Children

Appel lancé en faveur d'un partenariat mondial pour mettre fin au sida chez l'enfant

06 juin 2016

Des ministres de la Santé africains, des personnels encadrants de responsables de programmes de traitement contre le VIH chez l'enfant, des représentants de fondations philanthropiques et de la société civile et des partenaires du secteur privé se sont réunis le 6 juin à New York, aux États-Unis, pour célébrer les succès dans le rattrapage des lacunes de traitement anti-VIH chez les enfants et pour appeler à un partenariat mondial étendu afin de s'appuyer sur cet élan pour mettre fin au sida chez l'enfant.

Un grand nombre de pays ont franchi d'importantes étapes vers la fin du sida chez l'enfant, mais des difficultés majeures persistent. Même si le nombre d'enfants nouvellement infectés par le VIH continue de baisser, seulement la moitié environ des enfants exposés au VIH sont dépistés dans les deux premiers mois de leur vie et seulement 30 % des enfants vivant avec le VIH sont mis sous traitement anti-VIH dans un délai opportun. Beaucoup trop d'enfants qui vivent avec le VIH commencent le traitement trop tard, et ils sont donc bien plus susceptibles que les adultes vivant avec le VIH de mourir de maladies liées au sida.

Lors d'une grande réunion ministérielle internationale organisée en mai à Abidjan, en Côte d'Ivoire, les ministres de la Santé africains ont adopté une approche conforme à la stratégie Accélérer pour les enfants. Cette approche vise une couverture de traitement antirétroviral à 95 % pour les femmes enceintes et les enfants vivant avec le VIH d'ici à 2018. En atteignant cet objectif, le monde pourrait effectivement mettre fin au sida chez l'enfant d'ici à 2020, soit dix ans avec l'objectif d'élimination de l'épidémie dans sa totalité.

Afin d'atteindre ces ambitieux objectifs, les participants à la réunion de cette semaine à New York ont insisté sur l'importance d'un partenariat mondial renouvelé, étendu et inclusif pour combler les lacunes dans le traitement anti-VIH pédiatrique. Dans le cadre d'une conversation interactive entre les participants, les intervenants ont mis l'accent sur l'importance d'impliquer les familles, les communautés et les organisations de la société civile. Tous sont également tombés d'accord concernant la nécessité d'engager le secteur privé dans les efforts de développement de nouveaux outils de traitement pédiatrique et de financement de programmes pour assurer la continuité des soins pour les enfants. Le Medicines Patent Pool, qui a fait du traitement anti-VIH chez l'enfant une priorité dans ses négociations de licences pour la fabrication générique de médicaments antirétroviraux prioritaires, constitue un exemple de la manière dont des approches innovantes de l'implication du secteur privé peuvent contribuer à améliorer l'accès aux traitements essentiels.

Les participants à la réunion ont mis en avant la nécessité d'une meilleure coordination des nombreux efforts entrepris pour aborder les divers aspects du traitement anti-VIH chez l'enfant. À la réunion d'Abidjan, les ministres de la santé se sont mis d'accord sur des actions pour maximiser la coordination dans le domaine du sida chez l'enfant.

En vue d'atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer pour les enfants et de pérenniser ces acquis, il faudra de nouvelles ressources. Plusieurs pays sont en train de prendre des mesures pour augmenter les budgets alloués au traitement anti-VIH pédiatrique. Par exemple, la Namibie couvre 60 % de sa riposte nationale au sida avec des ressources nationales et Félix Kabange Numbi, Ministre de la Santé publique de la République démocratique du Congo, a indiqué que son pays promettait d'augmenter ses ressources nationales consacrées au sida.

Tous sont tombés d'accord pour dire que la philanthropie peut offrir un canal important pour générer de nouvelles ressources de financement du traitement anti-VIH chez l'enfant. ELMA Philanthropies, par exemple, va consacrer 12,5 à 15 millions de dollars par an pendant au moins les trois prochaines années à des programmes de traitement contre le VIH pour les enfants, avec un montant comparable qui devrait être investi dans des programmes d'aide au développement pour l'enfance.

Déclarations

« Nous devons poursuivre notre élan pour mettre fin une bonne fois pour toutes à l'épidémie de sida. Les résultats doivent être renforcés tout au long du parcours de soins pour les enfants. »

Marc Angel Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération au développement et de l'Immigration au Parlement du Grand-Duché de Luxembourg, et défenseur de l'ONUSIDA pour l'objectif de traitement 90-90-90

« Nous avons besoin d'une nouvelle solidarité. Nous avons besoin d'un nouveau mouvement qui cible la fin du sida chez l'enfant. Ce nouveau mouvement consiste à mettre fin aux inégalités et à défendre la justice sociale. »

Michel Sidibé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Une seule personne, un seul pays, une seule entreprise peut changer le monde. Je sais que nous allons atteindre nos objectifs mondiaux en ce qui concerne la fin du sida chez l'enfant. »

Deborah Birx Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida

« Il n'y a aucun mystère sur ce que nous devons faire. Nous avons besoin d'un regain de volonté politique et de trouver des solutions ciblées pour atteindre les mères, les nourrissons, les enfants et les adolescents qui sont laissés de côté. »

Anthony Lake Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

« Il est inacceptable de refuser aux enfants le droit d'avoir une chance de vivre. Si nous ne parvenons pas à nous appuyer sur l'élan actuel pour en finir avec le sida chez l'enfant, l'histoire et les enfants du monde nous jugeront sévèrement. »

Thomas McPartland Président directeur général, ELMA Philanthropies

« Il faut davantage de communication cohérente entre les partenaires qui travaillent sur le traitement pédiatrique du VIH et notre sens des responsabilités doit être le même chez tout le monde pour se conformer à l'objectif d'en finir avec le sida chez l'enfant. »

Chip Lyons Président et directeur général de la Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation

« Les gouvernements peuvent bien faire dans beaucoup de domaines, mais il y a des choses que nous ne faisons pas toujours bien. Nous pouvons nous tourner vers nos partenaires du secteur privé pour l'introduction des nouvelles technologies et pour de meilleurs moyens de nous responsabiliser. »

Jeffrey Blander Directeur adjoint chargé de l'engagement du secteur privé et des partenariats, Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida

L’ONUSIDA et le PEPFAR annoncent une baisse spectaculaire des nouvelles infections à VIH chez les enfants dans les 21 pays les plus touchés par le VIH en Afrique

08 juin 2016

Les efforts concertés à l’échelle mondiale ont permis une baisse de 60 % des nouvelles infections chez les enfants, ce qui a permis d’éviter 1,2 million de nouvelles infections à VIH chez les enfants dans 21 pays prioritaires depuis 2009.

NEW YORK/GENÈVE, 8 juin 2016 — L’ONUSIDA et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont annoncé aujourd’hui la baisse de 60 % du nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2009 dans les 21 pays d’Afrique subsaharienne qui sont le plus touchés par l’épidémie.

Les nouvelles infections à VIH chez les enfants dans ces 21 pays sont passées de 270 000 [230 000 – 330 000] en 2009 à 110 000 [78 000 – 150 000] en 2015. Des progrès tout aussi impressionnants ont été réalisés pour combler les lacunes de traitement chez les enfants. En 2005, moins d’un enfant sur dix avait accès au traitement antirétroviral ; cet écart est aujourd’hui passé à un sur deux. Au cours des seules cinq dernières années, l’accès au traitement pour les enfants a été multiplié par deux. En conséquence, les décès liés au sida chez les enfants ont été réduits de 44 %.

« Ces résultats extraordinaires montrent que le monde est en voie d’accélération pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et veiller à ce que leurs mères restent en vie et en bonne santé », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « C’est magnifique de penser que nous pourrions bientôt avoir une nouvelle génération sans VIH ».

Ces résultats ont fait l’objet d’un nouveau rapport intitulé On the Fast-Track to an AIDS-free generation (Accélérer vers une génération sans sida), présenté lors d’un événement organisé par l’ONUSIDA et le PEPFAR le jour de l’ouverture de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui se tient à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

« Cela montre ce qui est possible grâce au pouvoir combiné de la science, des communautés et d’une action ciblée », a expliqué Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale. « Le PEPFAR s’appuie sur ce succès, en travaillant plus dur et plus intelligemment pour prévenir les infections à VIH et en finir avec le sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes par l’intermédiaire de notre partenariat DREAMS, pour l’accélération de l’initiative de traitement du VIH/sida chez les enfants et d’autres efforts ».

À cette occasion, l’ONUSIDA a également publié des données mondiales concernant les enfants qui montrent que les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont globalement baissé de 50 % depuis 2010, passant de 290 000 en 2010 à 150 000 en 2015. Ces données indiquent par ailleurs que 49 % des enfants vivant avec le VIH dans le monde ont désormais accès à un traitement qui leur sauve la vie. À la veille de cet événement, l’ONUSIDA et ses partenaires ont annoncé que l’Arménie, le Belarus et la Thaïlande avaient rejoint Cuba dans le groupe des pays bénéficiaires de certificats officiels de validation de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. La Thaïlande est le premier pays présentant une épidémie de VIH importante (450 000 personnes vivant avec le VIH en 2014) à recevoir une telle validation.

C’est en 2011, lors de la Réunion de haut niveau sur le VIH et le sida, que l’ONUSIDA et le PEPFAR se sont associés à des partenaires pour lancer le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie (le Plan mondial). L’objectif numéro un du Plan mondial était d’accroître les efforts de prévention des nouvelles infections à VIH dans tous les pays, mais plus particulièrement dans les 22 pays qui, en 2009, représentaient 90 % des femmes enceintes vivant avec le VIH.

Le nouveau rapport publié aujourd’hui montre les progrès accomplis depuis le lancement du Plan mondial. Il indique que sept pays ont réduit les nouvelles infections à VIH chez les enfants de plus de 70 % depuis 2009 (année de référence du Plan mondial), à savoir : l’Ouganda de 86 % ; l’Afrique du Sud et le Burundi de 84 % ; le Swaziland de 80 % ; la Namibie de 79 % ; le Mozambique de 75 % et le Malawi de 71 %. En revanche, au Nigéria, la baisse a été bien moindre, à seulement 21 %. En Inde, seul pays du Plan mondial situé hors de l’Afrique subsaharienne, les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont chuté de 44 % et la couverture des services aux femmes enceintes est passée de moins de 4 % en 2010 à 31 % en 2015. 

Le nouveau rapport montre que la couverture de traitement ou de prophylaxie (exception faite de la névirapine monodose moins efficace) pour les femmes enceintes vivant avec le VIH dans les pays les plus touchés par l’épidémie s’est accrue de manière spectaculaire depuis 2009. En 2015, plus de 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH dans les 21 pays d’Afrique subsaharienne ont eu accès aux médicaments permettant de prévenir la transmission du virus à leur enfant, contre seulement 36 % en 2009 (exception faite de la névirapine monodose moins efficace).

L’Organisation mondiale de la Santé recommande que toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH se voient proposer un traitement contre le VIH à vie, avec une extension au-delà de l’Option B+ afin d’inclure toutes les femmes diagnostiquées séropositives au VIH, qu’elles soient enceintes ou non. En 2015, tous les pays du Plan mondial, à l’exception du Nigéria, ont proposé systématiquement un traitement anti-VIH à vie à toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH. L’élargissement massif de l’accès au traitement a permis de réduire le nombre de décès dus au sida chez les femmes en âge de procréer, qui a baissé de 43 % entre 2009 et 2015.  

Un parcours incroyable

Six pays (Botswana, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland et Ouganda) ont atteint l’objectif du Plan mondial d’assurer à au moins 90 % des femmes enceintes vivant avec le VIH un accès aux médicaments antirétroviraux qui leur sauvent la vie. Six autres pays ont fourni des médicaments antirétroviraux à plus de 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH : Burundi, Cameroun, Malawi, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.

Des réussites majeures ont également été constatées dans l’élargissement de l’accès au traitement pour les enfants vivant avec le VIH dans les 21 pays : l’accès a plus que triplé depuis 2009, passant de 15 % en 2009 à 51 % en 2015. Toutefois, cela ne représente toujours que la moitié des enfants ayant besoin d’un traitement. Des efforts importants sont nécessaires pour veiller à ce que tous les enfants nés de mères séropositives au VIH bénéficient d’un dépistage du VIH au cours des deux premiers mois de leur vie. Sans accès immédiat au traitement, environ 30 % des enfants vivant avec le VIH mourront avant leur premier anniversaire et plus de 50 % avant leur cinquième anniversaire.

Le Plan mondial aspirait également à réduire les nouvelles infections à VIH chez les femmes en âge de procréer de 50 %. La baisse réelle a été de seulement 5 %, bien en dessous de l’objectif fixé. Cela signifie que les femmes, y compris les jeunes femmes, restent des laissées-pour-compte de la riposte et que les services de prévention du VIH ne les atteignent pas. Entre 2009 et 2015, environ 4,5 millions [3,8 millions – 5,4 millions] de femmes ont été nouvellement infectées par le VIH dans les 21 pays prioritaires d’Afrique subsaharienne et les maladies liées au sida demeurent la cause principale de décès chez les adolescents sur le continent.

À l’occasion de la présentation du rapport, l’ONUSIDA, le PEPFAR et leurs partenaires ont également lancé un super cadre d’accélération pour en finir avec le sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes : Start Free, Stay Free, AIDS-Free. Cette initiative va s’appuyer sur les progrès déjà accomplis dans le cadre de la stratégie Accélérer pour mettre fin à l’épidémie de sida et fixe des objectifs ambitieux pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants, trouver et assurer l’accès au traitement pour tous les enfants vivant avec le VIH et prévenir les nouvelles infections à VIH chez les adolescents et les jeunes femmes. Ensemble, ces actions mettront le monde sur la bonne voie pour en finir avec le sida chez les enfants.

 

Les rencontres du Vatican appellent à intensifier l'accès au dépistage et au traitement du VIH pour les enfants

19 avril 2016

Caritas Internationalis a récemment réuni des partenaires mondiaux lors de deux événements destinés à débattre du rôle des organisations confessionnelles et du secteur privé dans l'action pour combler les lacunes en matière de dépistage et de traitement chez les enfants vivant avec le VIH dans le monde. Ces rencontres, qui se sont tenues au Vatican du 11 au 15 avril, ont été coorganisées avec l'ONUSIDA, le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) et l'hôpital pédiatrique Bambino Gesù du Vatican.

Le Cardinal Peter Turkson, Président du Conseil pontifical Justice et Paix, a animé et ouvert une réunion de haut niveau avec des représentants du secteur privé, notamment de laboratoires pharmaceutiques et de diagnostic, d'organisations confessionnelles qui luttent contre le VIH, des personnes vivant avec le VIH, de gouvernements nationaux, des Nations Unies et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Dans son discours d'ouverture de la réunion, le Cardinal a cité la lettre pastorale du Pape François adressée au monde (encyclique « Laudato si' »). Dans cette lettre, le Pape encourage le monde à mener des actions renouvelées et coordonnées contre des facteurs qui se traduisent par la dégradation de l'environnement naturel et social, comme le changement climatique, les pandémies, la pauvreté, les conflits et la violence.

Dans une autre déclaration, le Pape François a appelé plus particulièrement les participants à la réunion à trouver « de nouvelles possibilités d'élargir l'accès au diagnostic et au traitement vitaux » pour les enfants. À l'issue de la réunion, les participants se sont engagés à trouver des solutions collectives, par exemple des accords avec plusieurs partenaires visant à encourager davantage la recherche sur les traitements contre le VIH pour les enfants, à accélérer les procédures d'essai, d'agrément et d'enregistrement des nouveaux médicaments contre le VIH destinés aux enfants, et à trouver des solutions innovantes pour éviter les pénuries de médicaments et de fournitures et renforcer le système de santé. Les participants ont convenu de se réunir à nouveau pour finaliser une feuille de route dans le but d'améliorer l'accès au traitement anti-VIH pour tous.

Lors d'une autre consultation de trois jours sur le VIH chez l'enfant, les participants ont débattu et se sont entendus sur les actions les plus urgentes requises pour assurer un accès équitable au dépistage et au traitement pour les enfants vivant avec le VIH. Plus de 80 participants ont assisté à cet événement, venus principalement d'Afrique subsaharienne, mais aussi de pays plus lointains comme l'Arménie, la Colombie, l'Inde et le Viet Nam, aux côtés de représentants d'agences nationales et multilatérales.

Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida dans le cadre du PEPFAR, et Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, ont présenté aux participants à la consultation une vue d'ensemble de la situation de l'épidémie de VIH chez les enfants et de la riposte mondiale actuelle. Les discussions ont porté sur les problèmes actuels pour atteindre les enfants avec les programmes de dépistage et de traitement du VIH.

Pour pouvoir mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, tous ont convenu qu'il était urgent d'accélérer l'accès universel aux services de dépistage, de prévention et de soins et au traitement anti-VIH. L'attention a été attirée sur le rôle central joué par les organisations confessionnelles dans la prestation de services anti-VIH et autres services de santé à assise communautaire pour les enfants et leur famille au sens large. Ces organisations sont souvent mieux à même d'atteindre les populations qui en ont le plus besoin mais dont l'accès aux services anti-VIH est le plus limité.

Caritas Internationalis présentera les recommandations issues de la consultation de trois jours lors de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui aura lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

Déclarations

« Qu'il [le dialogue] se poursuive jusqu'à ce que nous trouvions la volonté, l'expertise technique, les ressources et les méthodes qui fourniront l'accès au diagnostic et au traitement pour tous, et non pas simplement pour quelques privilégiés, car [...] aucune vie humaine n'est qualitativement plus importante qu'une autre. »

Pape François, déclaration du 14 avril 2016 pour la réunion intitulée « Lettre encyclique Laudato si' et autres enseignements du Pape François : une base éthique pour les actions visant à accélérer pour une riposte mondiale au sida plus efficace »

« Malgré des progrès mondiaux considérables, il reste beaucoup de problèmes à résoudre, notamment dans les pays à revenu faible et intermédiaire, mais aussi au sein des populations pauvres et marginalisées dans les pays à revenu élevé. Des bébés naissent encore avec le VIH, des adultes et des enfants ne peuvent pas accéder aux médicaments anti-VIH de deuxième et troisième intention dont ils ont besoin, et les services élémentaires comme l'eau et l'électricité font souvent défaut dans les infrastructures de santé. Nous devons tous faire partie de l'histoire et de la solution pour fournir des soins accessibles et abordables à tous nos frères et sœurs vulnérables. »

Cardinal Peter Turkson, Président du Conseil pontifical Justice et Paix auprès du Saint-Siège

« Les organisations confessionnelles étaient là bien avant le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Elles ont beaucoup à nous apprendre car elles sont en première ligne dans les modèles de prestation de services innovants et alternatifs. »

Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida

« Les organisations confessionnelles ont ouvert la voie dans la réduction des nouvelles infections chez les enfants et sont encore en première ligne pour veiller à ce que tous les enfants vivant avec le VIH bénéficient d'un traitement. »

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

« La science est allée loin, mais nous ne savons pas encore faire le lien entre chaque individu et les dernières avancées. Le succès sans équité n'est pas un succès. Les organisations confessionnelles peuvent fournir ce lien entre les individus et la science et veiller à ce que les services soient dispensés équitablement à tous. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

Assurer la qualité des soins à domicile pour les enfants touchés par le VIH

26 février 2016

Des personnels efficaces, bien formés et bien encadrés dans les établissements de soins de santé sont essentiels pour assurer des services anti-VIH performants aux personnes vivant avec le VIH. Cependant, les besoins des proches, des soignants à domicile et des agents de santé communautaires sont souvent ignorés. L'ONUSIDA a récemment coorganisé une réunion avec la Coalition pour les enfants touchés par le sida en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, afin d'examiner les moyens de répondre aux besoins particuliers des soignants à domicile qui s'occupent des enfants touchés par le VIH.

Les pays ont fait des progrès rapides dans la réduction de la transmission du VIH de la mère à l'enfant : les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont en effet chuté de 58 % entre 2000 et 2014. Cependant, à l'échelle mondiale, seulement 32 % des enfants vivant avec le VIH ont accès au traitement antirétroviral et, sans un entourage familial solide et un bon système d'appui, ces enfants sont laissés de côté.

Cette réunion avait pour but de traiter les questions critiques auxquelles sont confrontées les familles et les communautés qui s'occupent des enfants à domicile, motivées notamment par la préoccupation quant à l'absence de politiques, de programmes et d'actions sur le VIH adaptés à l'âge et éclairés par des données probantes. Elle a reconnu la nécessité urgente de donner des moyens aux figures parentales et aux tuteurs. Les participants ont évoqué leurs expériences et leurs meilleures pratiques à partager avec les donateurs, les personnes chargées de la mise en œuvre et les militants afin d'apporter un meilleur appui aux soignants à domicile.

La consultation a été organisée en collaboration avec le Partenariat pour la santé maternelle et infantile et l'Équipe spéciale régionale interinstitutions sur les enfants en Afrique orientale et australe. Elle a réuni près de 60 experts en santé et développement de l'enfant, y compris des représentants de la société civile, des décideurs, des scientifiques, des bailleurs de fonds et des militants.

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a encouragé les participants à s'engager de manière proactive dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui aura lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin 2016. 

Déclarations

« Dans nos efforts pour ne laisser aucun enfant de côté quel que soit le moment de sa vie, nous devons adopter une approche applicable tout au long de la vie, qui permette aux tuteurs d'accompagner les enfants dès leur naissance, jusqu'à l'adolescence et au début de l'âge adulte. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

Les Premières dames d'Afrique réaffirment leur engagement à travailler pour mettre fin à l'épidémie de sida

01 février 2016

En préparation à la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida, qui aura lieu en juin à New York, l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) a appelé à l'intensification de la riposte contre l'épidémie.

Réunies à Addis Abeba, en Éthiopie, les Premières dames de l'OPDAS ont reconnu les énormes progrès déjà réalisés dans la réduction de l'impact du VIH, mais elles ont aussi mis en garde contre la tentation de l'autosatisfaction, en appelant les parties prenantes à accroître leurs investissements dans la riposte. Les Premières dames ont indiqué que davantage de ressources étaient nécessaires pour éviter les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie et en bonne santé, ainsi que pour élargir l'accès aux services de dépistage. Elles ont également déclaré que des ressources supplémentaires étaient nécessaires pour assurer l'accès immédiat au traitement pour les personnes qui en ont besoin, pour permettre aux jeunes, surtout les jeunes femmes et les filles, d'accéder aux services de prévention combinés, et pour mettre fin aux violences sexistes qui augmentent le risque d'exposition au VIH.

S'adressant à l'Assemblée générale de l'OPDAS, Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a félicité les Premières dames pour le rôle réformiste qu'elles jouent en défendant la justice sociale et en assurant une place prioritaire au VIH dans l'agenda politique. Il a ajouté que les objectifs de zéro transmission du virus de la mère à l'enfant, de l'accès universel à la santé pour les enfants et de la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030 pouvaient être atteints si les bonnes décisions sont prises dès aujourd'hui.

Déclarations

« Utilisons nos voix pour mettre fin à l'épidémie de sida chez les enfants et améliorer la santé sexuelle et les droits des adolescents. »

Lordina Mahama, Première dame du Ghana et Présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida

« Promouvoir les droits humains et l'égalité entre les sexes est un but en soi, mais il est aussi essentiel pour des ripostes au VIH qui soient efficaces et durables. Protéger et promouvoir les droits sexuels et reproductifs des femmes est fondamental pour permettre aux femmes de se protéger contre le VIH. »

Yoo (Ban) Soon-taek

« Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de votre leadership pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, en protégeant nos filles, en veillant à ce que les jeunes femmes et les filles aient accès aux services et aux droits en matière de santé reproductive, et en mettant fin aux violences à l'encontre des femmes et des filles. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA nomme Madame Tobeka Madiba Zuma, Première dame d’Afrique du Sud, Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la santé des femmes, des jeunes et des enfants

02 décembre 2015

PRETORIA/GENÈVE, 2 décembre 2015 — Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a nommé Madame Tobeka Madiba Zuma, Première dame d’Afrique du Sud, Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la santé des femmes, des jeunes et des enfants. Durant la cérémonie qui s’est tenue à Pretoria (Afrique du Sud), M. Sidibé et Mme Zuma ont également signé un protocole d’accord entre l’ONUSIDA et la Fondation Tobeka Madiba Zuma (Fondation TMZ) afin de renforcer la collaboration entre ces deux entités.

La position d’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA de Mme Zuma lui permettra de s’exprimer sur des questions relatives à la santé sexuelle et reproductive des femmes, en particulier sur la prévention du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes.

« Je suis enchanté d’être ici avec Mme Zuma, Première dame d’Afrique du Sud, pour rendre hommage aux efforts qu’elle a engagés pour améliorer la vie des femmes et des filles en Afrique du Sud, ainsi que pour la nommer Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la santé des femmes, des jeunes et des enfants » a déclaré M. Sidibé. « L’ONUSIDA continuera de la soutenir dans son excellent travail ».

En tant que fondatrice et présidente de la Fondation TMZ, Mme Zuma dirige d’importantes activités de plaidoyer en faveur de la santé des femmes, dont certaines sont notamment axées sur la lutte contre le VIH, la tuberculose et les cancers du sein et du col de l’utérus.

« Je voudrais remercier l’ONUSIDA pour sa collaboration avec moi-même et la Fondation TMZ au cours des dernières années. Je souhaiterais également remercier mon époux, le Président Jacob Zuma, pour les mesures audacieuses qu’il a prises pour nous conduire du déni à l’acceptation de nos responsabilités vis-à-vis l’épidémie de VIH » a déclaré Mme Zuma. « Je suis heureuse et honorée, et je m’engage à utiliser ma position de Première dame d’Afrique du Sud pour renforcer la prise de conscience face à ces problèmes ».

Les adolescentes et les jeunes femmes de 15 à 24 ans d’Afrique du Sud sont beaucoup plus exposées au risque d’infection à VIH. On estime que les nouvelles infections parmi les adolescentes et les jeunes femmes de ce groupe d’âge représentent un quart de l’ensemble des nouvelles infections à VIH en Afrique du Sud.

Différents facteurs biologiques et sociologiques accroissent le risque d’infection à VIH des jeunes femmes et des filles, notamment la précocité des premiers rapports sexuels, les relations avec des hommes plus âgés qu’elles (qui sont susceptibles d’être déjà séropositifs au VIH) et les violences sexistes. S’exprimant au sujet de la prévalence élevée des grossesses d’adolescentes dans le pays, Mme Zuma a déclaré : « Les filles devraient avoir des livres, et non des bébés ».

Le protocole d’accord entre l’ONUSIDA et la Fondation TMZ aidera à promouvoir les efforts engagés par l’Afrique du Sud pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des jeunes dans le cadre des Objectifs de développement durable.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

L'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et l'intensification des soins pédiatriques anti-VIH en Afrique occidentale et centrale

25 novembre 2015

Les représentants des ministères de la Santé, les comités nationaux sur le sida et les organisations de la société civile de 19 pays d'Afrique occidentale et centrale se sont réunis à Dakar, Sénégal, du 16 au 18 novembre pour faire le point sur les progrès, les défis et les opportunités de prévention pour la transmission du VIH de la mère à l'enfant et des soins pédiatriques anti-VIH.

Avec des experts d'organisations internationales, ils appellent à une stratégie orientée sur l'action pour accélérer la riposte au sida et atteindre l'objectif de traitement 90-90-90 d'ici 2020. Pour atteindre ces objectifs dans le contexte de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et des soins pédiatriques anti-VIH, il est essentiel d'intensifier le dépistage du VIH et l'accès au traitement antirétroviral pour les femmes enceintes et les enfants vivant avec le VIH.

Les participants sont tombés d'accord sur les éléments clés d'une stratégie régionale pour accélérer l'identification et une gestion efficace des femmes enceintes et des enfants vivant avec le VIH. Ils appellent également les acteurs nationaux et internationaux à se mobiliser et à coopérer pour que les enfants ne naissent plus avec le VIH ou ne décèdent plus d'une cause liée au sida en Afrique occidentale et centrale.

Déclarations

« Mettre fin à l'épidémie de sida ne sera possible que si nous éliminons la transmission du VIH de la mère à l'enfant et intensifions les soins pédiatriques anti-VIH. »

Safiatou Thiam, Secrétaire exécutif, Conseil national sur le sida, Sénégal

« Plusieurs dizaines d'années d'expérience et de leçons apprises dans la riposte au sida nous ont montré qu'aucun résultat ne peut être tangible et durable sans partenariat, tant au niveau national que mondial. Dans l'unité, nous devons lutter pour relever le défi en Afrique occidentale et centrale et avoir une génération sans sida. »

Meskerem Grunitzky Bekele, Directeur régional par intérim de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale

« Réunissons nos forces pour une meilleure santé des femmes et des enfants qui sont la base et le futur de nos nations, et pour une meilleure santé de la population en Afrique occidentale et centrale. »

Katy Fall, Directrice régionale pour l'Afrique centrale, Fonds mondial

« Il n'est pas normal que 30 ans plus tard des enfants meurent encore comme s'il n'y avait aucun progrès jusque là. »

Jeanne Gapiya, présidente de l'Association nationale burundaise de soutien pour les personnes vivant avec le VIH et le sida

L’ONUSIDA lance un appel pour l’émancipation des jeunes femmes et des filles à l’occasion de la Journée internationale de la fille

08 octobre 2015

Pour mettre fin à l’épidémie de sida il est fondamental de garantir le respect des droits de l’homme des jeunes femmes et des filles en tant qu’Objectif de développement durable

GENÈVE, le 11 octobre 2015 À l’occasion de la Journée internationale de la fille, l’ONUSIDA lance un appel pour qu’il soit mis fin aux inégalités entre les sexes et plaide en faveur de la protection des droits de l’homme des jeunes femmes et des filles partout dans le monde. Lorsque les jeunes femmes et les files disposent des moyens de faire des choix décisifs pour leur vie, cela modifie non seulement leur propre existence mais également celle de leur famille, leur communauté et des sociétés au sein desquelles elles vivent.

«L’éradication de l’épidémie de sida dépend de la justice sociale qui est elle même fonction des conditions d’égalité en matière d’éducation, d’emploi et de santé aussi bien pour les filles que pour les garçons» a indiqué Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. «L’adoption récente des Objectifs de développement durable nous offre une opportunité sans précédent d’agir désormais de manière différente pour cette nouvelle génération. Nous devons prendre consciemment la décision d’émanciper les jeunes femmes et les filles pour qu’elles puissent contrôler les choix qu’elles font pour leur santé».

Malgré certains progrès réalisés en matière de parité dans le domaine de l’éducation et de la représentation politique, beaucoup de défis restent encore à relever. Chaque jour 41 000 filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Les complications liées à la grossesse et à l’accouchement restent la deuxième cause de mortalité chez les filles entre 15 et 19 ans et on estime qu’environ 120 millions de filles à l’échelle mondiale ont été victimes de viol ou soumises à des actes sexuels forcés à un moment donné de leur vie.

La violence sexiste et l’absence de contrôle sur les décisions affectant leur propres vies, y compris sur des aspects fondamentaux touchant à la sexualité et la reproduction, augmentent le risque d’infection à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. En 2014, près de 350 000 adolescentes et jeunes femmes ont été nouvellement infectées par le VIH. Une étude réalisée en Afrique du Sud a démontré que les jeunes femmes ayant subi des violences de la part de leur partenaire intime avaient 50 % plus de risques d’être infectées par le VIH que celles n’ayant pas subi de telles violences.

Les raisons qui engendrent les inégalités entre les sexes forment la trame du tissu socioculturel, économique et politique de nos sociétés et placent les chances contre les filles dès leur naissance. Il faut proposer des réponses multisectorielles pour garantir l’égal accès à l’éducation, y compris une éducation sexuelle globale adaptée en fonction de l’âge, et soutenir les programmes de protection sociale. Il est également nécessaire de disposer de services intégrés de santé sexuelle et reproductive adaptés en fonction de l’âge et d’étendre les programmes visant à traiter la violence sexiste. Des partenariats innovants, tels que ceux autour des initiatives Ensemble pour les filles, (Together for girls), All in et DREAMS, vont se révéler cruciaux pour mettre en lumière et répondre aux besoins spécifiques des jeunes femmes et des filles.

La communauté mondiale doit saisir l’opportunité historique qu’offrent les nouveaux Objectifs de développement durable et s’engager sur des politiques et des actions qui protègent, soutiennent et émancipent les jeunes femmes et les filles. C’est en agissant de la sorte que nous pourrons redéfinir le rôle des jeunes femmes et des filles, renforcer la riposte au sida et faire en sorte que l’on puisse mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tél. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Les Nations Unies appellent à la fin des violences et de la discrimination à l'encontre des personnes LGBTI

29 septembre 2015

Douze entités des Nations Unies (ONU) ont publié une déclaration commune appelant à mettre un terme aux violences et à la discrimination à l'encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI). Cette déclaration commune met en avant l'engagement interinstitutions des Nations Unies dans le travail avec les États membres en vue de protéger, respecter et faire valoir les droits des personnes LGBTI pour qu'elles puissent vivre à l'abri des violences, de la persécution, de la discrimination et de la stigmatisation. Elle appelle également les pays à abroger les lois discriminatoires.

Les personnes LGBTI sont confrontées à toute une série de violations de leurs droits humains. Les Nations Unies et d'autres institutions ont documenté les violences physiques et psychologiques largement répandues à l'encontre des personnes LGBTI dans toutes les régions, y compris meurtre, agression, séquestration, viol et violences sexuelles, ainsi que des actes de torture et de maltraitance dans un cadre institutionnel ou autre.

Dans de nombreux pays, la réponse à ces violations n'est pas adéquate, tandis que dans d'autres, les défenseurs des droits de l'homme qui combattent ces violations sont souvent persécutés et confrontés à des restrictions dans leurs activités. Le cadre législatif peut exacerber la situation, avec 76 pays qui criminalisent les relations entre adultes consentants de même sexe. Ces lois exposent les individus au risque d'arrestation arbitraire, de poursuites judiciaires, d'incarcération, voire même de peine capitale dans au moins cinq pays.

Les environnements punitifs qui marginalisent les personnes LGBTI peuvent aussi donner lieu à des problèmes considérables dans la riposte au VIH. Les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont 19 fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que la population générale et la prévalence du VIH chez ces hommes est en hausse dans certaines régions, notamment en Asie-Pacifique et en Amérique latine. Les femmes transsexuelles sont 49 fois plus susceptibles de vivre avec le VIH.

En plus de violer les droits humains fondamentaux des personnes LGBTI, les lois punitives restreignent gravement la capacité de ces personnes à accéder aux services anti-VIH vitaux et à d'autres services de santé. Les prestataires de services sont souvent obligés de cesser leur travail en raison du harcèlement et de la crainte d'être poursuivis en justice.

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a réaffirmé son soutien en faveur des droits des personnes LGBTI avec un message délivré lors de l'Assemblée générale des Nations Unies l'an dernier. « La défense des droits de l'homme, et la lutte contre la discrimination, est au cœur de la mission des Nations Unies. La lutte pour l'égalité des droits exige un engagement mondial. C'est pourquoi les Nations Unies travaillent activement pour combattre l'homophobie et la transphobie dans le monde entier », a-t-il déclaré.

Les entités de l'ONU ayant signé la déclaration commune sur la fin des violences et de la discrimination à l'encontre des personnes LGBTI sont les suivantes : Organisation internationale du travail (OIT), Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme (BHCDH), Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation de la femme (ONU Femmes), Programme alimentaire mondial (PAM), Organisation mondiale de la Santé (OMS) et Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Lire la déclaration commune

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