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Le Panel mondial stratégique encourage l’ONUSIDA à s’appuyer sur ses points forts pour produire encore plus de résultats

01 mai 2017

Le Panel mondial stratégique sur l’avenir du modèle du Programme commun de l’ONUSIDA a publié son rapport final intitulé Affiner et renforcer le modèle du Programme commun de l’ONUSIDA, qui présente des recommandations sur les moyens que peut mettre en œuvre le Programme commun pour accélérer les efforts et produire davantage de résultats pour les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus.

Près d’une centaine de participants représentant une large palette de parties prenantes, notamment des États membres des Nations Unies, des agences des Nations Unies et de la société civile, se sont réunis le 28 avril à Genève, en Suisse, pour évoquer les conclusions et les recommandations du Panel dans le cadre d’une consultation mondiale qui a mobilisé plusieurs parties prenantes.

Le Panel a validé la vision et le modèle de l’ONUSIDA, reconnaissant ainsi sa valeur irremplaçable au sein de l’écosystème du sida et soulignant sa forte base d’atouts que sont la présence dans les pays, la légitimité politique et le rôle de l’ONUSIDA en tant que garant des normes internationales visant à produire des données et des preuves scientifiques destinées à éclairer la prise de décision.

Dans son rapport, le Panel recommande que l’ONUSIDA continue de transférer les ressources humaines et financières vers les pays les plus touchés par l’épidémie de sida. Parmi les autres recommandations formulées, le remaniement des équipes nationales des Nations Unies chargées du sida afin qu’elles soient plus réactives à la nature spécifique de l’épidémie de VIH et pour améliorer la redevabilité, notamment en impliquant toute une série de parties prenantes à tous les niveaux de suivi des progrès de la riposte au sida.

En affinant ses procédures de travail, l’ONUSIDA sera mieux à même de remplir son mandat unique consistant à exercer un leadership politique, délivrer des informations stratégiques et soutenir l’engagement des pays auprès des autres partenaires, en particulier le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Le rapport explique comment l’ONUSIDA pourrait renforcer davantage son appui aux pays dans le but d’atteindre les objectifs ambitieux de la Stratégie d’accélération d’ici à 2020, à savoir faire baisser le nombre de nouvelles infections à VIH à moins de 500 000, faire baisser le nombre de décès dus au sida à moins de 500 000 et éliminer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, qui ont été adoptés par les États membres des Nations Unies lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida en juin 2016. Le rapport reconnaît également l’ONUSIDA comme une organisation modèle et pionnière dans l’avancée de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable, avec une approche conjointe innovante à l’avant-garde de la réforme des Nations Unies.

Le Panel mondial stratégique a été mis sur pied à la demande du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA en vue de formuler des recommandations dans le but de rendre l’ONUSIDA durable et adapté à sa mission. Sa réflexion a été axée sur les trois piliers fondamentaux du Programme commun : financement et redevabilité, travail conjoint et gouvernance. Il était coorganisé par Helen Clark, Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Mme Awa Coll-Seck, Ministre de la Santé du Sénégal, et M. Lennarth Hjelmåker, Ambassadeur spécial de la Suède pour la santé mondiale, ont coprésidé le Panel. Un processus de consultation étendu a été mené avec un large éventail de parties prenantes, aussi bien au niveau mondial que national. Un modèle de fonctionnement révisé de l’ONUSIDA sera présenté lors de la réunion du Conseil de coordination du Programme en juin pour examen et validation, qui tiendra compte des recommandations du Panel mondial stratégique.

Déclarations

« APPUYONS-NOUS SUR LE MODÈLE DU PROGRAMME COMMUN DANS NOTRE MARCHE VERS NOS OBJECTIFS POUR 2030. CELA IMPLIQUE DE TRAVAILLER DE FAÇON TRANSVERSALE ENTRE LES DIVERS SECTEURS, AVEC UN LARGE ÉVENTAIL DE PARTIES PRENANTES, EN PARTICULIER LE SECTEUR PRIVÉ ET LA SOCIÉTÉ CIVILE, EN NOUANT DES ALLIANCES THÉMATIQUES ET EN APPLIQUANT DES APPROCHES FONDÉES SUR LES DROITS. »

AWA COLL-SECK COPRÉSIDENTE DU PANEL MONDIAL STRATÉGIQUE ET MINISTRE DE LA SANTÉ DU SÉNÉGAL

« LE PROGRAMME COMMUN NOUS FOURNIT UN MODÈLE DONT NOUS POUVONS NOUS INSPIRER POUR RELEVER LES DÉFIS COMPLEXES AUXQUELS LE MONDE EST CONFRONTÉ ACTUELLEMENT, ET QUI NÉCESSITENT UNE RÉPONSE MULTIPARTITE ET MULTISECTORIELLE. SAISISSONS CETTE OPPORTUNITÉ DE RENFORCER ET DE REVIGORER L’ONUSIDA EN TANT QUE PARTENAIRE UNIQUE DANS LE CONTEXTE DE L’AGENDA DE RÉFORME DES NATIONS UNIES. »

HELEN CLARK COORGANISATRICE DU PANEL MONDIAL STRATÉGIQUE ET PRÉSIDENTE DU GROUPE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT

« CRÉÉ IL Y A 20 ANS, LE PROGRAMME COMMUN ÉTAIT EN AVANCE SUR SON TEMPS, FAISANT FIGURE DE PIONNIER DANS LES MANIÈRES DE TRAVAILLER ENSEMBLE À TRAVERS DES PARTENARIATS INNOVANTS POUR MAXIMISER LES RÉSULTATS CONJOINTS. LE PANEL A CONCLU QUE L’ONUSIDA CONSTITUAIT UN ÉLÉMENT INDISPENSABLE DE L’ÉCOSYSTÈME DU SIDA, ET QUE LE PROGRAMME COMMUN DEVAIT RESTER À L’AVANT-GARDE DE LA RÉFORME DES NATIONS UNIES. »

LENNARTH HJELMÅKER COORGANISATEUR DU PANEL MONDIAL STRATÉGIQUE ET AMBASSADEUR SPÉCIAL DE LA SUÈDE POUR LA SANTÉ MONDIALE

« LES NATIONS UNIES ONT ÉTÉ CRÉÉES PAR ET POUR LES PEUPLES ET DOIVENT RESTER REDEVABLES ENVERS CES PEUPLES. C’EST POURQUOI L’ONUSIDA CONTINUE DE RECHERCHER DES MOYENS DE RENFORCER SES PERFORMANCES EN MATIÈRE DE PRODUCTION DE RÉSULTATS POUR AMÉLIORER LA VIE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH ET TOUCHÉES PAR LE VIRUS, AINSI QUE POUR VEILLER À NE LAISSER PERSONNE POUR COMPTE DANS NOTRE PÉRIPLE POUR EN FINIR AVEC L’ÉPIDÉMIE DE SIDA D’ICI À 2030. »

MICHEL SIDIBÉ DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

Investir dans une prévention efficace

28 novembre 2016

Un engagement politique mondial renforcé envers la prévention du VIH doit s'accompagner d'un engagement financier également renforcé. Les succès de la riposte mondiale au sida enregistrés à ce jour ont été nourris par d'extraordinaires investissements. Le montant total des ressources financières pour les ripostes au sida dans les pays à revenu faible et intermédiaire a atteint 19 milliards de dollars en 2015, selon les estimations, soit le double des ressources disponibles en 2006. Toutefois, le financement international des services internes aux pays a reculé en 2015 pour la deuxième année consécutive, pour atteindre 8,2 milliards de dollars, soit une baisse de 7 % par rapport aux 8,7 milliards de dollars de 2014. L'investissement national public et privé a augmenté de 0,4 milliard de dollars sur la même période : par conséquent, les ressources totales disponibles ont à peu près atteint les chiffres de 2014 et 2015.

Les données disponibles montrent que les investissements dans la prévention du VIH ont légèrement augmenté au fil du temps dans plusieurs pays. Pourtant, des hausses plus rapides des dépenses pour le traitement du VIH se traduisent par une tendance à la baisse dans le pourcentage des ressources totales dédiées à toute une série de services de prévention, notamment la prévention de la transmission de la mère à l'enfant, qui s'est élevé à environ 20 % ces dernières années, loin de l'engagement pris dans la Déclaration politique de 2016 sur le VIH et le sida visant à s'assurer que les ressources financières allouées à la prévention du VIH soient adéquates et représentent au moins un quart des dépenses mondiales destinées à la lutte contre le sida.

Journée mondiale du sida 2016

LEVONS LA MAIN POUR LA #PRÉVENTIONVIH

En 2015, l’étude Kaiser/ONUSIDA constate une baisse du financement de la part des gouvernements donateurs pour la première fois en 5 ans

15 juillet 2016

Le financement est en déclin pour une majorité de gouvernements donateurs évalués, y compris les États-Unis.

GENÈVE/MENLO PARK, Californie, 15 juillet 2016 — Le financement des gouvernements donateurs destiné à soutenir les efforts déployés dans les pays à revenus faibles et moyens chute pour la première fois en cinq ans, passant ainsi de US $ 8,6 milliards en 2014 à US $ 7,5 milliards en 2015, selon un nouveau rapport de la Kaiser Family Foundation et du programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) publié en avance à l’occasion de la Conférence internationale sur le sida 2016.

Les financements destinés à la lutte contre le VIH ont diminué pour 13 des 14 gouvernements donateurs évalués dans l’analyse. Ceci résulte en partie de l’appréciation du dollars américain donnant lieu à une dépréciation de la plupart des devises des autres donateurs. Pourtant, même en tenant compte de cet aspect financier, un déclin a été observé dans le financement de la majorité des gouvernements évalués.

Le financement global du gouvernement américain a chuté de US $ 5,6 milliards pour atteindre US $ 5 milliards de dollars, mais ceci était en grande partie dû à une question de calendrier. En effet, les États-Unis ont affecté le financement bilatéral sur 2016, tout en développant les programmes existants et en en mettant en œuvre de nouveaux. D’une manière générale, si l’on ne tient pas compte des US $ 411 millions de baisse dans le financement bilatéral américain, dont la plupart doit être affecté sur 2016, le financement global a décliné de 8 pour cent.

« Le déclin des financements internationaux dans la lutte contre le VIH est inquiétant » selon Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA. « Les pays nécessitent toujours un soutien urgent pour ces prochaines années afin d’accélérer leur riposte contre le VIH, leur permettre de mettre fin à l’épidémie de SIDA d’ici 2030 et ainsi sauver des millions de vies. Réorienter des ressources destinées à la riposte contre le VIH aura dorénavant un cout plus important à la fois en termes humain et financier sur le long terme. »

Les États-Unis continuent d’apporter la part du lion dans le financement total (bilatéral et multilatéral) versé par les gouvernements donateurs (66,4%), suivis par le Royaume-Uni (13%). La France apporte 3,7% du financement, l’Allemagne 2,7% et les Pays-Bas 2,3%.

« 2015 a marqué une baisse dans le financement des donateurs à destination du VIH » selon Jen Kates, Vice-présidente de la Kaiser Family Foundation et Directrice de la Politique en matière de santé et de VIH. « Les donateurs ont affronté de nombreuses demandes de financement concurrentielles, comprenant des urgences humanitaires et la crise des réfugiés, tout cela dans un contexte d’austérité fiscale dans un certain nombre de pays. En regardant vers l’avenir, on voit que le financement des donateurs à destination du VIH demeure incertain étant donné que les leaders donateurs doivent faire face à des changements de leadership politique et que le monde digère toujours les effets du Brexit. »

Le nouveau rapport, établi dans le cadre du partenariat entre la Kaiser Family Foundation et l’ONUSIDA, fournit les dernières données disponibles concernant les dépenses en matière de financements des donateurs basées sur les données fournies par les gouvernements. Il inclue leur assistance envers les pays à revenus faibles et moyens, les contributions au Fonds mondial ainsi que UNITAID.

ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida ». ONUSIDA conjugue les efforts de 11 organisations des Nations Unies — le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale — et collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030. Pour en savoir plus, consultez unaids.org et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et Youtube.

La Kaiser Family Foundation
La Kaiser Family Foundation, organisation non gouvernementale basée à Menlo Park en Californie, répond aux besoins en matière d’information fiable sur les questions de santé nationale.

 

 

L'Europe s'engage à renforcer les actions pour atteindre l'objectif de traitement 90-90-90

08 juin 2015

L'ambition d'accomplir les objectifs de traitement 90-90-90 à l'échelle mondiale a connu un nouvel élan avec l'organisation par le gouvernement du Luxembourg et l'ONUSIDA d'un débat de haut niveau sur la question à Bruxelles, capitale de la Belgique.  

Organisé le 3 juin, ce débat s'est inscrit dans le cadre des Journées européennes du Développement 2015, un événement phare de deux jours de la Commission européenne qui a réuni plus de 5 000 participants venus de 140 pays et 1 200 organisations pour examiner les principaux problèmes de développement rencontrés par le continent.

Lors de la session consacrée au VIH, les participants se sont penchés sur les moyens de construire un appui global à large base en faveur des objectifs 90-90-90 et d'identifier les meilleures pratiques de mise en œuvre réussie des objectifs. Pour atteindre les objectifs 90-90-90, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront avoir accès à un traitement antirétroviral, et 90 % des personnes sous traitement devront voir leur charge virale supprimée.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a déclaré à l'assemblée que des progrès significatifs avaient déjà été accomplis. Il a cependant noté que l'objectif ultime de mettre fin à l'épidémie comme menace de santé publique d'ici 2030 ne pourrait pas être atteint sans nouvelles ressources ni investissements, en particulier sur les cinq prochaines années. Il a mis en avant le rôle de catalyseur et de transformation que les objectifs 90-90-90 peuvent jouer dans la période après 2015 et en faveur des objectifs de développement durable.

Tous ont reconnu que le VIH restait un défi mondial, touchant tous les continents, y compris l'Europe, où un taux de transmission significatif du VIH persiste, et qu'il était nécessaire pour chaque pays et chaque région de jouer un rôle clé dans une riposte renouvelée contre le VIH, à plusieurs niveaux.

Aux côtés de Michel Sidibé se trouvaient notamment Romain Schneider, Ministre luxembourgeois de la Coopération et de l'Action humanitaire, Bounkong Sihavong, Vice-ministre de la Santé du Laos, Daouda Diouf, Directeur de l'ONG internationale Enda Santé, et Marc Angel, Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes et de la Coopération au développement au Parlement du Luxembourg.

Déclarations

« Notre défi à venir dans la riposte au sida est de voir les choses plus largement, de la question des droits humains à celle de l'éducation, pour mettre sur le devant de la scène des personnes qui ont été marginalisées. Ne pensons pas seulement aux États fragiles, mais aussi aux communautés fragiles, de Baltimore à Bamako. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Les objectifs 90-90-90 ne sont pas seulement un objectif de traitement, ils consistent à donner de l'espoir et à aider les gens, notamment les plus défavorisés, pour qu'ils puissent vivre une vie en bonne santé et créer un futur meilleur. C'est pourquoi nous défendons fièrement cette initiative ».

Marc Angel, Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes et de la Coopération au développement au Parlement du Luxembourg

La Belgique s'engage à renouveler son soutien financier à l'ONUSIDA

04 juin 2015

Le Ministre belge de la Coopération au développement, Alexander De Croo, a annoncé que la Belgique allait maintenir son soutien financier à l'ONUSIDA pour la période 2016-2019. Cet engagement a été pris lors d'une réunion le 3 juin à Bruxelles entre M. De Croo, Maggie De Block, Ministre belge des Affaires sociales et de la Santé, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

Dans le même temps, le gouvernement flamand a également reconfirmé son soutien financier à l'ONUSIDA jusqu'en 2018.

Lors de sa visite, M. Sidibé a rencontré des représentants du gouvernement fédéral et des gouvernements régionaux. Il a mis en avant le rôle clé joué par la société civile du pays pour maintenir le VIH dans l'agenda du gouvernement.

Actuellement, la Belgique est en train de mettre en place son tout premier plan stratégique national de lutte contre le VIH, lancé conjointement avec l'ONUSIDA fin 2013. Ce plan vise en priorité les actions destinées à atteindre les populations les plus touchées, comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les travailleurs migrants. Malgré un nombre relativement faible de personnes vivant avec le VIH en Belgique, l'épidémie de sida reste préoccupante car le taux annuel de nouvelles infections à VIH n'a pas baissé ces dernières années.  

Déclarations

« La coordination entre les organisations multilatérales est importante pour accroître l'efficacité et améliorer les résultats. »

Alexander De Croo, Ministre de la Coopération au développement

« Je salue le leadership de la Belgique et son engagement fort en faveur de la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

La Finlande et l'ONUSIDA en discussion sur les prochaines étapes de la riposte mondiale au sida

01 juin 2015

Le 28 mai, le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA Luiz Loures s'est rendu en Finlande afin de définir les pistes de coopération pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Lors de sa visite, il a rencontré des représentants du Ministère des Affaires étrangères et du Ministère des Affaires sociales et de la Santé, ainsi que des parlementaires, pour discuter de la manière dont les investissements collectifs dans la riposte au sida ont donné des résultats impressionnants et peuvent être utilisés pour atteindre les personnes marginalisées.

M. Loures a noté que toutes les populations ne sont pas couvertes de la même façon. Les maladies liées au sida demeurent la première cause de décès chez les femmes en âge de procréer et les nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et les groupes vulnérables restent élevées. Quinze pays représentent 75 % des nouvelles infections à VIH à l'échelle mondiale, notamment quatre des sept pays partenaires de longue date de la Finlande.

M. Loures a également mis en avant la nécessité d'adopter des approches innovantes pour rapprocher les bienfaits de la science des communautés, en se servant de données et de technologies mobiles pour mieux cibler les investissements dans la santé publique et en étendant les actions de prévention aux réseaux sociaux pour atteindre les jeunes.

Lors de ses rencontres, M. Loures a décrit la stratégie de l'ONUSIDA actuellement examinée par le Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA, et qui vise à inverser la tendance des nouvelles infections à VIH et à mettre en place un plan pour accélérer la fin de l'épidémie de sida comme menace de santé publique. Il a également souligné à quel point le travail de l'ONUSIDA s'étend au-delà du secteur de la santé pour aborder les questions de droits humains, d'égalité des sexes et de construction de sociétés inclusives, des domaines qui sont au cœur des priorités de la Finlande.  

M. Loures a loué le modèle de croissance économique et de développement social de la Finlande et déclaré que les autres pays pourraient suivre ce modèle. Pekka Puustinen, Directeur général du Département finlandais chargé de la politique de développement, a souligné que la Finlande reste engagée pour la paix et la sécurité et que le travail de l'ONUSIDA en faveur des droits humains, contre la stigmatisation et la discrimination, contribue à rendre les sociétés plus stables. À travers sa participation au Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA, la Finlande continue d'utiliser son expérience pour influer sur la politique mondiale en matière de santé, de santé et de droits sexuels et reproductifs et de développement.  

Dans le cadre de sa visite, M. Loures a également rencontré des organisations confessionnelles et d'autres organisations communautaires qui proposent des services aux personnes vivant avec le VIH et exposées au risque d'infection à VIH en Finlande, afin d'en apprendre davantage sur leur expérience.

Déclarations

« L'avantage stratégique de la Finlande est qu'elle combine une économie bien gérée à un engagement profond en faveur de l'égalité des sexes et de systèmes de santé et d'éducation solides. Elle offre un exemple pour d'autres gouvernements qui tentent de savoir comment combiner croissance économique et vision de développement social. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« La Finlande reste engagée pour la paix et la sécurité et apprécie grandement le travail de l'ONUSIDA en faveur des droits humains, contre la stigmatisation et la discrimination, qui contribue à rendre les sociétés plus stables. »

Pekka Puustinen, Directeur général de la Coopération pour le développement, Ministère des Affaires étrangères, Finlande

L'Allemagne affiche son soutien en faveur de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA pour mettre fin à l'épidémie de sida

22 mai 2015

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial), ont rencontré des parlementaires et des ministres allemands pour évoquer l'importance d'un engagement permanent en faveur de la fin de l'épidémie de sida.

La Commission en charge de la Coopération économique et du Développement a organisé un petit-déjeuner parlementaire lors duquel les rôles critiques de l'ONUSIDA et du Fonds mondial ont été mis en avant, de même que la contribution de l'Allemagne à la riposte au sida.

M. Sidibé a noté la participation de la Chancelière Angela Merkel à l'ouverture de l'Assemblée mondiale de la Santé et a salué son engagement sur les questions de santé. Il a également souligné l'importance du renforcement de l'action au cours des cinq prochaines années afin de renverser pour de bon la tendance de l'épidémie. Il a expliqué pourquoi la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA et les objectifs 90-90-90 étaient si essentiels.

Les députés du Bundestag présents lors de la séance ont posé des questions sur la pérennité de la riposte au sida dans les pays les plus touchés et sur le processus de passage des Objectifs du Millénaire pour le développement aux objectifs de développement durable. Dagmar Wöhrl, Présidente de la Commission sur la Coopération économique et le Développement, a déclaré qu'elle était particulièrement préoccupée par la transmission du VIH de la mère à l'enfant et que les efforts devaient être intensifiés.

M. Sidibé et M. Dybul ont ensuite rencontré le Secrétaire d'État parlementaire Thomas Silberhorn et le Ministre de la Santé Hermann Gröhe.

L'Allemagne est l'un des plus importants donateurs du Fonds mondial et n'a cessé de soutenir l'ONUSIDA depuis sa création.

Déclarations

« Nous disposons d'une courte période de cinq ans pour accélérer le rythme d'action. Cela va nécessiter une mobilisation étendue et une hiérarchisation des priorités. Les sources à la fois nationales et internationales devront également s'engager de manière significative. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme ne sera possible qu'en changeant notre approche des droits humains. »

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

L’ONUSIDA et le Luxembourg lancent partenariat sur l’objectif de traitement 90–90–90

10 février 2015

Le Luxembourg et l’ONUSIDA ont officiellement lancé leur partenariat pour accélérer le progrès vers la mise en œuvre de l’objectif de traitement 90–90–90.

La collaboration entre le Luxembourg and l’ONUSIDA a été annoncé lors du Conseil de coordination du programme de l’ONUSIDA en décembre 2014. Le partenariat consistera en l’organisation de réunions thématiques de haut niveau pour générer des recommandations politiques, techniques et stratégiques et assister les pays à atteindre ce nouvel objectif de traitement.

La première de ces consultations sera une réunion technique conjointement organisée par l’ONUSIDA, les Centres de la Prévention des Maladies (Centers for Disease Control, CDC) et le Grand-Duché de Luxembourg le 10 et 11 février à Genève, Suisse. L’évènement vise à générer des actions clés pour s’assurer à ce que les groupes à risque élevé d’infection au HIV – notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes s’injectant des drogues, les prisonniers, les travailleurs du sexe et les personnes transgenre – parviendront à atteindre l’objectif 90–90–90.

Sous l’objectif de traitement 90-90-90, 90% des personnes vivant avec le VIH connaîtront leur statut, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable, et 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée d’ici à 2020. Des projections suggèrent qu’une fois cet objectif ambitieux atteint, le monde pourra vaincre l’épidémie du sida d’ici 2030, ce qui engendra des avantages économiques et de la santé considérables.

Les recommandations générées par les séries de consultations thématiques seront  utilisées pour atteindre l’objectif 90-90-90 et adresser les défis subsistants dans la riposte globale contre le sida, tels qu’un dépistage inadéquat, un déploiement  inefficace des professionnels de la santé, et une négligence continue des populations clés et des enfants.

Le Luxembourg est fortement engagé dans ses efforts de coopération au développement; en effet, il demeure un des rares pays à allouer 1% de son produit national brut à l’aide publique au développement (APD). Le pays se focalise sur un nombre de priorités dans le cadre de son travail dans le développement; avec plus de 12% de l’APD totale, la santé est le domaine le plus important. 

Déclarations

« En ayant accepté de parrainer cet objectif ambitieux, je compte sur le soutien du Luxembourg pour mener la mise en place d’une coalition et d’un véritable mouvement politique autour du monde afin que la communauté internationale s’engage à adresser les défis subsistants et mettre fin au sida d’ici à 2030. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Mettre fin à l’épidémie du sida d’ici à 2030 demande à ce que l’objectif très ambitieux de 90–90–90 soit mis en place pour tout le monde, y compris les populations clés. Le Luxembourg est fier d’assumer le défi de parrainer cet objectif et mettra tout en œuvre pour assurer que personne ne soit laissé pour compte. »

Marc Angel, Député, Président de la Commission des Affaires étrangères et européennes, Chambre des Députés, Grand-Duché de Luxembourg

Le Luxembourg soutient l'objectif de traitement 90-90-90

09 décembre 2014

Le Luxembourg a annoncé qu'il soutiendra l'objectif de traitement 90-90-90 et s'est engagé à investir 500 000 € supplémentaires pour sa mise en œuvre, en plus de son contrat de financement pluriannuel actuel.

La collaboration entre le Luxembourg et l'ONUSIDA impliquera l'organisation de consultations thématiques de haut niveau en 2015 afin de formuler des recommandations politiques, techniques et stratégiques pour aider les pays à accomplir le nouvel objectif de traitement. Le Luxembourg va également mettre son engagement au service de la promotion de l'objectif 90-90-90 au plus haut niveau politique, notamment au sein de l'Union européenne.

L'annonce a été faite lors de la 35e réunion du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA à Genève, en Suisse, entre le 9 et le 11 décembre 2014. La collaboration sera lancée officiellement début 2015.

Selon l'objectif de traitement 90-90-90, d'ici 2020, 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % des personnes diagnostiquées séropositives au VIH devront recevoir un traitement antirétroviral durable, et 90 % des personnes sous traitement antirétroviral devront voir leur charge virale disparaître. La modélisation montre que l'accomplissement de cet ambitieux objectif permettra au monde de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, ce qui génèrera en retour d'immenses bénéfices en matière de santé et d'économie.

Le Luxembourg fait partie du petit nombre des pays donateurs dans le monde qui a maintenu son aide au développement officielle à 1 % de son revenu national brut, faisant ainsi figure d'exemple pour la coopération au développement international. Le pays est aussi l'un des principaux donateurs de l'ONUSIDA et a toujours apporté un soutien solide pour défendre les besoins et les droits des groupes vulnérables et pour promouvoir et protéger les droits humains.

Déclarations

« C'est avec grand plaisir que l'ONUSIDA salue le Luxembourg comme champion de l'objectif de traitement 90-90-90. La seule façon d'atteindre cet objectif ambitieux est d'adopter des approches fondées sur les principes des droits humains, du respect mutuel et de l'inclusion. Avec son engagement indéfectible en faveur de ces valeurs, le Luxembourg est le partenaire idéal pour soutenir l'objectif 90-90-90 et nous nous réjouissons à l'idée de cette collaboration fructueuse. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« L'objectif de traitement 90-90-90 représente un engagement très ambitieux que nous sommes très fiers de soutenir. C'est le genre de vision dont nous avons besoin si nous voulons vraiment mettre fin au sida comme menace de santé publique d'ici 2030. Le Luxembourg est pleinement engagé dans ce soutien et se réjouit également à l'idée d'une collaboration couronnée de succès avec l'ONUSIDA. »

Martine Schommer, Directrice de la Coopération au développement, Ministère luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes

« Le lancement de l'objectif de traitement 90-90-90 lors de la 69e session de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2014 marque un moment décisif dans la riposte au sida. En soutenant cet objectif au niveau politique, technique et financier, le Luxembourg défend activement cette cause importante aux côtés de son partenaire de longue date, l'ONUSIDA. »

Jean-Marc Hoscheit, Représentant permanent du Luxembourg auprès des Nations Unies à Genève

États-Unis d'Amérique : de nouvelles initiatives pour intensifier les efforts afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030

03 décembre 2014

Le 3 décembre, les États-Unis ont dévoilé deux nouvelles initiatives pour intensifier les efforts afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Dans le but d'atteindre certaines des populations les plus vulnérables laissées de côté dans la riposte au sida, les nouvelles initiatives cibleront les adolescentes et l'accélération du développement et de la fourniture de médicaments pédiatriques pour traiter le sida.

Ces nouveaux engagements américains attireront l'attention sur le besoin urgent de programmes plus efficaces pour réduire les niveaux disproportionnés de nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et élargir rapidement les services de traitement pour les enfants.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a salué cette annonce et félicité le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) pour sa réussite capitale dans la hausse du nombre de personnes sous traitement contre le VIH.

« Nous félicitons le PEPFAR pour ces deux nouvelles initiatives. Si nous voulons atteindre notre objectif de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, nous devons tous accélérer notre travail pour réduire les nouvelles infections à moins de 500 000 par an, élargir l'accès au traitement pour remplir les objectifs 90-90-90 et éliminer la stigmatisation et la discrimination », a déclaré M. Sidibé. « Nous aurons toujours besoin des États-Unis pour aider à ouvrir la voie vers l'accomplissement de ces objectifs ambitieux ».

Le PEPFAR a également publié un nouveau rapport intitulé PEPFAR 3.0 – Controlling the Epidemic: Delivering on the Promise of an AIDS-free Generation. Ce rapport relate les progrès du programme et dévoile la stratégie du PEPFAR pour travailler avec ses partenaires afin d'atteindre les objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA et parvenir à une génération sans sida.

Actuellement, le programme du PEPFAR fournit un traitement vital à 7,7 millions de personnes et a permis à plus de 56 millions de personnes d'accéder au dépistage et aux conseils en 2014.

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