Advocacy

Lancement d’une version audio en chinois du livre pour enfants Le garçon le plus courageux que je connaisse

07 mars 2018

Dans le cadre des célébrations de la journée Zéro discrimination, le bureau national chinois de l’ONUSIDA a lancé une adaptation audio du livre pour enfants primé intitulé Le garçon le plus courageux que je connaisse.

Le livre raconte l’histoire de l’amitié touchante qui unit Xiao Ming, un garçon de 8 ans vivant avec le VIH, et sa meilleure amie Xiao Li. Le message essentiel qu’il véhicule est qu’avec un traitement et le soutien de leur famille, de leurs amis et de l’école, les enfants vivant avec le VIH peuvent avoir une enfance normale et heureuse, et que les enfants vivant avec le VIH ont droit à une vie sans discrimination, tout comme les autres enfants.

Le livre audio a été présenté le 6 mars à Pékin, en Chine, par Huang Xiaoming, acteur de renom et Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA pour la Chine. Le but de ce nouveau livre audio est de faire passer un message de discrimination zéro auprès du jeune public. Une courte vidéo également adaptée aux besoins des enfants accompagne le livre audio, et tous deux peuvent être téléchargés gratuitement.

Déclarations

« Ce sont des enfants qui sont nés avec le VIH. Ce sont des jeunes qui aspirent à un avenir meilleur. Plus j’écoute leurs histoires, plus je réalise qu’une telle discrimination aurait facilement pu toucher des gens comme vous et moi ».

Huang Xiaoming Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA pour la Chine

« La discrimination ne va pas disparaître si l’on ne lutte pas activement contre l’ignorance, les pratiques et les croyances qui la nourrissent. Chacun doit agir pour en finir avec la discrimination. »

Pride Chigwedere Conseiller principal en politique et stratégie, ONUSIDA

L’ONUSIDA en deuil après le décès de Mathilde Krim

17 janvier 2018

L’ONUSIDA est profondément attristé par le décès de Mathilde Krim, chercheuse et activiste éminente de la lutte contre le sida. Mme Krim a été une pionnière de la recherche sur le sida dès les premiers temps de l’épidémie, ainsi qu’une militante dévouée des droits de l’homme et de la justice.

En tant que scientifique, elle a consacré sa vie à la sensibilisation sur le VIH. Elle était l’une des présidentes fondatrices de l’amfAR, une fondation américaine dédiée à la recherche sur le sida, la prévention du VIH, au traitement, à l’éducation et au plaidoyer pour des politiques publiques intelligentes sur le sida.

Son activisme, son dévouement et sa compassion ont joué un rôle fondamental en influant sur les politiques publiques afin de mobiliser des fonds pour la recherche sur le sida et défendre les droits des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus.

En 2000, Mme Krim avait reçu la médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile décernée par les États-Unis d’Amérique. 

Déclarations

« Mathilde Krim n’avait peur de rien, elle était passionnée et engagée. Elle a été une personnalité de premier plan dans la riposte mondiale au VIH, hautement respectée pour son action fondée sur des données probantes et sur les droits de l’homme, centrée d’abord sur les individus. Elle va beaucoup nous manquer, mais elle nous laisse son travail et son héritage. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

L’ONUSIDA pleure le décès de Jimmie Earl Perry

12 janvier 2018

Jimmie Earl Perry, premier Ambassadeur itinérant national de l’ONUSIDA pour l’Afrique du Sud, nous a quittés.

Chanteur et acteur chevronné dans des productions théâtrales aux quatre coins du monde, M. Perry était connu pour son travail basé sur les arts créatifs pour instruire le public. Au Centre africain de gestion du VIH/sida de l’Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, il a mis en scène des pièces de théâtre éducatives jouées devant plus de 3 millions de personnes dans les communautés et sur les lieux de travail au niveau national et international.

Lors de sa nomination en tant qu’Ambassadeur itinérant national de l’ONUSIDA, M. Perry avait déclaré : « Si nous voulons inverser la tendance de cette épidémie, les Sud-Africains doivent vraiment comprendre ce qu’est le virus, comment il se propage, que ce n’est pas une sentence de mort grâce au traitement médical, et qu’il faut en finir avec la peur et la stigmatisation pour ceux qui vivent avec le VIH ».

Selon Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, la nomination de M. Perry en 2009 correspondait à un moment critique pour la riposte au sida en Afrique du Sud, avec des changements politiques de grande ampleur annoncés par le Président sud-africain, Jacob Zuma, lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida cette année-là. « J’avais décidé de nommer Jimmie Earl Perry en tant qu’Ambassadeur itinérant national en raison de sa capacité d’inspiration et de sa volonté d’entraîner et d’autonomiser les autres. Il croyait fermement au potentiel de chacun d’améliorer sa situation et il encourageait le meilleur dans tous ceux qu’il rencontrait ».

M. Sidibé a déclaré que le décès de M. Perry était une grande perte pour la communauté de la lutte contre le sida. « Jimmie Earl Perry a encouragé et inspiré mon action de sensibilisation mondiale et mes efforts pour en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Notre association avec M. Perry a été extrêmement positive pour l’ONUSIDA, et nous lui sommes reconnaissants pour ses services et son dévouement. Je me sens honoré de l’avoir compté parmi mes proches en tant qu’ami et frère », a-t-il ajouté.

Victoria Lopyreva nommée Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018

30 novembre 2017

Victoria Lopyreva a été nommée Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA, avec pour mission de favoriser la sensibilisation au VIH et de promouvoir la discrimination zéro à l’occasion de la Coupe du Monde de la FIFA 2018, qui aura lieu en Russie. L’annonce a été faite par l’ONUSIDA à Moscou, en Fédération de Russie, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida et à l’occasion du tirage au sort final pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018 au Palais national du Kremlin.

« Dans ses nouvelles fonctions d’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA, Victoria Lopyreva va mettre en avant la sensibilisation et la prévention pendant la Coupe du Monde de la FIFA 2018. Elle encouragera les millions de personnes qui viendront voir la Coupe du Monde à se protéger du VIH et plaidera pour zéro discrimination fondée sur la race, la nationalité ou la séropositivité au VIH », a déclaré Vinay P. Saldanha, Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

« Je suis très heureuse d’accepter le rôle d’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018 », a déclaré quant à elle Mme Lopyreva. « Le football est un phénomène mondial unique, qui réunit des joueurs, des équipes et des supporters de pays, de nationalités et d’âges différents. La Coupe du Monde de la FIFA 2018 est une occasion unique de promouvoir un autre but exceptionnel, réunir une équipe gagnante pour en finir avec l’épidémie de sida et atteindre zéro discrimination ».

« J’apprécie chaque jour à sa juste valeur l’engagement de Victoria Lopyreva en tant qu’Ambassadrice de la Russie pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018. Sa passion, son dévouement et son énergie vont sans aucun doute permettre de sensibiliser les gens au VIH et au sida en Russie et au-delà. La FIFA peut être fière de la contribution de Victoria à la lutte contre toutes les formes de discrimination sur et hors du terrain de jeu et je lui souhaite de réussir dans son rôle supplémentaire d’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA en Russie », a déclaré Fatma Samoura, Secrétaire générale de la FIFA.

Depuis le début de l’épidémie de sida, 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 35 millions sont décédées de maladies liées au sida. En 2016, près de 1,8 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH, soit une baisse de 39 % par rapport au chiffre de 3 millions de nouvelles infections au plus fort de l’épidémie à la fin des années 1990. En Europe de l’Est et en Asie centrale, les nouvelles infections à VIH ont augmenté de 60 % depuis 2010 et les décès dus au sida de 27 %. Selon les chiffres du gouvernement, plus de 900 000 personnes vivent avec le VIH actuellement en Fédération de Russie.

Mme Lopyreva, élue Miss Russie en 2003, est Ambassadrice officielle de la Coupe du Monde de la FIFA 2018 depuis octobre 2015. Elle a également été Ambassadrice du XIXe Festival mondial de la jeunesse et des étudiants qui s’est tenu en 2017 à Sotchi, en Russie, et elle travaille comme présentatrice à la télévision, animatrice, intervenante populaire et mannequin.

Naomi Campbell, Marc Jacobs et l’ONUSIDA annoncent leur collaboration sur un t-shirt en édition limitée pour la Journée internationale de lutte contre le sida

01 décembre 2017

GENÈVE, 1er décembre 2017—Le célèbre styliste de mode Marc Jacobs a créé un t-shirt en édition limitée dans le but de collecter des fonds pour financer les activités de l’ONUSIDA en soutien aux personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus dans le monde entier. Le t-shirt sera en vente au prix de 55 dollars sur le site marcjacobs.com.

Ce t-shirt expose avec éclat le thème de la campagne de cette édition de la Journée mondiale contre le sida, #myrighttohealth (mon droit à la santé). Tout le monde a droit à la santé, quels que soient son identité et son lieu de résidence.

C’est l’actrice, mannequin et activiste Naomi Campbell qui est à l’origine de cette idée de collaboration.

« J’ai trouvé que le nom de Marc Jacobs s’imposait de lui-même pour une collaboration », a déclaré Mme Campbell. « Compte tenu de sa compréhension de l’épidémie mondiale de VIH et des nombreux amis que nous avons perdus à cause de cette maladie, je n’aurais voulu travailler avec personne d’autre pour continuer de sensibiliser les gens au travail de l’ONUSIDA ».

L’ONUSIDA se réjouit de travailler avec Mme Campbell et M. Jacobs, qui sont tous deux des militants de longue date d’une riposte au sida qui ne laisse personne de côté. Cette collaboration a été coordonnée par la Fondation CAA, la branche caritative de la Creative Artists Agency (CAA), qui représente les intérêts de Mme Campbell.

« Les longues années d’engagement de Naomi Campbell en faveur des causes humanitaires sont à la fois dignes d’éloges et d’une grande authenticité », a commenté M. Jacobs. « Je me sens honoré qu’elle m’ait demandé de collaborer avec elle sur ce t-shirt de soutien à l’ONUSIDA, pour poursuivre les efforts de sensibilisation à cette cause d’importance mondiale ».

Mme Campbell et M. Jacobs souhaitent plus particulièrement sensibiliser le public sur la vulnérabilité des jeunes au VIH. On estime qu’en 2016, il y a eu 610 000 nouvelles infections à VIH chez les adolescents âgés de 15 à 24 ans, dont 59 % chez les jeunes femmes. En Afrique australe et orientale, les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans représentent les deux tiers des nouvelles infections à VIH dans cette tranche d’âge.

« Les jeunes femmes sont confrontées à de nombreux problèmes lorsqu’elles passent de l’adolescence à l’âge adulte, et les règles sont souvent contraires à leurs intérêts », explique le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. « Ce t-shirt spécial va permettre à l’ONUSIDA de poursuivre son travail en faveur de l’égalité et de faire progresser les jeunes femmes pour qu’elle puissent vivre une vie indépendante, prendre des décisions qui changent leur vie et affirmer leur droit à la santé ».

Les inégalités entre les sexes et la violence sexiste exacerbent la vulnérabilité des femmes et des filles au VIH et bloquent leur accès aux services anti-VIH. Les jeunes n’ont souvent ni les informations nécessaires ni la possibilité de prendre des décisions libres et éclairées sur leur santé sexuelle, car la plupart ne disposent pas des connaissances requises pour se protéger du VIH. Les études montrent également l’importance de maintenir la scolarisation des filles le plus longtemps possible, car les jeunes femmes qui n’ont pas reçu d’éducation formelle sont deux fois plus susceptibles d’être infectées par le VIH que les jeunes femmes ayant fréquenté l’école.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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UNAIDS
Michael Hollingdale
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L’ONUSIDA lance la campagne pour la Journée mondiale de lutte contre le sida 2017 intitulée Ma santé, mes droits

06 novembre 2017

GENÈVE, 6 novembre 2017— À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre, l’ONUSIDA a lancé la campagne 2017 de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Intitulée Ma santé, mes droits, elle concerne le droit à la santé et se penchera sur les problèmes que rencontrent des personnes du monde entier lorsqu’elles veulent faire valoir leurs droits.

« Tout le monde, quel que soit son âge, son sexe, son lieu de résidence ou ses choix amoureux, a droit à la santé », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « Quels que soient ses besoins en matière de santé, chacun doit disposer de solutions sanitaires disponibles et accessibles, non discriminatoires et de bonne qualité ».

Le droit à la santé est inscrit dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966, en tant que droit de chacun de jouir du niveau de santé physique et mentale le plus élevé que l’on peut atteindre. Il inclut le droit de chacun à la prévention et au traitement des problèmes de santé, le droit de prendre ses propres décisions concernant sa santé et le droit d’être traité avec respect et dignité.

Cette campagne rappelle que le droit à la santé couvre bien plus que l’accès à des services de santé et des médicaments de qualité, et qu’il dépend aussi de toute une série de garanties importantes, notamment des systèmes d’assainissement et un logement adéquats, des conditions de travail saines, un environnement propre et l’accès à la justice.

Si le droit à la santé d’une personne est compromis, elle ne peut pas se protéger efficacement contre les maladies et les problèmes de santé, y compris le VIH, ou accéder au traitement et aux soins. Les personnes les plus marginalisées au sein de la société, notamment les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les détenus et les migrants, sont souvent les moins en mesure d’accéder à leur droit à la santé ; ce sont aussi les plus vulnérables au VIH.

La plupart des Objectifs de développement durable sont liés d’une façon ou d’une autre à la santé. Atteindre ces objectifs, dont fait partie la fin de l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030, dépendra largement de l’application du droit à la santé pour tous.

La campagne Ma santé, mes droits encourage les gens à partager leur point de vue et leurs préoccupations sur l’exercice de leur propre droit à la santé et à créer un mouvement mettant en lumière l’importance d’éradiquer les inégalités en matière de santé. Le matériel de campagne inclut des suggestions de tweets, des affiches et des cartes postales à télécharger et une brochure d’information avec les principaux messages à diffuser sur le droit à la santé.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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La Première dame de France s’engage sur l’éducation et le VIH

25 octobre 2017

À l’occasion d’une visite à Paris, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a rencontré la Première dame de France au Palais de l’Élysée afin de discuter des liens entre éducation et VIH.

M. Sidibé a expliqué qu’en Afrique subsaharienne, trois nouvelles infections à VIH sur quatre chez les 15-19 ans touchaient des filles. Dans le monde, le VIH constitue la troisième cause principale de décès chez les jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans.

Les raisons sont variables, mais un plus faible accès à l’éducation, associé aux inégalités entre les sexes, nuisent à la capacité des femmes et des filles de négocier des rapports sexuels protégés et d’avoir le contrôle de leur corps. En outre, la plupart des jeunes gens ne disposent pas des connaissances nécessaires pour se protéger du VIH. En Afrique subsaharienne, des études menées dans 35 pays ont montré que seulement 36 % des jeunes hommes et 30 % des jeunes femmes savaient décrire correctement les moyens de prévention de la transmission sexuelle du VIH.

M. Sidibé a souligné que les filles étaient moins vulnérables au VIH quand elles restaient scolarisées. Il a également insisté sur le fait qu’une éducation sexuelle complète adaptée à l’âge pour les filles et les garçons était indispensable pour en finir avec l’épidémie de sida. 

Tout en saluant la grande expérience de Mme Macron dans le domaine de l’éducation en sa qualité d’enseignante et d’éducatrice, M. Sidibé a proposé son soutien à l’organisation d’un événement sur l’éducation des filles en marge de la conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation qui se tiendra à Dakar en février 2018. Le Sénégal et la France coorganisent cet événement, destiné à collecter des fonds pour la formation des enseignants et à promouvoir l’éducation scientifique et informatique dans les écoles. 

L’ONUSIDA a invité la Première dame de France à visiter son siège à Genève l’année prochaine et à se joindre aux Premières dames d’Afrique lors de l’Assemblée générale de l’an prochain à New York.

Déclarations

Il est fondamental de renforcer les synergies entre l’éducation et la riposte au sida, notamment à travers une éducation sexuelle complète. Le leadership de la France est plus nécessaire que jamais pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030.

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Pia Alonzo Wurtzbach, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, intensifie son action de sensibilisation au VIH

09 août 2017

Pia Alonzo Wurtzbach, Miss Univers 2015 et Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique, a lancé une campagne de sensibilisation au VIH en passant un test de dépistage du VIH en public. Le 9 août dernier, l’actrice et mannequin a passé un test de dépistage dans le cadre d’une campagne menée par l’organisation communautaire LoveYourself dans la ville de Taguig, aux Philippines, aux côtés de Mme la Maire Lani Cayetano.

« En tant qu’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique, je voulais entamer mon action de sensibilisation au VIH ici, chez moi, aux Philippines », a déclaré Mme Wurtzbach. « C’est important, car le pays connaît la plus forte progression de l’épidémie de VIH dans la région ».

Un rapport récent de l’ONUSIDA révèle que le nombre de nouvelles infections à VIH a augmenté de 140 % aux Philippines entre 2010 et 2016. Taguig est l’une des 17 villes composant la métropole du Grand Manille, qui représente 40 % des nouvelles infections dans le pays. La Maire, Mme Cayetano, est Présidente nationale de la Ligue des municipalités des Philippines et s’est engagée à encourager les autres villes à élargir le dépistage du VIH.

« La ville de Taguig sera toujours là pour vous soutenir, Pia », a déclaré Mme Cayetano.

Mme Wurtzbach a dévoilé le projet de campagne de sensibilisation « Progressive Information Awareness » (projet PIA), dont le but est d’informer les jeunes sur le VIH par l’intermédiaire des réseaux sociaux et de vidéos d’information adaptées aux jeunes, ainsi que de promouvoir les politiques qui permettront aux jeunes, en particulier ceux des populations clés, d’accéder aux services anti-VIH et autres services de santé essentiels. Le projet PIA travaille aussi avec une coalition composée d’organismes gouvernementaux, d’organisations caritatives et de partenaires économiques sur une grande collecte de fonds et une cérémonie de remise de prix pour un gala organisé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

« Avec le projet PIA, nous espérons voir une hausse de la sensibilisation au VIH, nous exprimons notre amitié envers les personnes vivant avec le VIH et nous voulons faire du dépistage du VIH chez les Philippins un élément normal de leur suivi médical et de bien-être », explique Mme Wurtzbach.

Dans la région Asie-Pacifique, les jeunes issus des populations clés sont encore plus exposés au risque d’infection à VIH.

« Le mouvement anti-VIH que Pia initie chez les jeunes ici aux Philippines va avoir un écho dans toute la région Asie-Pacifique », a déclaré Eamonn Murphy, Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Asie et le Pacifique.

Les héros du quotidien : innover en mêlant santé et divertissement

15 août 2017

La salle est emplie d’un léger bourdonnement provenant des hommes assis sur leur siège, jeunes pour la plupart, les yeux rivés sur leurs smartphones ou en train de bavarder. Soudain, un personnage enjoué fait irruption dans le salon feutré de ce haut building de Taguig, aux Philippines.

« Merci, merci beaucoup », s’écrie Ronivin (Vinn) Garcia Pagtakhan, Directeur exécutif et fondateur de LoveYourself, une organisation à base communautaire qui fournit des services de santé et d’autonomisation aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et aux personnes transgenres. L’équipe se réunit pour un débriefing après une grande campagne de promotion du dépistage du VIH.

Avec sa tignasse brune, agrémentée d’une légère teinture vert clair, M. Pagtakhan bondit d'un groupe à l’autre, plaisantant et répétant ses remerciements.

« Presque toutes les personnes présentes ici sont des bénévoles », explique M. Pagtakhan. « Je suis très ému de parler de mes bénévoles. Je leur dois tout ».

LoveYourself propose des services de dépistage et de traitement du VIH, ainsi qu’une prophylaxie pré-exposition (PPrE) orale et un dépistage de la tuberculose. L’organisation compte 25 employés, secondés par environ 800 bénévoles. M. Pagtakhan a créé LoveYourself en 2011, en s’inspirant du modèle d’un centre pour les jeunes de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre dans lequel il a travaillé comme bénévole lorsqu’il vivait à San Francisco, aux États-Unis.

« À l’époque, je me suis rendu compte qu’il y avait un vrai problème dans la façon dont nous gérions la prévention du VIH au sein de la communauté gay aux Philippines », raconte M. Pagtakhan. « Tout tournait autour de la peur. Je souhaitais quelque chose de plus optimiste et encourageant. Je voulais un lieu plein de vie, où les gens auraient envie de s’attarder ».

À l’époque, il n’avait que 25 ans. « Je connais mon public, comme on dit, car je fais partie de la communauté ».

À l’âge de 18 ans, il obtient son diplôme d’infirmier aux Philippines et figure au quatrième rang des candidats les mieux classés à l’issue des examens au niveau national. « À ce titre, j’étais très demandé par les autres candidats en tant qu’enseignant pour aider les étudiants à se préparer aux examens. J’ai voyagé à travers toutes les Philippines pour donner des cours et j’ai aussi utilisé les réseaux sociaux pour dialoguer avec les étudiants », explique M. Pagtakhan.

Il devient une célébrité sur les réseaux sociaux, avec 600 000 abonnés sur Twitter, et il remporte le prestigieux prix international Twitter Shorty Awards en tant qu’infirmier de l’année. L’argent du prix lui permet alors de créer LoveYourself.

« Les trois premières années, ce fut comme si j’envoyais mon enfant à l’université. Concrètement, j’ai soutenu l’organisation sur mes propres deniers. Nous n’avions aucun donateur », raconte M. Pagtakhan. « J’aime sortir des sentiers battus et j’avais une vision particulière. Je ne voulais pas que des subventions me dictent ce que nous devions faire ou être. Ma volonté était de créer des vagues de changement positif au sein de la communauté. LoveYourself ne traite pas seulement du VIH, mais vise aussi à accroître l’estime de soi ».

L’organisation compte trois centres communautaires dans la région de Manille, aux Philippines, qui proposent un dépistage du VIH et d’autres services. N’importe qui peut s’y présenter, même le week-end et le soir, pour profiter de services de santé gratuits.

En 2016, LoveYourself a testé environ 20 000 personnes et diagnostiqué près de 1 500 nouvelles infections à VIH, ce qui représente environ 50 % des nouveaux cas de VIH diagnostiqués signalés par le Département de la Santé de Manille. LoveYourself travaille également avec des entreprises et des écoles pour les aider à élaborer des politiques anti-VIH et mener des campagnes de dépistage du VIH sur place.

Au mois de juillet, l’organisation s’est engagée dans la PPrE et, avec le soutien de l’ONUSIDA et de l’Organisation mondiale de la Santé, elle prévoit de lancer un projet de démonstration pour l’auto-dépistage avant la fin de l’année.

En seulement six ans, LoveYourself est devenu un important prestataire de services anti-VIH à Manille. M. Pagtakhan est fier des accomplissements de l’organisation et nourrit des ambitions encore plus grandes. Nous sommes encore en location. Je veux que LoveYourself soit propriétaire d’un lieu qui sera un centre communautaire, dans lequel nous pourrons avoir des services de santé, mais aussi des événements et des activités sortant de l’ordinaire », explique-t-il.

Pour en savoir plus sur LoveYourself, rendez-vous sur http://www.loveyourself.ph.

Ressoures

LoveYourself

Entretien avec Toumani et Sidiki Diabaté

19 juillet 2017

À une heure de leur entrée en scène au Festival de Jazz de Montreux, Toumani Diabaté, joueur de kora et double lauréat d’un Grammy Award, Ambassadeur itinérant international de l’ONUSIDA, et Sidiki, son fils tout aussi talentueux, nous ont accordé quelques instants pour parler musique, diversité, zéro discrimination et fin du sida en Afrique occidentale et centrale. 

Doux et prévenant, Toumani a répondu aux questions avec chaleur et bonne humeur, mêlant anglais, français et bambara, dans un véritable esprit multiculturel. Le respect est palpable entre le père et le fils, tandis que les traditions se perpétuent tout en encourageant l’innovation. Joyeux et taquin, Toumani a conseillé à Sidiki de s’asseoir bien droit face à l’objectif, tandis que Sidiki a donné une interprétation plus moderne des réponses de son père.

ONUSIDA : Vous êtes ici pour vous produire avec Lamomali, une collaboration musicale avec l’artiste français Matthieu Chedid. Vous aurez avec vous sur scène plus de 15 autres personnes, dont la chanteuse malienne Fatoumata Diawara. Comment est née cette aventure ?

Toumani : Fidèle à la tradition des griots, historiens, conteurs et musiciens, j’ai toujours voulu participer à ce genre d’aventure. Mes pères, comme l’ensemble de ma famille issue d’une dynastie vieille de 700 ans, viennent de cette atmosphère, nous y sommes nés et nous sommes les archives culturelles de notre pays.

La belle musique rassemble les gens et fait tomber les barrières comme dans Lamomali. Le monde doit se montrer plus ouvert et plus généreux et nous avons besoin de plus de communication. C’est le seul moyen pour que les choses aillent mieux dans le futur.

ONUSIDA : Récemment, l’Union africaine a adopté un plan de rattrapage pour l’Afrique centrale et occidentale, afin d’accélérer l’accès aux services anti-VIH.  Quels sont vos espoirs pour la région ? 

Toumani : Il est évident que nous ne pouvons pas accepter une approche à deux vitesses dans la lutte contre le sida en Afrique.  Nous n’avons pas un instant à perdre, nous avons les outils et nous devons travailler ensemble pour en finir avec le sida.

ONUSIDA : Ce soir, vous porterez un ruban rouge pendant le concert. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Toumani : La vie, c’est simplement la vie, l’amour et la solidarité.

Durant ce spectacle plein d’énergie, qui célèbre à la fois les traditions et la nouveauté, Toumani a parlé de son rôle d’Ambassadeur itinérant international de l’ONUSIDA, en insistant sur l’importance de zéro discrimination. Il a évoqué un proverbe de son Mali natal :

Si tu sais que tu ne sais pas, tu sauras.

Si tu ne sais pas que tu ne sais pas, tu ne sauras jamais.

Si tu sais, fais-le savoir.

Cette maxime fait écho au rôle de Toumani aussi bien en tant que griot qu’ambassadeur. Il connaît l’importance de célébrer la diversité et la dignité et de faire de la discrimination zéro une réalité pour tous. À travers sa musique et ses messages pleins de vie, il le fait savoir.

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