SEN

Le Président du Sénégal s’engage à piloter les efforts pour élargir l’accès au traitement anti-VIH en Afrique occidentale et centrale

30 janvier 2017

Macky Sall, le Président du Sénégal, a réaffirmé son engagement en faveur des efforts visant à assurer un accès au traitement anti-VIH à 90 % des 4,5 millions de personnes vivant avec le VIH en Afrique occidentale et centrale d’ici à 2020. Cet engagement a été pris lors d’une rencontre avec Djibril Diallo, Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique occidentale et centrale.

Avec seulement 28 % de couverture du traitement, la région n’est pas en bonne voie pour remplir les objectifs 90–90–90 selon lesquels, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH doivent connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes doivent être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement doivent présenter une charge virale indétectable. Cependant, lors de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida, qui s’est tenue à New York, aux États-Unis, en juin 2016, les chefs d’État ont convenu d’élaborer un plan pour les pays de la région en vue d’atteindre les objectifs 90–90–90 dans les délais. Le Président Sall a été désigné comme porte-parole de cette initiative.

À ce titre, le Président Sall appuiera ses homologues africains en faveur d’un engagement plus fort et d’une action urgente dans la région. Il a également promis de discuter avec les chefs d’État canadien et français pour un appel à lever davantage de fonds pour la riposte au sida dans la région.

Pour finir, il a assuré qu’il allait renforcer le profil de la riposte locale au sida au Sénégal afin d’en faire un modèle pour les autres pays de la région. Dans ce but, il va mobiliser un budget annuel supplémentaire afin de parvenir à une couverture universelle de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant d’ici à 2018 et d’atteindre les objectifs 90–90–90 d’ici à 2020. 

Déclarations

« Il est essentiel de parvenir à l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et je m’engage à veiller à ce que plus aucun enfant ne naisse avec le VIH au Sénégal à partir de 2018. Il est également important de continuer de mobiliser les autres présidents d’Afrique occidentale et centrale pour qu’ils s’engagent pleinement dans la riposte régionale au sida. »

Macky Sall Président du Sénégal

« L’appui politique au plus haut niveau est fondamental pour traduire l’initiative de l’Afrique occidentale et centrale en gains concrets pour les personnes vivant avec le VIH, et nous remercions le Président du Sénégal pour son engagement à continuer de défendre la riposte au sida dans la région. »

Djibril Diallo Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique occidentale et centrale

Lancement d'une plate-forme régionale pour étendre le dépistage et le traitement du VIH en Afrique occidentale et centrale

14 décembre 2015

Une plate-forme régionale pour accélérer l'accès au dépistage du VIH et au traitement antirétroviral en Afrique occidentale et centrale a été lancée par l'ONUSIDA et ses partenaires le 7 décembre à Dakar, au Sénégal. Cette plate-forme permettra d'étendre l'approche de dépistage et de traitement, qui vise à accroître le dépistage du VIH et à apporter un appui immédiat aux personnes diagnostiquées séropositives au VIH afin qu'elles puissent accéder à un traitement vital.

La plate-forme régionale est un mécanisme innovant, servant à la fois de groupe de réflexion et de groupe de travail, dont le but est d'identifier et d'analyser les blocages et de proposer rapidement des mesures correctives pour élargir l'accès au dépistage du VIH, au traitement et aux tests de charge virale. La plate-forme favorisera la recherche opérationnelle et les nouvelles solutions, servira de support pour suivre et mesurer les progrès et permettra aux partenaires d'échanger leurs expériences et leurs meilleures pratiques. Elle aidera également les pays à mobiliser les ressources pour une riposte durable au sida.

Parmi les partenaires du projet figurent des agences des Nations Unies, des comités nationaux de lutte contre le sida, des organisations techniques et financières, des organisations de la société civile et des organisations communautaires, ainsi que des laboratoires, des chercheurs et des experts.

Tous les partenaires se sont engagés à contribuer collectivement à cette plate-forme pour atteindre les objectifs de traitement 90-90-90 de l'ONUSIDA en Afrique occidentale et centrale et mettre la région sur la bonne voie pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030.

Déclarations

« Avec la stratégie de l'ONUSIDA visant à accélérer la riposte pour atteindre les objectifs de traitement 90-90-90, nous pouvons faire la différence. L'espoir est permis. Nous devons accélérer les efforts et je soutiens pleinement la création de cette plate-forme. »

Awa Marie Coll-Seck, Ministre de la Santé et des Affaires sociales, Sénégal

« En Afrique occidentale et centrale, nous avons un partenariat unique entre les Nations Unies, les partenaires techniques et la société civile. Cette plate-forme régionale est un outil complémentaire pour mieux aider les pays à profiter de la fragile fenêtre d'opportunité entre aujourd'hui et 2020. »

Meskerem Grunitzky Bekele, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale

« Nous réaffirmons l'importance d'un tel mécanisme qui permettra à la région et à tous les acteurs de jouer pleinement leur rôle dans l'accélération des efforts pour atteindre les objectifs de traitement 90-90-90. »

Daouda Diouf, Directeur d'Enda Santé

« La création de cette plate-forme sera l'occasion d'aborder les grandes questions par le biais de la recherche opérationnelle. »

Pierre-Marie Girard, Agence nationale de recherche sur le sida

Accélérer l'action pour les droits humains et l'égalité des sexes en Afrique occidentale et centrale

01 juillet 2015

Afin de soutenir les capacités de pays à intégrer les droits humains dans leurs approches Accélérer des programmes de lutte contre le VIH, l'ONUSIDA et l'Alliance nationale contre le sida (ANCS) du Sénégal ont organisé un atelier de renforcement des capacités sur 3 jours, du 22 au 24 juin 2015, à Dakar, au Sénégal.

Cet atelier a mis en avant les difficultés qui persistent sur le plan politique, juridique, culturel, social et programmatique et entravent les efforts de lutte contre l'épidémie de VIH. Les participants ont fait le constat que les programmes existants pour résoudre ces problèmes dans les pays d'Afrique occidentale et centrale restaient largement insuffisants et inappropriés.

Selon les participants, les droits humains, l'égalité des sexes et l'implication des personnes vivant avec le VIH et des populations les plus exposées sont souvent cités dans les documents de planification sur le VIH. Pourtant, ces aspects apparaissent rarement dans les programmes spécifiques sur les droits humains. Et lorsque ces programmes figurent dans les documents nationaux de planification sur le VIH, ils ne sont pas traités dans la phase de calcul des coûts et de définition des budgets, les statistiques pour mesurer les progrès sont peu nombreuses et, quand ils sont mis en œuvre, ces programmes ne sont souvent pas évalués ni amplifiés.

Participants

L'atelier a réuni plus de 50 participants venus de 10 pays d'Afrique occidentale et centrale : Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Ghana, Guinée Bissau, Mali, Nigéria et Sénégal.

Parmi les participants figuraient des décideurs et des experts techniques impliqués dans la planification stratégique de la lutte contre le VIH au niveau national, des responsables des commissions nationales sur le sida ainsi que des ministères de la Santé et de la Justice, des personnes vivant avec le VIH et d'autres représentants des populations les plus touchées et des organisations communautaires. Un large éventail de partenaires techniques et autres, notamment le PNUD, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, l'Alliance internationale contre le VIH/sida et l'Unité d'appui technique pour l'Afrique occidentale et centrale, ont également participé à l'atelier.

Cet atelier était le septième et dernier d'une série d'ateliers régionaux organisés depuis 2011 avec le soutien de la Fondation Ford.

Principaux messages

  • Les participants ont insisté sur l'importance de l'atelier dans la mise en avant des approches et des outils destinés à garantir l'inclusion des programmes pour faire avancer les droits humains et l'égalité des sexes.
  • L'atelier a conduit à l'élaboration par chaque équipe nationale d'un plan d'action national avec des engagements spécifiques pour intégrer des programmes sur les droits humains et l'égalité des sexes dans la riposte nationale au sida qui indiquent clairement les partenaires et le calendrier de mise en œuvre.
  • La rencontre s'est conclue avec l'élaboration et l'adoption de la « Déclaration de Dakar sur l'intensification de la riposte au VIH, la réalisation des Droits de l’Homme et un accès aux services pour tout le monde en Afrique de l’Ouest et du Centre », dans laquelle les participants s'engagent à mener des actions spécifiques dans leurs pays respectifs pour faire avancer les programmes basés sur les droits et éclairés par des fais probants dans les ripostes nationales au VIH.

Déclarations

«Si les environnements juridique et social ne protègent pas les personnes vivant avec le VIH ou vulnérables au VIH, ces dernières ne voudront ou ne pourront pas se présenter pour bénéficier d'une prévention et d'un traitement du VIH. Les droits humains doivent se trouver au cœur de nos efforts d'accélération vers la fin de l'épidémie de sida dans la région.»

Léopold Zekeng, Directeur adjoint de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale

«Nous avons pour ambition de parvenir à l'objectif 90-90-90, afin de mettre fin aux nouvelles infections à VIH et à la discrimination. Les communautés doivent être à la barre et au cœur de cette action pour réussir. Leurs voix, leur expertise et leurs actions doivent être entendues et soutenues.»

Serge Douomong Yotta, Affirmative Action, Cameroun

«La riposte au VIH en Afrique occidentale et centrale se trouve dans une phase critique. Les droits humains et les questions de genre demeurent parmi les principaux défis à relever dans la riposte. À travers la Déclaration de Dakar, nous nous engageons en faveur d'approches éclairées par des faits probants, sensibles aux questions de genre et basées sur les droits pour des actions visant à mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 dans la région.»

Chidi Victor Nweneka, Directeur adjoint, Politique et stratégie, Agence nationale pour le contrôle du sida (NACA), Nigéria

Sommet de la Francophonie : impliquer les femmes et les jeunes dans le secteur de la santé

28 novembre 2014

Valoriser et accroître la participation des femmes et des jeunes dans le secteur de la santé est essentiel pour parvenir à des résultats durables : tel est le message qu'ont entendu les participants au quinzième Sommet de la Francophonie qui s'est tenu à Dakar, au Sénégal, du 25 au 30 novembre.

Parallèlement au Sommet de la Francophonie, l'ONUSIDA, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), le Ministère de la Santé sénégalais, le Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) et UNITAID ont organisé une réunion de haut niveau le 26 novembre, qui a rassemblé des personnalités nationales et internationales. Ils ont souligné l'importance de renforcer les systèmes de santé au sein de l'espace francophone et d'impliquer les femmes, les jeunes et, plus largement, les communautés dans les questions de santé.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a évoqué la nécessité d'inscrire la riposte aux grandes épidémies dans l'agenda politique. Les participants ont déclaré que l'épidémie de maladie à virus Ebola, qui a tué à ce jour plus de 5 500 personnes en Afrique de l'Ouest, démontre la fragmentation du leadership et les faiblesses des systèmes de santé. Ces facteurs ajoutés à un manque de ressources financières ont également affecté la riposte au VIH par le passé.

Les objectifs de développement après 2015, qui devraient promouvoir une nouvelle architecture pour la santé mondiale, devraient permettre de traduire les leçons tirées de ces épidémies en actions rapides.

Mettre les questions des droits de l'homme et de la santé au cœur des préoccupations de l'agenda pour le développement après 2015 va aussi permettre de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, ce qui nécessitera une redistribution des opportunités. Lors de son séjour au Sénégal, M. Sidibé a visité, en compagnie de Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial, le Centre de traitement ambulatoire de Dakar, qui prend en charge toute une série de maladies infectieuses et a effectué plus de 51 000 tests de dépistage du VIH en 2013.

Déclarations

« Mieux nous faisons les choses, moins nous sommes assistés. Mais il est nécessaire de s'appuyer sur ce qui est fait au niveau communautaire. »

Awa Marie Coll-Seck, Ministre de la Santé du Sénégal

« Je propose que chaque pays adopte une politique de santé. Qui fait quoi et que faisons-nous ensemble ? »

Dorothée Akoko Kinde-Gazard, Ministre de la Santé du Bénin

« L'émancipation des femmes et l'égalité dans l'accès à l'éducation sont critiques pour améliorer la santé des femmes et des jeunes. »

Clarisse Loe Loumou, Pédiatre, Comité directeur de la section Organisations de la société civile de la GAVI, Cameroun

« L'Afrique représente 25 % du fardeau mondial de la maladie, et seulement 1 % des investissements. Il est temps de considérer la santé comme un investissement. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Le Fonds mondial aura engagé 3,6 milliards de dollars d'ici 2017 dans les pays de l'espace francophone, soit une hausse de 43 %, pour lutter contre les trois pandémies et renforcer les systèmes de santé. »

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

Les jeunes leaders africains se réunissent pour accélérer la progression sur les OMD

15 janvier 2014

Plus de 500 jeunes africains sont réunis à Dakar, la capitale sénégalaise, pour participer au 4e Sommet panafricain des jeunes leaders du 13 au 17 janvier 2014. Les participants échangent sur les moyens de contribuer efficacement à l'accélération de la progression sur les Objectifs du Millénaire pour le développement et de jouer un rôle important dans l'élaboration de l'agenda pour le développement après 2015.

Cet événement, qui a pour thème « Le chômage des jeunes dans l'agenda pour le développement après 2015 », est organisé par le Réseau panafricain des jeunes leaders des Nations Unies, en collaboration avec l'UNFPA et l'ONUSIDA.

Déclarations

« La participation des jeunes au processus de développement de l'Afrique est une priorité et constitue une base essentielle pour l'ensemble du continent. »

Aminata Touré, Premier ministre du Sénégal

« Nos préoccupations sont pleinement reflétées dans l’agenda de ce sommet et nous prévoyons de partager les recommandations avec les jeunes du monde entier lors du Sommet mondial de la jeunesse qui se tiendra en septembre 2014 à New York. »

Alioune Gueye, Président du Réseau panafricain des jeunes leaders

« Lorsque nous parlons des problèmes des jeunes, il faut souligner que nombre de ces problèmes trouvent leurs racines dans la violation de leurs droits humains, en particulier ceux des filles et des jeunes femmes, qui sont la proie d'abus physiques et sexuels et de violences sexistes, notamment dans les pays africains en situation de conflit et qui sortent d'un conflit. »

Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l'UNFPA

« Les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent près de 40 % des nouvelles infections à VIH chez les adultes. En 2012, 780 000 jeunes ont été infectés par le VIH et 560 000 de ces nouvelles infections ont eu lieu en Afrique subsaharienne. »

Mamadou Diallo, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale

L'ONUSIDA félicite ses premiers bailleurs de fonds africains, la République du Congo et le Sénégal

24 juin 2013

De gauche à droite : M. Lov Verma, Secrétaire et Directeur général, Organisation nationale indienne de lutte contre le sida, Président du 32ème Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA, Marie-Francke Puruehnce, Secrétaire exécutive, Conseil national sur la riposte au sida, République du Congo, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA

La République du Congo et la République du Sénégal sont devenues les premiers pays d'Afrique à apporter une contribution financière à l'ONUSIDA. Ces décisions historiques sont en droite ligne avec le leadership affiché par les États membres de l'Union africaine de faire progresser la Feuille de route sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale.

Elles illustrent également parfaitement l'engagement ferme pris par les gouvernements du Congo et du Sénégal à jouer un rôle actif dans les discussions politiques au sein du Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA.

« Étant donné que l'Afrique veut occuper la place qui lui revient à l'échelle mondiale, j'estime que la décision du Congo et du Sénégal de contribuer à l'ONUSIDA est une excellente illustration du leadership de l'Afrique dans la riposte internationale au sida », déclare Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous espérons que les pays africains continueront à apporter une contribution et à jouer un rôle politique de plus en plus marqué dans le Conseil de l'ONUSIDA », ajoute-t-il.

Étant donné que l'Afrique veut occuper la place qui lui revient à l'échelle mondiale, j'estime que la décision du Congo et du Sénégal de contribuer à l'ONUSIDA est une excellente illustration du leadership de l'Afrique dans la riposte internationale au sida

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

La Feuille de route, adoptée en juillet 2012 lors du 19e Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, en Éthiopie, offre toute une série de solutions propres à l'Afrique pour renforcer les ripostes durables au sida, à la tuberculose et au paludisme. Articulée autour de trois piliers stratégiques, à savoir la gouvernance pour la santé, le financement diversifié et l'accès aux médicaments, la Feuille de route définit les objectifs, les résultats escomptés, les rôles et les responsabilités afin de responsabiliser les parties prenantes sur la période de trois ans restant avant 2015.

La Feuille de route appelle aussi les gouvernements africains et les partenaires internationaux à combler conjointement les manques de financement en investissant leur « part équitable », en fonction de leurs capacités et de leurs engagements antérieurs.

Le Sénégal s'engage à limiter sa dépendance pour la lutte contre le sida

16 octobre 2012

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé (à gauche) lors de sa rencontre avec le Premier ministre sénégalais M. Abdoul Mbaye, le 15 octobre.

Le 15 octobre, lors d'une réunion avec le Premier ministre sénégalais, M. Abdoul Mbaye, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a félicité les autorités sénégalaises pour avoir réussi à maintenir la prévalence nationale du VIH à un très faible niveau, à environ 0,7 %.

« Le Sénégal est un modèle pour la région », a déclaré M. Sidibé. « Il a montré que la stabilisation de l'épidémie de VIH et la diminution du nombre de nouvelles infections à VIH sont possibles. Aujourd'hui, la priorité est de pérenniser les acquis obtenus jusqu'à présent », a-t-il ajouté.

Progrès et difficultés

Ces dernières années, le Sénégal a considérablement élargi l'accès au traitement antirétroviral, avec une couverture de 74 % des personnes concernées en 2011. Entre 2006 et 2011, le nombre de sites proposant des conseils et un dépistage du VIH a augmenté, passant d'une centaine environ à plus d'un millier. Lors de sa rencontre avec le Premier ministre, M. Sidibé a encouragé les dirigeants sénégalais à aller progressivement vers le dépistage de routine du VIH grâce à l'utilisation des nouvelles technologies.

Le Sénégal est un modèle pour la région. Il a montré que la stabilisation de l'épidémie de VIH et la diminution du nombre de nouvelles infections à VIH sont possibles. Aujourd'hui, la priorité est de pérenniser les acquis obtenus jusqu'à présent.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

En 2011 au Sénégal, 976 établissements de santé ont proposé des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME), contre seulement 648 en 2010. Malgré les avancées, la couverture nationale de la PTME reste faible, à environ 40 % M. Sidibé a salué les progrès accomplis à ce jour, tout en soulignant que des efforts supplémentaires seront nécessaires pour voir naître une génération sans VIH.

Le Premier ministre Mbaye a déclaré que son pays s'était engagé à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015. « Cela va nous permettre de faire le lien avec le dépistage du VIH et de réduire la mortalité maternelle », a-t-il ajouté.

Financer la riposte nationale au VIH

Le Premier ministre a fait remarquer que, même si le Sénégal avait reçu récemment une subvention du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le pays allait devoir rechercher des sources innovantes de financement national pour garantir à sa population séropositive au VIH l'accès au traitement antirétroviral à long terme. Selon lui, le Sénégal pourrait ainsi réduire sa dépendance envers l'aide extérieure pour la riposte nationale au VIH, qui s'élève actuellement à environ 80 %.

M. Sidibé a évoqué la nécessité de produire localement les médicaments antirétroviraux, une suggestion largement approuvée par le Premier ministre : « C'est une très bonne idée que nous allons aider à porter. Mais pour atteindre un seuil de rentabilité, nous devons trouver des sponsors et attirer les investisseurs. Le recours à l'État n'est pas la solution ! », a-t-il indiqué.

Lors de ses deux jours de mission à Dakar, le Directeur exécutif a assisté à une réunion de gestion régionale de l'ONUSIDA et rencontré le Président de l'Assemblée nationale sénégalaise, M. Moustapha Niasse.

 

Le Sénégal : la « success story » des investissements et des impacts de la lutte contre le sida

11 octobre 2012


Le Président du Sénégal Macky Sall lors de l'événement sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale organisé au siège de l'ONU à New York le 26 septembre 2012.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Avec un nouveau leadership et des engagements ambitieux, le Sénégal a réussi à poursuivre sa riposte nationale au sida maintenant la prévalence du virus à un faible niveau et gagnant la reconnaissance des partenaires mondiaux pour ses progrès et ses réalisations.

« Il est temps pour l'Afrique d'intensifier ses efforts et de créer un nouveau pacte international contre le sida, » déclare le Président Macky Sall du Sénégal lors d'un récent événement parallèle de haut niveau pour des solutions durables sur la riposte au sida en Afrique lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Avec la nouvelle vision d'une responsabilité partagée et d'une solidarité mondiale, la feuille de route de l'Union africaine a permis au Sénégal de donner priorité à la prévention du VIH et de planifier le coup d'arrêt de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. » Le Président Sall était l'un des chefs d'État africains clé à rejoindre le Président de l'Union africaine, le Président Boni Yayi et la secrétaire d'État américaine Hilary Clinton, pour s'exprimer lors de cet événement parallèle qui a insisté sur la feuille de route de l'Union africaine sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a salué les travaux du Conseil national sur le sida du Sénégal lors d'une récente réunion à Genève avec son Secrétaire exécutif, Ibrahim N’Doye. Au cours des discussions sur la riposte au sida du Sénégal, Dr N’Doye a souligné la contribution apportée par l'engagement politique dans le renforcement des services de lutte contre le sida dans son pays.

Sous la direction du Président Macky Sall, la contribution du gouvernement du Sénégal au combat contre le VIH n'a cessé d'augmenter. Le pays a aussi appelé à une plus grande transparence et a lancé un exercice de suivi des ressources avec l'aide de l'ONUSIDA, dans le but de maximiser les investissements et les impacts de la lutte contre le sida.

Ces efforts ont récemment été soutenus par un audit réalisé par le Bureau de l'inspecteur général (OIG) du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Grâce à l'acceptation de sa demande pour la phase 2 d'une subvention en rapport avec le VIH, le Sénégal recevra 33 millions de dollars supplémentaires pour ces trois prochaines années. Le renouvellement de cette subvention, approuvé par le conseil du Fonds mondial le 24 septembre 2012, contribuera à financer la mise en œuvre du Plan stratégique national sénégalais de lutte contre le VIH.

La prévalence du VIH au sein de la population générale reste stable à 0,7 %, mais sa prévalence parmi les professionnels du sexe a baissé, passant de 19,8 % en 2006 à 18,5 % en 2011, et les nouvelles infections à VIH parmi les jeunes ont diminué

ONUSIDA

Selon le Fonds mondial, le Sénégal a été un véritable modèle pour la riposte au HIV pour la région de l'Afrique occidentale et centrale, grâce à utilisation optimale des subventions accordées, à la mobilisation des partenaires à l'échelle nationale et à la réactivité de sa société civile. Le rapport récent de l'OIG a montré que, dans l'ensemble, les résultats obtenus au Sénégal étaient très encourageants. L'OIG a pu confirmer que des mesures de supervision appropriées avaient permis de garantir que toutes les subventions accordées avaient été utilisées convenablement et produisaient d'excellents résultats.

Le rapport de l'OIG contenait aussi des recommandations concrètes à l'attention des pays partenaires (instance de coordination nationale et principaux destinataires) et du Secrétariat du Fonds mondial, afin d'améliorer la responsabilisation au moyen d'une approche plus holistique et plus intégrée. Ces recommandations incluaient notamment la nécessité de renforcer la capacité de gestion financière des destinataires secondaires et d'améliorer la gestion, la distribution et le stockage des médicaments.

Le pays a fait d'énormes efforts ces cinq dernières années pour consolider l'accès de sa population aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH, en ciblant principalement les populations les plus exposées au risque. Le Sénégal est l'un des rares pays d'Afrique occidentale et centrale ayant collecté des données solides sur les groupes de population difficiles à atteindre, comme les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues.

Renforcement des services anti-VIH

Le Dr Ibrahim N’Doye, Secrétaire exécutif, Conseil national sur le sida du Sénégal, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le pays a considérablement renforcé l'accès au traitement antirétroviral et ce traitement est désormais largement disponible dans de nombreuses régions du Sénégal. Le nombre de personnes recevant un traitement antirétroviral a augmenté, de 5500 en 2006 à 18 352 en 2011. De 2006 à 2010, le nombre de sites offrant des services de conseil et de dépistage volontaires est également passé de 109 à 687, pour atteindre 1023 en 2011. Les services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant ont été multipliés, de 404 en 2009 à 648 en 2010 et 976 en 2011.

La combinaison de ces efforts est récompensée par des résultats positifs. Selon l'ONUSIDA, la prévalence du VIH au sein de la population générale reste stable à 0,7 %, mais sa prévalence parmi les professionnels du sexe a baissé, passant de 19,8 % en 2006 à 18,5 % en 2011, et les nouvelles infections à VIH parmi les jeunes ont diminué.

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