UNFPA The United Nations Population Fund

Les préservatifs et la prévention du VIH

19 mars 2009

[Initialement publié en 2004, actualisé en 2009]


L’utilisation du préservatif est une composante essentielle d’une stratégie complète, efficace et durable de prévention et de traitement du VIH.
Photo: ONUSIDA.

L’utilisation du préservatif est une composante essentielle d’une stratégie complète, efficace et durable de prévention et de traitement du VIH.La prévention est le fondement de la riposte au sida. Les préservatifs sont une composante essentielle et font partie intégrante de programmes complets de prévention et de soins, et il faut accélérer leur promotion. En 2007, on estimait à 2,7 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH. 45 % d’entre elles environ étaient des jeunes de 15 à 24 ans et les jeunes filles sont exposées à un risque d’infection plus important que les garçons.

Le préservatif masculin en latex est la seule technologie disponible la plus efficace pour réduire la transmission sexuelle du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles.

La recherche de nouvelles technologies de prévention, telles que les vaccins contre le VIH et les microbicides, continue d’avancer, mais les préservatifs resteront le principal outil de prévention pour un très grand nombre d’années encore. Les préservatifs sont une composante essentielle des stratégies de prévention que les personnes peuvent choisir de combiner à différents moments de leur vie pour réduire leur risque d’exposition sexuelle au VIH. Celles-ci incluent : retarder l’âge du premier rapport sexuel, s’abstenir sexuellement, prendre des risques moindres en étant – et en restant – fidèle à son partenaire lorsqu’aucun des deux partenaires n’est infecté, réduire le nombre de partenaires sexuels, utiliser correctement et régulièrement des préservatifs(1), se faire circoncire.

Des données concrètes probantes générées par une recherche élargie portant sur des couples hétérosexuels dont l’un des partenaires est infecté par le VIH révèlent qu’une utilisation correcte et régulière du préservatif réduit de manière significative le risque de transmission du virus de l’homme à la femme et de la femme à l’homme(2). Des études de laboratoire montrent que les préservatifs masculins en latex sont imperméables aux agents infectieux contenus dans les sécrétions génitales(3). Pour garantir sécurité et efficacité, la fabrication des préservatifs doit respecter les normes internationales les plus strictes. Ils doivent être fournis conformément aux procédures d’assurance de la qualité établies par l’OMS, l’UNFPA et l’ONUSIDA, et conservés à l’abri de sources directes de chaleur. Les programmes de prévention doivent s’assurer que des préservatifs de haut niveau de qualité sont accessibles pour ceux qui en ont besoin quand ils en ont besoin, et que les personnes ont les connaissances et les compétences nécessaires pour les utiliser correctement.

Il faut vraiment que les préservatifs soient facilement accessibles partout dans le monde, soit gratuitement soit à prix réduit, et promus d’une manière qui contribue à dépasser les obstacles sociaux et personnels à leur utilisation.

Les gens sont plus susceptibles d’utiliser des préservatifs lorsqu’ils peuvent les obtenir gratuitement ou à des prix fortement subventionnés. Une promotion efficace du préservatif cible non seulement la population générale mais également les personnes les plus exposées au risque d’infection à VIH, en particulier les femmes, les jeunes, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. L’UNFPA estime que l’offre actuelle de préservatifs dans les pays à revenu faible et intermédiaire est très inférieure à ce qui serait nécessaire (disponibilité insuffisante de préservatifs)(4). Malgré cette insuffisance, les financements internationaux destinés à l’achat de préservatifs n’ont pas augmenté ces dernières années. Il faut mettre en œuvre des actions collectives à tous les niveaux pour soutenir les efforts des pays, en particulier ceux qui sont tributaires de l’aide extérieure pour acheter, promouvoir et distribuer des préservatifs.

L’éducation à la prévention du VIH et la promotion des préservatifs doivent dépasser les obstacles liés à des facteurs complexes sexospécifiques et culturels.

Les jeunes filles et les femmes se voient régulièrement refuser des informations sur les préservatifs et l’accès à ceux-ci. Elles n’ont souvent pas les moyens de négocier l’utilisation des préservatifs. Dans de nombreux milieux, les hommes se montrent réticents à les utiliser et il faut en avoir conscience lorsque l’on conçoit des programmes de promotion des préservatifs. Les préservatifs féminins peuvent offrir aux femmes un meilleur moyen de contrôle pour se protéger. Les femmes resteront cependant extrêmement vulnérables à l’exposition au VIH jusqu’à ce que les hommes et les femmes partagent des pouvoirs équitables lorsqu’ils prennent des décisions relatives à leurs relations mutuelles.

Les préservatifs ont joué un rôle décisif dans les efforts de prévention du VIH dans de nombreux pays.

Les préservatifs ont aidé à réduire les taux d’infection à VIH là où le sida est déjà installé, limitant une propagation plus large du virus dans des milieux dans lesquels l’épidémie reste concentrée dans des groupes spécifiques de population.

Les préservatifs ont aussi encouragé une plus grande généralisation des comportements sexuels à moindre risque. Une étude récente sur l’épidémie de sida en Ouganda a confirmé qu’une utilisation accrue du préservatif, parallèlement à un report à un âge plus élevé du premier rapport sexuel et à une réduction du nombre de partenaires sexuels, était un facteur important de la diminution de la prévalence du VIH dans les années 90(5). Les efforts de la Thaïlande pour déstigmatiser les préservatifs et les promouvoir de manière ciblée auprès des professionnel(le)s du sexe et de leurs clients ont considérablement réduit les infections à VIH parmi ces groupes de population et contribué à limiter la propagation de l’épidémie à la population générale. Au Cambodge, un politique similaire a aidé à stabiliser la prévalence nationale tout en réduisant substantiellement la prévalence parmi les professionnel(le)s du sexe. En outre, la campagne précoce et dynamique de promotion des préservatifs auprès de la population générale et des groupes vulnérables au Brésil a contribué avec succès à lutter durablement contre l’épidémie.

Un accès élargi au traitement antirétroviral met en évidence le besoin et le caractère opportun d’une accélération de la promotion du préservatif.

Dans les pays industrialisés, les succès des thérapies antirétrovirales en matière de réduction des maladies et de prolongation de la vie peuvent altérer la perception des risques associés au VIH(6). La perception d’un risque faible et une certaine confiance excessive dans les progrès peuvent conduire les gens à avoir des rapports sexuels non protégés du fait d’une utilisation réduite ou irrégulière des préservatifs. La promotion d’une utilisation correcte et régulière des préservatifs dans les programmes de traitement antirétroviral et dans les services de planning familial et de santé reproductive, est essentielle pour limiter les nouveaux risques de transmission du VIH. Il est nécessaire d’élargir et d’intensifier rapidement le conseil et le test du VIH pour répondre aux besoins de prévention de toutes les personnes, qu’elles soient séropositives ou séronégatives au VIH.

1 ONUSIDA. Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2004, page.72.
2 Holmes K, Levine R, Weaver M. Efficacité du préservatif pour la prévention des infections sexuellement transmissibles. Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé. Genève. Juin 2004.
3 OMS/ONUSIDA. Note d’information sur l’efficacité du préservatif pour la prévention des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH. Genève. Août 2001.
4 UNFPA. Rapport 2007 sur l’Appui des donateurs en matière de produits contraceptifs et de préservatifs pour la prévention des IST/du VIH.
5 Singh S, Darroch J.E, Bankole A. A, B et C en Ouganda : le rôle de l’abstinence, de la monogamie et de l’utilisation du préservatif dans la diminution du VIH. The Alan Guttmacher Institute. Washington DC. 2003.
6 Gremy I, Beltzer N. Risque d’infection à VIH et utilisation du préservatif parmi la population hétérosexuelle adulte en France entre 1992 et 2001 : retour au point de départ ? (en anglais) AIDS 2004;18:805-9.

 

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World AIDS Day - Message of Thoraya Ahmed Obaid, Executive Director, UNFPA

01 décembre 2007

Today, on World AIDS Day, we are called upon to be leaders in the fight against AIDS. Where there is strong and committed leadership, the response is more effective.

UNFPA, UNAIDS welcome Purnima Mane as new UNFPA Deputy Executive Director

20 mars 2007

UNFPA, the United Nations Population Fund, and the Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS) are delighted with the appointment of Ms. Purnima Mane as the new Deputy Executive Director (Programme) of UNFPA. Ms. Mane joins UNFPA from UNAIDS, where she served as Director of Policy, Evidence and Partnership.

Statement on Kenyan and Ugandan trial findings regarding male circumcision and HIV

13 décembre 2006

The Joint United Nations Programme on HIV/AIDS and its Cosponsors, WHO, UNFPA, UNICEF and the World Bank, note with considerable interest today’s announcement by the US National Institutes of Health that two trials assessing the impact of male circumcision on HIV risk are being stopped on the recommendation of the NIH Data Safety and Monitoring Board (DSMB).

Thoraya Ahmed Obaid, UNFPA Executive Director on World AIDS Day 2006

30 novembre 2006

Thoraya Ahmed Obaid, UN Under-

UNAIDS, WHO and UNFPA endorse European Union statement on the need to scale up HIV prevention

01 décembre 2005

The Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS), the World Health Organization (WHO) and the United Nations Population Fund (UNFPA) endorse today’s announcement by the European Union (EU) to intensify HIV prevention efforts. The EU’s statement reaffirms the Member States’ commitment to tackling HIV and AIDS, particularly in developing countries.

UNAIDS statement on South African trial findings regarding male circumcision and HIV

26 juillet 2005

Statement developed by the World Health Organization (WHO), the United Nations Population Fund (UNFPA), the United Nations Children's Fund (UNICEF) and the UNAIDS Secretariat Rio de Janeiro, 26 July 2005 – The Joint United Nations Programme on HIV/AIDS notes with considerable interest the results of a trial examining the potential link between male circumcision and a lower risk of HIV acquisition that were presented today at the 3rd International AIDS Society Conference on HIV Pathogenesis and Treatment, being held in Rio de Janeiro, Brazil. The trial was carried out in Gauteng province in South Africa among men aged 18-24 years and was funded by the French Agence Nationale de Recherches sur le SIDA (ANRS).

New analysis calls for increased integration of reproductive health and HIV prevention services

11 octobre 2004

Providers of reproductive health services are in a strategic position to make significant contributions to closing the global HIV prevention gap, according to a new analysis published jointly by The Alan Guttmacher Institute (AGI) and the Joint United Nations Programme on AIDS (UNAIDS) with the collaboration of UNFPA (United Nations Population Fund) and the International Planned Parenthood Federation (IPPF).

Action against AIDS must address epidemic’s increasing impact on women, says UN report

14 juillet 2004

Action against HIV/AIDS that does not confront gender inequality is doomed to failure, according to a report released today by the Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS), the United Nations Development Fund for Women (UNIFEM) and UNFPA, the United Nations Population Fund.

World organizations team with UN Secretary General in new effort to save lives of millions of women and children

19 juillet 2010


Vienna, 19 July 2010 – Today several of the world’s largest institutions that are critical to serving the needs of women and children are pledging their commitment to work jointly with the United Nations Secretary General and others in a new global effort to save the lives of more than 10 million women and children.  Organizations serving women, children and people living with HIV such as UNAIDS, UNFPA,  UNICEF, WHO, the World Bank, the Global Fund to Fight AIDS, TB and Malaria, and the Partnership for Maternal, Newborn and Child Health are  coming together with leaders in the NGO community including Family Care International, World Vision International, International Council of AIDS Service Organizations, Care, Save the Children, the International Planned Parenthood Federation and countless others to unite in the effort to improve maternal and child health and  save the lives of millions of women and children.

The United Nations Secretary-General Ban Ki-moon launched a new effort this year, the Joint Action Plan for Women’s and Children’s Health, that builds on existing initiatives to drive integration and synergies, and identifies new commitments to women’s and children’s health from all sectors of society.  2010 has been called a tipping point, a historic year where the world came together to improve the health of women and children.  However, HIV and AIDS remains a top killer of women and children around the world.

Integrating HIV/AIDS with Women’s and Children’s Health Programmes Critical to Success

“Addressing HIV/AIDS and improving women’s and children’s health are inextricably linked,” said United Nations Secretary-General Ban Ki-moon. “One cannot succeed without the other.”

Half of adults living with HIV are women, and young women between 15 and 24 years of age are at particular risk of sexual and reproductive ill-health due to HIV infection. Globally, the two leading causes of death in women of reproductive age are HIV and complications of pregnancy and childbirth, and a recent analysis indicates that HIV may have increased maternal deaths, especially in sub-Saharan Africa, by almost 20%. More than 2 million children were living with HIV; almost half a million children were infected and more than 250,000 died of AIDS in 2008.

"The AIDS response is already contributing to maternal, new born and child health through strengthening health systems and community responses," said Paul De Lay, UNAIDS Deputy Executive Director, Programmes. "When AIDS is out of isolation, we can achieve wider health outcomes."

“Listening to women we know that they want to go to one place to have their health needs met – for family planning, maternal healthcare and services for HIV/AIDS.  Linking sexual and reproductive health and HIV makes sense. It saves lives, delivers more health for the money – and it works for women,” said Purnima Mane, Deputy Executive Director of UNFPA, the United Nations Population Fund.

AIDS prevention and treatment efforts have paved the way to reach women and children for other critical health needs, and maternal and child health services provide a crucial entry point for HIV prevention, treatment and care.

"The Joint Action Plan for Women’s and Children’s Health represents a fresh opportunity to look at how we can deliver integrated health care services for women and children across the full continuum of care,” said Ann Starrs, President of Family Care International. “Advocates who work on maternal and child health and on HIV/AIDS must work together to increase resources for health, rather than competing for the bigger slice of the pie.”

The Joint Action Plan for Women’s and Children’s Health

The Joint Action Plan is a historic opportunity led by the United Nations Secretary-General Ban Ki-moon to improve the health of women and children, calling on international, national, business and civil society leaders to intensify efforts. The Joint Action Plan focuses on women and children because they are the engines that drive our families and our communities, our economies and our nations. The Plan builds on existing efforts and aims to spur progress through an integrated package of health interventions to ensure women’s and children’s health.

The Joint Action Plan is a historic opportunity to join a growing global movement that will make history.  New financial, service delivery and policy commitments will be announced during the 2010 Millennium Development Goals (MDG) Summit in September.

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