




Press Release
L'ONUSIDA remet le Prix du leadership au Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon pour son engagement dans la riposte au VIH
30 novembre 2016 30 novembre 2016L'ONUSIDA rend hommage à M. Ban pour ses efforts remarquables visant à assurer l'accès universel aux services anti-VIH et pour sa défense des plus marginalisés dans la société.
NEW YORK/GENÈVE, 30 novembre 2016—L'ONUSIDA a rendu hommage au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, pour son engagement indéfectible envers la fin de l'épidémie de sida et pour avoir prêté sa voix à ceux qui n'en ont pas afin d'assurer l'accès aux services anti-VIH des populations clés les plus touchées par le virus.
Sous le leadership du Secrétaire général, le monde a atteint les cibles concernant le sida de l'Objectif du Millénaire pour le développement n° 6 et est passé à celle d'une fin de l'épidémie de sida d'ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Des progrès exceptionnels ont également été accomplis vers une vision commune de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.
« Ensemble, nous avons œuvré pour un monde où un nombre encore jamais atteint de personnes sont désormais sous traitement. Le nombre d'enfants infectés par transmission de la mère à l'enfant a été divisé par deux. Le nombre de personnes ayant accès aux médicaments a doublé. Je lance un appel à agir pour accélérer les choses vers notre objectif de 30 millions de personnes sous traitement d'ici à 2020 », a déclaré M. Ban.
M. Ban n'a cessé de s'exprimer au nom des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe, des consommateurs de drogues injectables, des détenus et des personnes transgenres, afin de veiller à ce qu'ils aient accès aux services vitaux de prévention et de traitement anti-VIH. Il défend depuis longtemps une approche de l'épidémie fondée sur des données probantes qui place les besoins des personnes au cœur de la riposte au VIH.
« Nous sommes motivés pour combattre le sida car nous savons que chaque enfant mérite des soins, chaque personne mérite un traitement et tous les groupes vulnérables méritent d'être protégés contre la stigmatisation et les abus », a expliqué M. Ban. « La tolérance et la sensibilisation contribuent à stopper le sida. S'exprimer, c'est protéger la vie ».
M. Ban a reçu le Prix du leadership des mains de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à l'occasion d'un événement spécial pour la Journée mondiale de lutte contre le sida organisé en son honneur au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, à la veille de l'édition 2016 de cette journée mondiale.
« Les progrès accomplis par le monde dans la baisse de l'impact du VIH et l'élargissement de l'accès à la santé pour des millions de personnes n'auraient pas été possibles sans le leadership déterminé de mon ami, Ban Ki-moon », a déclaré M. Sidibé. « Il a fait preuve de constance dans son soutien en faveur des plus vulnérables dans ce monde et demeure un ardent défenseur des droits de l'homme pour les personnes les plus touchées par l'épidémie. Son sens du devoir, son engagement et sa compassion resteront une source d'inspiration ».
M. Ban a apporté un appui solide aux ambitieux objectifs fixés par l'ONUSIDA et ses partenaires. En 2011, il a participé au lancement du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, qui définissait 20 pays prioritaires représentant, en 2009, 90 % du nombre mondial de femmes enceintes vivant avec le VIH qui avaient besoin de services pour prévenir la transmission de la mère à l'enfant. Dans les 21 pays les plus touchés par l'épidémie en Afrique subsaharienne, les nouvelles infections à VIH chez les enfants sont passées de 270 000 [230 000–330 000] en 2009 à 110 000 [78 000–150 000] en 2015. Les décès dus au sida chez les enfants dans les pays prioritaires ont chuté de 53 % sur ces six années, tandis que leur accès au traitement a été multiplié par trois.
En juillet 2015, M. Ban a participé à un événement organisé dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, afin de marquer l'accomplissement de la cible de l'Objectif du Millénaire pour le développement n° 6 de 15 millions de personnes ayant accès aux médicaments antirétroviraux vitaux. La cible « 15 en 15 » fixée en 2011 et défendue par M. Ban a été atteinte plusieurs mois avant l'échéance. L'accès au traitement antirétroviral continue de s'étendre et avait atteint 18,2 millions de personnes [16,1 millions–19,0 millions] en juin 2016. L'accès au traitement a été multiplié par six depuis l'entrée en fonction de M. Ban en 2007.
Son leadership audacieux et visionnaire va continuer d'inspirer le monde pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.
PRIX DU LEADERSHIP DE L'ONUSIDA
Le Prix du leadership de l'ONUSIDA est décerné à une personne ou une organisation ayant apporté une contribution majeure et durable pour redonner leur dignité aux personnes et améliorer leur vie. L'ONUSIDA reconnaît le rôle clé que joue le leadership dans la création d'un environnement propice au changement social positif et dans l'accélération des progrès dans la riposte au sida et au-delà.
L'objet en verre soufflé symbolisant ce prix est une création du célèbre artiste Jamie Harris. Il se compose d'un globe bleu représentant les Nations Unies et leur action unitaire et d'une flamme rouge incarnant la solidarité mondiale pour en finir avec l'épidémie de sida.
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Press Release
L'ONUSIDA organise un événement spécial pour la Journée mondiale de lutte contre le sida et rend hommage au Secrétaire général des Nations Unies pour sa contribution remarquable à la riposte au sida
30 novembre 2016 30 novembre 2016Les intervenants ont encouragé les partenaires à avancer ensemble pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable
GENÈVE/NEW YORK, 30 novembre 2016—À la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l'ONUSIDA a organisé un événement spécial au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, pour célébrer cette journée. Intitulé « Avancer ensemble, ne laisser personne pour compte », il a également fourni l'occasion de rendre hommage au leadership du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon pour sa remarquable contribution à la riposte au VIH, alors qu'il s'apprête à passer le relais au nouveau Secrétaire général, António Guterres, début 2017.
Après une minute de silence en mémoire des 35 millions de personnes qui ont perdu la vie à cause du sida, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a remis à M. Ban le Prix du leadership de l'ONUSIDA pour avoir prêté sa voix aux personnes les plus touchées par le VIH et pour son engagement envers ces personnes.
En recevant le prix, M. Ban s'est dit fier d'être un activiste qui défend les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes et a parlé de sa motivation. « Nous sommes motivés pour combattre le sida car nous savons que chaque enfant mérite des soins, chaque personne mérite un traitement et tous les groupes vulnérables méritent d'être protégés contre la stigmatisation et les abus. La tolérance et la sensibilisation contribuent à stopper le sida. S'exprimer, c'est protéger la vie », a-t-il déclaré.
M. Sidibé a rendu hommage au Secrétaire général et aux accomplissements exceptionnels réalisés dans la riposte au sida durant son mandat. « M. le Secrétaire général Ban Ki-moon, vous avez été un vrai défenseur des personnes vivant avec le VIH. Lors de votre entrée en fonction, seulement trois millions de personnes étaient sous traitement anti-VIH. Notre rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida indique que 18 millions de personnes sont désormais sous traitement. Il ne s'agit pas seulement de chiffres, mais de la vie de ces personnes. Vous avez montré au fil de ces années que la dignité des personnes est au cœur de votre travail », a-t-il déclaré.
Depuis l'arrivée de M. Ban au poste de Secrétaire général des Nations Unies en janvier 2007, le nombre de personnes vivant avec le VIH ayant accès à un traitement antirétroviral vital est passé de 2,9 millions fin 2006 à 18,2 millions [16,1 millions – 19,0 millions] en juin 2016. Le nombre de personnes décédées de maladies liées au sida a été divisé par deux, passant de 2 millions en 2006 à 1,1 million en 2015, et le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants a baissé de deux tiers, passant de 430 000 en 2006 à 150 000 en 2015.
À l'occasion de cet événement, M. Ban a retrouvé Rebecca Awiti, une femme vivant avec le VIH qui avait rencontré le Secrétaire général en 2011 lors d'une visite officielle au Kenya, pour le lancement du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Mme Awiti est mère de triplés nés sans le VIH grâce aux médicaments antirétroviraux. « Vous nous avez donné l'espoir, à moi-même, à mes enfants et aux enfants de mes enfants, qu'une génération sans sida est possible de notre vivant », a-t-elle déclaré.
L'un des initiateurs du mouvement pour l'accès universel au traitement anti-VIH, Eric Sawyer, a félicité le Secrétaire général pour son engagement en faveur de zéro discrimination. « M. le Secrétaire général, en tant que survivant de longue date du VIH, membre de longue date de UN Plus et de l'ONU avec nous, et membre de la campagne Free and Equal, je vous remercie pour votre leadership, votre compassion et votre engagement dans la riposte au sida, ainsi que pour votre engagement en faveur de l'égalité et des droits humains pour tous », a-t-il déclaré.
Invitée spéciale de l'événement, la Première dame du Panama, Lorena Castillo de Varela, qui est aussi Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA en Amérique latine, a souligné l'importance de faire tomber la stigmatisation qui entoure encore le VIH et de tenir bon sur l'objectif zéro discrimination. « Nous devons tous prendre le relais du Secrétaire général et, en nos qualités de dirigeants, lutter contre la discrimination chaque jour de notre vie », a-t-elle lancé. « Nous devons célébrer la diversité qui nous unit et promouvoir la solidarité, le respect, l'inclusion et la paix ».
Kenneth Cole, Président de l'amfAR et grand styliste de mode, a mis en garde contre le nombre croissant de personnes désengagées et désensibilisées vis-à-vis du virus et expliqué que le moment était critique pour coordonner et accélérer les efforts en vue d'en finir avec le sida. « Nous pouvons contenir l'épidémie de sida et renverser la tendance au moyen d'une riposte coordonnée. Je suis persuadé que nous pouvons, que nous devons et que nous allons faire du sida une histoire du passé », a-t-il affirmé.
Peter Thomson, Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, a appelé le monde à en faire plus pour atteindre les objectifs clairs et assortis de délais fixés par les États membres dans la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida. « En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, nous rendons hommage à ceux qui nous ont quittés en nous engageant à en finir avec l'épidémie de sida, à atteindre les Objectifs de développement durable et à construire un avenir sain, sûr, pacifique et durable pour nous tous », a-t-il déclaré.
Naomi Campbell, mannequin, actrice et philanthrope, a parlé de la triple menace qui pèse sur les jeunes femmes et les filles qui ne connaissent pas leur statut en matière de VIH, n'ont pas accès à un traitement vital et n'ont pas les moyens de se protéger du VIH. « Aujourd'hui, je suis solidaire des millions de jeunes femmes et d'adolescentes qui grandissent dans un monde où elles sont exposées au risque du VIH », a-t-elle dit. « Je veux faire changer les choses ; vous pouvez compter sur moi pour faire tout mon possible pour contribuer à en finir avec le sida ».
Laura Londén, Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour la population, a souligné l'importance de travailler ensemble pour accélérer la riposte au VIH. « Nous ne pourrons atteindre l'objectif d'en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030 que si nous sommes sérieux sur la prévention du VIH. Nous devons mettre fin à l'isolement et à la peur auxquels sont confrontées les populations clés chaque jour », a-t-elle lancé.
L'événement s'est achevé sur une performance bouleversante et édifiante du Chœur des Nations Unies, qui a interprété Mae, un chant japonais invitant à aller de l'avant.
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L’ONUSIDA et StarTimes s’associent afin de diffuser des messages pour la Journée mondiale de lutte contre le SIDA
30 novembre 2016 30 novembre 2016StarTimes, le partenaire média de l’ONUSIDA, diffuse un message de prévention du VIH à travers le réseau africain
GENÈVE, le 1 décembre 2016 : l’ONUSIDA et son partenaire média StarTimes collaborent afin de diffuser des messages auprès de millions de personnes pour la Journée mondiale de lutte contre le SIDA avec pour thème la prévention du VIH. L’ONUSIDA a produit deux courtes vidéos afin de promouvoir l’approche fondée sur le cycle de la vie pour la prévention du VIH : trouver des solutions pour chacun à chaque étape de la vie. StarTimes diffusera les vidéos sur les réseaux africains en anglais et en français dès aujourd'hui et jusqu’à la fin de l’année.
StarTimes est le plus important opérateur de télévision numérique autorisé à diffuser dans 30 pays d’Afrique. Personne ne doit être laissé pour compte dans la lutte contre le SIDA. Promouvoir les options de prévention du VIH en parallèle du traitement et du dépistage du VIH peut maintenir le monde sur la voie de l’accélération afin de mettre un terme à l’épidémie de SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.
Les vidéos sont visibles sur la chaîne YouTube de l’ONUSIDA en cliquant sur les liens suivants :
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook, Twitter, Instagram et Youtube.
StarTimes
StarTimes est le premier opérateur de télévision numérique en Afrique, avec près de 10 millions d’abonnés et couvrant plus de 90% de la population du continent. Son réseau de distribution massif est composé de 200 salles de marque, de 3000 magasins de proximité, et de 5000 distributeurs, répartis dans 30 pays africains. StarTimes possède sa propre plate-forme de contenus variés, avec ses 440 chaînes autorisées allant des chaînes d’informations généralistes, à celles dédiées aux films, aux séries, au sport, au divertissement, aux programmes pour enfants, à la mode, ou encore à la religion, etc. Les chaînes sont diffusées en 10 langues différentes, dont l’anglais, le français, le portugais, le chinois, ainsi que d’autres langues africaines locales. La vision de l’entreprise est de “Permettre à chaque famille africaine d’être capable de s’abonner à la télévision numérique et d’en profiter au quotidien’’, en combinant les systèmes de télévision numérique terrestre et par satellite, fournissant ainsi une plate-forme numérique sans fil, à la fois ouverte et sûre. StarTimes fournit un service de transmission de signal robuste pour les radiodiffuseurs publics et privés, et offre aux consommateurs des programmes exceptionnels de TV payante, des services multimédia mobile et de connectivité Internet, mais également des services en ligne pratiques comprenant l’accès au guide TV, la possibilité de regarder des matches de football en direct, et de bavarder avec ses amis voire même avec des célébrités.
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Press Statement
Message du Directeur Exécutif de l'ONUSIDA pour la journée mondiale du sida 2016
30 novembre 2016 30 novembre 2016Le directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé reconnaît les énormes progrès en ce qui concerne le traitement mais évoque que les jeunes femmes sont confrontées à une triple menace.
1er décembre 2016
Michel Sidibé
Directeur exécutif de l’ONUSIDA
Secrétaire général adjoint des Nations unies
Aujourd’hui, nous commémorons la Journée mondiale de lutte contre le sida : nous sommes solidaires des 78 millions de personnes qui ont été infectées par le VIH et pensons aux 35 millions de personnes décédées de maladies liées au SIDA depuis que les premiers cas de VIH ont été déclarés.
Le monde s’est engagé à en finir avec l’épidémie du sida d’ici 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable. Nous observons que des pays ont intensifié leurs interventions : plus de 18 millions de personnes sont désormais sous traitements antirétroviraux et de nombreux pays sont pour ainsi dire sur la bonne voie pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant.
Nous enregistrons des avancées notables dans la riposte au sida, mais nous ne constatons pas des progrès partout. Le nombre de nouvelles infections ne diminue pas chez les adultes et le risque d’infection par le VIH reste particulièrement élevé pour les jeunes femmes.
Nous savons que pour les filles en Afrique subsaharienne, le passage à l’âge adulte est un moment à très haut risque. Les jeunes femmes font face à de nombreux défis et concernant le VIH, la menace est triple : un risque élevé d'infection à VIH, de faibles taux de dépistage ainsi qu’une faible observance du traitement du VIH.
Les co-infections chez les personnes vivant avec le VIH, telles que la tuberculose (TB), le cancer du col de l'utérus et l’hépatite B et C, mettent en péril l’objectif de moins de 500 000 personnes décédées de maladies liées au sida d’ici 2020. En 2015, la tuberculose a été à l’origine d’un tiers des maladies associées au sida, sans compter que les femmes vivant avec le VIH encourent quatre à cinq fois plus de risque de cancer du col de l’utérus. Il est impératif de sortir le sida de l’isolement si le monde veut atteindre la cible 2020.
Un accès au traitement permet aux personnes vivant avec le VIH d’augmenter leur espérance de vie. Investir dans les traitements porte ses fruits, néanmoins les personnes de 50 ans et plus vivant avec le VIH, y compris celles qui suivent déjà un traitement, présentent un risque plus élevé de développer des maladies non transmissibles liées à l’âge, ayant des effets sur la progression de l’infection à VIH.
Quelle que soit notre situation personnelle, nous avons tous besoin d’avoir accès aux informations et aux outils pour nous protéger du VIH et aux traitements anti-rétroviraux si nécessaire. Parce qu’elle vise à trouver des solutions adaptées à chacun en fonction de chaque étape de la vie, l’approche fondée sur le cycle de la vie permet de répondre à la complexité du VIH. Les risques et les défis évoluent tout au long de la vie et il est donc nécessaire d'adapter les stratégies de prévention et de traitement du VIH de la naissance à la vieillesse.
Les résultats positifs obtenus jusqu’à présent nous permettent d’envisager l’avenir avec espoir mais pour autant, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Le sida est loin d’être éliminé, mais il peut l’être. Des défis fondamentaux politiques, financiers et de mise en œuvre subsistent, mais nous ne devons pas nous arrêter maintenant. C’est le moment d’avancer ensemble afin de garantir aux enfants de naître sans le VIH, aux jeunes de grandir sans le VIH, aux adultes de vivre sans le VIH et de garantir à tous un meilleur accès aux traitements en vue d’un monde sans sida.

Press Release
L’ONUSIDA annonce que 18,2 millions de personnes bénéficient d’une thérapie antirétrovirale mais souligne que la période qui se situe entre 15 et 24 ans est un moment à très haut risque pour les jeunes femmes
21 novembre 2016 21 novembre 2016Le nouveau rapport de l’ONUSIDA indique que, arrivées à un certain moment de leur vie, les personnes se trouvent particulièrement vulnérables au VIH. Par conséquent, il lance un appel en faveur d’une approche fondée sur le cycle de vie afin de trouver des solutions adaptées à chacun en fonction de chaque étape de la vie
WINDHOEK/GENÈVE, 21 novembre 2016—Un nouveau rapport établi par l’ONUSIDA montre que les pays sont sur le chemin du processus d’accélération avec un million de personnes supplémentaire ayant accès au traitement en seulement six mois (Janvier à juin 2016). Jusqu’à juin 2016, environ 18,2 millions de personnes [16,1 millions–19,0 millions] ont eu accès aux médicaments salvateurs, dont 910 000 enfants, doublant ainsi le chiffre établi cinq ans plus tôt. Si nous maintenons et décuplons ces efforts, le monde sera en voie d’atteindre l’objectif de 30 millions de personnes sous traitement d’ici 2020.
Poursuivre sur la voie de l’accélération : L’approche fondée sur le cycle de la vie, a été lancé aujourd'hui à Windhoek, en Namibie par le Président de la Namibie, Hage Geingob et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. « Moins de deux ans auparavant, 15 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral. Aujourd'hui, plus de 18 millions de personnes bénéficient d’un traitement et les nouvelles infections du VIH chez les enfants continuent de diminuer, » a déclaré le président Geingob. « Nous devons désormais faire en sorte que le monde demeure sur la voie de l’accélération afin de mettre un terme à l’épidémie de sida d’ici 2030 en Namibie, en Afrique et partout dans le monde. »
Le rapport contient des données détaillées sur les complexités du VIH et révèle que le passage des jeunes filles à l’âge adulte constitue une période particulièrement dangereuse en Afrique subsaharienne. « Les jeunes femmes sont confrontées à une triple menace », ajoute M. Sidibé. « Elles présentent un risque élevé d'infection, de faibles taux de dépistage ainsi qu’une faible observance du traitement. Le monde oublie les jeunes femmes et il est urgent d’agir davantage pour contrer cet oubli. »
La prévention du VIH est un élément clé permettant de mettre un terme à l’épidémie de sida chez les jeunes femmes et le cycle des infections à VIH doit être rompu. Des données récentes en Afrique australe ont montré que les hommes adultes transmettent le VIH aux jeunes femmes, tandis que les hommes sont contaminés par le VIH beaucoup plus tard dans leur vie après la puberté et poursuivent le cycle des nouvelles infections.
Le rapport démontre également que l’impact du traitement sur l’espérance de vie fonctionne. Le nombre de personnes de plus de 50 ans vivant avec le VIH a atteint son apogée en 2015 avec 5,8 millions. Le rapport souligne que si les objectifs de traitement sont atteints, ce nombre devrait atteindre 8,5 millions d’ici 2020. Les personnes âgées vivant avec le VIH ont jusqu’à cinq fois plus de risques de développer des maladies chroniques. Par conséquent, une stratégie globale doit être envisagée afin de répondre à l’augmentation des coûts de prise en charge de longue durée.
Le rapport met également en évidence le risque de résistance aux médicaments et le besoin de réduire les coûts des traitements de seconde et troisième ligne. Il souligne également la nécessité d’accroître les synergies avec les programmes contre la tuberculose (TB), le papillomavirus humain (HPV), le cancer du col de l'utérus et l’hépatite C afin de diminuer les principales causes de maladie et de décès parmi les personnes vivant avec le VIH. En 2015, parmi les 1,1 millions de personnes décédées de maladies associées au sida, 400 000 sont décédées des suites de la TB, parmi lesquelles 40 000 enfants.
« Nous avons accompli des progrès remarquables, particulièrement en termes de traitement, mais ces progrès sont également incroyablement fragiles, » déclare M.Sidibé. « De nouvelles menaces émergent et si nous n’agissons pas, nous risquons une recrudescence et une résistance. Nous avons vu cela avec la TB. Nous ne devons pas reproduire les mêmes erreurs. »
Poursuivre sur la voie de l’accélération : L’approche fondée sur le cycle de la vie met en exergue le grand nombre de personnes présentant un risque élevé d’infection à VIH et les personnes vivant dans les régions les plus durement touchées par le VIH qui ne disposent d’aucun accès aux services de VIH durant les moments critiques de leurs vies, ouvrant ainsi la porte à de nouvelles infections à VIH et augmentant le risque de décès liés au SIDA. Le rapport analyse les lacunes et les approches nécessaires dans le programme contre le VIH autour du cycle de la vie et offre une prévention du VIH adaptée ainsi que des solutions de traitement pour chaque étape de la vie.
« Mettre fin à l’épidémie de SIDA est possible uniquement si nous mettons nos efforts en commun et si nous accomplissons à titre individuel ce qui est à notre portée en adoptant de manière créative et dynamique les objectifs 90–90–90, » ajoute Eunice Makena Henguva, chargé de projet pour l’émancipation économique de la jeunesse pour le réseau namibien pour la santé des femmes.
De la naissance
À l'échelle mondiale, l’accès aux médicaments afin de prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant a augmenté pour atteindre 77% en 2015 (il était de 50% en 2010). Par conséquent, les nouvelles infections du VIH chez les enfants ont décliné de 51% depuis 2010.
Le rapport souligne que, sur 150 000 enfants nouvellement infectés par le VIH en 2015, environ la moitié ont été infectés lors de la phase d'allaitement au sein. Il insiste sur le fait que les infections lors de l’allaitement au sein peuvent être évitées si les mères vivant avec le VIH bénéficient d’un soutien dans la poursuite de leur traitement antirétroviral, leur permettant ainsi d'allaiter sans risques et d'assurer l’apport à leurs enfants des bienfaits protecteurs essentiels du lait maternel.
Le dépistage demeure également une préoccupation majeure. Le rapport indique que seuls quatre des 21 pays prioritaires en Afrique ont fourni des tests de dépistage du VIH auprès de plus de la moitié des bébés exposés au VIH durant les premières semaines de leur vie. Il montre également qu’au Nigéria, qui représente plus d’un quart de toutes les nouvelles infections du VIH chez les enfants dans le monde, seulement la moitié des femmes enceintes vivant avec le VIH sont dépistées pour le VIH.
Poursuivre sur la voie de l’accélération : L’approche fondée sur le cycle de la vie souligne la nécessité d’accroître les efforts afin d’élargir le dépistage du VIH aux femmes enceintes, d’étendre le traitement aux enfants et d’améliorer et de développer le diagnostic précoce chez les nourrissons en utilisant les nouveaux outils de diagnostic ainsi que des méthodes innovantes, telles que les rappels par SMS, afin de maintenir les soins pour les mères vivant avec le VIH et leurs bébés.
Il encourage également les pays à adopter les objectifs du cadre Naître libre, grandir libre, sans SIDA mené par l’ONUSIDA et le Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida afin de réduire le nombre de nouvelles infections du VIH chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes, et d'assurer un accès tout au long de la vie à une thérapie antirétrovirale s’ils vivent avec le VIH.
En passant par l’adolescence
Le rapport indique que la tranche d’âge des 15-24 ans représente une période incroyablement dangereuse pour les jeunes femmes. En 2015, environ 7500 jeunes femmes par semaine ont été nouvellement infectées par le VIH. Les données des études menées dans six régions d’Afrique australe et de l’est révèlent qu’en Afrique australe, les filles âgées de 15 à 19 ans représentent 90% de toutes les nouvelles infections du VIH parmi la tranche d’âge 10-19 ans, et plus de 74% en Afrique orientale.
À l'échelle mondiale, entre 2010 et 2015, le nombre de nouvelles infections du VIH chez les jeunes femmes âgées entre 15 et 24 ans a diminué de seulement 6% passant ainsi de 420 000 à 390 000. Passer sous la barre des 100 000 nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes d’ici 2020 nécessitera une diminution de 74% dans les quatre années à venir soit entre 2016 et 2020.
De nombreux enfants qui sont nés avec le VIH et ont survécu sont désormais adultes. Des études menées dans 25 pays en 2015 ont montré que 40% des jeunes âgés de 15 à 19 ans ont été contaminés par la transmission de la mère à l'enfant du VIH. Cette transition amplifie également un autre défi majeur : un nombre élevé de décès liés au SIDA chez les adolescents. Les adolescents vivant avec le VIH ont en effet le taux le plus élevé de faible observance et d’échec des traitements.
Un éventail de solution est nécessaire afin de répondre aux besoins spécifiques des adolescents, comprenant des efforts accrus en matière de prévention du VIH, de maintien des filles et des garçons dans le système scolaire, d'augmentation du dépistage du VIH, de la circoncision médicale masculine volontaire, de la prophylaxie pré-exposition et de l’accès immédiat à la thérapie antirétrovirale.
Populations clés
En 2014, on estimait que 45% des nouvelles infections à VIH à l'échelle mondiale se situait parmi les populations clés ainsi que leurs partenaires sexuels. Le rapport met en garde contre l’augmentation croissante des nouvelles infections à VIH parmi les personnes qui s'injectent des drogues (une augmentation de 36% entre 2010 et 2015), parmi les homosexuels et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (une augmentation de 12% entre 2010 et 2015) ainsi que contre l’absence de déclin parmi les professionnels du sexe ou les personnes transgenre.
Le rapport souligne l’importance vitale d’atteindre les populations clés avec des programmes de prévention et de traitement du VIH répondant à leurs besoins spécifiques tout au long de leur vie ; néanmoins, le total des niveaux de financement, et en particulier les financements de source nationale, demeure largement inférieur aux besoins des programmes sur le VIH permettant d’atteindre les populations clés.
À l’âge adulte
En juin 2016, dans son rapport sur les lacunes en matière de prévention contre le VIH, l’ONUSIDA a indiqué que les efforts de prévention contre le VIH ne fonctionnent pas pour les adultes. Le nombre de nouvelles infections à VIH parmi les adultes n’a pas diminué pendant au moins ces cinq dernières années. Poursuivre sur la voie de l’accélération : L’approche fondée sur le cycle de la vie exprime des craintes sur le retard des pays d’Afrique centrale dans la riposte au VIH. La région représente 18% des personnes vivant avec le VIH. Néanmoins, de graves lacunes dans l'accès au traitement signifie que la région représente 30% de l’ensemble des décès liés au SIDA à l'échelle mondiale.
Le rapport apporte un éclairage nouveau sur les infection à VIH et les traitements chez les hommes adultes, indiquant que les hommes sont moins susceptibles de connaître leur statut VIH et l’accès au traitement que les femmes. Une étude menée à KwaZulu-Natal, en Afrique australe montre que seulement 26% des hommes avaient connaissance de leur statut VIH, seulement 5% bénéficiaient d’un traitement, et que la charge virale était extrêmement élevée, rendant de ce fait le risque de transmission du virus très élevé.
Et dans la vie future
Le rapport montre que la thérapie antirétrovirale permet aux personnes vivant avec le VIH de vivre plus longtemps. En 2015, les personnes âgées de plus de 50 ans représentaient 17% de la population adulte (15 ans et plus) vivant avec le VIH. Dans les pays à revenus élevés, 31% des personnes vivant avec le VIH étaient âgées de plus de 50 ans.
Poursuivre sur la voie de l’accélération : L’approche fondée sur le cycle de la vie montre également qu’on estime à environ 100 000 le nombre de personnes âgées de 50 ans et plus dans les pays à revenus faibles et moyens nouvellement atteintes par le VIH chaque année, confirmant la nécessité d’inclure les personnes plus âgées dans la prévention du VIH, ainsi que dans les traitements et les programmes.
Étant donné que les personnes vivant avec le VIH vieillissent, elles sont susceptibles de développer des effets secondaires à long terme suite au traitement du VIH, une résistance aux médicaments et risquent donc de nécessiter un traitement de co-morbidité telle que la tuberculose et l’hépatite C, pouvant également intéragir avec la thérapie antirétrovirale. Des investissements et une recherche continue sont nécessaires afin de découvrir des traitements plus simples, plus tolérants contre le VIH et les co-morbidités et découvrir également un vaccin contre le VIH et un traitement curatif.
Trouver des solutions pour chacun à chaque étape de la vie
Le rapport conclut en soulignant que des investissements doivent être réalisés judicieusement à travers le cycle de la vie, en utilisant une approche région-population afin d’assurer la disponibilité des programmes ayant un impact à la fois élevé et éclairé par des données probantes dans les zones géographiques et parmi les populations les plus démunies.
Il exhorte les pays à poursuivre l’accélération de la prévention du VIH, le dépistage et le traitement afin de mettre un terme à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 et garantir que les générations à venir naîtront immunes du VIH.
Récapitulatif de l'épidémie mondiale de sida en 2015/*2016 |
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Nombre de personnes vivant avec le VIH |
Total |
36,7 millions [34,0 millions – 39,8 millions] |
Adultes |
34,9 millions [32,4 millions – 37,9 millions] |
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Femmes |
17,8 millions [16,4 millions – 19,4 millions] |
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Enfants(<15 ans) |
1,8 million [1,5 million – 2,0 millions] |
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Nombre de nouvelles infections à VIH |
Total |
2,1 millions [1,8 million – 2,4 millions] |
Adultes |
1,9 million [1,7 million – 2,2 millions] |
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Enfants(<15 ans) |
150 000 [110 000–190 000] |
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Décès liés au sida |
Total |
1,1 million [940 000 – 1,3 million] |
Adultes |
1,0 million [840 000 – 1,2 million] |
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Enfants(<15 ans) |
110 000 [84 000–130 000] |
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Nombre de personne sous traitement VIH |
Total |
*18,2 millions [16,1 millions–19,0 millions] — Juin 2016 |
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