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Mettre l'accent sur la violence sexuelle à l'occasion de la Journée internationale de la femme

05 mars 2009

« Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » est le thème de la Journée internationale de la femme de cette année, qui est observée le 5 mars 2009 aux Nations Unies et célébrée le 8 mars sur le plan international.

La violence sexuelle, et la menace de violence, accroissent la vulnérabilité des femmes au VIH et sont utilisées dans certaines parties du monde comme une tactique de guerre.

Dans son message marquant la Journée internationale de la femme, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon souligne ceci : « La violence à l’encontre des femmes est également liée à la propagation du VIH/sida. Dans certains pays, jusqu’à une femme sur trois sera battue, forcée d’avoir des rapports sexuels ou subira d’autres abus au cours de sa vie. Les femmes et les filles sont également systématiquement et délibérément soumises au viol et à la violence sexuelle en temps de guerre. »

Dans sa déclaration, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’exprime également sans équivoque au sujet de la nécessité de mettre un terme à cette violence : « La violence, notamment le viol et les abus sexuels à l’égard des femmes et des filles, ne doit être tolérée dans aucune circonstance, que ce soit lors des conflits ou des guerres, ou à domicile dans nos propres communautés. »

La violence sexuelle lors des conflits

La violence sexuelle lors des conflits n’a pas figuré en tête des priorités pour les institutions chargées de la sécurité et elle est souvent passée sous silence du fait de la stigmatisation et de la sous-déclaration. Toutefois, le traumatisme et la terreur du viol peuvent blesser aussi profondément que des balles et dans les régions où la prévalence du VIH est élevée, les femmes sont également exposées au risque d’être infectées par le VIH. 

Leo Kenny, Chef d’équipe pour la Sécurité et l’action humanitaire à l’ONUSIDA, est convaincu de l’urgente nécessité de s’attaquer à la question de la violence sexuelle parmi le personnel des services en uniforme : « Les soldats et le personnel des services en uniforme ont perpétué la violence à l’égard des femmes, mais ils ont également fait partie de la solution et peuvent devenir des agents de changement si les bons programmes sont mis en place. »

« Il est important d’éduquer et d’impliquer les personnels chargés du maintien de la paix lorsqu’il s’agit de lutter contre la violence sexuelle, car les soldats ont une influence parmi leurs pairs, lorsqu’ils sont en service comme au sein de la communauté au sens large. Une modification de leurs perceptions et de leurs comportements peut avoir des répercussions positives sur la population générale, » a ajouté M. Kenny.

"La violence, notamment le viol et les abus sexuels à l’égard des femmes et des filles, ne doit être tolérée dans aucune circonstance, que ce soit lors des conflits ou des guerres, ou à domicile dans nos propres communautés."

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Les femmes qui survivent à la violence sexuelle doivent avoir accès à des services complets de santé et de conseil et si nécessaire à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH. Toutefois, un contexte de troubles civils peut provoquer des obstacles à l’accès universel à ces services.

Il faut également que les millions de personnels des services en uniforme à travers le monde soient pris en compte intégralement dans l’intensification sur la voie de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH.

L’action des Nations Unies contre la violence sexuelle lors des conflits

"Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » est le thème de la Journée internationale de la femme de cette année, qui est observée le 5 mars 2009 aux Nations Unies et célébrée le 8 mars sur le plan international. Photo: ONUSIDA

Il y a deux ans, des organes des Nations Unies se sont rassemblés pour créer une initiative conjointe, « L’action des Nations Unies contre la violence sexuelle dans les pays en conflit » (UN Action). Le partenariat réunit actuellement 12 entités des Nations Unies, qui s’efforcent d’attirer l’attention sur la question de la violence sexuelle lors des conflits et sur la nécessité d’en faire davantage, d’améliorer la qualité des programmes de lutte contre la violence sexuelle, d’accroître la coordination des efforts en faveur des services complets de prévention et d’action, et d’améliorer la responsabilité ainsi que de répondre efficacement aux besoins des survivants.

L’Initiative des Nations Unies vise à accroître la sensibilisation à ces sévices et, en fin de compte, à mettre fin à la violence sexuelle afin de rendre le monde plus sûr pour les femmes et les filles.

Trois piliers principaux

Le premier volet de cette initiative, l’action au niveau des pays, implique l’appui et les efforts dans les pays pour renforcer les capacités et former des conseillers en programmation et en coordination dans le domaine de la violence sexospécifique, et soutenir les  programmes conjoints de l’ONU dans des pays sélectionnés.

Deuxièmement, « le plaidoyer pour l’action » sensibilise le public et génère une volonté politique pour s’attaquer à la violence sexuelle dans le cadre d’une plus vaste campagne pour dire « Non au viol ». Le troisième aspect est la création d’un centre de connaissance sur la violence sexuelle lors des conflits et sur les ripostes efficaces.

En finir aujourd’hui avec le viol

Le viol est profondément ancré dans l’absence historique d’obligation de rendre des comptes et UN Action a contribué à catalyser un changement de paradigme : insister pour que la violence sexuelle soit reconnue comme une menace pour la sécurité, qui exige une action relevant du domaine de la sécurité, plutôt qu’une simple conséquence inévitable de la guerre.

La Journée internationale de la femme

En 1977, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution invitant les Etats Membres à proclamer une Journée internationale des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale – la Journée internationale de la femme – en reconnaissance du fait qu’assurer la paix et le progrès social et garantir pleinement la jouissance des droits de la personne humaine et des libertés fondamentales demandaient la participation active, l’égalité et le développement des femmes ; et pour souligner la contribution que les femmes ont apportée au renforcement de la paix et de la sécurité internationales.

Pour les femmes partout dans le monde, la symbolique de la Journée internationale de la femme a une signification plus large : c’est une occasion de célébrer la distance qu’ont parcourue les femmes dans leur combat pour l’égalité et une opportunité de se réunir, de créer des réseaux et de se mobiliser en faveur d’un changement significatif.

Mettre l'accent sur la violence sexuelle à l'occasion de la Journée internationa

Politiques et orientations:

Situation d'urgence et action humanitaire - Politiques techniques de l’ONUSIDA

Situation d'urgence et action humanitaire - Principales directives opérationnelles de l’ONUSIDA


Déclarations à l’occasion de la Journée internationale de la femme:

Déclaration du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon(pdf, 25 kb)

Déclaration du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé

Déclaration du Directeur général de l'OMS Dr Margaret Chan (en anglais)

Déclaration du Directeur général de l'UNESCO Koïchiro Matsuura (pdf, 61 Kb)

Déclaration du Directrice exécutive de UNFPA Thoraya Ahmed Obaid (en anglais)

Déclaration du Directrice générale de l'UNICEF Ann M. Veneman


Editions spéciales des coparraints de l'ONUSIDA à l’occasion de la Journée internationale de la femme:

Entretien avec le chef de l'unité du PAM pour l'égalité des sexes Isatou Jallow

PNUD: Journée de la femme: témoignages de force et de courage

UNODC (en anglais)

BIT

Banque mondiale (en anglais)


Copparaints:

PNUD - Programme des Nations Unies pour le Développement

UNFPA - Fonds des Nations Unies pour la Population

HCR - Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés

UNICEF - Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

PAM – Programme alimentaire mondial

OMS – Organisation mondiale de la Santé


Partenaires:

DPA - Département des affaires politiques

DPKO - Département des opérations de maintien de la paix

OCHA - Bureau de la coordination des affaires humanitaires

HCDH – Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme

UNIFEM - Fonds de développement des Nations Unies pour la femme


Reportage:

Prévention du VIH auprès des personnels en uniforme de la CEI (8 octobre 2008)


Contact:

Pour de plus amples informations sur cette campagne, contactez par courriel: anna.tarant@unifem.org


Liens externes:

Journée internationale de la femme

En finir aujourd’hui avec le viol

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Coup de projecteur sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

16 février 2009

Cet article a paru tout d’abord dans le programme officiel du 23ème Teddy Award

20090216_TEDDY_212
23rd TEDDY Award, 59th Berlinale International Film Festival

Le film est un outil d'une valeur inestimable lorsqu'il s'agit de faire découvrir des cultures, des groupes ou des peuples différents. Ce support possède une longue histoire dans le traitement de sujets et de questions prêtant à controverse. Pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, le cinéma constitue une importante plate-forme, qui permet d'exposer les problèmes auxquels ceux-ci sont confrontés dans la société.

Entre la sortie de Macadam Cowboy en 1969 et les oeuvres de Rosa von Praunheim, l'acceptation sociale d'une reconnaissance des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et d'une ouverture d'esprit à leur égard a progressé. Plus récemment, des films majeurs réalisés à Hollywood comme Le secret de Brokeback Mountain (2006), ont attiré l'attention du public et renforcé ce sentiment d'une plus grande acceptation. Le sida et son impact sur cette communauté ont indubitablement fourni des intrigues profondes aux scénarios de plusieurs films réalisés ces vingt dernières années, en particulier du fait que cette population continue d'être la plus touchée par l'épidémie. Le film de référence Philadelphia (1993) a largement contribué à changer le regard du public sur le sida et sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, tout en éveillant un sentiment de compassion.

Presque trente ans après la découverte du sida, d'importants progrès ont été réalisés à l'échelle mondiale pour prévenir les nouvelles infections par le VIH et procurer des traitements antirétroviraux aux personnes qui en ont besoin. Il n'en demeure pas moins que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes représentent toujours une part importante des personnes contaminées par le VIH, une augmentation du nombre des nouvelles infections dans cette population étant en outre constatée dans plusieurs pays.

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) travaille en étroite collaboration avec les communautés et les organisations d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et favorise leur leadership et leur participation dans la riposte mondiale au sida. L'ONUSIDA agit comme un jeteur de ponts entre d'une part, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et leurs organisations, et d'autre part, les gouvernements et d'autres partenaires internationaux ou issus de la société civile. Le rôle de l'ONUSIDA est de garantir des engagements concernant la protection des droits humains des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et d'aider les pays à mettre en place des stratégies et des programmes permettant d'atteindre l'objectif de l'accès universel en matière de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH.

Les obstacles dans la réponse aux besoins des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en matière de santé sexuelle

La criminalisation qui sévit dans un certain nombre de pays est un obstacle important à la communication avec cette population : en effet, peu de ces hommes s'affichent au grand jour par peur d'être l'objet de stigmatisation ou de discrimination, voire de procédures judiciaires, ce qui a pour effet d'entraver les efforts visant à développer l'accès pour ces hommes et leurs partenaires à la prévention du VIH, aux traitements, ainsi qu'à un appui médico-social. Parmi les communautés liées aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes se trouvent des groupes encore plus stigmatisés comme les professionnels du sexe, les hommes vivant avec le VIH et les personnes transsexuelles, dont les besoins spécifiques requièrent tous une attention particulière.

Un rapport récent sur le VIH et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Europe orientale, dans les républiques du Caucase et en Asie centrale, a établi que ce groupe reste le moins bien compris des groupes les plus exposés au risque d'infection, et ce, malgré le fait que la plupart des cas de contamination dans la région aient été détectés dans cette population. Plusieurs raisons expliquent cet état de fait : la réticence de ces hommes à être identifiés comme tels (même dans un contexte médical), les poursuites pénales encourues pour des rapports homosexuels dans certains pays et, même en l'absence de sanctions pénales, la peur du rejet social et des violences physiques.

Dans une enquête réalisée en 2005 auprès d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Géorgie, un quart des hommes interrogés (25,7%) ont fait état d'exclusion sociale, de discrimination et même de violence de la part d'étrangers, de voisins, de membres de leurs familles ou d'amis, à cause de leur orientation sexuelle. L'enquête a révélé que 10% des hommes interrogés avaient été confrontés à des violences physiques, dont des cas de passages à tabac et deux cas de viols ; d'autres ont affirmé avoir été victimes de rejet social ou de licenciements injustifiés.

Les conséquences de la violence à l'encontre des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont motivé les mesures prises en Amérique latine, où le Brésil et le Mexique arrivent en tête pour le nombre d'incidents rapportés. Cela dit, il est possible que ce classement soit le résultat d'un meilleur compte-rendu de la situation par des groupes de défense des droits dans ces deux pays, par rapport aux autres pays du continent.

L'ONUSIDA encourage les états à « connaître leur épidémie » et à comprendre comment celle-ci affecte les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Grâce à ces informations, les gouvernements doivent non seulement investir des moyens dans la prévention, les traitements et la prise en charge du VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes – par des programmes adaptés aux besoins de santé de cette population – mais aussi traiter les problèmes de la discrimination et de la violence, ainsi que les autres obstacles à un accès aux services appropriés.

L'épidémie dans la population des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

Durant les 28 années qui se sont écoulées depuis l'identification chez cinq hommes gays aux Etats-Unis d'un schéma pathologique inhabituel qu'on appellera plus tard le sida, l'épidémie a causé la mort de plus de 25 millions de personnes dans le monde.

Les rapports sexuels entre hommes existent dans toutes les cultures et dans toutes les sociétés – même si la reconnaissance de cette réalité varie selon les endroits – et on estime que les contaminations causées par ces rapports représentent entre 5% et 10% de l'ensemble des infections par le VIH. Il s'agit du mode principal de transmission du VIH dans les pays à revenus élevés. En Europe occidentale, la population des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes reste la plus exposée au risque d'infection. Pourtant, dans les pays communiquant des données sur l'accès aux services de prise en charge du VIH ventilées par groupe de population, il ressort que seuls 40% des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont accès aux services de prévention et de soins dont ils ont besoin.

Tendances régionales

Les rapports sexuels entre hommes sont le mode principal de contamination par le VIH dans presque tous les pays d'Amérique latine, aux Etats-Unis, au Canada et dans certains pays d'Europe occidentale.

En Amérique du Nord, les rapports sexuels non protégés entre hommes représentaient 40% des nouveaux diagnostics d'infection par le VIH au Canada en 2006, et 53% aux Etats-Unis en 2005. Le nombre des nouveaux diagnostics d'infection attribués à des rapports sexuels non protégés entre hommes a aussi fortement augmenté ces dernières années en Europe occidentale. En Allemagne, par exemple, le nombre des nouveaux diagnostics d'infection par le VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a augmenté de 96% entre 2002 et 2006.

L'urgence de la situation en Amérique latine est soulignée dans des rapports officiels sur l'état de l'épidémie de VIH en Colombie, en Equateur, en Bolivie et au Pérou, où il est admis que les rapports sexuels entre hommes constituent la source principale des nouvelles contaminations.

L'urgence de la situation en Amérique latine est soulignée dans des rapports officiels sur l'état de l'épidémie de VIH en Colombie, en Equateur, en Bolivie et au Pérou, où il est admis que les rapports sexuels entre hommes constituent la source principale des nouvelles contaminations.

En Asie, les rapports sexuels non protégés entre hommes sont un facteur important, mais insuffisamment étudié, des épidémies de VIH de la région. A Bangkok, la prévalence du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est passée de 17% en 2003 à 28% en 2005. Les professionnels du sexe sont particulièrement exposés au risque d'infection.

En Afrique, plusieurs études récentes suggèrent la nécessité d'une évaluation plus précise de la situation, afin de mieux comprendre la transmission du VIH dans cette population. Ces études estiment également, malgré le manque de données sur la question, que la part des infections liées à des rapports sexuels entre hommes pourrait être supérieure aux chiffres avancés jusque là.

Préparer l'avenir

L'expérience a montré que les actions efficaces contre le VIH sont les actions fondées sur le respect des droits de l'homme et sur un accès libre à la prévention, aux traitements et à la prise en charge du VIH. L'ONUSIDA soutient les initiatives visant à amender les lois qui interdisent certains actes sexuels entre adultes consentants, à faire respecter la législation contre les discriminations, à fournir des services d'assistance juridique et à promouvoir des campagnes de sensibilisation au problème de l'homophobie.  Ces mesures de protection, ainsi que l'accès universel à la prévention, aux traitements et la prise en charge du VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, contribueront à inverser l'évolution de l'épidémie dans de nombreuses régions du monde.

Les lois, les pratiques en matière d'application de la législation, la stigmatisation et la discrimination sont des problèmes auxquels il faut s'atteler dans le cadre des ripostes nationales au sida ; tous ces points renforcent la vulnérabilité au VIH de ces hommes qui sont exclus ou qui, par peur, s'excluent eux-mêmes des programmes et des services de santé sexuelle. Les communautés gays, lesbiennes, bisexuelles et transsexuelles doivent disposer des moyens – elle en ont le droit – leur permettant de participer sur un pied d'égalité à la vie sociale et politique de leurs pays. Ces communautés, qui, dès l'apparition de l'épidémie, ont été aux avant-postes de la riposte au sida, sont aujourd'hui des partenaires clés du mouvement pour l'accès universel à la prévention, aux traitements et à la prise en charge du VIH.

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Nouvel outil pour orienter la rédaction des demandes de subvention adressées au Fonds mondial pour financer des projets contre le VIH

02 février 2009

Kit de ressources de l’OMS et de l’ONUSIDA pour rédiger des propositions pour la 9ème série d’octroi de subventions du Fonds mondial destinées à financer des interventions contre le VIH.

The resource kit
Le nouveau kit a été conçu pour se concentrer sur les points essentiels qui sont présentés de manière facile à comprendre pour l’utilisateur. L’information est structurée de sorte à refléter le processus d’élaboration de la proposition.
Photo: www.who.int

Alors que les demandeurs préparent leurs propositions pour la prochain série d’octroi de subventions pour financer des projets de lutte contre le VIH (Série 9), l’ONUSIDA et l’OMS ont élaboré ensemble un kit de ressources destiné à fournir des orientations pour la planification et la rédaction de propositions solides.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) est un mécanisme financier qui fournit des subventions pour soutenir des programmes éclairés par le concret, valables au plan technique et présentant un bon rapport coût/efficacité pour la prévention, le traitement, les soins et l’appui des personnes infectées et directement affectées par le VIH, la tuberculose et le paludisme. Au 1er décembre 2008, il avait accordé des subventions pour un montant de US$ 10,2 milliards couvrant 579 demandes de financement dans 137 pays à travers le monde.

L’objectif du Fonds est d’orienter les fonds vers les lieux où les besoins sont les plus importants afin que cela puisse faire une vraie différence dans la vie des gens. Dans le cadre de ce processus, des centaines de pages de documentation technique sur la manière de concevoir les programmes ou de rédiger les demandes de subvention ont été préparées par une série d’experts techniques. La difficulté pour les partenaires de pays qui rédigent leurs propositions est d’examiner cette multitude de directives longues et complexes.

Compte tenu de la foule de documents d’orientation qui existent concernant le processus d’élaboration des demandes de subvention, un outil accessible via Internet facile d’utilisation tel que celui-ci, structuré pour préparer des propositions complètes, peut aider un pays à trouver son chemin parmi les méandres du processus et élaborer une proposition solide et valable.

Nancy Fee, Coordonnatrice de l’ONUSIDA, Indonésie

Pour simplifier cela, le kit a été conçu pour se concentrer sur les points essentiels qui sont présentés de manière facile à comprendre pour l’utilisateur. L’information est structurée de sorte à refléter le processus d’élaboration de la proposition. Le kit a pour objectif d’être un outil pratique que les partenaires de pays peuvent utiliser facilement.

Compilation de l'orientation

Le kit de ressources est une compilation des directives existantes élaborées par différents organismes techniques, notamment l’ONUSIDA, l’UNFPA, l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la Santé. Pour préparer le kit, l’équipe a examiné les retours d’information fournis par le Fonds mondial sur d’anciennes propositions et recensé les zones de faiblesse récurrentes afin que le contenu du présent kit puisse y remédier.

Il inclut un certain nombre de directives techniques sur des questions transversales concernant la conception des programmes de lutte contre le VIH. Celles-ci incluent la sexospécificité, les droits de l’homme et la législation, les minorités sexuelles et la communication en faveur du changement social. Certaines directives sur le renforcement des systèmes de santé sont également incluses, ainsi que des directives sur des domaines d’intervention spécifiques, y compris la prévention, le traitement, les soins et l’appui en rapport avec le VIH.

Il existe aussi un certain nombre d’outils pratiques inclus sur la gestion du processus d’élaboration des propositions, notamment une matrice de planification et un outil d’évaluation des coûts.

Connaître son épidémie

Les données nationales sont essentielles pour connaître l’épidémie d’un pays afin de concevoir une riposte efficace. Des statistiques sur les interventions liées au VIH, des liens vers les fiches d’informations épidémiologiques les plus récentes et d’autres informations utiles sur les pays sont également inclus dans le kit de ressources.

Trouver un appui

Outre le partage des directives, le kit en ligne inclut une section intitulée « Trouver un appui » qui fournit des adresses vers les dispositifs d’assistance proposés via l’OMS et l’ONUSIDA, ainsi que des contacts utiles et une liste des points focaux. Alors que la réponse aux demandes de soutien technique et la coordination de l’appui technique aux pays devraient d’abord être traitées au niveau national au sein du Groupe thématique des Nations Unies, l’OMS et l’ONUSIDA peuvent offrir un appui en facilitant le processus d’élaboration des propositions et en fournissant des orientations techniques spécifiques ou générales, afin de garantir que les propositions soient valables au plan technique et répondent aux autres exigences. L’ONUSIDA a mis en place des « Dispositifs d’appui technique » à travers le monde qui aident à répondre aux besoins d’assistance des pays dans ce domaine grâce à une aide technique particulièrement bien adaptée fournie par des personnes et/ou des entreprises.

L’ONUSIDA et le Fonds mondial

Etant donné les atouts complémentaires et l’engagement partagé vis-à-vis de la riposte mondiale au sida, le Fonds mondial et l’ONUSIDA collaborent pour accélérer les progrès en direction de l’accès universel aux services de traitement, de prévention, de soins et d’appui en rapport avec le VIH.

En proposant tout un éventail d’appuis aux partenaires de pays pour aider les demandeurs à préparer des propositions solides pour obtenir des subventions du Fonds mondial, l’ONUSIDA (en tant que programme de coordination de la lutte contre le VIH des Nations Unies) contribue aussi à faire travailler l’argent disponible du Fonds mondial. L’ONUSIDA aide en outre ce Fonds à suivre et évaluer les résultats des bénéficiaires de ses subventions via un renforcement des capacités des bénéficiaires principaux et secondaires à communiquer sur la mise en œuvre des subventions.

Cette collaboration conduit à des résultats réels sur le terrain, comme le remarque Nancy Fee qui travaille en Indonésie en tant que Coordonnatrice de l’ONUSIDA dans le pays : « Comme on l’a vu en Indonésie, une demande de subvention bien élaborée soumise au Fonds mondial permet d’obtenir une subvention qui peut faire une différence considérable pour la riposte d’un pays au sida ».

« Compte tenu de la foule de documents d’orientation qui existent concernant le processus d’élaboration des demandes de subvention, un outil accessible via Internet facile d’utilisation tel que celui-ci, structuré pour préparer des propositions complètes, peut aider un pays à trouver son chemin parmi les méandres du processus et élaborer une proposition solide et valable » a-t-elle ajouté.

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Les chiffres relatifs au traitement en hausse de 46.5%

02 juin 2008

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Le Dr Margaret Chan, Directeur général de
l'OMS et Elhadj As Sy, le Directeur des
partenariats et relations extérieures à
l’ONUSIDA pendant la présentation du
nouveau rapport, le 2 juin 2008 à Genève.

Quelque 3 millions de personnes ont maintenant accès à la thérapie antirétrovirale révèle un rapport rendu public aujourd’hui par l’OMS, l’ONUSIDA et l’UNICEF. Le rapport Vers un accès universel: étendre les interventions prioritaires liées au VIH/sida dans le secteur de la santé a été lancé à Genève par le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. Il note qu’un million de personnes ont entamé leur traitement rien que l’an dernier, ce qui représente une augmentation de quelque 46.5% par rapport à l’année précédente.

« Trois millions de personnes sous traitement, cela constitue une étape importante et une réalisation remarquable, » a déclaré Elhadj As Sy, Directeur des Partenariats et des Relations extérieures à l’ONUSIDA. « Cela prouve que l’élargissement du traitement est en cours et qu’il faut maintenant rester sur cette lancée. »

Le rapport souligne aussi que 2007 a connu une amélioration de l’accès aux médicaments permettant de prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant, une expansion du dépistage et du conseil ainsi qu’un engagement accru en faveur de la circoncision masculine dans certaines des régions les plus lourdement touchées de l’Afrique subsaharienne.

Le développement rapide de la thérapie antirétrovirale peut être attribué à plusieurs facteurs, dont un meilleur accès aux médicaments grâce dans une large mesure aux réductions de prix; et une augmentation de la demande à mesure que croît le nombre de personnes testées et diagnostiquées.

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Quelque 3 millions de
personnes ont maintenant
accès à la thérapie
antirétrovirale révèle un
rapport rendu public
aujourd’hui par l’OMS,
l’ONUSIDA et l’UNICEF.

Toutefois, le rapport rappelle aussi que malgré l’élargissement rapide, on compte encore quelque 6,7 millions de personnes en attente d’un traitement qui n’ont toujours pas accès à ces médicaments indispensables.

« Il est important de noter que malgré ces progrès, il s’est produit 2,5 millions de nouvelles infections l’an dernier, » rappelle Peter Ghys, Chef de la Division ONUSIDA de l’Epidémiologie et de l’Analyse. « Si les nouvelles infections continuent à survenir à ce rythme, il sera impossible de maintenir les avancées dans l’élargissement des traitements que nous connaissons aujourd’hui. »

D’autres difficultés relevées par le rapport soulignent les obstacles qui ralentissent la réalisation de l’accès universel et des Objectifs du Millénaire pour le développement, parmi lesquels, la faiblesse des systèmes de santé ; les pénuries de personnels de santé ; le manque de financement prévisible et durable et la faiblesse des systèmes d’information. 

Le rapport souligne enfin la nécessité urgente d’un renouvellement de l’engagement politique, d’une amélioration de la coordination et de recherches supplémentaires pour résoudre certains des problèmes relevés, si l’on veut atteindre les buts fixés.

Les chiffres relatifs au traitement en hausse de

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Nouvelle politique de l’ONUSIDA sur le VIH, la sécurité alimentaire et la nutrition

21 mai 2008

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Dans de nombreuses parties du monde,
l’absence de sécurité alimentaire et la
malnutrition aggravent les effets de
l’épidémie de VIH.
Photo: ONUSIDA/M.Jensen 

Dans de nombreuses parties du monde, l’absence de sécurité alimentaire et la malnutrition aggravent les effets de l’épidémie de VIH. L’insécurité alimentaire et la malnutrition peuvent hâter la progression des maladies liées au sida, tandis que le virus lui-même réduit la capacité des personnes vivant avec le VIH à travailler pour se procurer de la nourriture, pour eux-mêmes et pour leur famille. 

C’est la raison pour laquelle l’ONUSIDA, en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a élaboré un document de politique générale sur le VIH, la sécurité alimentaire et la nutrition. Cette politique offre des orientations aux gouvernements, à la société civile et à d’autres partenaires sur la manière d’aborder les questions liées aux aliments et à la nutrition dans le contexte du VIH, en gardant à l’esprit l’engagement pris par tous les Etats Membres des Nations Unies par le biais des objectifs du Millénaire pour le développement, à savoir de réduire la faim chronique ainsi que de stopper et d’inverser la propagation du VIH d’ici à 2015.

Sécurité alimentaire, nutrition et vulnérabilité au VIH
Le manque de sécurité alimentaire limite les choix qu’ont les individus dans les domaines de l’emploi et de l’éducation et peut contraindre les femmes, par exemple, à s’engager dans des comportements pouvant accroître le risque de VIH, tels que l’échange de rapports sexuels contre de la nourriture ou de l’argent. Les mères séropositives au VIH nécessitent également d’avoir accès à de l’eau propre et à des substituts du lait maternel pour pouvoir réduire la probabilité de transmettre le VIH à leurs enfants.

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Une nutrition correcte est
cruciale pour pouvoir retirer
des bénéfices maximums
de la thérapie
antirétrovirale.
Photo:
ONUSIDA/L.Alyanak

Traitement 
Une nutrition correcte est cruciale pour pouvoir retirer des bénéfices maximums de la thérapie antirétrovirale. Cette dernière augmente l’appétit, et il est possible de diminuer les effets secondaires et d’aider ainsi les personnes vivant avec le VIH à maintenir leur traitement si les médicaments sont absorbés avec des aliments. « Depuis deux ans je mène des interventions dans le domaine du VIH et de la nutrition et j’ai été le témoin privilégié de l’effet positif du conseil et du soutien nutritionnels sur les patients sous antirétroviraux, » déclare le Dr Praphan Phanuphak, Directeur du Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise. « Les pays doivent réserver un pourcentage de leur budget consacré aux antirétroviraux pour des interventions nutritionnelles, et offrir aux patients un revenu pour leur permettre d’acheter de la nourriture pour eux-mêmes et pour leur famille, pendant la phase initiale du traitement, alors qu’ils peuvent ne pas être assez solides pour reprendre le travail. »

Atténuation de l’impact
Le VIH peut réduire la capacité à travailler et à gagner un revenu pour acheter de la nourriture. Il peut avoir des conséquences particulièrement dévastatrices lorsque l’agriculture est la principale source de revenu, ce qui provoque une diminution de la production de nourriture et de ce fait l’insécurité alimentaire. Dans les ménages ruraux confrontés au VIH, où l’agriculture est le principal employeur, assurer le transfert des connaissances en agriculture entre les générations et instituer des mesures pour améliorer la productivité agricole contribueront grandement à atténuer l’impact du VIH.

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Le VIH peut réduire la capacité à travailler
et à gagner un revenu pour acheter de la
nourriture.
Photo: ONUSIDA/M.Jensen

D’une manière générale, pour les ménages et les communautés qui font face au VIH, « lutter contre la stigmatisation et la discrimination aidera également les personnes vivant avec le VIH à trouver et à conserver un emploi, et à pouvoir ainsi être capables de répondre à leurs propres besoins nutritionnels, » note le Dr Phanuphak.

Il existe une association positive entre l’éducation et la réduction du risque de VIH. Les enfants mieux éduqués sont plus susceptibles d’assimiler les informations relatives à la prévention et à adopter des comportements plus sûrs. Et pourtant les ménages qui ne connaissent pas la sécurité alimentaire sont souvent forcés de sortir leurs enfants de l’école afin qu’ils travaillent pour compenser la perte de revenu du fait de la maladie et/ou du décès de leurs parents.

Ainsi, l’ONUSIDA, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandent que l’ensemble des acteurs, notamment les gouvernements, les organismes internationaux et la société civile, apportent leur soutien à des interventions efficaces en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, dans le cadre d’une riposte complète et multisectorielle au VIH.

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Elaborer des stratégies pour travailler avec les organisations confessionnelles

10 avril 2008

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Les organisations confessionnelles
apportent une contribution majeure à la
lutte mondiale contre le sida, en
particulier dans les pays en
développement les plus pauvres, où les
services liés aux communautés
confessionnelles sont parfois la seule
source d’assistance sanitaire.

Soixante-dix pour cent de la population mondiale se reconnait comme membre d’une communauté confessionnelle, ce qui place ces dernières dans une position privilégiée pour influer sur les comportements et attitudes des gens, même pour ce qui est de l’épidémie de sida.

Les organisations motivées par la foi—souvent appelées organisations confessionnelles—participent à la riposte au sida depuis les premiers temps de l’épidémie et elles ont souvent été les premières à réagir en offrant des services, des activités d’enseignement et des soins.

L’ONUSIDA, en collaboration avec l’UNFPA, l’OMS, l’OIT et le PNUD, a rassemblé un groupe de travail composé de représentants d’un partenariat regroupant le Secrétariat de l’ONUSIDA, les organismes coparrainants et des organisations confessionnelles afin de tracer les grandes lignes d’une stratégie relative à sa collaboration à venir avec les organisations confessionnelles sur les questions entourant le sida. Cette réunion, qui se tient à Genève du 9 au 11 avril, vise à élaborer une stratégie permettant une riposte mieux coordonnée de toutes les parties prenantes de la lutte contre le sida.

Des communautés religieuses, des mosquées, des temples, des églises, des hôpitaux et des dispensaires sont allés au-devant des populations pour apporter un soutien aux personnes infectées et affectées par le VIH. Elles sont nombreuses à s’être impliquées dans la riposte dès le début de l’épidémie. Leur leadership possède une grande influence sur la vie de nombreux individus et les leaders qui s’expriment de manière responsable sur le sida peuvent avoir un impact important au niveau communautaire et dans le monde.

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Les participants analyseront les meilleurs
moyens de travailler avec le vaste éventail
d’organisations confessionnelles œuvrant
dans le domaine du sida et discuteront
des opportunités et des difficultés qui se
présentent.

Cependant la riposte de la communauté religieuse peut aussi être négative. Les personnes vivant avec le VIH ont été ostracisées par certains leaders religieux et communautés confessionnelles. Les approches des méthodes de prévention du VIH et les attitudes à l’égard des personnes exposées à un risque accru d’infection à VIH, telles que les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, ont parfois entravé la riposte. Il reste beaucoup à faire pour éradiquer la stigmatisation et la discrimination.

Les organisations confessionnelles apportent une contribution majeure à la lutte mondiale contre le sida, en particulier dans les pays en développement les plus pauvres, où les services liés aux communautés confessionnelles sont parfois (dans certaines régions) la seule source d’assistance sanitaire. Le rapport ARHAP/OMS (2007) a montré que les organisations confessionnelles fournissaient entre 33% et 40% de tous les soins de santé et services de traitement liés au VIH en Zambie et au Lesotho, et calculé qu’entre 30% et 70% de toutes les infrastructures de santé de l’ensemble du continent étaient gérés par des groupes confessionnels.

En outre, il est clair que les communautés confessionnelles sont idéalement placées pour réagir, de la manière la plus large possible, aux problèmes posés par l’épidémie, non seulement en leur qualité de prestataires de services mais aussi (et c’est peut-être le plus important) en tant que réseaux et mouvements qui parviennent au cœur même de la vie communautaire et familiale. Ces organismes sont ainsi des acteurs décisifs dans une riposte au sida holistique, intégrée et possédant de multiples facettes. C’est pour cette raison que l’ONUSIDA explore aujourd’hui les moyens de renforcer son engagement avec les organisations confessionnelles.

Les participants à la réunion analyseront les meilleurs moyens de travailler avec le vaste éventail d’organisations confessionnelles œuvrant dans le domaine du sida et discuteront des opportunités et des difficultés qui se présentent. Le groupe de travail produira une stratégie sur trois à cinq ans qui guidera les efforts déployés par l’ONUSIDA et ses Coparrainants pour consolider une riposte coordonnée au sida avec la communauté confessionnelle.

Elaborer des stratégies pour travailler avec les

Coparrainants:

UNFPA (en anglais)

OMS

OIT

PNUD


Informations utiles:

La religion et le sida

Feature Story

Augmentation du nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH

17 mars 2008

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(à partir de la gauche, devant) : Michel Kazatchkine (Directeur exécutif, Fonds mondial), Mme Margaret Chan (Directrice générale, OMS), Peter Piot (Directeur exécutif, ONUSIDA), Jorge Sampaio (Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’initiative ‘Halte à la tuberculose’ et ancien président du Portugal) et (à partir de la gauche, derrière) : Jorge Bermudez (Secrétaire exécutif d’UNITAID), Mario Raviglione (Directeur du Département Halte à la tuberculose de l’OMS), Marcos Espinal (Secrétaire exécutif du Partenariat Halte à la tuberculose) lors du lancement du rapport Global Tuberculosis Control 2008. Genève, 17 mars 2008.
Photo : OMS/C. Black

Selon un nouveau rapport publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 250 000 personnes vivant avec le VIH sont décédées de la tuberculose en 2006.

Le rapport annuel intitulé Global Tuberculosis Control 2008 révèle également que près de 750 000 personnes vivant avec le VIH ont été infectées par la tuberculose en 2006, ce qui confirme que la tuberculose est une cause majeure de maladie et de décès chez les personnes vivant avec le VIH, et ce, bien que cette maladie soit essentiellement évitable et guérissable. L’Afrique est de nouveau le continent le plus durement touché avec 85 % des cas mondiaux de tuberculose liée au VIH.

Le rapport contient aussi quelques bonnes nouvelles grâce à des signes encourageants, en particulier en provenance d’Afrique, indiquant que les programmes de lutte contre la tuberculose et le VIH collaborent de plus en plus pour réduire le poids important de la tuberculose chez les personnes vivant avec le virus. Rappelons, par exemple, qu’au Rwanda, les programmes de lutte contre la tuberculose ont pu fournir un dépistage du VIH à 76 % de tous les patients atteints de tuberculose, s’assurant ainsi qu’ils pouvaient avoir accès aux meilleurs services de prévention, de traitement et de soins du VIH. Il reste cependant beaucoup à faire pour s’assurer que les personnes vivant avec le virus ont un meilleur accès aux services de prévention, de diagnostic et de traitement de la tuberculose (ex : moins de 1 % des personnes vivant avec le VIH ont bénéficié d’un dépistage de la tuberculose en 2006).

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Le Dr. Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’exprimant lors de la présentation à la presse du rapport Global Tuberculosis Control 2008. Genève, 17 mars 2008.
Photo : OMS/C. Black

« Le rapport nous indique que nous sommes loin de fournir un accès universel à des services de prévention, de diagnostic, de traitement et de soins de haut niveau de qualité en rapport avec le VIH et la tuberculose » a déclaré le Dr. Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Des progrès évidents ont été enregistrés, mais nous devons tous en faire plus pour qu’une stratégie commune de réduction des décès liés à la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH devienne une réalité ».

Le rapport a été présenté à Genève par le Dr. Peter Piot (Directeur exécutif, ONUSIDA), Mme Margaret Chan (Directrice générale, OMS), Michel Kazatchkine (Directeur exécutif, Fonds mondial) et Jorge Sampaio (Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’initiative ‘Halte à la tuberculose’ et ancien président du Portugal) en temps voulu pour la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose (24 mars).

L’ONUSIDA, l’OMS, le Fonds mondial, le Partenariat Halte à la tuberculose et nos partenaires nationaux et internationaux travailleront en étroite collaboration pour garantir un accès universel aux services intégrés en rapport avec le VIH et la tuberculose, et garantir une riposte coordonnée aux épidémies de VIH et de tuberculose – ce qui est la seule manière d’avancer si nous voulons mettre en œuvre une riposte réellement efficace.

Feature Story

Conseil et dépistage du VIH : nouvelles directives

30 mai 2007

L’OMS et l’ONUSIDA ont publié le 30 mai un nouveau guide sur le conseil et le dépistage librement consenti du VIH dans les établissements de santé, dans le but d’accroître l’accès aux services nécessaires de traitement, de soins, de soutien et de prévention du VIH. Ce nouveau guide est axé sur le conseil et le dépistage à l’initiative du soignant.




Liens:

Télécharger le Guide du conseil et du dépistage du VIH à l’initiative du soignant dans les établissements de santéenfrru ) (pdf, 2,65 MB | 1,23 MB | 1,29 MB

Lire le communiqué de presseenfresruar ) (pdf, 57,4 KB | 68,4 KB | 61,7 KB | 164 KB | 159 KB)

Lire le résumé analytique ( en | fr es | ru ) (pdf, 516 KB | 189 KB | 174 KB | 243 KB)

Davantage d’informations sur le conseil et le dépistage

Feature Story

Le nombre des personnes sous traitement atteint 2 millions

17 avril 2007

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De gauche à droite : M. K. K. Abraham, Président,
Réseau indien des personnes vivant avec le
VIH/sida, Dr Myo Zin Nyunt, spécialiste VIH/sida du
Bureau régional de l’UNICEF pour l’Asie du Sud,
Katmandou, Mme K. Sujatha Rao, Secrétaire
adjointe et Directrice générale, Organisation
nationale de lutte contre le sida, New Delhi,
Dr Poonam Khetrapal Singh, Directeur régional
adjoint, Bureau régional de l’OMS pour l’Asie du
Sud-Est, Dr Teguest Guerma, Directeur adjoint,
Département VIH/sida, Siège de l’OMS, Genève,
Dr Denis Broun, Coordonnateur ONUSIDA pour
l’Inde, New Delhi, pendant la présentation du
rapport à New Delhi.

L’OMS, l’ONUSIDA et l’UNICEF ont présenté un nouveau rapport sur l’intensification des actions prioritaires de lutte contre le sida dans le secteur de la santé. Ce rapport, présenté à Londres, Genève, New Delhi et Buenos Aires le 17 avril, montre qu’à la fin 2006, plus de deux millions de personnes vivant dans des pays à revenu faible et intermédiaire avaient accès à un traitement antirétroviral. Cela correspond à une augmentation de 54 % par rapport au nombre de personnes sous traitement en 2005, à savoir 1,3 million.

Le rapport fournit également une vue d’ensemble des progrès mondiaux dans un certain nombre d’autres domaines prioritaires du secteur de la santé, tels que la prévention de la transmission mère-enfant, le conseil et test volontaires, les interventions à l’intention des populations les plus exposées au risque d’infection et le lien entre VIH et tuberculose.

« Les progrès significatifs mis en évidence dans ce rapport eu égard à l’élargissement et à l’intensification de l’accès au traitement représentent un pas en avant pour de nombreux pays dans la réalisation de leur objectif ambitieux qu’est l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH », a déclaré le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Cependant, les chiffres les plus récents du rapport indiquent également qu’il reste encore beaucoup à faire », a-t-il ajouté.

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Dans toutes les régions du monde, les pays
enregistrent des progrès considérables en matière
d’amélioration de l’accès au traitement du VIH.
Photo : ONUSIDA/O. O'Hanlon.

Le rapport met en lumière un certain nombre de domaines clés dans lesquels les efforts engagés pour élargir et intensifier les services sont insuffisants, notamment la fourniture de traitements antirétroviraux pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH (11 % seulement des femmes enceintes séropositives recevaient un traitement en 2006), l’accès aux services de prévention et de soins pour les consommateurs de drogues injectables, et les services de conseil et de dépistage destinés aux personnes vivant avec le VIH (le rapport souligne que 12 % seulement des hommes et 10 % seulement des femmes vivant en Afrique subsaharienne ont connaissance de leur statut sérologique VIH).

Le Directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan, a déclaré : « Pour réussir, il nous faut des programmes nationaux ambitieux et une bien plus grande mobilisation mondiale et responsabilisation ».

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La nécessité d’accroître les efforts pour accélérer la
prévention, le diagnostic et le traitement des
maladies liées au VIH chez les enfants est
soulignée dans le rapport.
Photo : ONUSIDA/A.Gutman.

Parmi les recommandations énoncées dans le rapport, évoquons la nécessité d’accroître les efforts pour accélérer la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies liées au VIH chez les enfants. Bien que le nombre d’enfants recevant un traitement ait augmenté de 50 % par rapport à l’an dernier, seuls 15 % des enfants qui ont besoin d’un traitement en reçoivent effectivement un.

« Les enfants restent les grands oubliés de la pandémie de sida », déclare Ann Veneman, Directrice exécutive de l’UNICEF, « et trop d’enfants ne bénéficient toujours pas de traitements qui pourraient leur sauver la vie ni ont accès à d’autres services essentiels ».

Le rapport présente aussi des informations actualisées sur les progrès en matière de fixation des objectifs pour un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien – accès en faveur duquel les Etats Membres de l’Organisation des Nations Unies se sont engagés lors de la Rencontre de haut niveau sur le sida qui s’est tenue à New York en 2006. D’après le rapport, plus de 90 pays avaient fixé des objectifs, 81 pour le traitement et 84 pour au moins une action de prévention.

En tant que coparrainant de l’ONUSIDA, l’OMS a entrepris de suivre et d’évaluer les interventions du secteur de la santé au niveau mondial pour intensifier l’action en vue de l’accès universel, et de publier des rapports annuels. Le premier rapport de ce type s’intitule : Vers un accès universel – Etendre les interventions prioritaires liées au VIH/sida dans le secteur de la santé. 



Liens:

Lire le communiqué de presse (pdf, 93,1 Kb)

Télécharger le rapport complet (pdf, 5,26 Mb)

Télécharger une documentation sur le sujet (pdf, 99,6 Kb) (en anglais)

Consulter le site Internet de l’UNICEF

Feature Story

Lancement du Rapport mondial sur la tuberculose 2007

23 mars 2007

A l’occasion du lancement du Rapport mondial sur la tuberculose, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a souligné la nécessité d’intensifier la collaboration entre les communautés de la tuberculose et du VIH si l’on souhaite atteindre l’objectif d’un accès universel à des services de prévention, de diagnostic, de traitement et de soutien de qualité dans le domaine du VIH et de la tuberculose. Le rapport, publié par l’OMS, indique que l’épidémie mondiale de tuberculose s’est stabilisée pour la première fois depuis qu’elle a été déclarée urgence de santé publique en 1993. Mais malgré ces signes d’un ralentissement de l’épidémie, il subsiste encore des obstacles majeurs à un progrès rapide contre la tuberculose, dont notamment le manque d’investissements, l’émergence de la tuberculose XDR, les liens inextricables entre le VIH et la tuberculose, et le vieillissement de la population.

Rapport mondial de lutte contre la tuberculose


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Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, avec le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, lors du lancement du Rapport mondial sur la tuberculose à Genève.


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Le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, a accueilli avec satisfaction les conclusions du rapport et insisté sur le fait que la tuberculose doit être combattue dans le cadre du défi élargi que constitue l’amélioration de l’accès aux services de santé primaire.


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Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a souligné la nécessité d’intensifier la collaboration entre les communautés de la tuberculose et du VIH si l’on souhaite atteindre l’objectif d’un accès universel à des services de prévention, de diagnostic, de traitement et de soutien de qualité dans le domaine du VIH et de la tuberculose.


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Le Dr Mario Raviglione, Directeur du Département Halte à la tuberculose de l’OMS, a averti du grave danger que la tuberculose XDR représente pour la riposte mondiale au sida, et souligné le besoin d’un financement plus important pour soutenir la recherche de nouveaux produits diagnostiques, traitements et vaccins.


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Le Dr Kevin de Cock, Directeur du programme VIH/sida de l’OMS, a accueilli avec satisfaction les conclusions du rapport et insisté sur le message du Dr Piot concernant le renforcement de la cohésion entre les groupes travaillant sur la tuberculose et ceux travaillant sur le VIH.


Photos : D. Bregnard


Liens:

Lire aussi

Lire Tuberculose quelque part, tuberculose partout

Lire l’interview d’ONUSIDA avec l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la lutte contre la tuberculose

Rapport mondial sur la tuberculose
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