SEN

À Dakar, le CEPIAD s’adresse aux femmes toxicomanes

04 décembre 2020

Le Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (CEPIAD) inauguré en décembre 2014 est un centre de référence pour le Sénégal et au-delà. À ce jour, il s’est occupé de 1 200 personnes, dont 250 environ suivent actuellement un programme de traitement de substitution aux opioïdes.

Au Sénégal, la prévalence du VIH chez les consommateurs et consommatrices de drogues injectables est de 3,7 %, soit bien supérieure à la moyenne de 0,4 % au sein de la population générale. La prévalence du VIH est plus élevée chez les usagères (13 %) que chez les usagers (3 %), mais les femmes représentent moins de 10 % des dossiers actifs du CEPIAD. Pour remédier à cette situation, le CEPIAD va à la rencontre des consommatrices de drogues injectables. Avec le soutien de l’ONUSIDA et en collaboration avec le Conseil national de lutte contre le sida, le CEPIAD a organisé une semaine d’activités en lien avec la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’accent a été mis sur les besoins spécifiques des femmes.

« Les femmes ont été placées cette semaine au cœur de l’organisation. Nous souhaitons faire tomber les idées reçues et les préjugés qui les empêchent de venir dans notre centre », explique Ibrahima Ndiaye, coordinatrice adjointe du CEPIAD.

Les femmes ont pu profiter des services de dépistage du VIH et de l’hépatite C, avoir un rendez-vous gynécologique, y compris un dépistage du cancer du col de l’utérus, et obtenir des informations sur les addictions. Des discussions avec des consommatrices de drogues et un débat sur la réduction des risques ont été organisés le 1er décembre pour la Journée mondiale de lutte contre le sida.

Un atelier de trois jours pour apprendre à faire du savon avec du miel, de l’aloe vera, du beurre de karité, de l’huile de palme et de la margose, ainsi qu’un atelier de batik ont été proposés. Plus de 50 femmes y ont participé et les produits ont été vendus le dernier jour de la semaine d’actions.

Ndeye Khady, fondatrice de l’atelier de batik et ancienne fumeuse de crack, suit actuellement un traitement de substitution aux opioïdes et une thérapie antirétrovirale au CEPIAD où elle a rencontré son mari, lui aussi ancien toxicomane. « Mon rêve à présent est d’avoir un enfant. Je suis si heureuse d’avoir accès aux services offerts. J’encourage les femmes à faire de même », conclut elle.

L’action des organisations communautaires sénégalaises s’appuie sur les compétences et les connaissances locales

18 juin 2020

Masques, désinfectant, savon. Rations alimentaires, argent pour le loyer. Informations sur la manière de se protéger et de protéger les siens du virus... La liste ne s’arrête pas là.

Il est parfois difficile d’obtenir le nécessaire vital pendant cette pandémie de COVID-19, mais les communautés s’organisent et fournissent des services et des produits essentiels aux personnes qui en ont le plus besoin. Et celles ayant déjà participé à la riposte à une autre épidémie valorisent cette expérience pour lutter contre la COVID-19. 

« Les organisations dirigées par des personnes vivant avec le VIH et des populations clés ou à destination de ces groupes dirigent aujourd’hui les programmes nécessaires de toute urgence pour affronter la COVID-19 et garantir la santé et le bien-être de leurs communautés », explique Demba Kone, directeur pays de l’ONUSIDA pour le Sénégal.

Le Sénégal, à l’image de nombreux autres pays du monde, fait face à une pénurie de masques et d’autres équipements de protection individuelle. Toutefois, l’organisation non gouvernementale Enda Santé a trouvé une solution rapide et efficace. Elle s’est tournée vers les talents de la couture et de la confection exerçant sur place en grand nombre, qui disposaient de stocks de tissu. En réponse à l’appel « Viens travailler avec nous », ces professionnel-les ont confectionné des milliers de masques d’excellente qualité en un temps record et à un prix défiant toute concurrence. Cette production locale signifie aussi que l’argent reste dans l’économie nationale déjà malmenée par la pandémie.

Enda Santé a également commencé à négocier avec des donateurs qui financent les programmes pour le VIH. Les fonds destinés à des activités liées au VIH, mais que la situation actuelle empêche, ont été octroyés au travail de lutte contre la COVID-19 au sein des communautés les plus touchées.

Concentrer les bonnes ressources au bon endroit est crucial lorsqu’il s’agit d’apporter une réponse à des épidémies qui se propagent rapidement au sein des communautés. Enda Santé a ainsi axé son action sur l’identification des communautés les plus vulnérables et démunies.

En utilisant des statistiques gouvernementales ainsi que ses propres connaissances sur la démographie, la disponibilité et l’accessibilité des services de santé, Enda Santé s’est penchée sur le niveau de pauvreté au sein des communautés, sur les quartiers les plus surpeuplés et sur les zones où les gens rencontraient des difficultés pour accéder aux soins de santé. Une évidence s’est imposée : les personnes les plus exposées au VIH sont également aujourd’hui très vulnérables à la COVID-19.

Enda Santé a alors concentré son action sur ces communautés. Elle a distribué du matériel de prévention, a mobilisé des personnalités influentes parmi les jeunes et les femmes de ces communautés, leur a donné une formation au porte-à-porte pour expliquer à la population comment se protéger, identifier les infections et orienter les gens vers les infrastructures de soin.

Il est devenu clair que de nombreuses personnes affectées par le VIH avec lesquelles Enda Santé travaillait étroitement (personnes vivant avec le VIH, professionnel-les du sexe, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, adolescentes et jeunes femmes) avaient perdu leur source de revenus à cause du confinement et étaient maintenant confrontées à l’impact conjugué du VIH, de la COVID-19 et de la pauvreté. En réponse, Enda Santé a organisé la livraison de nourriture et des transferts d’espèces.

En réfléchissant à cette dynamique, Daouda Diouf, directeur exécutif d’Enda Santé, a déclaré : « Nous avions déjà appris comment faire tout cela dans le contexte du VIH, donc nous avons tout simplement transféré les compétences acquises au cours de 25 ans de riposte au VIH et nous les appliquons désormais à la COVID-19. La rapidité de l’action, l’engagement des membres des communautés en leur laissant jouer un rôle central, la stratégie de porte-à-porte, l’anticipation du risque de transmission, la fourniture de kits de prévention, etc. Nous avons été en mesure de réagir très rapidement. »

Notre action

COVID-19 et VIH

L’ONUSIDA et le Luxembourg collaborent en Afrique occidentale et centrale

09 octobre 2019

La prévention et le traitement du VIH en Afrique occidentale et centrale continuent d’accuser un retard par rapport au reste du continent. Le résultat : des millions de personnes sont exposées à une infection au virus et 2,4 millions de personnes vivant avec le VIH n’ont pas accès à un traitement. Suite aux appels à action formulés au cours de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida de 2016 et lors du sommet de l’Union africaine de juillet 2016, l’ONUSIDA et ses partenaires ont lancé un plan visant à accélérer les efforts pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH et garantir que chaque habitant de la région a accès un traitement pouvant lui sauver la vie.

Même si les ressources disponibles en Afrique occidentale et centrale pour la riposte au VIH ont augmenté de 65 % entre 2006 et 2016 pour atteindre 2,1 milliards de dollars (estimation), la plupart de ces pays continuent de dépendre fortement des donateurs. On assiste cependant à un recul des financements internationaux et les investissements actuels sont loin de couvrir les besoins pour assurer un changement pérenne.

Le Luxembourg est un pays qui maintient ses investissements en Afrique occidentale et centrale. Marc Angel, président de la Commission des Affaires étrangères et de la Coopération au développement au Parlement du Grand-Duché et ambassadeur de l’ONUSIDA pour les objectifs 90–90–90, s'est récemment joint à l’ONUSIDA pour une visite au Sénégal. Le but de la délégation était de voir comment l’ONUSIDA utilise la contribution du Luxembourg pour accélérer la riposte au sida en Afrique occidentale et centrale afin de faire la différence.

Grâce aux financements du Luxembourg, l’ONUSIDA et ses partenaires ont fondé l’Institut de la Société Civile pour le VIH et la Santé en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette entité innovante a pour mission de coordonner les quelque 80 organisations non gouvernementales qui œuvrent en faveur des intérêts des personnes affectées par le VIH dans 20 pays de la région.

Le CEPIAD est l'un de ces groupes. Il s’agit du premier centre d’Afrique occidentale spécialisé dans la réduction des risques chez les personnes s’injectant des drogues. Le personnel médical et d’assistance sociale y fait figure de pionnier dans la région. Il traite les toxicomanes en adoptant une approche de santé publique plutôt qu’en les jugeant. À Mbour, le centre de soins destiné aux populations clés, M. Angel a entendu les témoignages de personnes qui s'étaient injectés des drogues sur la manière dont le centre les aide à retrouver une place dans leur famille et dans la société.

« Le seul moyen de parvenir aux objectifs 90–90–90 est d’impliquer les populations clés », a déclaré M. Angel. « Les personnalités publiques et de la société civile du Sénégal doivent continuer de travailler main dans la main pour atteindre cet objectif. L’aspect des droits humains dans la lutte contre le sida et pour la santé dans le monde est essentiel pour la coopération au développement du Luxembourg. Avec l’ONUSIDA, nous devons garantir que les voix s’élevant des communautés sont entendues et que les efforts atteignent tout un chacun, notamment les populations vulnérables, sans oublier les enfants. »

M. Angel a visité le service de traitement pédiatrique du centre hospitalier Albert Royer où il a rencontré des jeunes vivant avec le VIH. Ils lui ont parlé du traitement contre le virus qui leur permet de mener une vie normale. M. Angel a noté les avancées faites pour arrêter les nouvelles infections parmi les enfants au Sénégal ainsi que les efforts touchant au VIH, mais aussi à la santé de la reproduction et sexuelle afin d’éviter les nouvelles contaminations parmi les adolescentes et adolescents.

Il a également salué le recul de la prévalence du VIH dans le pays au cours de rencontres avec le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et avec la secrétaire-générale du comité national sénégalais contre le sida, Safiatou Thiam.

Il a cependant souligné des aspects préoccupants comme la prévalence élevée du virus parmi les populations clés et il a rappelé que l’accès au traitement pour ces groupes est fondamental pour mettre fin au sida d’ici 2030. Il a également plaidé pour une augmentation des ressources nationales afin d’apporter une riposte efficace et pérenne au VIH dans le pays.

Investir dans les communautés pour faire la différence en Afrique occidentale et centrale

09 octobre 2019

Plus de 5 millions de personnes vivent avec le VIH en Afrique occidentale et centrale, la région accuse un retard pour parvenir à l’objectif de mettre fin au sida d’ici 2030. Chaque jour, on y recense plus de 760 nouvelles contaminations et seulement 2,6 millions des 5 millions de personnes porteuses du virus suivent un traitement.

Un désintéressement de la classe politique, des systèmes de santé fragiles et un faible soutien accordé aux organisations citoyennes, auxquels viennent s’ajouter des barrières telles que la pénalisation liée au VIH, sont les principaux obstacles à toute amélioration. Un plan de rattrapage régional vise à aider la région à combler son retard pour atteindre son objectif de tripler le nombre de personnes suivant une thérapie antirétrovirale d’ici 2020 et de contrôler l’épidémie. Même si des progrès sont faits, leur rythme reste trop lent. La situation des enfants est particulièrement préoccupante dans cette région : seulement 28 % des moins de 15 ans vivant avec le VIH ont accès à une thérapie antirétrovirale.

« Nous avons besoin de réglementations et de programmes qui mettent l’accent sur les personnes et non les maladies. Cela permettra d’impliquer totalement les communautés dès les premières phases de conception, d’élaboration et de réalisation des stratégies de santé », a expliqué Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA, lors de son allocution au cours de la 6e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme organisée en France à Lyon les 9 et 10 octobre.

En effet, les exemples d’investissements réussis dans les communautés ne manquent pas. « La riposte est plus rapide et efficace lorsqu’elle est menée par les personnes qui en ont le plus besoin », a indiqué Jeanne Gapiya qui vit avec le VIH depuis de nombreuses années et est à la tête de l’organisation non gouvernementale ANSS au Burundi.

Le dépistage et la prévention du VIH sont plus efficaces, en particulier parmi les groupes marginalisés, lorsqu’ils sont offerts par les communautés. « La plupart des personnes dépistées par les communautés le faisaient pour la première fois, ce qui illustre bien l’importance unique et cruciale des organisations citoyennes », a expliqué Aliou Sylla, directeur de Coalition Plus Afrique.

L’un des défis fondamentaux de la région consiste à réduire le nombre de nouvelles infections parmi les enfants et de garantir que les femmes accèdent aux services dont elles ont besoin. Les réseaux de mères séropositives qui s’entraident pour rester en bonne santé et pour éviter la transmission du VIH de la mère à l’enfant constituent un moyen efficace d’améliorer la santé aussi bien des mères que des enfants.

« Notre stratégie reposant sur les communautés fonctionne. Les endroits où nous sommes présents ont atteint l’objectif de zéro nouvelle infection au VIH parmi les enfants et tous les enfants qui viennent chez nous suivent un traitement », a indiqué Rejane Zio de Sidaction.

Le financement reste toutefois un problème. Même si les ressources totales allouées à la riposte au sida ont augmenté et que le VIH reste le thème prioritaire du développement de l’aide sanitaire, les investissements nationaux ne représentent toujours que 38 % des ressources disponibles pour lutter contre le VIH en Afrique occidentale et centrale, contre 57 % dans le monde entier. L’accélération de la riposte régionale nécessite d’intensifier les investissements nationaux et de renforcer simultanément l’aide apportée par les donateurs internationaux. Bintou Dembele, directrice exécutive d’ARCAD-Sida au Mali, a expliqué : « Les communautés disposent de l’expertise, mais les fonds nous manquent pour satisfaire les besoins. »

Les stratégies impliquant la base de la société dans la région jouissent d’un support croissant. Reconnaissant l’importance des efforts menés par les communautés, Expertise France et l’Institut de la Société Civile pour la Santé et le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre ont annoncé un nouveau partenariat, le 9 octobre. « L’institut réunit 81 organisations de 19 pays. Sa mission consiste à améliorer l’influence politique au niveau national et international, ainsi qu’à galvaniser l’expertise de la société civile dans la réalisation des programmes. Ce partenariat attire l’attention sur notre contribution essentielle », a déclaré Daouda Diouf, directeur d’Enda Santé et président du comité de direction de l’institut. « La situation en Afrique de l’Ouest et centrale reste une priorité. Il est indiscutable que les stratégies impliquant les communautés offrent plus de souplesse et sont mieux adaptées pour apporter une réponse aux pandémies », a ajouté Jérémie Pellet d’Expertise France.

L'adoption d'une approche mettant en avant les individus figure au cœur des réformes régionales. On assiste à un renforcement de la volonté régionale d’accélérer la riposte et de renforcer les stratégies communautaires éprouvées. Cela donne espoir en l’avenir pour ce qui est de la lutte contre l’épidémie du VIH en Afrique occidentale et centrale.

L’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS exhortent les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à intensifier le rythme de la riposte au VIH pour les enfants et les adolescents

16 janvier 2019

 

DAKAR/GENÈVE, 16 janvier 2019—Lors d’une réunion de haut niveau à Dakar (Sénégal), l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont exhorté les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à en faire davantage pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH parmi les enfants et les adolescents et à étendre la couverture du dépistage et du traitement du VIH.

En 2017, environ 67 000 enfants (de 0 à 9 ans) et 69 000 adolescents (de 10 à 19 ans) ont été nouvellement infectés par le VIH. Les deux tiers (46 000) des adolescents nouvellement infectés par le virus étaient des filles. Bien que des avancées aient été constatées dans certains pays s’agissant de mettre fin aux nouvelles infections à VIH parmi les enfants – onze pays ont enregistré une réduction de plus de 35% entre 2010 et 2017 [1]– d’autres, notamment le Nigéria, qui a l’épidémie la plus vaste de la région, n’ont connu aucun déclin.

« Les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont une vraie opportunité de créer un changement positif pour les enfants et les jeunes, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Des problèmes sous-jacents, notamment les inégalités entre les sexes et la stigmatisation et la discrimination largement répandues, doivent être abordés d’urgence afin que les obstacles qui entravent l’obtention de résultats pour les enfants puissent être supprimés et que davantage de vies soient sauvées. »

En Afrique de l’Ouest et du Centre, près de 800 000 enfants et adolescents entre 0 et 19 ans vivaient avec le VIH en 2017 – le deuxième chiffre le plus élevé du monde après l’Afrique orientale et australe.

« La majorité des enfants vivant avec le VIH dans cette région ne bénéficient pas de soins et de traitement car ils ne savent pas qu’ils ont le VIH étant donné qu’ils n’ont pas subi de test, » a déclaré Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « Nous pouvons inverser cette tendance en nous concentrant sur une approche du dépistage et du traitement centrée sur la famille, et en lançant des technologies innovantes sur le lieu de soins qui rapprochent le dépistage des établissements de santé primaires et des communautés où vivent les enfants. »

Moins de la moitié de l’ensemble des femmes enceintes vivant avec le VIH dans la région (47%) avaient accès aux médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du virus à leur enfant et seuls 21% des nouveau-nés exposés au VIH ont subi un test de dépistage du virus au cours des deux premiers mois de leur vie.

« Nous ne devrions pas perdre davantage de l’avenir de l’Afrique à cause du sida, » a déclaré Matshidiso Moeti, le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. « S’attaquer avec efficacité au VIH parmi les enfants et les adolescents demande des services de santé forts et de qualité. En s’engageant en faveur de la couverture de santé universelle, les pays peuvent accélérer les progrès en direction d’une génération exempte du sida en Afrique de l’Ouest et du Centre. »

Bien qu’il y ait eu des avancées en matière de couverture de la thérapie antirétrovirale pour les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre, qui est passée de 18% en 2014 à 26% en 2017, la région a toujours la couverture la plus faible du monde. Environ 52 000 enfants et adolescents entre 0 et 19 ans sont décédés de maladies liées au sida en 2017 – dont 34 000 sont morts avant d’atteindre leur cinquième anniversaire.

Dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont engagés à travailler en vue de réduire le nombre des nouvelles infections à VIH parmi les enfants et les jeunes adolescents (de moins de 15 ans) à 6000 d’ici à 2020 et d’assurer l’accès au traitement pour 340 000 enfants et jeunes adolescents (de moins de 15 ans) d’ici à 2020.

Toutefois, les promesses visant à accélérer la riposte au VIH n’ont pas été accompagnées d’une hausse de la mobilisation des ressources. Le total des ressources nécessaires pour une riposte efficace en Afrique de l’Ouest et du Centre était plus élevé de 81% que les fonds disponibles en 2017.

Traduire les engagements en action concrète exige une mobilisation de la part des dirigeants politiques et communautaires, l’intensification drastique des investissements, le développement de technologies novatrices telles que le diagnostic précoce chez le nouveau-né sur le lieu de soins, des stratégies différenciées pour la prestation des services – notamment dépistage familial et prescription de plus longue durée pour les médicaments antirétroviraux – et des approches de délégation des tâches appliquées aux services de soins et de traitement du VIH pour les enfants à travers la région.

Dans le cadre d’efforts concertés pour accélérer le rythme des progrès dans la région, l’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS ont organisé une Réunion de haut niveau sur l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et la couverture de santé universelle pour le dépistage et le traitement pédiatrique du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre afin de pallier les difficultés, partager les meilleures pratiques et les approches innovantes visant à lutter contre les goulets d’étranglement persistants, convenir de mesures correctives et assurer l’engagement en faveur de l’action de la part des pays et partenaires.

Hébergée par le Gouvernement du Sénégal, la réunion se tient à Dakar du 16 au 18 janvier 2019 et rassemble des ministres de la santé, des experts, des représentants de la société civile et des partenaires de toute la région ainsi que des représentants de haut niveau d’organisations des Nations Unies, de l’Union africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.

Au cours de la réunion, les pays et partenaires sont censés renouveler leur engagement en faveur de l’Appel à l’action de Dakar de 2015 pour l’accélération de l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et l’accès au traitement pour les enfants et les adolescents vivant avec le VIH d’ici à 2020.

 

[1] Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Libéria, République démocratique du Congo, Sénégal, Sierra Leone et Togo.

 

UNICEF

L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous. Pour obtenir de plus amples informations sur l’UNICEF et son travail en faveur des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre, consultez le site https://www.unicef.org/wca/  Suivez l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre sur Twitter et Facebook.

 

Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique

Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique est l’un des six bureaux régionaux de l’OMS autour du monde. Il dessert la Région africaine de l’OMS, qui comprend 47 États Membres et le Bureau régional de Brazzaville en République du Congo. En tant que chef de file des autorités sanitaires au sein du système des Nations Unies, nous travaillons avec les États Membres de la Région africaine et les partenaires du développement pour améliorer la santé et le bien-être des individus.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Un nouveau modèle de loi sur les drogues en Afrique occidentale

12 septembre 2018

Les lois injustes peuvent empêcher les individus d’accéder aux services de prévention ou de traitement du VIH dont ils ont besoin ; par ailleurs, les consommateurs de drogues ont besoin d’aide et de soins, et non de sanctions. Voilà deux des messages transmis par la nouvelle « Loi type sur les drogues pour l’Afrique de l’Ouest ». Présentée le 11 septembre à Dakar, au Sénégal, la loi type sur les drogues a pour but de guider les décideurs politiques de la région pour mieux structurer leur législation en matière de drogues.

Il est de plus en plus communément admis que les lois actuelles sur les drogues ne sont pas efficaces et engendrent des coûts énormes. La loi type sur les drogues montre que les pays peuvent modifier leurs lois de manière à protéger la santé et le bien-être des personnes, tout en permettant de cibler la mise en application de la loi sur les délits les plus graves en matière de stupéfiants.

« Le risque de contracter le VIH est 23 fois plus élevé chez les consommateurs de drogues injectables, et pourtant ils sont toujours confrontés à des violations de leurs droits, à des environnements juridiques répressifs, et ils sont exclus des programmes sur la santé et le VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il est capital que les pays adoptent une approche fondée sur les droits de l’homme, qui s’appuie sur des preuves scientifiques et englobe des services de réduction des risques afin de protéger la santé et le bien-être des consommateurs de drogues injectables et de leurs communautés ».

Rédigée par la Commission Ouest-Africaine sur les Drogues, un groupe convoqué par Kofi Annan et composé d’experts originaires d’Afrique occidentale, la loi type sur les drogues indique que les obstacles qui empêchent les consommateurs de drogues d’accéder aux services de santé doivent être levés. Les consommateurs de drogues injectables font partie des groupes les plus exposés au risque d’infection à VIH, mais ils restent marginalisés et souvent hors de portée des services sanitaires et sociaux.

La loi type sur les drogues propose de supprimer les sanctions pénales pour les consommateurs de drogues et de mettre à disposition des mesures de réduction des risques. Il a été démontré que la réduction des risques fonctionne : quand de tels services sont accessibles, les nouvelles infections à VIH baissent radicalement. En ce qui concerne la consommation de drogues et la détention de drogues à des fins de consommation personnelle, la loi type prévoit des alternatives à la condamnation et à la répression.

« Nos lois actuelles sur les drogues stigmatisent et pénalisent les consommateurs de drogues. Pourtant, les rejeter en marge de la société ou les enfermer en nombres de plus en plus importants ne résoudra pas le problème. Au contraire, la situation sanitaire ne fait qu’empirer et une pression énorme est exercée sur des systèmes de justice pénale déjà débordés », a expliqué Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigeria et Président de la Commission Ouest-Africaine sur les Drogues.

La loi type sur les drogues vise aussi à améliorer l’accès aux médicaments essentiels comme la morphine et d’autres opiacés destinés à soulager la douleur. En Afrique occidentale, de nombreuses personnes se voient refuser l’accès aux antalgiques dont ils ont besoin car les médecins et les autres professionnels de santé ne prescrivent pas d’opiacés par crainte d’être poursuivis en justice. La loi type sur les drogues propose une protection spécifique pour le personnel médical afin de contribuer à lever les obstacles à l’accès aux antidouleurs.

Des expériences menées dans le monde entier ont montré qu’il était possible de faire évoluer positivement les lois sur les drogues. La nouvelle loi type sur les drogues représente une étape vers de telles évolutions en Afrique occidentale.

Utiliser l’éducation pour améliorer la santé et en finir avec le sida

02 février 2018

Lors de la réunion du Partenariat mondial pour l’éducation, organisée le 2 février par le Sénégal et la France, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a évoqué l’importance de l’éducation et de la santé. « Intégrer l’éducation et la santé est fondamental pour réussir à contrôler l’épidémie chez les jeunes. Sans systèmes de santé et d’éducation efficaces, durables et de qualité, nous échouerons auprès des jeunes », a déclaré M. Sidibé. Photo : ONUSIDA/B. Deméocq.

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Marieme Faye Sall, Première dame du Sénégal, et Brigitte Macron, Première dame de France, ont inauguré un centre cardio-pédiatrique qui prend en charge le traitement chirurgical des enfants atteints de maladies cardiaques. Financé par la Fondation Cuomo de Monaco, le centre accueille les femmes et les enfants au Sénégal.

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Lors de sa rencontre avec Mme Sall, M. Sidibé a insisté sur le fait que la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant était indispensable, tout comme l’implication de la communauté. La région d’Afrique centrale et occidentale est à la traîne en ce qui concerne l’accès au traitement et à la prévention, et c’est pourquoi l’ONUSIDA et ses partenaires ont lancé un plan de rattrapage pour l’Afrique centrale et occidentale.

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M. Sidibé a également rencontré le Ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr ; il a souligné que quelles que soient son identité ou ses origines, chacun a droit à la santé, à l’éducation, à l’égalité des chances et à l’épanouissement.

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La Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Michaëlle Jean, soulèvera la question des médicaments contrefaits lors de la prochaine réunion de l’Assemblée mondiale de la Santé au mois de mai. 

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Nikolai Astrup, Ministre du Développement international norvégien, et M. Sidibé se sont rencontrés en marge de la réunion.

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M. Sidibé en compagnie de l’Ambassadrice du Luxembourg, Nicole Bintner. Le Luxembourg est depuis toujours un participant et un donateur actif en Afrique occidentale et centrale.

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Quand elle est en bonne santé, une fille peut s’épanouir, grandir, penser, découvrir et apporter sa contribution à sa communauté. Savoir comment rester en bonne santé et accéder à des services de santé de qualité lui permet de se prémunir contre la maladie, de bien manger, de gérer sa santé sexuelle, d’avoir des enfants en bonne santé quand et si elle le souhaite et d’assurer son propre bien-être. L’éducation et la santé sont les deux éléments qui transforment le plus en profondeur la vie d’une fille.

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La société civile a des solutions que l’ONUSIDA et ses partenaires doivent exploiter

21 février 2018

Des leaders de la société civile d’Afrique centrale et occidentale ont élaboré une feuille de route dans le but de jouer un rôle plus actif dans l’élargissement de l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH dans la région. Ces huit personnalités ont insisté sur le fait que sans leur engagement et leur aide, il sera difficile d’atteindre les personnes concernées et d’accomplir les objectifs de traitement.

« Nous voulons être impliqués davantage, car nous sommes sur le terrain et nous sommes les personnes concernées », a déclaré Daouda Diouf, Directeur d’Enda Dakar et rapporteur d’une réunion de trois jours entre la société civile, l’ONUSIDA et ses partenaires, qui s’est tenue du 19 au 21 février à Genève, en Suisse.

En 2016, la région d’Afrique centrale et occidentale a été confrontée à un nombre élevé de décès dus au sida, disproportionné par rapport à sa part de la population mondiale. Même si la prévalence du VIH reste faible dans la région, peu de personnes vivant avec le VIH y ont accès au traitement.

Les leaders de la société civile ont mis en avant les nombreux problèmes rencontrés. Dans beaucoup de pays francophones, les soins médicaux sont encore trop centralisés, proposés la plupart du temps dans les dispensaires, ce qui limite les possibilités d’intervention des pairs-éducateurs et des agents communautaires. Ils ont également expliqué que la stigmatisation et la discrimination faisaient fuir les gens. Souvent, les politiques de santé nationales ne permettent pas à la société civile de fournir des services élémentaires, comme le dépistage du VIH.

Les frais cachés induits par les services de santé que doivent payer les patients dissuadent également les gens de rechercher de l’aide. En outre, les financements et la volonté politique se sont affaiblis ces dernières années, entraînant une diminution des capacités.

Aliou Sylla, Directeur de Coalition Internationale Sida-Plus, a souligné que la société civile disposait de nombreuses solutions et d’une grande expérience issue de programmes pilotes dont les résultats se sont avérés positifs.

« Parce que nous avons des dispensaires qui ne ressemblent pas à des dispensaires, parce que nous proposons un dépistage du VIH par des pairs et parce que nous offrons des conseils, nous sommes bien plus à même d’atteindre les personnes vulnérables », a-t-il expliqué. « Faites-nous simplement confiance ».

Son collègue approuve sans réserve. Ibrahima Ba, coordonnateur auprès de Bokk Yakaar, une organisation non gouvernementale, et chef du réseau régional des personnes vivant avec le VIH, ajoute que la société civile peut non seulement atteindre les gens, mais elle peut aussi suivre les avancées des plans nationaux et régionaux de lutte contre le VIH. « Comptez sur nous pour être des acteurs de la mise en œuvre, mais aussi des sentinelles, pour que les gouvernements rendent des comptes ».

La feuille de route inclut une rencontre régionale qui doit se tenir prochainement et réunir les représentants de la société civile de 12 pays d’Afrique centrale et occidentale, dans le but d’intégrer leurs avis dans les plans nationaux de lutte contre le VIH. L’ONUSIDA s’exprimera en leur faveur pour qu’ils aient plus d’influence dans les pays.

Clôturant la réunion, le Directeur exécutif adjoint Luiz Loures a déclaré : « Les données et les preuves montrent que nous n’optimisons pas nos efforts dans la riposte au sida dans cette région ». S’adressant aux leaders de la société civile, il a conclu en ces termes : « Nous devons utiliser la société civile comme un moteur ».

Le pouvoir de la télévision pour éduquer et divertir des millions de personnes en Afrique de l’Ouest

07 février 2018

Un bébé abandonné aux portes d’un dispensaire, un petit ami violent, des problèmes de cœur et des médicaments contrefaits : autant d’intrigues traitées dans la série télévisée intitulée C’est la vie, qui se déroule et est produite en Afrique. Tournée au Sénégal, la sitcom a lieu dans le dispensaire fictif de Ratanga, où des sages-femmes interagissent avec les patients et travaillent sur différents cas. Leur histoire personnelle et la politique administrative sont également abordées, ajoutant des rebondissements, mais l’objectif général est de sensibiliser le public sur les questions sanitaires en passant par le divertissement.

Cette série, première du genre en Afrique de l’Ouest, a été inspirée par le pionnier mexicain Miguel Sabido, qui s’est servi des telenovelas pour promouvoir l’alphabétisation et la planification familiale, ainsi que par la série télévisée éducative Shuga. La série anglophone de MTV Shuga en est aujourd’hui à sa sixième saison et a rencontré tellement de succès que son lieu de tournage a quitté le Kenya pour aller filmer de nouvelles histoires au Nigeria et en Afrique du Sud.

L’organisation non gouvernementale Réseau africain d’éducation pour la santé (RAES), soutenue par plusieurs agences des Nations Unies et par le gouvernement français, a créé Keewu, une société de production, pour diffuser la série.

Alexandre Rideau, membre fondateur de RAES et aujourd’hui producteur de Keewu, explique que c’est la possibilité d’atteindre des millions de personnes par la télévision qui l’a motivé à lancer C’est la vie. « Les statistiques parlent d’elles-mêmes en Afrique de l’Ouest », indique M. Rideau. « Les jeunes ne connaissent rien à la sexualité, la prévention du VIH et des choses simples comme les menstruations ». Il ajoute que les nombreuses questions qu’ils reçoivent illustrent de manière flagrante que les gens ont vraiment du mal à accéder à l’information.

La série met en avant un grand nombre de réalités de la région, du taux élevé de mortalité maternelle à celui des infections à VIH. En Afrique occidentale et centrale, quatre enfants vivant avec le VIH sur cinq ne reçoivent toujours pas de traitement antirétroviral vital et les décès dus au sida chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans sont en hausse dans la région, selon un rapport ONUSIDA/Fonds des Nations Unies pour l’Enfance intitulé Step up the pace

Lors de la deuxième saison, C’est la vie est devenu encore plus populaire, tant et si bien que les acteurs sont maintenant reconnus dans la rue. M. Rideau raconte qu’un receveur d’un poste de péage de Dakar a refusé de laisser passer au volant de sa voiture une actrice incarnant un personnage désagréable dans la série.

Diffusée dans les pays d’Afrique occidentale et centrale sur les chaînes A+ et TV5 Monde Afrique, ainsi que sur des chaînes locales, la série réunit environ 100 millions de téléspectateurs. M. Rideau explique que la série ne va pas forcément modifier le comportement des gens, mais elle a le mérite de susciter un dialogue essentiel sur les questions de santé. Au Sénégal et au Togo, des débats ouverts sur les thématiques abordées dans la série sont organisés dans les parcs des villes après chaque passage à l’antenne.

M. Rideau indique vouloir étendre la diffusion de la série suivi de débats dans six autres pays en 2018. Une série produite pour la radio en langue haoussa est actuellement en cours pour le Niger.

TEASER - C’est la vie ! - Saison 1 à voir Keewu Production sur Vimeo.

Inauguration d’un institut de recherche sur les pandémies au Sénégal

28 juin 2017

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a effectué mi-juin une visite de travail à Dakar au cours de laquelle il a participé à l’inauguration de l’Institut de Recherche, de Surveillance épidémiologique et de Formation (IRESSEF) aux côtés du président du Sénégal et le fondateur de l’institut.

L'IRESSEF a été fondé par le Professeur Souleymane Mboup qui est codécouvreur en 1985 du VIH-2 (un virus du sida différent de celui connu jusqu’alors). M. Mboup est un pharmacien militaire (il est colonel de l’armée sénégalaise) passionné de recherche et souhaite développer la recherche scientifique et médicale en Afrique ainsi que renforcer la capacité des scientifiques. Son institut combat des pandémies comme le sida, le virus Ebola, la tuberculose et le cancer.

Pour M. Mboup, l’institut sera aussi une plateforme de pointe pour les étudiants, le personnel de santé, les biologistes et les chercheurs. L’IRESSEF est aussi une manière de renforcer le réseau de partenaires pour la surveillance épidémiologique afin d’éviter toute crise.

Déclarations

La santé, l’éducation et l’innovation sont les leviers pour le développement inclusif et durable auquel nous aspirons.

Macky Sall Président du Sénégal

L’Afrique a 25% du poids de la maladie mondial, 3% des travailleurs de la santé et 1% des chercheurs. L’IRESSEF va donc permettre à l’Afrique et aux Africains de commencer à combler l’écart en matière de recherche et de formation sur les défis qui les concernent.

Michel Sidibé Directeur Exécutif d’ONUSIDA

Grâce au soutien de l’Etat du Sénégal et de la Fondation Gilead Science, l’IRESSEF contribuera sans aucun doute à l’émergence d’une nouvelle génération de chercheurs sénégalais et étrangers enracinés dans nos réalités socio culturelles et très ouverts à la collaboration avec le monde.

Professeur Souleymane Mboup Fondateur de l’Institut de Recherche, de Surveillance épidémiologique et de Formation (IRESSEF)

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