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Investir dans une prévention efficace
28 novembre 2016
28 novembre 2016 28 novembre 2016Un engagement politique mondial renforcé envers la prévention du VIH doit s'accompagner d'un engagement financier également renforcé. Les succès de la riposte mondiale au sida enregistrés à ce jour ont été nourris par d'extraordinaires investissements. Le montant total des ressources financières pour les ripostes au sida dans les pays à revenu faible et intermédiaire a atteint 19 milliards de dollars en 2015, selon les estimations, soit le double des ressources disponibles en 2006. Toutefois, le financement international des services internes aux pays a reculé en 2015 pour la deuxième année consécutive, pour atteindre 8,2 milliards de dollars, soit une baisse de 7 % par rapport aux 8,7 milliards de dollars de 2014. L'investissement national public et privé a augmenté de 0,4 milliard de dollars sur la même période : par conséquent, les ressources totales disponibles ont à peu près atteint les chiffres de 2014 et 2015.
Les données disponibles montrent que les investissements dans la prévention du VIH ont légèrement augmenté au fil du temps dans plusieurs pays. Pourtant, des hausses plus rapides des dépenses pour le traitement du VIH se traduisent par une tendance à la baisse dans le pourcentage des ressources totales dédiées à toute une série de services de prévention, notamment la prévention de la transmission de la mère à l'enfant, qui s'est élevé à environ 20 % ces dernières années, loin de l'engagement pris dans la Déclaration politique de 2016 sur le VIH et le sida visant à s'assurer que les ressources financières allouées à la prévention du VIH soient adéquates et représentent au moins un quart des dépenses mondiales destinées à la lutte contre le sida.
Journée mondiale du sida 2016
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Combler les lacunes dans les investissements pour la prévention du VIH
28 novembre 2016
28 novembre 2016 28 novembre 2016Malgré les progrès accomplis contre le VIH au cours des 15 dernières années et la disponibilité de méthodes de prévention et de traitement qui ont fait leurs preuves, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH chez les adultes est resté stable dans le monde, à un niveau estimé de 1,9 million par an depuis 2010. En outre, on observe une résurgence des nouvelles infections à VIH au sein des populations clés dans certaines régions du monde.
Des investissements inadéquats dans la prévention et des investissements non ciblés qui n'atteignent pas les populations et les zones les plus touchées comptent parmi les raisons de ces lacunes dans les investissements. Une analyse portant sur quatre pays dans diverses régions du monde et avec des types d'épidémie différents a révélé que le financement de programmes de prévention primaire du VIH efficaces et ciblés était faible : 6 % des investissements totaux contre le VIH au Brésil, 4 % au Cameroun, 15 % au Myanmar et 10 % en Afrique du Sud. Les fonds alloués aux pays pour la prévention primaire du VIH (qui exclut la transmission du VIH de la mère à l'enfant et les programmes de dépistage et de conseil sur le VIH basés sur le volontariat) par le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont représenté environ 15 % des dépenses totales pour la lutte contre le VIH.
Avec un financement de la prévention inférieur à celui du traitement, moins d'une personne sur cinq parmi les plus exposées au risque d'infection à VIH a accès aux programmes de prévention à l'heure actuelle. La modélisation réalisée par l'ONUSIDA a montré qu'investir environ un quart de toutes les ressources requises pour la riposte au sida dans les services de prévention du VIH serait suffisant pour rendre possible toute une série de programmes de prévention, notamment programmes de distribution de préservatifs, prophylaxie préexposition, circoncision masculine médicale volontaire, réduction des risques, programmes d'autonomisation des jeunes femmes et des filles, mobilisation et prestation d'ensembles de services essentiels pour et avec les populations clés.
Investir davantage dans la prévention permettra également de soutenir les programmes de traitement pour atteindre leurs objectifs. Les programmes de prévention, en particulier la fourniture d'informations sur le VIH, la distribution de préservatifs et la communication auprès des jeunes et des populations clés, constituent souvent le premier point d'entrée pour les individus vers le dépistage et le traitement du VIH. Les programmes de prévention communautaires pilotés par les pairs sont également fondamentaux pour réduire la stigmatisation et la discrimination. Dans le même temps, un accès étendu au traitement permet aux personnes plus exposées de faire des choix et les encourage à connaître leur statut vis-à-vis du VIH ; cette démarche ouvre ensuite la possibilité de retenir les personnes diagnostiquées séronégatives dans des programmes de prévention continue. Faire baisser le nombre de personnes qui contractent le VIH et auront besoin d'un traitement permet de pérenniser les programmes de traitement antirétroviral.
En décembre 2015, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a lancé un appel en faveur de l'investissement d'un quart des ressources dans la prévention du VIH. En juin 2016, les États membres des Nations Unies se sont engagés, dans la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida, à s'assurer que les ressources financières dédiées à la prévention soient adéquates et représentent en moyenne au moins un quart des dépenses mondiales consacrées au sida.
Plusieurs pays ont déjà pris des mesures pour augmenter leur financement national destiné à la prévention du VIH, notamment la Namibie, qui s'est engagée à investir 30 % de son budget pour le VIH dans la prévention du VIH chez les adultes et les enfants.
Journée mondiale du sida 2016
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L’ONUSIDA et StarTimes s’associent afin de diffuser des messages pour la Journée mondiale de lutte contre le SIDA
30 novembre 2016 30 novembre 2016StarTimes, le partenaire média de l’ONUSIDA, diffuse un message de prévention du VIH à travers le réseau africain
GENÈVE, le 1 décembre 2016 : l’ONUSIDA et son partenaire média StarTimes collaborent afin de diffuser des messages auprès de millions de personnes pour la Journée mondiale de lutte contre le SIDA avec pour thème la prévention du VIH. L’ONUSIDA a produit deux courtes vidéos afin de promouvoir l’approche fondée sur le cycle de la vie pour la prévention du VIH : trouver des solutions pour chacun à chaque étape de la vie. StarTimes diffusera les vidéos sur les réseaux africains en anglais et en français dès aujourd'hui et jusqu’à la fin de l’année.
StarTimes est le plus important opérateur de télévision numérique autorisé à diffuser dans 30 pays d’Afrique. Personne ne doit être laissé pour compte dans la lutte contre le SIDA. Promouvoir les options de prévention du VIH en parallèle du traitement et du dépistage du VIH peut maintenir le monde sur la voie de l’accélération afin de mettre un terme à l’épidémie de SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.
Les vidéos sont visibles sur la chaîne YouTube de l’ONUSIDA en cliquant sur les liens suivants :
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook, Twitter, Instagram et Youtube.
StarTimes
StarTimes est le premier opérateur de télévision numérique en Afrique, avec près de 10 millions d’abonnés et couvrant plus de 90% de la population du continent. Son réseau de distribution massif est composé de 200 salles de marque, de 3000 magasins de proximité, et de 5000 distributeurs, répartis dans 30 pays africains. StarTimes possède sa propre plate-forme de contenus variés, avec ses 440 chaînes autorisées allant des chaînes d’informations généralistes, à celles dédiées aux films, aux séries, au sport, au divertissement, aux programmes pour enfants, à la mode, ou encore à la religion, etc. Les chaînes sont diffusées en 10 langues différentes, dont l’anglais, le français, le portugais, le chinois, ainsi que d’autres langues africaines locales. La vision de l’entreprise est de “Permettre à chaque famille africaine d’être capable de s’abonner à la télévision numérique et d’en profiter au quotidien’’, en combinant les systèmes de télévision numérique terrestre et par satellite, fournissant ainsi une plate-forme numérique sans fil, à la fois ouverte et sûre. StarTimes fournit un service de transmission de signal robuste pour les radiodiffuseurs publics et privés, et offre aux consommateurs des programmes exceptionnels de TV payante, des services multimédia mobile et de connectivité Internet, mais également des services en ligne pratiques comprenant l’accès au guide TV, la possibilité de regarder des matches de football en direct, et de bavarder avec ses amis voire même avec des célébrités.
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tel. +41 22 791 1352
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tel. +861053012241
raissagi@startimes.com.cn
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Le Vietnam ouvre son premier service de traitement substitutif aux opiacés pour les détenus
25 novembre 2016
25 novembre 2016 25 novembre 2016« En 2010, j'ai participé à un voyage d'étude pour en savoir plus sur les programmes de substitution à la méthadone dans les prisons en Espagne. J'ai pu constater les impacts positifs de ces programmes sur les détenus en tant qu'individus et sur les établissements pénitentiaires dans leur ensemble, et j'ai fait part des résultats et des recommandations de cette visite au Ministère de la Sécurité publique », raconte Nguyen Xuan Truong, Directeur de la prison de Phu Son. « Il a fallu attendre un certain temps depuis, mais je suis heureux que Phu Son soit la première prison du Vietnam à proposer des services de substitution à la méthadone aux détenus ».
Le lancement du service pilote de traitement substitutif aux opiacés à la prison de Phu Son marque une étape considérable dans les efforts de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et du gouvernement vietnamien en faveur de la prévention, du traitement et des soins anti-VIH dans les prisons du pays.
« Depuis 2009, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime travaille avec le gouvernement vietnamien pour proposer un traitement substitutif aux opiacés dans le cadre d'un ensemble de services anti-VIH complet pour les personnes qui vivent et travaillent dans les prisons », explique Christopher Batt, Responsable de l'ONUDC.
Le traitement substitutif aux opiacés est un service fondé sur des données probantes pour la dépendance aux opiacés. Il permet de réduire la consommation d'opiacés en éliminant les symptômes de privation et l'état de manque et de faire reculer le risque de transmission du VIH ou d'autres infections transmissibles par voie sanguine ainsi que les comportements criminels. Il permet en outre d'intégrer le patient dans un continuum de soins pendant et après son séjour en prison.
« L'unité de service de traitement substitutif aux opiacés devrait améliorer la qualité de vie des détenus, en réduisant la transmission du VIH et d'autres maladies et en faisant baisser le taux de rechute et d'overdose dans les établissements de détention », ajoute M. Batt.
Selon les estimations du Ministère de la Sécurité publique vietnamien, trois détenus sur dix consomment des drogues.
Les détenus sont davantage exposés au risque d'infection à VIH ou d'autres infections transmissibles par le sang, notamment les hépatites virales B et C, ainsi qu'au risque de rechute ou d'overdose si leurs besoins en traitement ne sont pas couverts.
Une deuxième unité de service de traitement substitutif aux opiacés sera bientôt mise en place à la prison de Thanh Xuan et il est prévu d'étendre le service à d'autres prisons.
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Prévention du VIH chez les femmes transgenres à Lima
24 novembre 2016
24 novembre 2016 24 novembre 2016Les femmes transgenres sont confrontées à d'importants obstacles qui limitent leur accès aux services de santé et/ou accroissent leur vulnérabilité au VIH : stigmatisation et discrimination, violence sexiste et inégalités entre les sexes. Il en résulte que le pourcentage de femmes transgenres en relation avec des services de prévention et de traitement du VIH est très faible.
Afin de combler les lacunes de la prévention du VIH pour les personnes transgenres, le Ministère péruvien de la Santé a organisé en 2014 une consultation nationale sur la prévention combinée du VIH en partenariat avec l'Université Cayetano Heredia et l'ONUSIDA. La consultation a permis d'entamer un dialogue entre les parties prenantes et les chefs des communautés sur l'avenir de la prévention du VIH au Pérou. Lors de cette consultation, le Ministère de la Santé a fait part de son engagement d'améliorer la programmation de la prévention combinée du VIH pour les femmes transgenres. En 2015, il a lancé un plan stratégique ciblé pour une prévention et des soins complets anti-VIH et autres infections sexuellement transmissibles (IST) à destination des femmes transgenres.
Le plan aborde les causes principales de l'épidémie de VIH chez les femmes transgenres au Pérou, notamment leur mauvaise situation socioéconomique, leur environnement de vie et de travail difficile et la faible accessibilité des services de santé. Ce plan s'attache à identifier les stratégies efficaces afin de relever les défis spécifiques en termes juridiques et de droits humains et de répondre aux problèmes de stigmatisation et de violence. L'élaboration du plan est le résultat d'un processus long de dix ans de collecte de preuves, de dialogue politique et de renforcement des capacités en collaboration avec la communauté transgenre.
Ce plan est en train de se traduire dans la pratique. Parmi les actions déjà mises en œuvre, des formations spéciales du personnel de santé dans les centres de traitement des IST et des pairs-éducateurs des communautés sur les manières de répondre aux besoins des personnes transgenres sur le VIH, la prestation des services de prévention, y compris la distribution de préservatifs et de lubrifiants, le dépistage du VIH et la mise en relation avec les services de santé pour le traitement antirétroviral, ainsi que la sensibilisation des forces de l'ordre locales sur le respect des droits humains et la prévention des violences sexistes à l'égard de la communauté transgenre.
Mao, activiste transgenre et pair-éducatrice pour le Ministère de Santé, explique que « ce plan ciblé permet de rapprocher les services de la communauté. Des femmes transgenres qui ne pouvaient pas se rendre dans les centres de traitement des infections sexuellement transmissibles demandent maintenant des préservatifs et des tests de dépistage, des informations et des services de santé complets. Nous sommes fiers de participer à cette initiative ».
La prochaine phase du plan pour la santé des personnes transgenres comportera une hausse du nombre de sites décentralisés de services de prévention et de traitement et une étude de démonstration sur la prophylaxie préexposition. Ce plan sera intégré au programme national de lutte contre le VIH, et aligné sur ce programme.
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Mise en œuvre de programmes complets VIH et IST avec les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Kirghizistan
23 novembre 2016
23 novembre 2016 23 novembre 2016En août 2016, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), la Coalition eurasienne pour la santé des hommes, des organisations communautaires du Kirghizistan et des partenaires de la société civile ont organisé la toute première formation sur les nouvelles orientations pour la mise en œuvre de programmes complets sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) avec les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes à Bichkek, au Kirghizistan.
Ces nouvelles orientations forment la base des programmes à destination des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Elles ont été élaborées par l'intermédiaire d'un processus de consultation mené par l'UNFPA, d'autres organisations des Nations Unies et le Forum mondial sur les HSH et le VIH.
Travailler sur la prévention, le traitement, les soins et l'appui anti-VIH et IST est très difficile dans la plupart des pays d'Europe orientale et d'Asie centrale. Les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont victimes de harcèlement, de violence, de stigmatisation et de discrimination à grande échelle. La plupart des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont contraints socialement et culturellement de se marier avec des femmes et sont confrontés à une exclusion sociale et un rejet de la part de leur famille s'ils choisissent de s'exprimer ouvertement sur leur sexualité. Le sexe entre hommes est clandestin et les occasions de rencontre, de socialisation et de relations amoureuses sont limitées. Donner à tous les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes les moyens de vivre avec dignité, à l'abri de la violence et avec des services abordables et accessibles de prévention et de traitement anti-VIH et IST se trouve au cœur des orientations.
La formation sur deux jours destinée aux formateurs à Bichkek a réuni des membres de la société civile désireux de travailler au déploiement des orientations ; elle s'est composée d'une présentation générale du document et de présentations plus détaillées sur chacun des six chapitres. Les participants ont évoqué la situation actuelle dans le pays et la manière dont les programmes ciblant les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les contributions aux futures actions de sensibilisation pourraient être améliorés.
Grâce au travail intensif des organisateurs de la formation et au dévouement et à l'enthousiasme des participants, la formation de Bichkek a rencontré un énorme succès. Les supports documentaires et les méthodes utilisés lors de la formation constitueront la base pour l'élaboration d'un nouveau module de formation. Ce module de formation, avec le document d'orientation lui-même, seront déployés dans les pays et leurs recommandations seront intégrées dans le développement et la mise en œuvre des programmes anti-VIH à destination des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans la région.
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Sex Worker Academy Africa : hausse de la demande de services de prévention du VIH basés sur les droits
21 novembre 2016
21 novembre 2016 21 novembre 2016La Sex Worker Academy Africa est un programme de formation innovant dont le but est de défendre les droits des professionnel(le)s du sexe dans 47 pays d'Afrique. Sa tâche consiste à élargir rapidement les ripostes au VIH pilotées par les professionnel(le)s du sexe, en augmentant la demande et l'accès à des services de prévention et de traitement du VIH de haute qualité, basés sur les droits, à destination des professionnels du sexe hommes, femmes et transgenres, et en intensifiant le dépistage du VIH, pour conduire au final à une baisse des nouvelles infections à VIH chez les professionnel(le)s du sexe.
La formation dispensée par l'académie s'appuie sur le Sex Worker Implementation Tool, l'outil de mise en œuvre des programmes pour les professionnel(le)s du sexe. Développé par l'ONUSIDA et ses partenaires en 2013, cet outil comporte des recommandations pour la prévention et le traitement du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles chez les professionnel(le)s du sexe dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Lancée en 2015 avec plusieurs sessions organisées chaque année, l'académie réunit des professionnel(le)s du sexe de tout le continent pour travailler sur des thèmes tels que l'autonomisation des communautés, la lutte contre les violences envers les professionnel(le)s du sexe, les programmes de distribution de préservatifs et de lubrifiants, les services pilotés par les communautés et le renforcement des capacités. La formation inclut le partage de connaissances, des projets de sensibilisation par l'art et la danse, des visites sur le terrain, des ateliers thématiques et des sessions de retour d'expérience. Chaque session dure une semaine et peut accueillir jusqu'à 18 participants.
Depuis le lancement de l'académie, plus de 130 professionnel(le)s du sexe de 17 pays africains ont obtenu leur diplôme. Des professionnel(le)s du sexe de Namibie, de Tanzanie, de Zambie et du Zimbabwe ont ainsi pu créer leurs propres réseaux nationaux de professionnel(le)s du sexe. En outre, des professionnel(le)s du sexe du Lesotho et du Swaziland ont mis en place des organisations locales pour les professionnel(le)s du sexe là où il n'existait aucune structure auparavant.
L'académie est une initiative de l'African Sex Workers Alliance mise en œuvre par la Kenya Sex Workers Alliance de Nairobi, au Kenya. La formation a été développée en coopération avec l'Ashodaya Academy et le VAMP Institute en Inde, le Réseau Asie-Pacifique des Professionnel(le)s du sexe et le Réseau mondial des Professionnel(le)s du sexe.
Le financement initial pour le développement de l'académie a été assuré par le Fonds des Nations Unies pour la population et l'organisation non gouvernementale néerlandaise Bridging the Gaps. Bridging the Gaps et le Fonds Robert Carr ont apporté des financements pour la poursuite de la mise en œuvre du travail de l'académie.
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La prévention du VIH au sein des populations clés
22 novembre 2016
22 novembre 2016 22 novembre 2016Depuis 2010, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH chez les adultes (à partir de 15 ans) est resté stable dans le monde, à un niveau estimé de 1,9 million. Les personnes issues des populations clés, qui incluent les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles, les détenus et les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que leurs partenaires sexuels, ont représenté 45 % de toutes les nouvelles infections à VIH en 2015.
Dans certains pays et régions, les taux d'infection au sein des populations clés sont extrêmement élevés ; la prévalence du VIH chez les professionnel(le)s du sexe varie entre 50 % et 70 % dans plusieurs pays d'Afrique australe. Une étude menée au Zimbabwe a révélé que les taux de prévalence du VIH étaient de 27 % chez les détenus et de 39 % chez leurs homologues féminines, et de 60 % chez les professionnel(le)s du sexe, avec parmi eux 9,6 % de personnes nouvellement infectées entre 2009 et 2014. Chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les nouvelles infections ont augmenté dans toutes les régions ces dernières années. Selon les pays, les populations clés sont entre 10 et 50 fois plus exposées au risque d'infection à VIH que les autres adultes.
La criminalisation et la stigmatisation des relations entre personnes de même sexe, du commerce du sexe et de la possession et l'usage de drogues, ainsi que la discrimination, y compris dans le secteur de la santé, empêchent les populations clés d'accéder aux services de prévention du VIH. Un soutien effectif des gouvernements et les programmes de prévention et de traitement du VIH mis en œuvre avec et par les communautés, proposant des services adaptés à chaque groupe, sont actuellement trop peu nombreux et trop peu étendus pour se traduire par une réduction significative des nouvelles infections.
Dans le but d'atteindre l'objectif d'une réduction des nouvelles infections à VIH au sein des populations clés de 75 % d'ici à 2020, une augmentation à grande échelle des programmes et la création d'un environnement social et juridique propice sont nécessaires.
Nous devons faire baisser les nouvelles infections à VIH au sein des populations clés
Depuis 2010, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les adultes est resté stable dans le monde, à un niveau estimé de 1,9 million, mais les nouvelles avancées vers la fin de l'épidémie de sida sont menacées.
Les nouvelles infections à VIH chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes augmentent à l'échelle mondiale, et l'on n'observe aucune réduction apparente des nouvelles infections chez les professionnel(le)s du sexe, les personnes transsexuelles, les consommateurs de drogues et les détenus. Des études menées en Afrique australe ont montré que la prévalence du VIH était 10 à 20 fois plus élevée chez les professionnel(le)s du sexe que chez les adultes de la population générale, avec des taux d'infection à VIH atteignant 50 % de tous les professionnel(le)s du sexe testés et une prévalence du VIH atteignant 86 % dans une étude menée au Zimbabwe. Une synthèse des études portant sur plus de 11 000 personnes transsexuelles à l'échelle mondiale estime la prévalence du VIH à 19,1 % au sein de cette population.
Les populations clés demeurent parmi les plus vulnérables au VIH. Une analyse des données dont dispose l’ONUSIDA indique que plus de 90 % des nouvelles infections à VIH en Asie centrale, en Europe, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2014 ont concerné des personnes issues des populations clés et leurs partenaires sexuels, qui ont représenté 45 % des nouvelles infections à VIH dans le monde en 2015.
Relancer la prévention du VIH au sein des populations clés nécessite des investissements nationaux et internationaux afin de fournir aux populations clés des outils, comme des préservatifs et des lubrifiants, une prophylaxie préexposition et des aiguilles et seringues stériles, ainsi que des tests de dépistage et un traitement. Cependant, la conception et la prestation de tels services de prévention combinés anti-VIH sont souvent limitées par une réticence à investir dans la santé des populations clés et à entrer en contact avec elles.
Dans de nombreux pays, les populations clés sont repoussées en marge de la société par la stigmatisation et la criminalisation des relations entre personnes de même sexe, de l'usage de drogues et du commerce du sexe. La marginalisation, y compris la discrimination dans le secteur de la santé, limite l'accès à des services anti-VIH efficaces. Il existe un besoin urgent de veiller à ce que les populations clés soient pleinement incluses dans les ripostes au sida et à mettre des services à leur disposition.
Des lignes directrices et des outils ont été développés pour et avec la participation des populations clés afin de renforcer l'autonomisation communautaire et d'améliorer la prestation des services de prévention combinée par les organisations de la société civile à base communautaire, les gouvernements et les partenaires de développement.
Les preuves disponibles montrent que lorsque les services sont mis à disposition dans un environnement libre de toute stigmatisation et discrimination, avec la participation des communautés de populations clés, les nouvelles infections à VIH baissent de manière significative. Par exemple, à Saint-Pétersbourg, les jeunes des rues ont vu une baisse de 73 % de la séroprévalence du VIH entre 2006 et 2012, principalement en raison du recul de l'initiation à l'usage de drogues injectables. Cette nette diminution de l'épidémie de VIH chez les jeunes des rues s'est produite suite à la mise en œuvre de programmes d'aide étendus et à des améliorations de la situation socio-économique.
La reproduction de telles réussites et l'élargissement des programmes de prévention combinée dans toutes les villes et tous les endroits où les populations clés vivent et travaillent, mis en œuvre par les pays et les réseaux d'organisations communautaires, contribueront à la remise sur les rails des efforts de prévention en vue d'atteindre l'objectif d'une baisse de 75 % des nouvelles infections à VIH d'ici 2020.
Quotes
« LE PRINCIPAL PROBLÈME, C'EST LE MANQUE D'INCLUSION ET UNE LARGE DISCRIMINATION. IL EST CLAIR QUE NOUS NE POUVONS PAS EN FINIR AVEC L'ÉPIDÉMIE DE SIDA SANS TENIR COMPTE DES BESOINS DES POPULATIONS CLÉS. »
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Le VIH est l'affaire de tous
15 novembre 2016
15 novembre 2016 15 novembre 2016L'ONUSIDA et Anglo American, l'un des plus grands groupes d'exploitation minière internationaux, ont annoncé la conclusion d'un partenariat public-privé pour la promotion du dépistage du VIH dans le monde.
Depuis le début de l'épidémie de VIH, Anglo American a pu constater de très près l'impact que le VIH et la tuberculose ont eu sur ses employés, leurs familles et leurs communautés. Ces trente dernières années, l'entreprise a fait figure de pionnière dans le développement d'une riposte complète du secteur économique au VIH et à la tuberculose. Aujourd'hui, elle dispose d'un programme de classe mondiale sur le lieu de travail qui propose des tests de dépistage gratuits du VIH, des conseils et un traitement antirétroviral pour les employés et leurs proches. Anglo American encourage tous ses employés à connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH.
Les Objectifs de développement durable fournissent une nouvelle opportunité au secteur économique de s'engager davantage dans la riposte mondiale au sida en tant que partenaire fort, influent et efficace. Les entreprises avant-gardistes comme Anglo American ont déjà rencontré le succès dans leur lutte contre certains des principaux problèmes soulevés par le VIH et la tuberculose, à travers des actions pilotées par les entreprises elles-mêmes qui ont un véritable impact, sont évolutives, mesurables et reproductibles et qui vont plus loin que les « affaires courantes ».
Lors de la Conférence internationale sur le sida à Durban, en Afrique du Sud, en juillet 2016, une initiative de l'ONUSIDA et d'Anglo American pour la promotion du dépistage du VIH a permis d'atteindre plus de 6 millions de personnes via les canaux des réseaux sociaux et d'obtenir plus de 100 000 «pro-tests » sur le site Internet ProTest HIV, www.protesthiv.org. À la veille de l'édition 2016 de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, Anglo American encourage tous ses employés à se faire dépister pour le VIH et à s'engager dans des actions qui aideront à sensibiliser davantage au dépistage du VIH dans le monde entier.
C'est uniquement en travaillant ensemble que nous parviendrons à mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d'ici 2030. Ce nouveau partenariat démontre le pouvoir de l'action collective en mobilisant les personnes dans le monde entier.
Quotes
« Anglo American démontre que fournir des services anti-VIH et anti-tuberculose, ce n'est pas juste une bonne chose, c'est aussi un bon investissement. Les entreprises ne peuvent pas prospérer dans des sociétés qui échouent. Nous sommes heureux de conclure ce partenariat avec Anglo American pour promouvoir le dépistage du VIH et encourager les entreprises partout dans le monde à intensifier leurs efforts pour en finir avec le sida d'ici à 2030. »
« Nous reconnaissons l'importance fondamentale des droits de l'homme dans notre élaboration de la riposte au VIH, et pour n'importe quelle autre maladie par ailleurs. Notre approche du VIH se base principalement sur un impératif moral : l'obligation pour les entreprises de concrétiser le droit à la santé pour tous les employés. Anglo American est un pionnier de la riposte au sida depuis plus de 30 ans. Dans nos efforts pour parvenir à une génération sans VIH, la collaboration est vitale et nous sommes fiers de nous associer à l'ONUSIDA dans cette action. »
Journée mondiale du sida 2016
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Rapprocher le dépistage du VIH des communautés au Cambodge
15 novembre 2016
15 novembre 2016 15 novembre 2016Il est 21H00 et la nuit ne fait que commencer dans ce quartier populaire de Phnom Penh, au Cambodge. Un immeuble de plusieurs étages propose toute une série de divertissements : des restaurants pour profiter d'un bon repas au rez-de-chaussée, des bars au niveau intermédiaire qui vibrent au son de chansons populaires et un hôtel qui occupe le dernier étage.
Pourtant, une conversation sérieuse bat son plein dans un coin, près de plusieurs salles de karaoké. Elle semble assez incongrue au milieu des rires sonores des femmes aux robes à paillettes et des clients qui s'amusent sous la lumière des stroboscopes. Cinq travailleuses du secteur du divertissement sont installées sur un canapé et évoquent les raisons pour lesquelles elles ne font pas de test de dépistage du VIH.
« Je ne sais pas où aller », dit une femme.
L'une de ses collègues acquiesce et ajoute : « Je n'ose pas y aller. J'ai trop peur ».
Elles sont interrogées par Rath Chan Molika, 22 ans. Elle a récemment abandonné son activité de travailleuse du secteur du divertissement et elle est aujourd'hui travailleuse de proximité et conseillère pour le programme SMARTgirl. Elle explique pourquoi les femmes qui travaillent au karaoké ont peur de se rendre dans un établissement de santé. « D'abord parce qu'elles ont peur d'y aller toutes seules », dit-elle. « Ensuite, parce qu'elles ont peur des aiguilles et du sang ».
En 2015 au Cambodge, on estimait à 34 000 le nombre de travailleurs du secteur du divertissement rencontrant des clients dans des hôtels, établissements de karaoké, bars à bière, casinos et salons de massage. Les relations sexuelles non protégées avec des clients masculins peuvent exposer certaines femmes à un risque élevé de contracter le VIH.
« Certaines sortent avec des clients sans utiliser de préservatif de manière correcte et régulière. Et parfois, ils consomment des drogues ensemble et partagent les aiguilles et les seringues, ce qui augmente le risque de VIH », ajoute Mme Molika.
Dans le cadre de son travail avec le programme SMARTgirl, elle informe les travailleuses du secteur du divertissement sur les moyens de se protéger du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles et d'éviter les grossesses non désirées. Bien que les pairs-éducateurs interviennent depuis quelques années sur le VIH dans les lieux de divertissement, Mme Molika participe quant à elle à un programme de dépistage du VIH très innovant.
À l'issue de la réunion d'information, elle se détache du groupe et accueille Mao Soma dans une autre pièce. Les deux femmes discutent à voix basse pendant quelques instants. Mme Molika a été formée pour fournir des conseils avant et après le test de dépistage du VIH et pour réaliser un test cutané rapide par piqûre. Même si Mme Soma grimace quand l'aiguille pique son doigt, la procédure est très vite achevée. Mme Soma obtiendra un résultat au bout de 15 minutes, ce qui lui convient. « Le test est rapide et je peux avoir le résultat immédiatement », approuve-t-elle.
Au Cambodge, l'épidémie de sida se concentre au sein des populations clés
Comme dans beaucoup d'autres pays de la région, l'épidémie de sida au Cambodge se concentre au sein des populations clés les plus exposées au risque de VIH, notamment les travailleurs et travailleuses du secteur du divertissement, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles et les consommateurs de drogues injectables.
« Le gouvernement cambodgien attache de l'importance à la collaboration au sein de la société civile et avec les populations locales au niveau communautaire », explique Ieng Mouly, Président de l'Autorité nationale sur le sida.
Innovation technologique dans le dépistage du VIH
Le gouvernement, les partenaires de la société civile et les organisations internationales font désormais la promotion du dépistage cutané rapide par piqûre pour les populations clés, en remplacement des tests de dépistage classiques qui nécessitent une analyse en laboratoire.
« Rapprocher les équipements des populations est toujours la meilleure solution. Il ne faut pas que les gens dépendent d'un équipement de laboratoire sophistiqué », explique Ly Penh Sun, Directeur du Centre national pour le VIH/sida, la dermatologie et les IST.
« Les personnes qui effectuent les tests connaissent les personnes dont elles s'occupent. Il y a plus d'interaction. Elles se soutiennent mutuellement », explique Choub Sok Chamreun, de l'organisation non gouvernementale Khana, qui fournit des services de prévention, de soins et d'appui anti-VIH au niveau communautaire.
La nécessité d'une approche à base communautaire
Ce programme de dépistage du VIH à base communautaire est l'un des premiers de ce genre en Asie-Pacifique. Dans cette région, la couverture du dépistage du VIH est faible au sein des populations clés. Bien que de nombreux pays aient intensifié le dépistage du VIH dans les établissements de santé, les représentants de la société civile ont appelé à l'adoption d'approches qui s'appuient davantage sur les communautés et ciblent les populations clés, lesquelles ne se rendent généralement pas dans les établissements médicaux.
Les résultats du modèle cambodgien sont encourageants. L'an dernier, les responsables de sa mise en œuvre ont indiqué que plus de 36 000 personnes issues des populations clés avaient fait l'objet d'un dépistage, soit 80 % de plus qu'en 2014. En cas de réaction positive à un premier test de dépistage rapide, ces personnes sont accompagnées par des travailleurs de proximité dans des établissements de santé pour des tests de confirmation. Une fois le résultat confirmé par un professionnel de santé, la personne a accès au traitement anti-VIH.
Afin de renforcer leur action pour trouver davantage de personnes vivant avec le VIH, les partenaires de mise en œuvre sont en train de remanier le programme pour élargir sa portée auprès des personnes les plus exposées au risque au sein de chaque population clé.
« Le plan vise à modifier les consignes pour atteindre les populations les plus exposées au risque et intensifier les actions de proximité ciblées ainsi que la gestion active des cas, afin de recenser et de suivre les personnes diagnostiquées séropositives au VIH pour s'assurer qu'elles reçoivent un traitement », explique M. Sun.