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L’ONUSIDA appelle à un renforcement et à la pérennisation des engagements financiers

19 novembre 2021

GENÈVE, le 19 novembre 2021—Suite au sous-financement chronique de l’ONUSIDA depuis 2015, l’organisation a convoqué les donateurs et donatrices, les partenaires et les membres du Conseil de coordination du Programme à une discussion organisée à Genève, en Suisse afin de soutenir les efforts de l’ONUSIDA qui aide les pays à mettre fin au sida d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.

Lors de cette réunion tenue le 15 novembre 2021, l’ONUSIDA a prévenu que même si un nombre croissant de pays démontre qu’il est possible de mettre fin au sida comme menace de santé publique, la riposte mondiale au VIH s’essouffle, et la baisse des nouvelles infections au VIH et des décès dus au sida ralentit. En 2020, quelque 1,5 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH, et on recensait toutes les 60 secondes un décès lié à une maladie opportuniste. Sans correction immédiate de la direction prise et sans regain d’efforts, l’ONUSIDA craint qu’il n’y ait plus aucun espoir d’atteindre l’objectif 2030 de mettre fin au sida.

« Alors que nous entrons dans une nouvelle phase de la riposte au sida, le risque de désengagement politique augmente à mesure que l’épidémie se concentre parmi les populations clés les plus marginalisées, discriminées et criminalisées, ainsi que chez les adolescentes et les jeunes femmes », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Le Programme commun est plus que jamais nécessaire. »

La réunion a été organisée pour mieux faire comprendre le travail de l’ONUSIDA et son rôle essentiel dans la santé mondiale. Les intervenants et intervenantes ont souligné que depuis sa création en 1996, l’ONUSIDA a apporté une contribution unique à la riposte mondiale au sida : elle exploite les forces combinées du système des Nations Unies, mène des efforts pour élargir l’accès aux services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH, augmente les ressources mondiales accordées au VIH, renforce l’engagement politique et collecte des données pour élaborer des ripostes fondées sur des preuves.

Le Président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA a montré comment l’ONUSIDA a adapté son aide à la crise de la COVID-19 et joue un rôle essentiel au cours de cette période. « En Namibie, la contribution de l’ONUSIDA a été très nette au cours de cette année très difficile, alors que le nombre de cas de COVID-19, d’hospitalisations et de décès augmentait de manière exponentielle », a déclaré Julia Imene-Chanduru, représentante du Président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. « Notre système de santé était au bord de l’asphyxie. Au cours de cette période, l’ONUSIDA a aidé la Namibie à assurer la continuité du traitement pour les personnes vivant avec le VIH en nous aidant à instaurer la délivrance d’un traitement antirétroviral sur plusieurs mois et à renforcer l’engagement des communautés pour la COVID-19 et le VIH. »

Les intervenants et intervenantes ont souligné que l’ONUSIDA joue également un rôle déterminant dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, ainsi que celle en faveur de l’égalité et des droits humains. De manière générale, ces contributions uniques et essentielles de l’ONUSIDA représentent moins de 1 % des financements disponibles pour les activités de lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

« Notre santé est fondamentale non seulement pour la vie elle-même, mais aussi pour atteindre les Objectifs de développement durable », a déclaré Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies. « L’ONUSIDA est agile et concrétise des actions transformatives. Par rapport aux financements mondiaux dédiés au VIH, le 1 % attribué à l’ONUSIDA permet de tirer le meilleur de milliards d’autres [dollars]. Je vous encourage vivement à continuer d’augmenter votre contribution à cette organisation et à soutenir son incroyable travail qui sauve des vies. »

Depuis 2015, l’ONUSIDA connaît un sous-financement chronique. Pour 2020 et 2021, l’ONUSIDA disposait d’un budget annuel approuvé de 242 millions de dollars. En 2020, l’ONUSIDA a recueilli 194,1 millions de dollars, mais ne devrait en obtenir que 165 millions en 2021. La réunion a été l’occasion de donner aux donateurs et donatrices une meilleure idée du travail de l’ONUSIDA et de tirer la sonnette d’alarme contre le coût de l’inaction ou des financements insuffisants.

« Notre situation de financement actuelle est une entrave à ce qui est possible et à ce qui pourrait être possible », a déclaré Mme Byanyima. « L’heure est venue d’investir. Il est temps d’agir à la hauteur de nos ambitions politiques et d’équiper toutes nos parties prenantes pour faire avancer la riposte et aider à concrétiser le droit humain universel à la santé. »

« Au titre de Programme commun, il est de notre responsabilité de replacer le sida sur la carte du développement. Non seulement par des discours, mais aussi par des budgets. La délégation d’organisations non gouvernementales appelle au financement total d’un UBRAF. Nous exigeons le financement total de l’ONUSIDA et de la riposte au sida », a déclaré Gracia Violeta Ross Quiroga, Présidente nationale du Réseau bolivien des personnes vivant avec le VIH/sida (REDBOL).

L’ONUSIDA encourage vivement les donateurs, les donatrices et les partenaires à créer une dynamique autour des opportunités potentielles et des engagements mutuels liés au financement de l’ONUSIDA et de la riposte au sida, y compris en privilégiant l’allocation des ressources et la fixation de priorités. L’ONUSIDA invite fortement les donateurs et donatrices à assurer un financement adéquat, prévisible et flexible en faveur de l’ONUSIDA par le biais d’accords pluriannuels de financement de base et pour les autres ressources afin de soutenir pleinement les efforts de l’organisation en vue de mettre fin au sida à l’horizon 2030.

« Nous réitérons les appels lancés aujourd’hui par le Secrétariat et les coparrainants pour que le financement soit prévisible et pérenne afin que le Programme commun atteigne nos objectifs communs. Le Kenya maintient son engagement, soutient ce processus et est prêt à participer à toute discussion à venir », a déclaré Peace Mutuma, Attachée à la santé, Mission permanente du Kenya auprès des Nations Unies à Genève.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Déclaration de l’ONUSIDA sur la proposition du Royaume-Uni de réduire son soutien financier

29 avril 2021

GENÈVE, le 29 avril 2021—Le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (Royaume-Uni) a informé l’ONUSIDA que sa participation en 2021 au financement de l’organisation a été confirmée à hauteur de 2,5 millions de livres sterling. En comparaison, en 2020, l’ONUSIDA avait reçu 15 millions de livres sterling,

ce qui représente une baisse considérable de 12,5 millions de livres sterling (soit plus de 80 %). Cette décision va avoir des répercussions sur la fourniture de services vitaux de prévention et de traitement du VIH dans le monde entier. Elle entravera l’émancipation des jeunes femmes et des adolescentes, ainsi que leur accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs dans le monde entier, et en particulier en Afrique. Elle aura un impact sur le respect des droits humains de certaines des populations les plus marginalisées, telles que les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queer et intersexuelles dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Elle érodera la sécurité sanitaire mondiale.

L’ONUSIDA est consciente de la situation difficile dans laquelle se trouvent actuellement de nombreux gouvernements, toutefois, elle regrette profondément cette décision venant d’un partenaire et d’un acteur de longue date. Nous évaluons en ce moment l’ampleur et l’impact de cette coupe franche et nous élaborons des stratégies pour en atténuer les répercussions.

Le gouvernement britannique a déclaré que cette décision ne signifiait en rien qu’il allait diminuer son engagement en faveur de l’ONUSIDA ou de la riposte au VIH. L’ONUSIDA continuera de travailler avec le Royaume-Uni et ses partenaires pour identifier des moyens d’assurer la continuité et la prévisibilité des financements afin de soutenir les avancées chèrement acquises dans la lutte contre le VIH et de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Le Royaume-Uni demeure un moteur de la lutte contre le sida. Le pays a ainsi demandé à ce que le G7 mette l’accent sur la lutte contre les pandémies et il rallie actuellement les responsables du monde entier autour des thèmes de l’éducation et l’émancipation des filles. L’ONUSIDA est déterminée à faire évoluer ces thématiques avec le Royaume-Uni. Nous espérons que le Royaume-Uni, qui a évalué l’action de l’ONUSIDA avec la note « A », décidera d’apporter un complément à son financement pour 2021.

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L’ONUSIDA salue le volontarisme des États-Unis d’Amérique dans la riposte aux pandémies concomitantes

18 mars 2021

 

GENÈVE, le 18 mars 2021—L’ONUSIDA salue l’adoption du plan de relance américain de 1 900 milliards de dollars. L’American Rescue Plan Act est une loi historique, qui apporte une bouffée d’air frais très appréciée à l’heure de la COVID-19, aussi bien aux États-Unis d’Amérique que dans le monde entier.

Ce texte prévoit d’accorder près de 11 milliards de dollars à des investissements internationaux liés au coronavirus ce qui permettra de sauver de nombreuses vies. L’octroi de 250 millions de dollars au Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et de 3,5 milliards de dollars au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) permettra de préserver les avancées chèrement acquises dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

« L’aide des États-Unis à la riposte mondiale contre la COVID-19 est exemplaire, en particulier alors que le pays fait face aux ravages du coronavirus sur son sol », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Avec l’American Rescue Plan Act, les États-Unis retrouvent leur engagement inconditionnel dans la riposte au sida et la lutte contre d’autres pandémies. Nous nous réjouissons de poursuivre notre partenariat de longue date avec les États-Unis en vue de mettre fin ensemble au sida et de surmonter la COVID-19 », a continué Mme Byanyima.

La généreuse aide bipartite des États-Unis a permis d’accomplir des progrès importants dans la lutte contre la pandémie de sida. Les investissements réalisés par les États-Unis au cours des 18 dernières années via le PEPFAR et le Fonds mondial ont changé la donne. Ils ont empêché des millions de nouvelles infections au VIH et sauvé des millions de vies. Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH et suivant une thérapie antirétrovirale peuvent vivre longtemps et en bonne santé, et le nombre de nouvelles infections au VIH et de décès liés au sida recule, toutefois à un rythme encore bien trop faible.

« Nous avons encore du chemin à faire malgré toutes nos grandes réussites. Le sida demeure une crise urgente de santé mondiale », a ajouté Mme Byanyima.

Les moyennes mondiales cachent le fait que trop de personnes restent sur le bord du chemin. L’humanité n’a pas atteint les objectifs 2020 d’accélération de la prévention et du traitement pris avec la stratégie de l’ONUSIDA 2016–2021 et la Déclaration politique des Nations Unies pour mettre fin au sida. Les pays et les communautés sont nombreux à accuser un retard pour éradiquer le sida d’ici 2030.

Sur les 38 millions de personnes vivant avec le VIH, 26 millions environ ont accès à un traitement qui d’une part les maintient en bonne santé et d’autre part a un effet de prévention en arrêtant la propagation du virus. Néanmoins, ce n’est pas le cas pour les autres 12 millions de personnes séropositives restantes. Le taux de nouvelles infections au VIH, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne, ainsi que parmi les membres de populations clés, reste élevé. Dans le monde, en 2019, 1,7 million de personnes supplémentaires ont été contaminées avec le VIH et 690 000 sont décédées de maladies liées au sida. Le taux de nouvelles infections au VIH et de mortalité, en particulier parmi les populations les plus difficiles à atteindre, nous oblige à redoubler d’efforts, agir avec plus de prévision et renouveler notre engagement pour continuer d’avancer. C’est d’autant plus vrai que les répercussions de la COVID-19 n’épargnent pas la riposte au VIH.

« La riposte mondiale au sida était déjà en retard avant l’arrivée de la COVID-19. Si la COVID-19 n’est pas jugulée, elle risque de détruire des avancées précieuses obtenues dans la lutte contre le VIH. La convergence des pandémies nécessite d’accélérer les efforts pour résorber les disparités entre le dépistage, la prévention et le traitement du VIH tout en œuvrant pour arrêter la propagation de la COVID-19 », a indiqué Mme Byanyima. « Identifier où, pourquoi et pour qui améliorer la riposte au VIH a révélé les inégalités au sein de chaque pays et entre les pays ; ces inégalités contribuent à la propagation du VIH. La forte disparité des résultats, succès à certains endroits et auprès de certains groupes, échecs dans d’autres contextes, montre que le VIH reste une pandémie de l’inégalité. Ainsi, la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 énoncera de nouveaux objectifs qui nous aideront à atteindre les personnes restées sur le bord du chemin. »

Heureusement, les investissements pour accélérer la riposte au VIH ne se font pas au détriment de ceux contre la COVID-19, mais viennent plutôt renforcer certains aspects essentiels de la lutte contre le coronavirus. Les nations en proie à la COVID-19 appliquent dès à présent les leçons tirées de la riposte au VIH. Elles puisent dans les systèmes, les ressources humaines, le savoir-faire et les laboratoires qui ont vu le jour au cours des deux dernières décennies.

Les efforts pour renforcer et tirer profit des infrastructures apparues pour mettre fin au sida peuvent optimiser l’impact sanitaire et la pérennité de la riposte à la COVID-19. En puisant dans l’expérience de la riposte au sida, nous disposons d’une chance unique de sortir plus solides de la COVID-19.

« Ces nouveaux investissements des États-Unis pour la COVID-19 sauveront de nombreuses vies dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ils permettront de consolider les systèmes de santé fournissant des soins pour le VIH, la COVID-19 et d’autres urgences sanitaires », a terminé Mme Byanyima.

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L’ONUSIDA salue la décision des États-Unis d’Amérique en faveur de la santé, de la sécurité et des droits des femmes

03 février 2021

GENÈVE, le 3 février 2021—L’ONUSIDA se réjouit de l’annonce du président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden, concernant l’annulation de la Protecting Life in Global Health Assistance Policy (PLGHA, anciennement connue sous le nom de Mexico City Policy). Cette réglementation fixait comme condition aux organisations non gouvernementales étrangères désirant recevoir des financements du gouvernement des États-Unis de ne pas utiliser de fonds, quelle que soit leur origine (y compris des fonds non étatsuniens), pour réaliser des avortements ou pour promouvoir activement cette pratique.

« En annulant la PLGHA, la nouvelle administration des États-Unis lance un message clair encourageant les femmes à jouir de leurs droits et accéder aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive, ainsi qu’aux droits afférents », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Nous nous réjouissons de collaborer étroitement avec la nouvelle administration des États-Unis afin de garantir que toutes les femmes et les filles puissent exercer leurs droits humains et obtenir les informations et les services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que sur les droits afférents, qu’elles souhaitent et dont elles ont besoin. »

L’administration précédente des États-Unis avait renforcé les restrictions déjà imposées par la Mexico City Policy en appliquant cette réglementation à l’assistance sanitaire mondiale fournie par les ministères et organismes publics, quels qu'ils soient. Conséquence : un accès extrêmement limité aux services de santé sexuelle et reproductive essentiels, et le bâillonnement des efforts de sensibilisation dans ce domaine, entraînant à son tour une violation des droits humains en général et des droits et à la santé sexuelle et reproductive en particulier dans le monde.

L’ONUSIDA salue l’appel de la Maison-Blanche concernant la suppression des conditions liées à la PLGHA dans toutes les subventions actuelles avec effet immédiat, la notification dans les plus brefs délais des bénéficiaires actuels pour ce qui est de l’annulation de ces conditions et l’arrêt de l’application de ces conditions dans l’attribution future d’aides.

« La sécurité, la santé et le bien-être en général des femmes et des filles dépendent étroitement de leur accès à leurs droits et à la santé sexuelle et reproductive. Nous espérons que cela sera pris en compte dans l’adoption du Global Health, Empowerment and Rights Act, la loi prévue pour remplacer définitivement la PLGHA », a ajouté Mme Byanyima.

L’ONUSIDA accueille aussi très positivement l’annonce du Président indiquant que les États-Unis apporteront à nouveau leur contribution financière au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Cet organisme coparrainant indispensable de l’ONUSIDA intervient dans le monde entier pour fournir des prestations de santé de la reproduction aux femmes et aux jeunes. L’ONUSIDA apprécie la promesse faite par le Secrétaire d’État des États-Unis, Anthony Blinken, de financer cette année l’UNFPA à hauteur de 32,5 millions de dollars.

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L’ONUSIDA salue le succès de Joe Biden et de Kamala Harris aux élections présidentielles américaines

10 novembre 2020

GENÈVE, le 10 novembre 2020—L’ONUSIDA salue le futur président des États-Unis, Joe Biden, et la future vice-présidente, Kamala Harris, suite à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle aux États-Unis d’Amérique.

« L’ONUSIDA est impatiente de travailler avec le nouveau gouvernement des États-Unis pour s’atteler à la tâche de mettre fin au sida, pour lequel un vaccin et un traitement curatif n’existent toujours pas », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Les pandémies concomitantes de la COVID-19 et du VIH sont bien la preuve que la solidarité mondiale et une responsabilité partagée sont nécessaires aujourd’hui plus que jamais pour garantir de n’oublier personne et assurer un accès équitable aux médicaments, aux services et aux solutions. »

En 2019, près de 1,7 million de personnes ont été contaminées avec le VIH et 690 000 sont décédées de maladies liées au sida. L’ONUSIDA et le gouvernement des États-Unis collaborent étroitement depuis la fondation de l’organisation en 1996. Leur but commun est d’encourager les progrès pour atteindre les objectifs mondiaux de prévention et de traitement du VIH dans les pays les plus touchés par le virus.

Par le biais du Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), le gouvernement des États-Unis a déjà investi plus de 85 milliards de dollars dans la riposte mondiale au VIH, du jamais vu pour un gouvernement dans la lutte contre une seule maladie. Un soutien bipartite, solide et partagé par tous les gouvernements successifs en faveur d’investissements pour mettre un terme au sida, des programmations efficaces, reposant sur des données et des preuves sur le VIH de la part du PEPFAR, ainsi que des financements destinés au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont permis à des millions d’hommes, de femmes et d’enfants de vivre plus longtemps et en bonne santé.

Des efforts stratégiques concertés seront nécessaires au cours des mois et des années à venir afin de garantir la poursuite des avancées pour mettre un terme au sida, en particulier alors que la COVID-19 menace la santé des personnes dans le monde entier. Pour mettre fin à ces deux pandémies, l’ONUSIDA est impatiente de poursuivre sa collaboration étroite avec les États-Unis afin de faire du monde un endroit plus sûr et en meilleure santé.

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L’analyse KFF/ONUSIDA révèle que les gouvernements donateurs ont dépensé 7,8 milliards de dollars pour le VIH en 2019, soit 200 millions de dollars de moins qu’en 2018

06 juillet 2020

Les financements accordés par les gouvernements donateurs étaient quasiment au même niveau qu’il y a dix ans malgré une augmentation de 24 % du nombre de personnes vivant avec le VIH au cours de cette période

GENÈVE/SAN FRANCISCO, le 6 juillet 2020—Un nouveau rapport de la KFF (Kaiser Family Foundation) et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) révèle que les dépenses des gouvernements donateurs destinées à la lutte contre le VIH dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ont atteint 7,8 milliards de dollars en 2019. Cette somme est en recul par rapport à 2018 (8 milliards de dollars) et équivaut pratiquement au niveau de financement d’il y a dix ans.

Entre 2018 et 2019, la moitié des 14 gouvernements donateurs analysés au cours de cette étude ont réduit leur participation aux efforts mondiaux contre le VIH, six d’entre eux ont revu leurs financements à la hausse et la participation est restée stable pour le dernier. Ces aides permettent de fournir des soins et des traitements contre le VIH, ainsi que d’assurer la prévention et d’autres services dans des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

Cette situation revient tout d’abord à la baisse du financement bilatéral des États-Unis imputable à une stagnation des financements du Congrès sur plusieurs années, à un recul des projets de financement de programmes ainsi qu’au calendrier des échéances. Cette baisse s'explique également dans une moindre mesure par la diminution des financements de la part d’autres donateurs. Alors que les donateurs ont augmenté les contributions multilatérales au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'ONUSIDA et à l’UNITAID de plus de 100 millions de dollars, cela n’a pas suffi à compenser le déclin des financements bilatéraux. Depuis 2010, les financements en provenance de gouvernements donateurs autres que les États-Unis ont reculé de plus d’un milliard de dollars. Cette situation s'explique principalement par une baisse de l’aide bilatérale à la lutte contre le VIH.

Malgré le recul de leur participation, les États-Unis demeurent le principal gouvernement donateur pour le VIH en déboursant 5,7 milliards de dollars en 2019 et ils occupent la première place du classement des financements par rapport à la taille de l’économie nationale. Vient ensuite le Royaume-Uni (646 millions de dollars), suivi de la France (287 millions de dollars), des Pays-Bas (213 millions de dollars) et de l’Allemagne (180 millions de dollars).

Ces données ont été intégrées au rapport mondial de l’ONUSIDA qui passe en revue toutes les sources de financement de l’aide au VIH, dont les gouvernements locaux, les organisations non gouvernementales et le secteur privé, et les compare avec les besoins pour atteindre les objectifs de dépistage et de traitement. L’ONUSIDA estime à 26,2 milliards de dollars les ressources nécessaires d’ici fin 2020, mais seuls 19,8 milliards de dollars sont disponibles à l’heure actuelle ce qui représente un déficit de plusieurs milliards de dollars. Cet écart se creuse au cours des dernières années alors que le nombre de personnes vivant avec le VIH dans les pays à faible et moyen revenu a augmenté de 25 % au cours de la dernière décennie et que le nombre de nouvelles infections au VIH reste élevé.

« Chaque dollar qui n’est pas investi aujourd’hui se traduit par des morts imputables au sida et par de nouvelles infections au VIH », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Dans un monde marqué par des inégalités criantes, nous devons renforcer les investissements en vue du droit à la santé. Il s’agit d’une responsabilité partagée qui nécessite davantage de financements de la part des donateurs et de ressources nationales, y compris en libérant de la marge de manœuvre budgétaire grâce à l’annulation de la dette. » « Les gouvernements donateurs continuent de se détourner des programmes de financement du VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire, tandis que le nombre de personnes vivant avec le VIH est toujours à la hausse », a indiqué Jen Kates, Senior Vice President de la KFF. « La situation est susceptible de devenir plus précaire à partir de 2020 alors que l’impact de la COVID-19 se fait sentir sur les budgets des gouvernements donateurs et pèse de plus en plus sur la santé et les économies du monde entier. »

Le nouveau rapport, résultat du partenariat sur le long terme entre la KFF et l’ONUSIDA, fournit les données les plus récentes disponibles concernant les gouvernements donateurs, sur la base des données transmises par les gouvernements. Il inclut leur aide bilatérale aux pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire et les contributions au Fonds mondial, à l’ONUSIDA ainsi qu’à l’UNITAID.  Le « financement des gouvernements donateurs » correspond aux dépenses ou paiements effectués par les donateurs.

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L’Allemagne renforce sa contribution à la riposte au VIH en donnant 20 millions d’euros supplémentaires à l’ONUSIDA

25 juin 2020

GENÈVE, le 25 juin 2020—Le gouvernement allemand a annoncé son intention de donner 20 millions d’euros supplémentaires à l’ONUSIDA en 2020 afin de renforcer la riposte au VIH au cours de la pandémie de COVID-19. Cette somme vient s’ajouter à sa contribution annuelle au budget de base de 5 millions d’euros. Le ministre fédéral de la Santé, Jens Spahn, a fait part de cette décision au cours d’une rencontre avec la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, organisée à Genève en Suisse, dans le cadre de la 46e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA.

« Nous félicitons le travail de l’ONUSIDA dans la lutte contre la COVID-19 qui met l’accent sur l’implication des communautés, l’accès des populations clés et vulnérables aux services de santé essentiels, dont ceux de lutte contre le VIH, la protection des droits fondamentaux et la réduction de l’impact socio-économique de l’épidémie », a déclaré M. Spahn. « Avec cette enveloppe supplémentaire, nous encourageons l’ONUSIDA à poursuivre son travail essentiel aux côtés de l’Organisation mondiale de la Santé et d’autres partenaires internationaux de santé. »

Le gouvernement allemand, ainsi que les parlementaires, la société civile et des partenaires en Allemagne font preuve depuis longtemps de leur engagement en faveur de la riposte au VIH, de la santé et de la sécurité sanitaire dans le monde. L’Allemagne s’est ainsi engagée à hauteur de 1 milliard de dollars lors de la dernière reconstitution des financements du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le gouvernement allemand, partenaire privilégié de l’ONUSIDA, contribue pleinement à mettre un terme au sida, qui menace la santé publique, d’ici 2030 et investit des ressources importantes pour n’oublier personne.

« L’ONUSIDA apprécie ce geste de soutien de la part de l’Allemagne qui vient reconnaître le travail réalisé par l’ONUSIDA avec les pays et les partenaires afin de répondre au VIH au cours de la pandémie de COVID-19. C’est une source d’encouragement. Par la même occasion, il reconnaît également que des leçons et expériences ont été tirées des dernières décennies de la riposte au VIH et qu’elles sont appliquées à l’heure actuelle dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 », a ajouté Mme Byanyima. « J’invite tout le monde à suivre l’exemple de l’Allemagne et à continuer à investir dans la riposte mondiale au VIH. »

Le soutien accru apporté par l’Allemagne est un investissement essentiel pour sauver des vies et protéger la dignité des personnes vivant avec le VIH ou exposées au virus. À l’heure où l’humanité est confrontée au double spectre de la pandémie de VIH et de COVID-19, l’Allemagne continue d’être un exemple de responsabilité partagée et de solidarité internationale, toutes deux nécessaires. Des simulations prédisent qu’une interruption totale de six mois des services du VIH due à la COVID-19 pourrait multiplier par deux les décès liés au sida en Afrique subsaharienne et les faire retomber au niveau de 2008, et que cela pourrait provoquer jusqu’à 162 % d’augmentation des nouvelles infections au VIH chez les enfants.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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COVID-19 et VIH

L’ONUSIDA lance un appel en faveur d’un renforcement des dépenses de santé et de la protection sociale, aspect essentiel de la riposte économique à la COVID-19

17 avril 2020

 

Déclaration de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, concernant la riposte économique à la COVID-19. Allocution faite au cours d’un évènement en ligne organisé le 16 avril 2020 et coparrainé par le Global Development Policy Center et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement

La COVID-19 tue. Toutefois, l’ampleur et les conséquences de la pandémie sont humaines.

Le décès de milliers de personnes et la disparition des moyens de subsistance de millions d’autres étaient évitables. Ces pertes résultent des inégalités extrêmes profondément ancrées dans notre économie mondiale.

La hausse brutale des courbes de mortalité, l’ampleur des pertes économiques et l’agitation sociale dans plusieurs pays sont le fruit de nos choix politiques, une conséquence du modèle économique que nous avons créé.

La COVID-19 a fait entrer la planète dans une phase de récession. Le Fonds monétaire international indique que les répercussions de la vague de confinement vont être plus catastrophiques que celles de la crise financière mondiale de 2008. L’Organisation internationale du Travail s’attend à ce que la COVID-19 détruise l’équivalent de 195 millions de postes à plein temps.

Comme nous l’avons appris de celle du VIH, les épidémies causent des ravages dans un monde pétri d’inégalités. Elles se gorgent de celles existantes et affectent surtout les populations les plus vulnérables et marginalisées : celles qui n’ont pas accès aux soins de santé, qui ne disposent pas de systèmes de protection sociale, de congés maladie ou qui n’ont pas d’eau pour se laver les mains. Les personnes dont le droit à la santé est bafoué sont les premières touchées et sont celles qui payent le prix le plus fort.

Lorsque les gouvernements accordent la priorité aux régimes de santé privés par rapport aux soins de santé universels financés par des deniers publics, ils font un choix et déclarent que le droit à la santé devient le privilège de quelques personnes qui peuvent se le permettre. En période d’épidémie, ce choix détermine ni plus ni moins qui va vivre et qui va mourir. Quiconque jouit du privilège d’accéder aux soins de santé survit, les autres meurent.

Les gouvernements doivent investir dans une protection sociale universelle. Les communautés pauvres du monde entier nous disent : « Si nous ne travaillons pas, nous allons mourir de faim avant même d’attraper le coronavirus. » C’est un choix auquel personne ne devrait être confronté. Cette crise sanitaire se transforme rapidement en une crise alimentaire.

Notre économie foisonne d'exemples de modèles commerciaux qui fonctionnent sur du personnel dépourvu de protection. Ces modèles exploitent la main-d’œuvre et les sous-traitants, ne les aident pas ou ne les protègent pas.

La crise climatique est une autre conséquence de notre modèle économique pernicieux qui exploite les écosystèmes dont nous dépendons. Et, ici aussi, ce sont les plus pauvres, les moins responsables de cette exploitation, qui sont touchés de plein fouet. À l’heure où je vous parle, dans le Pacifique, des populations ne luttent pas uniquement contre la COVID-19, mais sont en train de reconstruire après le passage du cyclone Harold.

Rien de tout cela n’est fortuit. C’est intentionnel. Je viens d'affirmer que nous récoltons les fruits des choix humains, mais il s’agit souvent de ceux des HOMMES. Les hommes continuent de monopoliser les conseils d’administration des entreprises et de peupler les couloirs de la politique, alors que c’est aux femmes que revient en grande majorité la tâche de s’occuper des autres. Les femmes doivent prendre soin des malades dans leur famille au cours d’une pandémie ou marcher encore plus longtemps pour trouver de l’eau potable.

Mais tout espoir n’est pas entièrement mort. Nous apercevons quelques lueurs ici ou là, et les enseignements font leur chemin. Des gens prennent conscience que la santé et la protection sociale sont importantes. Cela signifie que si nous surmontons cette crise, nous devons repartir sur de nouvelles bases, pas reprendre d’où nous étions.

Nous voyons des pays créer des impôts de « solidarité » sur les grandes entreprises et sur les riches contribuables. Nous entendons parler de l’annulation de la dette des étudiantes et étudiants, de la suppression des frais de santé, y compris des redevances, et d’une augmentation du soutien apporté aux aidantes et aidants. Voilà de nouvelles perspectives.

Néanmoins, nous voyons d’autres pays s’engager sur une tout autre voie : baisses d’impôts pour les plus riches ou sauvetage financier de grandes entreprises sans garantie que ces aides amélioreront le sort du personnel et des sous-traitants sur le terrain. Bref, nous enregistrons des signaux contradictoires.

L’enveloppe destinée à la santé et à la protection sociale doit être revue à la hausse. Cela pourrait jeter les fondements de la reconstruction, afin que cette dernière ne se limite pas à un sauvetage financier improvisé.

Nous devons sortir autres de cette crise, avec la détermination de changer de modèle économique. Nous avons besoin d’un Global Green New Deal qui incite à penser en priorité aux personnes et à la planète.

Un nouveau modèle économique qui démocratise la couverture sanitaire et la protection sociale universelles auprès de toutes et tous, qui favorise des conditions de travail décentes et paye des salaires décents, où les fruits sont distribués tout au long de la chaîne d’approvisionnement et où chaque partie prenante en profite de manière équitable. Un modèle qui respecte les engagements de l’Accord de Paris sur le climat.

Nous nous trouvons à la croisée des chemins et je prie pour que les leaders du monde entier se décident en faveur de choix différents.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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