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Au Panama, une campagne de dépistage du VIH pour sauver des vies
16 novembre 2016
16 novembre 2016 16 novembre 2016La campagne Tests that Save Lives (Des tests qui sauvent des vies) au Panama vise à réduire le nombre de nouvelles infections à VIH et de décès dus au sida en proposant des tests de dépistage du VIH et des conseils gratuits chaque année au mois de juin. Au moment du lancement de la campagne en juin 2015, plus de 13 000 personnes ont pu profiter de tests de dépistage gratuits dans tout le pays. Ce chiffre est passé à plus de 16 200 en 2016.
Des fêtes de la santé sont organisées et des dispensaires mobiles effectuent des tournées dans le cadre de cette campagne pilotée par le Ministère de la Santé, le Fonds de sécurité sociale, le Bureau de la Première dame, le Réseau intergouvernemental pour la prévention du VIH, le secteur privé et la société civile.
Au vu du succès de cette campagne, le gouvernement a décidé en 2015 de rendre le dépistage du VIH gratuit pour les adolescents et les personnes issues des populations clés dans tous les établissements de santé publics. À partir de 2018, le dépistage du VIH sera gratuit pour tout le monde au Panama.
Le projet Love on Wheels (De l'amour sur roues) de la Première dame Lorena Castillo de Varela est une initiative complémentaire qui propose le dépistage du VIH et des soins de santé intégrés par l'intermédiaire de dispensaires mobiles aux femmes vivant dans les communautés rurales et marginalisées.
Le Panama a adopté les objectifs de la Stratégie Accélérer en 2015, qui permettront au monde, s'ils sont atteints d'ici à 2020, d'en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030.
Quotes
« Le dépistage représente la première étape dans l'accès aux services pour riposter au VIH. Mon engagement consiste à faire les efforts nécessaires pour ouvrir cette porte aux soins anti-VIH à toutes les personnes, sans discrimination. »
« Le Panama a réalisé des progrès importants en peu de temps en termes d'accès au dépistage du VIH. Cela montre qu'avec de l'engagement politique, la fin de l'épidémie de sida est possible d'ici à 2030. »
« Augmenter la couverture de dépistage a été un vrai défi en termes de sensibilisation, de coordination et de mise en œuvre, mais c'est certainement l'un des plus grands accomplissements de la riposte nationale qui nous rapproche d'une inversion de la tendance de l'épidémie au Panama. »
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Réduire l'impact du VIH chez les adolescentes
11 novembre 2016
11 novembre 2016 11 novembre 2016Près de 180 jeunes femmes et adolescentes originaires du Malawi, du Kenya et de l'Ouganda ont mené un projet pilote visant à renforcer le leadership des jeunes femmes et des adolescentes dans la riposte au VIH. Baptisé Empowerment + Engagement = Equality (Autonomisation + Engagement = Égalité), le programme a pour objectif de lutter contre les problèmes d'inégalité entre les sexes qui accroissent la vulnérabilité des adolescentes à l'infection à VIH et de créer des espaces de partage d'expériences.
Cette initiative conçue et mise en œuvre par ONU Femmes et la Fédération internationale pour la planification familiale a permis de mobiliser plus de 1 000 jeunes activistes, dont des jeunes femmes vivant avec le VIH, pour défendre leurs intérêts au niveau local, régional et national. En plus de partager leurs connaissances entre elles, les participantes ont organisé des rencontres face à face et en ligne avec des parents, des enseignants, des chefs religieux et d'autres acteurs communautaires pour discuter des moyens de faire évoluer les normes sexuelles négatives et les inégalités qui augmentent le risque d'infection à VIH.
Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi, a participé à l'une des discussions et s'est engagée à soutenir la lutte contre les problèmes qui augmentent le risque d'infection à VIH chez les jeunes femmes, notamment les violences sexistes. Les jeunes leaders ont poursuivi leur travail de sensibilisation au plus haut niveau, en participant à des débats lors de la Conférence internationale sur le sida organisée à Durban, en Afrique du Sud, en juillet 2016.
« L'une des contributions les plus épanouissantes que j'ai apportée dans le cadre de ce projet, c'est le soutien à d'autres filles comme moi pour se sentir plus autonomes et prendre le contrôle de leur vie », raconte Divina Kemunto, originaire du Kenya. « J'ai partagé ma propre expérience et encouragé les filles vivant avec le VIH à croire qu'elles aussi pouvaient marcher la tête haute avec le sourire aux lèvres ».
La prévention des nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne est vitale si le monde veut en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030 : en 2015, 75 % des nouvelles infections à VIH chez les adolescents d'Afrique subsaharienne ont concerné des adolescentes âgées de 10 à 19 ans. Prévenir les infections, cela signifie donner les moyens aux jeunes femmes et aux filles de rester scolarisées pour avoir de meilleures perspectives économiques, veiller à ce qu'elles disposent des connaissances, des informations et des outils pour éviter les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles et s'assurer qu'elles sachent quoi faire lorsqu'elles sont confrontées à des violences sexuelles.
Les lois et les politiques discriminatoires envers les femmes et les filles doivent être démantelées et leur santé comme leurs droits sexuels et reproductifs doivent être pleinement respectés.
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Une organisation jamaïcaine œuvre pour l'autonomisation des adolescentes vivant avec le VIH
10 novembre 2016
10 novembre 2016 10 novembre 2016Stoïque, Rushell Grey raconte l'histoire de sa descente aux enfers et de son retour à la vie. Elle a été infectée par le VIH après un viol à l'âge de neuf ans, mais sa fille de huit ans est née sans le VIH. « Ç'a été difficile. J'étais une jeune fille et dans la communauté les gens ont fermé les yeux en disant que c'était de ma faute », explique-t-elle. « Personne ne disait que cet homme devait aller en prison. Au bout d'un moment j'ai laissé tomber, car la tension était trop forte », se souvient-elle.
Mme Grey est une petite jeune femme sûre d'elle qui parle bien. Selon elle, c'est grâce à l'organisation non gouvernementale jamaïcaine Eve for Life et son programme de transformation qu'elle s'est ressaisie. À travers un ensemble fait de conseils, de développement personnel et d'éducation psychosociale, elle est devenue l'une des principales pairs-éducatrices de Mentor Moms.
Le programme Mentor Moms forme des jeunes femmes autonomes touchées par le VIH et jeunes mamans pour aider les autres dans leur parcours. Elles répondent aux questions et rassurent, accompagnent les adolescentes à leurs rendez-vous à l'hôpital et renforcent les consignes pour prendre les médicaments, éviter l'allaitement au sein et se plier au suivi médical.
Mme Grey explique que les problèmes auxquels sont confrontées ses protégées ne concernent pas seulement le VIH. « Elles n'ont aucune ressource, elles ne sont pas en sûreté dans leurs foyers et elles ont peur que leur partenaire ou leur famille les mette à la rue. Elles ont parfois deux enfants ou plus », raconte-t-elle. Une enquête menée en 2012 par le Programme national jamaïcain sur le VIH et les IST a révélé qu'une adolescente sur cinq entre 15 et 19 ans dit avoir été victime de violences sexuelles dans le pays.
Patricia Watson, Directrice exécutive et cofondatrice d'Eve for Life, précise que de nombreuses filles sont laissées pour compte. « Une étude récente a montré que parmi les filles prises en charge par l'État, 30 % ont des infections sexuellement transmissibles, 41 % ont tenté de se suicider et 35 % ont eu des rapports sexuels forcés. En outre, les enfants infectés par le VIH à la naissance grandissent et deviennent à leur tour sexuellement actifs, parfois sans avoir été informés de leur état », indique-t-elle.
Pour l'organisation, la riposte au VIH auprès des adolescentes va bien plus loin que la diffusion de messages sur la sexualité. Elle doit s'appuyer sur la protection sociale et la lutte contre les problèmes structurels et sociaux qui accroissent la vulnérabilité des filles.
Ces deux dernières années, Eve for Life a piloté la campagne nationale Nuh Guh Deh! (N'y va pas) pour en finir avec les rapports sexuels avec les très jeunes filles.
« L'objectif primordial est de contribuer à une baisse des abus sexuels touchant les jeunes filles en Jamaïque », déclare Mme Watson.
La campagne vise à mobiliser les Jamaïcains pour le signalement des actes de violence sexuelle tout en sensibilisant davantage aux effets à long terme de ces abus et aux liens avec le VIH. Les histoires des survivantes viennent mettre en lumière les graves problèmes auxquelles elles se heurtent. Cette approche amplifie la participation et l'appropriation par les adolescentes et les jeunes femmes qui ont survécu à des abus sexuels.
La chanson Nuh Guh Deh interprétée par le groupe de dub poetry jamaïcain No-Maddz a pour but de réduire l'acceptation par la société des relations prédatrices entre les hommes plus âgés et les jeunes filles.
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#WhatWomenWant, ce que veulent les femmes pour la riposte au VIH : un nouvel espace pour de nouveaux dialogues
10 novembre 2016
10 novembre 2016 10 novembre 2016#WhatWomenWant (Ce que veulent les femmes) est un espace virtuel qui amplifie la voix des jeunes femmes, en leur permettant de partager une expertise et des expériences de vie, d'explorer des solutions et de construire des réseaux plus forts entre les thèmes, secteurs et mouvements liés au genre.
Inspirés par l'impact de l'activisme virtuel autour de la Commission 2016 sur le statut de la femme, le Réseau Athena et ses partenaires, dont l'ONUSIDA, se sont appuyés sur l'élan suscité pour créer une plate-forme où les femmes pouvaient se mobiliser dans le cadre de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida. Entre mai et juillet 2016, une campagne sur les réseaux sociaux a atteint 13 millions de comptes Twitter et organisé cinq conversations Twitter avec 120 000 participants. Le but était d'entendre ce que veulent les femmes et d'identifier les actions spécifiques nécessaires pour changer la vie des femmes et des filles.
L'initiative se poursuit pour engager un réseau en pleine expansion d'organisations dirigées principalement par des femmes afin de faire avancer l'égalité entre les sexes, avec en point de mire spécifique les domaines dans lesquels santé et droits se rejoignent.
Les objectifs de #WhatWomenWant sont les suivants :
- Attirer l'attention sur la nécessité urgente de prendre en compte les droits des femmes et les disparités liées au genre dans le cadre de la riposte au VIH et au-delà.
- Agir en catalyseur pour une action conjointe où égalité des sexes, droits de l'homme, santé sexuelle et reproductive, violences sexistes et riposte au VIH s'entrecroisent.
- Rendre les femmes responsables de la définition de leurs propres agendas.
- Utiliser l'expérience des femmes pour créer des outils de sensibilisation et faire avancer leurs propres solutions où qu'elles se trouvent.
- Recenser les opportunités pour les femmes d'impliquer les parties prenantes et de contribuer utilement aux processus de prise de décisions qui touchent le plus leur vie.
#WhatWomenWant continue de renforcer les liens entre les mouvements visant à mettre fin au mariage des enfants, éliminer la violence sexuelle, assurer un droit à l'avortement sûr et légal et faire avancer l'éducation sexuelle complète.
« Alors que les ressources financières pour les droits des femmes sont en baisse, la campagne en ligne #WhatWomenWant fournit un espace aux jeunes féministes pour contribuer aux discussions politiques mondiales sur la riposte au VIH et les influencer », explique Catherine Nyamburra, jeune activiste originaire du Kenya. « Elle fournit un espace d'amplification de la voix des jeunes féministes à travers divers canaux de participation et pour le leadership de la pensée féministe dans la riposte au VIH ».
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Tester la suppression de la charge virale
14 novembre 2016
14 novembre 2016 14 novembre 2016La bonne observance du traitement antirétroviral permet de supprimer la charge virale à des niveaux indétectables chez les personnes vivant avec le VIH, ce qui réduit fortement le risque de transmettre le virus à d'autres personnes. Lorsqu'un nombre important de personnes vivant avec le VIH sont sous traitement au sein d'une communauté, il est prouvé que cela a un effet préventif sur cette communauté. Atteindre d'ici 2020 l'objectif de traitement 90-90-90 de l'ONUSIDA tout en assurant une forte couverture des interventions de prévention primaire du VIH peut permettre de faire de la fin de l'épidémie de sida une réalité d'ici à 2030. L'objectif de traitement 90-90-90 vise 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable.
Pourtant, en 2015, on comptait encore à l'échelle mondiale un déficit par rapport à l'objectif 90-90-90 d'environ 11,9 millions de personnes vivant avec le VIH qui ne connaissaient pas leur état sérologique, 12,7 millions de personnes ayant besoin d'un traitement antirétroviral et 13 millions de personnes vivant avec le VIH dont la charge virale n'était pas indétectable.
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L'éducation sexuelle complète en Zambie
09 novembre 2016
09 novembre 2016 09 novembre 2016À l'échelle mondiale, on estime que seulement trois adolescentes et jeunes femmes sur 10 âgées de 15 à 24 ans ont une connaissance complète et correcte du VIH.
Sans connaissances adéquates, les jeunes sont mal équipés pour prendre des décisions saines et sûres concernant leur santé sexuelle. Toutefois, si la connaissance constitue une base cruciale, elle ne suffit pas à elle seule pour changer les comportements et réduire le risque d'infection à VIH. La connaissance doit être associée à des compétences et des attitudes appropriées, qui peuvent être enseignées et développées grâce à une éducation sexuelle complète de haute qualité.
L'éducation sexuelle complète joue un rôle important non seulement dans la prévention de résultats négatifs en matière de santé sexuelle et reproductive, mais aussi en offrant une plate-forme de discussion sur les questions de genre et de droits humains et en encourageant des relations respectueuses et non violentes. Pourtant, une éducation sexuelle et sur le VIH qui tient compte du genre, basée sur des compétences psychosociales, n'apparaît dans les programmes éducatifs nationaux que dans 15 % des 78 pays examinés dans le Rapport mondial de suivi sur l'éducation, présenté récemment par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture.
Lorsque les programmes d'éducation sexuelle complète se concentrent sur les relations entre genre et pouvoir, ils sont bien plus susceptibles d'avoir des effets positifs sur la réduction des infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées que des programmes qui ignorent ces aspects.
Un tel programme d'éducation sexuelle complète qui tient compte du genre a été mis en place en Zambie, pays signataire de l'Engagement ministériel de 2013 sur l'éducation sexuelle complète et les services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et les jeunes en Afrique orientale et australe.
En Zambie, le programme éducatif cible la puberté, la prévention du VIH, l'égalité des sexes, la santé sexuelle et reproductive, les relations et les droits de l'homme. L'objectif global est que les adolescents et les jeunes de Zambie bénéficient d'une meilleure santé sexuelle et reproductive et jouissent d'un meilleur état de santé en général.
La Zambie compte actuellement la plus importante population de jeunes de son histoire, avec 52,5 % de moins de 18 ans. Au cours des années de scolarité, les enseignants et les spécialistes de la santé sexuelle ont une opportunité idéale d'atteindre les élèves avec des informations correctes et appropriées sur l'éducation à la santé. Le début de l'adolescence se traduit non seulement par des évolutions physiques, mais aussi par une vulnérabilité aux abus en matière de droits humains, notamment dans les domaines de la sexualité, du mariage et de la procréation.
Harriet Lilanda, âgée de 13 ans, élève à l'école primaire de Twalumba à Lusaka, en Zambie, pense que le nouveau programme d'éducation sexuelle est important pour les jeunes. « Parler ouvertement de sexualité n'était pas facile, car les garçons auraient pu penser que je suis une fille facile. À la maison, les parents aussi nous surveillent de près, mais je pense que les connaissances que nous recevons en classe vont m'aider », explique-t-elle.
Les enseignants et les écoliers de Zambie ont bien accueilli l'introduction de l'éducation sexuelle complète dans les établissements scolaires et apprécient sa contribution par rapport aux attitudes des jeunes.
« J'ai réalisé qu'il était nécessaire de s'impliquer davantage dans l'enseignement de l'éducation sexuelle complète en raison de la manière dont notre société cache les informations sur la sexualité », raconte Agather Shindende, qui enseigne à l'école primaire de Kabulonga. « Je me rappelle avoir grandi en entendant que si une fille s'assied à côté d'un garçon à l'école, elle peut tomber enceinte. Je ne veux pas que la génération actuelle vive ce que nous avons vécu ».
Les écoles disposent du potentiel pour favoriser un comportement individuel sain ainsi que de meilleures normes sociales en matière d'égalité et de non-violence, mais cela ne pourra pas se concrétiser si, dans le même temps, il existe des lieux où sévissent l'inégalité entre les sexes et la violence. L'accès à un environnement éducatif sûr doit être combiné à une éducation sur l'égalité des sexes, les comportements non violents et la santé sexuelle et reproductive pour tous.
« Parmi les choses que j'ai apprises, les questions de genre sont les plus intéressantes », indique Harriet Lilanda. « J'aime bien ce sujet car il nous apprend l'égalité. Les garçons et les filles peuvent faire les mêmes choses : mathématiques, sciences, économie domestique et dessin technique. J'ai appris que nous devons nous respecter les uns les autres et que les tâches ménagères doivent être faites par les filles comme par les garçons ».
Les pratiques, normes et valeurs en matière de genre influent sur la sexualité, la reproduction et les relations : à cause de ces inégalités, les femmes et les filles ont du mal à faire des choix en matière de sexe, et leur vulnérabilité à la violence, au mariage précoce et aux mauvais résultats en matière de santé sexuelle et reproductive est accrue.
Mme Shindende apprécie les bénéfices de l'éducation sexuelle complète et pense que les résultats se font sentir peu à peu. « L'attitude et le comportement des élèves sur les normes de genre sont en train de changer lentement en mieux, surtout chez les garçons », explique-t-elle. « Avant, les garçons ne voulaient jamais aborder des sujets comme l'économie domestique car ils estimaient que cela ne concernait que les filles, mais aujourd'hui, sur 45 élèves, 20 sont des garçons et ils choisissent volontairement l'économie domestique parmi leurs options. On peut donc voir que l'enseignement d'une éducation sexuelle complète dès le plus jeune âge permet d'ouvrir l'esprit de nos jeunes gens. Nous avons aussi de nombreuses filles qui prennent des cours d'art et d'architecture, notamment de dessin technique, qui étaient réservés aux garçons ».
Lorsque les jeunes femmes et les adolescentes ont accès à une éducation sexuelle complète adaptée à leur âge avant l'entrée dans une vie sexuelle active, elles sont davantage susceptibles de prendre des décisions éclairées sur leur sexualité et envisagent les relations avec plus de confiance en elles. Il est également avéré que l'éducation sexuelle complète augmente l'usage du préservatif chez les jeunes filles, accroît le dépistage volontaire du VIH chez les jeunes femmes et réduit le nombre de grossesses adolescentes, notamment lorsqu'elle est associée à des services de santé hors milieu scolaire adaptés aux jeunes, avec un environnement sans stigmatisation.
Être jeune : l’éducation complète à la sexualité
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Autonomisation des jeunes femmes et des filles
07 novembre 2016
07 novembre 2016 07 novembre 2016Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont particulièrement exposées au risque d'infection à VIH : en 2015, elles ont représenté 20 % des nouvelles infections à VIH chez les adultes dans le monde, alors qu'elles ne représentent que 11 % de la population adulte. En Afrique subsaharienne, les jeunes femmes ont représenté 25 % des nouvelles infections à VIH chez les adultes, et les femmes ont représenté 56 % des nouvelles infections à VIH chez les adultes. Les inégalités entre les sexes et la violence sexiste exacerbent la vulnérabilité physiologique des femmes et des filles au VIH et bloquent leur accès aux services anti-VIH. Les jeunes n'ont ni les informations nécessaires ni la possibilité de prendre des décisions libres et éclairées sur leur santé sexuelle, car la plupart ne disposent pas des connaissances requises pour se protéger du VIH. L'impact de ces obstacles est maximal dans les zones à forte prévalence, majoritairement en Afrique australe et orientale.
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La PPrE en Afrique du Sud
04 novembre 2016
04 novembre 2016 04 novembre 2016La prophylaxie préexposition (PPrE) fait l'objet d'une forte demande de la part de nombreuses personnes très exposées au risque d'infection à VIH, mais dans beaucoup d'endroits, celle-ci n'est pas encore disponible. Lorsque la PPrE n'est pas accessible par l'intermédiaire de programmes bien structurés, les gens cherchent à l'obtenir par des voies non officielles. Une PPrE prise ainsi en automédication se traduit par un suivi inapproprié, sans lien avec un service d'assistance médicale et avec un risque accru d'utilisation de produits non conformes, de résistance aux médicaments et de baisse de l'impact.
L'Afrique du Sud s'est attaquée à ce problème en étant le premier pays d'Afrique à approuver le recours aux médicaments antirétroviraux à titre de prévention. Le pays s'est assuré l'accès à un approvisionnement en médicaments génériques de PPrE, faisant ainsi baisser le prix des médicaments, et leur délivrance est intégrée à d'autres services.
Le modèle de PPrE sud-africain est basé à la fois sur des droits et des devoirs et s'adresse en premier lieu aux professionnel(le)s du sexe, qui présentent le plus fort taux de prévalence du VIH en Afrique du Sud et sont confrontés à de hauts niveaux de stigmatisation et de discrimination. Des services conviviaux ont été conçus en partenariat avec les professionnel(le)s du sexe ; la décision de recourir à la PPrE demeure toutefois un choix personnel, libre de toute obligation.
Ajouter la PPrE aux services de prévention combinée ne coûte pas cher, malgré les frais associés à son déploiement, car ces frais devraient être compensés par les économies réalisées en évitant de nouvelles infections à VIH et les bénéfices associés d'un contact accru avec les services de santé sexuelle pour les personnes très exposées au risque d'infection à VIH.
« Les gens me demandent « Comment pouvez-vous vous permettre de mettre en place de nouvelles interventions ? », et je réponds systématiquement « Comment peut-on se permettre de ne pas le faire ? » Lorsqu'on a répondu à cette question, on trouve le moyen d'agir en ce sens », a déclaré Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé sud-africain.
Hands up for #HIVprevention — World AIDS Day campaign
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En Asie, des pays entament le déploiement de la PPrE
02 novembre 2016
02 novembre 2016 02 novembre 2016La Thai Red Cross Anonymous Clinic (TRCAC) est située en retrait d'une rue animée de Bangkok, en Thaïlande. Il s'agit d'un lieu familier pour Jonas Bagas, qui se rend régulièrement dans cet établissement niché au milieu de la verdure car il suit une prophylaxie préexposition (PPrE) dans le cadre d'un projet piloté par la clinique.
La PPrE consiste à utiliser des médicaments antirétroviraux sous la forme d'un comprimé journalier afin d'éviter aux personnes de contracter le VIH. Sa grande efficacité dans la prévention de la transmission du VIH chez les personnes très exposées au risque d'infection a été démontrée.
« L'une des raisons qui m'a poussé à suivre le programme est que j'avais un partenaire sexuel séropositif au VIH », explique M. Bagas, qui est d'origine philippine, mais vit à Bangkok pour son travail auprès du Conseil Asie-Pacifique des organisations de lutte contre le sida.
La TRCAC a lancé son projet sur la PPrE fin 2014. Les patients doivent payer 1 dollar par jour pour l'approvisionnement en médicaments, la fourniture de conseils et de recommandations et les bilans de santé. La PPrE s'adresse uniquement aux personnes séronégatives au VIH ; les patients sont donc soumis à un premier test de dépistage du VIH, au dépistage d'autres infections sexuellement transmissibles, ainsi qu'à des tests destinés à évaluer le fonctionnement du foie et des reins. À la fin du premier mois, les patients sont soumis à une nouvelle évaluation, puis à un dépistage régulier tous les trois mois.
Les effets secondaires les plus courants de la PPrE sont des nausées, des maux de tête et une perte de poids au cours du premier mois, mais aucune toxicité grave n'a été observée lors des essais. « Je ressens une très forte envie de dormir après avoir pris la PPrE, mais comme je la prends le soir, cela ne pose pas trop de problèmes », explique M. Bagas.
Si l'observance du traitement et le dépistage régulier du VIH rendent difficile l'élargissement du recours à la PPrE, les chercheurs la décrivent comme une véritable révolution dans la prévention du VIH. L'usage systématique du préservatif reste faible en Asie. Dans la plupart des grandes villes, moins de la moitié des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes utilisent systématiquement des préservatifs, ce qui est trop peu pour avoir un impact sur l'arrêt de la propagation de l'épidémie de sida. L'ONUSIDA et l'Organisation mondiale de la Santé recommandent le recours à la PPrE comme choix de prévention complémentaire pour les personnes exposées à un risque important d'infection à VIH et prêtes à se soumettre à un dépistage régulier du VIH.
« Nous avons attendu assez longtemps pour obtenir une méthode de prévention du VIH qui puisse être utilisée en toute confidentialité et sans crainte. La PPrE est la réponse à cette attente », explique Nittaya Phanuphak, Responsable du service prévention au Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise.
La PPrE ne permet pas de prévenir les autres infections sexuellement transmissibles et n'est pas un moyen de contraception, de sorte que les experts estiment que l'idéal est de l'intégrer à d'autres services de santé sexuelle et reproductive, notamment la fourniture de préservatifs.
Les enquêtes menées auprès d'utilisateurs potentiels en Asie révèlent que la sensibilisation à la PPrE comme méthode de prévention reste faible. « J'espère que la PPrE sera bientôt disponible aux Philippines », conclut M. Bagas.
En effet, l'organisation non gouvernementale LoveYourself va lancer en novembre dans deux de ses dispensaires de Manille, aux Philippines, un projet pilote de PPrE avec des bilans complets réguliers et des conseils sur la réduction des risques et l'observance du traitement. « Nous allons intégrer l'éducation à la PPrE dans le processus de dépistage du VIH. Ainsi, tous ceux qui viennent faire un test de dépistage du VIH dans nos établissements, soit environ 60 à 100 personnes par jour, recevront des informations sur la PPrE », explique Chris Lagman, Directeur chargé de l'apprentissage et du développement chez LoveYourself.
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La prophylaxie préexposition (PPrE)
31 octobre 2016
31 octobre 2016 31 octobre 2016La prophylaxie préexposition (PPrE) constitue l'ajout le plus récent aux efforts de développement des options de prévention combinée pour les personnes exposées à un risque élevé d'infection à VIH. Le nombre et la portée des actions de PPrE augmentent au niveau mondial, même si l'échelle et la couverture en dehors des États-Unis d'Amérique restent limitées. En octobre 2016, on estimait à 100 000 le nombre de personnes engagées dans une PPrE, dont la majeure partie aux États-Unis. Un nombre de personnes significatif mais impossible à quantifier a accès à la PPrE par des moyens moins réglementés, par exemple en passant par Internet. La mise en place rapide de programmes gérés par les gouvernements va permettre d'améliorer le suivi et l'évaluation du recours à la PPrE et son impact sur l'épidémie. Des efforts supplémentaires considérables seront nécessaires pour atteindre le nouvel objectif mondial de trois millions de personnes exposées à un risque important d'infection à VIH couvertes par la PPrE d'ici à 2020.