coovadia.
L’accès aux traitements contre le VIH a augmenté de façon spectaculaire au cours de la dernière décennie ; depuis les élections démocratiques de 1994, l’accès aux services de santé en général s’est amélioré pour les Africains du Sud moins fortunés. Néanmoins, d’aucuns pensent que la norme de soins dans le secteur public détériore de façon continue.
« L’Afrique du Sud d’après 1994 a eu du mal à lutter contre l’épidémie du VIH – ce fût une vraie surprise, » dit Helen Schneider, Chercheur en chef au Centre d’épidémiologie et de recherches en maladies infectieuses de l’University of Cape Town (UCT).
Le ministre de la Santé, Aaron Motsoaledi, a déclaré au Bulletin : « l’objectif fondateur du NHI est de refermer l’écart de plus en plus important entre les riches et les pauvres. Si je suis malade, je reçois les meilleurs soins. Quand les gens sont au chômage, ils peuvent toujours espérer. » Le Dr. Motsoaledi décrit le système de santé en place comme étant « très cher, destructif, hors de prix et pas viable. »
En septembre 2010, l’African National Congress (ANC), au gouvernement, a divulgué ses propositions actuelles concernant le NHI au public. Selon Zweli Mkhize, Président du comité de santé de l’ANC, le système, qui vise une couverture universelle pour tous les Africains du Sud, devrait coûter 11 milliards de rands supplémentaires en sus des 117 milliards compris dans le budget de la santé du gouvernement prévu pour 2012. L’imposition pour couvrir ce système d’assurance santé obligatoire devrait commencer en 2012, qui devrait être mise en place progressivement, sur une période de 14 ans.
South Africa has had difficulty post 1994 in grappling with the HIV epidemic—that was a real curveball
Helen Schneider, Chief Researcher, Centre for Infectious Diseases Epidemiology and Research.
Une société de conseil économique privée, Econex, a publié une critique approfondie des propositions, mettant à la surface quelques-uns des défis de mise en œuvre, le plus important étant l’énorme coût anticipé du système tel qu’il est actuellement conceptualisé.
Et les modèles de coûts mis en place pour le Congress of South African Trade Unions, qui soutient fermement l’introduction du NHI, suggèrent une exigence supplémentaire en matière de financement, qui s’élèverait à environ 189 milliards de rands, avant l’épargne administrative.
Le NHI introduirait également de nouvelles dimensions au système de financement de la santé en Afrique du Sud, notamment la possibilité d’utiliser des ressources publiques par le biais d’achats stratégiques de services pour la population. Selon Di McIntyre, professeure au département d’économie de la santé d’UCT, ceci garantirait que « chacun puisse accéder aux services de santé selon leurs besoins en matière de soins, et non en fonction de leur capacité à payer. »
*Le prénom de Thando a été changé.