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Un financement novateur pour le développement : l’objectif du nouveau Groupe I-8

20 mai 2009


UN Secretary-General is in Geneva this weeking attending the World Health Assembly. Photo: OMS

Etant donné que le ralentissement économique mondial risque d’avoir des effets néfastes sur les personnes déjà très vulnérables à la pauvreté, la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) dans le monde entier passera par un changement d’échelle de la mise en œuvre de mécanismes de financement novateurs pour le développement.

Face à cela, le Dr Philippe Douste-Blazy, Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le financement novateur pour le développement, a proposé de créer un groupe réunissant huit initiatives financières (I-8), les institutions des Nations Unies et les représentants de la société civile.

Le Groupe I-8 pour les Objectifs du Millénaire pour le développement s’est réuni pour la première fois à Genève le 19 mai 2009. Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki moon, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, le Dr Margaret Chan, et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, ont chacun prononcé une allocution lors de la séance d’ouverture.

Nous devons rapidement renforcer et augmenter les mécanismes novateurs existants et en envisager de nouveaux. La présente réunion va créer un réseau régulier de consultation, de coordination et de renforcement mutuel entre les acteurs du financement novateur du monde entier.

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki moon

Pour le Secrétaire général de l’ONU, la crise économique actuelle accroît l’importance du financement novateur.

« Nous devons rapidement renforcer et augmenter les mécanismes novateurs existants et en envisager de nouveaux », a déclaré le Secrétaire général dans ses remarques d’ouverture. « La présente réunion va créer un réseau régulier de consultation, de coordination et de renforcement mutuel entre les acteurs du financement novateur du monde entier. »

Pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, nous devons éviter les doublons, lutter contre la compétition et placer les besoins des personnes au premier plan

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

M. Michel Sidibé a expliqué comment le I-8 pourrait combler le fossé entre les besoins de développement et les ressources consacrées à la construction d’un monde plus juste, plus équitable et en meilleure santé. Il a aussi rappelé aux participants l’aspect humain de la question : « Pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, nous devons éviter les doublons, lutter contre la compétition et placer les besoins des personnes au premier plan », a-t-il déclaré.

Une discussion de groupe sur les mécanismes novateurs de financement a été modérée par le Dr Patrice Debré, Ambassadeur français chargé de la lutte contre le VIH/sida et les maladies transmissibles au ministère français des Affaires étrangères et européennes.

Le Groupe I-8 pour les Objectifs du Millénaire pour le développement rassemble les mécanismes de financement suivants :

  1. La Facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFIm), créée pour soutenir l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI)
  2. UNITAID
  3. Les garanties pour les achats futurs de vaccins
  4. L’initiative « Debt 2 Health » du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
  5. (PRODUCT) Red
  6. L’initiative d’investissement socialement responsable de l’Agence Française de Développement (AFD)
  7. L’utilisation des revenus du marché du carbone
    8. La Fondation du Millénaire pour les financements innovants dans le secteur de la santé
  8. La Fondation du Millénaire pour les financements innovants dans le secteur de la santé

Trouver un accord sur un cadre conjoint de mise en commun des informations qui seront recueillies, échanger des données d’expérience et élaborer un message commun sur les conséquences de la crise économique et financière pour les pays en développement, figuraient parmi les objectifs de la première réunion de ce réseau informel.

L’objectif de l’I-8 est de mettre en commun les données d’expérience, de travailler sur un ensemble de messages visant à renforcer l’initiative actuelle du Groupe spécial de haut niveau sur le financement international novateur des systèmes de santé et du Groupe pilote sur les contributions de solidarité en faveur du développement, de préparer le terrain pour de nouvelles initiatives et de coordonner la répartition des ressources afin d’optimiser les résultats sur le terrain. L’objectif est de pouvoir mettre en œuvre, grâce à cela, les prochaines initiatives (nouvelles idées ou élargissement d’initiatives existantes) aussi rapidement que possible et avec toute la réussite possible.

Cet événement s’est déroulé pendant la soixante-deuxième Assemblée mondiale de la Santé, qui se tient à Genève jusqu’au 22 mai 2009.

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La soixante-deuxième Assemblée mondiale de la Santé dominée par la grippe A(H1N1)

18 mai 2009

60th WHA
Photo (60e AMS) :
OMS/Peter Williams

L'Assemblée mondiale de la Santé s'apprête cette année à se pencher avec la plus grande attention sur l'épidémie de grippe A(H1N1). Des ministres de la santé et des fonctionnaires venus de plus de 190 pays vont se réunir à Genève du 18 au 22 mai pour débattre des manières de riposter efficacement à une pandémie potentielle, en abordant notamment les questions de l'état de préparation, de l'accès aux vaccins et de la mise en commun des virus de la grippe. 

D'après les dernières statistiques de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), 39 pays rapportent désormais un total de 8480 cas de grippe A(H1N1), dont 60 cas mortels  (données actualisées le 17 mai). Le virus représente une menace sanitaire sérieuse et croissante. La Directrice générale de l'OMS, le Dr Margaret Chan, a lancé un appel à la « solidarité internationale » face à cette menace imprévisible et la soixante-deuxième Assemblée mondiale de la Santé fournira une occasion de mettre en œuvre une telle solidarité.

Il incombera également à l'assemblée, convoquée par la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, d'examiner les progrès réalisés et de définir de nouvelles priorités pour l'OMS. Les autres questions abordées porteront notamment sur les soins de santé primaires et le renforcement des systèmes de santé, l'examen des déterminants sociaux de la santé, et le suivi de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement touchant à la santé. Les discussions porteront également sur le budget des programmes pour les deux prochaines années et sur des questions de gestion interne.

L'examen d'une version révisée du Plan stratégique à moyen terme 2008-2013 constituera un moment clé de la réunion. Ce plan comprend 13 objectifs, notamment : réduire le fardeau sanitaire, social et économique que représentent les maladies transmissibles ; atténuer les conséquences sanitaires des situations d'urgence, des catastrophes, des crises et des conflits ; assurer un meilleur accès aux médicaments et aux technologies médicales, et en améliorer la qualité et l'usage ; contrer la propagation du sida, de la tuberculose et du paludisme.

Les délégués espèrent exploiter le succès des réunions précédentes. Par exemple, en 2008, l'assemblée a approuvé une stratégie pour la santé publique, l'innovation et la propriété intellectuelle, qui a favorisé de nouvelles approches en matière de recherche et de développement pharmaceutiques et soutenu la levée des obstacles entravant l'accès aux médicaments, en particulier pour les pays moins développés. L'assemblée a également adopté une résolution exhortant les Etats membres à prendre des mesures décisives concernant les impacts sanitaires du changement climatique.

On peut clairement s'attendre à ce que l'Assemblée mondiale de la Santé explore un ensemble complexe de problèmes interdépendants, dépassant le domaine de la santé et touchant des secteurs très divers, dans le but de mettre au point une riposte efficace aux menaces sanitaires mondiales.   

Durant la semaine de l'assemblée, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, participera à une série de manifestations parallèles, notamment à des réunions avec des ministres de la santé venus du monde entier.

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Journée internationale contre l’homophobie

14 mai 2009

Homo Logo
L’homophobie et la criminalisation des comportements sexuels entre adultes consentants constituent des obstacles majeurs aux ripostes efficaces au VIH.

Les États qui ont signé la Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida de 2006 se sont engagés à lever des obstacles juridiques et à promulguer des lois afin de protéger les populations vulnérables. Pourtant, plus de 80 pays criminalisent toujours les rapports homosexuels entre adultes consentants.

C’est à l’encontre de ce contexte répressif que chaque année, des communautés du monde entier célèbrent la Journée internationale contre l’homophobie le 17 mai, date anniversaire de la décision prise par l’Organisation mondiale de la Santé en 1990 de retirer l’homosexualité de sa liste de troubles mentaux. Cette journée représente donc une nouvelle occasion de mettre l’accent sur le besoin pressant de déployer des efforts conjoints pour réduire et éliminer la discrimination, la violence et la criminalisation fondées sur l’orientation sexuelle.

L’homophobie et la criminalisation des comportements sexuels entre adultes consentants constituent des obstacles majeurs aux ripostes efficaces au VIH. Celles-ci varient en fonction du degré de protection de la dignité et des droits de toutes les personnes touchées par le VIH, notamment leur droit et leur capacité d’organiser et de sensibiliser leur communauté, de défendre sa cause et d’avoir accès à des services de prévention et de traitement dans le domaine du VIH.

« La décision de criminaliser les relations homosexuelles est une grave régression pour la riposte au sida et pour les droits des personnes visées par [ce type de loi] », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Étant donné que ces lois de caractère discriminatoire poussent les gens à vivre dans la clandestinité, elles auront un effet négatif tant sur l’offre de programmes de prévention du VIH que sur l’accès au traitement des personnes vivant avec le VIH. »

S’agissant des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des lesbiennes et des personnes transsexuelles, des faits indiquent que la protection de leurs droits, tant dans la législation que dans la pratique, et l’intensification des programmes visant à répondre à leurs besoins en matière de VIH et de santé constituent, si elles vont de pair, des composantes indispensables et complémentaires d’une riposte efficace à l’épidémie.

L’ONUSIDA exhorte tous les gouvernements à prendre des mesures visant à éliminer la stigmatisation et la discrimination auxquelles doivent faire face les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les lesbiennes et les personnes transsexuelles, et à créer des contextes sociaux et juridiques garantissant le respect des droits de l’homme et l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH.

« Il n’y a pas de place pour l’homophobie. L’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH doit être ouvert à toutes les personnes qui en ont besoin, y compris les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes », a déclaré Michel Sidibé.

Les pays qui disposent de lois anti-discrimination visant les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables et les professionnel(le)s du sexe ont atteint, dans leurs activités de prévention du VIH, des taux de couverture plus élevés.

Right Hand Content

Reportages:

L’épidémie cachée de VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes en Europe orientale et en Asie centrale (26 January 2009)

La Chine se penche sur l’incidence du VIH parmi les HSH (16 janvier 2009)

L’homophobie fait obstacle à la prévention du VIH (13 janvier 2009)

ICASA 2008 : Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et VIH en Afrique (7 décembre 2008)

Les HSH et l’épidémie mondiale de VIH (31 juillet 2008)

Renforcer le travail avec les HSH en Afrique (23 mai 2008)

Journée internationale contre l’homophobie (16 mai 2008)

Journée internationale contre l’homophobie 2007 (16 mai 2007)


Centre de presse:

Déclaration de M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, le 17 mai (15 mai 2009)

L’ONUSIDA se déclare préoccupé par la décision de l’Assemblée nationale burundaise de criminaliser les relations homosexuelles (27 avril 2009)

L'ONUSIDA accueille avec satisfaction la libération au Sénégal de neuf hommes emprisonnés en raison de leur orientation sexuelle (20 avril 2009)

L’ONUSIDA et une large coalition travaillent pour faire libérer neuf hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes au Sénégal qui ont été déclarés coupables et emprisonnés (15 janvier 2009)

La criminalisation des comportements sexuels et de la transmission du VIH entrave les ripostes au sida (27 novembre 2008)


Multimédia:

icon-video.gif ONUSIDA a adressé un message fort au public de la 23ème édition du TEDDY Award à Berlin

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La grippe A(H1N1) et l’infection à VIH

01 mai 2009

Swine Influenza « La grippe A(H1N1) »
Photo: C. S. Goldsmith and A. Balish, CDC

De nombreuses interrogations émergent au sujet des effets que pourrait avoir la grippe A(H1N1)*, apparue récemment, sur les personnes vivant avec le VIH, car celles-ci sont plus vulnérables aux infections opportunistes.

Il n’existe aucun document faisant état d’interactions cliniques entre le VIH et le virus de la grippe A(H1N1), dont la transmission, la période d’incubation et les manifestations cliniques sont, dans l’ensemble, similaires à celles des virus grippaux saisonniers. Les données disponibles ne permettent pas de prédire les effets d’une éventuelle pandémie humaine de grippe sur les personnes vivant avec le VIH, mais les interactions entre le VIH et la grippe A(H1N1) pourraient, elles, être importantes. Les plans nationaux de préparation à la grippe devraient prendre en considération les besoins des personnes vivant avec le VIH, et les plans nationaux de lutte contre le sida, notamment dans les pays où la prévalence du VIH est élevée, devraient envisager une action de santé publique, nécessaire en cas de pandémie de grippe.

L’Organisation mondiale de la Santé a élaboré une note d’orientation pour aider les pays et les professionnels de santé à comprendre les risques en la matière et à prendre les mesures adéquates.

*À dater du 30 avril 2009, l'OMS se réfère au nouveau virus de la grippe sous la dénomination de « grippe A(H1N1) ».

Right Hand Content

Coparrainants:

OMS


Centre de presse:

Grippe porcine à A/H1N1 (27 avril 2009)

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Une action conjointe en vue de résultats : Cadre de résultats de l’ONUSIDA, 2009 – 2011

22 avril 2009

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Au cours des 10 dernières années, le paysage des organisations œuvrant dans le domaine du VIH a évolué et s’est complexifié. L’ONUSIDA, les donateurs et la société civile, notamment les réseaux de personnes vivant avec le VIH, exigent, avec raison, que les liens entre les besoins, le financement, les activités et les résultats soient davantage clarifiés. En outre, une plus grande précision est instamment demandée concernant le rôle de l’ONUSIDA et du Secrétariat au sein de la pléiade d’acteurs concernés.

Ce Cadre de résultats, qui s’appuie sur le Cadre stratégique de l’ONUSIDA (2007 – 2011), orientera les investissements à venir et attribuera au Secrétariat et aux Coparrainants la responsabilité de faire travailler les ressources des Nations Unies en vue de résultats dans les pays. Il explique que le Secrétariat et les Coparrainants de l’ONUSIDA doivent tirer parti de nos ressources et mandats respectifs pour travailler de concert afin de produire des résultats.

Une action conjointe en vue de résultats : Cadre de résultats de l’ONUSIDA, 2009 – 2011 (pdf, 388 Kb)

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Une nouvelle politique générale sur l’incapacité et le VIH

08 avril 2009

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La Politique générale étudie les liens entre incapacité et VIH et émet des recommandations en vue d’un changement de politiques.
Photo: OMS/Asis Senyal

Il est estimé que 650 millions de personnes, soit 10% de la population mondiale, sont atteintes d’une incapacité. Si les personnes handicapées figurent parmi les populations courant un risque plus élevé d’exposition au VIH, les liens entre VIH et incapacité ne font toutefois pas l’objet d’une grande attention.

C’est pourquoi le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) ont élaboré conjointement une Politique générale qui étudie ces liens et émet des recommandations en vue d’un changement de politiques.

Cette Politique générale expose les actions requises en vue d’accroître la participation des personnes handicapées à la riposte au VIH et de garantir qu’elles aient accès à des services en rapport avec le VIH qui soient à la fois adaptés à leurs différents besoins et tout aussi efficaces que ceux dont bénéficient les autres personnes de la communauté.

Des éléments concrets permettent d’affirmer que les personnes handicapées courent un risque d’infection à VIH équivalent, voire supérieur, à celui des personnes non atteintes d’incapacités. À cause d’un accès insuffisant à des services adaptés de prévention et d’appui en matière de VIH, les personnes handicapées sont susceptibles d’adopter des comportements qui les exposent au risque d’infection, tels que les rapports sexuels non protégés avec une personne du sexe opposé ou entre hommes (notamment dans le cadre du travail du sexe) et la consommation de drogues injectables.

La Politique générale indique qu’une grande proportion de personnes handicapées subissent des agressions ou des sévices sexuels au cours de leur vie. Les personnes particulièrement exposées sont les femmes et les filles, les personnes atteintes de déficiences intellectuelles, et celles qui sont placées en établissement spécialisé, fréquentent une école ou se trouvent à l’hôpital. Des données montrent en outre que dans certaines cultures, les personnes handicapées sont violées en vertu d’une croyance selon laquelle cet acte pourrait « guérir » une personne séropositive au VIH.

Les personnes handicapées sont susceptibles de ne pas bénéficier pleinement des services en rapport avec le VIH et des services connexes en matière de santé sexuelle et reproductive. En effet, les services proposés dans les dispensaires, les hôpitaux et d’autres établissements ne sont pas toujours physiquement accessibles et ne fournissent pas tous des informations en langue des signes ou présentées de façon adaptée (braille, format audio ou langage clair). En outre, il arrive que les prestataires de services manquent de connaissances sur les questions liées à l’incapacité ou adoptent un comportement traduisant une désinformation ou stigmatisant les personnes handicapées.

Comme l’indique la Convention relative aux droits des personnes handicapées (2006), ces dernières ont le droit de prendre part aux décisions relatives à leur vie, et elles devraient être pleinement associées à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de politiques et programmes en matière de VIH. Il s’agit là du meilleur moyen de garantir que ces politiques et programmes tiennent compte des besoins de ces personnes.

La Politique générale sur l’incapacité et le VIH préconise aux services en rapport avec le VIH d’accorder une place aux personnes handicapées. Elle émet des recommandations à l’intention des gouvernements, de la société civile et des organismes internationaux, en vue d’éliminer les barrières physiques, économiques et comportementales ainsi que les obstacles en matière d’information et de communication. L’objectif n’est pas uniquement d’améliorer l’accès aux programmes de lutte contre le VIH, mais de permettre aux personnes de bénéficier de services sanitaires et sociaux d’une plus grande portée.

Right Hand Content

Coparrainants:

OMS

HCDH


Reportages:

Incapacité et VIH en Jamaïque (8 septembre 2008)


Publications:

Politique générale : Incapacité et VIH (pdf, 207 Kb) (en anglais)

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Réunion du Comité des Organismes coparrainants de l’ONUSIDA

06 avril 2009

20090403_CCO_h(de gauche à droite) : Joy Phumaphi, Vice-présidente et Responsable du réseau Développement humain, Banque mondiale ; Arnauld Akodjenou, Directeur, Division des services opérationnels, HCR ; Josette Sheeran, Directrice exécutive, PAM ; Anarfi Asamoa-Baah, Directeur général adjoint, OMS ; Assane Diop, Directeur exécutif, Secteur de la Protection sociale, BIT ; Koichiro Matsuura, Directeur général, UNESCO ; Ad Melkert, Administrateur par intérim, PNUD ; Ann M. Veneman, Directrice exécutive, UNICEF ; Michel Sidibé, Directeur exécutif, ONUSIDA ; Thoraya Ahmed Obaid, Directrice exécutive, UNFPA ; Antonio Maria Costa, Directeur exécutif, ONUDC. Paris, 3 avril 2009.

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) regroupe les efforts et les ressources de 10 organismes du système des Nations Unies en matière de riposte au sida. C’est au sein du Comité des organismes coparrainants (COC) que se réunissent périodiquement ces Coparrainants pour examiner les questions d’importance majeure pour l’ONUSIDA et communiquer leurs apports aux politiques et stratégies de l’ONUSIDA.
Le 3 avril 2009, le COC a tenu sa première réunion depuis la nomination du nouveau Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.

Le COC a exprimé son soutien sans réserve à l’« accès universel », défini par Michel Sidibé comme priorité absolue de l’ONUSIDA, ainsi qu’aux autres domaines prioritaires, qui seront exposés dans le nouveau cadre de résultats de l’ONUSIDA, dont la version définitive est en train d’être établie avec les Coparrainants.

La réunion a représenté une excellente occasion d’échanger des points de vue sur le soutien à apporter aux pays afin qu’ils atteignent leurs objectifs en matière d’accès universel. Tous les Coparrainants ont admis que l’ONUSIDA devait préconiser une riposte au sida reposant sur des données concrètes et fondée sur les droits de l’homme. La nécessité de rendre des comptes et le besoin d’obtenir des résultats se sont révélés tout aussi importants.

Le COC a en outre approuvé les orientations générales du Budget-plan de travail intégré (BPTI) 2010-2011, notamment les priorités essentielles et la répartition des ressources entre les Coparrainants, le Secrétariat et les activités interinstitutions. Le Secrétariat collaborera désormais avec les Coordonnateurs mondiaux des Coparrainants en vue de parachever le BPTI pour la réunion du Conseil de Coordination du Programme de juin 2009.

Comité des Organismes coparrainants (COC) de l’ONUSIDA

Le COC est composé de représentants des 10 Coparrainants et du Secrétariat de l’ONUSIDA. Il se réunit deux fois par an. Chacun des Coparrainants assume la présidence du Comité à tour de rôle, à partir du 1er juillet, durant une année.

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Appel à une action mondiale contre la menace de tuberculose pharmacorésistante

03 avril 2009

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Le Dr Bernhard Schwartländer, Coordonateur de l’ONUSIDA en Chine, a présidé une séance sur la tuberculose et le VIH lors de la réunion.

Les ministres des 27 pays à lourde charge de tuberculose multirésistante (MR) et ultrarésistante (UR) ont lancé un appel à l’action pour lutter contre la tuberculose et soigner les patients afin de répondre rapidement à cette menace alarmante. La réunion qui s’est tenue à Beijing (Chine) du 1er au 3 avril 2009 était organisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Ministère chinois de la santé et la Fondation Bill et Melinda Gates.

Les deux principaux objectifs de cette réunion étaient tout d’abord de parvenir à un consensus et de faire naître un engagement politique dans les pays à lourde charge de tuberculose MR et UR et dans l'ensemble du monde, puis d'entreprendre immédiatement de prévenir et de prendre en charge la tuberculose MR à plus grande échelle, en concevant notamment des plans stratégiques nationaux de cinq ans s’inscrivant dans les plans nationaux de lutte contre la tuberculose et les plans du secteur de la santé.

L’Appel de Beijing, lancé le 1er avril, affirme la gravité de la menace de ce type de tuberculose pour les personnes vivant avec le VIH et attire l’attention sur les mesures à prendre en matière de prévention, de lutte et de soins liés aux formes de tuberculose MR et UR. Il est demandé aux pays d’identifier les groupes les plus vulnérables et les plus à risque à la tuberculose MR et à ses effets, notamment les personnes vivant avec le VIH, les consommateurs de drogues, les prisonniers, les populations migrantes et les autres groupes vulnérables. Il leur est également demandé de veiller à ce que les services de prévention et de traitement de la tuberculose MR et UR soient adaptés à leurs besoins.

Parmi les recommandations figurait un appel lancé aux gouvernements et aux partenaires concernant le renforcement des efforts entrepris pour mobiliser davantage de financements pour les soins et la lutte contre les maladies, et l’accroissement des investissements dans le domaine de la recherche et du développement en matière de diagnostic de la tuberculose, de médicaments et de vaccins appropriés pour les personnes vivant avec le VIH.

Tuberculose pharmacorésistante et VIH

Les 33 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde sont particulièrement vulnérables aux effets de la tuberculose MR et UR, formes de tuberculose pharmacorésistante. Ces personnes risquent encore plus de contracter ces formes de tuberculose et de subir tant des effets secondaires graves que des interactions médicamenteuses en prenant des médicaments de deuxième intention avec un traitement antirétroviral. Elles risquent davantage de décéder si elles contractent l’une des ces formes de tuberculose.
Au cours d’une séance présidée par le Coordonateur de l’ONUSIDA en Chine, le Dr Bernhard Schwartländer, les participants ont parlé, dans le détail, de la façon de renforcer la collaboration en matière de tuberculose/VIH. Ils sont convenus du fait que la communauté agissant pour la lutte contre le VIH doit être responsable, dans une large mesure, de la prévention, du diagnostic et du traitement de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a récemment insisté sur l’engagement de l’ONUSIDA et sur le fait que l’une des priorités du Programme était de « faire en sorte que les personnes vivant avec le VIH ne meurent plus de la tuberculose ».

Le Dr Brad Hersh, du Département VIH/sida de l’OMS, a à son tour insisté sur le fait qu’il était important de mener, en étroite coopération, les programmes de lutte contre le VIH et ceux de lutte contre la tuberculose afin d’obtenir un meilleur rendement en cette période de crise économique. En outre, une meilleure collaboration permet de surmonter les obstacles à la réussite de la mise en œuvre des programmes, obstacles communs et liés au système de santé, notamment l’amélioration des laboratoires, la garantie de la fourniture de médicaments de qualité, le suivi et l’évaluation.

Cindy Kelemi, du Réseau du Botswana sur l’éthique, le droit et le VIH/sida (BONELA), a instamment prié les participants de veiller à ce que les investissements destinés à la prévention, au traitement et aux soins du VIH ne soient pas arrêtés du fait de la récession. En effet, cela ferait empirer l’épidémie de tuberculose pharmacorésistante.

Les communautés touchées sont une ressource de grande valeur pour la riposte et devraient être associées à la planification, à la mise en œuvre et au suivi des activités de lutte et de traitement de la tuberculose MR. Cette approche participative est essentielle pour lutter contre la hausse de la stigmatisation et de la discrimination liées à la tuberculose et pour protéger les droits de l’homme des personnes touchées par la maladie. Mme Barbara Hogan, Ministre sud-africaine de la santé, a mis l’accent sur la nécessité d’associer les communautés et les malades aux activités.

Des informations supplémentaires sur la réunion et l’appel à l’action sont disponibles à l’adresse suivante : http://www.who.int/tb_beijingmeeting/fr/index.html

Note : On appelle tuberculose multirésistante (TB-MR) la tuberculose au moins résistante à la rifampicine et à l’isoniazide, qui sont les antituberculeux les plus forts. On appelle tuberculose ultrarésistante (TB-UR) la tuberculose multirésistante qui est aussi résistante à au moins deux des trois catégories de médicaments antituberculeux de deuxième intention.

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Salvador: un décret ministériel pour faire reculer l'homophobie dans les services de santé

03 avril 2009

20090403_Ministro_200 Dr. Guillermo Maza, Minister of Health of El Salvador signing the ministerial decree on 5th May 2009.

Le Ministère de la Santé Publique et de l'Aide Sociale du Salvador a approuvé, dans le cadre de son plan national de prévention du VIH, un ensemble d'actions visant à faire reculer l'homophobie et toute forme de discrimination fondée sur l'orientation sexuelle dans les services de santé.

Dans son rapport d'activité de 2008, le Salvador considérait les violations des droits de l'homme comme un obstacle majeur à une riposte efficace à l'épidémie de sida. Le décret ministériel signé le 5 mai 2009 par le Ministre de la Santé, le Dr Guillermo Maza, garantit l'accès aux services de santé et le respect des droits humains pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les travestis et les lesbiennes.

L'ordre ministériel stipule que tous les services de santé publique, hôpitaux, cliniques, etc. ainsi que le personnel de ces services, doivent faciliter, promouvoir et soutenir les actions visant à éradiquer toute forme de discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Le décret demande également aux établissements de santé du pays de rendre compte des actions menées pour faire reculer l'homophobie et la discrimination.

Ce décret ministériel reflète le principe fondamental du respect des droits humains de l'ensemble des personnes souffrant de stigmatisation et de discrimination et réaffirme l'esprit de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH, dans une optique fondée sur les droits de l'homme.

César Antonio Nuñez, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine

« Ce décret ministériel reflète le principe fondamental du respect des droits humains de l'ensemble des personnes souffrant de stigmatisation et de discrimination et réaffirme l'esprit de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH, dans une optique fondée sur les droits de l'homme », a déclaré César Antonio Nuñez, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine.

Le décret encourage également les agences de coopération multilatérale et les institutions financières internationales à financer et à soutenir sur le plan technique des actions de lutte contre la discrimination.

Au-delà de la douleur causée aux individus par les comportements homophobes, le rejet toujours présent des relations entre personnes du même sexe nuisent aux efforts visant à ralentir la propagation du VIH en Amérique latine, où, d'après les rapports nationaux, les rapports sexuels entre hommes constituent le mode principal de transmission du VIH. La stigmatisation et l'homophobie renforcent l'isolement des personnes homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles, en dissuadant celles-ci de s'adresser aux services spécialisés dans le traitement, le dépistage ou les conseils en matière de VIH.

Avec la signature de ce décret ministériel, le Salvador renforce la volonté résolue du pays d'intensifier sérieusement les efforts entrepris pour traiter le problème de la stigmatisation et de la discrimination dans le milieu de la santé. Cela facilitera l'accès aux services liés au VIH pour les populations clés les plus exposées au risque de contamination.

D'après l'ONUSIDA, la prévalence du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) est de 17,8% au Salvador.

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Elargissement et intensification nécessaires du dépistage intégré de la tuberculose et du VIH pour lutter contre des épidémies liées

24 mars 2009

Bien que presque toujours évitable et soignable, la tuberculose est l’une des principales causes de décès parmi les personnes vivant avec le VIH à travers le monde. Sur les 33 millions de personnes qui vivent avec le virus, 20 % seulement connaissent leur statut sérologique et une infime fraction d’entre elles (2 % en 2007) ont fait l’objet d’un dépistage de la tuberculose, selon le rapport annuel de l’Organisation mondiale de la Santé sur la lutte mondiale contre la tuberculose présenté aujourd’hui.

Le VIH renforce considérablement l’épidémie de tuberculose en Afrique subsaharienne où jusqu’à 80 % des patients tuberculeux sont co-infectés par le VIH, selon le rapport. Infection respiratoire qui se propage comme un simple rhume, la tuberculose sollicite un système immunitaire déjà affaibli par le VIH.

« Nous devons empêcher que les personnes qui vivent avec le VIH décèdent de la tuberculose » a déclaré M. Michel Sidibe, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH doit inclure la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose. Lorsque l’on combine les services de lutte contre le VIH et la tuberculose, des vies sont sauvées ».

"Nous devons empêcher que les personnes qui vivent avec le VIH décèdent de la tuberculose. L’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH doit inclure la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose. Lorsque l’on combine les services de lutte contre le VIH et la tuberculose, des vies sont sauvées."

M. Michel Sidibe, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Le rapport Lutte mondiale contre le tuberculose 2009 présente une évaluation actualisée de l’épidémie de tuberculose et les progrès accomplis dans la lutte contre la maladie. Il indique qu’au niveau mondial, 16 % seulement des patients tuberculeux connaissent leur statut sérologique VIH, de sorte que la majorité des patients tuberculeux séropositifs au VIH ne savent pas qu’ils vivent avec le virus et n’ont pas accès au traitement du VIH.

Des progrès ont cependant été enregistrés dans ce domaine et l’on dénombre de plus de plus de patients traités pour la tuberculose qui font l’objet d’un dépistage du VIH, en particulier en Afrique. En 2004, 4 % seulement des patients tuberculeux de cette région avaient été soumis à un test de dépistage du VIH, mais en 2007, ce taux est passé à 37 % et dans certains pays (Kenya, Lesotho, Malawi, Rwanda et Swaziland) plus de 70 % des patients tuberculeux connaissent leur statut sérologique VIH.

Grâce à une augmentation des tests VIH chez les patients tuberculeux, un nombre croissant de personnes reçoivent des traitements appropriés, mais ce nombre ne représente cependant qu’une petite partie de ceux qui en ont besoin. En 2007, 200 000 patients tuberculeux séropositifs au VIH ont suivi un traitement au co-trimoxazole pour prévenir les infections opportunistes et 100 000 étaient sous traitement antirétroviral.

Des services intégrés de lutte contre la tuberculose et le VIH sont nécessaires
Pendant de longues années, les efforts engagés pour s’attaquer à la tuberculose et au VIH ont pour la plupart été menés séparément malgré un chevauchement épidémiologique entre les deux maladies. Une collaboration plus étroite entre les programmes de lutte contre la tuberculose et le VIH conduira à une prévention et des traitements plus efficaces de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et à des gains significatifs en termes de santé publique.

La publication du rapport aujourd’hui coïncide avec la journée mondiale de lutte contre la tuberculose et avec le 3ème Forum des membres du Partenariat Halte à la tuberculose qui réunit 1 500 personnes à Rio.

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