Community mobilization

Guinée équatoriale : l’ONUSIDA soutient une campagne contre la COVID-19 au sein des communautés

29 mars 2021

Le gouvernement de la Guinée équatoriale a lancé une nouvelle campagne communautaire contre la COVID-19 avec le soutien de l’ONUSIDA. 

Le bureau pays de l’ONUSIDA sur place apporte son aide au gouvernement depuis le début de la pandémie de COVID-19. Il a appuyé des campagnes de dépistage et de sensibilisation auprès des personnes séropositives et rejoint aujourd’hui la nouvelle campagne communautaire en fournissant un soutien financier au ministère de la Santé afin d’aider les bénévoles et de faciliter leurs déplacements. 

La campagne se concentrera d'abord pendant 10 jours sur l’île Bioko afin de poursuivre sur le continent à partir de la fin mars. Depuis février, le nombre d’infections à la COVID-19 a bondi à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale. La nouvelle campagne permettra aux autorités sanitaires d’identifier les personnes contaminées par le coronavirus et d’isoler rapidement les patientes et patients à haut risque afin de limiter les risques de transmission. 

Le directeur général de la coordination des hôpitaux, Juan José Owono Okiri Nkogo, a déclaré : « Deux jours seulement après le lancement de la campagne, nous avons déjà détecté près de 50 cas positifs qui ont été rapidement pris en charge et renvoyés vers les centres de référence. »

Justino Obama, le président du Comité national de lutte contre la COVID-19, a salué les efforts de l’ONUSIDA. « La Guinée équatoriale remercie le bureau de l’ONUSIDA pour son soutien », a-t-il déclaré.

« Tout comme pour le VIH, la solidarité et la responsabilité sont nos armes les plus efficaces contre la COVID-19. Grâce à ces valeurs, nous allons gagner la bataille de la COVID-19, » a conclu la directrice pays de l’ONUSIDA pour la Guinée équatoriale, Jeanne Seck Ndeng.

Notre action

COVID-19 et VIH

Groupe de travail multipartite pour la réunion de haut niveau sur le VIH : nomination des porte-parole de personnes séropositives, de populations clés et d’autres communautés touchées par le VIH

29 mars 2021

Faisant suite à un appel public à nominations, l’ONUSIDA et la délégation des organisations non gouvernementales du Conseil de coordination du Programme ont sélectionné 16 porte-parole pour représenter la société civile et le secteur privé de toutes les régions du monde afin de constituer le groupe de travail multipartite en amont de la réunion de haut niveau sur le VIH.

Plus de 560 candidatures ont été soumises et le groupe de travail a été formé en vue de disposer d’une vaste expertise dans de nombreux domaines. Chaque région est représentée par deux personnes minimum. Plus de 50 % des membres sont des femmes et 25 % ont moins de 30 ans. Six ont dévoilé publiquement leur séropositivité et toutes les populations clés sont représentées.

Du 8 au 10 juin 2021, l’Assemblée générale des Nations Unies tiendra sa première réunion de haut niveau sur le VIH depuis 2016. Afin de préparer cette rencontre, une consultation multipartite interactive sera organisée en ligne avant la fin avril 2021. Elle regroupera des communautés et des parties prenantes qui participeront également à d’autres activités en amont et pendant la réunion de haut niveau. Le groupe de travail conseillera l’ONUSIDA sur le format, le thème et le programme de la consultation multipartite et aidera à identifier les intervenants et intervenantes à cette consultation, à la plénière de la réunion de haut niveau et aux tables rondes.

 

Membres du groupe de travail multipartite

 

Andrew Spieldenner, US PLHIV Caucus et MPact Global Action, États-Unis d’Amérique

Souhaila Bensaid, MENA-ROSA, Tunisie 

Aaron Sunday, African Network of Adolescents and Young Persons Development et Association of Positive Youth Living with HIV in Nigeria, Nigeria 

Adilet Alimkulov, Kyrgyz Indigo, Kirghizistan

Jacqueline Rocha Cortes, MNCP National Movement of WLWA, Brésil

Phelister Abdalla, Key Affected Populations Health and Legal Rights Alliance, Kenya

Aleksey Lakhov, Humanitarian Action et Coalition Outreach, Fédération de Russie  

Judy Chang, International Network of People who Use Drugs, Italie

Sonal Mehta, International Planned Parenthood Federation, Inde

Yasmina Chan Lopez, Red Juvenil de AMUGEN, Guatemala

Alia Amimi, International Treatment Preparedness Coalition–MENA, Maroc 

Jacques Lloyd, Afrique Rehabilitation and Research Consultants NPC, Afrique du Sud 

Severin Sindizera, Forum mondial des peuples autochtones pour le développement durable, Burundi

Angela Lee Loy, Aegis Business Solutions, Trinidad et Tobago

Jules Kim, Délégation des organisations non gouvernementales du Conseil de coordination du Programme et Scarlet Alliance, Australie

Gideon B. Byamugisha, Réseau international des chefs religieux qui vivent ou sont personnellement touchés par le VIH/sida, Ouganda

Groupe de travail multipartite pour la réunion de haut niveau sur le VIH : appel à nominations de personnes vivant avec le VIH, de membres de populations clés et d’autres communautés touchées par le VIH

10 mars 2021

Du 8 au 10 juin 2021, l’Assemblée générale des Nations Unies tiendra sa première réunion de haut niveau sur le VIH depuis 2016.  

Afin de préparer cette rencontre, une consultation multipartite sera organisée en ligne avant la fin avril 2021. Elle regroupera des communautés et des parties prenantes qui participeront également à d’autres activités en amont et pendant la réunion de haut niveau proprement dite.

Afin de garantir l’implication de la société civile et d’assurer un processus participatif, ouvert et transparent, l’ONUSIDA constitue actuellement un groupe de travail multipartite réunissant des représentant-es de la société civile et du secteur privé. La composition définitive de cette équipe sera connue fin mars. Ce groupe conseillera l’ONUSIDA sur le format, le thème et le programme de la consultation multipartite et aidera à identifier les intervenant-es à cette consultation, à la plénière de la réunion de haut niveau et aux tables rondes.

L’ONUSIDA demande aux différents réseaux spécifiques de faire usage de leurs propres réseaux et processus de sélection afin de nommer des personnes susceptibles de faire partie du groupe de travail. L’ONUSIDA et la délégation d’organisations non gouvernementales du Conseil de coordination du Programme sélectionneront des participant-es pour chacune des catégories suivantes :

  • Un ou une représentant-e ayant révélé publiquement sa séropositivité et appartenant à un réseau de personnes vivant avec le VIH.
  • Un ou une représentant-e ayant révélé publiquement sa séropositivité et appartenant à un réseau de femmes vivant avec le VIH.
  • Un ou une représentant-e ayant révélé publiquement sa séropositivité et appartenant à un réseau de jeunes vivant avec le VIH.
  • Un ou une représentant-e de chaque population clé (toxicomanes, travailleur-ses du sexe, personnes transgenres, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, population carcérale).
  • Un ou une membre de la délégation d’organisations non gouvernementales du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA.
  • Un ou une représentant-e d’une organisation de femmes, travaillant en particulier sur la santé et les droits sexuels et reproductifs.
  • Un ou une représentant-e d’une organisation de jeunes, travaillant en particulier sur la santé et les droits sexuels et reproductifs.
  • Un ou une représentant-e du secteur privé.
  • Un ou une représentant-e d’une organisation confessionnelle.
  • Un ou une représentant-e de réseaux ou d’organisations de peuples autochtones.
  • Un ou une représentant-e de réseaux ou d’organisations de personnes handicapées.
  • Un ou une représentant-e d’une organisation en lien avec la tuberculose et le VIH. 

« Le succès de la réunion de haut niveau dépend de l’implication de personnes vivant avec le VIH, de populations clés et d’autres communautés prioritaires. Les communautés ouvrent depuis toujours la voie de la riposte au VIH. Elles savent ce qui est indispensable pour garantir que tout le monde, partout, dispose des moyens nécessaires pour se protéger d’une infection au VIH et pour assurer la survie et l’épanouissement des personnes vivant avec le VIH. Le groupe de travail est une plateforme participative essentielle à la préparation de la réunion. Comme cette équipe spéciale se composera d’un nombre restreint de personnes, nous accordons une importance primordiale à la nomination de personnes entretenant des liens étroits à travers toutes leurs communautés et toutes les régions, afin d’embrasser la situation dans toute sa complexité. Les personnes vivant avec le VIH, les populations clés et d’autres groupes touchés par le VIH auront d'autres occasions de s’impliquer au cours des mois précédant la réunion de haut niveau », a déclaré Laurel Sprague, responsable/conseillère spéciale de l’ONUSIDA pour l’implication des communautés.

Les réseaux de la société civile et les parties prenantes intéressées sont priés de communiquer ici le 16 mars 2021, 18 h CET au plus tard, les personnes qu’ils ont sélectionnées. L’appel à nominations détaillé est disponible ici.

En République démocratique du Congo, une coalition œuvre pour mettre fin aux violences sexuelles et sexistes

09 mars 2021

La République démocratique du Congo souffre d’une instabilité politique endémique depuis les années 1990 et est régulièrement le théâtre d’attaques visant la population civile, de violences entre groupes ethniques, de viols et d’autres formes de violence sexuelle, et d’assassinats. Les violences sexuelles visant les adolescentes et les jeunes femmes sont monnaie courante.

La pandémie de violence à l’égard des femmes et des filles continue de toucher une femme sur trois au cours de sa vie. Elle est un facteur fondamental d’infection au VIH. Dans les régions très touchées par le virus, comme l’Afrique subsaharienne, les femmes victimes de violence exercée par un partenaire intime ont 50 % plus de risque de vivre avec le VIH. Quant aux hommes perpétuant des violences à l’égard des femmes, ils ont tendance à être davantage exposés au VIH et à utiliser moins fréquemment de préservatifs ce qui augmente le risque de transmission du VIH.

Selon la dernière enquête démographique et de santé de la République démocratique du Congo, la prévalence du VIH est trois fois plus élevée chez les femmes âgées de 15 à 49 ans (1,1 %) que chez les hommes de la même tranche d’âge (0,4 %). Par ailleurs, elle est deux fois plus importante chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans (0,46 %) que chez les jeunes hommes du même âge (0,22 %).

Le Réseau National des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF), une plateforme regroupant près de 350 groupes non gouvernementaux agissant pour améliorer la condition des femmes, affronte bille en tête ce problème. Bénéficiant d’une aide du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le RENADEF mène un projet de sensibilisation sur le thème des droits et de la santé sexuelle et reproductive, et aborde aussi le VIH. Il souhaite ainsi faciliter l’accès aux services d’assistance et encourager un changement de comportement chez les adolescentes et les jeunes femmes dans les 16 provinces les plus touchées par le VIH.

En collaboration avec des professionnels de soins de santé, près de 200 pairs-éducateur-rices et mentors ont reçu une formation sur la santé sexuelle et reproductive et ont mené plus de 600 réunions d’information dans différents contextes, notamment des écoles et des communautés. Ils se sont ainsi adressés à plus de 6 500 personnes, dont 2 500 filles.

« Je ne savais rien des infections sexuellement transmissibles et de leurs conséquences sur ma vie, mais j’ai eu la chance de participer à une réunion de sensibilisation organisée par des pairs-éducateur-rices et des mentors habitant dans mon quartier. À la fin de la réunion, j’ai abordé une des intervenantes pour lui expliquer mon problème. Elle m’a donné des conseils et m’a aiguillée vers un centre de santé où on s’est occupé gratuitement de moi et maintenant je vais bien », raconte Nathalie Nyembwe (nous avons changé son nom), qui a participé à une réunion d’information.

Ce projet soutient également les centres apportant une assistance psychosociale, juridique et judiciaire aux survivantes de violences sexuelles. Depuis 2018, des cliniques ont apporté un soutien psychologique à près de 5 500 personnes et une assistance juridique/judiciaire à plus de 3 500 survivantes de violences sexuelles.

Les activités de sensibilisation des communautés, le renforcement des centres juridiques et l’aide apportée aux survivantes de violences sexuelles ont permis d’augmenter le nombre de signalements de viols.

« Il est particulièrement important, surtout lorsque l’on pense à notre expérience avec la COVID-19, de reconnaître l’importance du rôle des femmes lorsqu'il s'agit de protéger les autres face aux violences, de fournir une assistance sans faille aux familles vulnérables et de garantir l’accès à la nourriture et aux médicaments. Les femmes apportent une aide précieuse qui permet de garder le lien entre les personnes et leur voisinage, les services et les informations, tout en veillant à ce que leur foyer demeure un espace sûr où leurs enfants et leurs familles continuent d’apprendre et de s’épanouir dans la société », a déclaré Susan Kasedde, Directrice pays de l’ONUSIDA pour la République démocratique du Congo.

Au titre de moteur du Partenariat mondial pour l’élimination de la discrimination liée au VIH, la République démocratique du Congo a aujourd’hui une chance unique de renforcer la mise en œuvre d’actions coordonnées, complètes et à grande échelle qui impliquent de nombreuses parties prenantes, mais aussi de créer des synergies en faveur de l’égalité des sexes dans tous les secteurs. 

L’ONUSIDA salue la nomination d’Andrew Spieldenner au poste de directeur exécutif de MPact

23 février 2021

GENÈVE, le 23 février 2021—L’ONUSIDA est très heureuse de la nomination d’Andrew Spieldenner au poste de directeur exécutif de MPact Global Action for Gay Men’s Health and Rights. Depuis 2006, MPact œuvre à la croisée des chemins entre la santé sexuelle et les droits humains des hommes gays et bisexuels. Elle entretient des relations avec plus de 120 organisations communautaires présentes dans 62 pays. MPact est depuis longtemps un partenaire clé de l’ONUSIDA. Son travail est essentiel pour la promotion de la santé et des droits des hommes gays et bisexuels, ainsi de leurs communautés, mais aussi pour mettre fin au sida.

« Andrew Spieldenner est un militant chevronné et un intellectuel respecté. En tant que délégué au Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, il a fourni ces dernières années des services précieux à l’ONUSIDA et à la riposte mondiale au sida », explique la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Nous nous réjouissons de poursuivre notre étroite collaboration avec lui à ce nouveau poste, et de renforcer nos relations avec MPact en vue de lutter contre les défis et les inégalités rencontrés par les communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées lorsqu’il s’agit d’accéder aux services de santé et de jouir totalement de leurs droits humains dans le monde entier. »

Au cours de ses 30 années de militantisme, M. Spieldenner a fait preuve de nombreuses fois de son engagement en faveur des personnes vivant avec le VIH, des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées, des principes féministes et de la justice raciale. Organisateur, communiquant et mentor de talentueux, il apporte à son nouveau poste chez MPact une longue expérience faite d’engagement avec des réseaux de personnes vivant avec le VIH. Dans son travail avec des organisations locales, des réseaux nationaux de personnes séropositives, des organismes de santé et des universitaires, il est au centre des mouvements en faveur de la justice sociale qu’il dirige de l’intérieur en partenariat avec les communautés auxquelles il appartient.

M. Spieldenner prendra ses fonctions le 1er mars 2021.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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« C’est peut-être moi qui ai eu de la chance »

03 février 2021

La vie de Martha Clara Nakato a changé du jour au lendemain suite à un test spontané du VIH qui s’est révélé positif. Lorsque cette citoyenne ougandaise a découvert sa séropositivité, elle avait 14 ans et n’avait jamais eu de rapports sexuels.

« Je suis juste allée avec mon frère jumeau pour ne pas qu’il fasse le test tout seul. Je n’aurais jamais cru qu’un dépistage allait changer ma vie à jamais », explique-t-elle en se souvenant du choc et de la confusion qui ont suivi l’annonce du résultat.

Le test de son frère s’est quant à lui révélé négatif. 

Mme Nakato a appris peu après par son père qu’elle était née avec le VIH. Elle était la seule sur huit enfants à avoir été contaminée par leur mère séropositive qu’elle a perdue à cinq ans des suites de maladies opportunistes. 

« Je ne sais pas pourquoi cela m’est arrivé. Si cela se trouve, c’est moi qui ai eu de la chance. Peut-être qu’il y avait une raison à cela pour moi. Quand je regarde mon passé, je sais maintenant que la seule manière de découvrir sa raison d’être consiste à penser à la chose qui fait le plus mal », raconte Mme Nakato.

Mme Nakato a puisé dans sa douleur pour agir. Elle travaille aujourd’hui en tant que militante des droits humains et de la lutte contre le VIH au sein de l’Uganda Network of Young People Living with HIV/AIDS (UNYPA). 

En 2019, pour la sixième campagne mondiale de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, elle est l’une des cinq personnes à avoir été choisies pour illustrer la lutte du Fonds mondial.

« Je fais beaucoup de mentorat et d’interventions pour motiver les gens », explique Mme Nakato qui puise dans sa propre histoire pour montrer comment le respect du traitement du VIH permet aux personnes séropositives de vivre pleinement et en bonne santé. 

L’activité de sensibilisation et de mentorat de Mme Nakato implique beaucoup d’interactions avec des jeunes directement dans leurs communautés. Suite à l’arrivée de la COVID-19, elle a dû revoir sa manière de rencontrer ce public tout en respectant les mesures d’éloignement physique mises en place.

« Il n’était plus possible de réaliser la plupart des interventions en face à face. Nous avons eu beaucoup de mal à entrer en contact avec les jeunes vivant dans les zones rurales qui n’ont pas accès à Internet ou un smartphone », se souvient Mme Nakato.

Mme Nakato et son équipe ont alors pris conscience de l’importance de rencontrer les jeunes sur les médias sociaux, comme Facebook, pour faire passer son message. 

L’ONUSIDA apporte un soutien technique et financier au concours de beauté Y+ et au congrès des jeunes que l’UNYPA organise tous les ans. Le concours de beauté élit un Mister et une Miss Y+ afin d’encourager les jeunes séropositifs à se rassembler, à être fiers et fières de leur beauté et à lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.

Au cours de l’épidémie de COVID-19, l’ONUSIDA a garanti aux organisations communautaires comme l’UNYPA un accès aux plateformes nationales, par exemple, au secrétariat national sur la COVID-19, afin d'échanger avec le gouvernement et de fournir une aide et une assistance alimentaire de meilleure qualité aux communautés dans le besoin.

Mme Nakato est née en 1996 alors qu’aucun traitement du VIH n’était disponible en Ouganda. Cette année-là, 34 000 enfants âgés de 0 à 14 ans ont été infectés par le VIH. 

Aujourd’hui, 95 % des femmes enceintes vivant avec le VIH en Ouganda ont accès aux services de prévention de la transmission verticale du VIH (de la mère à l’enfant). Ce type de transmission a fortement reculé et le pays a réussi à réduire de 86 % les infections au VIH chez les enfants depuis 2009. 

« Je ne veux pas accoucher d’un enfant séropositif ou que cela arrive à une autre femme. Nous avons maintenant les moyens d’éviter cela, ce qui n’était pas le cas pour de nombreuses personnes par le passé », continue-t-elle. 

En tant que militante de la cause du sida, Mme Nakato a des objectifs pour elle et pour la société. Elle espère voir un jour le monde libéré du sida. Elle souligne l’importance de respecter le traitement du VIH afin que cela puisse arriver un jour.

« S’il y a bien une chose que je sais, c’est que je suis la preuve vivante [de l’efficacité] du traitement. Je suis la preuve vivante que l’on peut s’aimer soi-même », conclut-elle.

L’ONUSIDA demande à la République bolivarienne du Venezuela de libérer cinq travailleurs humanitaires incarcérés

29 janvier 2021

GENÈVE, le 29 janvier 2021—L’ONUSIDA se montre extrêmement inquiète et préoccupée par l’incarcération par la police militaire de Johán León Reyes, Yordy Bermúdez, Layners Gutiérrez Díaz, Alejandro Gómez Di Maggio et Luis Ferrebuz. Ces cinq travailleurs humanitaires vénézuéliens de l’organisation non gouvernementale Azul Positivo sont en effet en détention depuis le 12 janvier 2021.

« J’appelle les autorités vénézuéliennes à libérer de garde à vue les cinq travailleurs humanitaires de l’organisation non gouvernementale Azul Positivo et à rendre les équipements nécessaires à leur action saisis lors de leur arrestation », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Une société civile forte et autonome est essentielle pour apporter des services indispensables aux personnes les plus vulnérables. Elle est également décisive pour faire des progrès dans la lutte contre la pandémie de VIH et contre d’autres menaces de santé en République bolivarienne du Venezuela. »

Azul Positivo a vu le jour en 2004 et œuvre dans le domaine de la prévention du VIH dans l’état vénézuélien de Zulia. L’ONUSIDA appuie depuis des années le travail de l’organisation et a constaté les retombées positives de son activité au sein de la communauté.

L’ONUSIDA apporte son soutien sans faille à l’autonomisation complète et à l’engagement total des organisations issues de la société civile dans la riposte au sida et le travail humanitaire. Elle souhaite poursuivre son partenariat avec ces organisations et celles issues des communautés au sein de la République bolivarienne du Venezuela, ainsi qu’avec les fonctionnaires du gouvernement, afin d’assurer que toutes les personnes affectées par le VIH aient accès à la prévention et au traitement du VIH ainsi qu’aux services d’assistance sociale, et jouissent de leurs droits humains fondamentaux.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Hommage à Andrew Mosane, militant de la cause du sida et personnalité « radicale » et progressiste

21 janvier 2021

L’Afrique du Sud pleure Andrew Mosane, un de ses militants les plus courageux de la cause du sida et de la justice sociale. M. Mosane est décédé le 15 janvier 2021 à 45 ans et a été inhumé le 20 janvier.

Ce militant de longue date de la cause du sida avait réussi à placer les besoins des personnes et des communautés marginalisées au cœur de la riposte au sida. Il était connu en Afrique du Sud et dans le monde entier comme un défenseur infatigable des droits humains.  

M. Mosane était un homme noir qui ne cachait ni son homosexualité ni sa séropositivité, ce qui lui a valu d’être victime de la stigmatisation et de discriminations. Toutefois, cela ne l’a pas découragé et il a lutté sans compter sa peine pour éliminer les nombreux obstacles rencontrés par les personnes vivant avec le VIH. Il avait le militantisme dans la peau et c’est tout naturellement qu’il s’est aussi penché sur les problématiques raciales, de classe et de genre. Il a représenté les populations séropositives, lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles, ainsi que les travailleurs et travailleuses du sexe devant le forum de la société civile du South African National AIDS Council (SANAC) dont il faisait partie.

À l’aise avec sa réputation de personnalité radicale, il avait un rire communicatif et une intelligence rare, et il faisait preuve de sincérité et de précision. Il défendait haut et fort les droits humains sans faire de concessions. Ses proches militants et militantes se souviendront de lui comme quelqu’un de « fougueux, dévoué, chaotique, agréable, déterminé et passionné. »

M. Mosane était en contact avec l’ONUSIDA, ainsi qu’avec des réseaux et des institutions dans toute l’Afrique du Sud et au-delà. Il militait pour les droits et la santé sexuelle et reproductive, et il encourageait les jeunes à s’impliquer dans la riposte au VIH et à lutter contre la violence basée sur le genre. Il lui arrivait de poser des questions à l’ONUSIDA pour mieux comprendre la nature de notre travail et la manière dont ce dernier reflète les expériences vécues de personnes vivant avec le VIH et de communautés au sens large.

Le directeur pays de l’ONUSIDA pour l’Afrique du Sud, Mbulawa Mugabe, a déclaré que M. Mosane avait apporté une contribution durable à la riposte au sida. « Excellent médiateur, il avait fait ses armes dans le programme d’information sur les traitements, la Treatment Action Campaign, une organisation qu’il était fier de diriger et d’aider. Il savait y faire pour vulgariser des informations scientifiques à destination des communautés. C’était sa marque de fabrique. Elle va nous manquer à présent », explique M. Mugabe. « Nous avons perdu un héraut de la justice sociale et de la cause du sida qui a changé la vie de tant de personnes. »

 

M. Mosane était en contact avec l’ONUSIDA, ainsi qu’avec des réseaux et des institutions dans toute l’Afrique du Sud et au-delà. Ci-dessus, en compagnie de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

L’ONUSIDA plaide pour une couverture sanitaire universelle reposant sur les droits humains et les personnes

12 décembre 2020

GENÈVE, le 12 décembre 2020—Il ne reste plus que 10 ans à l’humanité pour mettre en place la couverture sanitaire universelle qui figure dans les Objectifs de développement durable. 10 ans seulement pour que tout le monde bénéficie d’un accès de qualité aux services de santé essentiels et aux médicaments et vaccins essentiels sans danger, efficaces, de qualité et abordables. Mais aujourd’hui, cet objectif semble être loin comme jamais. En 2017, moins de la moitié de la population mondiale jouissait d’une couverture pour les services de santé essentiels et, si la tendance actuelle se poursuit, on estime que 60 % seulement de la population mondiale disposeront de la couverture sanitaire universelle en 2030.

Lors de la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle, ONUSIDA appelle le monde à satisfaire son engagement envers une couverture sanitaire universelle reposant sur les droits humains et mettant l’accent sur les personnes.

Cette année, le thème de la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle est : « La santé pour tous : protéger tout le monde ». Il affiche ainsi clairement que la santé est un droit humain fondamental.

Il est inacceptable que des inégalités continuent d’empêcher des personnes à accéder aux soins de santé. La santé est un droit humain souvent refusé en particulier aux populations les plus vulnérables, marginalisées et criminalisées.

Le statut socioéconomique d’une personne, son genre, son âge, son orientation sexuelle, sa citoyenneté ou son origine ethnique peuvent jouer un rôle dans son accès ou non aux services de santé. Tout comme pour la riposte au VIH, l’égalité est centrale à la couverture sanitaire universelle et, pour y parvenir, nous devons améliorer l’égalité, l’inclusion et la cohésion sociales. Une approche de la couverture sanitaire universelle qui repose sur les droits humains et les personnes serait en mesure d’assurer un accès équitable à la santé pour tous-tes.

La COVID-19 a révélé que les systèmes de santé publique ont été négligés dans de nombreux pays du monde. Afin de promouvoir la santé et le bien-être, les gouvernements doivent investir dans les fonctions essentielles des systèmes de santé, y compris la santé publique, en tant que biens communs pour la santé.

Les moyens financiers d’une personne ne devraient en effet jamais décider de son accès aux soins de santé. Personne ne devrait tomber dans la pauvreté à cause des coûts des services de santé. L’ONUSIDA appelle les gouvernements à abolir les redevances et à financer la santé pour tous-tes à partir de sources publiques.

La riposte mondiale au sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, en partie à cause d’années de sous-financement des systèmes de santé. Impossible pourtant d’instaurer la couverture sanitaire universelle et d’éradiquer le sida et de préserver ces acquis sans systèmes de santé résilients, performants et capables de répondre aux besoins de tout le monde sans stigmatisation ni discrimination.

La riposte au VIH a montré que les communautés font la différence. Au cours de la pandémie de COVID-19, les organisations communautaires du monde entier, y compris les communautés de personnes vivant avec le VIH, se sont mobilisées pour protéger les populations vulnérables et elles ont travaillé avec les gouvernements pour continuer d’assurer les services essentiels.

Les communautés ont milité en faveur de la délivrance d’ordonnances pour plusieurs mois de traitement du VIH, elles ont organisé des livraisons à domicile de médicaments ou encore fourni une aide financière, de la nourriture ou un logement à des groupes à risques. Les communautés font partie intégrante des systèmes de santé et sont essentielles pour instaurer la couverture sanitaire universelle. Nous devons reconnaître à juste titre et soutenir leur leadership, leur esprit d’innovation et leur contribution immense en faveur de la santé pour tous-tes.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Campagne

COVID-19 : lancement d’un fonds d’aide destiné aux populations clés

10 décembre 2020

GENÈVE, le 10 décembre 2020—L’ONUSIDA a annoncé la création de son Fonds de solidarité destiné à venir en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux microentreprises détenues par les populations clés confrontées à des difficultés au cours de la pandémie de COVID-19.

« Les populations clés font partie des groupes les plus durement touchés par la COVID-19 », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La COVID-19 souligne et exacerbe les graves inégalités socioéconomiques qui ne cessent de s’accroître. Nous devons agir pour aider et protéger les personnes les plus touchées par la pandémie. »

L’expérience tirée des pandémies de COVID-19 et du VIH, ainsi que d’autres maladies comme Ebola, révèle que les populations clés sont davantage susceptibles d’être touchées par l’insécurité alimentaire, de rencontrer des difficultés pour accéder aux soins de santé et aux médicaments, ainsi que de perdre leur moyen de subsistance, leur emploi, leur logement et d’être victimes de violences intrafamiliales.

Lancé aujourd’hui lors de la Journée internationale des droits de l’homme, le nouveau Fonds de solidarité vient en aide aux projets d’entrepreneuriat social et aux petites entreprises détenues par des personnes séropositives, des femmes ou des membres de populations clés, y compris des professionnel-les du sexe, des personnes transgenres, des toxicomanes, des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, autrement dit, toutes les personnes dont les droits humains sont souvent violés.

« Ce fonds permettra de rapprocher les attentes et les opportunités des membres de ma communauté. Cette marque de confiance nous donne la possibilité d’afficher notre esprit d’entreprise et d’innovation en nous affranchissant des limites », a expliqué Maite Schneider, cofondatrice et directrice exécutive de TransEmpregos.

La phase pilote initiale aura lieu dans cinq pays (Brésil, Ghana, Inde, Madagascar et Ouganda) et disposera d’un budget de 250 000 dollars mis à disposition par l’ONUSIDA. L’initiative sera ensuite étendue à d’autres pays au cours des prochains mois et a pour objectif de lever des fonds à hauteur de 3 à 5 millions de dollars supplémentaires en 2021–2022.

L’ONUSIDA va collaborer étroitement avec des réseaux communautaires, des écosystèmes nationaux d’innovation, le secteur privé et d’autres partenaires afin d’instaurer un soutien adapté. Il s’agit en particulier de créer des capacités d’entrepreneuriat social et de conseil afin de renforcer la viabilité des projets sociaux et leur impact sur les communautés au sens large, en accordant une attention spéciale aux jeunes des populations clés.

La plateforme de développement et d’investissement en capital-risque Social Alpha figure parmi les partenaires. Son rôle consistera à fournir des conseils et une aide professionnelle aux bénéficiaires qu'elle retiendra. « Quelle belle perspective que de travailler main dans la main avec les communautés et l’ONUSIDA à ce Fonds de solidarité. Nous allons puiser dans notre expérience de travail avec des socio-entrepreneur et -entrepreneuses en vue d’apporter des solutions à des défis sociaux, économiques et environnementaux complexes », a indiqué Manoj Kumar, directeur exécutif et fondateur de Social Alpha.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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