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La prévention contre le VIH prend la route
22 mars 2010
22 mars 2010 22 mars 2010
Photo. Banque Mondiale
En Afrique de l’Ouest, le réseau routier est souvent considéré comme un élément vital du tissu socio-économique. Il est pourtant aussi un lieu de transmission du VIH. Un programme ambitieux, le projet Corridor de transport Abidjan-Lagos (ALCO), lancé par la Banque mondiale, a constaté de nets progrès dans l’aide visant à réduire la vulnérabilité au VIH des personnes vivant et travaillant le long de cet axe routier. Les résultats, opportunités et difficultés d’ALCO sont analysés dans un rapport récent de la Banque mondiale, dans le cadre de sa série de publications HIV/AIDS in Africa: Getting Results series.
Le rapport révèle que la prévalence du sida est plus élevée dans le secteur des transports que parmi la population en général. La nécessité d’une intervention efficace a été mise en évidence du fait que près de quatorze millions de personnes se déplacent chaque année le long de ce corridor de 1.000 kilomètres.
Le projet ALCO, mis au point en 2004 et financé depuis 2007 par une subvention du Fonds mondial, a identifié les situations menant à des comportements à risques le long de la route qui s’étend de la Côte d’Ivoire au Nigeria. De nombreux conducteurs de camion et travailleurs itinérants, par exemple, sont souvent loin de leur domicile familial et multiplient le nombre de leurs partenaires. Ces travailleurs incluent les personnes liées au travail du sexe et celles qui vivent le long de l’autoroute et près des lieux de halte routière.
L’objectif du projet était de fournir des services de prévention contre le VIH aux personnes résidant de façon permanente ou temporaire dans ces zones, comme les conducteurs de camion, les personnes liées au travail du sexe, les voyageurs et itinérants, les populations frontalières et le personnel militaire et douanier.
Plan du projet
De multiples partenaires ont participé au projet, notamment des gouvernements nationaux et locaux et les secteurs de la santé et des transports. Les parties prenantes ont été réunies à plusieurs niveaux et suivant des préoccupations et priorités elles aussi différentes. Au total, 87 organismes de mise en œuvre ont été engagés aux côtés de la Banque mondiale qui assurait un soutien technique ciblé. Selon le rapport, le soutien technique et financier de l’ONUSIDA a joué un rôle crucial dans la réalisation du projet.
Le programme comprenait trois facettes. La première a inclus la prévention contre le VIH en se concentrant sur le changement des comportements, l’accroissement de la sensibilisation autour du VIH et la distribution de préservatifs. En trois ans et demi, plus de 600 points de vente de préservatifs ont été installés le long de la route et près de neuf millions de préservatifs ont été distribués.
La deuxième composante, qui porte sur les soins et le soutien, a instauré des services volontaires de conseil et de tests sur le VIH, des soins adaptés aux communautés locales, un dépistage des infections opportunistes et sexuellement transmissibles et la fourniture de traitements antirétroviraux.
Le dernier aspect du projet a institué une coordination, des formations et des politiques multinationales pour optimiser les avantages liés à la réalisation multilatérale d’un projet régional et réduire les longues attentes aux postes de frontières.
Results
Plusieurs enseignements ont été tirés, notamment sur l’importance de la participation active des personnes vivant avec le VIH. Le Réseau ouest-africain des personnes vivant avec le VIH/sida a été un partenaire central à cet égard. Selon les administrateurs du projet, l’engagement entier des personnes vivant avec le VIH et leur sentiment d’appropriation du projet les ont aidés à le mener à bien. Il y a également eu une stratégie de communication harmonisée entre les pays participants. Attentive aux aspects concrets, elle a fourni des échanges de messagerie pertinents, salué la participation des communautés et l’engagement des gardes-frontières, développé les capacités en communication des prestataires de services traditionnels et non-traditionnels et accordé une attention spéciale aux questions liées à l’égalité des sexes.
Au terme de la première phase du projet, quelque 28.000 personnes avaient sollicité des services volontaires de conseil et de tests sur le VIH le long du corridor et près de 1.500 résidents de communes frontalières avaient suivi une formation pour militer activement en faveur de l’information, de l’éducation et de la communication sur le sida au niveau communautaire.
Les connaissances sur la prévention contre le VIH ont considérablement augmenté parmi les populations impliquées pour passer de 50-68 % à 83-88 %. L’utilisation de préservatifs a sensiblement augmenté. La prévalence des autres infections sexuellement transmissibles a nettement reculé parmi les personnes liées au travail du sexe. Autre effet positif : l’engagement accru en faveur de programme contre le sida dans le cadre professionnel du secteur des transports.
Difficultés
Le projet n’a pas été sans difficulté. Des fournitures pour le programme à l’établissement des mécanismes, en passant par l’instauration de nouveaux partenariats, tout a dû être créé de toutes pièces. La mise sur pied des capacités de base a été décrite par le rapport comme étant difficile et coûteuse. La nature multilatérale du projet a aussi nécessité un effort considérable de coordination, des délais très longs, beaucoup de diplomatie et la pratique professionnelle de l’anglais, du français et d’un éventail de langues locales.
Le projet Corridor a toutefois permis aux personnes vivant le long de la voie de transport ouest-africaine qui relie Abidjan à Lagos d’améliorer concrètement leurs connaissances sur le VIH et leur comportement à son égard. La subvention de suivi sur cinq ans du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme fait tout son possible pour garantir la pérennité de ce succès.
Selon le rapport, “les contributions les plus importantes au projet du Corridor Abidjan-Lagos sont probablement celles liées à la fourniture de programmes de prévention contre le VIH aux populations isolées et vulnérables et à l’établissement d’une plateforme d’intégration régionale fonctionnant par-delà les questions de sida et du transport ».
La prévention contre le VIH prend la route
Coparrainants:
Reportages:
La Banque mondiale publie un guide de prévention du VIH visant le secteur des transports en Afrique (6 juillet 2009)
Liens externes:
More on the World Bank’s sub-Saharan Africa Transport Policy Programme (SSATP)
World Bank’s AIDS work in Africa
Publications:
Étendre la prévention contre le VIH au-delà des frontières : Le projet du Corridor Abidjan-Lagos contre le VIH/sida (pdf, 487.6 Kb.) (en anglais)
Présentation des rôles et responsabilités pour les stratégies de prévention contre le VIH des projets liés au secteur des transports (pdf, 716.4 Kb.) (en anglais)
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Un rapport de l’OMS révèle un accroissement des cas de tuberculose pharmacorésistante
19 mars 2010
19 mars 2010 19 mars 2010
Le rapport mondial de l’OMS inclut pour la première fois une évaluation des progrès que les pays accomplissent dans le dépistage et le traitement de la tuberculose multirésistante.
Près d’un quart des personnes vivant avec la tuberculose dans certaines régions du monde ne peuvent plus être soignées selon la posologie habituelle. Telle est la rude conclusion d’un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la Santé qui estime à 440.000 le nombre de personnes atteintes d’une tuberculose multirésistante (tuberculose-MR) en 2008, un tiers d’entre elles étant aujourd’hui décédées.
Le rapport Multidrug and Extensively Drug-Resistant Tuberculosis (M/XDR-TB): 2010 Global Report on Surveillance and Response présente des données provenant de 114 pays. Il souligne que, d’après les estimations, près de la moitié des cas de tuberculose-MR surviennent en Chine et en Inde. Les estimations portent à 69.000 le nombre des nouveaux cas en Afrique.
Le rapport explore également le lien existant entre le VIH et la tuberculose-MR et constate que la tuberculose pharmacorésistante affectant les personnes vivant avec le VIH a été largement notifiée dans certains établissements comme les hôpitaux. Il indique en outre que dans trois pays d’Europe de l’Est (l’Estonie, la Lettonie et la République de Moldova), les patients tuberculeux qui sont aussi infectés par le VIH s’avèrent présenter un risque accru de développer une tuberculose multirésistante, par rapport aux tuberculeux ne vivant pas avec le VIH. Des recherches menées en Lituanie, en Ukraine et au Mozambique arrivent aux mêmes conclusions. Il faudrait conduire d’autres recherches pour savoir avec certitude si ces résultats pourraient s’appliquer à l’échelle mondiale. Le rapport constate qu’aucune donnée n’a été reçue de la part des pays les plus touchés par le VIH.
Selon l’ONUSIDA, les personnes séropositives sont particulièrement vulnérables à l’impact de la tuberculose et de la tuberculose multirésistante. Elles présentent un risque accru de développer la maladie et de subir de lourds effets secondaires. Lorsque c’est le cas, leur espérance de vie est souvent plus limitée. Le VIH et la tuberculose sont si étroitement liés que l’on parle souvent de « co-épidémie ». Afin d’assurer une riposte appropriée aux deux épidémies et d’empêcher la multiplication des cas de pharmacorésistance, l’unification des services liés à la tuberculose et au VIH doit être prioritaire dans tous les programmes luttant contre les deux infections.
La prévention auprès des personnes vivant avec le VIH et mortellement infectées par la tuberculose constitue l’un des neuf domaines prioritaires du Cadre de résultats de l’ONUSIDA, 2009-2011.

Selon le rapport de l’OMS, les estimations évaluent à 7 % seulement la part des patients chez lesquels la tuberculose-MR a été diagnostiquée. Photo: OMS/D.Orr
Le rapport mondial de l’OMS inclut pour la première fois une évaluation des progrès que les pays accomplissent dans le dépistage et le traitement de la tuberculose multirésistante. Six nations font l’objet d’une attention spéciale. Le Bangladesh est l’un des rares pays en développement à mener une surveillance continuelle sur les cas de tuberculose, lesquels étaient précédemment traités par des services restreints. La Chine a transmis les conclusions de sa toute première étude sur la pharmacorésistance et l’Ethiopie a été une pionnière dans l’introduction de tests moléculaires rapides de laboratoire. Le Népal et la Roumanie ont tous deux des programmes de traitement qui fonctionnent bien pour la tuberculose multirésistante et l’Afrique du Sud a procédé à des changements de politique pour améliorer la prise en charge et les soins des personnes vivant avec la maladie.
Bien que certains pays aient connu de grandes avancées, les progrès réalisés à l’échelle mondiale pour endiguer la tuberculose multirésistante demeurent timides. Selon le rapport de l’OMS, les estimations évaluent à 7 % seulement la part des patients chez lesquels la tuberculose-MR a été diagnostiquée.
Le coût très élevé du traitement de cette forme de maladie suscite de grandes inquiétudes. Le prix des médicaments est à lui seul 50 à 200 fois plus cher que celui d’un patient dont la tuberculose est sensible. L’OMS soutient néanmoins que le traitement de la tuberculose-MR s’avère économique.
Selon le rapport, il est urgent de fournir des posologies dont l’effet est moins lent que la durée actuelle de deux ans, d’améliorer l’équipement des laboratoires et d’assurer l’accès aux diagnostics et traitements rapides. L’OMS lance un projet sur cinq ans qui vise à doter en tests rapides les laboratoires spécialisés dans la tuberculose de quelque trente pays. Elle travaille également en étroite collaboration avec un certain nombre d’organisations pour élargir l’accès aux traitements et sauver davantage de vies.
Remarque : La tuberculose multirésistante (tuberculose-MR) résiste à la rifampicine et à l’isoniazide, les deux antituberculeux les plus puissants. La tuberculose ultrarésistante (tuberculose-XDR) est une tuberculose-MR qui résiste à deux des trois classes de traitements de deuxième intention contre la tuberculose.
Un rapport de l’OMS révèle un accroissement des c
Coparrainants:
Organisation Mondiale de la Santé
Partenaires:
Stop TB Partnership (en anglais)
Reportages:
Appel à une action mondiale contre la menace de tuberculose pharmacorésistante (3 avril 2009)
Appel en faveur d’un financement intégral du Fonds mondial (31 mars 2009)
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre les directeurs des programmes antituberculeux et la société civile (26 mars 2009)
Elargissement et intensification nécessaires du dépistage intégré de la tuberculose et du VIH pour lutter contre des épidémies liées (24 mars 2009)
Augmentation du nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH (17 mars 2008)
La TB-MR est plus courante parmi les personnes vivant avec le VIH (28 fevrier 2008)
Publications:
Multidrug and Extensively Drug-Resistant Tuberculosis (M/XDR-TB): 2010 Global Report on Surveillance and Response (pdf, 850 Kb) (en anglais)

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L’impact disproportionné du VIH sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes aux Etats-Unis souligne la nécessité d’améliorer les interventions sur le terrain
18 mars 2010
18 mars 2010 18 mars 2010
La nouvelle analyse des données publiée le 10 mars par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis souligne l’impact disproportionné du VIH et de la syphilis sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans ce pays.
La nouvelle analyse des données publiée le 10 mars par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis souligne l’impact disproportionné du VIH et de la syphilis sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans ce pays. Présentées lors de la Conférence nationale sur la prévention des MST 2010 des CDC, les données ont révélé que le taux de nouveaux diagnostics d’infection à VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) aux Etats-Unis est plus de 44 fois supérieur à celui des autres hommes et plus de 40 fois supérieur à celui des femmes.
« Bien que l’on ait conscience depuis longtemps que les gays et les hommes bisexuels paient le plus lourd tribut au VIH et à la syphilis, cette analyse révèle l’ampleur considérable des disparités entre cette population et les autres en termes de santé » a déclaré le Dr Kevin Fenton, Directeur du Centre national pour le VIH/sida, l’hépatite virale, les MST et la prévention de la tuberculose des CDC. « Il est évident que nous ne parviendrons pas à stopper l’épidémie de VIH aux Etats-Unis tant que chaque communauté affectée et les responsables sanitaires au niveau national n’accorderont pas la priorité aux besoins des gays et des hommes bisexuels en leur destinant des efforts de prévention ».
Selon les CDC, de nombreux facteurs contribuent au fait que les taux de VIH et de syphilis sont élevés parmi les gays et les hommes bisexuels de ce pays. L’homophobie et la stigmatisation peuvent dissuader les HSH de rechercher des services de prévention, de conseil et de test du VIH, et de traitement. Parmi les autres causes, on peut évoquer un accès limité aux services de prévention, des pratiques sexuelles à moindre risque peu suivies et un manque de vigilance à l’égard du risque d’infection par le VIH dû à l’existence d’un traitement, en particulier parmi les jeunes gays et hommes bisexuels. En outre, le risque de transmission du VIH à l’occasion de rapports sexuels anaux est beaucoup plus élevé que le risque de transmission lors d’autres activités sexuelles.
« C’est comme si l’on avait fait un tour complet pour revenir au point de départ aux Etats-Unis » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il faut redoubler d’attention pour faire participer les gays et les hommes bisexuels à la programmation de la riposte au sida et à la promotion de celle-ci sur le terrain, et pour répondre aux besoins de prévention du VIH de tous les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ».
Programmes de prévention
Selon l’ONUSIDA, les mesures de prévention du VIH destinées aux HSH devraient inclure une utilisation appropriée et régulière des préservatifs, et un accès à des lubrifiants à base d’eau. Il faut mettre à disposition des services de haut niveau de qualité en rapport avec le VIH, notamment le conseil et le test volontaires dans un environnement non discriminatoire, ainsi que des informations spécifiques et ciblées sur les stratégies de prévention et de réduction des risques conçues pour retenir l’attention des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et répondre à leurs besoins. Il faut fournir davantage de traitements de qualité pour les infections sexuellement transmissibles, qui prévoient notamment des aiguillages vers des services de prise en charge du VIH.
Le Département de la Santé et des Services humains des Etats-Unis indique que les hommes américains considérés globalement sont moins susceptibles de faire appel au système de santé que les femmes. Les hommes ont tendance à ne rechercher des soins que lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes de santé très graves. Les HSH qui n’ont pas accès à des services de santé sont susceptibles de ne pas savoir qu’ils sont infectés par le VIH ou une MST, ce qui met en danger leur propre santé. Cette situation est davantage aggravée par la persistance de la stigmatisation et de l’homophobie.
Selon les responsables des CDC, la nouvelle analyse souligne l’importance des efforts de prévention du VIH et des MST ciblant les gays et les hommes bisexuels récemment annoncés dans le cadre du projet de budget national du Président des Etats-Unis pour 2011.
Cette nouvelle analyse constitue une première étape pour évaluer plus complètement l’ampleur des infections à VIH parmi les HSH et d’autres populations aux Etats-Unis. Les CDC élaborent des estimations plus détaillées des taux d’infection chez les HSH, par race et par âge, ainsi que chez les consommateurs de drogues injectables. Au final, ces données pourront être utilisées pour éclairer de manière plus pertinente les stratégies nationales et locales de prévention du VIH et des MST afin de s’assurer que les efforts atteignent les populations qui en ont le plus besoin.
L’impact disproportionné du VIH sur les hommes ay
Discours:
Discours du Directeur exécutif de l’ONUSIDA : « L’accès universel pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes : les vents du changement, des signes d’espoir » (16 septembre 2009) (pdf,34.8 Kb.) (en anglais)
Reportages:
Les stratégies ciblant l’accès universel dans les Caraïbes doivent intégrer les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (16 mars 2010)
Liens externes:
Centres pour le contrôle et la prévention des maladies
%Publications:
Cadre d'action de l'ONUSIDA sur l'accès universel pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles (pdf, 324 Kb) (en anglais)
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La CPLP et l’ONUSIDA signent un accord de coopération pour agir contre l’épidémie de sida
17 mars 2010
17 mars 2010 17 mars 2010

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé et le Secrétaire exécutif de la CPLP, M. Domingos Simões Pereira signent un accord de coopération. 17 mars 2010, Lisbonne, Portugal.
La Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) ont formalisé la coopération contre le sida qu’ils mènent dans les pays de la CPLP par un protocole d’accord. Le protocole a été signé aujourd’hui par le Secrétaire exécutif de la CPLP, M. Domingos Simões Pereira et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé.
« Cet accord renforce la coopération qui existait depuis plusieurs années entre la CPLP et l’ONUSIDA. Nous sommes particulièrement déterminés à promouvoir les droits humains des personnes vivant avec le VIH et à assurer la prévention contre l’infection dans les pays dont la langue officielle est le portugais », a indiqué le Secrétaire exécutif de la CPLP, Domingos Simões Pereira.
Le protocole d’accord vise à mobiliser les ressources techniques, politiques et financières en faveur des réseaux et organisations de la société civile, lesquels incluent les personnes vivant avec le VIH dans les pays lusophones. Il ambitionne d’établir entre ces pays des canaux de partage d’expériences par l’établissement d’une coopération technique horizontale Sud-Sud.
« La coopération Sud-Sud entre les nations lusophones peut contribuer à assurer l’accès universel aux traitements de prévention, soins et services contre le VIH et à stopper sa transmission de la mère à l’enfant », a déclaré M. Sidibé. « Nous pouvons apprendre les uns des autres, en particulier lorsque nous partageons la même vue quant à la manière de détourner le cours de l’épidémie de sida. »
L’accord de coopération s’inscrit dans le cadre des activités menées par le IIIème Congrès de la CPLP sur le VIH/sida et les maladies sexuellement transmissibles, qui se tient à Lisbonne, au Portugal, du 17 au 19 mars.
La CPLP et l’ONUSIDA signent un accord de coopéra
Centre de presse:
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Multimédia:
Contacts
CPLP Portugal : António Ilharco tél +351 21 392 85 60 imprensa@cplp.org
ONUSIDA : Sophie Barton-Knott tél. +41 22 791 1697 bartonknotts@unaids.org
ONUSIDA Genève : Saya Oka tél. +41 22 791 1697 okas@unaids.org
ONUSIDA Brésil : Pedro Chequer | tél. +55 61 3038 9220 chequerp@unaids.org
Liens externes:
Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) (en portugais)
IIIème Congrès de la CPLP sur le VIH/sida et les maladies sexuellement transmissibles (en portugais)

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Caraïbes : l’accès universel doit prendre en compte les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
16 mars 2010
16 mars 2010 16 mars 2010
Bien que les Caraïbes se classent deuxième après l’Afrique subsaharienne pour ce qui est des prévalences du VIH les plus élevées, la plupart des pays de la région sont touchés par des épidémies concentrées, qui frappent certains groupes de façon disproportionnée, notamment les hommes homosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) en général. Dans bien des pays, les HSH sont victimes d’une terrible stigmatisation sociale et ne sont pas atteints par les services essentiels de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH. Non seulement ces hommes craignent de dévoiler leur orientation sexuelle, mais on les dissuade aussi de se procurer les informations dont ils ont besoin pour réduire leur risque d’infection ou pour acheter des préservatifs.
Un environnement déjà homophobe est souvent accentué par des lois contre la sodomie – ce que possèdent 11 pays des Caraïbes sur 16*. Cela peut contribuer à développer un cadre socioculturel intolérant, dans lequel les HSH sont tenus éloignés des services de conseil et de test VIH et des services d’éducation, qui permettraient pourtant de réduire leur vulnérabilité à l’infection à VIH.
La Jamaïque – un pays doté de lois contre la sodomie – affiche une prévalence du VIH de 32% chez les HSH, contre 1,6% dans l’ensemble de la population. À Trinité-et-Tobago et au Guyana, qui criminalisent aussi les relations sexuelles entre hommes, la prévalence du VIH varie entre 20% et 32%. En revanche, à Cuba, au Suriname, aux Bahamas et en République dominicaine – des pays qui ne sont pas dotés d’une telle législation –, la prévalence du VIH chez les HSH oscille entre 1% et 8%.
D’après les rapports d’activité UNGASS 2007, les programmes de prévention aux Caraïbes touchent moins de 40% des HSH. Dans de nombreux pays de la région, des associations locales demandent instamment que les programmes publics et de la société civile intègrent les questions et organismes liés aux HSH dans la riposte au sida. Des réseaux régionaux, dont le Partenariat Pan-Caraïbe contre le VIH/sida (PANCAP), ont soutenu ces initiatives.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a plaidé pour la suppression des lois répressives, qui nuisent à la riposte au sida dans cette région.
La lutte contre l’homophobie et la suppression des lois répressives criminalisant les rapports sexuels entre hommes permettent de créer les conditions optimales à la réalisation de l’accès universel.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Dans la plupart des pays des Caraïbes qui ne sont pas dotés de lois répressives, la prévalence du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes se situe entre 1% et 8% », a relevé le Directeur exécutif. « Cette proportion détonne nettement avec la fourchette 20%-32% affichée par les pays qui interdisent les rapports sexuels entre hommes. »
Il poursuit : « La lutte contre l’homophobie et la suppression des lois répressives criminalisant les rapports sexuels entre hommes permettent de créer les conditions optimales à la réalisation de l’accès universel. ».
Une initiative fondée sur la collaboration entre l’ONUSIDA, le PNUD et l’OPS/OMS est en cours de lancement. Il s’agit d’élaborer des stratégies relatives aux droits humains et à l’amélioration de l’accès des HSH et d’autres minorités sexuelles aux services de santé en Amérique latine et aux Caraïbes.
L’ONUSIDA mènera une action régionale aux Caraïbes pour renforcer les programmes de prévention du VIH parmi ces groupes de population et pour établir des liens entre les composantes liées aux droits humains et celles qui ont trait à la prestation de services, en vue d’améliorer leur santé, le respect de leurs droits et leur bien-être.
** Les pays des Caraïbes qui disposent de lois criminalisant les rapports sexuels entre hommes sont : Antigua-et-Barbuda, la Barbade, le Belize, la Dominique, la Grenade, le Guyana, la Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Trinité-et-Tobago. Les pays des Caraïbes qui ne disposent pas de lois criminalisant les rapports sexuels entre hommes sont : les Bahamas, Cuba, la République dominicaine, Haïti et le Suriname.
Source : site Internet de l’ILGA (association internationale des lesbiennes, des gays, des personnes bisexuelles, trans et intersexuelles), consulté le 16 mars 2010.
Caraïbes : l’accès universel doit prendre en comp
Reportages:
Fidji est le premier pays des Iles du Pacifique à dépénaliser l’homosexualité (4 mars 2010)
Publications:
Keeping Score II : Un rapport d’activité en vue de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui aux Caraïbes (pdf, 2.87 Mb) (en anglais)

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L’ONUSIDA et le secteur privé se penchent sur les modalités d’une collaboration efficace contre l’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant
16 mars 2010
16 mars 2010 16 mars 2010
Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé et John Tedstrom, président-directeur général de GBC. New York, le 15 mars 2010. Photo: ONUSIDA
Le 15 mars 2010, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré plus de quinze entreprises du secteur privé affiliées à la Coalition mondiale des entreprises contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GBC). Il a mis en relief les priorités de l’ONUSIDA pour 2010-2011 et réitéré son appel en faveur de l’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant d’ici 2015.
Plus d’un million de femmes enceintes risquent de transmettre le VIH à leur enfant chaque année dans le monde. En 2008, près de 45 % des femmes enceintes dont le statut sérologique positif était avéré ont reçu des médicaments antirétroviraux pour empêcher la transmission du virus à leurs enfants.
La suppression de la transmission de la mère à l’enfant est l’affaire de chacun. J’invite donc instamment le secteur privé à étayer ses compétences fondamentales, ses ressources et son zèle mobilisateur pour épargner tous les bébés .
Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé
« La suppression de la transmission de la mère à l’enfant est l’affaire de chacun. J’invite donc instamment le secteur privé à étayer ses compétences fondamentales, ses ressources et son zèle mobilisateur pour épargner tous les bébés », a déclaré M. Sidibé.
L’impact du sida sur la population active est patent, aussi bien dans le secteur public que privé. L’épidémie érode la productivité à l’heure où les pays en développement doivent accroître leur compétitivité pour faire face à une mondialisation rampante. Dans le secteur privé, elle aggrave le coût de l’activité et ralentit l’investissement.
L’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant mettrait fin à l’une des trois voies de transmission du VIH (voie sexuelle, voie sanguine, voie verticale). Elle améliorerait aussi nettement la santé des femmes et des enfants tout en contribuant aux objectifs du Millénaire pour le développement 4, 5 et 6. Et plus important encore, elle est envisageable dans des délais d’entreprises, à savoir d’ici 2012 dans les treize pays les plus affectés, et d’ici 2015 dans le monde.
L’ONUSIDA est convaincu que la question de la transmission de la mère à l’enfant peut être efficacement résolue par le secteur privé. Il dispose des compétences fondamentales pour y contribuer : capacités financières et comptables, savoir-faire technique, maîtrise des moyens de communication, commercialisation et vente de produits et services. Il possède aussi les connaissances utiles pour atteindre et changer les opinions et comportements d’un grand nombre de personnes.

Plus de quinze entreprises du secteur privé affiliées à la Coalition mondiale des entreprises contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GBC) se penchent sur les modalités d’une collaboration efficace contre l’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant. Photo: ONUSIDA
La réunion a rassemblé des représentants d’entreprises comme Abbott, BD, Boehringer Ingelheim, Bristol-Myers Squibb, Booz & Co., Colgate-Palmolive, Johnson & Johnson, Mylan, l’Association nationale de basketball, OraSure, Pfizer, Premier Medical Corporation, Spike DDB, Standard Bank, Standard Chartered Bank, Unilever et Vestergaard.
« À l’heure où nous entrons dans une ère marquée par de nouveaux défis inattendus en matière de ressources et attachée à privilégier les ripostes les plus durables au VIH et aux autres questions de santé à l’échelle mondiale, il est plus important que jamais de former une équipe unie », a déclaré John Tedstrom, président-directeur général de GBC. « Notre partenariat avec l’ONUSIDA et l’engagement conjoint que nous venons de prendre en faveur de la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant lors de notre réunion d’aujourd’hui s’inscrivent dans le cadre des efforts que la Coalition mène pour s’ajuster à toutes nos priorités de santé mondiales. »
Plusieurs entreprises internationales ont pris des engagements publics et mondiaux en faveur de l’élimination définitive de la transmission du VIH de la mère à l’enfant : Johnson & Johnson en Afrique du Sud, Bristol-Myers Squibb, le Collège de médecine Bayer en Afrique, le programme de dons de névirapine aux pays en développement de Boeringer, et Chevron en Angola.
La réunion a posé les jalons d’un programme efficace pour l’élaboration d’un plan de suivi sur les partenariats public-privé destinés à renforcer la riposte au sida. Au cours des 24 prochains mois, l’ONUSIDA, la GBC et leurs partenaires intensifieront leurs efforts pour sauver les mères et leurs enfants. Leur action vouée à la réussite pourrait inspirer et aider les pays à atteindre leurs objectifs d’accès universel dans la prévention, le traitement, les soins et les services de soutien contre le VIH.
L’ONUSIDA et le secteur privé se penchent sur les
Reportages:
L'ONU lance un nouveau site web destiné à faciliter les partenariats avec le secteur privé (29 janvier 2010)
Les coalitions des entreprises contre le sida renforcent la riposte du secteur privé au sida en Asie (23 novembre 2009)
En Afrique centrale et de l’Ouest, le secteur privé se penche sur les partenariats stratégiques pour améliorer les résultats en matière de santé (27 octobre 2009)
Des partenariats public-privé renforcent les systèmes de santé et la riposte au sida (15 juillet 2009)
Une coalition mondiale d'entreprises se réunit pour transformer les connaissances sur le sida en mesures concrètes (17 juin 2009)
Liens externes:
Global Business Coalition on AIDS, Tuberculosis and Malaria web site
Publications:
UNAIDS Guidelines for working in partnership with the Private Sector (pdf, 38.8 Kb.) (en anglais)
Partnerships with the Private Sector: A Collection of Case Studies from UNAIDS (pdf, 1.35 Mb.) (en anglais)

Feature Story
HIV epidemic in Eastern Europe will be highlighted at Vienna AIDS conference
15 mars 2010
15 mars 2010 15 mars 2010A version of this story was first published at unodc.org

UNAIDS Executive Director Michel Sidibé at a press conference held March 10 to discuss AIDS 2010.
The rapidly growing AIDS epidemic in Eastern Europe, fuelled primarily by unsafe injecting drug use, will be a key focus of the XVIII International AIDS Conference (AIDS 2010), to be held in Vienna in July.
"To break the trajectory of the HIV epidemic in Eastern Europe, we must stop new infections among injecting drug users and their partners," said UNAIDS Executive Director Michel Sidibé at a press conference held March 10 to discuss AIDS 2010. "People using drugs have a right to access the best possible options for HIV prevention, care and treatment."
People using drugs have a right to access the best possible options for HIV prevention, care and treatment.
Michel Sidibé, Executive Director of UNAIDS
The United Nations, through the Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS) and UNODC, is supporting the AIDS 2010 conference, to be held from 18 to 23 July 2010, which is organized by the International AIDS Society, a non-governmental organization.
Around 25,000 people working in the field of HIV, including policymakers, legislators, researchers, people living with HIV and others committed to working on AIDS issues will attend the conference, whose theme, Rights Here, Right Now, emphasizes the central importance of human rights in responding to HIV.
By holding the conference in Vienna, the organizers will highlight the situation in Eastern Europe and Central Asia, regions experiencing a fast growing epidemic largely through unsafe injecting drug use. An estimated 1.5 million people are living with HIV in these regions. Sharing needles and injection equipment is thought to be three times more likely to transmit HIV than sexual intercourse.
"We can and must reverse the HIV epidemic, first of all by preventing the spread of drug use, and then by providing treatment to addicts. In this comprehensive programme, HIV-targeted measures include providing clean injecting equipment, opioid substitution and antiretroviral therapy," said UNODC Executive Director Antonio Maria Costa.
Life on the edge
Yet, as the results published last week in The Lancet show, injecting drug users often have little or no access to evidence-informed comprehensive HIV services. Globally, only two needles and syringes are distributed to injecting drug users per month and only 8 per cent of injecting drug users receive opioid substitution therapy (Mathers et al, 2010).

UNODC Executive Director Antonio Maria Costa speaking at a press conference held March 10 to discuss AIDS 2010.
Many of today’s drug users live a life on the margins of society: they can be arrested, even for possessing a clean needle, and sent to prison, where the perfect environment is created for HIV and TB to spread. Or they can be confined to compulsory drug detention centres, often with no due legal process, where they are shackled and beaten in the name of drug “treatment” but with no access to any medically supervised remedies for drug dependency.
“We must focus our efforts to create evidence-based harm reduction measures that work, helping drug users protect their health and the health of the broader community—including preventing HIV infection,” said Mr Sidibé during his intervention at the 53rd session of the Commission on Narcotic Drugs. “Harm reduction is an effective and important form of HIV prevention and a key component of our pledge for universal access to HIV prevention, treatment, care and support”.
Effective harm reduction approaches include access to clean needles, opioid substitution therapy for opiate users, access to antiretroviral therapy and reducing sexual transmission of HIV from drug users to their sexual partners through condom promotion.
UN Secretary-General Ban Ki-moon has called on Member States to ensure that people who are struggling with drug addiction be given equal access to health and social services, and asserted, “No one should be stigmatized or discriminated against because of their dependence on drugs.”
UNODC is the lead agency within UNAIDS for HIV prevention, treatment, care and support for injecting drug users and in prison settings. It works in 55 priority countries in Africa, Eastern Europe and Central Asia, South and South-East Asia, Latin America and the Caribbean, helping countries to provide drug users, prisoners and people vulnerable to human trafficking with comprehensive evidence-informed HIV services.
HIV epidemic in Eastern Europe will be highlighte
Cosponsors:
Partners:
Press centre:
HIV/AIDS Epidemics in Eastern Europe under the Spotlight at Vienna AIDS Conference (10 March 2010)
Speeches:
Read UNAIDS Executive Director's speech at the 53rd session of the Commission on Narcotic Drugs (10 March 2010)
Feature stories:
Call for urgent action to improve coverage of HIV services for injecting drug users (10 March 2010)
International Harm Reduction conference opens in Bangkok (20 April 2009)
OPINION: HIV and drugs: two epidemics - one combined strategy (20 April 2009)
OPINION: Silence on harm reduction not an option (11 March 2009)
Injecting drug use and HIV: Interview with UNAIDS Team Leader, Prevention, Care and Support team (11 March 2009)
External links:
AIDS 2010
The Commission on Narcotic Drugs Fifty-third session
The Lancet: HIV prevention, treatment, and care services for people who inject drugs: a systematic review of global, regional, and national coverage
Related

Feature Story
Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et le VIH
12 mars 2010
12 mars 2010 12 mars 2010
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’Ambassadeur Martin Uhomoibhi, le 11 mars.
Photo: ONUSIDA
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’Ambassadeur Martin Uhomoibhi, le 11 mars. La 10ème session du Conseil des droits de l’homme se déroule actuellement à Genève.
Un rapport intérimaire du Secrétaire général des Nations Unies, sur le VIH et les droits de l’homme, a été présenté à la 10ème session du Conseil des droits de l’homme, qui se tient à Genève du 2 au 27 mars 2009.
Le rapport relève quelques progrès accomplis ces dernières années, mais il souligne également qu’ « un certain nombre de problèmes liés aux droits de l’homme subsistent, ce qui constitue un obstacle à la réalisation de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH ». Parmi ces problèmes figurent notamment la stigmatisation et la discrimination, les obstacles juridiques et politiques à l’accès aux services liés au VIH, notamment les services de réduction des risques, et les violations des droits fondamentaux des femmes et des filles, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe, des consommateurs de drogues injectables et des détenus.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’Ambassadeur Martin Uhomoibhi, le 11 mars. Ils ont réfléchi ensemble à l’importance de mettre davantage l’accent sur le VIH dans les travaux du Conseil et de mobiliser un leadership afin de s’atteler aux problèmes épineux liés aux droits de l’homme, qui entravent l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui.
M. Sidibé a déclaré que, pour assurer une protection aux plus vulnérables dans l’épidémie de sida, il était indispensable d’accorder de l’importance aux droits de l’homme.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a ajouté que l’ensemble des efforts, aux niveaux local, national et mondial, devait rester concentré sur les communautés et les individus les plus touchés par le sida et qu’il était indispensable d’aider la société civile à être présente auprès des personnes les plus affectées et à permettre à celles-ci de faire davantage entendre leur voix.
"Si nous continuons sur cette lancée, l’objectif de l’accès universel sera à notre portée."
Déclaration de l’ONUSIDA au Conseil des droits de l’homme, 4 mars 2009
Déclaration de l’ONUSIDA au Conseil des droits de l’homme
Le 4 mars, le Secrétariat de l’ONUSIDA a pris la parole devant le Conseil des droits de l’homme au cours du débat de haut niveau. Il a souligné que l’engagement pris par les gouvernements en matière d’accès universel à l’horizon 2010 était un impératif essentiel des droits de l’homme. La déclaration, lue par la Conseillère principale pour les droits de l’homme et le droit, Susan Timberlake, faisait remarquer que les progrès accomplis ces dernières années se sont traduits par le fait qu’environ 4 millions de personnes sont aujourd’hui sous traitement antirétroviral et par une diminution actuelle du nombre de nouvelles infections. « Si nous continuons sur cette lancée, l’objectif de l’accès universel sera à notre portée. »
Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a pris la parole au Conseil, durant la présentation du rapport sur le VIH et les droits de l’homme. Il a exhorté les gouvernements à développer un cadre juridique favorable en vue de parvenir à l’accès universel d’ici à 2010, notamment en abrogeant les lois qui exercent une discrimination et une criminalisation à l’encontre des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe et des consommateurs de drogues injectables. Le PNUD a également souligné son inquiétude au sujet de la criminalisation injustifiée de la transmission du VIH et de l’exposition à celui-ci dans un certain nombre de pays, et du fait que ce type d’actions risquait de saper les efforts de santé publique visant à augmenter le recours au test VIH et à rendre les services de prévention, de traitement et de soins plus accessibles.
La prochaine session du Conseil des droits de l’homme se tiendra en juin 2009.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et le VIH
Liens externes:
10ème session du Conseil des droits de l'homme
Déclarations:
Déclaration du Secrétariat de l’ONUSIDA à la 10ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, Genève, (4 mars 2009)
Regarder la transmission sur le Web [anglais]
Déclaration de Béchir N’Daw, Conseiller pour les droits de l'homme sur le VIH/sida au PNUD, à la 10ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, Genève (5 mars 2009)
Regarder la transmission sur le Web [anglais]
Déclaration du Brésil à la 10ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, Genève.
Regarder la transmission sur le Web [anglais]
Publications:
Rapport intérimaire du Secrétaire général des Nations Unies sur le VIH et les droits de l’homme (pdf, 97 kb) (en anglais)

Feature Story
UNICEF : venir en aide aux jeunes les plus exposés d’Ukraine
11 mars 2010
11 mars 2010 11 mars 2010
L’UNICEF veut aider un grand nombre de jeunes consommateurs de drogues injectables en Ukraine à se protéger contre le VIH.
Adolescente et mère d’un tout jeune bébé, Oksana vit dans la rue, à Kiev, la capitale de l’Ukraine. Après avoir perdu le contact avec sa mère qui a été incarcérée, elle a fui le domicile familial pour échapper à son beau-père qui abusait d’elle. Elle passe une grande partie de ses journées à la gare centrale ou dans les couloirs du métro, mais ce dont elle rêve, c’est de s’installer un jour dans un logement avec son fils – un rêve qui ne semble pas près de se réaliser.
Oksana fait partie des nombreux jeunes qui gagnent tout juste leur vie dans la rue en Ukraine et ne bénéficient ni de soins ni d’appui. Un environnement social dangereux et des pratiques à haut risque telles que le commerce du sexe et la consommation de drogues injectables rendent ces jeunes vulnérables face au VIH. Dans le pays d’Europe le plus touché par le VIH, ils sont au cœur de l’épidémie et, pourtant, ils n’ont que rarement accès à des services de prévention et de traitement.
L’un des principaux objectifs de l’UNICEF en Ukraine est d’essayer d’aider les jeunes les plus exposés – surtout ceux qui sont sans logement – à mieux se protéger contre le VIH. Ses principales activités consistent à soutenir les équipes de proximité qui travaillent avec les enfants et les adolescents des rues, à former des travailleurs sociaux et des dispensateurs de soins de santé et à fournir un accès à des services de santé de base, à l’éducation, à la formation et au logement.
D’après les toutes dernières statistiques, plus de 60% des consommateurs de drogues injectables de Kiev vivaient avec le VIH en 2006. En 2009, l’UNICEF a effectué une étude auprès d’adolescents des rues dans plusieurs régions d’Ukraine. Cette étude a révélé des taux élevés de consommation de drogues injectables et, d’après les consommateurs, des échanges de seringues chez deux tiers d’entre eux. Elle a en outre fait ressortir qu’un adolescent de sexe masculin vivant dans la rue sur dix avait déjà eu des rapports sexuels avec une autre personne de sexe masculin, souvent contre de l’argent, des vêtements ou des drogues.
Olena Sakovych est une spécialiste de l’UNICEF chargée de l’épanouissement des jeunes et des adolescents, qui travaille étroitement avec des enfants des rues ainsi que des adolescents parmi les plus exposés. Elle est totalement consciente de l’ampleur du problème : certains jeunes se mettent à consommer des drogues injectables dès l’âge de 13 ans, et ceux qui vivent dans la rue – tant les filles que les garçons – se livrent souvent au commerce du sexe au même âge.
« Ces jeunes représentent la face cachée de l’épidémie de VIH en Ukraine », affirme Olena. « Ils ont besoin d’une meilleure prise en charge et de davantage de services. La situation ici est critique. L’un de nos principaux objectifs, à l’UNICEF, c’est que ces jeunes soient intégrés dans le projet politique de l’Ukraine et la riposte au sida que conduit le pays. »
Les conclusions de l’étude ont été à la base de l’élaboration d’interventions et de prestations de services sanitaires et sociaux visant à mieux répondre aux besoins des adolescents consommateurs de drogues injectables et pratiquant le commerce du sexe, et à leur venir en aide de façon adéquate. À titre d’exemple, dans la ville de Mykolayiv, des travailleurs de proximité dirigent des jeunes professionnelles du sexe vers un centre d'accueil « portes ouvertes », dans lequel elles peuvent bénéficier d’un espace sûr, de conseils sur le VIH ainsi que d’orientations vers des centres publics de services sanitaires et sociaux et des organisations non gouvernementales proposant des services de prévention, de soins et d’appui en matière de VIH.
Le cas échéant, les travailleurs sociaux accompagnent les femmes dans ces services, qui comprennent des services de gynécologie et de traitement des maladies infectieuses par des spécialistes, des centres de traitement du VIH et une aide juridique. La demande a largement dépassé les attentes. On comptait que 50 professionnelles du sexe mineures seraient dirigées vers ces services au cours des six premiers mois. À ce jour, plus d’une centaine d’adolescentes en ont bénéficié. Une enquête sur le degré de satisfaction des utilisatrices a révélé un renforcement des connaissances sur le VIH et de la motivation pour demander de l’aide.
« L’UNICEF persistera à appuyer les efforts que déploie le pays pour accroître la compréhension de l’épidémie et à plaider pour la mise en place de services de prévention, de protection, de soins et d’appui destinés aux adolescents les plus exposés », déclare Susan Kasedde, Spécialiste principale de l’UNICEF chargée de la prévention du VIH parmi les adolescents. « Dans les pays comme l’Ukraine, tant que ce type de services n’est pas proposé, les épidémies nationales ne peuvent pas être enrayées. »
À cette fin, l’UNICEF œuvre pour la mobilisation des dirigeants nationaux, un appui communautaire et politique au niveau national et local, des modifications des lois et des politiques en vue d’élargir l’accès aux services de prévention et de soins en rapport avec le VIH destinés aux adolescents les plus exposés, et un partenariat solide avec les Nations Unies, le gouvernement, la société civile, les jeunes eux-mêmes et les personnes vivant avec le VIH.
« Faire en sorte que les plus vulnérables face l’infection à VIH – tels que les jeunes des rues, les consommateurs de drogues injectables, les personnes pratiquant le commerce du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes – aient accès à des services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH est un moyen à la fois de leur garantir un droit humain et d’enrayer la propagation de l’épidémie de VIH », explique Ani Shakarishvili, Coordonnateur de l'ONUSIDA en Ukraine. « L’Ukraine ne cesse d’accomplir des progrès sur la voie de l’accès universel, mais il reste encore beaucoup à faire. La clé du succès réside dans un leadership et un engagement politiques déterminés. »
UNICEF : venir en aide aux jeunes les plus exposé
Coparrainants:
Site Internet de l’UNICEF en Ukraine (en anglais)
Partenaires:
Unis pour les enfants, unis contre le sida (en anglais)
Reportages:
La prévention du VIH parmi les jeunes les plus exposés : comment faire passer le message (28 décembre 2009)
L’éducation à la sexualité : un impératif pour les enfants et les jeunes dans un monde affecté par le sida (10 décembre 2009)
Il faut faire plus pour aider les jeunes les plus exposés au risque d’infection à VIH (10 août 2009)
OPINION : VIH et consommation de drogues : deux épidémies, une stratégie commune (20 avril 2009)
Consommation de drogues injectables : entretien avec le Chef de l'équipe Prévention, soins et appui de l'ONUSIDA (11 mars 2009)
OPINION : Le silence sur la réduction des risques n'est pas acceptable (11 mars 2009)
Publications:
Les adolescents les plus exposés : données disponibles pour l’intensification de la riposte au VIH en Ukraine – Kiev, 2009 (pdf, 1.54 Mb.) (en anglais)
Enfants et sida : Quatrième bilan de la situation, 2009 (pdf, 1.54 Mb.) (en anglais)
La situation des enfants dans le monde

Feature Story
Présentation d’un rapport de la Commission sur le sida dans le Pacifique en Papouasie-Nouvelle-Guinée
11 mars 2010
11 mars 2010 11 mars 2010
(de gauche à droite) L'honorable Sasa Zibe, Ministre de la santé et du VIH/SIDA de PNG; Sir Paulius Matane, Gouverneur général et l’Honorable Misa Telefoni, Vice Premier Ministre de Samoa et Président de la Commission sur le sida dans le Pacifique, lors du lancement simultané du rapport de la Commission sur le sida dans le Pacifique et la Stratégie national de prévention du VIH, 2010-2015, PNG, 11 mars 2010.
La première présentation dans le Pacifique du rapport ‘Renverser le cours des choses : une stratégie ouverte pour une riposte au sida dans le Pacifique’ a eu lieu en Papouasie-Nouvelle-Guinée le jeudi 11 mars 2010. Ce rapport est le premier document à synthétiser les informations régionales et nationales sur l’épidémiologie, les risques et les vulnérabilités, les financements et la coordination de la riposte au sida. Il souligne aussi les questions relatives aux droits et à la société civile ainsi qu’à l’impact du sida sur la santé.
Le rapport a été officiellement présenté par le Secrétaire général des Nations Unies à New York le 2 décembre 2009. Il a été publié par la Commission sur le sida dans le Pacifique, organe indépendant créé pour fournir une analyse objective et indépendante de la situation et de l’impact de l’épidémie de VIH dans la région Pacifique.
« L’ONUSIDA apporte son plein soutien à ce rapport et considère que bon nombre de ses recommandations s’alignent parfaitement sur les priorités recensées dans la Cadre de résultats 2009-2011 approuvé par l’ensemble des 10 coparrainants et le Secrétariat de l’ONUSIDA » a déclaré M. Sidibé.
Selon le rapport, un certain nombre de facteurs ont retardé la riposte de la région contre l’épidémie. Une prise de conscience et une connaissance limitées de l’impact potentiel de l’épidémie, la faiblesse des systèmes de santé et un environnement juridique peu porteur sont tous des facteurs à l’origine des progrès inégaux enregistrés dans ce domaine par les gouvernements de la région. Le rapport souligne clairement les facteurs qui font obstacle à une riposte forte et déterminée contre l’épidémie. Bien que certains de ces facteurs soient connus, c’est la première fois que la Commission aborde toutes ces questions.
Son Excellence Sir Paulias Matane, Gouverneur général de Papouasie-Nouvelle-Guinée, a assisté à titre officiel à la présentation nationale du rapport en compagnie de l’Honorable Vice Premier Ministre de Samoa et du Président de la Commission sur le sida dans le Pacifique. M. J.V.R. Prasada Rao, Conseiller spécial auprès de M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a prononcé un discours au nom de ce dernier.
Riposte inégale dans la région
Les pays du Pacifique sont souvent intégrés dans de larges groupes couvrant l’ensemble de la région Asie-Pacifique dans lesquels l’ampleur du problème des pays asiatiques masque les difficultés et les besoins des pays du Pacifique de plus petite taille.
L’existence de ce ‘conglomérat géographique’ a conduit à la création d’une Commission sur le sida dans le Pacifique indépendante en octobre 2007 pour examiner l’ampleur actuelle de l’épidémie de VIH dans la région.
En 2008, 29 629 cas de personnes vivant avec le virus ont été déclarés et 5 162 nouvelles infections à VIH diagnostiquées dans le Pacifique.
C’est en Papouasie-Nouvelle-Guinée que la proportion de cas est la plus élevée. Elle a connu une croissance exponentielle : de 21 % en 1984-89 à plus de 99 % en 2008. Le nombre de cas déclarés en Papouasie-Nouvelle-Guinée s’élève à un total de 28 294, mais pour l’ONUSIDA le pays compterait 54 000 personnes vivant avec le VIH. On estime que d’ici à 2012 le nouveau taux de prévalence du pays sera de 5,07 % et que 208 714 personnes auront été infectées par le virus.
Dans la région, les rapports sexuels non protégés constituent le mode de transmission du VIH le plus courant. Le nombre de jeunes séropositifs augmente de façon régulière et les jeunes femmes sont infectées plus tôt que les jeunes hommes. La Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et le Guam ont recensé les rapports sexuels non protégés entre hommes et la consommation de drogues injectables comme étant les principales questions à traiter pour riposter efficacement contre l’épidémie.
Le rapport indique que des ripostes uniformes ne sont pas adaptées à la diversité des pays du Pacifique et qu’une législation obsolète criminalisant l’homosexualité et le commerce du sexe constitue un obstacle majeur dans la région.
Présentation d’un rapport de la Commission sur le
Discours:
Discours de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, prononcé par son Conseiller spécial, M. J.V.R. Prasada Rao (11 mars 2010) (en anglais)
Publications:
Renverser le cours des choses : une stratégie ouverte pour une riposte au sida dans le Pacifique (pdf, 1.52 Mb.) (en anglais)