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L’ONUSIDA s’associe à la nouvelle initiative de la Clinton Global Initiative contre la violence à l’égard des filles

25 septembre 2009

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L'ONUSIDA et trois de ses Coparrainants - l’UNICEF, l’UNFPA et l’OMS - se sont associés aux Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des Etats-Unis, à l'UNIFEM et au secteur privé par le biais de la Clinton Global Initiative pour lutter contre les injustices et les effets de la violence sexuelle faite aux filles sur la santé. Cette initiative, lancée à New York par les différents partenaires, mettra l'accent sur les pays où la violence sexuelle est un point de départ important de la propagation du VIH et d'autres maladies infectieuses.

Les partenaires de cette initiative mèneront ensemble des travaux de recherche dans sept pays en utilisant la méthode supervisée par l'UNICEF et les Centres de contrôle et de prévention des maladies au Swaziland en 2007.

En collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé, l'UNICEF et les Centres de contrôle et de prévention des maladies utiliseront les résultats de l'étude pour mettre en place un train de politiques techniques et d'interventions sociales adapté à chaque pays d'Afrique australe, d'Asie et du Pacifique.

« Même si l'on sait que la violence sexuelle à l'égard des filles est un problème mondial, il n'existe que des données limitées sur l'étendue de ce problème dans le monde développé. L'obtention de données valides est une étape essentielle vers la mobilisation des politiques et les interventions positives », a déclaré le Dr Rodney Hammond, Directeur de la Division chargée de la prévention de la violence dans les Centres de contrôle et de prévention des maladies.

« La violence sexuelle à l'égard des enfants constitue une violation majeure de leurs droits, un scandale moral et éthique, ainsi qu'une agression à la conscience du monde », a déclaré Ann M. Veneman, Directrice exécutive de l'UNICEF. « Les agressions sexuelles peuvent conduire à des enfances perdues, à un abandon de la scolarisation, à des problèmes physiques et émotionnels, à la propagation du VIH et souvent à une perte définitive de la dignité et de l'estime de soi. »

« La violence sexuelle à l'égard des filles accroît leur vulnérabilité à l'infection à VIH et doit être stoppée », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les ripostes au sida doivent inclure des programmes visant à mettre un terme à la violence sexuelle et faire partie intégrante des programmes de prévention et de traitement du VIH. »

Étude au Swaziland en 2007

En 2007, les Centres de contrôle et de prévention des maladies, l'UNICEF et plusieurs institutions locales ont participé à la conduite d’une étude nationale sur la violence faite aux filles et aux jeunes femmes au Swaziland. Le pays connaît la prévalence la plus élevée du VIH chez l'adulte au monde. Cette étude a montré que près du tiers des filles avaient été victimes de violences sexuelles.

Elle a entraîné une série d'interventions politiques et législatives dans le pays, notamment la création de la première Unité des agressions sexuelles faites aux enfants, et a donné une impulsion à l'adoption d’une législation contre la violence domestique et les agressions sexuelles.

D'après l'OMS, en 2002, près de 150 millions de filles ont été victimes d'une forme de violence sexuelle. Les recherches montrent que la violence vécue très jeune a des effets sur le fonctionnement neurologique et cognitif, cause de nombreux événements néfastes, notamment la transmission de maladies sexuelles ou la consommation excessive de drogue et d'alcool, et donne lieu à une détresse psychologique.

Faire cesser la violence à l'égard des femmes et des filles

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies et l'UNICEF sont les organisations à la tête de cette nouvelle initiative dont les partenaires sont notamment la Fondation des CDC, la Fondation Nduna, le groupe ABC, l'OMS, l'ONUSIDA, UNFPA et l'UNIFEM.

Faire cesser la violence à l'égard des femmes et des filles constitue l'un des neuf domaines prioritaires de l'ONUSIDA, décrits dans le cadre de résultats de l’ONUSIDA pour 2009-2011. L’ONUSIDA, avec ses Coparrainants, tirera profit de la riposte au sida pour réduire la violence sexuelle et soutenir les efforts des partenaires de l'initiative en matière d'élaboration de riposte globale à la violence sexuelle ainsi qu'aux traitements et à la prévention du VIH au sein et au-delà du secteur de la santé. L'ONUSIDA fournira un financement de soutien.

Clinton Global Initiative

La Clinton Global Initiative (CGI) sert d'organisme central permettant de réunir les organisations chef de file et les principaux partenaires. Elle a servi de lien essentiel à l’engagement des nouveaux partenaires, d'instance clé au comité directeur chargé de superviser l'initiative, ainsi que de force mobilisatrice pour sensibiliser le public et susciter l'engagement des dirigeants.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, était à New York cette semaine pour une série d'événements et de réunions.

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Résultats très encourageants pour le plus grand essai jamais effectué

24 septembre 2009

Genève, 24 septembre 2009 – Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) est optimiste au vu des résultats annoncés aujourd’hui du plus grand essai clinique jamais effectué d’un vaccin contre le sida.

Les résultats de l’étude, qui constituent une avancée scientifique considérable, démontrent pour la première fois qu’un vaccin peut prévenir l’infection à VIH dans une population adulte générale et ils sont d’une grande importance.

L’ONUSIDA félicite les responsables de la recherche, les sponsors et les volontaires de l’essai qui ont permis ce résultat encourageant.

Le vaccin expérimental RV144 contre le VIH, qui montre que dans 31,2% des cas il peut prévenir les infections à VIH, est défini comme modérément protecteur. Cependant ces résultats apportent un nouvel espoir pour la recherche d’un vaccin contre le VIH et offrent la promesse qu’un vaccin très efficace contre le VIH pourrait être mis à la disposition des populations qui, partout dans le monde, ont le plus grand besoin de ce type de vaccin. L’essai n’a rencontré aucun problème en matière d’innocuité.

Cependant les responsables de la recherche ainsi qu’un grand groupe de collaborateurs internationaux ont encore bien à faire pour analyser les données de l’essai, comprendre les mécanismes de protection en jeu, déterminer la durée de cette protection et prévoir les étapes à venir. Pour l’instant, la licenciation pourrait n’être pas possible sur la seule base des résultats de l’étude et il restera à déterminer si les deux composantes du vaccin dans ce protocole particulier seront applicables dans d’autres régions du monde dont les fonds génétiques et les sous-types de VIH différents alimentent des sous-épidémies régionales différentes. Lorsqu’un vaccin contre le VIH sera disponible, il devra être universellement accessible à toutes les personnes exposées au risque d’infection.

De plus, ces premiers vaccins anti-VIH dont le niveau d’efficacité est modéré devront, selon toute vraisemblance, être employés en complément des stratégies déployées pour encourager les changements de comportement et les normes sociales, promouvoir l’utilisation correcte et systématique du préservatif, l’accès à du matériel d’injection stérile, ainsi qu’à la circoncision masculine.

L’essai de phase III, regroupant 16 395 volontaires adultes des deux sexes en Thaïlande, était un test de concept d’un protocole vaccinal nouveau comportant deux vaccins candidats différents élaborés par Sanofi-Pasteur et l’organisation sans but lucratif Global Solutions for Infectious Diseases. L’essai a été conduit par le Ministère thaï de la santé publique, parrainé par le Surgeon General de l’armée des Etats-Unis d’Amérique et il a bénéficié de financements du National Institute for Allergy and Infectious Diseases des Etats-Unis et du Medical Research and Materiel Command de l’armée des Etats-Unis, Département de la défense.

Il y a 18 ans, en 1991, l’OMS et l’ONUSIDA ont entamé leurs activités de soutien à cet essai, lorsque l’OMS a recommandé que la Thaïlande soit un des pays parrainés par l’OMS pour bénéficier d’une préparation aux essais vaccinaux sur le VIH et à l’élaboration d’un Plan national sur les vaccins contre le sida. Plus particulièrement, l’OMS et l’ONUSIDA, par l’intermédiaire de leur Comité consultatif sur les vaccins contre le VIH ont apporté leurs orientations et leurs avis techniques pour l’examen, l’approbation et l’exécution du protocole d’essai RV144. En 2006, le Comité consultatif a effectué une évaluation externe de l’essai en examinant diverses questions éthiques et en lien avec la communauté : cette évaluation a montré que l’essai s’appuyait sur les normes scientifiques et éthiques les plus strictes avec la participation active de la communauté.

De plus, l’ONUSIDA, en collaboration avec ses partenaires, tels que la Global HIV Vaccine Enterprise a élaboré plusieurs documents de politiques relatifs à l’accès des participants de l’essai aux soins et au traitement ; à la conception et aux objectifs du test de concept des essais de vaccins contre le VIH ; ainsi qu’à des paramètres scientifiques. 

L’ONUSIDA va œuvrer avec la communauté mondiale du VIH pour mieux comprendre et résoudre une série de problèmes liés à l’introduction possible d’un vaccin contre le VIH modérément protecteur. Cela nécessitera d’autres essais détaillés dans des populations différentes comprenant des fonds génétiques divers parmi les hôtes comme parmi les virus.

Tant qu’un vaccin très efficace contre le VIH n’est pas disponible, l’ONUSIDA souligne combien il est important pour tous d’appliquer les méthodes efficaces et avérées de prévention du VIH. Un ensemble complet de prévention du VIH comprend, sans y être limité, des interventions comportementales visant à réduire les pratiques sexuelles à risque, le recours correct et systématique au préservatif tant masculin que féminin, un traitement précoce et efficace des infections sexuellement transmissibles, la circoncision masculine dans les milieux à forte prévalence, la prophylaxie après exposition au moyen de médicaments antirétroviraux et des interventions destinées à prévenir la transmission du VIH dans les structures de soins.

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Mme Bruni-Sarkozy appuie la demande de l'ONUSIDA d'une quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH à l'horizon 2015

23 septembre 2009

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(de gauche) Nicolas Sarkozy, Président de France, Carle Bruni-Sarkozy, Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida; le Directeur exécutif du Fonds mondial, Michel Kazatchkine; le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. Photo: ONUSIDA/B. Hamilton 

Carla Bruni-Sarkozy s'est fait l'écho de l'ONUSIDA en exhortant les dirigeants de la planète à oeuvrer à une quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015, dans un discours prononcé devant le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, et des dirigeants venus du monde entier, à l'occasion d'une manifestation organisée en marge de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. Le Président du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré, et le Premier ministre éthiopien, M. Meles Zenawi, ont coprésidé cet événement.

N'est-ce pas une immense injustice que de voir des milliers d'enfants naître avec le VIH alors que des traitements existent ?

Carla Bruni-Sarkozy, la Première Dame de France et Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida

« Dans le monde, un tiers seulement des femmes vivant avec le VIH bénéficient du traitement permettant d'empêcher la transmission du virus. N'est-ce pas une immense injustice que de voir des milliers d'enfants naître avec le VIH alors que des traitements existent ? », a demandé la Première Dame de France et Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida. Mme Bruni-Sarkozy a lancé un appel auprès des dirigeants du monde entier pour que le nombre de femmes enceintes séropositives bénéficiant d'un traitement antirétroviral soit multiplié par deux dans les 18 prochains moins.

Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a réclamé une approche plus ambitieuse. « Nous disposons de médicaments efficaces. Il n'y aucune raison qu'une mère meure du sida. Rien ne justifie qu'un enfant naisse avec le VIH », a-t-il déclaré. « En y consacrant les efforts nécessaires, nous pouvons pratiquement éliminer la transmission du virus de la mère à l'enfant. »

20090923_Panel_200_200.jpg Christina Rodriguez, un habitante de New York ; Carla Bruni-Sarkozy, la Première Dame de France et Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

Christina Rodriguez, un habitante de New York âgée de 17 ans a demandé un accès aux services pour les jeunes, puis a partagé avec l'assistance le témoignage personnel et émouvant de Keren Gonzalez, 13 ans, vivant au Honduras, qui n'a pas pu assister à la réunion. Morolake Odetoyinbo du Nigeria a insisté sur l'importance de procurer un traitement et un appui médico-social aux mères vivant avec le VIH, afin que celles-ci puissent rester en vie et prendre soin de leurs enfants, puis sur l'urgence d'un leadership, afin que cet engagement se traduise par des résultats, à savoir des vies humaines sauvées.

D'autres dirigeants ont participé à l'événement, notamment le Président français, M. Nicolas Sarkozy, le Président du Sénégal, M. Abdoulaye Wade, le Premier ministre des Pays-Bas, M. Jan Peter Balkenende, ainsi que les premières dames de plusieurs pays.

Les pays travailleront avec le soutien du Fonds mondial, de l'ONUSIDA et de l'UNICEF, afin d'assurer un élargissement rapide des programmes de prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Le Fonds mondial soutiendra dans les 18 prochains mois le passage de protocoles utilisant une dose unique de névirapine à des protocoles plus efficaces basés sur une bithérapie ou une trithérapie. L'accent sera davantage mis sur des programmes complets portant sur la santé reproductive et le renforcement des services de santé maternelle et infantile, qui bénéficieront de fonds supplémentaires.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a fait de la prévention des décès des mères et des infections des nouveaux-nés par le VIH une des neuf priorités du Cadre de résultats de l'ONUSIDA (2009–2011).

Mme Bruni-Sarkozy appuie la demande de l'ONUSIDA

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More needs to be done to help young people most at risk of HIV infection

10 août 2009

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Credit: UNAIDS/O.O'Hanlon

In general, HIV prevention services in the Asia region are currently not reaching young people who are most at risk of infection, which include those who inject drugs, who engage in unprotected male to male sex and those involved in sex work and their clients. In order to address this situation the Asia Pacific Regional UN Coordination Group on Most at Risk Young People hosted a symposium at the IX International Congress on AIDS in Asia and the Pacific.

According to epidemic models presented in the 2008 AIDS in Asia Commission report, over 95% of all new HIV infections in the Asia region occur among such most at risk young populations. However, over 90% of resources for young people as a group are spent on low-risk youth, who represent less than 5% of infections.

Entitled "HIV prevention and most at risk young people", the event was sponsored jointly by UNFPA, UNICEF, UNESCO, UNAIDS, UNDP, WHO and is supported by 7Sisters, the Coalition of Asia Pacific Regional Networks on HIV/AIDS. It examined, among other issues, how the specific needs of most at risk young people should be addressed, what works and what doesn't and how partnerships between youth, NGOs and government can be strengthened.

The symposium discussed the nexus of unsafe sexual behaviours among most at risk young people where a number of such practices coexist in the same environment. Sex work, drug use and unprotected sex with multiple partners can all occur in the same social network. Therefore, participants looked at an approach which addresses a multiplicity of needs, meshing and coordinating previously implemented programmes and ensuring a youth-friendly approach.

A comprehensive, evidence-informed response, it was argued, requires firm commitment from donors and governments to address the specific needs of most at risk young people, and an examination of the contexts in which these risks occur. The engagement of this group in developing the policies, programmes and processes that directly affect and benefit them is seen as a prerequisite. Young people played an active and central role in this event as the practical aspect of exactly how to get youth involved in decision making was explored.

Specific objectives of the meeting also included promoting awareness among policy makers and programme planners on the urgent need for HIV prevention for most at risk young people and encouraging increased collection, analysis and use of data on this key group to support advocacy efforts and inform budget allocation priorities. Sharing experience of programming in this area, both positive and not so positive, was on the agenda too.

Among those taking part in the event were the UNFPA's Deputy Executive Director (Programme), Purnima Mane. UNESCO’s Jan de Lind van Wijngaarden, and UNICEF’s Margaret Sheehan spoke on behalf of the Asia Pacific Regional UN Coordination Group on Most at Risk Young People. James Chau, member of the AIDS2031 initiative, UNAIDS Goodwill Ambassador and Chinese television presenter facilitated the panel discussion. The panel also involved representatives of the medical profession, NGOs, health ministries and representatives of young people involved in sex work, drug use and male to male sex.

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Les Coparrainants de l’ONUSIDA arrivent en force pour le 9ème ICAAP

09 août 2009

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Les 10 Coparrainants de l’ONUSIDA démontrent une forte présence alors que des milliers de délégués convergent vers Bali, Indonésie, pour partager idées, connaissances, meilleures pratiques, enseignements tirés et résultats de recherches dans le cadre du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP).

Les Coparrainants font partie intégrante de la riposte des Nations Unies à l’épidémie mondiale de sida, et l’ONUSIDA rassemble leurs efforts et leurs ressources.

Faisant écho au thème du Congrès, ‘Responsabiliser les individus – renforcer les réseaux’, les Coparrainants organisent et présentent des symposiums, des ateliers de développement des compétences et des réunions satellites qui réunissent nombre de participants issus de tout un éventail de disciplines, dans le but d’aider à établir et à maintenir des partenariats pour soutenir la riposte au sida dans la région.

Plusieurs événements sont des initiatives conjointes des Coparrainants. Par exemple, le symposium sur la ‘prévention du VIH et les jeunes les plus à risque’, qui se tient le 10 août, est parrainé par l’UNFPA, l’UNICEF, l’UNESCO, le PNUD, l’OMS et l’ONUSIDA. Le symposium, organisé par le Groupe de coordination des Nations Unies pour la région de l’Asie et du Pacifique sur les jeunes les plus exposés au risque d’infection, se penche sur les besoins spécifiques à cette population qui n’est, en général, pas atteinte par les services de prévention du VIH. Cela comprend les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et les professionnel(le)s du sexe et leurs clients. Des représentants de ces groupes participeront également à la discussion en panel – un nouvel exemple de la manière dont les activités des Coparrainants au Congrès entendent impliquer les populations clés.

Parmi d’autres exemples des activités des Coparrainants, on citera notamment la collaboration du PNUD, de l’OIT et de l’ONUSIDA (avec l’Initiative conjointe des Nations Unies sur la mobilité et le VIH/sida en Asie du Sud-Est) à l’occasion d’un symposium qui se tiendra le 12 août, intitulé ‘L’impact de la crise financière sur la migration de la main-d’œuvre et le VIH’, où ils apporteront leur expertise respective concernant cette question pressante au niveau international. Le HCR, avec l’ONUSIDA, organise une session satellite le 12 août, qui s’intitule ‘Opportunités et défis de la lutte contre le VIH parmi diverses populations humanitaires’. Le PAM utilisera une session satellite, le 11 août, pour étudier le rôle vital de la nutrition et de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH et, en compagnie de ses partenaires, réfléchira aux ‘Modèles destinés à intégrer la nutrition et la sécurité alimentaire dans les soins, le soutien et l’appui en matière de VIH dans la Région de l’Asie : Opportunités et défis’.    

La Banque mondiale fait également la promotion, le 10 août, du film Suee (Aiguille) par la lauréate du festival du film de Cannes, Sai Paranjpye, qui traite de la vie des consommateurs de drogues injectables et de la stigmatisation liée au sida à laquelle ils sont confrontés. Le film est issu d’une compétition organisée par le Development Marketplace pour la région de l’Asie du Sud, un programme de subvention dirigé par la Banque et appuyé par une gamme de partenaires dont l’ONUSIDA, l’UNICEF, l’ONUDC et le PNUD.

Une multitude d’autres activités menées par les Coparrainants se tiennent au cours des cinq jours du Congrès, et plusieurs de ces événements seront décrits sur le site web de l’ONUSIDA au fur et à mesure de la progression des travaux de l’ICAAP.

L’ONUSIDA et ses 10 Coparrainants s’emploient à apporter un soutien technique aux pays pour les aider à mettre en œuvre leurs plans nationaux de lutte contre le sida. Une ‘répartition des tâches’ oriente l’appui technique fourni pour améliorer la coordination, éviter les chevauchements et dispenser la meilleure assistance disponible. Chacun des organismes coparrainants est chef de file dans au moins un domaine technique. Ces organisations sont les suivantes :

Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) 

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF)

Programme alimentaire mondial (PAM)

Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)

Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)

Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC)

Organisation internationale du Travail (OIT)

Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO)

Organisation mondiale de la Santé (OMS)

Banque mondiale

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Données actualisées sur les traitements – Juillet 2009

23 juillet 2009

D'après les données préliminaires rassemblées par l'OMS, l'ONUSIDA et l'UNICEF, le nombre de personnes bénéficiant d'un traitement antirétroviral dans les pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires était estimé à 4 millions à la fin de l'année 2008, contre 3 millions en 2007 et 400 000 en 2003. Près de 285 000 enfants ont bénéficié en 2008 de programmes de traitements pédiatriques par antirétroviraux, ce qui représente une augmentation de 45% par rapport à l'année précédente. En Afrique subsaharienne, près de 3 millions de personnes avaient accès aux traitements en 2008, soit une augmentation de 38% par rapport à 2007.

Ces chiffres ainsi que d'autres résultats — présentés au Cap (lien vers la présentation si vous le trouvez) à l'occasion de la conférence de la Société internationale du sida — sont basés sur une analyse des données collectées dans 127 pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires. L'OMS, l'ONUSIDA et l'UNICEF, en collaboration avec les pays concernés, travaillent encore à finaliser cette analyse. Les résultats définitifs sur l'accès aux traitements antirétroviraux seront publiés dans le rapport d'activité « Vers un accès universel » de septembre 2009, accompagnés d'une analyse approfondie de diverses actions sur le VIH/sida dans le secteur de la santé.

D'importants progrès ont été réalisés concernant l'accès aux traitements dans les pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires. Certains pays ont déjà atteint leurs objectifs concernant l'accès universel aux traitements. Dans d'autre pays en revanche, le rythme des progrès en matière d'accès universel est insuffisant pour que ces pays atteignent les objectifs nationaux fixés pour 2010.

Plusieurs facteurs entravent les progrès nécessaires : des systèmes de santé fragiles, fragmentés et insuffisamment décentralisés, une mauvaise intégration des services de santé, un accès insuffisant aux services de conseil et de dépistage du VIH, une stigmatisation et une discrimination omniprésentes. De plus, ces obstacles sont aggravés par la récente crise économique. L'OMS, l'UNICEF et l'ONUSIDA, avec leurs partenaires et les responsables de la mise en œuvre des programmes, travaillent à l'élaboration de mesures, afin que les pays puissent surmonter ces obstacles.

« Vers un accès universel » est un rapport annuel de suivi de la riposte au VIH/sida dans le secteur de la santé. Vous pouvez accéder au rapport 2008 en cliquant sur le lien suivant.

Données actualisées sur les traitements – Juillet

Coparrainants:

OMS

UNICEF


Liens externes:

IAS 2009


Publications:

Rapport 2008 : Vers un accès universel

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Une étude démontre qu'une nouvelle association médicamenteuse diminue considérablement les risques de transmission du VIH de la mère à l'enfant pendant l'allaitement au sein

22 juillet 2009

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Photo: OMS

Selon une nouvelle étude menée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), si une association de médicaments antirétroviraux (ARV) est administrée aux femmes enceintes sur une période couvrant la fin de leur grossesse et les six mois d'allaitement au sein, plutôt qu'un traitement de courte durée se terminant avec l'accouchement, la probabilité d'une infection des nourrissons par le VIH diminue de plus de 40%.

Les premiers résultats de l'étude intitulée Kesho Bora, ce qui signifie « un avenir meilleur » en Swahili, ont été présentés lors de la 5e Conférence de la Société internationale du sida sur la pathogénie, les traitements et la prévention du VIH, qui se tient au Cap en Afrique du Sud du 19 au 22 juillet 2009. L'OMS a travaillé en partenariat avec l'Agence nationale française de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des Etats-Unis et l'Institut national Eunice Kennedy Shriver pour la santé infantile et le développement humain (NICHD) qui fait partie des instituts sanitaires des Etats-Unis.

L'étude Kesho Bora, menée de juin 2005 à août 2008 et portant sur 1140 femmes réparties sur cinq sites en Afrique (au Burkina Faso, au Kenya et en Afrique du Sud), avait pour but d'évaluer dans quelle mesure il est possible de diminuer les risques de transmission du VIH pendant l'allaitement au sein.

Elle démontre qu'il est possible de réduire considérablement les risques d'infection de l'enfant si une association de trois ARV est administrée aux femmes enceintes dont la numération des cellules immunitaires CD4 est comprise entre 200 et 500 cellules/mm3, sur une période couvrant le dernier trimestre de la grossesse, la naissance et les six mois d'allaitement au sein. Cette association a montré qu'elle diminuait le risque d'une transmission du VIH au nourrisson et améliorait la survie, par comparaison avec les enfants nés des mères vivant avec le VIH qui reçoivent le traitement de courte durée couvrant la fin de la grossesse et l'accouchement, actuellement recommandé par l'OMS.

Les meilleurs résultats ont été enregistrés chez un groupe de mères dont la numération des CD4 était comprise entre 200 et 350 cellules/mm3. Il n'existe pas de risque accru pour la santé de la mère et de l'enfant, lié à une trithérapie associant zidovudine, lamivudine et lopinavir/ritonavir. L'étude n'a pas réparti au hasard les femmes dont la numération des CD4 était inférieure à 200 cellules/ mm3 vu que ces femmes nécessitent un traitement pour leur propre santé. Ce traitement réduit également de manière considérable le risque de transmission du VIH au cours de l'allaitement au sein.

La question de l'allaitement au sein est cruciale pour les femmes enceintes vivant avec le VIH. Dans de nombreux pays en développement, le choix est difficile entre d'une part, l'allaitement au sein avec les risques de transmission du VIH par le lait que cela implique, et d'autre part, le lait maternisé. Cette dernière solution prive le nourrisson des défenses immunitaires naturelles transmises par le lait maternel et qui aident l'enfant à se protéger contre la diarrhée, la malnutrition et d'autres maladies potentiellement mortelles. L'assainissement peut également représenter un problème, l'eau potable nécessaire à la préparation du mélange étant rare ; dans tous les cas, les personnes susceptibles de pouvoir acheter du lait maternisé sont peu nombreuses.

Empêcher le décès des mères et l'infection des nourrissons par le VIH constitue l'un des neuf secteurs d'intervention prioritaires de l'ONUSIDA et de ses coparrainants figurant dans le document Une action conjointe en vue de résultats : Cadre de résultats de l'ONUSIDA (2009–2011).

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a défendu cette priorité et déclaré à l'occasion d'une visite récente au Lesotho en Afrique australe que « le renforcement des services de santé maternelle, de santé reproductive et de pédiatrie permettra d'éviter le décès de mères et l'infection de nourrissons par le VIH au Lesotho et dans le monde entier ».

Les résultats de l'étude Kesho Bora, ainsi que d'autres données récentes, seront maintenant examinés par les experts de l'OMS, et les recommandations émises en 2006 par l'organisation concernant l'administration d'ARV aux femmes enceintes, l'alimentation des nourrissons et la prévention de la transmission de la mère à l'enfant, seront revues à la lumière de ces nouveaux résultats. La publication des directives mises à jour est attendue avant la fin de l'année.

Il est clair que cette étude élargit l'éventail des traitements possibles disponibles pour les mères vivant avec le virus et offrent à celles-ci l'espoir de pouvoir, si elles le souhaitent, allaiter leurs enfants sans risquer de leur transmettre le VIH.

Les fonds supplémentaires nécessaires à la réalisation de l'étude Kesho Bora ont été fournis par le Partenariat des pays européens et en développement sur les essais cliniques (EDCTP), la Fondation Thrasher, le Département pour le développement international du Royaume-Uni (DFID), l'UNICEF et le Gouvernement belge. 

Une étude démontre qu'une nouvelle association mé

Coparrainants:

OMS

UNICEF


Reportages:

Lesotho : les bébés préservés du VIH sont cause d’espoir (16 juillet 2009)

Un diagnostic de séropositivité plus précis chez les mères et les nourrissons permet d’éviter les décès dus au vaccin antituberculeux (3 juillet 2009)

Nouvelles du terrain : Le Directeur du département VIH/sida de l’OMS visite un centre de traitement qui fait œuvre de pionnier en Namibie (1 juillet 2009)

Un diagnostic et un traitement précoces préservent les nourrissons d’une mort liée au sida (27 mai 2009) 


Liens externes:

WHO's Department of Reproductive Health and Research — information on the Kesho Bora study


Publications:

Une action conjointe en vue de résultats : Cadre de résultats de l'ONUSIDA, 2009–2011 (pdf, 396 Kb.)

Médicaments antirétroviraux pour traiter la femme enceinte et prévenir l'infection à VIH chez l'enfant : vers un accès universel. Recommandations pour une approche de santé publique (version 2006) (En | Fr)

Conclusions de la consultation d'experts de l'OMS sur les derniers résultats des études portant sur l'utilisation de médicaments antirétroviraux dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, 17 au19 novembre 2008, Genève, Suisse (pdf, 67.7 Kb.) (en anglais)

Déclaration commune sur le VIH et l'alimentation des nourrissons, par l'Equipe spéciale inter-agences (IATT) sur la prévention des infections dues au VIH chez les femmes enceintes, les mères et leurs nourrissons, octobre 2006 (En | Fr)

VIH et alimentation de l'enfant : cadre pour actions prioritaires des institutions des Nations Unies (En | Fr)

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Un diagnostic de séropositivité plus précis chez les mères et les nourrissons permet d’éviter les décès dus au vaccin antituberculeux

03 juillet 2009

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18 month old baby in Baragwanath Hospital, Soweto, South Africa
Credit: UNAIDS/L. Gubb

Le vaccin antituberculeux au bacille de Calmette et Guérin, ou BCG, est l’un des vaccins les plus administrés au monde. Il est sûr pour les personnes dont le système immunitaire est sain. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment publié des travaux de recherche approfondis sur des constatations selon lesquelles ce vaccin antituberculeux standard présente un risque accru d’entraîner le décès des nourrissons vivant avec le VIH.

Compte tenu de la gravité de ces risques, l’OMS recommande de ne pas vacciner les nourrissons séropositifs au VIH et de retarder la vaccination de ceux dont on ignore le statut VIH, mais qui présentent des signes ou des symptômes correspondant à l’infection.

Émise en 2007, cette recommandation adresse plusieurs défis aux systèmes de santé de qualité insuffisante dans le monde.

Cet article fournit des informations plus précises sur le risque d’infection généralisée par le BCG chez les enfants infectés par le VIH, et il confirme la nécessité de trouver des moyens plus efficaces de diagnostiquer le VIH et de prévenir la tuberculose chez les nourrissons (dont le risque de décéder de cette maladie est plus élevé).

Dr Alasdair Reid, Conseiller TB à l’ONUSIDA

Elle fait ressortir la nécessité d’effectuer des dépistages du VIH à plus grande échelle chez les nourrissons et les femmes enceintes. Les symptômes cliniques de l’infection à VIH n’apparaissent en règle générale pas avant l’âge de 3 mois, mais, dans certains pays, on administre systématiquement le BCG aux bébés à la naissance.

L’ONUSIDA préconise l’élargissement de l’accès et du recours à des services efficaces de prévention de la transmission mère-enfant, ainsi que la fourniture coordonnée de services relatifs au VIH et à la tuberculose (TB).

« Une politique de vaccination par le BCG ciblée sur les nourrissons exposés au VIH suppose un large recours au dépistage maternel du VIH, des services renforcés de prévention de la transmission mère-enfant, et une meilleure cohérence entre les programmes de lutte contre la tuberculose et le VIH », a déclaré le Dr Catherine Hankins, Conseillère scientifique principale de l’ONUSIDA, sur le blog scientifique HIV this Week (Le VIH cette semaine) (http://hivthisweek.unaids.org/).

Les résultats d’une étude menée sur 3 ans en Afrique du Sud ont été publiés dans le numéro de juillet du Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé. Ils corroborent des recherches précédentes qui, en 2007, ont conduit l’OMS à modifier la politique de vaccination par le BCG visant les nourrissons. Le Comité consultatif mondial de la Sécurité vaccinale et le Groupe stratégique consultatif d’experts de la tuberculose et du VIH (OMS) ont ensuite publié la Révision des lignes directrices relatives à la vaccination par le BCG des nourrissons exposés au risque d’infection par le VIH (lien vers : http://www.who.int/wer/2007/wer8221.pdf).

 « Cet article fournit des informations plus précises sur le risque d’infection généralisée par le BCG chez les enfants infectés par le VIH, et il confirme la nécessité de trouver des moyens plus efficaces de diagnostiquer le VIH et de prévenir la tuberculose chez les nourrissons (dont le risque de décéder de cette maladie est plus élevé) », a affirmé le Dr Alasdair Reid, Conseiller TB à l’ONUSIDA.

 

Ci-après sont exposés 4 cas de figure présentés par l’OMS, qui compromettent l’équilibre entre les risques et les avantages de la vaccination par le BCG dans des contextes où la charge de morbidité due à la tuberculose et à l’infection à VIH est élevée

1. Nourrissons nés de femmes dont on ignore si elles sont infectées par le VIH
Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent sur les risques. Ces nourrissons doivent être vaccinés.

2. Nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH et qui ne montrent aucun signe ni symptôme d’une telle infection, mais qui sont nés de femmes connues pour être infectées par le VIH
Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent en général sur les risques. Ces nourrissons doivent être vaccinés après examen de facteurs locaux.

3. Nourrissons dont on sait qu’ils sont infectés par le VIH, qu’ils présentent ou non des signes ou symptômes d’une telle infection
Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent sur les avantages. Ces nourrissons ne doivent pas recevoir le BCG, mais on doit leur administrer d’autres vaccins systématiques.

4. Nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH, mais qui présentent des signes ou symptômes d’une telle infection et qui sont nés de mères infectées par le VIH
Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent en général sur les avantages. Ces enfants ne doivent pas être vaccinés au cours des premières semaines suivant leur naissance, puisque les symptômes cliniques de l’infection à VIH n’apparaissent en règle générale pas avant l’âge de 3 mois. Toutefois, le vaccin peut être administré une fois qu’un test virologique précoce a permis d’exclure la possibilité d’une infection à VIH.

Voir Révision des lignes directrices relatives à la vaccination par le BCG des nourrissons exposés au risque d’infection par le VIH, 2007.

Feature Story

Nouvelles du terrain : Le Directeur du département VIH/sida de l’OMS visite un centre de traitement qui fait œuvre de pionnier en Namibie

01 juillet 2009

Ce reportage est déjà paru sur le site www.who.int

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Le Dr Kevin De Cock rencontre Francina, atteinte de plusieurs complications médicales, à l’hôpital Katutura. L’OMS et ses partenaires préparent actuellement la première évaluation nationale de la résistance aux médicaments anti-VIH en Namibie et Katutura a été choisi comme site pilote.
Photo: OMS/James Oatway 2009

Pour sa dernière mission en tant que Directeur du Département VIH/sida de l’OMS, le Dr Kevin De Cock s’est rendu à l’hôpital d’Etat de Katutura, à Windhoek, Namibie, où il a fait l’éloge des efforts déployés par les pouvoirs publics nationaux et les fournisseurs de soins pour élargir la fourniture des traitements antirétroviraux à tous ceux qui en ont besoin.

« Nous nous trouvons dans un grand hôpital public qui, il y a cinq ou six ans, était sans aucun doute rempli de malades atteints de maladies graves liées au VIH, » a déclaré le Dr De Cock, qui s’est rendu à Windhoek dans le courant de ce mois pour la réunion 2009 des responsables de la mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH/sida. « Il n’y aurait pas eu un seul lit vide et nous aurions vu un grand nombre de malades terriblement amaigris, » a-t-il ajouté.

Grâce à l’expansion des traitements antirétroviraux, la plupart de ceux qui obtiennent un traitement contre le VIH à l’hôpital de Katutura sont maintenant suivis par un service ambulatoire. De plus, le Dr De Cock a relevé, au cours de sa visite dans les services de l’hôpital, que la plupart des personnes séropositives au VIH avaient l’air en bonne santé, ce qui démontre « les mérites d’un accès opportun à la thérapie antirétrovirale. »

La Namibie connaît un des taux de prévalence du VIH les plus élevés du monde, et on estime à 15,3% la population adulte infectée. Selon les chiffres les plus récents dont on dispose, quelque 52 000 personnes bénéficiaient d’un traitement antirétroviral à fin 2007.

Le programme de traitement antirétroviral de l’hôpital de Katutura a été lancé en 2003 au tout début de l’Initiative ‘3 millions d’ici 2005’, un mouvement mondial mené par l’OMS et ses partenaires, dont le but était de placer trois millions de personnes sous traitement antirétroviral d’ici à 2005. Si le but n’a été atteint qu’en 2007, l’initiative a toutefois encouragé les pays à revenu faible et intermédiaire à se lancer dans une expansion sans précédent des traitements antirétroviraux.

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Environ 5000 adultes et 1100 enfants séropositifs au VIH reçoivent maintenant régulièrement un traitement antirétroviral au dispensaire et 80 à120 personnes supplémentaires sont inscrites chaque mois. De nombreux patients apprennent leur sérologie VIH dans les sites de dépistage gratuit du VIH aux alentours de Katutura.
Photo: OMS/James Oatway 2009

« Lorsque nous avons commencé, en 2003, aucun médecin n’était formé à la prise en charge de la thérapie antirétrovirale, » explique le Dr Refanus Kooper, le médecin namibien qui dirige le dispensaire de traitement antirétroviral. « Nous avons commencé à former les médecins en nous fondant sur les directives de l’OMS puis en les normalisant pour les adapter à la situation de notre pays. »

Environ 5000 adultes et 1100 enfants séropositifs au VIH reçoivent maintenant régulièrement un traitement antirétroviral au dispensaire et 80 à120 personnes supplémentaires sont inscrites chaque mois. De nombreux patients apprennent leur sérologie VIH dans les sites de dépistage gratuit du VIH aux alentours de Katutura.

Si la majorité des personnes qui fréquentent l’hôpital de Katutura réagit bien au traitement, certaines d’entre elles souffrent de réactions indésirables. Le Dr De Cock a rencontré une de ces personnes lors de sa visite au dispensaire ; il s’agit d’une mère de six enfants, âgée de 55 ans, qui souffre de plusieurs complications médicales, dont une tuberculose extrapulmonaire et des lésions hépatiques. Les médecins estiment que ces complications sont probablement imputables à la névirapine, un médicament antirétroviral. L’état de santé de la patient illustre un autre aspect de l’élargissement des traitements, indique le Dr De Cock: « La thérapie antirétrovirale c’est simple, mais peut-être pas toujours aussi simple que cela. »

L’ampleur de la résistance aux médicaments anti-VIH dans les pays aux ressources limitées n’a pas été systématiquement étudiée. En collaboration avec les autorités sanitaires nationales et d’autres partenaires, l’OMS met actuellement en place la première évaluation de la résistance aux médicaments antirétroviraux de Namibie, en se fondant sur sa stratégie mondiale 2008. L’hôpital de Katutura a été choisi comme site pilote de cette initiative.

Feature Story

Un dessin animé pour contrer la tuberculose

12 juin 2009

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Luís Figo et la coupe du monde de la tuberculose.

L'icône internationale du football et Ambassadeur du partenariat Halte à la tuberculose, Luís Figo, est le personnage principal d'une bande dessinée éducative destinée à transmettre des informations essentielles sur la tuberculose. Luís Figo et la coupe du monde de la tuberculose a été produit par Halte à la tuberculose, un partenariat sanitaire international soutenu par l'ONUSIDA, dont le secrétariat est basé dans les locaux de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève.

Dans la bande dessinée, Luís Figo est le capitaine d'une équipe de football composée de jeunes filles et de jeunes garçons. Ensemble, ils remportent un match contre une équipe de germes responsables de la tuberculose. La bande dessinée cherche informer les enfants et les adolescents sur la tuberculose, les liens de cette maladie et le VIH, et les manières de l'éviter.

La tuberculose tue et je souhaite que vous tous échappiez à cette maladie. La balle est maintenant dans votre camp ; vous pouvez contribuer à empêcher la propagation de la tuberculose.

L'icône internationale du football et Ambassadeur du partenariat Halte à la tuberculose, Luís Figo

Dans une déclaration effectuée à l'occasion du lancement, Luís Figo a exhorté les jeunes du monde entier à prendre très au sérieux le message véhiculé par la bande dessinée. « La tuberculose tue et je souhaite que vous tous échappiez à cette maladie. La balle est maintenant dans votre camp ; vous pouvez contribuer à empêcher la propagation de la tuberculose », a-t-il dit.

Le livre, disponible en arabe, en chinois, en anglais, en français, en khmer, en kiswahili, en hindi, en portugais, en russe et en espagnol, est distribué dans de nombreux pays en collaboration avec des partenaires locaux. On estime à 70 000 le nombre d'exemplaires déjà distribués à l'occasion de manifestations dans plusieurs pays. La bande dessinée peut également être téléchargée sur le site www.stoptb.org/figo .

Un concours international destiné aux auteurs de bandes dessinées a été organisé en 2008, afin de concevoir ce livre éducatif. Un jury composé de spécialistes de la bande dessinée venus du monde entier et de représentants d'organisations des Nations Unies a sélectionné la proposition retenue, qui a été présentée à Lisbonne le 24 juillet 2008.

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ZZZZZZZZZZZZZZ

La bande dessinée est maintenant devenue un dessin animé, dont le lancement aura lieu le 13 juin à Genève, à l'occasion du All Stars 2009, un match de charité organisé par la Fondation Luís Figo. Le dessin animé Luís Figo et la coupe du monde de la tuberculose sera projeté dans sa version française lors du match de gala. Bientôt disponible en arabe, en anglais, en portugais, en russe et en espagnol, il sera largement diffusé dans le monde entier.

Le match, qui a pour but de recueillir des fonds, se déroulera au Stade de Genève. Des joueurs et des entraîneurs, stars actuelles ou anciennes célébrités du football, y participeront, et notamment Mourinho, Christian Chivu, Ronaldinho, Clarence Seedorf, Fabio Capello, Giovanni Trapattoni et Giga Popescu.

La tuberculose et le VIH

La tuberculose est la principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH et la part de cette maladie dans les décès dus au sida est estimée à 23%. Les liens entre le VIH et la tuberculose sont si étroits qu'on utilise souvent les concernant les termes de coépidémie ou de double épidémie. Les deux épidémies s'alimentent et se renforcent l'une et l'autre : en effet, le VIH active une tuberculose latente chez un individu, qui devient alors contagieux et susceptible de transmettre le bacille de la tuberculose à d'autres personnes.

En l'absence de traitement, on estime qu'un individu présentant une tuberculose déclarée infecte 10 à 15 personnes par an. La stratégie Halte à la tuberculose rassemble les normes internationales conseillées en matière de prévention, de diagnostic et de traitement de la tuberculose, et comprend des recommandations concernant la prise en charge de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH.

Récemment est apparue une nouvelle souche ultrarésistante du bacille de la tuberculose (TB-UR), particulièrement dangereuse pour les personnes vivant avec le VIH, dont elle entraîne souvent la mort. Il est essentiel d'empêcher la propagation de formes pharmaco-résistantes de la tuberculose à travers des investissements plus importants dans les services liés à la tuberculose, une amélioration de la détection des cas et de l'adhésion aux traitements dans la population, et une lutte plus efficace contre les contaminations.

L'ONUSIDA, le Partenariat Halte à la tuberculose et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) encouragent une action mondiale concertée et coordonnée, visant à lutter contre la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. Le Partenariat Halte à la tuberculose a en outre mis en place un Groupe de travail sur le VIH et la tuberculose. Ce groupe élabore une politique de lutte contre la tuberculose liée au VIH à l'échelle mondiale et conseille les acteurs de la riposte au VIH et à la tuberculose sur les actions qu'ils peuvent mener ensemble.

Ces partenariats ont abouti à la création de politiques et de directives visant à traiter le problème de la tuberculose liée au VIH. Cela a permis aux pays et aux organisations de prendre des mesures importantes pour intégrer le VIH et la tuberculose dans leurs actions.

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