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Le Sud-Soudan rassure ses réfugiés infectés par le VIH

11 janvier 2011

Cette histoire a été publiée initialement sur le site de l’UNHCR à l’adresse www.unhcr.org

P.Buono de l’UNHCR
Mary retrouve son village lors de sa visite dans la région de Kajo Keji au Sud-Soudan.

Mary Kiden souhaite revenir vivre chez elle au Sud-Soudan, région qu’elle a fui il y a plus de vingt ans pour se réfugier dans le nord-ouest de l’Ouganda, mais elle se demande si elle pourra y recevoir les soins médicaux dont elle a besoin pour rester en vie et faire vivre sa famille.

Âgée de 41 ans, Mary vit avec le VIH et suit un traitement antirétroviral. À Oliji dans la région Nil-Ouest de l’Ouganda, elle reçoit l’aide dont elle a besoin mais au Sud-Soudan les infrastructures sont à terre après des décennies de guerre et cinq années de paix fragile entre le gouvernement de Khartoum et l’Armée populaire de libération du Soudan.

Afin de l’aider à décider en toute connaissance de cause de revenir ou non au Sud-Soudan, l’UNHCR a récemment convié Mary à se rendre sur place, à Kajo Keji dans l’état d’Equatoria-Central. Mais au cours du long voyage vers sa terre d’origine, Mary s'est mise à recenser les raisons pour lesquelles il lui était impossible de revenir.

Elle a expliqué aux autres réfugiés conviés à ce voyage qu’étant seule à subvenir aux besoins de sa famille, elle craignait de ne pas pouvoir prendre en charge sa mère et ses enfants. Ce qui l’inquiétait le plus était la difficulté d’accès aux antirétroviraux et la stigmatisation par les personnes de son village, où il n’y avait même pas un dispensaire quand elle est partie il y a tant d’années.

Mais lorsque Mary a finalement mit le pied au Sud-Soudan, elle a été agréablement surprise par ce qu’elle a vu. À Kako Keji, il y a maintenant un vaste hôpital, avec de nouveaux bâtiments pour le test, le conseil et l’information en matière de VIH et la distribution de médicaments. L’Organisation mondiale de la Santé et le ministère soudanais de la santé ont également fourni des médicaments antirétroviraux l’année dernière.

Enthousiasmée par sa visite de l’hôpital, Mary a rencontré ensuite des membres de la Loving Club Association, parmi lesquels un cousin perdu de vue depuis longtemps. Ce groupe de soutien, qui a bénéficié d’un financement de démarrage de l’UNHCR pour des projets de développement des moyens de subsistance, rassemble près de 230 personnes vivant avec le VIH. Les bénéfices ont été utilisés pour acheter et fournir de la nourriture aux membres du groupe. D’après l’ONUSIDA, en 2009 le Soudan comptait 260 000 personnes séropositives.

Mary a terminé sa visite en passant un moment dans son village auprès de son cousin, Elia, et de sa femme, elle aussi séropositive. Mary s’est réjouie de la proposition de son cousin, prêt à lui offrir un lopin de terre fertile si elle et sa mère revenaient s’établir dans le village.

Au cours du trajet de retour vers l’Ouganda, Mary a déclaré que ses craintes à propos de l’accès aux médicaments, des soins, du soutien et de l’acceptation des personnes vivant avec le VIH étaient à présent dissipées et qu’elle espérait revenir s'établir dans son village en 2012 avec sa mère et ses enfants. « Je suis vraiment très heureuse », a-t-elle ajouté.

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L'ONUSIDA félicite Annie Lennox d’avoir reçu l'Ordre de l'Empire britannique

04 janvier 2011

Michel Sidibé et Annie Lennox lors d'une manifestation consacrée aux femmes et au VIH à New York en 2010. Crédit: UNAIDS/B. Hamilton

La chanteuse de renommée internationale Annie Lennox, également Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, s'est vu décerner l'Ordre de l'Empire britannique dans le cadre des titres et distinctions honorifiques attribués par la reine Elizabeth II le 31 décembre, à l'occasion de la nouvelle année.

La distinction accordée à Mme Lennox honore son engagement à la riposte mondiale au sida et son action en faveur des objectifs pour le développement visant à éliminer la pauvreté.

Nommée Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA en 2010, Mme Lennox n’a depuis lors eu de cesse d’œuvrer pour que les femmes bénéficient plus largement des programmes nationaux liés au VIH, et pour que prenne fin la violence à l'égard des femmes et des filles.

« Au nom de l'ONUSIDA, je présente toutes mes félicitations à Mme Lennox pour la prestigieuse distinction qu’elle a reçue » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Mme Lennox défend inlassablement la cause des laissés-pour-compte et c’est un modèle pour des millions de personnes dans le monde ».

Le texte ci-dessous reproduit la première interview de Mme Lennox publiée dans UNAIDS OUTLOOK

Qu'est-ce qui vous a donné l'idée de vous lancer corps et âme dans cette action ?
Il y a quelques années, j'ai eu l'occasion de m’entretenir avec des personnes affectées par le sida dans des régions ravagées par la pandémie, et j'ai commencé à comprendre que c’étaient en fait les femmes et les enfants qui souffraient le plus du fléau. Des populations entières sont décimées mais la question n’intéresse généralement pas les médias du monde occidental. Étant à la fois femme et mère, je me sens obligée de parler au nom des femmes et de faire tout ce qui est en mon pouvoir, avec les moyens dont je dispose, pour sensibiliser l'opinion.

En tant que dernière Ambassadrice itinérante à avoir été nommée par l'ONUSIDA, quels sont vos objectifs ?
Le VIH est un problème complexe, composé de volets multiples auxquels il faut s’attaquer. Tant qu'un vaccin ou un traitement n'aura pas été trouvé, les solutions resteront précaires. Jusqu'ici, je me suis concentrée principalement sur l'Afrique du Sud, car c’est l'un des pays qui connaît le taux de prévalence du VIH le plus élevé au monde, et où environ une femme enceinte sur trois est séropositive.

Avec le lancement du plan stratégique national, dont l'objectif est de réduire de moitié le taux d'infection à VIH et de doubler le nombre de traitements disponibles, j'espère que la situation va s'améliorer d'une manière ou d'une autre ; mais avec le ralentissement économique et les restrictions budgétaires imposées aux donateurs, je crains que cet objectif ne soit pas réalisable et que toute l'Afrique subsaharienne connaisse une situation difficile à l’avenir. J’oeuvre principalement en faveur des femmes et des enfants, notamment pour que le traitement sauvant des vies leur soit accessibles ; l’accès au traitement devrait être un droit humain fondamental mais malheureusement, des millions de personnes en sont privés.

En faisant fond sur les conseils de l'ONUSIDA et sur les moyens dont je dispose, je m'attacherai à transmettre ce message et à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour changer le cours des choses.

Que pouvons-nous faire pour faire progresser la riposte au sida ?
Bonne question ! C'est d'ailleurs la question que je me pose tous les matins. Je pense que la seule réponse est de rester mobilisés et de ne pas céder au désespoir.

Etant à la fois mère et femme, je comprends ce que ressentent les femmes, surtout les femmes dans les pays en développement qui n'ont pratiquement aucun droit, que ce soit concernant leur émancipation, leur autonomie, les droits humains, l'accès à l'éducation, le traitement médical ou les droits reproductifs…

Annie Lennox, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Nous aimerions vous poser quelques questions un peu plus légères...

Où avez-vous passé votre enfance ?
J'ai passé les huit premières années de ma vie avec mes parents dans un deux pièces à Aberdeen, dans le nord-est de l'Écosse ; nous avons ensuite déménagé dans les premières tours d'habitation construites dans la ville ; l’appartement nous semblait très moderne et luxueux à l'époque, car nous avions une salle de bain à part, avec une baignoire, de l'eau chaude qui coulait du robinet, le téléphone et une chambre pour moi toute seule !

Que faites-vous pour vous détendre ?
Je me mets au lit ! C'est le meilleur endroit pour recharger les batteries et se relaxer !

Quelle est votre cuisine préférée ?
J'adore toutes les cuisines, la cuisine japonaise et italienne en particulier.

Quel est votre héros ?
Nelson Mandela.

Quel est votre morceau de musique préféré ?
Je ne peux pas répondre à cette question, car j'adore la musique sous toutes ses formes. Mes goûts sont finalement éclectiques. La réponse la plus appropriée serait peut-être de dire que j'adore la musique soul. Qui aurait imaginé ça ?

Quel est votre livre préféré ?
Les livres d'images ayant une belle couverture !

Quel est votre film préféré ?
Spinal Tap.

Quel est votre souvenir le plus heureux ?
Mettre mes deux filles au monde en toute sécurité.

Qu'est ce qui vous stimule ?
Etant à la fois mère et femme, je comprends ce que ressentent les femmes, surtout les femmes dans les pays en développement qui n'ont pratiquement aucun droit, que ce soit concernant leur émancipation, leur autonomie, les droits humains, l'accès à l'éducation, le traitement médical ou les droits reproductifs, etc. Je suis très heureuse de pouvoir vivre avec ces privilèges, et réalisant que pour deux tiers des femmes les plus pauvres du monde ces privilèges sont loin d’être acquis, je veux lutter en leur nom et me servir de tous les moyens dont je dispose pour faire changer le cours des choses.

Quelle est la qualité humaine que vous admirez le plus ?
La gentillesse.

Qu'est-ce que vous valorisez le plus chez vos amis ?
Ce qui a fait que nous nous côtoyons les uns les autres. Il est très difficile de définir des rapports d'amitié et il est encore plus difficile de les quantifier.

Si l'un de vos voeux pouvait être exaucé dans votre vie, que demanderiez-vous ?
De vider la planète de toute forme de violence destructive et de folie. C'est vous qui avez posé la question !

Quelle personne souhaiteriez-vous être plus tard ?
Quelqu'un très large d’esprit.

Quel est votre endroit préféré ?
Ma chambre.

Quelle est votre devise ?
Je n'en ai pas... ne jamais devenir guide ! 

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L’ONUSIDA en 2011

30 décembre 2010

Alors que nous abordons la 30ème année de l’épidémie de sida, l’ONUSIDA va s’efforcer de positionner la riposte au VIH dans un environnement mondial qui change. 10 ans après la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida et l’adoption historique de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida, les États Membres s’apprêtent maintenant à examiner leurs engagements dans la riposte au sida et à les renouveler pour l’avenir à l’occasion de la réunion de haut niveau sur le sida de 2011.

L’action du Programme commun sera guidée par la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA pour 2011–2015 qui vise à promouvoir les progrès mondiaux dans l’accomplissement des objectifs d’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH fixés par les pays, à stopper et inverser la propagation du virus, et à contribuer à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement d’ici à 2015.

Il n’y a qu’en travaillant ensemble pour fixer l’avenir de notre action que nous pourrons l’accélérer et obtenir des résultats plus importants au profit des personnes.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Cette stratégie a été élaborée dans le cadre d’un processus hautement participatif et ouvert – en tenant compte des besoins et des opportunités auxquels nous serons confrontés à l’avenir » a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il s’agit de transformer fondamentalement la riposte mondiale au sida ».

Adoptée par le conseil de coordination du programme en décembre 2010, la nouvelle stratégie servira également de référence pour préparer la réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida.

« La réunion de haut niveau constituera une étape majeure dans l’histoire de la riposte au sida. Il n’y a qu’en travaillant ensemble pour fixer l’avenir de notre action que nous pourrons l’accélérer et obtenir des résultats plus importants au profit des personnes » a ajouté M. Sidibé.

La stratégie sera soutenue par un nouveau cadre unifié du budget et des responsabilités. Celui-ci permettra de rendre la stratégie opérationnelle, de mobiliser et d’allouer des ressources pour sa mise en œuvre, d’évaluer les progrès et de rendre compte des résultats.

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ONUSIDA – Les temps forts de 2010

23 décembre 2010

2010 a été une année charnière pour la riposte au sida. En novembre, l’ONUSIDA a annoncé que l’épidémie de sida avait été enrayée et que la propagation du VIH commençait à se ralentir dans le monde. Dans son important Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2010, le Programme commun a indiqué que le nombre de nouvelles infections à VIH avait été réduit de près de 20% en dix ans, le nombre de décès liés au sida avait diminué de près de 20% sur les 5 dernières années et le nombre total de personnes vivant avec le VIH s’était stabilisé.

Les investissements engagés à ce jour dans la riposte au sida semblent avoir porté leurs fruits car le nombre de nouvelles infections s’est stabilisé ou réduit de plus de 25% dans au moins 56 pays à travers le monde, dont 34 pays d’Afrique subsaharienne – région qui reste cependant la plus touchée par l’épidémie. En outre, on estime à plus de 5 millions le nombre de personnes recevant un traitement antirétroviral – ce qui représente une augmentation de 30% en l’espace d’une seule année.

Cependant, 2010 a aussi été la première année où l’on a constaté que les ressources allouées à la riposte au sida n’avaient pas augmenté, les montants versés par les donateurs en 2009 ayant été inférieurs à ceux versés en 2008. Cette nouvelle décevante a été annoncée à un moment où la demande continue de dépasser l’offre dans le domaine de la riposte au sida. Pour toute personne mise sous traitement antirétroviral, on dénombre deux nouvelles infections à VIH.

Lors de la XVIIIe Conférence internationale sur le sida qui s’est déroulée à Vienne en juillet les 20 000 participants venus de 193 pays se sont ralliés à l’appel de l’ONUSIDA en faveur d’une révolution de la prévention et de l’initiative Traitement 2.0 qui contribueront à garantir une riposte participative et qui exploite les ressources de manière optimale.

Les leaders mondiaux rassemblés aux Nations Unies pour le Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement en septembre ont lancé un appel en faveur d’un nouveau modèle de partenariats afin de renforcer la riposte au sida et d’enregistrer des résultats dans les domaines plus larges du développement et de la santé.

La recherche scientifique a mis en évidence des avancées majeures en 2010. Celles-ci incluent l’étude CAPRISA – qui a révélé que l’emploi d’un gel microbicide pouvait réduire de 39% le risque d’infection à VIH chez les femmes pendant les rapports sexuels – et l’étude IPREX – qui a montré qu’un cachet pris une fois par jour parvenait à réduire de 43,8% en moyenne le risque d’infection à VIH chez les hommes et les femmes transgenres séronégatifs qui ont des rapports sexuels avec des hommes.

En 2010, le Conseil de l’ONUSIDA a approuvé la nouvelle vision du Programme commun : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » Il a également adopté la stratégie de l’ONUSIDA pour 2011-2015. Celle-ci a pour objectif de révolutionner la prévention du VIH, de favoriser l’émergence d’un traitement, de soins et d’un appui de nouvelle génération, et de promouvoir les doits humains et l’égalité des sexes pour soutenir la riposte au VIH.

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Des dirigeants appellent les pays à optimiser leurs ressources destinées à la riposte au sida

17 décembre 2010

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA (à gauche), et le Dr Luis Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, lors de la réunion tenue à Dakar, au Sénégal, le 16 décembre, « Optimiser les ressources et les mécanismes de financement alternatifs de la santé : perspectives pour le financement de la lutte contre le sida ».

Les ministres de la Santé et des Finances de l’Afrique centrale et occidentale ont participé, aux côtés de représentants de la société civile, du secteur privé et des Nations Unies, à une discussion sur le financement et le soutien à la riposte au sida dans un contexte d’assèchement des ressources. Les participants de cette réunion, qui était co-organisée par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), se sont penchés sur l’impact de la crise financière mondiale, la gestion des risques, les sources de financement alternatives et l’optimisation des ressources disponibles.

Selon les estimations de l’ONUSIDA, les donateurs internationaux et les gouvernements nationaux ont mobilisé à eux deux 15,9 milliards USD pour la riposte mondiale au sida en 2009. L’écart entre les besoins d’investissement et les ressources disponibles s’est cependant élargi – en 2009, l’insuffisance estimée atteignait à elle seule 10 milliards USD pour la riposte mondiale au sida.

« Les gains obtenus par la riposte sont fragiles. Les ressources allouées à la lutte contre le sida doivent être à la fois prévisibles et durables à long terme », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, dans son discours aux participants. « Le financement de la lutte contre le sida constitue une responsabilité partagée », a-t-il ajouté en appelant les donateurs internationaux et les gouvernements nationaux à accroître leurs investissements dans la riposte au sida.

Près de 90 % des dépenses liées au sida dans les pays à faible revenu proviennent de sources internationales. Le nouvel indice de priorité des investissements nationaux, mis au point par l’ONUSIDA, montre que treize pays d’Afrique centrale et occidentale dépensent moins que leur capacité, en proportion de leur charge de la maladie et de leurs ressources gouvernementales disponibles.

Les investissements réalisés dans la riposte au sida ont porté des fruits : entre 2001 et 2009, par exemple, dix pays d’Afrique centrale et occidentale ont réduit de plus de 25 % le nombre des nouvelles infections au VIH. Au cours de cette période, sept pays de la région ont stabilisé le taux des nouvelles infections au VIH.

Les participants de la réunion ont souligné que, pour pérenniser ces gains, il était important de consolider les programmes anti-VIH et de soutenir les approches favorables aux financements à long terme qui ont survécu à la gestion de la crise. Ils ont aussi fait remarquer le rôle crucial de la responsabilisation pour l’allocation des ressources.

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L’Afrique du Sud élargit l’accès à la thérapie antirétrovirale

17 décembre 2010

C’est en Afrique du Sud que les personnes vivant avec le VIH sont les plus nombreuses : 5,6 millions d’individus selon les estimations, soit près d’un sixième de la population totale touchée par l’épidémie dans le monde. Photo: ONUSIDA

Le docteur Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé de l’Afrique du Sud, a annoncé que son pays avait réussi à négocier des réductions de prix des traitements antirétroviraux, lors d’un appel d’offres pour élargir l’accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH.

« J’ai le privilège d’annoncer une baisse massive du prix des antirétroviraux qui a entraîné une réduction de 53,1 % du coût de l’offre totale », a déclaré le docteur Motsoaledi. « L’Afrique du Sud a désormais les moyens de traiter deux fois plus de personnes avec des antirétroviraux, par rapport à ce que le budget autorisait précédemment. »

Dans un communiqué publié le 14 décembre, le ministre de la Santé a annoncé que depuis la Journée mondiale de lutte contre le sida 2009, quelque 5 millions de Sud-Africains avaient fait un test de dépistage dans le cadre de la campagne de conseil et de test VIH lancée par le Président Zuma en avril.

La campagne vise à multiplier par six le nombre de personnes dépistées d’ici 2011, pour passer de 2,5 millions de tests en 2009 à 15 millions. Sur les 5 millions de personnes testées depuis le lancement, plus de 900 000 ont été diagnostiquées séropositives.

De plus en plus de personnes découvrent leur statut à mesure que les tests s’intensifient, d’où une hausse des demandes d’accès au traitement. Ces réductions de prix sont essentielles pour que toutes les personnes qui en ont besoin puissent accéder à un traitement qui leur sauvera la vie.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, avait assisté au lancement de la campagne en avril et appelé de ses vœux une réduction du prix des antirétroviraux, qui était supérieur d’au moins 25 à 30 % aux prix internationaux moyens, ce qui freinait beaucoup les efforts de l’Afrique du Sud pour élargir le traitement.

« Il s’agit là d’un grand pas en avant dans la riposte de l’Afrique du Sud à l’épidémie », a déclaré M. Sidibé. « De plus en plus de personnes découvrent leur statut à mesure que les tests s’intensifient, d’où une hausse des demandes d’accès au traitement. Ces réductions de prix sont essentielles pour que toutes les personnes qui en ont besoin puissent accéder à un traitement qui leur sauvera la vie. »

L’Afrique du Sud finance plus des deux tiers de sa riposte au sida. En 2010, les dirigeants du pays ont mobilisé 1 milliard de dollars des Etats-Unis pour la riposte, une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente.

C’est en Afrique du Sud que les personnes vivant avec le VIH sont les plus nombreuses : 5,6 millions d’individus selon les estimations, soit près d’un sixième de la population totale touchée par l’épidémie dans le monde. Le virus affecte 18 % environ des adultes du pays.

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Rapport du Directeur exécutif de l’ONUSIDA lors de la 27è réunion du Conseil de coordination du Programme

06 décembre 2010

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, présente son rapport au Conseil de coordination du Programme le 5 décembre 2010. Source : ONUSIDA/F. Chironi

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a présenté son rapport à la 27è réunion du Conseil de coordination du Programme (CCP) de l’ONUSIDA. Dans son rapport, M. Sidibé a informé le Conseil sur les activités menées par le Programme commun depuis sa dernière réunion de juin 2010. Il a également abordé les dernières évolutions de la riposte au sida, l’impact présent de la récession mondiale et les efforts déployés pour accroître l’efficacité et l’efficience de l’ONUSIDA.

Télécharger le rapport du Directeur exécutif au CCP (en anglais)

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La Révolution de la prévention : la prévention du VIH à l’ordre du jour des médias sociaux lors de la Journée mondiale du sida

03 décembre 2010

L’ONUSIDA s’est associée à la Campagne Staying Alive de MTV, afin de mettre la prévention du VIH à l’ordre du jour mondial via les média sociaux. Sur une période de six semaines préparant la Journée mondiale du sida, la campagne « #PreventionRevolution » a inspiré des milliers de conversations en ligne sur la nécessité de redonner un souffle à la sensibilisation autour de la prévention du VIH.

Sous la banderole « Plus de 7 000 nouvelles infections au VIH par jour sont inacceptables. Oui à une Révolution de la prévention », le logo clef, ou hashtag #PreventionRevolution, sont devenus parmi les plus répétés sur le site de réseau social Twitter, lors de la Journée mondiale du sida.

S’appuyant sur cette approche de réseaux, selon laquelle l’idée est de mobiliser les personnes ayant beaucoup d’influence, c’est-à-dire celles qui ont de nombreux liens sur un réseau social donné, la communauté de personnes mobilisées par la révolution de la prévention a fait passer le message en s’adressant à des célébrités et amis. L’ONUSIDA et ses partenaires ont mobilisé le public en ligne et hors connexion. Soutenues par les Nations Unies à New York et les coparrainants du HCR, de l’UNICEF, du PNUD, de la Banque mondiale, de l’UNESCO et du FNUAP, des milliers de personnes dans le monde entier ont rejoint les conversations.

Une série de vidéos produites pour la campagne, intégrées ci-dessous, ont été visionnées plus de 120 000 fois sur YouTube.

Lors de la Journée mondiale du sida, de nombreuses personnes ont utilisé le hashtag #PreventionRevolution, pour partager des récits personnels, encourager l’utilisation de préservatifs, du dépistage et de l’éducation à propos du VIH. Comme l’a exprimé une personne sur Twitter : « C’était quand, ton dernier dépistage ? Va te faire tester ! Rejoins la révolution de la prévention. » Tandis qu’une autre personne a tweeté :« Pour moi, la Journée mondiale du sida, c’est tous les jours. La révolution de la prévention ? Elle commence à la maison. Participe à la riposte ! »

Des organismes comprenant la Bill and Melinda Gates Foundation, ONE, Oxfam, les Nations Unies, le HCR, et des célébrités telles qu’Annie Lennox, Craig David, Bianca Gonzalez et le groupe 30 Seconds to Mars ont fait passer le message qu’une révolution de la prévention est impérative pour presque 3 millions de personnes, lors de la Journée mondiale du sida.

Un des partenaires clefs, MTV Staying Alive, a aussi mené des interviews en direct via Twitter, sous le titre de la Révolution de la prévention et MTV Get Tested  avec les musiciens Peter Wentz, Travis McCoy et le groupe Good Charlotte, qui rassemblent plus de 3,5 millions d’abonnés sur Twitter.

La campagne doit aussi bien son succès aux personnes qui ont 20, 50, 100, ou 200 abonnés sur Twitter et Facebook et qui ont demandé à leurs amis de participer à cet appel pour une révolution de la prévention. Le blog de médias sociaux Mashable a parlé de la campagne dans sa section sur les questions sociales et a demandé à ses 2 millions d’abonnés sur Twitter de « Lancer une #PreventionRevolution pendant la Journée mondiale du sida ».

Au petit matin, le 2 décembre, la conversation se poursuivait, mais le message avait changé : « La Journée mondiale du sida est terminée, mais pas l’épidémie ! Une révolution de la prévention reste impérative ». Il s’agit désormais pour l’ONUSIDA d’explorer les façons dont ce mouvement pourra être élargi et utilisé lors des mois à venir.

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Inauguration de la réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA

03 décembre 2010

Photo du CCP organisé à Genève, décembre 2010. Photo : ONUSIDA

La 27e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) sera inaugurée à Genève le 6 décembre 2010.

Avant l’inauguration, les Pays-Bas, en leur qualité de Présidence actuelle du CCP, ont organisé une visite de terrain pour une délégation du comité composée de participants de pays membres : la Mauritanie, l’Iran, la Thaïlande, la Pologne, le Salvador, ainsi que d’un organisme non gouvernemental européen, et de coparrainants, le PNUD et l’UNICEF.

Lors de la visite de trois jours, qui se termine aujourd’hui, la délégation a rencontré des fonctionnaires des ministères de la Santé et des Affaires étrangères, pour apprendre comment les politiques élargies du pays sont développées et mises en œuvre. Le groupe a pu dialoguer directement avec les organismes non gouvernementaux et a rendu visite à des programmes sur le terrain, dont des services à la communauté soutenant les professionnel(le)s du sexe et un établissement offrant des services de réduction des risques pour les personnes qui s’injectent des drogues. Une réunion avec l’Initiative multipartite sur le VIH/sida a permis aux participants de voir une approche politique large en action.

Cette visite fait suite à un voyage du CCP au Viêt Nam en 2009 et au Salvador, cette année. Les visites de pays de délégations du CCP participent à orienter et à informer les discussions de la réunion du conseil.

Un élément clef à l’ordre du jour de la réunion du CCP sera l’approbation de l’ébauche de la stratégie de l’ONUSIDA pour la période allant de 2011 à 2015. Le comité recevra aussi un rapport sur les progrès de la mise en œuvre de la Deuxième évaluation indépendante de l’ONUSIDA et un rapport du Groupe de travail sur la réalisation de ses efforts en matière de principes et de processus de décisions liés aux ébauches et à la prise de décisions au CCP.

La réunion du conseil de la semaine suivante sera dirigée par le Dr. Françoise Barré-Sinoussi, Co-présidente de la Commission de haut niveau sur la prévention du VIH et lauréate du Prix Nobel de Médecine en 2008 pour sa contribution à la découverte du virus d’immunodéficience humaine (VIH). Le Directeur exécutif présentera également son rapport.

 « VIH, sécurité alimentaire et nutrition : comment garantir que la nutrition et la sécurité alimentaire sont une partie intégrante des programmes de VIH » est le titre de la session thématique qui se déroulera le 8 décembre.

Pour de plus amples informations sur le conseil, y compris tous les documents complémentaires, veuillez vous rendre sur la page Web du CCP.

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L’ONUSIDA et le Conseil africain des associations de lutte contre le sida signent un Mémorandum d’entente

03 décembre 2010

A partir de la gauche, Meskerem Grunitzky, Directeur de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux pays d’Afrique australe et centrale, le Dr. Ndoye, Secrétaire exécutif du Conseil national contre le sida au Sénégal et du Cheikh Tidiane Tall, Directeur exécutif d’AfriCASO. Photo : ONUSIDA.

Lors de la consultation de société civile sur l’accès universel et les Objectifs de développement du millénaire, autour du thème, « Soutenir les résultats : renforcer les liens et les interactions », le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Conseil africain des associations de lutte contre le sida (AfriCASO) ont signé un mémorandum d’entente, le 3 décembre, à Dakar.

L’entente formalise un partenariat de longue date ayant pour objectif de garantir la participation efficace et de qualité des organismes de société civile africains visant la promotion de l’accès universel et la réalisation des Objectifs de développement du millénaire en Afrique. Le mémorandum d’entente élargit aussi la collaboration entre les parties au niveau institutionnel.

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