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« Informez-vous, protégez-vous » Des stars internationales du cricket soutiennent la campagne d'information sur le sida à l'approche de la Coupe du monde de cricket 2011

25 janvier 2011

Le joueur de cricket du Sri Lanka Kumar Sangakkara lors de la publication d'un message d'intérêt public incitant les jeunes à s'informer sur le VIH. Crédit : Conseil international du cricket (ICC)

Ils sont parfois adversaires sur le terrain mais les deux vedettes internationales du cricket Virender Sehwag et Kumar Sangakkara font équipe aujourd'hui pour soutenir une nouvelle campagne d'information « Think Wise » à quelques semaines de la Coupe du monde de cricket 2011 de l'ICC.

Les deux joueurs interviennent dans un message d'intérêt public qui encourage les jeunes à s'informer sur le sida, à prendre les mesures appropriées pour éviter d'être infecté par le VIH et à faire front commun contre la stigmatisation et la discrimination associées au sida. Publié aujourd'hui, ce message est à la disposition de tous les télédiffuseurs à travers le monde. La nouvelle campagne d'information est menée par le Conseil international du cricket (ICC), en partenariat avec l'ONUSIDA et l'UNICEF.

« La Coupe du monde de cricket 2011 de l'ICC nous donne l'opportunité de profiter de notre position en tant que joueur pour délivrer des messages sociaux importants aux millions de supporters qui suivront le tournoi à travers le monde », a déclaré le joueur indien Virender Sehwag. « J'espère que ce message d'intérêt public incitera les jeunes à s'informer sur le VIH et à s'en protéger. »

La Coupe du monde de cricket 2011 de l'ICC nous donne l'opportunité de profiter de notre position en tant que joueur pour délivrer des messages sociaux importants aux millions de supporters qui suivront le tournoi à travers le monde.

Virender Sehwag, de l'équipe indienne de cricket

Sehwag et Sangakkara soutiennent activement le partenariat de l'ICC depuis sa création en 2003 en visitant des projets VIH lors des tournois de l'ICC et en relayant les messages de prévention et de réduction de la stigmatisation. D'autres stars du cricket les ont rejoints, parmi lesquelles Graeme Smith (Afrique du Sud), Shakib-Al-Hasan (Bangladesh) et Ramnaresh Sarwan (Antilles).

« Il est important que les jeunes du monde entier aient accès à la bonne information pour pouvoir décider en toute connaissance de cause et en finir avec la stigmatisation et la discrimination », a déclaré le joueur sri-lankais Kumar Sangakkara. « A travers ce message d'intérêt public, je souhaite contribuer à stopper la propagation du VIH. »

Plusieurs autres activités « Think Wise » sont prévues tout au long de cette année de Coupe du monde de cricket, la compétition se déroulant du 19 février au 2 mars avec des matchs en Inde, au Bangladesh et au Sri Lanka. Des joueurs participeront à une série d'échanges axés sur la prévention du VIH avec des groupes communautaires locaux dans les trois pays accueillant le tournoi. Les équipes arboreront le ruban rouge sur leur maillot lors des matchs importants et les messages de prévention du VIH seront diffusés dans les stades les jours de match.

 

Notes aux rédacteurs

Le message d'intérêt public est à la disposition des télédiffuseurs, à des fins éditoriales uniquement, depuis le site ftp de l'ICC à l'adresse ftp://internationalcricketcouncil.net/ThinkWise.
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Une mission de l’ONUSIDA met en évidence l’importance de la riposte au sida parmi les professionnelles du sexe

24 janvier 2011

Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, aux côtés de Son Excellence M. John Dramani Mahama, Vice-président de la République du Ghana et Président de la Commission ghanéenne de lutte contre le sida. Crédit photo : ONUSIDA

Au Ghana, près de 2 % de la population adulte vit avec le VIH, un chiffre qui n’a pas varié depuis ces 10 dernières années. Le nombre de nouvelles infections par le VIH dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, estimé à 22 000 par an, s’est également stabilisé au cours de la même période.

Malgré une prévalence du VIH relativement stable dans le pays, plusieurs populations s’avèrent être plus fortement exposées au risque d’infection par le VIH, notamment les professionnelles du sexe et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. D’après une récente étude, la prévalence du VIH parmi les professionnel(le)s du sexe à Accra et Kumasi était de 25 % en 2009. Le commerce du sexe au Ghana est également à l’origine d’une part importante des nouvelles infections par le VIH.

Lors d’une mission officielle au Ghana, Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures, a rencontré un groupe de professionnelles du sexe à Accra, au siège du Projet Ouest-Africain de lutte contre le sida et les IST (WAPCAS), organisation non-gouvernementale qui développe et met en oeuvre des programmes VIH pour les professionnelles du sexe, leurs clients et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Avec ses 20 antennes dans le pays, cette organisation assure toute une gamme de services parmi lesquels l’éducation à la santé reproductive, la promotion du préservatif, le conseil et le test VIH et les services cliniques tels que la gestion des infections sexuellement transmissibles. Elle collabore étroitement avec l’ONUSIDA, l’UNFPA et la police ghanéenne afin de lutter contre la discrimination et les violations des droits humains dont sont victimes les professionnel(le)s du sexe.

« Avec cinq enfants à ma charge, je ne peux pas arrêter le commerce du sexe », a déclaré une des professionnelles du sexe rencontrées par Mme Beagle. « C’est la seule façon pour moi de subvenir aux besoins de ma famille car je n’ai aucune compétence qui me permette de trouver un emploi », a-t-elle ajouté. Les autres professionnelles du sexe ont indiqué à Mme Beagle qu’elles ne pouvaient pas se plaindre à la police des violations des droits humains dont elles sont victimes dans la mesure où leur travail est considéré comme illégal au Ghana.

« Toutes les formes de discrimination à l’encontre des populations clés affectées, telles que les professionnel(le)s du sexe, bloquent l’accès aux services VIH et nuisent à la qualité de prise en charge des personnes vivant avec le VIH.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA

Mme Beagle a déclaré que l’ONUSIDA est déterminée à dédier une part de ses ressources et de ses efforts en matière de lutte contre le VIH aux professionnel(le)s du sexe dans la mesure où au Ghana cette population est une des plus fortement exposées au risque d’infection par le VIH. « Toutes les formes de discrimination à l’encontre des populations clés affectées, telles que les professionnel(le)s du sexe, bloquent l’accès aux services VIH et nuisent à la qualité de prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Nous devons faire encore plus pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination au Ghana. »

Au cours de sa mission, Mme Beagle a rencontré M. John Dramani Mahama, Vice-président de la République du Ghana. Elle a félicité les autorités ghanéennes pour leur engagement politique et financier en faveur de la riposte nationale au sida tout en soulignant le besoin urgent d’orienter en priorité les ressources VIH vers les populations les plus exposées au risque d’infection par le VIH.

M. Mahama a réaffirmé l’engagement au plus haut niveau pris par son gouvernement de « combattre vigoureusement » l’épidémie de VIH au Ghana. Il a promis de fournir les ressources nécessaires pour éradiquer la transmission mère-enfant du VIH et réduire la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des populations clés affectées.

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L’ONUSIDA et l’OIM signent un accord afin d’améliorer l’accès des migrants aux services VIH

21 janvier 2011

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et William Lacy Swing, Directeur général de l’OIM, ont signé le 21 janvier 2011 un nouvel accord de coopération afin de vaincre les difficultés liées au VIH auxquelles sont confrontés de nombreux migrants. Crédit photo : ONUSIDA/ D. Bregnard

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé aujourd’hui un nouvel accord de coopération afin de vaincre les difficultés liées au VIH auxquelles sont confrontés de nombreux migrants.

Cet accord vise à intégrer les droits humains et les besoins des migrants et des populations mobiles aux ripostes nationales et régionales au VIH et à assurer l’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui dans le domaine du VIH.

« La bonne santé des migrants contribue de manière significative à celle de l’économie », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les États et les autres acteurs de la riposte au sida ont le devoir essentiel d’assurer la sécurité et le bien-être des migrants, et cela doit inclure l’accès aux services VIH. »

Les États et les autres acteurs de la riposte au sida ont le devoir essentiel d’assurer la sécurité et le bien-être des migrants, et cela doit inclure l’accès aux services VIH.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Aux termes de ce nouvel accord, l’OIM et l’ONUSIDA s’emploieront également à améliorer la protection sociale des migrants affectés par le VIH, à enrayer la violence à l’égard des femmes et des filles migrantes et à supprimer les lois, politiques et pratiques répressives ainsi que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH et à la mobilité de la population qui constituent autant d’entraves à l’efficacité de la riposte au sida.

« Les gouvernements et la société civile sont de plus en plus préoccupés par la vulnérabilité potentielle des migrants à l’infection par le VIH », a déclaré William Lacy Swing, Directeur général de l’OIM. « En renforçant notre partenariat et en alliant nos savoir-faire respectifs en ce qui concerne le VIH et les migrants, nos deux organisations peuvent traiter cette question cruciale de manière plus efficace. »

L’ONUSIDA et l’OIM s’emploieront également à renforcer leur appui technique afin d’aider les gouvernements, les institutions régionales et la société civile à réduire la vulnérabilité au VIH parmi les migrants et la population mobile. Les deux organisations poursuivront en outre leur coopération dans le domaine de la recherche afin d’approfondir leurs connaissances en matière de VIH et de mobilité de la population.

L’OIM et l’ONUSIDA entretiennent un partenariat de longue date, formalisé par un cadre de coopération instauré en 1999 et actualisé en 2002. Il est remplacé aujourd’hui par ce nouvel accord. à travers son programme relatif au VIH et à la mobilité de la population, l’OIM complète le travail de l’ONUSIDA dans le monde mais l’Organisation fait aussi partie de l’Équipe conjointe des Nations Unies sur le VIH/sida dans les pays.

En renforçant notre partenariat et en alliant nos savoir-faire respectifs en ce qui concerne le VIH et les migrants, nos deux organisations peuvent traiter cette question cruciale de manière plus efficace.

William Lacy Swing, Directeur général de l’OIM

L’ONUSIDA s’engage à améliorer l’accès des migrants aux services VIH et a inclus la mobilité dans sa Stratégie 2011-2015 aux termes de laquelle les ripostes au VIH doivent donner la parole aux personnes marginalisées et privées d’autonomie, notamment les migrants.

Les projets liés au VIH représentent une part importante du travail de l’OIM. Ils se situent en deuxième position, juste après les évaluations sanitaires, sur l’ensemble des projets mis en œuvre en ce qui concerne la santé des migrants. Ils s’inscrivent dans les efforts plus larges déployés par l’Organisation pour permettre aux migrants, quel que soit leur statut, d’accéder aux services de santé tout au long du processus de migration.

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La Télévision centrale chinoise nomme James Chau, son présentateur et Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour la Chine, Journaliste international de l 'année

19 janvier 2011

James Chau recevant son prix des mains de Huang Chuanfang, directeur adjoint de la rédaction de la chaîne CCTV News. Photo : CCTV News

La Télévision centrale chinoise vient de nommer James Chau, présentateur de sa chaîne d'actualité CCTV News et Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour la Chine, « Journaliste international de l'année ». Ce prix, qui est le premier dans l'histoire de la chaîne, a été décerné à James Chau pour la façon dont il a couvert la Crise des otages à Manille en 2010 et dont ses reportages contribuent à créer une nouvelle sensibilisation aux droits des 33 millions de personnes séropositives. Le prix lui a été remis aujourd'hui par Huang Chuanfang, directeur adjoint de la rédaction de la chaîne, lors d'une cérémonie à Beijing.

M. Chau a été nommé Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour la Chine en 2009. Ses émissions d'actualité sont regardées dans plus de 100 pays et lui servent à la fois de plate-forme et d’opportunité pour sensibiliser des millions de téléspectateurs à la lutte contre le VIH et le sida. Fait rare, il a pu s'entretenir en exclusivité devant les caméras avec Peng Liyuan, grande vedette chinoise de la chanson et Ambassadrice de la Chine pour la lutte contre le sida. En avril 2010 il a couvert la décision historique du gouvernement chinois de lever ses restrictions au voyage pour les personnes vivant avec le VIH, en vigueur depuis 20 ans.

Je félicite M. Chau pour cette distinction qui salue sa contribution à la diffusion de l'actualité internationale en Chine et notamment la mise en évidence de la question mondiale du sida

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

James Chau a suivi en direct pour CCTV News la Conférence internationale sur le sida à Vienne et le Sommet des Objectifs du Millénaire pour le développement à New York où il a interviewé Ban Ki-Moon, le Secrétaire général des Nations Unies, Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Nirupama Rao, la Secrétaire indienne aux Affaires étrangères, Eric Goosby, le Coordonnateur pour les Etats-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Festus Mogae, ancien Président du Bostwana.

Il s'est également entretenu à la télévision avec la militante de la lutte contre le sida Annie Lennox et la scientifique française Françoise Barré-Sinoussi qui a reçu le prix Nobel pour sa participation à la découverte du VIH. Parallèlement, la semaine spéciale de reportages de M. Chau pour CCTV News à l'occasion de la Journée mondiale sida 2010 marque une première dans l'histoire des médias officiels chinois qui jusqu'ici n'avaient jamais couvert intégralement un événement de ce type. M. Chau a notamment rencontré trois ministres de la santé : M. Chen Zhu pour la Chine, M. Aaron Motsoaledi pour l'Afrique du Sud et M. Richard Sezibera pour le Rwanda.

M. Chau est un modèle à suivre pour la jeunesse d'aujourd'hui. Il a contribué au succès du premier Sommet des jeunes leaders qui a eu lieu en Californie en 2008. Il a également fait partie du groupe de travail de l’initiative aids2031 et intervient régulièrement lors des conférences internationales pour présenter sa façon radicalement nouvelle d’utiliser les nouveaux médias et ceux plus traditionnels dans le cadre de la riposte au VIH. M. Chau estime que le pouvoir de la jeunesse ne peut s’exercer que s’il est lié aux aspirations et à la détermination des leaders politiques à travers le monde.

La chaîne CCTV News est la division internationale de la Télévision centrale chinoise. Elle diffuse ses émissions dans le monde entier 24 heures sur 24. Relancée au printemps 2010, elle touche aujourd’hui avec les autres chaînes du groupe le 1,3 milliard de personnes que compte la population chinoise.

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Au Guyana, les professionnel(le)s du sexe et les bûcherons s’attaquent ensemble au VIH

18 janvier 2011

Kay Forde discute de la prévention du VIH avec des bûcherons. Photo : OIT

Professionnelle du sexe au Guyana depuis plus de 20 ans, Kay Forde est aussi une militante de la riposte au sida. En qualité de secrétaire de l’ONG ‘One Love Organization’ qui s’occupe de répondre aux besoins des professionnel(le)s du sexe en matière de VIH, Mlle Forde s’est engagée à faire changer les choses dans la région de Kwakwani au Guyana.

Cet engagement implique non seulement de défendre les droits des professionnel(le)s du sexe pour qu’ils/elles ne soient plus victimes de la stigmatisation et de la discrimination, et aient un accès à de bonnes informations sur le VIH, mais il requiert aussi de travailler avec leurs clients. Bon nombre de ceux-ci gagnent leur vie dans le secteur de l’exploitation forestière.

On dénombre quelque 13 000 bûcherons au Guyana ; ils représentent une part significative de la population des travailleurs migrants. Les forêts se situant généralement dans des zones isolées, il arrive que les personnes n’aient pas régulièrement accès aux préservatifs et à des informations exactes sur la manière dont le VIH se transmet, ce qui accroît leur vulnérabilité à l’infection. Les professionnel(le)s du sexe sont eux/elles-mêmes affecté(e)s de manière disproportionnée par le virus et affichent, en tant que groupe, un taux de prévalence du VIH d’environ 16 % alors que la prévalence du virus parmi la population adulte du Guyana n’est que de 1,2 %.

Compte tenu de cette situation, l’ONG One Love a décidé en 2009 d’unir ses forces à celles de l’Organisation internationale du Travail (OIT), du Gouvernement du Guyana, du Département du Travail des États-Unis et du Programme d’éducation sur le VIH/sida sur le lieu de travail du PEPFAR. L’un de ses principaux objectifs est de favoriser la prévention parmi les bûcherons en fournissant un ensemble de services de base. Ceux-ci incluent la promotion du préservatif, le conseil et le test volontaires du VIH, et des aiguillages en cas d’infections sexuellement transmissibles, ce qui vise globalement à accroître la prise de conscience du risque et à promouvoir des rapports sexuels à moindre risque.

La stratégie qui consiste à travailler avec l’ONG One Love Organization donne de bons résultats dans la mesure où elle a permis de faire prendre conscience à la fois aux membres de l’organisation et aux bûcherons de l’importance qu’il y a à adopter des comportements sexuels à moindre risque.

Sean Wilson, Coordinateur national du projet Sida de l’OIT au Guyana

Les activités auprès des bûcherons se sont intensifiées en avril 2010 lorsque l’OIT a conclu un partenariat avec l’Upper Berbice Forest and Agriculture Producers Association (UBFAPA) dans le but d’éduquer ses membres. Quinze personnes de l’équipe One Love et des formateurs affiliés se sont déplacés de camp en camp pour animer des discussions de groupe.

Mlle Forde pense que les bûcherons de la région de Kwakwani ont davantage pris conscience de la question du VIH et discutent plus volontiers de problèmes sexuels intimes. « Ils viennent et posent des questions, sont attentifs et réagissent. C’est très gratifiant de les voir écouter et obtenir des explications complètes sur des questions sexuelles et de santé » a-t-elle déclaré.

Charles Swaving, superviseur d’un camp d’exploitation forestière travaillant près de Kwakani qui a assisté à un débat organisé par One Love en juillet dernier, approuve. Il déclare être reconnaissant d’avoir eu l’occasion d’obtenir des informations exactes sur le VIH ainsi que sur la nécessité de fournir un traitement à ceux qui vivent avec le virus dans la dignité et le respect. Il s’est juré de se protéger du VIH.

D’après Sean Wilson, Coordinateur national du projet Sida de l’OIT au Guyana, ce partenariat qui fonctionne bien montre que les professionnel(le)s du sexe peuvent promouvoir de manière efficace la prévention du VIH. « La stratégie qui consiste à travailler avec l’ONG One Love Organization donne de bons résultats dans la mesure où elle a permis de faire prendre conscience à la fois aux membres de l’organisation et aux bûcherons de l’importance qu’il y a à adopter des comportements sexuels à moindre risque ».

Le projet se poursuit et l’on prévoit de faire à nouveau participer des bûcherons déjà sensibilisés et d’étudier l’impact de la consommation de substances sur la transmission du VIH ainsi que la manière dont on peut globalement réduire les risques de transmission. Les efforts devraient aussi être renforcés pour garantir aux bûcherons une fourniture régulière et fiable de préservatifs. On s’interroge en outre sur la manière d’approvisionner les bûcherons en préservatifs dans des lieux reculés dans lesquels les coûts de transport sont élevés.

Dans les prochaines années, le projet continuera de collaborer avec l’UBFAPA pour faire participer davantage de membres à ce que l’on considère comme un processus vital d’éducation. L’OIT entend également reproduire ce type de partenariat avec d’autres organisations de professionnel(le)s du sexe afin de sensibiliser différents groupes de travailleurs dans le pays.

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La Norvège encouragée à poursuivre son engagement en faveur de la riposte au sida

14 janvier 2011

Durant sa visite en Norvège, Michel Sidibé a rencontré Villa Kulild, Directrice générale de l'Agence norvégienne de développement (NORAD) (à gauche) et l'ancien Ambassadrice itinérant de l'ONUSIDA Sigrun Møgedal, qui a été récemment distinguée par la Norvège pour sa contribution à la riposte mondiale au sida.
Source : Agence norvégienne de coopération au développement

La Norvège soutient de longue date la riposte au sida et fait figure de pionnière pour les questions de sida à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Elle est de plus en plus présente sur le continent africain par le soutien qu’elle apporte à diverses problématiques liées au VIH, la plus notable d’entre elles étant probablement la prévention au VIH.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré des partenaires clés de la riposte norvégienne au sida afin de souligner qu’il est important que la lutte contre le sida demeure à la première place des programmes de santé et de développement.

Au cours de la première journée de sa visite de deux jours en Norvège, M. Sidibé a rencontré Erik Solheim, le Ministre de l’Environnement et du Développement international, pour le remercier personnellement du leadership et du soutien de son pays, et mettre en lumière les résultats concrets produits par les investissements collectifs dans la riposte au sida.

Les actions courageuses et les choix judicieux ont sauvé des vies. Les engagements et les investissements dans la riposte au sida ont permis de réduire de près de 20 % le nombre des nouvelles infections au VIH ces dix dernières années, et d’abaisser de 20 % également celui des décès liés au sida ces cinq dernières années.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé

« Les actions courageuses et les choix judicieux ont sauvé des vies », a déclaré M. Sidibé. « Les engagements et les investissements dans la riposte au sida ont permis de réduire de près de 20 % le nombre des nouvelles infections au VIH ces dix dernières années, et d’abaisser de 20 % également celui des décès liés au sida ces cinq dernières années. Si nous poursuivons cet engagement, nous pourrons bâtir sur les gains obtenus et sauver un plus grand nombre de vies. »

Le Ministre Erik Solheim s’est fait l’écho de l’importance que revêt la poursuite du soutien à la riposte au sida. « De grandes avancées ont eu lieu ces dix dernières années. Il convient cependant de ne pas faire preuve de complaisance. La lutte est loin d’être gagnée », a-t-il indiqué.

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a rencontré M. Erik Solheim, le Ministre norvégien de l’Environnement et du Développement international, à Oslo, le 13 janvier 2011.
Source : Le Ministère norvégien de l’Environnement

Lors de cet entretien, le Ministre Erik Solheim a indiqué à M. Sidibé que la Norvège estimait que les initiatives de développement menées en Afrique devaient impérativement soutenir les programmes de lutte contre le VIH. Il a également annoncé que la Norvège s’apprêtait à accroître de 20 % sa contribution annuelle au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en 2011 – en reconnaissance de l’importance de l’accroissement des ressources destinées à la lutte contre le VIH.

En 2009, pour la première fois, la Norvège a alloué 1 % de son produit national brut à l’aide au développement international, et s’est engagée à maintenir ce taux en 2011, malgré le climat économique actuel. Le pays a également annoncé une aide d’1,5 milliard NOK sur dix ans pour renforcer les systèmes de santé des pays en développement qui joueront un rôle central dans l’avancement de la riposte au sida.

Lors de la deuxième journée de sa visite, M. Sidibé rencontrera des représentants norvégiens aux Ministères de l’Environnement et des Affaires étrangères.

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« Un meilleur avenir » : de nouveaux éléments concrets attestent qu’une trithérapie antirétrovirale pendant la grossesse et l’allaitement peut réduire très nettement la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

14 janvier 2011

Crédit : ONUSIDA/P. Virot

Le journal médical The Lancet Infectious Diseases publie aujourd’hui les éléments probants d’une étude conduite par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette étude établit que la prescription aux femmes enceintes vivant avec le VIH d’une combinaison de trois médicaments antirétroviraux à partir du dernier trimestre de grossesse, au moment de l’accouchement puis pendant six mois d’allaitement peut réduire de plus de 40 % le risque de transmission du VIH à leurs bébés.

L’étude Kesho Bora, ce qui veut dire « un meilleur avenir » en Swahili, a été menée entre juin 2005 et août 2008 sur cinq sites au Burkina Faso, au Kenya et en Afrique du Sud. L’essai aléatoire contrôlé visait à évaluer l’efficacité et l’innocuité des trithérapies antirétrovirales pour réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ses résultats ont été comparés à l’administration de névirapine à dose unique et de zidovudine interrompue après l’accouchement que l’OMS recommandait depuis 2004.

La trithérapie antirétrovirale prescrite à partir du troisième trimestre de grossesse aux femmes enceintes présentant une numération de CD4 de 200 à 500 cellules par microlitre a fait baisser de 43 % la transmission de la mère à l’enfant et réduit de plus de moitié le risque d’infection pendant l’allaitement. Par ailleurs, cette trithérapie est sûre pour Ia mère et l’enfant.

Le département Santé et recherches génésiques de l’OMS a travaillé sur l’étude en partenariat avec l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) et l’Institut national Eunice Kennedy Shriver pour la santé infantile et le développement humain (NICHD) du National Institutes of Health.

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Entretien avec Sigrun Mogedal, récemment honorée par la Norvège pour sa contribution à la riposte mondiale au sida

13 janvier 2011

Mme Sigrun Mogedal, ancienne Ambassadrice de Norvège pour le sida, décorée de l’Ordre royal norvégien de St Olaf

Mme Sigrun Mogedal, ancienne Ambassadrice norvégienne pour le sida, a été décorée de l’Ordre royal norvégien de Saint-Olaf pour « services distingués rendus à la nation et à l’humanité ». Mme Mogedal, médecin de formation, contribue de manière significative à la coopération internationale en matière de santé.

Lors de sa récente visite à Genève, Mme Mogedal a accepté de répondre à nos questions sur l’avenir de la riposte au sida, l’importance d’un rajeunissement du leadership dans ce domaine et la portée de la distinction qu’elle vient de recevoir :

ONUSIDA : Quelles sont les défis pour la riposte au sida dans les années à venir ?
Sigrun Mogedal :
Nous devons revoir radicalement notre façon de penser. Jusqu’ici on estimait qu’il fallait mobiliser toujours plus d’argent pour vaincre le VIH et que les solutions viendraient des donateurs plutôt que de chaque pays. L’abandon de cette idée est un des défis majeurs dans tous les domaines de la santé mondiale.

De même, nous tous qui depuis longtemps nous impliquons en faveur de la santé dans le monde sommes arrivés à un point où nous réitérons les mêmes modes d’action au lieu d’en adopter de nouveaux.

Le chemin parcouru est déjà long et peut-être faut-il aujourd’hui de nouveaux talents, de nouvelles idées et des modes d’action innovants tant en ce qui concerne la santé que le sida. Nous devons par conséquent faire de la place aux jeunes pour qu’ils puissent mobiliser toute leur créativité, leur énergie et leur façon d’appréhender la complexité.

ONUSIDA : Selon-vous la riposte au sida va-t-elle aujourd’hui dans ce sens ?
Sigrun Mogedal:
Je pense que la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA fait un pas dans cette direction. Et je crois que la façon dont l’ONUSIDA parle de sortir la question du sida de son isolement est une autre étape dans le bon sens. La démarche de la Chine et de l’Afrique du Sud qui ont décidé de prendre elles-mêmes en charge leur « propre épidémie » est absolument nouvelle. Toutefois les choix à faire dans chaque pays ne sont pas tous faciles sur le plan politique. Il n’y a pas de récompense des urnes à la clé, d’où la nécessité d’un élan solide pour être sûr d’aller jusqu’au bout.

À l’échelle des discussions internationales, la mobilisation a tendance à être plus facile autour des questions pour lesquelles il existe des solutions relativement simples. Concernant la riposte au sida, nous sommes aujourd’hui conscients qu’il y a des problèmes très difficiles (sur le plan des droits humains ou de la marginalisation de certaines populations par exemple) que nous n’avons toujours pas su résoudre au nord comme au sud.

À l’échelle des discussions internationales, la mobilisation a tendance à être plus facile autour des questions pour lesquelles il existe des solutions relativement simples. Concernant la riposte au sida, nous sommes aujourd’hui conscients qu’il y a des problèmes très difficiles que nous n’avons toujours pas su résoudre au nord comme au sud.

Mme Sigrun Mogedal, ancienne Ambassadrice de Norvège pour le sida, décorée de l’Ordre royal norvégien de St Olaf

ONUSIDA : Quel est d’après vous l’impact du climat économique actuel sur la riposte au sida et que peuvent faire les pays pour l’atténuer ?
Sigrun Mogedal :
Il est extrêmement difficile de mesurer les conséquences directes de la crise économique sur la riposte au sida de tel ou tel pays.

Parfois les crises financières, ou le simple fait de ne plus tout avoir, vous aident à prendre une direction où vous allez gagner en efficacité et trouver de nouvelles façons de mieux faire les choses.

Plutôt que de se dire « j’ai tout cet argent en poche et je veux le dépenser », il vaut mieux se demander quels sont les choix difficiles qu’on peut avoir à faire et comment fédérer les différents efforts en faveur du même objectif.

Bien sûr ce n’est pas suffisant car si vous n’avez pas d’argent, vous ne pouvez pas baisser le prix des médicaments et si vous n’avez pas de systèmes de distribution avec le personnel de santé approprié (qu’il faut bien rémunérer), vous ne pouvez pas maintenir et poursuivre la riposte.

Chaque pays doit intégrer la santé et l’action sociale à son propre engagement en faveur de la croissance et du développement. Cela ne viendra pas de l’extérieur. Il faut vraiment une politique qui impulse les changements de l’intérieur et c’est la même chose pour la riposte au sida.

ONUSIDA : Vous êtes en première ligne du mouvement en faveur d’un rajeunissement du leadership de la riposte au sida. Pourquoi est-ce si important ?
Sigrun Mogedal :
Premièrement parce que nombre d’entre nous qui sommes engagés depuis longtemps dans la riposte au sida commençons à nous faire vieux et pour certains, dont je fais partie, l’heure de la retraite a sonné [rires].

Mais aussi parce que la façon dont nous avons été formés et dont nous agissons ne nous permet pas d’affronter la complexité actuelle. Nous n’avons pas l’intelligence suffisante dans les cas complexes pour savoir comment réfléchir et agir de différentes façons. Quelque part nous sommes figés dans notre façon de faire.

Or lorsque je parle avec des jeunes, je me rends compte de leur énergie et de leur capacité à explorer de nouvelles façons de communiquer. Je suis réellement frappée par leur aptitude à déceler toutes les possibilités. Ils n’ont pas besoin d’y être beaucoup incités tant leur curiosité et leur volonté de justice ne sont pas simplement des éléments d’un programme mais bien quelque chose qu’ils portent en eux. Cela m’inspire beaucoup.

J’ai travaillé aux côtés de son Altesse Royale la Princesse héritière Mette-Marit de Norvège qui œuvre principalement en faveur de la jeunesse et de la riposte au sida. Elle m’a aidé à faire évoluer mon point de vue et à en prendre toute la mesure de ces nouvelles idées.

ONUSIDA : Que représente pour vous le fait d’être décorée de l’Ordre de Saint-Olaf ?
Sigrun Mogedal :
La valeur de ce genre de reconnaissance est qu’elle met en avant les problèmes et les thèmes au centre de votre engagement. Ce n’est pas quelque chose qui a à voir avec moi en tant que personne mais qui démontre l’intérêt des questions sur lesquelles je travaille. Dans mon cas, elle salue aussi mon engagement à travers l’église et ses valeurs en faveur de la justice, de l’équité, de la lutte contre le VIH et de la santé mondiale. Elle m’offre aussi l’opportunité de clamer combien toutes ces choses ont de l’importance et ça c’est magnifique.

ONUSIDA : Quelle est la chose dont vous êtes la plus fière dans votre éminente carrière ?
Sigrun Mogedal :
Pour moi la notion de fierté ne tient pas tant au fait d’avoir accompli quelque chose mais plutôt d’avoir contribué à un processus qui permet à des personnes probablement marginalisées de relever la tête, de retrouver leur dignité et leur valeur et de pouvoir aller de l’avant. En ayant agi pour cela, on ressent à chaque instant qu’on a fait un petit quelque chose et ce qui fait chaud au cœur et donne un sentiment de fierté.

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Les jeunes du Tadjikistan s'entraident pour empêcher la propagation du VIH

12 janvier 2011

Cette histoire a été publiée initialement sur le site de l’UNFPA à l’adresse www.unfpa.org

Un jeune du Tadjikistan suivant une formation Y-PEER Crédit : UNFPA

 

Ậgée de 20 ans, Khairi Kamolova fait partie d'un groupe croissant de jeunes du Tadjikistan qui s'emploie à faire la différence dans la riposte nationale au VIH. La prévalence dans ce pays d'Asie centrale est passée de 0,1 % en 2001 à 0,2 % en 2009 et on estime qu'il compte aujourd'hui plus de 9 000 personnes vivant avec le virus.

La propagation du VIH est imputable principalement à l'utilisation de drogues injectables, au niveau élevé de stigmatisation et de discrimination et au manque de connaissance des modes de transmission du virus. L'Europe de l'Est et l'Asie centrale sont les seules régions où le nombre de décès liés au sida a continué d'augmenter, d'après le dernier rapport mondial de l'ONUSIDA.

Khairi Kamolova est membre du programme Y-PEER (Réseau d'éducation des jeunes par les pairs), soutenu par l'UNFPA. Il a été lancé il y a plusieurs années au Tadjikistan afin d'y améliorer la qualité de l'éducation par les pairs et de permettre aux jeunes du pays d’entrer en contact avec les autres jeunes de leur propre communauté, en particulier dans les zones rurales.

En 2008 Khairi Kamolova a participé à une session nationale Y-PEER de formation d'éducateurs. Depuis elle soutient activement le réseau en partageant des informations sur la prévention du VIH et en étant toujours prête à apporter une aide, un appui et des conseils pratiques aux jeunes des zones rurales et à leurs familles.

Dans le cadre de son action, elle est confrontée à des difficultés diverses, parmi lesquelles l'incompréhension des autres habitants de son village, mais elle affirme tenir bon étant convaincue que le fait de contribuer à sauver ne serait-ce qu'une seule vie compte beaucoup dans la riposte au sida.

Alors que près de 30 % de la population du Tadjikistan est âgée de moins de 25 ans et que plus de 70 % vit à la campagne, communiquer les messages de prévention du VIH auprès des jeunes des zones rurales revêt une importance cruciale. C'est ce qui a incité l'UNFPA, le PNUD et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à soutenir en 2008 un projet Y-PEER sur deux ans visant à prévenir l'infection à VIH parmi ces jeunes. Plus de 300 volontaires et coordinateurs du Comité de la jeunesse (CYA) ont été formés aux techniques théâtrales et d'éducation par les pairs.

Sur la période 2009-2010, des coordinateurs et des volontaires du CYA ont suivi une formation d'éducateur dans le cadre du programme Y-PEER et ont animé plus de 1200 séminaires et sessions de formation dans les zones rurales du Tadjikistan sur les styles de vie sains et la prévention du VIH. Ils sont entrés en contact avec quelque 21 000 jeunes, parmi lesquels plus de 44 % étaient des jeunes femmes. D'après les réponses aux questionnaires remis avant et après la formation, près de 80 % des participants ont acquis de nouvelles connaissances et compétences.

Initié en Europe de l’Est, le réseau Y-PEER a maintenant une dimension internationale et relie plus de 7000 pairs-éducateurs qui peuvent ainsi s’informer, suivre des formations, bénéficier d’un soutien et accéder à toute une gamme de ressources en ligne.

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L’accès aux services anti-VIH est progressivement rétabli en Haïti

12 janvier 2011

Il y a un an, le 11 janvier 2010, le tremblement de terre qui a secoué Haïti a dévasté plusieurs quartiers de la capitale, Port-au-Prince, et de ses environs. Source : ONUSIDA

Un an après le tremblement de terre qui a dévasté Haïti, les services de prévention et de traitement contre le VIH semblent de nouveau fonctionnels.

Au cours des douze derniers mois, Haïti a mené de vastes campagnes de prévention contre le VIH dans les zones d’habitation provisoire où vivent, selon les estimations, 800 000 personnes déplacées. Avec l’appui de partenaires et de l’ONUSIDA, des programmes de sensibilisation de la jeunesse et de distribution de préservatifs touchent actuellement plusieurs dizaines de milliers de personnes.

L’ONUSIDA estimait, avant le séisme, que les trois départements qui ont ensuite été impactés par la secousse sismique comptaient 68 000 personnes séropositives – soit 57 % du total national (120 000 personnes). Trois mois après la catastrophe de janvier 2010, 80 % des personnes sous traitement anti-VIH dans ces départements pouvaient de nouveau avoir accès à des médicaments antirétroviraux. La couverture nationale de ces posologies (43 %) demeure cependant très éloignée de l’objectif visant l’accès universel.

« Toute crise est porteuse de possibilités d’amélioration », a déclaré Ernesto Guerrero, le Coordonnateur de l’ONUSIDA en Haïti. « Les difficultés engendrées par le tremblement de terre ne font pas exception à la règle. »

Toute crise est porteuse de possibilités d’amélioration. Les difficultés engendrées par le tremblement de terre ne font pas exception à la règle.

Ernesto Guerrero, Coordonnateur de l’ONUSIDA en Haïti

Au lendemain du séisme, les centres anti-VIH du pays ont, par exemple, réalisé des progrès dans la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant. Selon les estimations des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies, 156 000 femmes enceintes ont effectué un test de dépistage contre le VIH au cours de l’année fiscale 2010, en Haïti, contre 132 000 seulement pour l’année fiscale 2009.

Malgré les progrès accomplis, Haïti continue d’affronter des difficultés récurrentes. Les services de santé sont dispersés sur l’ensemble du territoire et l’épidémie de choléra a entravé plus avant la capacité du pays à dispenser des services anti-VIH. Les violences sexuelles et sexistes qui sévissent dans les zones d’habitation temporaire exposent les femmes à un risque élevé d’infection au VIH.

Selon les dernières estimations de l’ONUSIDA, 1,9 % de la population adulte d’Haïti vit avec le VIH. Près de la moitié (46 %) des personnes séropositives vivant aux Caraïbes habitent en Haïti.

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