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La Première dame de Côte d'Ivoire s'engage pour la santé des enfants et de leurs mères

02 juin 2015

Lors d'une brève escale à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré la Première dame Dominique Ouattara et l'a félicitée pour son travail sur la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. En sa qualité d'Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA, Mme Ouattara s'est engagée en faveur de l'amélioration de l'accès au traitement antirétroviral pour les femmes et les enfants vivant avec le VIH.

Mme Ouattara, militante de longue date des causes humanitaires, a récemment lancé un plan d'action pour veiller à ce que plus aucun enfant ne soit laissé de côté par la riposte au sida en Côte d'Ivoire et dans le reste de l'Afrique. L'objectif est de mettre un coup d'arrêt aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et de maintenir leurs mères en bonne santé. Parvenir à une génération sans sida est une priorité pour l'ONUSIDA.

Déclarations

« Nous avons progressé sur de nombreux fronts dans la riposte au sida, mais les enfants sont encore laissés de côté. Le plan de Dominique Ouattara a pour but de veiller à ce que les enfants ne soient pas oubliés et aient accès au traitement anti-VIH. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Je mettrai toute mon énergie d'Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA au service de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. »

Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire

Les maires de Côte d'Ivoire s'engagent à mettre fin au sida comme menace de santé publique d'ici 2030

22 décembre 2014

Les maires des principales villes et zones urbaines de Côte d'Ivoire se sont réunis pour signer la Déclaration de Paris, s'engageant ainsi à soutenir l'accélération de la riposte au VIH sur les cinq prochaines années.

Treize maires du district d'Abidjan et une vingtaine d'autres de grandes villes du pays se sont joints au Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et au Gouverneur d'Abidjan, M. Beugré Mambé, pour signer la Déclaration de Paris et engager leurs villes à mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 (Mettre fin à l'épidémie de sida : les villes s'engagent).

La Déclaration de Paris contient des engagements sur l'accomplissement des ambitieux objectifs 90-90-90 d'ici 2020, pour que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, que 90 % de ces personnes soient sous traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable.

On estime qu'environ 40 % des personnes vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire habitent à Abidjan, dont la prévalence du VIH est de 3,6 %, contre 2,7 % au niveau national.

La Déclaration de Paris a été signée à Paris à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014 par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, et plus de 20 de ses homologues venus de villes du monde entier. Les autres maires sont désormais invités à rejoindre l'initiative.

Déclarations

« Le Ministère de la Santé apporte son soutien total à l'initiative de l'ONUSIDA « Les villes s'engagent », qui vise non seulement à engager les maires et les autres responsables des villes à intensifier leurs actions de lutte contre le sida, mais également à susciter le soutien de nombreuses parties prenantes, y compris les communautés affectées et les populations concernées, ainsi que les partenaires techniques et financiers. »

Raymonde Coffie Goudou, Ministre de la Santé

« Notre commune a pris les choses en main depuis fort longtemps en héritant d'un centre de santé qui offre des services de conseil, de dépistage et de prise en charge des soins pour les personnes vivant avec le VIH. Nous adhérons entièrement à l'initiative de l'ONUSIDA et nous envisageons de tripler notre budget pour le VIH/sida qui était de 10 millions de francs CFA pour atteindre l'objectif 90-90-90 d'ici 2020. »

Raoul Aby, Maire de la commune de Marcori

« Nous savons déjà que le rythme de l'urbanisation ne saurait être stoppé. En effet, en 2030, au moins 6 personnes sur 10 vivront en ville. Les villes vont constituer les pôles d'attraction les plus importants. Elles vont certainement permettre le changement démocratique tel qu'on l'a toujours souhaité. Cela va nous permettre d'aller vers une sécurité humaine sans laquelle il n'y aura pas de stabilité sociale. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

La Première dame de Côte d’Ivoire nommée Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA

19 décembre 2014

Le 18 décembre, l'ONUSIDA a nommé la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara, Ambassadrice spéciale pour accélérer l'accès au traitement pédiatrique pour les enfants vivant avec le VIH, à l'occasion d'une cérémonie organisée à Abidjan, en Côte d'Ivoire, à laquelle ont également participé le Président Alassane Ouattara et d'autres membres du gouvernement du pays. Lors de cette cérémonie, Mme Ouattara a été distinguée par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé pour son travail à la fois en Côte d'Ivoire et sur le continent en général.

« L'engagement personnel de Mme Ouattara est un signe évident de son engagement en faveur des plus démunis et de son intérêt pour la santé des mères et de leurs enfants, non seulement en Côte d'Ivoire, mais dans toute l'Afrique », a déclaré M. Sidibé.

Dans son nouveau rôle, Mme Ouattara contribuera à sensibiliser le public aux programmes visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants et défendra l'accès au traitement antirétroviral pour les femmes et les enfants vivant avec le VIH.

« Cette distinction sera un catalyseur de mon engagement pour l'élimination du sida. À partir de maintenant, toutes les actions engagées contre la transmission mère-enfant du VIH en Côte d'Ivoire, en Afrique ou dans le monde trouveront auprès de moi un écho favorable. C'est un combat dans lequel je me suis engagée et je m'y tiendrai jusqu'à ce que nous parvenions à une génération sans sida », a déclaré Mme Ouattara.

Mme Ouattara est impliquée dans les affaires humanitaires depuis de nombreuses années. En 1998, elle a créé la fondation Children of Africa, qui a soutenu plusieurs projets en Côte d'Ivoire, notamment la construction d'une école et d'un centre pour les enfants isolés, ainsi que la promotion de campagnes de vaccination des enfants.

La Côte d’Ivoire continue d'accélérer sa riposte au sida

19 décembre 2014

À l'occasion de leur réunion annuelle à Abidjan, à laquelle a participé le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, les membres du Conseil national de lutte contre le sida de Côte d'Ivoire ont réitéré leur engagement en faveur de l'accélération de leur action pour mettre fin à l'épidémie de sida dans le pays.

Le Président Alassane Ouattara, qui dirige le Conseil national de lutte contre le sida, a indiqué aux délégués que personne ne devait être laissé de côté et évoqué les récentes lois adoptées par le parlement pour mettre fin à la stigmatisation et la discrimination à l'égard des personnes touchées par le VIH.

Lors de la réunion, le Président Ouattara a également salué les flux de financement innovants provenant des taxes sur les produits du tabac et les billets d'avion, qui ont contribué à un fonds de solidarité nationale utilisé pour accélérer la riposte à l'épidémie.

On estime que 370 000 personnes vivent avec le VIH en Côte d'Ivoire, et que seulement une sur trois a actuellement accès à un traitement antirétroviral.

Déclarations

« Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts dans la riposte au VIH et à protéger notre pays contre le virus Ebola. Je suis convaincu que l'amélioration des indicateurs en matière de santé est un signe de développement durable en Côte d'Ivoire. »

Président Alassane Ouattara

« Le développement durable dépend de l'éducation et de la bonne santé des hommes et des femmes du pays. »

Daniel Kablan Duncan, Premier ministre de Côte d’Ivoire

« La Côte d'Ivoire a inversé la tendance de l'épidémie de sida et il est crucial que personne ne soit laissé de côté. Une génération sans sida pourrait être le meilleur héritage politique dans une Côte d'Ivoire en pleine émergence. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

La Côte d’Ivoire prend des mesures encore plus ambitieuses dans l'arène mondiale du sida

18 décembre 2013

Dans une énergique démonstration d'engagement dans la riposte au VIH et envers l'ONUSIDA, le président de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara a annoncé que son pays versera 1 million US$ pour soutenir le travail de l'ONUSIDA pour aider les pays à atteindre les objectifs de la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida.

« J'ai décidé de verser 1 million US$ à l'ONUSIDA car je crois en une société avec zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida, » déclare le président Ouattara lors de la réunion du Conseil national sur le sida de Côte d'Ivoire.

La contribution a été confirmée par Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé de Côte d’Ivoire, qui a représenté la Côte d'Ivoire à la réunion du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA à Genève. « Je suis heureuse d'être au Conseil de l'ONUSIDA et de pouvoir annoncer notre contribution d'1 million US$ pour son travail qui est tout à fait essentiel et comme un signe de responsabilité partagée, » déclare Madame Coffie.

« Cette contribution à l'ONUSIDA fait de la Côte d'Ivoire le premier pays africain à devenir l'un des plus importants donateurs d'UNAIDS 20, » ajoute Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

La Côte d’Ivoire rejoint la République du Congo et le Sénégal en tant que premiers pays africains à contribuer financièrement à l'ONUSIDA.

Le Président de Côte d’Ivoire s'engage pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants

13 juillet 2013

Le Président de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara déclare que son pays est engagé à mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants lors d'une réunion avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, en marge de la 39e Conférence des parlementaires francophones qui s'est tenue du 9 au 12 juillet à Abidjan. M. Sidibé a également demandé au Président de conduire la région et le continent vers un financement innovant pour la riposte au sida.

Lors de sa visite officielle d'une journée en Côte d’Ivoire, M. Sidibé a également rencontré le Président de l'Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, et a insisté pour une société plus inclusive en Côte d’Ivoire. Il existe un projet de loi en attente au Parlement qui a pour objectif d'améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH.

Déclarations

La Côte d’Ivoire a fait beaucoup de progrès ces 12 derniers mois et si l'accès au traitement du VIH pour les femmes enceintes vivant avec le VIH continue d'augmenter, le pays sera en mesure de devenir un modèle pour la région francophone pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA appelle la Côte d'Ivoire à redoubler d'efforts dans sa riposte au VIH

27 mars 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Daniel Kablan Duncan, Premier ministre de Côte d’Ivoire (à droite).
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a encouragé le gouvernement de Côte d'Ivoire à intensifier ses efforts dans la riposte au VIH. M. Sidibé s'est rendu en Côté d'Ivoire le 26 mars pour une visite officielle de deux jours.

La Côte d'Ivoire estime le nombre de nouvelles infections à VIH en 2011 à 17 000 et le pourcentage de la population à vivre avec le VIH cette même année à 3,7 %, soit la deuxième prévalence nationale du virus la plus élevée d'Afrique de l'Ouest. Moins de 50 % des personnes qui ont besoin d'un traitement antirétroviral y ont accès.

Au cours d'une réunion avec le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, M. Sidibé a précisé que la moitié des femmes vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire n'ont pas accès au traitement du VIH et a souligné que le gouvernement devait renforcer ses efforts pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

M. Sidibé a félicité le gouvernement qui a mobilisé 8 millions de dollars US comme financement supplémentaire de la riposte au VIH grâce à une taxe sur le tabac et les voyages aériens, mais a déclaré que le pays devait toujours encore endosser une part plus importante du financement de ses programmes de lutte contre le VIH. À l'heure actuelle, le financement de la lutte contre le VIH provient à 90 % de capitaux externes, avec un manque estimé à 247 millions de dollars US.

Le Premier ministre Duncan a affirmé que la stratégie du Président Alassane Ouattara pour faire de la santé une priorité absolue au niveau national tient compte des principes essentiels pour la conduite de la réforme du secteur de la santé. Il a indiqué que son gouvernement mettait en place depuis près d'un an une politique de soins de santé gratuits pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans et qu'il prévoyait de mettre en œuvre cette année une couverture médicale universelle.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé de Côte d’Ivoire.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma

Le Premier ministre a reconnu la nécessité de garantir la disponibilité des médicaments essentiels. À l'heure actuelle, 80 % des médicaments antirétroviraux sont importés sur le continent, principalement à partir de l'Inde. Le Premier ministre Duncan a déclaré que son pays avait lancé des pourparlers avec l'Inde sur la possibilité de produire ces médicaments en Côte d'Ivoire.

M. Sidibé a également rencontré Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé, qui a annoncé que le gouvernement avait augmenté son budget en matière de santé de 24 % et qu'il était décidé à restaurer le système de santé du pays. Au cours d'un entretien avec Gnenema Coulibaly, Ministre de la Justice, M. Sidibé a aussi signalé qu'il s'inquiétait de l'augmentation des violences sexuelles au lendemain de la guerre civile récente en Côte d'Ivoire, et a plaidé en faveur de la mise en œuvre d'une résolution sur la fin des violences sexuelles.

Les leaders africains appellent à une intensification de l'industrialisation d'une Afrique en pleine émergence

26 mars 2013

Les ministres africains et d'autres leaders à l'ouverture de la Réunion annuelle de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'UA à Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma.

Les Ministres des Finances africains et d'autres leaders ont convenu que le continent devait se libérer de sa dépendance aux exportations pour les produits de base et intensifier son industrialisation afin d'accélérer son développement. 800 ministres, experts et représentants des Nations Unies se sont rassemblés à l'occasion de la réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'Union Africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). La conférence sur « L'industrialisation au service de l'émergence de l'Afrique » s'est ouverte à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 25 mars.

Le Président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui présidait la cérémonie d'ouverture, a déclaré que « la stabilité politique, la stabilité du cadre macro-économique et des infrastructures de qualité sont nécessaires à l'industrialisation des pays africains ». Il a également expliqué que son pays a fait le choix de l'industrialisation et de la diversification de son économie.

L'Afrique a enregistré une croissance remarquable ces dernières années. Les intervenants à la conférence ont précisé que le taux de croissance du continent était de 5 % pour 2012, contre 2 % pour l'économie mondiale.

Selon Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine : « l'industrialisation n'est pas un luxe pour notre région mais une nécessité » et « malgré les progrès significatifs réalisés dans certains domaines, les défis et les opportunités demeurent ».

Parmi les défis se trouvent un certain nombre d'obstacles non tarifaires au commerce. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA des Nations Unies, a également mentionné « l'instabilité chronique qui caractérise le continent africain par rapport à l'Asie ». Pour lui : « Cela ne fait aucun doute que l'Afrique a besoin d'une transformation structurelle et non de simples ajustements. L'industrialisation est tout simplement indispensable pour atteindre cet objectif. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à la Réunion annuelle de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'UA à Abidjan, Côte d’Ivoire, 25 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/Basil Zoma.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a participé à cette conférence. Il a souligné que l'Afrique disposait aujourd'hui d'une opportunité unique de développer son industrie pharmaceutique. À l'heure actuelle, l'Afrique dépend fortement des médicaments étrangers puisqu'elle importe 70 % des médicaments. Selon M. Sidibé : « L'Afrique doit modifier son approche, son modèle et sa stratégie de production ».

L'Afrique importe 80 % de ses médicaments antirétroviraux. Cette lourde dépendance par rapport aux marchés étrangers représente un risque sanitaire considérable pour l'Afrique, étant donné que certaines données laissent à penser que de nombreux laboratoires pharmaceutiques asiatiques de tout premier plan se focalisent désormais davantage vers les marchés occidentaux, plus lucratifs, et sont remplacés par des laboratoires qui n'appliquent pas les mêmes normes qualitatives. Une production locale pourrait entraîner de nombreux avantages, dont : une meilleure garantie de la qualité des produits, des chaînes d'approvisionnement plus courtes et moins de ruptures de stocks et la production de médicaments destinés à lutter contre les maladies qui affectent l'Afrique et que le reste du monde ne produit pas.

M. Sidibé a affirmé que, pour encourager le développement de l'industrie pharmaceutique en Afrique, la prochaine étape consiste à fournir aux parties prenantes publiques et privées les informations stratégiques essentielles permettant d'attirer des fonds. Un nouveau partenariat entre la Commission pour l'Union africaine, l'ONUSIDA et d'autres partenaires cherche à combler ce manque d'informations stratégiques en mettant au point une Initiative sur les données concernant le marché pharmaceutique.

La réunion annuelle durera jusqu'au 26 mars.

L'augmentation du financement national pour le sida est une « priorité nationale » pour le Président ivoirien

28 février 2012

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé (à gauche) lors de sa rencontre avec le Président ivoirien Alassane Ouattara le 27 février à Abidjan.

À l'occasion de sa rencontre, le 27 février, avec le Président de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a fait remarquer avec inquiétude que le pays s'appuyait très largement sur l'aide extérieure pour financer sa riposte nationale au sida : une tendance observée dans de nombreux autres pays d'Afrique.

Environ 87 % des investissements dans la lutte contre le VIH en Côte d'Ivoire sont financés par des sources extérieures. La grande majorité des médicaments contre le VIH utilisés dans le pays sont importés. Le gouvernement ivoirien a récemment fait état d'un manque de fonds d'environ 20 millions de dollars pour son programme national de lutte contre le VIH.

Afin de combler ce manque de ressources, M. Sidibé a invité le Président Ouattara et son gouvernement à étudier des sources plus diversifiées pour le financement, par exemple les prêts à faible taux d'intérêt de la Banque africaine de développement et la taxe sur les téléphones mobiles. « La Côte d'Ivoire doit développer des solutions internes pour une riposte durable à l'épidémie nationale de VIH », a indiqué le Directeur exécutif de l'ONUSIDA lors de sa rencontre avec le Président Ouattara à Abidjan.

Un appel en faveur de la production locale de médicaments contre le VIH

En produisant les médicaments antirétroviraux en Afrique, la Côte d'Ivoire et ses voisins de la région pourraient éviter les pénuries de médicaments et bénéficier de prix plus avantageux, a expliqué M. Sidibé. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a également évoqué la nécessité urgente de mettre en place une agence de réglementation africaine unique pour les médicaments, afin d'assurer une mise en circulation plus rapide de médicaments contre le VIH de qualité garantie pour la population africaine.

Tout en affirmant que l'augmentation du financement national pour le VIH était une « priorité nationale », le Président Ouattara a fait savoir que son gouvernement allait chercher des solutions de financement innovantes de manière à limiter sa dépendance envers l'aide extérieure. Il s'est engagé à faire usage de sa position en tant que Président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour mobiliser les autres dirigeants africains dans le but de catalyser la production locale de médicaments antirétroviraux.

Une riposte nationale qui progresse

M. Sidibé a félicité le gouvernement ivoirien pour l'élargissement de l'accès au traitement contre le VIH, qui a plus que quadruplé sur les cinq dernières années, passant d'environ 18 500 personnes à plus de 75 000. Il a invité le Président Ouattara à profiter de ces acquis et à inclure dans l'accès au traitement les 150 000 personnes restantes.

La Côte d'Ivoire doit développer des solutions internes pour une riposte durable à l'épidémie nationale de VIH

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a loué les efforts du gouvernement ivoirien en faveur de la réduction des nouvelles infections à VIH chez les enfants : fin 2011, 54 % des femmes enceintes séropositives au VIH du pays avaient pu accéder à des services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant. M. Sidibé a appelé les dirigeants ivoiriens à défendre l'objectif de l'ONUSIDA de « zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants ».

Des problèmes doivent encore être résolus

Lors de sa rencontre avec le Président Ouattara, M. Sidibé a noté que le flux migratoire dynamique entre la Côte d'Ivoire et les pays voisins posait un défi majeur à la riposte au VIH en Afrique de l'Ouest. L'échec de la maîtrise de l'épidémie de VIH en Côte d'Ivoire aurait des conséquences négatives dans toute la région, a-t-il prévenu. On estime que 3,4 % de la population ivoirienne vit avec le VIH, soit la deuxième prévalence nationale du virus la plus élevée d'Afrique de l'Ouest.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a évoqué l'importance de lutter contre la stigmatisation et la discrimination très répandues à l'encontre des personnes vivant avec et touchées par le VIH. Il a déclaré qu'il était fondamental que les services anti-VIH atteignent les groupes minoritaires et vulnérables de Côte d'Ivoire pour contrer l'épidémie, en particulier les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues.

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