Children

Des efforts pour une meilleure collaboration dans la santé et l'éducation dans le nouvel agenda pour le développement

27 septembre 2015

En réponse aux défis et aux opportunités liés aux Objectifs de développement durable (ODD) interconnectés, les responsables de la santé et de l'éducation du monde entier se sont réunis en marge du Sommet sur les ODD pour évoquer les façons dont les secteurs de la santé et de l'éducation peuvent collaborer et s'intégrer pour des résultats conjoints, centrés sur les individus.

Organisée par le Partenariat mondial pour l'éducation, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'UNICEF et l'ONUSIDA, en collaboration avec la Fondation des Nations Unies et le Global Poverty Project le 26 septembre 2015, la table ronde de haut niveau a mis en avant la nécessité d'un financement adéquat de la santé et de l'éducation pour atteindre les ODD.

Parmi les participants présents figuraient Julia Gillard, Présidente du Conseil d'administration du Partenariat mondial pour l'éducation et ex-Première ministre australienne, Gordon Brown, Envoyé spécial des Nations Unies pour l'éducation mondiale, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Ministre des Affaires étrangères éthiopien, Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial, et Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA. Les participants ont admis que mettre les individus, en particulier les femmes et les filles, au centre des efforts collectifs pour la santé et l'éducation sera la clé de la réussite des ODD.

Les adolescentes sont plus exposées au risque d'infection à VIH, surtout en Afrique subsaharienne. On estime qu'en 2014, 60 % de tous les adolescents âgés de 15 à 19 ans vivant avec le VIH étaient des filles. Des preuves solides montrent que la scolarisation des adolescentes et des jeunes femmes réduit le risque d'infection à VIH. Des jeunes femmes mieux éduquées sont aussi davantage susceptibles de différer leurs premiers rapports sexuels, d'utiliser plus souvent des préservatifs, de se marier et faire des enfants plus tard et d'avoir une meilleure capacité de travail.

Les participants ont souligné qu'un travail considérable devait être réalisé pour approfondir la collaboration entre les secteurs de la santé et de l'éducation, mais qu'il existait de bonnes expériences d'actions multisectorielles et des plates-formes sur lesquelles s'appuyer, notamment celles créées dans le cadre de la riposte mondiale au sida.

Tout en mettant l'accent sur la manière dont les acquis de la riposte au sida ont réellement maximisé l'impact d'autres résultats en matière de développement, Mme Beagle a déclaré : « La riposte au sida a démontré l'importance d'une approche multisectorielle centrée sur les individus. Dès le départ, il était clair que le VIH était bien plus qu'une question de santé. C'est une question de développement, de droits, de genre, qui porte en son cœur l'inclusion des communautés touchées et des approches basées sur les droits et sur des données probantes. Les leçons que l'on en tire peuvent être transférées non seulement dans les domaines de la santé et de l'éducation, mais aussi dans l'ensemble des ODD ».

En conclusion de la table ronde, les participants ont promis de poursuivre leur engagement, d'investir dans la santé et l'éducation des filles, de concentrer leurs efforts conjoints sur des stratégies basées sur des données probantes, d'appliquer les leçons apprises dans d'autres secteurs et de suivre les réussites. Ils ont souligné l'importance de s'appuyer sur l'élan de collaboration intersectorielle suscité par le sommet et de poursuivre le dialogue pour faire avancer davantage l'agenda sur l'intégration.

Lancement de la nouvelle Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent

27 septembre 2015

Si l'on veut atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) nouvellement adoptés, les besoins des femmes, des enfants et des adolescents doivent se trouver au cœur de l'agenda pour le développement, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon lors du lancement d'une initiative ambitieuse à l'occasion de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

La Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent actualisée vise à veiller à ce que l'engagement des ODD à accélérer les progrès dans la baisse de la mortalité néonatale, infantile et maternelle devienne une réalité pour les femmes, les enfants et les jeunes dans le monde entier.

Lancée le 26 septembre dans le cadre du Sommet des Nations Unies sur le développement durable, cette initiative s'appuie sur la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant, pilotée par le Secrétaire général en 2010 et qui a donné naissance au mouvement mondial Every Woman Every Child. Ce mouvement a galvanisé l'engagement politique, les partenariats multipartites et les actions qui ont conduit à des avancées significatives dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Néanmoins, Ban Ki-moon a rappelé aux participants que ces efforts devaient maintenant passer à la vitesse supérieure.

Afin de garantir la disponibilité des ressources nécessaires, la majeure partie des deux heures de cet événement de haut niveau a été consacrée à l'annonce des engagements stratégiques clés de dirigeants internationaux, d'organisations multilatérales, de PDG du secteur privé et d'autres partenaires.

Les jeunes ont également joué un rôle essentiel, prenant la parole pour expliquer aux participants leurs souhaits et leurs besoins pour les 15 prochaines années et ce qu'ils s'engageaient à faire pour améliorer la santé de leur génération. Des jeunes représentant le PACT, une coalition d'organisations de jeunesse soutenue par l'ONUSIDA, ainsi que Restless Development et Y-PEER, ont partagé des engagements vis-à-vis de la nouvelle Stratégie mondiale pour mettre un terme à tous les décès évitables de mères, d'enfants et d'adolescents et à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Présentée par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, Ishita Chaudhry a évoqué l'importance de l'engagement des gouvernements envers les adolescents et du soutien aux jeunes pour qu'ils soient les agents du changement, afin de contribuer à la survie des mères, des enfants et des adolescents du monde entier pour qu'ils puissent vivre une vie en bonne santé.

Déclarations

« La Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent, que je suis fier de présenter aujourd'hui, va permettre de bâtir des sociétés résilientes et en bonne santé. Nous avons montré que nos partenariats peuvent donner des résultats concrets. Moi-même, comme la totalité du système des Nations Unies, je continuerai de me consacrer à sauver et améliorer les vies des plus vulnérables d'entre nous. »

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies

« Dans le cadre d'ACT!2015, nous nous engageons avec les gouvernements pour viser une riposte éclairée par des faits probants et guidée par des données qui soit en phase avec la réalité de la vie des jeunes et permette d'obtenir de meilleurs résultats en matière de santé. »

Aram Barra, Espolea et le PACT

Mettre fin à la violence et à la discrimination à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes

29 septembre 2015

Les entités des Nations Unies appellent les États à agir d’urgence pour mettre fin à la violence et à la discrimination à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI)[1] qu’il s’agisse d’adultes, d’adolescents ou d’enfants.

Toute personne a un droit égal à une vie sans violence, persécution, discrimination ou stigmatisation. Le droit international des droits de l’homme établit des obligations juridiques selon lesquelles les États sont tenus de veiller à ce que chacun, sans distinction, puisse jouir de ces droits. Tout en saluant les efforts croissants dans de nombreux pays pour protéger les droits des personnes LGBTI, nous restons très préoccupés par le fait que partout dans le monde des millions de personnes LGBTI, ou perçues comme telles, et leurs familles font face à des violations généralisées des droits de l’homme. Cela est un motif d’inquiétude — et d’action.

Le non-respect des droits des personnes LGBTI et l'absence de protections contre les abus dont elles sont victimes, notamment la violence et les lois et pratiques discriminatoires, constituent des violations graves du droit international des droits de l’homme qui ont un impact profond sur la société, car cela contribue à accroître la vulnérabilité aux problèmes de santé, y compris l'infection par le VIH, l’exclusion sociale et économique, fragiliser les familles et les communautés, et a un impact négatif sur la croissance économique, le travail décent et les progrès vers la réalisation des futurs Objectifs de développement durable. Selon le droit international, les États sont responsables au premier chef de la protection de tous contre la discrimination et la violence. Ces violations nécessitent donc une réponse urgente des gouvernements, des parlements, des systèmes judiciaires et des institutions nationales des droits de l’homme. Les dirigeants communautaires, religieux et politiques, les organisations de travailleurs, le secteur privé, les prestataires de santé, les organisations de la société civile et les médias ont également un rôle important à jouer. Les droits de l’homme sont universels : les pratiques et croyances culturelles, religieuses et morales et les attitudes sociales ne peuvent être invoquées pour justifier des violations des droits de l’homme à l’encontre d’un groupe quelconque, y compris les personnes LGBTI.

PROTECTION DES INDIVIDUS CONTRE LA VIOLENCE

Les États doivent protéger les personnes LGBTI contre la violence, la torture et les mauvais traitements, y compris en prenant les mesures suivantes :

  • Enquêter, poursuivre en justice et assurer des réparations aux victimes en cas d’actes de violence, de torture et de mauvais traitement à l’encontre des adultes, adolescents et enfants LGBTI, ou de ceux qui défendent leurs droits ;
  • Renforcer les efforts pour prévenir, suivre et signaler de tels actes de violence ;
  • Intégrer l’homophobie et la transphobie en tant que facteurs aggravants dans les lois contre les crimes de haine et les discours de haine ;
  • Reconnaitre que la persécution d’une personne parce qu’elle est (ou est perçue comme) LGBTI peut constituer un motif valable de demande d’asile, et ne pas renvoyer de tels refugiés dans un endroit où leur vie ou leur liberté serait menacée ;

L’Organisation des Nations Unies, et d’autres, ont documenté une violence physique et psychologique généralisée contre les personnes LGBTI dans toutes les régions, y compris des assassinats, des agressions, des enlèvements, des viols, des violences sexuelles, ainsi que de la torture et des mauvais traitements dans des institutions et dans d’autres contextes. Les jeunes personnes LGBTI et les femmes lesbiennes, bisexuelles et transgenres sont particulièrement exposés au risque de violence physique, psychologique et sexuelle dans des contextes familiaux et communautaires. Les personnes LGBTI sont souvent confrontées à la violence et à la discrimination lorsqu’elles cherchent un refuge contre la persécution et lors des urgences humanitaires. Elles peuvent également être confrontées à la violence en milieu médical, y compris sous forme de soi-disant « thérapies » nocives et contraires à l’éthique visant à modifier l’orientation sexuelle, de stérilisation forcée ou obligatoire, d’examens génitaux ou anaux forcés, et d’interventions chirurgicales ou traitements non justifiés sur des enfants intersexes sans leur consentement. Dans de nombreux pays, la réponse à ces violations est insuffisante. Ces violations ne sont pas suffisamment signalées, et souvent ne font pas l’objet d’enquêtes ou de poursuites en bonne et due forme, ce qui entraîne une impunité généralisée qui prive les victimes de justice, de réparations et de soutien. Les défenseurs des droits de l’homme qui luttent contre ces violations sont fréquemment persécutés et font face à des restrictions discriminatoires à leurs activités.

ABROGATION DES LOIS DISCRIMINATOIRES

Les États doivent respecter les normes internationales relatives aux droits de l’homme, y compris à travers la révision, l’abrogation et l’imposition d’un moratoire sur l’application :

Des lois qui pénalisent les relations sexuelles entre adultes consentants de même sexe ;

  • Des lois qui pénalisent les personnes transgenres sur la base de l’expression de leur identité de genre ;
  • De toutes les autres lois utilisées pour arrêter, punir ou discriminer les personnes sur la base de leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou l’expression de leur genre ;

Soixante-seize (76) pays ont toujours des lois qui pénalisent les relations sexuelles consenties entre adultes de même sexe, ce qui expose les personnes concernées à un risque d’arrestation arbitraire, de poursuites et d’emprisonnement, voire à la peine de mort dans au moins cinq pays. Des lois pénalisant le travestissement sont utilisées pour arrêter et punir les personnes transgenres. D’autres lois sont utilisées pour harceler, détenir et soumettre à des discriminations les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres ou imposer des restrictions à leur liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Ces lois discriminatoires contribuent à perpétuer la stigmatisation et la discrimination, ainsi que les crimes de haine, les violences, la torture et les mauvais traitements, les abus infligés par la police, la violence familiale et communautaire, et nuisent à la santé publique en empêchant l’accès aux services de santé et aux services liés au VIH.

PROTECTION DES INDIVIDUS CONTRE LA DISCRIMINATION

Les États doivent faire respecter les normes internationales des droits de l’homme relatives à la non-discrimination, y compris en prenant les mesures suivantes :

Interdire la discrimination à l’égard des adultes, des adolescents et des enfants LGBTI dans tous les domaines, y compris dans l’éducation, l’emploi, la santé, le logement, la protection sociale, la justice pénale, l’asile et les centres de détention ;

  • Assurer la reconnaissance légale de l’identité de genre des personnes transgenres sans exigences et conditions abusives ;
  • Lutter contre les préjugés envers les personnes LGBTI à travers le dialogue, la formation et l’éducation publique ;
  • Veiller à ce que les personnes LGBTI soient consultées et participent à la conception, la mise en œuvre et le suivi des lois, politiques et programmes qui les concernent, y compris les initiatives de développement et humanitaires.

Les personnes LGBTI sont confrontées à l'exclusion et à une discrimination généralisée dans tous les contextes, ce qui inclut des formes multiples de discrimination fondées sur d’autres facteurs tels que le sexe, la race, l’origine ethnique, l’âge, la religion, la pauvreté, la migration, le handicap et l’état de santé. Les enfants sont confrontés au harcèlement, à la discrimination ou à l’expulsion des écoles sur la base de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre réelle ou supposée, ou celle de leurs parents. Les jeunes personnes LGBTI rejetés par leurs familles connaissent des niveaux disproportionnés de suicide, d’itinérance et d’insécurité alimentaire. Alors que la discrimination et la violence contribuent à la marginalisation des personnes LGBTI et à leur vulnérabilité aux problèmes de santé, y compris l’infection par le VIH, elles sont également victimes de refus de soins, d’attitudes discriminatoires et de pathologisation dans les milieux médicaux et autres. Les personnes transgenres se voient souvent refuser la reconnaissance juridique du genre de leur choix ou sont confrontées pour l’obtenir à des exigences abusives telles que la stérilisation forcée, les traitements forcés ou le divorce, alors que sans cette reconnaissance elles sont victimes d’exclusion et de marginalisation. L’exclusion des personnes LGBTI de la conception, de la mise en œuvre et du suivi des lois et des politiques qui les concernent perpétue leur marginalisation sociale et économique.

APPUI DES NATIONS UNIES

Nos organisations sont prêtes à soutenir et à aider les États membres et les autres parties prenantes dans leurs efforts pour relever les défis énoncés dans la présente déclaration, notamment à travers des réformes constitutionnelles, législatives et de politiques, le renforcement des institutions nationales, et de l’éducation, de la formation et d’autres initiatives pour le respect, la protection, la promotion et la réalisation des droits de l’homme de toutes les personnes LGBTI.


[1] Même si la présente déclaration se réfère aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes, elle doit également être comprise comme s’appliquant aux autres personnes victimes de violence et de discrimination sur la base de leur orientation sexuelle, leur identité de genre et leurs caractéristiques sexuelles, réelles ou supposées, y compris dans le cas où elles s’identifient avec d’autres termes.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

L'ONUSIDA remporte le premier prix littéraire de la British Medical Association

03 septembre 2015

L'ONUSIDA s'est vu décerner le premier prix de la catégorie Médecine populaire du prix littéraire de la British Medical Association (BMA) pour son livre intitulé Le garçon le plus courageux que je connaisse.

Ces prestigieuses récompenses ont été remises à l'occasion d'une cérémonie le 3 septembre à la BMA House à Londres. Chaque année, elles visent à encourager et à récompenser l'excellence dans les publications médicales, avec des prix décernés dans plusieurs catégories et un prix global, le Livre médical de l'année de la BMA, choisi parmi les lauréats des différentes catégories.

Le garçon le plus courageux que je connaisse raconte l'histoire de deux amis, Kendi et Kayla. Kendi vit avec le VIH. Un récit réconfortant de la manière dont les deux amis gèrent le VIH de manière positive, avec l'Afrique pour décor. Le livre véhicule le message important selon lequel, en prenant des médicaments, les enfants vivant avec le VIH peuvent avoir une vie active et en bonne santé, tout en expliquant également que les enfants peuvent se sentir mal et fatigués à cause des médicaments.

Le jury a indiqué que le livre était « une proposition originale (...), bien présenté et engageant. Utilisé correctement, il pourrait être un outil important pour la santé publique ».

En recevant le prix au nom de l'ONUSIDA, Annemarie Hou, Chef de la Communication et Sensibilisation mondiale à l'ONUSIDA, a déclaré : « C'est un immense honneur et une reconnaissance du fait que les enfants du monde entier ont besoin d'accéder à des informations de grande qualité en matière de santé ».

Le livre, magnifiquement illustré par l'artiste renommée Sujean Rim, a été présenté en mai 2014 par l'ONUSIDA et la Fondation Tourisme et Réduction de la pauvreté de l'Organisation mondiale du tourisme (Fondation ST-EP), à l'occasion d'un événement auquel ont assisté le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et l'Ambassadrice Dho Young-shim, Présidente de la Fondation ST-EP. Le livre est dédié à M. Ban pour son travail visant à donner la priorité à l'éducation à travers l'Initiative mondiale pour l'éducation avant tout, dont le but est de scolariser tous les enfants, d'améliorer la qualité de l'apprentissage et d'encourager la citoyenneté mondiale.

Lors de son intervention à l'occasion du lancement en 2014, M. Ban avait déclaré : « Ce livre, qui sera distribué dans les écoles de toute l'Afrique grâce au projet Small Libraries de la Fondation ST-EP, permettra à tout le monde de comprendre que les jeunes peuvent vivre une vie normale et épanouie avec le VIH ».

À cette même occasion en 2014, l'Ambassadrice Dho avait indiqué : « En tant que défenseuse des OMD des Nations Unies dans le domaine de l'éducation, je crois fermement au pouvoir de l'éducation pour accélérer la réalisation de tous les OMD des Nations Unies d'ici 2015, en particulier l'objectif 6 concernant le VIH. Cette collaboration pleine de sens avec l'ONUSIDA crée des synergies qui auront un impact considérable sur l'éducation et la santé des enfants ».

Outre ce premier prix dans la catégorie Médecine populaire, l'ONUSIDA a également reçu les félicitations pour son rapport Combler le fossé (en anglais) dans la catégorie Santé publique et pour Le rapport sur les villes dans la catégorie Santé et protection sociale.


À Vancouver, les délégués appellent à plus d'innovation dans le diagnostic du VIH

22 juillet 2015

Il est urgent d'innover dans le diagnostic du VIH si le monde espère atteindre l'objectif 90–90–90 pour l'accès au traitement antirétroviral, ont indiqué d'éminents experts scientifiques cette semaine. Cet appel à une intensification des efforts et de l'innovation sur le diagnostic du VIH a eu lieu lors de deux sessions à l'occasion de la 8e Conférence de la Société internationale du sida sur la pathogénèse, le traitement et la prévention du VIH organisée à Vancouver, au Canada.

« Il est clair que nous ne pouvons pas nous contenter du statu quo quand il s'agit du diagnostic du VIH », a déclaré le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA Luiz Loures, qui a animé une réunion parallèle spéciale sur le renforcement de l'accès au diagnostic. « Nous devons faire les choses différemment si nous voulons atteindre l'objectif 90-90–90 ».

Les experts mondiaux ont ciblé trois défis clés en matière de diagnostic : assurer un diagnostic en temps opportun chez les enfants, étendre rapidement la connaissance de l'état sérologique vis-à-vis du VIH chez les adultes vivant avec le VIH et intensifier les tests de charge virale essentiels. Ces trois volets sont les cibles prioritaires de l'Initiative pour l'accès au diagnostic, une initiative mondiale multipartite qui vise à exploiter au maximum le potentiel de la médecine de laboratoire pour préparer le terrain en vue de mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique.

Diagnostiquer les enfants vivant avec le VIH

Contrairement aux adultes, chez qui le VIH peut être dépisté par un simple test de recherche d'anticorps, les très jeunes enfants nécessitent des tests moléculaires plus onéreux, qui font appel à des laboratoires centralisés éloignés des établissements de soins. Ceci engendre des délais importants dans le diagnostic des enfants exposés au VIH et augmente à la fois les coûts et le risque de perte des échantillons ou des résultats. Même lorsque l'on dispose de services de diagnostic précoce chez le nourrisson, de nombreux enfants exposés au VIH ne reçoivent leurs résultats de dépistage du VIH qu'après le délai au cours duquel intervient le pic de mortalité, entre six et huit semaines, selon Trevor Peter, de la Clinton Health Access Initiative (CHAI).

Selon M. Peter, des tests de diagnostic relativement simples à faire sur le lieu des soins sont en train de voir le jour pour le diagnostic précoce chez le nourrisson, et ces tests devront être rapidement diffusés à grande échelle. En outre, les technologies sanitaires mobiles ont le potentiel de réduire les délais dans la communication des résultats de test et de contribuer à veiller à ce que les résultats de test pour les enfants exposés au VIH soient effectivement reçus par l'établissement de soins. Lors de la conférence de Vancouver, l'ONUSIDA et ses partenaires de l'Initiative pour l'accès au diagnostic ont annoncé une baisse de 35 % du prix mondial pour le diagnostic précoce des nourrissons avec Roche Diagnostics.

Assurer 90 % de connaissance de l'état sérologique chez les adolescents et les adultes vivant avec le VIH

L'ONUSIDA a parrainé une session spéciale dans le cadre de la conférence sur la démocratisation du dépistage du VIH afin d'atteindre l'objectif 90-90-90. Joseph Amon de Human Rights Watch a recommandé que chaque individu devait se sentir libre de choisir où, quand et comment il voulait être dépisté. En cohérence avec cette approche basée sur les droits humains, il existe un intérêt croissant envers les outils d'auto-dépistage du VIH.

De nouvelles directives internationales sur les services de dépistage du VIH, publiées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Vancouver cette semaine, indiquent que l'OMS envisage un accès élargi à l'auto-dépistage comme un élément important d'un effort global pour le dépistage du VIH. Plusieurs pays de différentes régions autorisent actuellement l'auto-dépistage du VIH, mais la plupart des pays doivent encore adapter leurs lois et leurs cadres réglementaires pour l'autoriser.

Les nouvelles directives de l'OMS sur l'auto-dépistage du VIH mettent l'accent sur l'importance de rapprocher l'accès au dépistage des communautés. Plus précisément, les nouvelles directives recommandent des mesures pour permettre à des agents non professionnels de réaliser les tests de dépistage du VIH. Les résultats de l'essai SEARCH (Sustainable East Africa Research for Community Health), mené auprès de plus de 30 communautés rurales du Kenya et de l'Ouganda, indiquent qu'une connaissance de l'état sérologique vis-à-vis du VIH au niveau des populations approchant ou dépassant 90 % peut être obtenue par le biais de campagnes de dépistage de plusieurs maladies, organisées par les communautés elles-mêmes.

Dans sa présentation du travail de modélisation, John Stover d'Avenir Health a déclaré qu'un taux de connaissance de 90 % de l'état sérologique vis-à-vis du VIH pouvait être atteint plus largement au moyen d'une combinaison stratégique d'approches de dépistage, par exemple le dépistage initié par les prestataires dans différents cadres de santé, la diffusion auprès des populations les plus exposées, des centres fixes de dépistage et de conseil sur le VIH, ainsi que diverses approches à base communautaire, notamment l'auto-dépistage du VIH, le dépistage mobile et les actions à domicile, en porte-à-porte.

Assurer l'accès universel au test de charge virale

Les participants à la conférence ont également entendu les appels urgents à un élargissement de l'accès aux tests de charge virale. Non seulement l'accès au test de charge virale est essentiel pour contrôler l'objectif 90-90-90, mais ce test constitue également un outil clinique fondamental pour détecter au plus tôt les échecs de traitement et permettre une intervention pour améliorer l'observance du traitement. Cependant, les projections de la CHAI indiquent que les tendances actuelles dans le recours au test de charge virale sont insuffisantes pour assurer l'accomplissement de l'objectif 90-90-90.

Lors des sessions sur le diagnostic, plusieurs marches à suivre ont été suggérées pour combler les lacunes en matière de test de charge virale. Les partenaires de l'Initiative pour l'accès au diagnostic, aux côtés du gouvernement sud-africain, ont conclu l'an dernier un accord avec Roche Diagnostics pour réduire le prix du test de charge virale de 40 % à l'échelle mondiale. En outre, il est nécessaire de prendre des mesures pour maximiser l'utilisation efficace des plates-formes de charge virale existantes, car de nombreuses techniques sont gravement sous-utilisées à l'heure actuelle dans ce domaine.

Un accord mondial capital réduit fortement le prix du diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons

19 juillet 2015

Un nouveau prix pourrait contribuer à combler l’écart de l’accès des enfants au traitement contre le VIH

VANCOUVER/GENÈVE, 19 juillet 2015 – Les partenaires mondiaux de l’Initiative pour l’accès au diagnostic se sont réunis avec Roche Diagnostics pour annoncer une diminution de 35 % du prix des technologies de diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons. Le nouveau prix est fixé à 9,40 dollars par test, y compris les réactifs et les consommables exclusifs associés au diagnostic du VIH chez les très jeunes enfants. Les partenaires qui ont pris part à la négociation de cette réduction de prix sont notamment l’ONUSIDA, Clinton Health Access Initiative Inc., le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR), le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et UNITAID.

Avec un pic de mortalité chez les enfants vivant avec le VIH à l’âge de 6-8 semaines, l’Organisation mondiale de la Santé recommande que tous les enfants exposés au VIH fassent l’objet d’un dépistage précoce du VIH chez les nourrissons durant leurs deux premiers mois de vie. Toutefois, seule la moitié environ des enfants exposés au VIH bénéficie d’un dépistage précoce chez les nourrissons, en raison notamment des coûts qui ont limité le nombre des technologies de dépistage actuellement utilisées dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Cette situation a contribué à l’apparition d’un écart majeur au niveau de l’accès au traitement contre le VIH : en 2014, seulement 32 % des enfants vivant avec le virus recevaient un traitement antirétroviral, contre 41 % des adultes séropositifs. Si l’on ne connaît pas le statut sérologique VIH d’un enfant, il est impossible pour lui d’accéder à un traitement vital. Sans traitement, la moitié des enfants nés porteurs du VIH décéderont avant l’âge de deux ans et la majorité d’entre eux avant l’âge de cinq ans.

« Cet accord conclu avec Roche Diagnostics constitue une étape majeure qui permettra de mettre fin à l’incapacité scandaleuse de la communauté internationale à répondre aux besoins de traitement des enfants vivant avec le VIH » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il faut désormais que nous utilisions cet accord pour déployer rapidement à grande échelle des services de diagnostic et de traitement destinés à tous les enfants vivant avec le VIH, conformément à l’objectif 90-90-90 ».

L’objectif 90-90-90 prévoit que d’ici à 2020, 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90 % des personnes infectées par le VIH diagnostiquées reçoivent un traitement antirétroviral durable, et 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale supprimée.

« En tant que leader dans les diagnostics du VIH, Roche est fier de soutenir l’objectif 90-90-90 de l’ONUSIDA en élargissant l’accès à un dépistage du VIH de qualité pour le diagnostic précoce chez les nourrissons dans des milieux dont les ressources sont limitées » a déclaré Roland Diggelmann, Directeur de l’exploitation de Roche Diagnostics. « Un accès élargi au diagnostic précoce chez les nourrissons peut avoir un effet décisif pour les mères et les enfants, et contribuer à la réalisation des objectifs de lutte et d’éradication de l’épidémie de VIH/sida de l’ONUSIDA ».

Il s’agit du deuxième grand accord tarifaire conclu entre les partenaires de l’Initiative pour l’accès au diagnostic et Roche Diagnostics. En 2014, ces partenaires – auxquels le Gouvernement de l’Afrique du Sud s’est associé – ont annoncé une réduction de 40 % du prix mondial de la principale technologie de dépistage de la charge virale du VIH. Le nouveau prix du diagnostic précoce chez les nourrissons est identique à celui négocié pour le dépistage de la charge virale chez les adultes.

Présentée lors de la Conférence internationale sur le sida qui s’est tenue en Australie en juillet 2014, l’Initiative pour l’accès au diagnostic soutenue par l’ONUSIDA a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle obtienne des prix plus abordables pour le dépistage de la charge virale. Grâce au leadership de l’Afrique du Sud et en partenariat avec CHAI, l’ONUSIDA, UNITAID, le Fonds mondial et le PEPFAR, les fournisseurs ont été mis au défi de réduire les prix de ces dépistages, et Roche est la première entreprise à avoir agi en proposant à la communauté de lutte contre le VIH une politique d’accès qui lui permettra d’atteindre ces objectifs. Les autres partenaires de l’Initiative pour l’accès au diagnostic sont notamment l’Organisation mondiale de la Santé, les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, la Société africaine pour la médecine de laboratoire et l’UNICEF.

« Ce nouvel accord réduit de 35 % le prix des tests de dépistage du VIH chez les nourrissons » a déclaré Ira C. Magaziner, Directeur exécutif de CHAI. « Ainsi, un plus grand nombre de nourrissons feront l’objet d’un dépistage, ce qui sauvera la vie de nombreux enfants qui pourront alors être mis sous traitement de façon plus précoce. J’adresse mes félicitations à l’entreprise Roche. Cet accord est le dernier d’une série d’accords dans le cadre desquels Roche a été le premier à fournir des dépistages de pointe destinés à des milieux pauvres à des prix abordables ».

Différentes organisations de financement de la lutte contre le sida de premier plan ont également salué ce nouvel accord.

« Aucun enfant ne devrait mourir à cause de l’indisponibilité des tests de dépistage précoce chez les nourrissons. Cette baisse de prix constituera une étape positive afin d’accroître la disponibilité du diagnostic du VIH et de faire en sorte que les enfants exposés au VIH soient diagnostiqués de façon précoce et reçoivent le traitement vital dont ils ont besoin » a déclaré l’Ambassadrice Deborah L. Birx, M.D., Coordinatrice de la lutte mondiale contre le sida des États-Unis et Représentante de la diplomatie dans le domaine de la santé mondiale des États-Unis.

« Cet accord renforce et soutient les autres efforts d’un partenariat solide qui s’efforce d’améliorer la compétitivité et la transparence du marché des technologies de dépistage de la charge virale, et qui sert mieux les enfants affectés par le VIH » a déclaré Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial.

« Nos efforts collectifs, y compris cette nouvelle réduction du prix du test de dépistage chez les nourrissons, permettront qu’il soit possible d’identifier chaque enfant nouvellement infecté par le VIH et de lui administrer immédiatement des soins » a déclaré Lelio Marmora, Directeur exécutif d’UNITAID. « Cet événement encourageant va dans le sens des investissements d’UNITAID qui visent à améliorer l’accès à des dépistages et des traitements du VIH pour les enfants de meilleure qualité et plus abordables financièrement, qui accélèrent l’innovation en matière de diagnostic pédiatrique du VIH grâce à l’optimisation des systèmes de laboratoire existants ainsi que l’introduction de nouvelles technologies dans les lieux de soins ou à proximité de ceux-ci ».

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

UNICEF : des millions d'enfants encore laissés pour compte dans le monde

23 juin 2015

Malgré des progrès considérables, les enfants les plus pauvres du monde sont encore trop nombreux à être confrontés à des inégalités ayant un impact dramatique sur leur santé, leur éducation et leur avenir, avertit l'UNICEF dans un rapport publié le 23 juin.

Dans Progrès pour les enfants : au-delà des moyennes, le rapport final sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l'UNICEF souligne que des millions d'enfants et de jeunes meurent encore prématurément, ne sont pas scolarisés, vivent dans la pauvreté et sont touchés de manière disproportionnée par l'épidémie de sida.

« Les OMD ont permis au monde de réaliser d’immenses progrès en faveur des enfants, mais ils nous ont aussi montré combien d’enfants nous négligeons », a déclaré le Directeur général de l'UNICEF Anthony Lake. « La vie et l’avenir des enfants les plus défavorisés sont importants, pour eux-mêmes bien sûr, mais aussi pour leurs familles, leurs communautés et leurs sociétés », a-t-il ajouté.

Le rapport prend acte des grandes avancées réalisées dans l'accomplissement de l'OMD 6, à savoir la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies. Ainsi, entre 2001 et 2013, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 58 % chez les enfants de moins de 15 ans, principalement en raison des progrès de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie a permis une expansion rapide de la disponibilité des médicaments antirétroviraux pour les femmes enceintes diagnostiquées séropositives au VIH.

Toutefois, seulement 23 % des enfants séropositifs au VIH ont reçu ces médicaments vitaux en 2013 (contre 37 % des adultes) ; en outre, les adolescents âgés de 10 à 19 ans représentent le seul groupe à n'avoir pas connu de baisse des décès dus au sida ces dernières années.

Le rapport note également qu'environ 35 % des 1,9 million de personnes nouvellement infectées par le VIH sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans. Les adolescentes restent les plus touchées par le VIH et dans certains pays elles sont deux à trois fois plus susceptibles d'être infectées que leurs pairs masculins.

Progrès pour les enfants met en avant plusieurs autres disparités et sujets de grande inquiétude dans les domaines de la santé, de l'éducation et des revenus. Le rapport indique qu'au moment où les OMD arrivent à leur terme, dans le cadre des préparatifs d'adoption par les dirigeants mondiaux des nouveaux Objectifs de développement durable, les enfants défavorisés doivent être au cœur de ces objectifs et cibles.

Le rapport avance également qu'une meilleure collecte des données, fournissant des informations plus approfondies qui ne se contentent pas de s'appuyer sur des moyennes comme celles utilisées pour mesurer les OMD, permettra d'identifier les enfants les plus vulnérables et d'inciter à des solutions spécifiquement adaptées en termes de santé et d'éducation pour les aider à vivre plus longtemps, plus heureux et en meilleure santé.

Nouvelle formulation du traitement du VIH dans le but de sauver plus de vie d'enfants -- UNICEF et ONUSIDA

05 juin 2015

Des petites granules rendent les médicaments antirétroviraux destinés à l'enfant présentant une meilleure qualité gustative.

NEW YORK / GENÈVE, le 5 juin 2015 — L'UNICEF et l'ONUSIDA ont déclaré aujourd'hui que les enfants touchés par le VIH et le sida bénéficieront de la décision prise par l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (United States Food and Drug Administration) de donner son approbation sur une nouvelle formulation antirétrovirale pouvant être mélangée à la nourriture afin de faciliter la prise de traitements salvateurs aux enfants vivant avec le HIV.

« Les innovations en matière de traitement, comme celle remplaçant les médicaments désagréables et à mauvais goûts, sont une percée importante, accélère l'accès au traitement destiné aux enfants et permet de maintenir en forme les plus jeunes. » a souligné Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Il est inacceptable que seulement 24 % des enfants vivant avec le VIH aient accès aux médicaments antirétroviraux. »

Les granules administrées par voie orale, fabriquées par le fabricant Indien de médicament générique CIPLA contiennent une formulation antirétrovirale de lopinavir et de ritonavir pouvant être mélangée à la nourriture d'un enfant. Le traitement est résistant à la chaleur et présente une qualité gustative meilleure que les médicaments actuellement sur le marché, le rendant particulièrement approprié au traitement des enfants très jeunes.

« Cette nouvelle formulation représente un pas en avant pour sauver plus de vie d'enfants vivant avec le VIH. » a souligné Craig McClure, Chef de la section VIH/SIDA et Directeur associé des programmes de l'UNICEF. « Nous espérons que cela améliorera significativement l'accès au traitement pour beaucoup d'enfants et soutiendra le programme fondé sur l'équité de l'UNICEF aspirant à atteindre le plus d'enfants défavorisés à travers le monde. »

L'infection à VIH progresse rapidement parmi les enfants et, dans les pays hautement impactés, est un contributeur majeur à la morbidité et la mortalité infantile. Sans traitement, un enfant sur trois se trouvant infecté par le VIH mourra avant même son premier anniversaire. La moitié mourra avant son second anniversaire.

L’initiation précoce au traitement antirétroviral chez les enfants, comme recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), réduit significativement le risque de décès. De nombreux pays furent in capables de mettre pleinement en œuvre la recommandation de l'OMS à cause du défi que représente le fait de ne pas avoir une formulation pédiatrique, composée du mélange lopinavir / ritonavir, plus appropriée, résistant à la chaleur et de bonne qualité gustative utilisée comme une des options de traitement destiné aux enfants de moins de 3 ans.

En 2013, Malgré les efforts à l'échelle mondiale pour améliorer l'accès aux soins et au traitement pédiatrique contre le VIH, un petit peu moins que 800 000 enfants, des 3,2 millions vivant avec le VIH à travers le monde, ont eu accès à  des médicaments antirétroviraux. 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

Les Champions s’unissent pour annoncer des efforts accrus pour parvenir à une génération sans sida en Afrique

13 avril 2015

JOHANNESBURG, 13 avril 2015 – Le groupe Champions for an AIDS-Free Generation (Champions pour une génération sans sida) s’est réuni aujourd’hui pour annoncer de nouveaux efforts afin de faire en sorte que tous les enfants d’Afrique naissent sans être porteurs du VIH et que les enfants vivant avec le virus aient accès à des traitements vitaux. Dans la mesure où les jeunes restent un groupe durement touché par l’épidémie, les Champions ont également annoncé qu’ils ajouteront le VIH chez les adolescents aux cibles de leurs activités.

« Les Champions sont déterminés à maintenir la lutte contre le VIH en bonne place de l’ordre du jour du continent » a déclaré Festus Mogae, Président du groupe Champions. « Nous ne laisserons personne sur le bord de la route et ne prendrons du repos que lorsque l’Afrique aura atteint l’objectif d’une génération sans sida ».

Durant leur réunion de trois jours, les Champions doivent participer à des discussions de haut niveau avec Jacob Zuma, Président d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, vice-Président d’Afrique du Sud, et d’éminentes personnalités du secteur privé.

Le groupe Champions for an AIDS-Free Generation a été créé en 2008 par M. Mogae, ancien Président du Botswana. Les Champions transcendent les appartenances politiques pour s’exprimer en toute liberté et indépendance sur des sujets pour lesquels des solutions doivent être trouvées, tant dans la sphère politique que sur la scène privée. Depuis novembre, cinq nouveaux leaders ont rejoint leurs prestigieux rangs : Kgalema Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud, Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi, Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali, Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria, et Hifikepunye Pohamba, ancien Président de Namibie.

« Aujourd’hui, nous nous réunissons en tant que groupe renforcé de Champions pour réaffirmer notre engagement à mettre fin à la transmission mère-enfant du VIH et à faire en sorte que les mères et les enfants qui vivent déjà avec le VIH restent en bonne santé » a déclaré Mme Banda. « Je suis fière de participer au groupe Champions for an AIDS-Free Generation ».

Alors que les Champions réaffirmaient leur engagement en faveur d’une génération sans sida, ils ont été rejoints par des partenaires dont l’ONUSIDA, le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR) et des représentants du secteur privé.

« Les Champions ont sans relâche demandé que l’on améliore les solutions de prévention et de traitement du VIH, et des progrès ont été accomplis » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Aujourd’hui, grâce à un renforcement de leurs rangs, les Champions seront des défenseurs encore plus puissants pour accélérer la riposte au sida en Afrique afin de faire en sorte qu’aucun enfant qui naît ne soit porteur du VIH et que leurs mères restent en bonne santé ».

« L’objectif d’une génération sans sida est à portée de main si nous exploitons les connaissances scientifiques, les données et les outils dont nous disposons » a déclaré l’ambassadrice Deborah Birx, Coordonnatrice de la lutte mondiale des États-Unis contre le sida et Représentante spéciale des États-Unis pour la diplomatie en matière de santé. « L’engagement de ce groupe de leaders qui utilisent leur sagesse et leur influence pour avancer vers une génération sans sida en Afrique m’enthousiasme ».

« Nous avons besoin de leaders tels que les Champions qui n’ont pas peur de parler haut et fort et de placer la lutte contre le sida en première place du programme de santé de l’Afrique » a déclaré Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Parmi les autres partenaires des Champions for an AIDS-Free Generation, citons l’UNICEF, la Banque mondiale, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le Forum parlementaire de la SADC, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et la South African Broadcasting Corporation.

Le risque de transmission du VIH d’une mère séropositive à son enfant peut être réduit à 5 %, voire moins, si celle-ci a accès à des médicaments antirétroviraux durant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement au sein.

« Les femmes ont besoin de partenaires solides, tels que les Champions, afin de bénéficier d’un accès approprié aux services de conseil, de prévention et de traitement du VIH » a déclaré Lorraine Mashishi, mère vivant avec le VIH. « Les femmes vivant avec le VIH peuvent éviter de transmettre le virus à leurs enfants si elles reçoivent le soutien dont elles ont besoin ».

Actuellement, 21 des 22 pays qui participent au Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie se situent en Afrique. Depuis 2009, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants a diminué de 43 % dans ces pays, mais on enregistrait toujours 210 000 (180 000-250 000) nouvelles infections à VIH chez les enfants d’Afrique subsaharienne en 2013. Seulement 42 % des enfants exposés au VIH ont bénéficié d’un test de dépistage du virus dans le délai recommandé de deux mois. Sans traitement, la moitié de l’ensemble des enfants vivant avec le VIH décéderont avant l’âge de deux ans et la majorité d’entre eux décéderont avant d’atteindre leur cinquième année.

L’Afrique subsaharienne reste la région la plus durement touchée par l’épidémie de sida – en 2013, on dénombrait 24,7 millions (23,5 millions-26,1 millions) de personnes vivant avec le VIH dans la région.

Les Champions sont :

  • Festus Mogae, ancien Président du Botswana et Président du groupe Champions
  • Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi
  • Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique
  • Kenneth Kaunda, ancien Président de Zambie
  • Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali
  • Benjamin William Mkapa, ancien Président de la République Unie de Tanzanie
  • Kgalema Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud
  • Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria
  • Hifikepunye Pohamba, ancien Président de Namibie
  • Desmond Tutu, Archevêque émérite du Cap et lauréat du prix Nobel de la paix
  • Speciosa Wandira-Kazibwe, ancienne Vice-présidente de l’Ouganda
  • Edwin Cameron, Juge à la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud
  • Miriam Were, ancienne Présidente du Conseil national de lutte contre le sida du Kenya

Champions for an AIDS-Free Generation

Les Champions sont un groupe d’éminents anciens présidents et leaders africains influents engagé en faveur d’une génération sans sida. À titre individuel et collectif, les Champions s’unissent et soutiennent les leaders régionaux pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique. Les Champions transcendent les appartenances politiques pour s’exprimer en toute liberté et indépendance sur des sujets pour lesquels des solutions doivent être trouvées, tant dans la sphère politique que sur la scène privée.

www.aidsfreechampions.org

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l'épidémie de sida à l'horizon 2030. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.

Pages