UNFPA The United Nations Population Fund

Soutenir les efforts pour mettre fin au mariage des enfants en Amérique latine et dans les Caraïbes

24 mars 2017

Le mariage des enfants est très répandu dans une grande partie de l’Amérique latine et des Caraïbes : il représente 23 % des mariages dans la région, malgré les lois qui l’interdisent.

L’impact du mariage des enfants et des unions précoces (lorsque l’un des conjoints est âgé de moins de 18 ans) sur les filles et sur la société qui les entoure peut être dévastateur. Les données prouvent qu’il existe une forte corrélation entre d’une part le mariage des enfants et les unions précoces et d’autre part les grossesses précoces, la mortalité maternelle et infantile, un niveau d’éducation plus faible chez les filles et un score moindre sur le plan de l’indice de développement humain. Par ailleurs, le mariage des enfants et les unions précoces rendent les filles plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH.

Lors d’un événement de haut niveau co-organisé par les Missions permanentes du Panama et du Guatemala auprès des Nations Unies, en collaboration avec ONU Femmes, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l’ONUSIDA, l’expérience acquise et les options programmatiques et politiques en matière de lutte contre le mariage des enfants en Amérique latine et dans les Caraïbes ont été présentées.

À l’occasion de cette rencontre, qui s’est tenue le 17 mars au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, en marge de la soixante-et-unième session de la Commission sur le statut de la femme, les participants ont admis que le mariage des enfants et les unions précoces étaient une violation des droits de l’homme et une grave menace pesant sur la vie, la santé et le développement futur des filles.

La thématique abordée lors de cette réunion a porté sur l’importance d’appuyer les réformes législatives visant à relever l’âge légal du mariage à 18 ans et de promouvoir des programmes d’autonomisation des filles et des jeunes femmes.

Les participants ont recensé les approches et les stratégies couronnées de succès dans la réduction du nombre de mariages d’enfants. Au Panama par exemple, où on estime à 26 % le nombre de filles mariées avant l’âge de 18 ans et à environ 7 % le nombre de celles mariées avant l’âge de 15 ans, la législation nationale sur l’âge légal du mariage a été réformée. Désormais, au Panama, l’âge légal minimum pour le mariage est de 18 ans, tout comme l’âge de la majorité. Auparavant, avec la permission des parents, les jeunes filles pouvaient se marier à 14 ans et les jeunes garçons à 16 ans. Au Guatemala, grâce aux actions de sensibilisation menées par ONU Femmes, la société civile et la coopération internationale, des réformes du code civil et du code pénal ont été votées afin d’augmenter l’âge minimum du mariage à 18 ans.

Depuis 2015, l’ONUSIDA travaille en partenariat avec ONU Femmes, l’UNICEF, l’UNFPA et la PAHO/OMS dans le cadre d’une initiative conjointe visant à supprimer le mariage des enfants et les unions précoces, qui appuie les actions des gouvernements afin de veiller à ce que les besoins multiples des filles et des femmes soient reconnus et garantis tout au long de leur vie.

L’ONUSIDA travaille avec les pays dans le but d’éliminer les inégalités entre les sexes et toutes les formes de violence et de discrimination à l’encontre des femmes et des filles d’ici à 2020, comme le prévoit la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida.

Déclarations

« Le mariage des enfants et les unions précoces sont une violation des droits de l’homme. Point à la ligne. »

Laura Flores Représentante permanente du Panama auprès des Nations Unies

« Mettre un terme au mariage des enfants est une obligation morale et légale, qui nécessite d’agir à de nombreux niveaux. Les gouvernements, la société civile et les autres partenaires doivent travailler ensemble pour s’assurer que les filles ont accès à l’éducation, à l’information et aux services de santé, et deviennent autonomes. »

César A. Núñez Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine et les Caraïbes

« Je reconnais les efforts entrepris par des pays comme le Panama, le Guatemala, l’Équateur et le Mexique pour mettre fin au mariage des enfants. Ce sont des exemples à suivre pour garantir les droits des filles. »

Luiza Carvalho Directrice régionale d’ONU Femmes pour les Amériques et les Caraïbes

Mise en œuvre de programmes complets VIH et IST avec les personnes transsexuelles

06 avril 2016

En collaboration avec l'ONUSIDA et d'autres partenaires, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et IRTG, un réseau mondial pour les femmes trans et le VIH, ont présenté aujourd'hui une nouvelle publication intitulée Implementing comprehensive HIV and STI programmes with transgender people: guide pratique pour les interventions collaboratives. Cette publication présente des mesures concrètes que les responsables de la santé publique, les professionnels de santé et les organisations non gouvernementales peuvent adopter pour mettre en application des programmes sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) avec les personnes transsexuelles.

Parmi les sujets abordés dans la publication figurent l'émancipation communautaire et les droits humains, la lutte contre la violence, la stigmatisation et la discrimination, ainsi que la fourniture de services compétents en matière de transsexualité, en particulier pour la prévention, le diagnostic, le traitement et les soins anti-VIH et IST. La publication traite également des actions de proximité menées par les communautés, de la création d'espaces sécurisés et de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans la prestation des services. Elle décrit comment gérer les programmes et étendre les capacités des organisations dirigées par des personnes transsexuelles et montre comment les services peuvent être conçus et mis en place de manière à être acceptable et accessible pour les femmes transsexuelles. À chaque fois que c'est possible, elle met en lumière des programmes gérés par des organisations de personnes transsexuelles.

La publication a été élaborée en collaboration avec des personnes transsexuelles, des militants, des prestataires de services, des chercheurs, des responsables gouvernementaux et des représentants d'organisations non gouvernementales du monde entier. Le PNUD et IRTG ont coordonné sa production, avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la population, du Centre d'excellence pour la santé des personnes transsexuelles de l'Université de Californie à San Francisco, de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, de l'Organisation mondiale de la santé, de l'Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID), du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) et de l'ONUSIDA.

Le document se fonde sur les recommandations figurant dans les Lignes directrices unifiées sur la prévention du VIH, le diagnostic, le traitement et les soins pour les populations clés, publiées en 2014 par l'Organisation mondiale de la Santé.

Les femmes transsexuelles restent lourdement touchées par le VIH, avec 49 fois plus de risque d'être infectées par le virus que les autres adultes non transsexuels.

Déclarations

« Discrimination, violence et criminalisation dissuadent les personnes transsexuelles d'accéder aux services dont elles ont besoin pour être et rester en bonne santé. Cet outil permet aux planificateurs de mettre en pratique des programmes complets sur l'ensemble du spectre. »

Joanne Keatley, Co-présidente d'IRTG et Directrice du Centre d'excellence pour la santé des personnes transsexuelles de l'Université de Californie à San Francisco

« Il existe un besoin urgent de veiller à ce que l'engagement communautaire, les politiques et les programmes conçus pour les personnes transsexuelles soient mis en œuvre. Cette publication, élaborée avec la participation de militants de la cause transsexuelle à l'échelle mondiale, est un pas en avant capital pour faire en sorte que cela se concrétise. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

Les femmes et les filles sont confrontées à des difficultés extraordinaires dans les crises humanitaires à travers le monde, déclare le FNUAP

07 décembre 2015

Les nombreuses crises, guerres et catastrophes naturelles dans le monde entier entraînent pour les femmes et les adolescentes un risque significativement accru de grossesse non désirée, de mortalité maternelle, de violence sexiste et d’infection par le VIH, selon un nouveau rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP).

Le rapport État de la population mondiale 2015 - À l’abri dans la tourmente : un programme porteur de changements pour les femmes et les filles d’un monde en crise est un « appel à l'action » pour répondre aux besoins et garantir les droits de dizaines de millions de femmes et de filles prises dans la tourmente des conflits et des catastrophes. Plus de 100 millions de personnes ont maintenant besoin d'aide humanitaire, plus qu'à tout autre moment depuis la Seconde Guerre mondiale.

Bien que des progrès remarquables aient été accomplis ces dix dernières années sur le plan des services humanitaires destinés aux femmes et aux filles, le rapport fait valoir que ce n'est pas encore suffisant pour répondre à leurs vulnérabilités particulières. Il met en évidence comment, par exemple, le risque de contracter le VIH est accru et comment cette augmentation du risque devrait être prise en compte dans les programmes et les aides. Les femmes et les filles victimes de crises humanitaires sont souvent confrontées à la violence sexuelle et sexiste, dont le viol, qui est un facteur de risque de transmission du VIH. Les autres facteurs rencontrés comprennent le trafic, les relations sexuelles transactionnelles et le commerce du sexe.

L'accès aux services de prévention contre le VIH et aux traitements vitaux peut aussi être considérablement réduit, voire disparaître complètement en temps de crise. La disponibilité des médicaments pour la prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant est souvent gravement perturbée. Par ailleurs, les femmes et les filles handicapées sont encore plus vulnérables au VIH dans les situations de crise, avec un accès encore plus limité aux services et à l'information.

À l'abri dans la tourmente énonce des moyens concrets pour faire face aux vulnérabilités. Il énumère un nombre de services et de matériels essentiels pour la santé reproductive convenus au plan international et devant être disponibles dès le début d'une crise. Cet ensemble de base comprend des programmes visant à prévenir les violences sexuelles et à en gérer les conséquences, à faire baisser la transmission du VIH, à prévenir les décès et les maladies maternelles et néonatales ainsi qu’à intégrer les soins de santé sexuelle et reproductive dans les soins de santé primaires.

Des opportunités peuvent également émerger des crises, affirme le rapport. L'exemple du VIH est cité, avec des camps bien gérés ayant des ressources suffisantes permettant aux personnes déplacées d'avoir un meilleur accès aux services.

L'accent est également mis sur le fait de s'éloigner de la simple réaction aux crises lorsqu'elles apparaissent et d'adopter une approche préventive favorisant la prévention, la préparation et la résilience. Le rapport fait valoir que les personnes qui sont en bonne santé, qui sont instruites et dont les droits humains sont protégés sont susceptibles d'avoir de meilleures perspectives en cas de catastrophe.

Les Premières dames d'Afrique s'engagent sur les ODD

28 septembre 2015

Lors d'un événement de haut niveau à New York le 28 septembre, l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) ont validé les Objectifs de développement durable (ODD) nouvellement adoptés et promis de redoubler d'efforts pour aider à assurer un avenir sûr et sain pour les femmes, les enfants et les jeunes.

L'événement intitulé S'appuyer sur les OMD pour investir dans l'agenda pour le développement après 2015 a eu lieu lors de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies et était présidé par Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi et Vice-présidente de l'OPDAS. Les Premières dames de tout le continent étaient présentes, aux côtés de responsables d'agences de l'ONU et d'importants bailleurs de fonds internationaux, afin d'examiner comment les ODD permettront de « finir le travail » des Objectifs du Millénaire pour le développement. Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama, et Victoria Beckham, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, ont également assisté à la réunion en tant qu'invitées spéciales.

Les participants ont été rejoints par des représentants de l'initiative Fashion 4 Development (F4D), dont le but est d'utiliser l'influence du monde de la mode pour créer un changement social positif. F4D a coorganisé la réunion avec l'OPDAS, avec le soutien de l'ONUSIDA, du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), de la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) et du Fonds mondial.

L'OPDAS a évoqué son propre rôle dans l'accomplissement des ODD, reliant son plan stratégique pour 2014-2018 aux efforts mondiaux pour atteindre les nouveaux objectifs. Elle a également profité de l'occasion pour mieux se faire connaître lors de ce rassemblement mondial, dans le but de développer de nouveaux partenariats et plates-formes à travers lesquels communiquer sur ses messages, ses programmes et ses activités.

Après les présentations d'introduction, notamment par Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, les participants se sont divisés en deux groupes de discussion pour travailler d'une part sur le traitement et la prévention du VIH chez les jeunes et d'autre part sur l'investissement dans la santé des femmes et des adolescents dans le cadre pour le développement après 2015.

Les Premières dames ont réaffirmé leur engagement pour l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la survie des mères en défendant la fin du mariage précoce et de la grossesse chez les adolescentes, en améliorant l'accès aux services anti-VIH et en veillant à ce que tous les enfants diagnostiqués séropositifs au VIH reçoivent un traitement.

Les membres de l'OPDAS se sont également engagées à mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et les adolescentes et à œuvrer pour que le sida ne soit plus la cause principale de décès chez les adolescents. Ces engagements devraient être les principaux domaines d'action prioritaire pour 2015 et 2016 pour les États membres de l'OPDAS et leurs partenaires.

Déclarations

« Je salue l'important leadership des Premières dames d'Afrique dans le travail sur des problèmes qui semblaient impossibles à résoudre. Vous avez montré qu'ensemble, nous pouvons et nous allons mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. Nous avons atteint l'OMD 6 et nous sommes prêts aujourd'hui à poursuivre sur les ODD ensemble, sans laisser personne de côté ! »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Ensemble, en tant que Premières dames d'Afrique, en travaillant avec nos partenaires et les pays, nous parviendrons à une génération sans sida. Nous devons accélérer pour atteindre les objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA et veiller à ce que chaque enfant, chaque femme, tout le monde, reçoive le traitement anti-VIH, les soins et l'appui dont il a besoin. »

Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi et Vice-Présidente de l'OPDAS

« Je remercie nos partenaires de rester dans la course pour lutter contre une épidémie de sida qui semblait insurmontable. Nous sommes parvenus à une baisse spectaculaire des nouvelles infections, mais nous devons maintenant intégrer le travail sur le sida dans les soins universels. »

Jeannette Kagame, Première dame du Rwanda

« Je remercie les Premières dames d'Afrique de ne pas abandonner la bataille contre le sida. Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers avec les avancées actuelles en matière de développement. Avec le partenariat de l'ONUSIDA et d'autres, ainsi que l'implication des dirigeants et des parents, nous pouvons parvenir à une génération sans sida en Ouganda et partout ailleurs. »

Janet Museveni, Première dame de l'Ouganda

« Que l'Organisation des Premières dames d'Afrique nous guide pour créer un mouvement mondial de Premières dames sur toute la planète, pour travailler ensemble avec nos pays et nos partenaires pour mettre fin au sida comme menace de santé publique. Je m'engage à défendre cette idée en Amérique : ensemble comme organisation mondiale nous serons plus fortes ! »

Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama

« Les Premières dames d'Afrique ont mis leur pouvoir au service de la lutte contre le sida et de la promotion de la santé des femmes et des enfants, avec des résultats remarquables. Ce moment est une opportunité considérable à saisir. La mise en avant de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes et des filles a trouvé un écho dans tous les événements du sommet pour l'adoption de l'agenda post-2015 comme un élément critique de progrès dans tous les autres domaines des ODD. Il existe un élan unanime pour faire avancer cet agenda et nous sommes engagés à travailler en partenariat avec l'OPDAS pour mettre fin à l'épidémie de sida et créer un monde durable et pacifique. »

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA

Lancement de la nouvelle Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent

27 septembre 2015

Si l'on veut atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) nouvellement adoptés, les besoins des femmes, des enfants et des adolescents doivent se trouver au cœur de l'agenda pour le développement, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon lors du lancement d'une initiative ambitieuse à l'occasion de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

La Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent actualisée vise à veiller à ce que l'engagement des ODD à accélérer les progrès dans la baisse de la mortalité néonatale, infantile et maternelle devienne une réalité pour les femmes, les enfants et les jeunes dans le monde entier.

Lancée le 26 septembre dans le cadre du Sommet des Nations Unies sur le développement durable, cette initiative s'appuie sur la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant, pilotée par le Secrétaire général en 2010 et qui a donné naissance au mouvement mondial Every Woman Every Child. Ce mouvement a galvanisé l'engagement politique, les partenariats multipartites et les actions qui ont conduit à des avancées significatives dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Néanmoins, Ban Ki-moon a rappelé aux participants que ces efforts devaient maintenant passer à la vitesse supérieure.

Afin de garantir la disponibilité des ressources nécessaires, la majeure partie des deux heures de cet événement de haut niveau a été consacrée à l'annonce des engagements stratégiques clés de dirigeants internationaux, d'organisations multilatérales, de PDG du secteur privé et d'autres partenaires.

Les jeunes ont également joué un rôle essentiel, prenant la parole pour expliquer aux participants leurs souhaits et leurs besoins pour les 15 prochaines années et ce qu'ils s'engageaient à faire pour améliorer la santé de leur génération. Des jeunes représentant le PACT, une coalition d'organisations de jeunesse soutenue par l'ONUSIDA, ainsi que Restless Development et Y-PEER, ont partagé des engagements vis-à-vis de la nouvelle Stratégie mondiale pour mettre un terme à tous les décès évitables de mères, d'enfants et d'adolescents et à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Présentée par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, Ishita Chaudhry a évoqué l'importance de l'engagement des gouvernements envers les adolescents et du soutien aux jeunes pour qu'ils soient les agents du changement, afin de contribuer à la survie des mères, des enfants et des adolescents du monde entier pour qu'ils puissent vivre une vie en bonne santé.

Déclarations

« La Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent, que je suis fier de présenter aujourd'hui, va permettre de bâtir des sociétés résilientes et en bonne santé. Nous avons montré que nos partenariats peuvent donner des résultats concrets. Moi-même, comme la totalité du système des Nations Unies, je continuerai de me consacrer à sauver et améliorer les vies des plus vulnérables d'entre nous. »

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies

« Dans le cadre d'ACT!2015, nous nous engageons avec les gouvernements pour viser une riposte éclairée par des faits probants et guidée par des données qui soit en phase avec la réalité de la vie des jeunes et permette d'obtenir de meilleurs résultats en matière de santé. »

Aram Barra, Espolea et le PACT

Une campagne multimédia pour encourager les jeunes à se faire dépister

23 septembre 2015

Une campagne multimédia menée conjointement par la MTV Staying Alive Foundation, la Fondation Bill & Melinda Gates, le PEPFAR, l'Elton John AIDS Foundation, l'UNICEF et l'UNFPA a incité plus de 47 000 jeunes à faire un test de dépistage du VIH et à solliciter des services de conseil au Nigeria.

Une initiative éducative baptisée On Tour with MTV Shuga, créée autour de la série primée MTV Shuga, a permis de former 160 pairs-éducateurs nigérians dans le but de faciliter le dépistage du VIH et de diffuser des informations et des messages positifs inspirés de l'émission au sein de leurs communautés. Sur plus de 47 000 jeunes Nigérians testés, 688 se sont révélés séropositifs au VIH et ont été orientés vers un traitement anti-VIH.

Depuis son lancement en 2009, MTV Shuga, une série contemporaine sur l'amour, la sexualité et les relations entre les jeunes au Nigeria, a rassemblé jusqu'à 550 millions de personnes dans le monde, tandis que 40 millions de personnes ont été atteintes par le biais des réseaux sociaux. Au total, 122 diffuseurs sont actuellement sur les rangs pour retransmettre la nouvelle saison IV de la série. Parmi les sujets abordés dans cette nouvelle saison figurent le premier rapport sexuel, la sollicitation des adolescentes à des fins sexuelles, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, la divulgation de la séropositivité au VIH, les agressions sexuelles avec rapport, la stigmatisation, le mentorat et le recours aux numéros d'appel d'aide.

UNFPA, OMS et ONUSIDA : Déclaration de position sur les préservatifs et la prévention du VIH, des autres infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées

07 juillet 2015

Les préservatifs sont une composante essentielle d'une stratégie complète et durable de prévention du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) et sont efficaces pour éviter les grossesses non désirées. En 2013, on estimait à 2,1 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH[i] et à 500 millions le nombre de personnes ayant contracté une chlamydiose, une gonorrhée, une syphilis ou une trichomonase.[ii] En outre, chaque année, plus de 200 millions de femmes ne peuvent accéder aux moyens de contraception,[iii] ce qui entraîne environ 80 millions de grossesses non désirées.[iv] Ces trois priorités de santé publique nécessitent une riposte décisive s'appuyant sur tous les outils disponibles, où les préservatifs jouent un rôle central.

Les préservatifs masculins et féminins sont les seuls moyens à la fois de réduire la transmission du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) et d'éviter les grossesses non désirées.

Des études menées en laboratoire montrent que les préservatifs sont imperméables au sperme et aux agents pathogènes des IST, notamment le VIH.[v] [vi] Lorsqu'ils sont utilisés correctement et régulièrement, les préservatifs sont très efficaces dans la prévention de la transmission sexuelle du VIH. Des recherches menées sur des couples sérodifférents (dans lesquels un des deux partenaires vit avec le VIH) montrent que l'usage systématique du préservatif réduit de manière significative le risque de transmission du VIH de l'homme à la femme et de la femme à l'homme.[vii] [viii][ix] L'utilisation correcte et régulière des préservatifs réduit également le risque de contracter d'autres IST et les maladies connexes, notamment les verrues génitales et le cancer du col de l'utérus.[x] Avec un taux de défaillance d'environ 2 %, lorsqu'ils sont utilisés correctement et régulièrement, les préservatifs sont très efficaces pour prévenir les grossesses non désirées.[xi] [xii]

Les préservatifs ont joué un rôle décisif dans les efforts de prévention du VIH, des IST et des grossesses dans de nombreux pays.

Les préservatifs ont permis de réduire la transmission du VIH et de limiter une propagation plus large du virus dans des milieux dans lesquels l’épidémie reste concentrée dans des groupes spécifiques de population.[xiii] La distribution de préservatifs a contribué à réduire les taux de prévalence du VIH et des autres IST chez les professionnel(le)s du sexe[xiv] [xv] [xvi] et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.[xvii] En Inde[xviii] [xix] et en Thaïlande[xx], la distribution accrue de préservatifs auprès des professionnel(le)s du sexe et de leurs clients, associée à d'autres interventions de prévention, s'est accompagnée de baisses de la transmission du VIH et des autres IST. Le Zimbabwe[xxi] et l'Afrique du Sud sont deux pays à forte prévalence où l'usage accru du préservatif a prouvé qu'il contribuait à la réduction de l'incidence du VIH.[xxii]

Une analyse de modélisation mondiale récente estime que les préservatifs ont permis d'éviter environ 50 millions de nouvelles infections à VIH depuis le début de l'épidémie de VIH.[xxiii] Pour 2015, 27 milliards de préservatifs qui devraient être mis à disposition dans le monde par l'intermédiaire des secteurs privé et public fourniront une protection estimée à 225 millions d'années de vie en couple contre les grossesses non désirées.[xxiv] [xxv]

Les préservatifs restent une composante essentielle des programmes de prévention du VIH à fort impact.

Ces dernières années ont vu des avancées scientifiques majeures dans d'autres domaines de la prévention du VIH. Les interventions biomédicales, notamment le traitement antirétroviral pour les personnes vivant avec le VIH, permettent de réduire considérablement la transmission du VIH. Bien que le succès du traitement antirétroviral soit susceptible de modifier la perception du risque associé au VIH, des études ont montré que les personnes vivant avec le VIH qui participent à des programmes de traitement et ont accès aux préservatifs déclarent un usage du préservatif plus fréquent que celles qui n'y participent pas.[xxvi]

L'usage du préservatif par les personnes qui suivent un traitement contre le VIH et dans les couples sérodifférents est fortement recommandé. [xxvii] Ce n'est que lorsque la suppression durable de la charge virale est confirmée et très étroitement surveillée et que le risque d'autres IST et de grossesse non désirée est faible qu'il est possible de renoncer au préservatif.[xxviii] [xxix] [xxx]

La prophylaxie préexposition (PPrE) orale (qui consiste à donner des médicaments antirétroviraux à des personnes séronégatives au VIH pour réduire leur risque de contracter le VIH) est également efficace dans la prévention du VIH, mais elle n'est pas encore disponible à grande échelle et n'est actuellement recommandée que comme un outil supplémentaire pour les personnes les plus exposées au risque, comme les personnes engagées dans des relations sérodifférentes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnelles du sexe, en particulier lorsque l'usage régulier du préservatif est difficile à obtenir.[xxxi]La circoncision masculine médicalisée volontaire (CMMV) peut réduire le risque de contracter le VIH de 60 % chez les hommes, mais comme cette protection n'est que partielle, elle doit être complétée par l'usage du préservatif. [xxxii]

Par conséquent, l'usage du préservatif reste complémentaire à toutes les autres méthodes de prévention du VIH, y compris le traitement antirétroviral et la PPrE, en particulier lorsque les autres IST et les grossesses non désirées posent problème. Le déploiement de programmes à grande échelle de dépistage et de traitement du VIH, de CMMV et de contrôle des IST ainsi que les efforts pour élargir l'accès à une contraception abordable présentent tous des opportunités d'intégrer la promotion des préservatifs et leur distribution.

Des préservatifs de qualité certifiée doivent être facilement accessibles partout dans le monde, gratuitement ou à prix réduit.

Pour garantir sécurité et efficacité, la fabrication des préservatifs doit respecter les normes internationales, les spécifications et les procédures d'assurance de la qualité établies par l'OMS, l'UNFPA et l'Organisation internationale de normalisation[xxxiii] [xxxiv] ; les préservatifs doivent en outre être disponibles soit gratuitement, soit à un prix abordable. Dans les milieux aux ressources limitées, les gens sont davantage susceptibles d'utiliser des préservatifs lorsqu'ils peuvent y accéder gratuitement ou à des prix subventionnés.[xxxv] [xxxvi]

La plupart des pays ayant de forts taux de VIH restent largement dépendants de l'aide des donateurs pour les préservatifs. En 2013, une dizaine de préservatifs seulement ont été mis à la disposition de chaque homme âgé de 15 à 64 ans et en moyenne seulement un préservatif féminin pour 8 femmes en Afrique subsaharienne. Les programmes de prévention du VIH doivent veiller à ce que des préservatifs de qualité certifiée soient disponibles en nombre et en variété suffisants pour les personnes qui en ont besoin, quand elles en ont besoin. Des fournitures adaptées en lubrifiants aqueux doivent également être prévues afin de limiter le risque de défaillance dans l'usage du préservatif, en particulier en cas de sexe anal, de sécheresse vaginale et dans le contexte du commerce du sexe.[xxxvii]

Malgré une tendance globalement à la hausse de l'usage du préservatif ces vingt dernières années, des différences et des lacunes importantes persistent. L'utilisation déclarée d'un préservatif lors du dernier rapport sexuel avec un partenaire occasionnel va de 80 % chez les hommes en Namibie et au Cambodge à moins de 40 % chez les femmes et les hommes dans d'autres pays, dont certains fortement touchés par le VIH. De même, chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, l'usage d'un préservatif lors du dernier rapport sexuel varie de plus de 80 % dans certains pays d'Europe et d'Amérique latine à moins de 30 % dans certains pays d'Afrique de l'Ouest.[xxxviii] Ce niveau de différence met en lumière la nécessité pour les pays de définir des objectifs nationaux et locaux ambitieux et le fait que dans de nombreux contextes, il existe des opportunités majeures de renforcement de la demande et de l'offre de préservatifs.

Les programmes qui font la promotion des préservatifs doivent lutter contre la stigmatisation et les facteurs sexistes et socio-culturels qui empêchent un accès et une utilisation efficaces des préservatifs.

La promotion efficace du préservatif doit être adaptée aux personnes exposées à un risque accru de contracter le VIH et d'autres IST et/ou de grossesse non désirée, notamment les jeunes, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. De nombreuses filles et jeunes femmes, en particulier celles qui sont engagées dans des relations durables et les professionnelles du sexe, n'ont ni le pouvoir ni les moyens de négocier l'usage de préservatifs, car les hommes se montrent souvent réticents. Dans une relation de couple, l'utilisation de préservatifs peut être interprétée comme un manque de confiance ou de complicité.

Toutefois, peu de programmes abordent de manière adéquate les obstacles qui empêchent l'accès aux préservatifs et leur utilisation par les jeunes,[xxxix] les populations les plus exposées[xl] et les hommes et les femmes en couple. Dans certains contextes, les professionnel(le)s du sexe sont contraints par leurs clients d'accepter des rapports sexuels non protégés.[xli] [xlii] De plus, le fait d'avoir sur soi des préservatifs est considéré comme une infraction et utilisé comme preuve par la police pour harceler les personnes ou prouver leur participation au commerce du sexe.[xliii] [xliv]Ces pratiques nuisent aux efforts de prévention du VIH et les gouvernements doivent prendre des mesures pour mettre un terme à ces violations des droits humains.[xlv] Les programmes de promotion du préservatif doivent veiller à ce que préservatifs et lubrifiants soient largement accessibles et à ce que les jeunes et les populations les plus exposées disposent des connaissances, des compétences et des moyens de les utiliser correctement et régulièrement.[xlvi] Les préservatifs doivent aussi être mis à disposition dans les prisons et les structures fermées,[xlvii] [xlviii] ainsi que dans les situations de crise humanitaire.[xlix]

Un investissement adéquat et la poursuite de l'intensification de la promotion du préservatif sont nécessaires pour soutenir les actions de lutte contre le VIH, les autres IST et les grossesses non désirées.

Malgré le faible coût des préservatifs, le financement international pour l'approvisionnement en préservatifs en Afrique subsaharienne a accusé une stagnation ces dernières années.[l] Des actions collectives à tous les niveaux sont nécessaires pour soutenir les efforts des pays qui dépendent de l'aide extérieure pour l'approvisionnement, la promotion et la distribution des préservatifs et pour accroître le financement national et l'investissement du secteur privé dans la distribution et la promotion du préservatif.[li]

Bien que les préservatifs fassent partie de la plupart des programmes nationaux sur le VIH, les IST et la santé reproductive, ils ne font pas suffisamment l'objet de distributions régulières ni de campagnes de promotion proactives.[lii] La distribution et la vente de préservatifs à l'échelon national peuvent être renforcées en appliquant une approche du marché total qui combine la distribution par le secteur public, la promotion sociale et la vente par le secteur privé.[liii] [liv] Les obstacles administratifs qui empêchent les programmes et les organisations de fournir des quantités suffisantes de préservatifs à distribuer doivent être éliminés. Dans les endroits à forte prévalence du VIH, la promotion et la distribution des préservatifs devraient être systématiquement intégrées dans les programmes communautaires de proximité et la délivrance de services, ainsi que dans les prestations de services de santé au sens plus large.


[i] ONUSIDA. 2014. Rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014.

[ii] OMS, Département Santé et recherche génésiques. Incidence et prévalence mondiales de certaines infections sexuellement transmissibles curables (en anglais).

[iii] UNFPA/Guttmacher Institute. 2012. Tout additionner : coûts et bénéfices des services de contraception (en anglais).

[iv] Sedgh G et al. Grossesses désirées et non désirées dans le monde en 2012 et tendances récentes. Études sur le planning familial, 2014, Vol 45. 3, 301–314, 2014 (en anglais).

[v] Carey RF et al. Efficacité des préservatifs en latex pour stopper les particules de la taille du virus de l'immunodéficience humaine dans des conditions de simulation d'utilisation. Sex Transm Dis 1992;19:230-4 (en anglais).

[vi] OMS/ONUSIDA. 2001. Note d’information sur l’efficacité du préservatif pour la prévention des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH.

[vii] Holmes K et al. Efficacité du préservatif pour la prévention des infections sexuellement transmissibles. Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé, 2004, 82 (6).

[viii] Weller S et al. Efficacité du préservatif dans la réduction de la transmission du VIH au sein de la population hétérosexuelle. Cochrane Database Syst Rev. 2002;(1):CD003255 (en anglais).

[ix] Smith DK et al. Efficacité du préservatif pour la prévention du VIH dans des conditions de régularité d'utilisation chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes aux États-Unis. J Acquir Immune Defic Syndr. 2015 Mar 1;68(3):337-44 (en anglais).

[x] Voir également : http://www.cdc.gov/condomeffectiveness/brief.html

[xi] Trussell J. Efficacité des méthodes contraceptives, in : Hatcher RA et al., eds., Contraceptive Technology: Twentieth Revised Edition, New York: Ardent Media, 2011, pp. 779–863 (en anglais).

[xii] Kost K et al. Estimations des échecs de contraception selon l'Enquête nationale de 2002 sur la croissance des familles. Contraception, 2008; 77:10-21 (en anglais).

[xiii] Hanenberg RS et al. Impact du programme de contrôle du VIH en Thaïlande indiqué par le recul des maladies sexuellement transmissibles. Lancet, 1994, 23;344(8917): 243-5 (en anglais).

[xiv] Ghys PD et al. Augmentation de l'usage du préservatif et recul du VIH et des maladies sexuellement transmissibles chez les professionnelles du sexe à Abidjan, Côte d'Ivoire, 1991-1998. AIDS, 2002, 16(2):251–258 (en anglais).

[xv] Levine WC et al. Baisse de la prévalence des maladies sexuellement transmissibles chez les professionnelles du sexe en Bolivie : impact d'un projet de prévention du VIH. AIDS, 1998, 12(14):1899–1906 (en anglais).

[xvi] Fontanet AL et al. Protection contre les maladies sexuellement transmissibles en donnant aux professionnel(le)s du sexe de Thaïlande le choix d'utiliser le préservatif masculin ou féminin : résultats d'un essai contrôlé randomisé. AIDS, 1998, 12(14):1851–1859 (en anglais).

[xvii] Smith D et al. Efficacité du préservatif dans des conditions de régularité d'utilisation chez les HSH : États-Unis, 20e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes, Atlanta, extrait 32, 2013 (en anglais).

[xviii] Boily M-C et al. Impact positif d'un programme de prévention du VIH à grande échelle chez les professionnelles du sexe et les clients dans le sud de l'Inde. AIDS, 2013, 27:1449–1460 (en anglais).

[xix] Rachakulla HK et al. Utilisation du préservatif et prévalence de la syphilis et du VIH chez les professionnelles du sexe dans l'Andhra Pradesh, en Inde – suites d'une intervention de prévention du VIH à grande échelle. BMC Public Health, 2011; 11(Suppl 6): S1 (en anglais).

[xx] ONUSIDA. 2000. Évaluation du programme 100 % Condom en Thaïlande, étude de cas ONUSIDA (en anglais).

[xxi] Halperin DT et al. Réussite surprise de la prévention : Pourquoi l'épidémie de VIH a-t-elle reculé au Zimbabwe ? PLoS Med. 2011. 8;8(2) (en anglais).

[xxii] Johnson LF et al. 2012. Les effets des changements dans l'usage du préservatif et de la couverture du traitement antirétroviral sur l'incidence du virus d'immunodéficience humaine en Afrique du Sud : analyse modélisée, Journal of the Royal Society Interface. 2012, 7;9(72):1544-54 (en anglais).

[xxiii] Stover J. 2014. Présentation. Réunion globale de l'ONUSIDA sur le préservatif, Genève, novembre 2014.

[xxiv] Selon les hypothèses standard, il faut 120 préservatifs pour 1 année de vie en couple de protection. Projections des ventes de préservatifs pour 2015 citées sur la base de : Global Industry Analysts. 2014. Global Condoms Market. Mai 2014.

[xxv] Stover J et al. Facteurs de conversion à base empirique pour le calcul des années de vie en couple de protection. Eval Rev. fév. 2000 ; 24(1):3-46 (en anglais).

[xxvi] Kennedy C et al. L'utilisation du traitement antirétroviral est-il associé à une baisse de l'usage du préservatif ? Analyse intégrée des études dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Juillet 2014, Conférence internationale sur le sida. Melbourne, WEAC0104 - Extrait oral d'une session (en anglais).

[xxvii] Liu H et al. Efficacité du traitement antirétroviral et de l'usage du préservatif pour la prévention de la transmission sexuelle du VIH dans les couples sérodifférents : revue systématique et analyse intégrée. PLoS One. 2014 4;9(11):e111175 (en anglais).

[xxviii] Guide de l'Aide suisse contre le sida : Avoir des relations sans préservatif en étant sous TAR puissant. Aide suisse contre le sida, 2008.

[xxix] Fakoya A et al. Lignes directrices de la British HIV Association, de la BASHH et de la FSRH pour la gestion de la santé sexuelle et reproductive des personnes vivant avec une infection à VIH. HIV Medicine, 2008, 9: 681-720, 2008 (en anglais).

[xxx] Marks G et al. Durée au-dessus de 1 500 copies : mesure de la charge virale pour l'évaluation du risque de transmission chez les patients séropositifs sous traitement. AIDS 2015, 29:947–954 (en anglais).

[xxxi] OMS. 2015. Rapport technique sur la prophylaxie préexposition (PPrE), février 2015. WHO/HIV/2015.4 (en anglais).

[xxxii] OMS. 2007. Nouvelles données sur la circoncision et la prévention du VIH : conséquences sur les politiques et les programmes. Consultation technique de l'OMS et de l'ONUSIDA sur la circoncision et la prévention du VIH : conséquences des recherches sur les politiques et les programmes, Montreux, 6-8 mars 2007, Conclusions et recommandations.

[xxxiii] OMS, UNFPA et Family Health International. 2013. Préservatif masculin en latex : Spécifications, préqualification et directives d'achat, 2010, mis à jour en avril 2013.

[xxxiv] Organisation internationale de normalisation. 2014. ISO 4074:2014 Préservatifs masculins en latex de caoutchouc naturel - Exigences et méthodes d'essai. http://www.iso.org/iso/catalogue_detail.htm?csnumber=59718.

[xxxv] Charania MR et al. Efficacité des interventions de distribution de préservatifs au niveau structurel : Analyse intégrée d'études américaines et internationales, 1998–2007. AIDS Behav, 2011, 15:1283–1297 (en anglais).

[xxxvi] Sweat MD et al. Effets de la promotion sociale du préservatif sur l'usage du préservatif dans les pays en développement : revue systématique et analyse intégrée, 1990–2010. Bulletin de l'Organisation mondiale de la Santé 2012, 90:613-622A. doi: 10.2471/BLT.11.094268 (en anglais).

[xxxvii] Utilisation et fourniture de lubrifiants complémentaires pour les préservatifs masculins et féminins. Note d'orientation WHO/UNFPA/FHI360 (en anglais). 2012.

[xxxviii]Source : données extraites d'une base de données d'enquêtes démographiques et sanitaires disponible sur statcompiler.com (vérifié en janvier 2015).

[xxxix] Dusabe J, et al. « There are bugs in condoms » : capacités des fournisseurs proches des communautés en Tanzanie à proposer des services de santé reproductive efficaces pour les adolescents. J Fam Plann Reprod Health Care 2015;41:e2 (en anglais).

[xl] Les populations les plus exposées constituent des groupes définis qui, en raison de comportements spécifiques très risqués, se trouvent exposés à un risque accru de contracter le VIH indépendamment du type d'épidémie ou du contexte local. De plus, ces populations sont souvent confrontées à des problèmes juridiques et sociaux en lien avec leur comportement qui accroissent leur vulnérabilité au VIH. Ces lignes directrices ciblent cinq groupes de population les plus exposés : 1) les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 2) les consommateurs de drogues injectables, 3) les détenus en milieu pénitentiaire et autres structures fermées, 4) les professionnel(le)s du sexe et 5) les personnes transgenre. Lignes directrices unifiées sur la prévention du VIH, le diagnostic, le traitement et les soins pour les populations clés. Organisation mondiale de la Santé, 2014 (en anglais).

[xli] Commission mondiale sur le VIH et le droit. Risques, droits et santé. 2012

[xlii] ONUSIDA. 2014. Rapport de l'ONUSIDA - Combler le fossé.

[xliii] Open Society Foundations. 2012. Criminalisation des préservatifs. Comment les pratiques policières mettent en péril les professionnel(le)s du sexe et les services anti-VIH au Kenya, en Namibie, en Russie, en Afrique du Sud, aux États-Unis et au Zimbabwe (en anglais). http://www.opensocietyfoundations.org/reports/criminalizing-condoms.

[xliv] Bhattacharjya, M et al. The Right(s) Evidence – Commerce du sexe, violence et VIH en Asie : étude qualitative plurinationale. Bangkok, UNFPA, PNUD et APNSW (CASAM) (en anglais). 2015.

[xlv] OMS ; UNFPA ; ONUSIDA ; NSWP ; Banque mondiale. 2013. Mise en œuvre de programmes complets VIH/IST chez les professionnel(le)s du sexe : approches pratiques issues de l'intervention collaborative (en anglais). 2013.

[xlvi] Vijayakumar G et al. Étude sur l'efficacité du préservatif féminin : modèles d'utilisation et impact sur les relations sexuelles protégées et l'incidence des IST. International Journal of STD and AIDS, 2006, 17(10):652-659 (en anglais).

[xlvii] ONUDC/OMS/ONUSIDA. 2006. Le VIH/sida : Prévention, soins, traitement et soutien en milieu pénitentiaire. Cadre pour une intervention nationale efficace.

[xlviii] ONUDC/OIT/PNUD/OMS/ONUSIDA. 2012. Note d'orientation. Prévention, traitement et soins en matière de VIH dans les prisons et autres structures fermées : ensemble complet de mesures d'intervention.

[xlix] Comité permanent interorganisations (CPI). 2003. Directives pour les interventions sur le VIH/sida dans les situations d'urgence. Task-force sur le VIH/sida dans les situations d'urgence.

[l] UNFPA. 2015. Contraceptifs et préservatifs pour la planification familiale et la prévention des IST et du VIH. Rapport sur l'aide à l'approvisionnement extérieur, 2013 (en anglais).

[li] Foss AM et al. Revue systématique des preuves publiées sur l'impact des interventions sur l'usage du préservatif en Afrique subsaharienne et en Asie. Sex Transm Infect 2007, 83:510–516 (en anglais).

[lii] Fossgard IS et al. Disponibilité des préservatifs dans les lieux à fort risque et usage du préservatif : étude menée au niveau local au Kenya, en Tanzanie et en Zambie. BMC Public Health 2012, 12:1030 (en anglais).

[liii] UNFPA-PSI. 2013. Approche du marché total – Études de cas Botswana, Lesotho, Mali, Afrique du Sud, Swaziland, Ouganda. http://www.unfpa.org/publications/unfpa-psi-total-market-approach-case-studies

[liv] Barnes, J et al. 2015. Application des approches du marché total dans les programmes sur le préservatif. Bethesda, MD: Strengthening Health Outcomes through the Private Sector Project, Abt Associates (en anglais).

Changer les perspectives des femmes et des filles en Afrique orientale et australe

12 mars 2015

Un événement conjoint organisé par l'ONUSIDA et l'UNESCO à l'occasion de la 59e session de la Commission sur le statut de la femme (CSW-59) à New York, aux États-Unis, a mis en lumière les services de santé, sociaux et juridiques mis à la disposition des femmes et des filles en Afrique orientale et australe.

Les participants à cette rencontre ont pu entendre Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, souligner les progrès réalisés et les défis à venir pour élargir l'accès à l'éducation sexuelle et aux services de santé pour les femmes et les filles de la région.

Selon le Professeur Tlou, de nombreux pays ont fait des progrès remarquables en mettant les jeunes, en particulier les jeunes femmes et les filles, au centre de leurs agendas nationaux pour la santé et le développement. Adopté en décembre 2013, l'Engagement ministériel pour l'Afrique orientale et australe a réuni des ministres de l'éducation et de la santé de 20 pays en faveur de l'accélération de l'accès à l'éducation sexuelle et aux programmes de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes.

Pourtant, les jeunes femmes et les filles d'Afrique orientale et australe restent très exposées au risque d'infection à VIH. En 2013, les femmes d'Afrique orientale et australe représentaient 59 % des adultes vivant avec le VIH. On estime à 230 000 le nombre de jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans nouvellement infectées par le VIH cette année-là. Les violences à l'encontre des femmes, le taux élevé de grossesses chez les adolescentes, la pauvreté et les inégalités entre les sexes sont quelques-unes des raisons des risques pour la santé, notamment le VIH, auxquels les jeunes femmes et les filles sont exposées.

Les participants ont recommandé l'inclusion d'objectifs spécifiques pour les femmes et les filles dans l'agenda pour le développement après 2015, en particulier l'élargissement de l'accès à l'éducation, la lutte contre le mariage des enfants et le mariage forcé et la lutte contre les violences sexistes.

Déclarations

« L'éducation a un effet protecteur contre le VIH, contre les grossesses non désirées et contre le mariage précoce. Nous ne pourrons y arriver que si nous veillons à ce que davantage de filles et de jeunes femmes aient accès à l'éducation primaire et aillent jusqu'au bout pour continuer dans le secondaire. Pour cela, il faut des actions ambitieuses, mais c'est faisable et il faut le faire maintenant. »

Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO

« Il est urgent de se focaliser sur les jeunes âgés de 15 à 24 ans car ce sont eux qui sont le plus touchés et présentent le plus fort taux de mortalité due au VIH. »

Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l'UNFPA

« Élargir l'accès à une éducation sexuelle complète de qualité et aux services de santé sexuelle et reproductive permettra de garantir un avenir en meilleure santé et plus résilient aux jeunes femmes et aux filles. »

Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe

« L'une des recommandations simples à faire figurer dans l'agenda pour après 2015 est la nécessité de viser la fin du mariage des enfants. Nous devons aussi oser fixer des objectifs pour traiter les questions des grossesses chez les adolescentes, du VIH, de l'éducation, de l'émancipation des femmes et toute une série d'autres problèmes. Le changement aura lieu si nous osons penser différemment et faire les choses autrement. »

Nyaradzayi Gumbonzvanda, Secrétaire générale de l'Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines (YWCA)

« J'ai vu mourir beaucoup de jeunes femmes et de filles simplement parce qu'elles n'avaient pas accès à quelque chose d'élémentaire : la connaissance. Une connaissance qu'elles auraient pu obtenir si elles avaient su lire, et qui aurait pu leur sauver la vie. »

Victoria Mwasa, jeune femme médecin au Malawi

« All In » : tous présents pour les adolescents

05 décembre 2014

Les adolescents sont laissés de côté dans la riposte mondiale au sida. Le VIH est la première cause de mortalité chez les adolescents en Afrique subsaharienne et la deuxième cause au niveau mondial. Souvent, les adolescents n'ont pas accès aux services efficaces qui leur sauvent la vie, comme le traitement anti-VIH. Pour remédier à cette situation, une réunion s'est tenue à Genève, en Suisse, du 3 au 5 décembre, afin de concevoir une stratégie de résolution des problèmes auxquels sont confrontés les adolescents.

Cette consultation sur la stratégie mondiale a réuni une cinquantaine d'activistes issus de réseaux de jeunes, des représentants des gouvernements, des chargés de mise en œuvre, des bailleurs de fonds et des organismes coparrainants de l'ONUSIDA, tous engagés pour accomplir de réels progrès grâce à l'amélioration des programmes, l'incitation à l'innovation et l'intensification de la sensibilisation.

Les participants ont fait le bilan des actions en cours et examiné un cadre de résultats pour créer une responsabilisation vis-à-vis de cette population souvent négligée, et suivre les progrès qui la concernent. Ils ont réfléchi aux étapes pour mesurer ces progrès et à ce qui pouvait être fait pour accélérer le changement pour les adolescents au moyen d'approches innovantes et de bases de données plus performantes. Autre aspect important, tous les partenaires sont tombés d'accord pour dire qu'il fallait en faire bien plus pour exploiter le potentiel propre aux adolescents et aux jeunes pour un changement social progressif.

Un plan d'action a été élaboré, décrivant les actions catalytiques pour lesquelles les partenaires peuvent joindre leurs efforts pour obtenir des résultats. Les partenaires vont maintenant travailler ensemble pour finaliser l'agenda « All In », qui sera lancé en février 2015.

La consultation était organisée par l'ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance. Le Fonds des Nations Unies pour la population et l'Organisation mondiale de la Santé étaient coorganisateurs, en collaboration avec les réseaux de jeunes et d'autres membres éminents du groupe de leadership All In : le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida et la MTV Staying Alive Foundation.

Déclarations

« Nous ne pouvons pas agir seuls, ce n'est pas un projet : All In doit se traduire par une force qui soutient et fait émerger toutes les initiatives et réunit les gens autour de la mission commune de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« En tant qu'organisations de la jeunesse, nous avons accepté de participer, d'accélérer la mise en œuvre de l'agenda All In, en particulier pour les populations adolescentes les plus touchées et les adolescents vivant avec le VIH. »

Musah Lumuba, Réseau Y+ de jeunes vivant avec le VIH

« Nous devons changer nos mentalités : All In est une opportunité qui doit nous faire penser plus loin ! »

Gillian Dolce, Coalition mondiale de la jeunesse contre le VIH/sida

« All In! est conçu pour sortir des sentiers battus, afin de transformer totalement l'avenir des adolescents. »

Kate Gilmore, Directrice exécutive adjointe du FNUAP

« All In! est un calendrier d'action et une plate-forme de collaboration pour accélérer l'obtention des résultats sur le VIH avec et pour les adolescents, dans lesquels les adolescents doivent être impliqués avec bon sens sur chacun des aspects. »

Craig McClure, Chef de la section VIH/sida de l'UNICEF

Utiliser le potentiel des adolescents et de la jeunesse

19 novembre 2014

Dans les pays en développement, utiliser le potentiel des jeunes en défendant leur santé, leur éducation, leur emploi et leurs droits peut permettre de transformer et de renforcer l'économie de manière spectaculaire, constate un rapport phare du Fonds des Nations Unies pour la population publié le 18 novembre.

Selon ce rapport intitulé État de la population mondiale 2014, avec les bonnes politiques, les nations peuvent bénéficier d'un « dividende démographique », car la baisse des taux de mortalité et de fécondité conduit à une population active plus importante ainsi qu'une prospérité sociale et économique accrue.

Toutefois, le rapport indique que trop de pays n'investissent pas suffisamment dans l'avenir des 1,8 milliard de jeunes âgés de 10 à 24 ans et que leurs besoins et leurs préoccupations sont trop souvent ignorés. Par exemple, dans deux pays sur trois, ils sont exclus des plans de développement nationaux et des stratégies de réduction de la pauvreté ; les violations des droits humains sont la règle et les droits en matière de santé sexuelle et reproductive, considérés comme essentiels pour que les jeunes puissent exploiter pleinement leur potentiel, sont souvent impossibles à faire valoir en raison des lacunes dans l'information et les services.

L'état de la population mondiale 2014 met en avant les graves conséquences de telles lacunes dans le cas du VIH. Aujourd'hui, plus de 2 millions de personnes âgées de 10 à 19 ans vivent avec le virus et les jeunes représentent environ 1 nouvelle infection à VIH sur 7. Les décès dus au sida augmentent chez les adolescents alors qu'ils chutent dans les autres groupes d'âge, et les jeunes manquent toujours encore de connaissances sur les moyens de se protéger du VIH.

Plusieurs recommandations sont énoncées pour favoriser l'émancipation des jeunes, en particulier les filles, et promouvoir des individus et des sociétés en meilleure santé qui réussissent mieux leur vie. Parmi celles-ci figurent l'égalité d'accès aux services de santé sexuelle et reproductive, notamment les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation au niveau secondaire d'un plus grand nombre de filles et d'adolescents, et la fin du mariage des enfants.

Déclarations

« Le record actuel de 1,8 milliard de jeunes dans le monde représente une immense opportunité pour transformer l'avenir. Les jeunes sont les innovateurs, les créateurs, les bâtisseurs et les leaders du futur. Toutefois, ils ne peuvent transformer l'avenir que s'ils ont les bonnes compétences, qu'ils sont en bonne santé et sont aptes à faire de réels choix et à prendre des décisions dans leur vie. »

Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du UNFPA

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