CIV

Accélérer la riposte au sida en Afrique occidentale et centrale

31 mai 2017

Fin 2015, seulement 1,8 million de personnes sur les 6,5 millions vivant avec le VIH en Afrique occidentale et centrale bénéficiaient d’un traitement antirétroviral. Cette couverture de traitement de 28 % des personnes vivant avec le VIH dans la région contraste avec les 54 % de couverture obtenus la même année en Afrique orientale et australe.

En réaction à ce déficit de traitement du VIH en Afrique occidentale et centrale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires de la région ont mis au point des plans de rattrapage d’urgence nationaux pour accélérer la riposte au sida. Ces plans appellent à tripler la couverture du traitement anti-VIH dans les trois années à venir.

Lors d’une réunion d’appui à ces plans de rattrapage organisée en marge de la 70e Assemblée mondiale de la Santé, les ministres de la Santé et d’autres représentants des pays de la région se sont engagés à consolider le leadership gouvernemental, à effectuer des changements structurels dans leurs systèmes de santé et à renforcer la redevabilité.

Les ministres de la Santé du Bénin, du Burkina Faso, de la République centrafricaine, du Tchad, de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Liberia et du Nigeria étaient présents à cette réunion organisée par le Bureau régional de l’OMS en Afrique et l’ONUSIDA, de même que des représentants du Cameroun, de Guinée et de Sierra Leone. Tous se sont mis d’accord pour mettre en place des mesures fortes afin d’accélérer le traitement du VIH dans leurs pays respectifs.

Tous les participants ont convenu que les modèles de prestation de services de santé devaient être transformés, notamment en faisant jouer un plus grand rôle aux agents de santé communautaires dans la délivrance des soins. L’OMS et l’ONUSIDA continueront de travailler aux côtés des pays à mesure qu’ils mettront en œuvre leurs plans pour élargir l’accès au traitement anti-VIH.

L’ONUSIDA travaille aux côtés des pays pour concrétiser l’engagement pris dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida de faire en sorte que 30 millions de personnes vivant avec le VIH aient accès au traitement en atteignant les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020.

Déclarations

« La situation est grave. Nous devons être très attentifs à ce qui se passe en Afrique occidentale et centrale. Nous devons veiller à ce que les responsables politiques se mobilisent et concentrent leur énergie dans ces pays. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Un nouvel élan national en faveur de l’accélération de la riposte, sous le leadership des ministres, est indispensable si nous voulons avancer ensemble vers l’accomplissement des objectifs, tout en gardant les personnes vivant avec le VIH au cœur de cette riposte. »

Matshidiso Moeti Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique

Croire en la pharmacie africaine

29 mars 2017

La tête coiffée d’une charlotte, chaussures couvertes, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a visité le 24 mars une usine de production de médicaments génériques à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à la suite de sa participation à une réunion de maires francophones sur le VIH. CIPHARM, leader des laboratoires pharmaceutiques en Côte d’Ivoire, produit plusieurs médicaments, allant des antihistaminiques aux antibiotiques. Lors de cette visite, Ibrahim Diawara, PDG de CIPHARM, a expliqué à M. Sidibé que son entreprise souhaitait se lancer dans la production de médicaments antirétroviraux.

L’ONUSIDA a toujours encouragé la production locale de médicaments antirétroviraux en Afrique, le continent qui paye le plus lourd tribut au VIH. En Afrique occidentale et centrale, trois personnes vivant avec le VIH sur quatre n’ont pas accès au traitement.

Au nom de l’ONUSIDA, M. Sidibé s’est engagé à aider CIPHARM à respecter les normes de l’Organisation mondiale de la Santé pour la production des traitements antirétroviraux et à promouvoir la production régionale et locale.

Depuis 2014, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest applique un Plan pharmaceutique régional visant à renforcer son industrie pharmaceutique et à assurer la production de médicaments de qualité, sûrs et abordables, accessibles à la population de la région. 

L’ONUSIDA travaille avec les pays pour veiller à ce que 30 millions de personnes vivant avec le VIH aient accès au traitement d’ici à 2020.

Déclarations

« La croissance de nouveaux laboratoires pharmaceutiques comme CIPHARM permet de sauver des vies et d’apporter des retours quantifiables à travers une productivité et une longévité accrue et une baisse des frais de santé à long terme. Une opération gagnant-gagnant pour tout le monde. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous nous intéressons depuis longtemps à la production locale de médicaments antirétroviraux afin de sauver des vies en Côte d’Ivoire et dans les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Nous sommes convaincus que cela contribuera à mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. »

Ibrahim Diawara PDG de CIPHARM

Mobiliser ceux qui changent les choses : les maires des villes francophones se retrouvent pour parler du VIH

27 mars 2017

Les 23 et 24 mars, les maires francophones se sont réunis à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire, pour discuter des ripostes au VIH dans les villes. Robert Beugré Mambe, Gouverneur d’Abidjan, et Anne Hidalgo, Maire de Paris, ont ainsi convié, avec l’aide de l’ONUSIDA, 20 maires venus principalement d’Afrique occidentale et centrale pour deux jours de réunion.

Cette rencontre a lieu plus de deux ans après la signature par des maires du monde entier de la Déclaration de Paris pour mettre fin à l’épidémie de sida dans leurs villes.

Les maires signataires de la Déclaration de Paris ont lancé leur ville dans la stratégie Accélérer visant à mettre fin à l’épidémie de sida à travers un ensemble d’engagements. Ces engagements incluent la réalisation des objectifs 90-90-90 pour que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, que 90 % de ces personnes soient sous traitement et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. Plusieurs villes, dont celle de Paris, sont déjà sur le point d’atteindre les objectifs 90-90-90.

Niamey (Niger), Nouakchott (Mauritanie), Tunis (Tunisie), Antananarivo (Madagascar) et L’Acul (Haïti) ont signé la Déclaration de Paris à Abidjan, ce qui porte à 215 le nombre total de villes signataires dans le monde.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a félicité la Côte d’Ivoire pour être l’un des pays comptant le plus de villes signataires de la Déclaration de Paris.

En Afrique occidentale et centrale, trois personnes vivant avec le VIH sur quatre n’ont pas accès au traitement. Le contraste est fort par rapport à l’Afrique orientale et australe, où la couverture moyenne du traitement était de 54 % en 2015. C’est pourquoi l’ONUSIDA et ses partenaires ont lancé un plan de rattrapage destiné à veiller à ce que 1,8 million de personnes dans huit pays d’Afrique occidentale et centrale aient accès au traitement. Selon M. Sidibé, ce plan ne pourra fonctionner qu’avec des villes et des maires jouant le rôle de points focaux à travers la région. 

Déclarations

« Nous devons nous engager avec les autorités locales à transformer la communauté mondiale. Il s’agit du fondement des initiatives prises par les villes pour mettre fin à l’épidémie de sida et ne laisser personne pour compte. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« En Côte d’Ivoire, 90 villes ont signé la Déclaration de Paris pour mettre fin à l’épidémie de sida. Au niveau mondial, plus de 200 villes ont franchi le même pas. Je remercie tous ceux qui participent à cet effort conjoint pour en finir avec le sida. »

Robert Beugré Mambe Gouverneur d’Abidjan

« Nous devons agir et bâtir des partenariats, notamment avec les autorités locales, car toutes nos actions peuvent s’appliquer aux villes. La riposte au sida exige des coalitions et des mises en relations entre les administrations municipales, la société civile et les laboratoires pharmaceutiques. Cette rencontre de maires représente une étape supplémentaire vers un monde sans sida. »

Anne Hidalgo Maire de Paris

« L’initiative des villes a vraiment pris son envol avec l’implication des maires. L’ONUSIDA y a contribué en réunissant les différents partenaires, car c’est en faisant monter tout le monde à bord que nous obtiendrons des ripostes plus ciblées et des résultats positifs. »

Raymonde Goudou Coffie Ministre de la Santé, Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire augmente de 400 % son budget national pour le VIH

15 février 2017

Alassane Dramane Ouattara, le Président de la Côte d’Ivoire, a rencontré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, à l’occasion de la visite de ce dernier dans le pays pour intervenir en tant qu’invité spécial de la septième session du Conseil national de lutte contre le sida.

Lors de cette rencontre, le Président et M. Sidibé ont discuté des avancées récentes dans la riposte nationale au VIH, notamment la baisse des nouvelles infections à VIH, la baisse des décès dus au sida et la hausse de 25 % du nombre de personnes vivant avec le VIH sous traitement, en une année seulement. Ils ont également parlé des nombreux défis qui restent à relever, notamment l’élargissement du dépistage du VIH, l’accès au traitement et les moyens d’éviter les défauts de suivi, en particulier pour les enfants.

M. Sidibé a remercié le Président pour la contribution d’un million de dollars à l’ONUSIDA et salué les efforts considérables menés par la Côte d’Ivoire pour augmenter de 400 % son budget national consacré à sa riposte au VIH.

La production locale de médicaments a également été évoquée, surtout dans le contexte de l’Afrique occidentale et centrale, où une seule personne sur quatre a actuellement accès au traitement.

Le Président a remercié l’ONUSIDA pour son soutien durable à la riposte au VIH en Côte d’Ivoire et accepté de devenir l’un des champions du plan de rattrapage de l’ONUSIDA pour l’Afrique occidentale et centrale, qui permettra de garantir à davantage de personnes dans la région l’accès aux services essentiels de prévention et de traitement du VIH.

Déclarations

« Nous avons réalisé des efforts importants au niveau national en augmentant le budget alloué à la lutte contre le sida. Solidarité mondiale et responsabilité partagée doivent aller de pair. »

Alassane Dramane Ouattara Président de Côte d’Ivoire

« La hausse de 400 % des ressources consacrées à la riposte au sida en Côte d’Ivoire reflète très clairement l’engagement du Président Ouattara de veiller à ne laisser personne pour compte. Il s’agit d’une nette avancée vers la responsabilité partagée et l’assurance de la pérennité des programmes en Côte d’Ivoire. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

La Côte d’Ivoire propose un traitement antirétroviral à toutes les personnes vivant avec le VIH

16 février 2017

Le Conseil national de lutte contre le sida de la Côte d’Ivoire a tenu sa septième session à Abidjan, la capitale du pays. Des ministres du gouvernement et des représentants des Nations Unies, de la société civile et du secteur privé, ainsi que des chefs religieux et communautaires, ont assisté à cette réunion de haut niveau coprésidée par le Vice-président de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, et le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a été invité à s’exprimer lors de cette réunion : il a rappelé aux participants que la riposte au VIH nécessitait une accélération urgente en Afrique occidentale et centrale, car la région n’a pas connu les progrès observés dans d’autres parties du monde.

Il a souligné la nécessité de révolutionner le dépistage du VIH et d’appeler à une approche multisectorielle et un travail soutenu en collaboration avec les chefs religieux et les maires afin de lutter contre la stigmatisation et la discrimination autour du VIH dans la région. Il a également demandé à la Côte d’Ivoire d’adopter et de défendre un plan de rattrapage pour l’Afrique occidentale et centrale afin de soutenir les efforts d’élargissement de l’accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH.

Au cours de la réunion, la Ministre de la Santé, Raymonde Goudou Coffie, a présenté le Plan stratégique national 2016-2020 de la Côte d’Ivoire et donné une vue d’ensemble de la situation de l’épidémie dans le pays. Elle a évoqué les progrès réalisés en faveur des objectifs 90-90-90, en précisant que les estimations montrent qu’à l’heure actuelle, 70 % des personnes vivant avec le VIH en Côte d’Ivoire connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 44 % de ces personnes ont accès au traitement antirétroviral et 36 % des personnes ayant accès au traitement ont une charge virale indétectable. Elle a annoncé que la Côte d’Ivoire proposait désormais un accès immédiat au traitement à toute personne diagnostiquée séropositive au VIH, ce qui devrait stimuler les progrès vers l’accomplissement des objectifs 90-90-90.

Elle a également fait savoir que 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient désormais accès au traitement en Côte d’Ivoire, en mentionnant tout particulièrement la contribution du travail de la Première dame, Dominique Ouattara, en faveur de l’élargissement de l’accès au traitement pour les futures mères vivant avec le VIH. La Première dame est Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant et la promotion du traitement pédiatrique contre le VIH.

Pendant son séjour en Côte d’Ivoire, M. Sidibé a rencontré le Président, la Première dame, le Ministre des Affaires étrangères, la Ministre de la Santé, l’imam Cissé Djiguiba et l’équipe locale des Nations Unies. 

La Côte d’Ivoire se pose en pionnière pour un leadership africain renforcé dans la santé mondiale

23 septembre 2016

L'engagement de la Côte d'Ivoire dans l'avenir de la santé mondiale, en particulier dans la fin de l'épidémie de sida, est une démonstration forte du leadership progressiste du pays.

La Côte d'Ivoire travaille en étroite collaboration avec l'ONUSIDA depuis de nombreuses années pour intensifier sa riposte nationale au VIH, éliminer les nouvelles infections à VIH et assurer l'accès au traitement. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire étend la portée de ses efforts pour améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus non seulement sur son propre territoire, mais aussi dans le monde entier.

La Côte d'Ivoire a récemment annoncé un don de 1 million de dollars à l'ONUSIDA en appui aux efforts de l'organisation pour accélérer la riposte au VIH et mettre fin à l'épidémie en tant que menace pour la santé publique d'ici à 2030. L'annonce a été faite lors de la Cinquième conférence pour la reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial), où la Côte d'Ivoire a été l'un des neuf pays d'Afrique ayant promis de contribuer au Fonds mondial : un nombre jusqu'ici inégalé et un signe encourageant montrant que les pays africains s'engagent de plus en plus sur les questions de santé mondiale.

Le Président et la Première dame de Côte d'Ivoire étaient présents cette semaine à New York, aux États-Unis, pour la 71e session de l'Assemblée générale des Nations Unies. La Première dame, Dominique Ouattara, a rencontré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé pour parler des projets futurs et des moyens de faire avancer ses propres actions pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

La mise au premier plan des enfants et des familles est un engagement de longue date de Mme Ouattara. À travers ses multiples plates-formes, elle défend le droit des enfants d'accéder à la santé et à l'éducation depuis plusieurs années. En 2014, l'ONUSIDA a nommé Mme Ouattara Ambassadrice spéciale pour l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant et la promotion du traitement pédiatrique contre le VIH. La prochaine phase du travail de l'ONUSIDA avec Mme Ouattara portera sur l'intégration accrue des programmes sur le VIH et la santé, en particulier ceux qui visent les jeunes.

Les ministres africains appellent à un effort mondial pour mettre fin au sida chez l'enfant

10 mai 2016

Les ministres africains chargés de la santé ont appelé la communauté internationale à faire de la fin de l'épidémie de sida chez les enfants une priorité politique mondiale. Réunis le 10 mai à Abidjan, en Côte d'Ivoire, ces dignitaires ont lancé un appel pour que la Déclaration politique sur la fin du sida, qui doit être adoptée lors de la prochaine Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, intègre des objectifs d'élargissement des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et des services pédiatriques de dépistage et de traitement du VIH.

Parmi les participants figuraient 11 ministres nationaux, ainsi que des vices-ministres et de hauts responsables des programmes de lutte contre le VIH venus de toute l'Afrique, le continent qui compte près de 90 % de tous les enfants vivant avec le VIH.

En 2014, 2,6 millions d'enfants vivaient avec le VIH et 32 % ont eu accès à un traitement antirétroviral. Sans traitement, la moitié de tous les enfants vivant avec le VIH meurent avant leur deuxième anniversaire.

« Mettre fin au sida chez les enfants nécessite d'agir à deux niveaux », a déclaré la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara, qui est aussi Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la promotion du traitement pédiatrique contre le VIH. « D'un côté, nous devons prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants et, de l'autre, nous devons fournir des traitements et des soins à tous les enfants qui vivent avec le VIH ».

Les progrès sont constants dans la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants, en veillant à ce que toutes les femmes enceintes dépistées positives au VIH et les femmes vivant avec le VIH reçoivent un traitement. Ces avancées ont permis de bâtir une base solide pour mettre fin au sida chez les enfants. Mais pour parler du sida au passé, de bien meilleurs résultats sont nécessaires dans l'ensemble du processus de traitement contre le VIH chez l'enfant.

L'ONUSIDA estime qu'il est possible de mettre fin à l'épidémie de sida chez l'enfant d'ici 2020 si les objectifs de prévention et de traitement sont atteints d'ici 2018. Ces objectifs impliquent notamment de parvenir à 95 % de couverture de traitement pour les femmes enceintes et les enfants vivant avec le VIH.

Les tendances actuelles vont dans le sens de la faisabilité de ces objectifs. Des avancées majeures ont été accomplies dans la fourniture de médicaments antirétroviraux aux femmes enceintes vivant avec le VIH pour prévenir la transmission du virus à leurs bébés. Entre 2010 et 2014, les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont chuté de 58 %. Durant la même période, la couverture du traitement anti-VIH chez les enfants vivant avec le VIH a plus que doublé.

Toutefois, il faut en faire davantage pour veiller à ce qu'aucun enfant ne soit laissé à l'écart. « Aujourd'hui, nous avons des protocoles de traitement efficaces, mais combien d'enfants meurent encore à l'ère du traitement antirétroviral ? », a demandé Jeanne Gapiya Niyonzima, Présidente de l'Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et aux Malades du SIDA du Burundi et mère d'un enfant décédé de causes liées au sida à l'âge de 18 mois.

« Il s'agit d'une question de justice sociale, d'une question d'égalité », a affirmé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous avons l'opportunité d'adopter une Déclaration politique sur la fin du sida avec la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida pour nous aider à fixer des objectifs concrets, de manière à ce que le traitement devienne universel pour tout le monde, absolument partout ».

Les ministres africains qui ont assisté à la réunion d'Abidjan ont lancé un appel pour que la Déclaration politique sur la fin du sida intègre des objectifs clairs visant l'élargissement des services de prévention et de traitement afin d'en finir avec le sida chez les enfants. Pour y parvenir, les ministres ont validé le principe d'une mobilisation immédiate anticipée des ressources consacrées au traitement du VIH chez l'enfant et à l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Les évolutions scientifiques peuvent améliorer les résultats des traitements chez les enfants de manière spectaculaire. Les ministres ont souligné l'importance d'exploiter et d'étendre pleinement les outils innovants, notamment les technologies utilisées sur le lieu des soins pour un diagnostic précoce chez le nourrisson, les protocoles de traitement pédiatriques recommandés par l'Organisation mondiale de la Santé et les approches de prestations de services centrées sur la famille, qui améliorent le suivi des soins et l'observance des traitements.

Les ministres ont appelé l'ONUSIDA à coordonner les initiatives sur le traitement pédiatrique du VIH entre tous les secteurs. « Nous devons renforcer la coopération entre les acteurs pour obtenir de meilleurs résultats pour les enfants », a expliqué Juliet Kavetuna, Vice-Ministre de la Santé et des Affaires sociales de Namibie. « Si nous travaillons en silo, nous n'atteindrons jamais notre objectif ».

La réunion s'est achevée sur une note extrêmement optimiste au regard du potentiel d'accomplissement des objectifs de 2018 pour les enfants. « Nous savons ce que nous avons à faire », a déclaré David Parirenyatwa, Ministre de la Santé et de l'Enfance du Zimbabwe. « L'aspect essentiel consiste à le faire de manière systématique et à veiller à ce que les financements suivent correctement ».

Selon Sarah Opendi, Ministre d'État de l'Ouganda chargée des soins primaires, « en travaillant ensemble, nous pouvons mettre fin à l'épidémie de sida chez les enfants, mais aussi chez les adultes ».

Avant le discours de clôture de la Première dame de Côte d'Ivoire, M. Sidibé a été nommé Grand Officier de l'Ordre National de la République de Côte d'Ivoire, en reconnaissance de son leadership mondial au nom des enfants touchés par le VIH. En recevant sa distinction, M. Sidibé a encouragé tous les participants à œuvrer en faveur de l'objectif de mettre fin au sida chez l'enfant.

Des donateurs de premier rang, des responsables de programmes et des représentants de la société civile impliqués dans le traitement du VIH chez l'enfant, ainsi que des représentants du secteur privé, ont également assisté à la réunion ministérielle. L'événement était organisé par l'ONUSIDA, le gouvernement de Côte d'Ivoire, ELMA Philanthropies, Funders Concerned About AIDS, The Children’s Investment Fund Foundation, Johnson & Johnson et le Luxembourg. Plus de 150 personnes venues de 34 pays y ont participé.

L'ONUSIDA accueille la Première Dame de Côte d'Ivoire au siège de l'ONUSIDA

26 avril 2016

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a accueilli la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara, au siège de l'ONUSIDA ce 25 avril. Lors de leur rencontre, ils ont passé en revue les progrès considérables accomplis dans la lutte contre les nouvelles infections à VIH chez les enfants en Côte d'Ivoire. Plus de 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire ont accès à un traitement antirétroviral, contre 48 % en 2009, et les nouvelles infections chez les enfants ont baissé de 26 % depuis 2009.

En décembre 2014, M. Sidibé a nommé Mme Ouattara Ambassadeur Spécial de l'ONUSIDA pour l'élimination de la transmission mère-enfant et la promotion du traitement pédiatrique du VIH, en remerciement de son travail humanitaire et de son engagement pour l'amélioration de l'accès au traitement pédiatrique pour les enfants vivant avec le VIH.

À l'occasion de sa venue à l'ONUSIDA, M. Sidibé a félicité la Première dame pour son travail de sensibilisation autour du VIH en Afrique occidentale et centrale. Il a également souligné l'importance de cibler les femmes, les enfants et les adolescents dans les villes, en particulier à Abidjan, la capitale de la Côte d'Ivoire, qui compte plus d'un tiers de toutes les personnes vivant avec le VIH dans le pays.

Mme Ouattara, engagée de longue date dans les causes humanitaires, a remercié l'ONUSIDA et réitéré son engagement en faveur d'un diagnostic et d'un traitement précoces chez les enfants et en faveur de l'éducation et de l'objectif zéro discrimination.

Déclarations

« Je vous remercie pour les échanges fructueux que nous avons eus en séance de travail, ainsi que pour tous les conseils avisés que nous avons reçus, pour l’atteinte de notre objectif commun - que l’épidémie soit stoppée et recule en Côte d’Ivoire. »

Première Dame de Cote d’Ivoire, Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA

« La Côte d'Ivoire a réalisé des progrès constants pour réduire la transmission du VIH de la mère à l'enfant démontrant que c'est possible de mettre fin à l’épidémie du sida d'ici 2030 sans oublier l'importance de la volonté politique. »

Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l'ONUSIDA

Président de la Côte d'Ivoire promet des ressources supplémentaires pour la riposte au sida

18 février 2016

Le Président de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara a promis des fonds supplémentaires pour la riposte au sida dans le pays afin d'atteindre la cible de traitement de l'ONUSIDA 90-90-90 d'ici 2020.

Lors d'une visite par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, M. Ouattara a dit que toutes les personnes vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire doivent avoir accès aux médicaments antirétroviraux. Outre l'annonce de nouvelles ressources pour atteindre cet objectif, M. Ouattara a souligné l'importance du renforcement de l'industrie pharmaceutique en Afrique de l'Ouest afin d'encourager la production locale de médicaments, en particulier pour les enfants.

Lors de leur rencontre, les deux dirigeants ont également souligné l'importance de la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur l'élimination de sida, qui aura lieu à New York, États-Unis d'Amérique, du 8 au 10 juin.

Déclarations

« Nous devrons aller plus vite sur la question du traitement en Côte d’Ivoire en faisant que ceux qui ne sont pas encore sous traitement puissent y avoir accès. Je souhaiterais que la pérennisation des acquis soit une réalité dans notre pays et dans la sous-région en réduisant considérablement notre dépendance financière vis-à-vis de l’extérieur et en permettant à l’Afrique de produire ses propres médicaments. »

Alassane Ouattara, President de la République de Côte d'Ivoire

« Avec 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH recevant actuellement des médicaments pour prévenir la transmission du virus à leurs enfants, la Côte d'Ivoire est bien partie pour atteindre une génération sans sida. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

La Première dame de Côte d’Ivoire reconnaît des acteurs clés dans la riposte au sida

18 février 2016

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA, pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et la promotion du traitement pédiatrique, s’est engagée, au niveau national et régional, à améliorer l'accès aux services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) notamment le traitement pédiatrique.

Dans ce cadre, elle a récompensé les lauréats au cours de la première édition du prix d’excellence e-TME qui porte son nom, en présence de Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l'ONUSIDA, qui était l’invité d’honneur. 

Le district sanitaire de San Pédro a reçu le premier prix et celui de Grand Lahou le deuxième prix. Les organisations de la société civile dénommées, Femmes Actives de Côte d'Ivoire et l'ONG Femme Egale Vie  ont obtenu, dans leur catégorie, respectivement, les premier et deuxième prix. Tandis que Amah Yolande et Louis Saba Viviane ont vu leur travail en tant que meilleurs agents communautaires récompensé.

La Côte d’Ivoire a fait beaucoup de progrès dans sa riposte au VIH surtout concernant la PTME avec l’engagement du gouvernement et de la Première Dame ainsi que les partenaires et la communauté.  Le pourcentage de femmes enceintes séropositives qui reçoivent des ARV pour réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant a fait un bond passant d'environ 50% en 2012 à 80% en 2014.  Les nouvelles infections à VIH ont diminué en passant de 52 000 en 2000 à 25 000 en 2014.

Déclarations

« Le titre d'Ambassadeur Spécial de l'ONUSIDA est un titre que je porte avec fierté, et il était donc important pour moi, de contribuer à motiver les acteurs de la lutte contre le VIH, et à m’impliquer davantage en récompensant le travail déjà accompli. Les principaux acteurs de la lutte pour l’élimination de la transmission du VIH de la Mère à l’Enfant se mobiliseront encore d’avantage pour l’atteinte de ce noble objectif. »

Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Cote d'Ivoire

« La Côte d’Ivoire peut être l’un des premiers pays de l’Afrique de l’Ouest à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant avec un peu plus d’effort. »

Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA

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