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L'ONUSIDA et le Fonds mondial aident les pays d'Afrique occidentale et centrale à optimiser leurs ressources contre le VIH

02 août 2011

De gauche à droite : Cyrille Dubois, responsable de l'équipe régionale du Fonds mondial pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, M. Modou Diagne Fada, Ministre de la santé et de la prévention du Sénégal, Dr Meskerem Grunitzky-Bekele, directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA.

L'ONUSIDA et le Fonds mondial se sont réunis à Dakar, Sénégal, pour répondre au besoin accru de gestion des risques et de responsabilisation en termes de financement de la lutte contre le VIH. L'événement a réuni plus de 300 participants venant de pays d'Afrique occidentale et centrale qui ont discuté des risques financiers, ainsi qu’en matière d'achats et d'approvisionnement, et de questions relatives à la responsabilisation et à la gouvernance.

Le principal objectif était de fournir aux organisations qui mettent en oeuvre des programmes anti-VIH avec une meilleure connaissance de la gestion des risques pour pouvoir garantir le financement par le Fonds mondial.

La réunion a été ouverte par le Ministre de la santé et de la prévention sénégalais, Modou Diagne Fada, qui a annoncé que le gouvernement du Sénégal augmenterait progressivement la proportion de son budget national consacré à la santé, pour atteindre 15 % en 2015.

Lors de son intervention à la séance plénière, la directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA, Meskerem Grunitzky-Bekele, a insisté sur le fait que « une bonne gestion des risques est la clé de la riposte au sida et est indispensable pour optimiser les ressources dans la lutte contre le VIH. »

Une gestion des risques saine est la clé de la riposte au sida car il s'agit d'un élément important de l'optimisation des ressources

Directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA, Dr Meskerem Grunitzky-Bekele

Les participants ont identifié plusieurs facteurs de risque comme la mauvaise architecture institutionnelle de la riposte nationale au sida, la disponibilité limitée de personnel qualifié et des normes de gestion financière et comptable médiocres. L'autre facteur de risque identifié concerne les choix d'investissement. Le besoin d'identifier les domaines d'investissement pour un effet et un retour maximum a également été souligné.

« Une bonne compréhension de la responsabilisation et de l'importance d'une gestion des risques proactive et transparente pendant la mise en oeuvre des subventions constituent les deux piliers essentiels d'une gestion saine, non propice aux perturbations » a déclaré Cyrille Dubois, responsable de l'équipe régionale du Fonds mondial pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale. « Ces étapes sont complémentaires pour s'assurer que les financements fournis par les donateurs sont utilisés le plus efficacement possible. Une telle approche crée un environnement qui veille à ce que les subventions versées aux pays profitent pleinement aux populations touchées par les maladies », a-t-il ajouté.

Des mesures correctives ont été définies en plus d'un plan d'action afin de mettre en place des mécanismes et des systèmes pour une gestion préventive des risques et un renforcement de la responsabilisation à échelle nationale. D'après les participants, les éléments clés pour surmonter cette situation sont la construction d'un leadership dans les pays, l'apport d'une assistance technique complète dans les domaines clés tels que la gestion financière, et la création d'espaces pour accéder aux initiatives de développement des compétences adaptées aux besoins des pays.

L'ONUSIDA a apporté une assistance technique pour la gestion des risques dans les différentes phases de la mise en oeuvre des subventions. L'année dernière, la Guinée, le Togo, le Niger, le Tchad et la République centrafricaine ont reçu une assistance dans la définition et le suivi adéquats de leur budget, l'estimation et la gestion financières ou l'évaluation de l'assistance technique liée à la gestion des risques.

L’appropriation nationale de la riposte au sida est essentielle pour permettre l’accès universel en Afrique occidentale et centrale

07 mars 2011

(De gauche à droite) : Dr Touré, Coordonnateur de l’équipe inter-pays de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest, Hedia Belhadj, Directrice du Département des partenariats de l’ONUSIDA, Jean Tchoffo, Secrétaire général du Ministère camerounais des finances, Dr Meskerem Grunitzky-Bekele, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale, Dr Sabine Ntakirutimana, Ministre de la santé et de la riposte au VIH, Dr Marie Ahouanto, Coopération française, Bureau des politiques de santé et de la protection sociale, Dr Manuel Rodrigues Boal, Conseiller du Ministre cap-verdien de la Santé, Yamina Chakkar, Conseillère de l’ONUSIDA en matière d’appui aux régions, Macoura Oulare, spécialiste du VIH à l’UNICEF, Leiliane Corcher M’boa, Secrétaire Exécutive du RAP+ (Afrique de l’Ouest).

Les acteurs de la riposte au sida en Afrique occidentale et centrale se sont réunis à Dakar (Sénégal) les 3 et 4 mars 2011 pour examiner les avancées réalisées sur la voie de la réalisation de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH. La consultation régionale a été organisée par l'ONUSIDA en collaboration avec ses Coparrainants, les réseaux régionaux de la société civile, les représentants des autorités et les partenaires de développement.

Le Dr Modou Diagne Fada, Ministre sénégalais de la santé et de la prévention a souligné l'importance de l'appropriation nationale : « Un encadrement efficace et une appropriation nationale de la riposte au sida accéléreront nos actions sur la voie de la réalisation de l'accès universel et des Objectifs du Millénaire pour le développement. »

Les participants ont reconnu que des avancées avaient été réalisées en matière d'élargissement de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH dans la région. L'accès aux traitements antirétroviraux est passé de 1 % en 2001 à 25 % en 2010. La couverture des services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant est quant à elle passée de 4 % à 2005 à 23 % en 2010. Plus remarquable encore, l'incidence du VIH a chuté dans dix pays et la prévalence du VIH est restée stable dans sept pays.

Un encadrement efficace et une appropriation nationale de la riposte au sida accéléreront nos actions sur la voie de la réalisation de l'accès universel et des Objectifs du Millénaire pour le développement.

Dr Modou Diagne Fada, Ministre sénégalais de la santé et de la prévention

Cette consultation a également identifié les lacunes en matière de mise en œuvre des mesures visant à réaliser les OMD d’ici 2015. Il a notamment été question de la forte dépendance des programmes relatifs aux VIH et à la santé au financement externe. « Le plaidoyer en faveur d'une augmentation des financements durables des programmes nationaux au sida doit s'appuyer sur des données et être étroitement lié aux programmes de développement des pays afin de réaliser les OMD », a déclaré M. Jean Tchoffo, Secrétaire général du Ministère camerounais des finances.

Les faibles liens entre la riposte au VIH et les autres services de santé constituent une autre des lacunes identifiées. Le Ministre burundais de la santé, le Dr Sabine Ntakirutimana, a souligné qu'il fallait améliorer l'intégration au sein des services de santé afin de réaliser l'accès universel et, en particulier, l'élimination totale de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. « Le VIH devrait être utilisé comme point d'entrée à une offre intégrée de services de santé », a ajouté le Dr Ntakirutimana.

Les participants ont qualifié l'instabilité politique et sociale de la plupart des pays de la région, qui vient aggraver l'insuffisance de cadre institutionnel à une riposte efficace au VIH, d'obstacle majeur. « Dans une région où plus de la moitié des États sont soit en situation de conflit soit d'après-conflit, la riposte humanitaire doit absolument répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH », a déclaré le Dr Meskerem Grunitzky-Bekele, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale.

Les participants ont abordé la question de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire et de l'instabilité qui en résulte et qui menace l'accès aux traitements des personnes vivant avec le VIH dans le pays. Avec des niveaux de pauvreté croissants et une prévalence au VIH de 4,7 %, le secteur ivoirien de la santé est directement touché par les sanctions économiques actuelles. Les participants ont reconnu qu'il fallait de toute urgence répondre à ce problème, en travaillant avec les acteurs concernés afin de garantir la continuité de l'accès au traitement du VIH.

D'après les participants, d'autres lacunes empêchent  les avancées en matière de réalisation de l'accès universel dans la région où les ressources allouées ne sont pas consacrées aux principaux modes de transmission du VIH, où il n'y a ni bonne gouvernance ni mécanismes de responsabilisation. La stigmatisation, la discrimination et la faiblesse des systèmes de santé limitent l'offre de services en matière de prévention, de traitement et de soins liés au VIH.

À la fin de la réunion, des recommandations relatives à l'amélioration de l'appropriation nationale afin de réaliser l'accès universel dans la région ont été élaborées et les participants se sont mis d'accord sur les principales priorités, parmi lesquelles : le renforcement de l'encadrement ; l'optimisation des ressources nationales et extérieures ; l'amélioration de l'accès aux traitements ; la redynamisation de la prévention du VIH ; la participation des jeunes comme agents du changement ; et la promotion des droits de l'homme, de l'égalité des sexes et de l'égalité sociale dans les programmes nationaux de lutte contre le sida.

Les contributions issues d'une consultation préalable avec la société civile, qui s'est tenue le 28 février, ainsi que d'une réunion sur l'appropriation nationale, qui s'est déroulée les 1er et 2 mars, à Dakar également, ont été pris en compte au cours de cette consultation.

Un nouvel ouvrage met en lumière l’accès des femmes et des hommes aux soins ainsi que la fourniture de soins dans les pays africains.

07 mars 2011

Un nouvel ouvrage contient des travaux de recherche qui montrent sous un jour nouveau la vie des femmes vivant avec le VIH dans les pays africains ainsi que leur expérience en tant que destinataires des soins.

À la veille de la Journée internationale de la femme, l’Agence française de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) a lancé Les Femmes à l’épreuve du VIH dans les pays du Sud: genre et accès universel à la prise en charge.

Cet ouvrage rassemble les travaux d’une quinzaine de chercheurs qui analysent les différents aspects des soins en matière de VIH, notamment l’égalité de l’accès aux soins, le rapport des hommes et des femmes aux systèmes de santé et l’importance du rôle des femmes dans la prise en charge de l’infection dans la sphère familiale.

Même s’il semble que les femmes vivant avec le VIH bénéficient d’un meilleur accès aux soins de santé et aux autres services que les hommes vivant avec le VIH, cette analyse souligne que les besoins et expériences spécifiques des femmes, notamment en tant que mères, ne sont pas suffisamment pris en compte dans les programmes de lutte contre le VIH.

De plus, les femmes ne reçoivent qu’un faible appui dans des domaines spécifiques, tels que l’accès à la contraception et aux soins médicaux pour les pathologies féminines liées au VIH. Par ailleurs, le fardeau de la gestion des soins au sein des familles touchées par le VIH pèse trop souvent uniquement sur les épaules des femmes.

L’ouvrage de l’ANRS bat en brèche la vision de la vulnérabilité traditionnellement associée exclusivement aux femmes. D’après les chercheurs, les hommes sont aussi sujets à des formes de vulnérabilité sociale qui limitent ou retardent leur accès au dépistage, aux conseils et aux soins en matière de VIH.

Le Professeur Jean-François Delfraissy (Directeur de l’ANRS), le Professeur Françoise Barré-Sinoussi (Prix Nobel de Médecine en 2008, Institut Pasteur de Paris) et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ont préfacé cet ouvrage.

Publié dans la collection « Sciences sociales et Sida » de l’ANRS, l’ouvrage a été coordonné par Alice Desclaux (Université Paul Cézanne d’Aix-Marseille/IRD, UMI 233, Centre de recherche et de formation à la prise en charge, Dakar), Philippe Msellati (IRD, UMI 233, Yaoundé, Cameroun) et Khoudia Sow (Université Paul Cézanne d’Aix-Marseille, IRD, UMI 233 et Centre de recherche et de formation à la prise en charge, Dakar).

L’ouvrage a été rendu public à Dakar, sur le site de l’ANRS, le 7 mars 2011, à la veille de la Journée internationale de la femme, au cours d’une réunion co-organisée par l’ANRS, l’ONUSIDA et l’IRD (Institut français de recherche pour le développement dans les pays du Sud), à laquelle ont assisté plus d’une centaine de chercheurs, représentants d’institutions internationales, d’autorités de santé et représentants de la société civile. Le livre est également présenté le 7 mars sur les sites Anrs du Cameroun et du Burkina Faso.

Des professionnels de la justice se réunissent à Dakar pour une consultation sur le VIH, la loi et les droits humains

08 février 2011

Le 7 février, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, est intervenu lors de la cérémonie d’ouverture d’une consultation de haut niveau sur le VIH, la loi et les droits humains à Dakar, au Sénégal.

Des ministres de la Justice et des juges de plusieurs pays d’Afrique centrale et occidentale se sont réunis du 6 au 8 février à Dakar, au Sénégal, pour une consultation de haut niveau sur le VIH, la loi et les droits humains. Cette réunion visait à renforcer l’engagement des professionnels de la justice dans les ripostes nationales au VIH.

80 % des pays d’Afrique centrale et occidentale sont dotés de lois qui criminalisent la transmission du VIH, les relations homosexuelles et le travail du sexe. Dans cette région, les personnes vivant avec le VIH font l’objet de stigmatisations et de discriminations lors de l’accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé et aux services sociaux. Ces personnes et les populations clés exposées au VIH – comme les travailleurs du sexe et les homosexuels – ont un accès limité au soutien juridique en cas d’injustice dans plusieurs de ces pays.

« Les lois doivent contribuer à la riposte au sida et non s’y opposer – elles ne doivent pas nuire à la santé ou à la survie d’une personne », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, dans ses remarques liminaires lors de la consultation. « Nous devons mettre fin aux discriminations et aux injustices liées au sida », a-t-il ajouté. Il a invité les ministres de la Justice à fonder leurs lois sur les résultats scientifiques et à garantir à tous l’égalité d’accès à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien contre le VIH.

Les lois doivent contribuer à la riposte au sida et non s’y opposer – elles ne doivent pas nuire à la santé ou à la survie d’une personne

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé

« Nous ne pouvons plus ignorer que la loi constitue un moyen de combattre le VIH », a déclaré le ministre sénégalais de la Justice, le cheikh Tidiane Sy, en faisant remarquer que l’épidémie avait donné lieu à des cas juridiques difficiles et à des affaires liées aux droits humains complexes pour la jurisprudence des pays de la région. Il a également souligné que les professionnels de la justice ne doivent pas seulement rendre des décisions dans les tribunaux mais qu’ « il est tout aussi important que les magistrats s’engagent dans des actions à même d’accroître les connaissances juridiques des populations et de leur garantir l’accès à la justice ».

La consultation – qui était organisée par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Association africaine des Hautes juridictions francophones (AAHJF) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) – a donné lieu à une discussion sur plusieurs jugements, instruments juridiques et initiatives nationales liés au VIH. Elle a également offert un forum aux personnes directement impactées par les lois relatives au VIH, comme les personnes séropositives, pour un partage d’expériences et de perspectives.

S’adressant aux participants le dimanche, Jeanne Gapiya Niyonzima, qui est séropositive et présidente de l’Association burundaise des personnes vivant avec le VIH, a révélé que son médecin lui avait immédiatement ordonné la suppression de son enfant à naître et l’ablation de son utérus après un dépistage positif au VIH. « En tant que magistrats, vous pouvez pleinement mesurer la gravité de ce type d’abus et son impact sur l’intégrité physique et sociale de la personne concernée », a-t-elle souligné. « Si nous ne réussissons pas à bâtir un environnement social et juridique en faveur de la vie, nous risquons de perdre tous les gains acquis par la riposte au VIH », a-t-elle ajouté.

Les professionnels de la justice peuvent en effet jouer un rôle crucial dans la protection des droits humains et la promotion de la riposte au VIH. Au Burkina Faso par exemple, un pays où 1,2 % de la population adulte est estimée séropositive, le Programme d’appui au monde associatif et communautaire (PAMAC), qui est dirigé par le PNUD, collabore avec des organisations à but non lucratif et un juge et défenseur des droits humains – David Kaboré – sur un projet de formation juridique qui promeut et protège les droits des personnes vivant avec le VIH. Ce projet, lancé en 2003, fournit des conseils juridiques gratuits et confidentiels aux personnes séropositives. Il a contribué à mettre en lumière et à résoudre des cas de discrimination liés au VIH dans le pays.

Dans le monde, de nombreux États  maintiennent des lois et des politiques qui affaiblissent les ripostes au VIH et punissent, sans les protéger, les personnes en difficulté. 79 pays criminalisent les relations homosexuelles entre adultes consentants. Plus de 100 pays, territoires et régions punissent certaines pratiques du travail du sexe. 48 pays, territoires ou entités imposent une certaine forme de restriction à l’entrée, au séjour et à la résidence des personnes séropositives en raison de leur statut sérologique.

L’ONUSIDA se mobilise en faveur des lois et des mesures protectives à même de permettre aux personnes en difficulté de bénéficier de programmes anti-VIH et d’avoir accès à la justice quels que soient leur état médical, leur sexualité et leur lien avec la drogue ou le travail du sexe.

L’année dernière, l’ONUSIDA et le PNUD ont lancé la Commission mondiale sur le VIH et le droit et réuni, à cette occasion, des dirigeants du secteur public de divers horizons sociaux et géographiques, des experts juridiques et des spécialistes des droits de l’homme et du VIH. La Commission, qui est dirigée par le PNUD, agit pour permettre aux lois de soutenir les ripostes au sida efficaces.

Des dirigeants appellent les pays à optimiser leurs ressources destinées à la riposte au sida

17 décembre 2010

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA (à gauche), et le Dr Luis Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, lors de la réunion tenue à Dakar, au Sénégal, le 16 décembre, « Optimiser les ressources et les mécanismes de financement alternatifs de la santé : perspectives pour le financement de la lutte contre le sida ».

Les ministres de la Santé et des Finances de l’Afrique centrale et occidentale ont participé, aux côtés de représentants de la société civile, du secteur privé et des Nations Unies, à une discussion sur le financement et le soutien à la riposte au sida dans un contexte d’assèchement des ressources. Les participants de cette réunion, qui était co-organisée par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), se sont penchés sur l’impact de la crise financière mondiale, la gestion des risques, les sources de financement alternatives et l’optimisation des ressources disponibles.

Selon les estimations de l’ONUSIDA, les donateurs internationaux et les gouvernements nationaux ont mobilisé à eux deux 15,9 milliards USD pour la riposte mondiale au sida en 2009. L’écart entre les besoins d’investissement et les ressources disponibles s’est cependant élargi – en 2009, l’insuffisance estimée atteignait à elle seule 10 milliards USD pour la riposte mondiale au sida.

« Les gains obtenus par la riposte sont fragiles. Les ressources allouées à la lutte contre le sida doivent être à la fois prévisibles et durables à long terme », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, dans son discours aux participants. « Le financement de la lutte contre le sida constitue une responsabilité partagée », a-t-il ajouté en appelant les donateurs internationaux et les gouvernements nationaux à accroître leurs investissements dans la riposte au sida.

Près de 90 % des dépenses liées au sida dans les pays à faible revenu proviennent de sources internationales. Le nouvel indice de priorité des investissements nationaux, mis au point par l’ONUSIDA, montre que treize pays d’Afrique centrale et occidentale dépensent moins que leur capacité, en proportion de leur charge de la maladie et de leurs ressources gouvernementales disponibles.

Les investissements réalisés dans la riposte au sida ont porté des fruits : entre 2001 et 2009, par exemple, dix pays d’Afrique centrale et occidentale ont réduit de plus de 25 % le nombre des nouvelles infections au VIH. Au cours de cette période, sept pays de la région ont stabilisé le taux des nouvelles infections au VIH.

Les participants de la réunion ont souligné que, pour pérenniser ces gains, il était important de consolider les programmes anti-VIH et de soutenir les approches favorables aux financements à long terme qui ont survécu à la gestion de la crise. Ils ont aussi fait remarquer le rôle crucial de la responsabilisation pour l’allocation des ressources.

L’ONUSIDA et le Conseil africain des associations de lutte contre le sida signent un Mémorandum d’entente

03 décembre 2010

A partir de la gauche, Meskerem Grunitzky, Directeur de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux pays d’Afrique australe et centrale, le Dr. Ndoye, Secrétaire exécutif du Conseil national contre le sida au Sénégal et du Cheikh Tidiane Tall, Directeur exécutif d’AfriCASO. Photo : ONUSIDA.

Lors de la consultation de société civile sur l’accès universel et les Objectifs de développement du millénaire, autour du thème, « Soutenir les résultats : renforcer les liens et les interactions », le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Conseil africain des associations de lutte contre le sida (AfriCASO) ont signé un mémorandum d’entente, le 3 décembre, à Dakar.

L’entente formalise un partenariat de longue date ayant pour objectif de garantir la participation efficace et de qualité des organismes de société civile africains visant la promotion de l’accès universel et la réalisation des Objectifs de développement du millénaire en Afrique. Le mémorandum d’entente élargit aussi la collaboration entre les parties au niveau institutionnel.

Aucun bébé africain ne doit naître avec le VIH à l’horizon 2015

20 avril 2010

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Lors d’une visite officielle au Sénégal, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé (à gauche) a été reçu par le Président, M. Abdoulaye Wade, le 19 avril. 

Lors d’une visite officielle au Sénégal, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a été reçu par le Président, M. Abdoulaye Wade, le 19 avril. M. Sidibé a remercié le chef de l’État sénégalais d’avoir pris l’initiative d’inscrire une question majeure à l’ordre du jour du sommet de l’Union Africaine, qui aura lieu en juillet 2010 à Kampala, en Ouganda, sous le titre « Vers l’accélération des mesures liées au VIH et aux OMD : Partenariats pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique ». Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a constaté que le VIH est la principale cause de mortalité parmi les enfants et les nourrissons dans la majeure partie de l’Afrique, avec quelque 390 000 enfants de moins de 15 ans ayant été infectés par le VIH pour la seule année 2008.

M. Sidibé a également remercié le Président Wade pour les grandes avancées réalisées par son pays dans la lutte contre le VIH et, en particulier, dans l’éradication de la transmission verticale de la mère à l’enfant.

Dans sa réponse, le chef de l’État sénégalais a assuré M. Sidibé que « le Sénégal coopérera avec l’ONUSIDA pour atteindre l’objectif visant à empêcher toute nouvelle infection d’enfant à l’horizon 2015. »

M. Michel Sidibé était à Dakar, au Sénégal, pour participer à la réunion de gestion de l’ONUSIDA pour la région de l’Afrique subsaharienne, en ayant pour but d’utiliser la lutte contre le VIH pour améliorer les réalisations axées sur la santé et le développement en Afrique. Sa visite avait aussi pour objectif de discuter des progrès réalisés par le Sénégal en faveur de l’accès universel avec les autorités du pays.

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé (à gauche) a également rencontré le Premier ministre sénégalais, M. Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a réitéré l’engagement de son pays en faveur de la suppression totale de la transmission de la mère à l’enfant.

M. Sidibé a également rencontré le Premier ministre sénégalais, M. Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a réitéré l’engagement de son pays en faveur de l’éradication totale de la transmission de la mère à l’enfant. Il a déclaré que « la prévention contre les nouvelles infections doit être une priorité pour tous les pays africains. »

Durant sa visite, M. Sidibé a remarqué que de nombreux progrès ont été réalisés dans la riposte au sida en Afrique. « En 2008, sur ce continent, 45 % environ des femmes enceintes vivant avec le VIH ont reçu des médicaments antirétroviraux pour empêcher la transmission du virus à leur enfant, contre seulement 35 % l’année précédente. Des dizaines de milliers de nouvelles infections par le VIH ont été empêchées grâce aux programmes de prévention et aux efforts des gouvernements africains, de la société civile et de la jeunesse », a déclaré M. Sidibé. « En dépit de ces progrès cependant, de nombreuses difficultés continuent d’empêcher les personnes d’avoir accès aux services de prévention et de traitement contre le VIH », a-t-il ajouté.

Redynamisation de la mobilisation communautaire en faveur de l'accès universel en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale

21 août 2009

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Participants at the regional consultation organized by the UNAIDS Regional Support Team, in collaboration with three regional civil society networks (AfriCASO, International HIV/AIDS Alliance, ENDA Santé) in Dakar from 11 to 14 August 2009. Credit: UNAIDS

Trente organisations de la société civile impliquées dans la riposte au sida en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale ont recensé six secteurs d'intervention prioritaires dans le but d'accélérer le mouvement vers l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH, dans la région. Cette décision est le résultat d'une consultation régionale organisée par l'équipe d'appui de l'ONUSIDA, en collaboration avec trois réseaux régionaux d'organisations de la société civile (AfriCASO, Alliance internationale contre le VIH/sida, ENDA Santé), à Dakar du 11 au 14 août 2009.

La consultation a été l'occasion de définir les mesures concrètes qui doivent être prises dans la région de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale pour réaliser l'accès universel et atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, en prenant en compte le rôle central joué par les organisations de la société civile dans la riposte au sida.

Pendant quatre jours, la consultation a permis de réunir des représentants des réseaux nationaux et régionaux de personnes vivant avec le VIH, des organisations de femmes, des organisations de jeunes, des chefs religieux, des parlementaires, des médias, des tradipraticiens, des associations de défense des droits de l'homme, des personnes handicapées, des syndicats, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des ONG internationales impliquées dans la riposte au sida, ainsi que des représentants du système des Nations Unies.

En dépit des efforts importants effectués par les pays ces dernières années pour améliorer la riposte à l'épidémie, les participants ont souligné qu'il restait encore de nombreux problèmes devant être abordés par l'ensemble des parties prenantes, afin d'accélérer le mouvement vers l'accès universel en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. Les participants se sont engagés à coordonner leurs efforts dans les six secteurs d'intervention prioritaires suivants : un financement durable de la riposte au sida ; l'intégration des services liés au VIH et des services de santé sexuelle et reproductive ; l'amélioration du cadre sociétal et juridique ; l'accès aux traitements et l'intensification de la prévention ; l'accès aux services de prévention de la transmission mère-enfant ; l'innovation, la communication et les partenariats.

Par exemple, 11% seulement des femmes enceintes nécessitant des services de prévention de la transmission mère-enfant ont accès à de tels services, et 25% seulement des personnes vivant avec le VIH et ayant besoin de médicaments antirétroviraux bénéficient d'un traitement. Les participants ont insisté sur la nécessité d'améliorer la qualité et la couverture des services et des actions destinés aux populations plus exposées au risque d'infection dans la plupart des pays de la région. Il ont mentionné qu'il était urgent d'aider les pays à adopter des lois protégeant les droits de l'homme, qui garantissent un accès aux services liés au VIH pour tous et procurent une protection effective aux populations plus exposées au risque d'infection. Les participants ont également mis l'accent sur le besoin urgent d'intégrer les services liés au VIH dans les programmes portant sur la tuberculose.

Dirigeants et riposte sénégalaise au sida

09 avril 2009

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Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA accompagné de représentants de la société civile nationale et des réseaux régionaux des personnes qui vivent avec le VIH, après leur réunion à SIDA Service, 9 avril 2009.
Photo: ONUSIDA/C.Diop

L’ONUSIDA estime qu’au Sénégal, 1 % des adultes vit avec le VIH. En 1992, à une époque où les effets réels du sida sur la société commençaient tout juste à être reconnus dans le pays, l’Eglise catholique sénégalaise créait SIDA Service, une organisation dont le but est d’apporter soins et soutien aux personnes vivant avec le VIH ou touchées par le VIH.

Depuis lors, SIDA Service s’efforce de faire changer les comportements et disparaître la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH.

SIDA Service compte aujourd’hui 500 volontaires et employés dans 23 antennes réparties dans tout le pays ainsi qu’en Guinée Bissau et en Gambie voisines. Le centre de santé de SIDA Service situé à Dakar a été le premier à offrir un dépistage du VIH gratuit, volontaire et confidentiel au Sénégal. Les volontaires de SIDA Service dispensent des conseils, réalisent les dépistages, apportent leur soutien aux personnes vivant avec le VIH et s’occupent des orphelins et des enfants vulnérables.

Au Sénégal cette semaine, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a visité le centre de santé de SIDA Service qui contribue grandement à la réalisation de l’accès universel aux traitements, à la prévention, aux soins et au soutien en matière de VIH au Sénégal. Au cours de la visite qu’il a effectuée mercredi 8 avril, il a pu écouter les personnes qui utilisent ces services.

L’équipe médicale du centre offre divers services à la communauté locale, notamment des traitements contre le VIH ou les infections opportunistes et des soins gynécologiques et prénatals. Le centre compte un laboratoire d’analyses biomédicales et une pharmacie. Outre les soins de santé, il fournit un soutien alimentaire. Le personnel et les volontaires offrent leur temps : ils écoutent, conseillent et apportent un soutien psychosocial et spirituel aux personnes qui en ont besoin.

SIDA Service encourage aussi le dialogue sur le sida au sein des communautés religieuses. Elle co-organise de nombreuses conférences et réunions importantes de communautés religieuses sur le sida en Afrique et est l’un des membres fondateurs de l’Alliance nationale des religieux et des experts médicaux contre le sida, créée en 1999.

M. Sidibé a également rencontré des représentants de la société civile sénégalaise et de la région de l’Afrique de l’Ouest.

Président Abdoulaye Wade

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Président sénégalais Abdoulaye Wade (devant à droite) à présidé une réunion avec Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. Etaient également pésents (de g.à d.): Dr. Meskerem Grunitzky Bekele, Directrice de l'équipe régionale d'appui de l'ONUSIDA pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, et le Coordonnateur résident des Nations Unies Mr Bouri Jean Victor Sanhouidi.
Photo: ONUSIDA/C.Diop

Plus tard dans la journée de mercredi, M. Michel Sidibé a rencontré le Président sénégalais Abdoulaye Wade. Au cours de cet entretien, ils ont parlé des avancées de la riposte sénégalaise au sida qui, ces dernières années, ont été importantes : en 2007, 56 % des personnes concernées ont eu accès aux traitements contre le VIH, contre 26 % en 2004.

M. Sidibé a aussi rencontré le ministre sénégalais de la Santé, le Dr Safiatou Thiam.

Dialogue régional sur l’accès universel en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale

Jeudi, M. Sidibé a ouvert le Dialogue régional sur l’accès universel en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.

Le Dr Thiam a présidé ce Dialogue qui a réuni de hauts représentants du gouvernement, des Nations Unies et de la société civile de toute l’Afrique de l’Ouest et centrale, notamment des représentants de réseaux de personnes vivant avec le VIH, de pays donateurs et du Fonds mondial.

Devant cette assemblée, M. Sidibé a instamment prié les participants de travailler ensemble à la réalisation de l’accès universel qui, selon lui, « est plus qu’une devise. C’est un moyen pour faire naître une transformation fondamentale. »

Il a demandé que le sida demeure une priorité politique des gouvernements de la région et a insisté sur le fait qu’il fallait élargir les efforts de prévention du VIH. Les partenariats élargis associant le mouvement des femmes, la communauté de la tuberculose et ceux qui travaillent à la réalisation des objectifs de développement sont essentiels dans le cadre de la stratégie d’accès universel qu’il propose. M. Sidibé a aussi appelé au respect des droits de l’homme. « Je demande au système des Nations Unies, aux gouvernements et à la société civile de trouver une riposte commune au VIH qui ne fasse pas se cacher les personnes par crainte du droit pénal. »

Le Dr Luis Gomes Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, M. Jean Christophe Deberre, Directeur adjoint du Bureau régional du PNUD pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale et le Dr Meskerem Grunitzky Bekele, Directrice de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, ont également pris la parole.

La visite de M. Sidibé s’achèvera aujourd’hui par une rencontre avec la Première dame du Sénégal, Mme Viviane Wade, qui plaide depuis longtemps pour la lutte contre le sida et les problèmes de santé dans son pays. Elle est par ailleurs un membre actif de l’Organisation des premières dames d’Afrique contre le VIH/sida.

Partenariats public-privé dans la riposte au sida : une opportunité pour l’innovation et le leadership

07 décembre 2008

20081205_ppp_200.jpg (from left) Ambassador Louis Charles Viossat; Tim Martineau, UNAIDS Director of the Technical and Operational Support Division.
Credit: UNAIDS/Mamadou Gomis

Les experts qui se sont exprimés à la séance de l’ICASA vendredi ont affirmé qu’il était vital d’évaluer ce qui fonctionnait réellement dans la riposte au sida et d’en comprendre les raisons dans le contexte actuel de ralentissement financier mondial.

« Le déclin économique actuel nous pousse à redoubler d’efforts et à porter une attention particulière à l’efficacité des programmes, ainsi qu’aux résultats qu’ils obtiennent ou n’obtiennent pas », a souligné Tim Martineau, Directeur de l’appui technique et opérationnel à l’ONUSIDA.

Cet événement, intitulé « Partenariats public-privé contre le VIH : comment peut-on changer ensemble le cours des choses ? », a été organisé par l’ONUSIDA dans le cadre du Programme sur le leadership de la Conférence. M. Louis-Charles Viossat, ambassadeur chargé de la lutte contre le sida, a présidé une discussion avec, entre autres participants, des représentants de la Coalition nigériane des entreprises contre le VIH/sida, de Versteergard Frandsen, de la Coalition camerounaise des entreprises contre le VIH/sida et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.

Cette réunion a permis d’examiner les avantages et les inconvénients des partenariats public-privé dans la riposte mondiale au sida.

On appelle partenariat public-privé (PPP) toute « relation institutionnelle entre l’Etat et le secteur privé, à but lucratif ou non lucratif, dans laquelle les différents acteurs participent conjointement à la définition des objectifs, des méthodes et de la mise en œuvre d’un accord de coopération. » Ce type de partenariat se caractérise par des objectifs, des risques et des bénéfices communs.

Les PPP permettent aux gouvernements d’acquérir de l’expérience dans des domaines où ils en manquent et de disposer d’un soutien logistique contribuant à l’amélioration des services de prévention et de traitement tout en en réduisant les coûts.

Les PPP permettent au secteur privé (à but lucratif et non lucratif) d’élargir ses opportunités commerciales et de renforcer son environnement socio-économique.

Les participants ont convenu qu’il était nécessaire de prêter attention et de veiller à la large participation et représentation de l’ensemble du secteur privé, notamment les syndicats, les fédérations d’employeurs, les petites et moyennes entreprises et le secteur informel. Bien que des avancées aient été constatées, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la participation des petites et moyennes entreprises et du secteur informel qui emploient la plupart de la main-d’œuvre en Afrique.

Le groupe a identifié quatre facteurs essentiels à la création et à la durabilité des PPP :

  • La définition claire des rôles et des responsabilités de chaque partenaire
  • La transparence et le respect des normes éthiques
  • La coordination entre les partenaires
  • Les évaluations périodiques du partenariat

D’après M. Louis-Charles Viossat, « les partenariats public-privé ont fait preuve de leur efficacité et de leur rôle dans l’amélioration de la riposte au sida. Nous devons cependant reconnaître qu’ils ne sont pas la panacée. »

« La formation, l’information, l’évaluation périodique du partenariat et l’application des normes éthiques sont des éléments importants », a-t-il ajouté.

Il a aussi été signalé que l’innovation était essentielle à la réussite de tout partenariat public-privé. Navneet Garg, Directeur de l’entreprise danoise Versteergard Frandsen, a déclaré que « l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) consistant à enrayer la propagation du VIH d’ici à 2015 ne [pouvait] être atteint qu’en ayant recours à des approches novatrices facilitant un élargissement rapide de l’accès à tous. Les partenaires tant publics que privés devraient utiliser leurs atouts respectifs et améliorer leur partenariat en fonction de ceux-ci. Relever pareil défi ne peut se faire que si les partenaires intensifient leurs actions en vue de réaliser les OMD. »

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