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Un organe régional adopte un programme d’actions communes sur le VIH pour la Communauté des États indépendants

09 mars 2010

Young woman
Les membres du public prennent part à la "Race for life" à Kiev, Ukraine. En 2007, l’Ukraine affichait une prévalence du VIH de 1,6% parmi les adultes – la plus élevée de toute l’Europe. Photo: ONUSIDA

En Europe orientale et Asie centrale, le nombre de personnes (adultes et enfants) vivant avec le VIH s’élèverait à 1,5 million. En 2007, l’Ukraine affichait une prévalence du VIH de 1,6% parmi les adultes – la plus élevée de toute l’Europe. L’Estonie, la Fédération de Russie et l’Ukraine affichent toutes une prévalence supérieure à 1%.

Des experts craignent que l’épidémie ne continue d’avancer plus vite que la riposte.

Il est essentiel de mener des actions de prévention plus vigoureuses dans la région. La prévention du VIH présente de l’intérêt pour la société, en termes tant économiques que stratégiques.

Dr Denis Broun, Directeur de l’Équipe d'appui aux régions de l’ONUSIDA pour l’Europe et l’Asie centrale

« Depuis 2001, la région Europe orientale et Asie centrale connaît une augmentation alarmante – jusqu’à 66% – du nombre estimatif de personnes vivant avec le VIH », a déclaré le Dr Denis Broun, Directeur de l’Équipe d'appui aux régions de l’ONUSIDA pour l’Europe et l’Asie centrale. « Réciproquement, au cours de la même période, la prévalence du VIH en Asie a diminué de 5%. ».

Des progrès ont été réalisés dans la région. On relève notamment une amélioration de l’accès aux services de traitement du VIH, qui a conduit à une réduction de la mortalité associée au sida. De même, on trouve davantage de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, qui contribuent à réduire le nombre d’enfants séropositifs à la naissance. La participation communautaire à la riposte au sida a été renforcée, et de plus en plus de personnes vivant avec le VIH, d’organisations de la société civile et d’organisations confessionnelles se mobilisent concrètement.

Des services de prévention destinés aux personnes les plus exposées

La consommation de drogues injectables étant le principal mode de transmission du VIH en Europe orientale et Asie centrale, la prévention du VIH parmi les consommateurs de drogues et leur(s) partenaire(s) sexuel(s) devrait être une composante essentielle des ripostes au sida dans la région. Pourtant, les services de prévention du VIH en général – et ceux qui sont destinés aux groupes vulnérables et aux jeunes en particulier – n’ont pas été renforcés en fonction du nombre croissant d’infections.

« Il est essentiel de mener des actions de prévention plus vigoureuses dans la région. La prévention du VIH présente de l’intérêt pour la société, en termes tant économiques que stratégiques », a indiqué le Dr Broun.

Un leadership régional dans la CEI 

Denis Broun and Georgiy Narushevich
(de gauche à droite) Dr Denis Broun, Directeur de l’Équipe d'appui aux régions de l’ONUSIDA pour l’Europe et l’Asie centrale; Georgiy Narushkevich, Conseiller du Comité exécutif de la CEI.  Photo: ONUSIDA

Une mesure fondamentale en faveur d’une riposte plus stratégique au sida a été prise à la réunion élargie du Conseil de coordination sur le VIH/sida de la Communauté des États indépendants (CEI), qui s’est tenue récemment à Moscou.

Des représentants de 10 États Membres de la CEI et d’associations de personnes vivant avec le VIH dans la région ont réfléchi ensemble à des actions en vue de la mise en œuvre du Programme d’actions communes sur le VIH/sida 2009-2013.

Adopté par le Conseil des chefs d'État de la Communauté des États indépendants en novembre dernier, le Programme facilitera l’introduction et la mise en pratique de principes fondamentaux de la riposte au VIH dans les pays de la CEI. Il s’agira, par exemple, d’améliorer la coordination au sein des pays à travers un programme national de lutte contre le sida unifié, doté d’un organe de coordination et d’un système de suivi et d’évaluation à l’échelon pays adopté d’un commun accord.

En outre, d’autres stratégies visant à modifier le cours de l’épidémie ont été proposées, notamment l’accès à des services de conseil et test volontaires, confidentiels et gratuits et à des programmes nationaux de prévention, afin de toucher les jeunes et les populations clés plus exposées au risque d’infection.

Un dialogue sur la mise en œuvre du Programme d’actions communes ainsi que des activités d’établissement de rapports en la matière se poursuivront avec l’ONUSIDA, par le biais d’une assistance en ligne permanente et dans le cadre de réunions périodiques des groupes de travail.

Group meeting
Réunion élargie du Conseil de coordination sur le VIH/sida de la Communauté des États indépendants (CEI), qui s’est tenue récemment à Moscou, 25-26 Février 2010.
Photo: ONUSIDA

La discussion a eu lieu à la lumière de l’examen des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l’accès universel prévue pour 2010. Les participants ont en outre énoncé les mesures urgentes qu’il convenait de prendre pour accélérer le processus. Cette réunion du Conseil de coordination sur le VIH/sida de la CEI était l’occasion de faire le point sur les progrès réalisés dans le domaine de l’élargissement de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH, ainsi que sur les difficultés qui se posent en la matière.

« À la réunion, nous avons abouti à un consensus sur les mesures qu’il convient d’adopter en priorité pour la mise en œuvre du Programme d’actions communes », a observé Georgiy Narushkevich, Conseiller du Comité exécutif de la CEI..

« Il s’agit là d’une avancée majeure dans la consolidation de la riposte au VIH au très haut niveau politique. »

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L’Afrique du Sud s’engage à atteindre l’accès universel

08 mars 2010

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Le vice-président du pays, S.E. M. Kgalema Motlanthe (à gauche), a rencontré le Directeur exécutif du Fonds mondial, Michel Kazatchkine, (à droite) et  le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. Luthuli House, Johannesburg, le 8 mars 2010. Photo: Juda Ngwenya/Le Fonds Mondial

L’Afrique du Sud restructure sa riposte au sida. Le vice-président du pays, S.E. M. Kgalema Motlanthe, a rencontré aujourd’hui à Johannesburg les Directeurs exécutifs de l’ONUSIDA et du Fonds mondial. Il a réitéré l’engagement de son gouvernement à atteindre ses objectifs d’accès universel.

« Le sida est l’une des priorités principales de l’Afrique du Sud qui va travailler avec ses partenaires pour le développement et la société civile », a déclaré le vice-président, M. Motlanthe.

Dans son budget annuel pour 2010-2011, le pays a prévu une enveloppe budgétaire d’1,1 milliard USD pour financer sa riposte au sida, ce qui constitue le plus grand investissement national parmi les pays en développement. L’Afrique du Sud a récemment pris l’initiative de financer la distribution de traitements antirétroviraux sur son propre budget et elle prévoit d’en assurer l’accès à près de 2,1 millions de personnes vivant avec le VIH.

« La réussite de la riposte sud-africaine au sida pourrait détourner la trajectoire de l’épidémie mondiale de sida », a indiqué M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’Afrique du Sud doit être un moteur pour la région en empêchant toute nouvelle infection et en fournissant des traitements à toutes les personnes qui en ont besoin. »

Lors de la réunion, le vice-président sud-africain s’est également engagé à soutenir les ripostes régionales et mondiales au sida et à plaider en faveur du financement complet du Fonds mondial. Ce dernier a pour sa part invité le vice-président à participer à la troisième conférence de reconstitution des ressources qui sera présidée par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, en octobre prochain. Il est essentiel de soutenir les investissements dans la santé et le développement si le monde doit atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.

« L’Afrique du Sud doit être un moteur pour la région en empêchant toute nouvelle infection et en fournissant des traitements à toutes les personnes qui en ont besoin .

Michel Sidibe, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous accueillons favorablement l’aide que l’Afrique du Sud apporte au financement complet du Fonds mondial » a déclaré le Dr Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds. « Nous ne pouvons nous permettre d’abandonner à leur sort les millions de personnes qui attendent de recevoir un traitement et des services de prévention. »

L’ONUSIDA a aussi demandé à l’Afrique du Sud de tirer profit de la prochaine Coupe du monde de football de 2010 pour mobiliser la communauté internationale autour de la prévention contre la transmission du VIH aux enfants. « Nous sommes en mesure de mettre un terme à la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici la prochaine Coupe du monde au Brésil », a déclaré M. Sidibé. « De Soweto à Rio de Janeiro, nous devons sanctionner le sida par un carton rouge pour que cesse l’infection des bébés par le VIH. »

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Lors d’une réunion parallèle qui a rassemblé des représentants de la société civile travaillant sur les questions de santé maternelle, tuberculose, VIH et paludisme, les participants ont vivement encouragé l’adoption d’une approche synergique permettant la concrétisation des droits à la santé. 8 mars 2010. Photo: Juda Ngwenya/Le Fonds Mondial 

Lors d’une réunion parallèle qui a rassemblé des représentants de la société civile travaillant sur les questions de santé maternelle, tuberculose, VIH et paludisme, les participants ont vivement encouragé l’adoption d’une approche synergique permettant la concrétisation des droits à la santé. Il a été récemment avéré que de nombreux décès maternels sont maintenant associés au VIH. L’Afrique du Sud a été pionnière dans l’unification des services liés au VIH et à la tuberculose. Ces types d’efforts se complètent les uns les autres et accroissent l’efficacité de chacun d’entre eux. Les responsables sud-africains – hommes politiques, société civile et tout un chacun – s’unissent pour faire changer les choses – en les améliorant.

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Global Fund: Elimination of HIV transmission from mother to child by 2015 within reach

08 mars 2010

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Virtual elimination of mother to child HIV transmission by 2015 is now within reach if current rates of progress by Global Fund-supported programmes and other efforts are maintained. Malaria may be eliminated as a public health problem within a decade in most countries where it is endemic. Tuberculosis prevalence in many countries is declining and the international target of halving TB prevalence could be met by 2015.

These are projections from the Global Fund’s 2010 Results Report, released today. They are contingent on the current rate of scaling up of health investments for the three diseases being at least maintained and ideally accelerated further.

AIDS is not over in any part of the world and without a fully funded Global Fund, our shared dream of universal access to HIV prevention, treatment care and support could become our worst nightmare—putting the lives of millions of people currently on treatment in jeopardy and millions of pregnant women in a position not able to protect their babies from becoming infected.

Mr Michel Sidibé, Executive Director of UNAIDS

“A world where no children are born with HIV is truly possible by 2015,” says Professor Michel Kazatchkine, Executive Director of the Global Fund. “It is also possible now to imagine a world with no more malaria deaths, since already an increasing number of countries have been reporting a reduction in malaria deaths of more than 50 percent over the past couple of years. No other area of development has seen such a direct and rapid correlation between donor investments and live-saving impact as these investments in fighting AIDS, TB and malaria.”

According to the report, Global Fund-supported programmes saved at least 3,600 lives per day in 2009 and an estimated total of 4.9 million since the creation of the Global Fund in 2002. These are people who would otherwise be dead, had it not been for interventions supported by the Global Fund.

“The Global Fund is about getting results. This report clearly shows the world’s investments are making a difference,” said Mr Michel Sidibé, Executive Director of UNAIDS. “However AIDS is not over in any part of the world and without a fully funded Global Fund, our shared dream of universal access to HIV prevention, treatment care and support could become our worst nightmare—putting the lives of millions of people currently on treatment in jeopardy and millions of pregnant women in a position not able to protect their babies from becoming infected.”

The Results Report forms part of the documentation for donors in preparation for the Global Fund’s replenishment conference in October 2010 in New York, where the organization will ask donors for financial contributions for 2011-2013. This is the third time since the Global Fund was established in 2002 that donors are being asked to replenish its finances.

At an initial Replenishment review meeting to be held in The Hague on 24 March, the Global Fund is presenting three resource scenarios for consideration to donors, each with an indication of the results that could be expected in terms of achievements on the ground at the end of the replenishment period. The different scenarios range from US$ 13 to 20 billion for the three-year period.

By the end of 2009, Global Fund-supported programmes provided antiretroviral treatment to 2.5 million people, treatment to 6 million people who had active TB and had distributed 104 million insecticide-treated nets to prevent malaria. In addition to averting at least 3,600 deaths daily, the programmes prevent thousands of new infections and alleviate untold suffering and economic loss for poor families in 144 countries.

Established as a public-private partnership to mobilize and intensify the international response to the three global epidemics and help achieve the UN Millennium Development Goals (MDGs), the Global Fund has disbursed US $10 billion for HIV, TB and malaria efforts through December 2009.

The coming years will see even more results, as half of the total disbursements by the Global Fund were delivered in 2008 and 2009. In addition, much of the US$ 5.4 billion of financing approved in the last two rounds of proposals (8 and 9) will reach countries in 2010 and 2011, and will continue to significantly boost health outcomes.

The progress in combating AIDS, TB and malaria as a result of these investments has also had a positive impact on child mortality and maternal health. The MDGs call for halting and reversing the major diseases as well as reducing child mortality and improving maternal health by 2015.

Global Fund grants have made significant contributions to reducing the largest causes of mortality among women and children. This is particularly the case in sub-Saharan Africa, where HIV, TB and malaria are responsible for 52 percent of deaths among women of childbearing age and malaria alone accounts for 16 to 18 percent of child deaths.

HIV and TB results up to December 2009

    HIV

  • 2.5 million people are currently on antiretroviral therapy (ART), a level of coverage deemed unattainable less than a decade ago.
  • AIDS mortality has declined in many high-burden countries.
  • The Global Fund contributed about one-fifth of all disbursements by bi- and multilaterals for the HIV response in low- and middle-income countries in 2008.
  • 1.8 billion condoms distributed.
  • 105 million HIV counseling and testing sessions provided.
  • 790,000 HIV-positive pregnant women in low- and middle-income countries received antiretroviral prophylaxis to prevent mother-to-child transmission– which represents 45 percent of coverage of women in need.
  • 4.5 million basic care and support services provided to orphans and other children made vulnerable by AIDS.
  • Tuberculosis

  • Around 6 million people with active TB were treated by December 2009.
  • 1.8 million TB/HIV services provided – a 150 percent increase since the end of 2008, contributing to the decline of TB prevalence and mortality rates in many countries.
  • The Global Fund provides 63 percent of the external financing for TB and multidrug-resistant TB (MDR-TB) control efforts in low- and middle-income countries – it is by far the major source of international funding for tuberculosis.
  • Today, countries are on track to meet the international target of halving TB prevalence by 2015.

 

Progress towards meeting Millennium Development Goals

The report points out that continued, substantial increases in long-term financial commitments by donors will be needed to consolidate the gains and to reach the MDGs by 2015.

Within that time-frame, 2010 is decisive.

Funds committed now will benefit programmes which will have effect on the ground from 2012 to 2015. The numbers show that countries are approaching a positive tipping point: if they continue on this path, the returns will be exponential and the world will reverse the AIDS, TB and malaria epidemics.

“In health, 2010 is a pivotal year to finance the final stretch of the effort to reach the Millennium Development Goals”, says Professor Kazatchkine. “We have made unprecedented progress but it is fragile. If we lose momentum now there will be a heavy price to pay. A failure to continue the scale-up of investments in health will betray the trust of millions.”

Examples of South Africa’s successes in the fight against HIV and China’s successes in tuberculosis can be found throughout the report.

South Africa has stepped up a rapid expansion of HIV prevention, care and treatment services. The Global Fund disbursed US$ 97.2 million for HIV grants and US$ 87.2 million for TB/HIV grants by the end of 2009 to support the South African efforts to respond to HIV. Activities focused mainly on behavior change communication, provision of ART and TB/HIV collaborative activities. Initially, the Global Fund financed much of the scale-up of ART, but more recently the government has assumed financial responsibility for provision of ART. Between December 2007 and December 2008, the number of people receiving ART in South Africa increased by 53 percent, from 458,951 to 700,500. As ART coverage has increased, mortality rates, which had been rapidly increasing in previous years, stabilized.

The Global Fund has made a substantial contribution to China’s TB control efforts, with a total approved amount of US$ 452.3 million, of which US$ 165.6 million was disbursed by the end of 2009, accounting for about 15 percent of the national TB programme budget. In 2007, China had achieved 100 percent DOTS – the basic package that underpins the Stop TB strategy - coverage and an 80 percent case detection rate for new smear-positive cases. Treatment success reached 93 percent, exceeding the international target of at least 85 percent. The TB burden in China has been steadily declining. Between 2000 and 2008 the TB mortality rate declined from 9.8 to 5.4 per 100,000 population. However, Multi-drug resistant TB is increasing in some parts of China and is becoming a major challenge.

 

Since its creation in 2002, the Global Fund has become the dominant financier of programmes to fight AIDS, tuberculosis and malaria, with approved funding of US$ 19.2 billion for more than 600 programmes in 144 countries. To date, programmes supported by the Global Fund have saved 4.9 million lives through providing AIDS treatment for 2.5 million people, anti-tuberculosis treatment for 6 million people and the distribution of 104 million insecticide-treated bed nets for the prevention of malaria.

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Le Fonds mondial prévoit que l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH d’ici à 2015 appelée de ses vœux par l’ONUSIDA est réalisable

08 mars 2010

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(de gauche à droite) Professeur Michel Kazatchkine, M. Michel Kazatchkine, Directeur général du Fonds mondial de lutte contre le sida; la tuberculose et le paludisme;  Dr. Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d’Afrique du Sud; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et Sisonke Msimang, Directeur exécutif de " The Open Society Initiative for Southern Africa". 8 mars 2010.
Photo: Juda Ngwenya/Le Fonds mondial

Un nouveau rapport publié par le Fonds mondial prévoit que l’élimination virtuelle de la transmission mère-enfant du VIH d’ici à 2015 appelée de ses vœux par l’ONUSIDA est réalisable.

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et M. Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d’Afrique du Sud, se sont associés à M. Michel Kazatchkine,  Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, pour le lancement du Rapport de résultats 2010 du Fonds mondial en Afrique du Sud. Ce rapport souligne les progrès accomplis dans la riposte contre ces trois maladies.

Le rapport prévoit aussi que si le rythme actuel de multiplication des investissements dans les systèmes de santé pour lutter contre ces trois maladies est maintenu, alors le paludisme pourrait être sorti de la liste des problèmes de santé publique en l’espace d’une décennie dans la plupart des pays où il est endémique et l’objectif international de division par deux de la prévalence de la tuberculose pourrait être atteint d’ici à 2015.

Sans un Fonds mondial pleinement financé, notre rêve commun d’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH pourrait devenir notre pire cauchemar – mettant en danger la vie de millions de personnes actuellement sous traitement et plaçant des millions de femmes dans une situation qui ne leur permettrait plus de protéger leur nourrisson contre l’infection.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Avec ces objectifs très stimulants à portée de main, nous devons faire tout notre possible pour nous assurer qu’ils deviennent réalité » a déclaré M. Sidibé. « Sans un Fonds mondial pleinement financé, notre rêve commun d’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH pourrait devenir notre pire cauchemar – mettant en danger la vie de millions de personnes actuellement sous traitement et plaçant des millions de femmes dans une situation qui ne leur permettrait plus de protéger leur nourrisson contre l’infection.

Les trois leaders étaient en Afrique du Sud, pays qui a intensifié et accéléré le développement des services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH. L’an dernier, le nouveau budget alloué à la lutte contre le sida a augmenté de 33 % pour atteindre US$ 1 milliard pour 2010. Entre décembre 2007 et décembre 2008, le nombre de personnes recevant des traitements antirétroviraux en Afrique du Sud a augmenté de 53 %, passant de 458 951 à 700 500. La couverture des traitements antirétroviraux ayant été étendue, les taux de mortalité – qui avaient rapidement augmenté les années précédentes – se sont stabilisés.

« Avec le soutien du Fonds mondial et de l’ONUSIDA, la transmission mère-enfant du virus peut être éradiquée en Afrique du Sud. Dans la mesure où la santé de nos mères et de nos enfants affecte directement le développement de notre pays, l’Afrique du Sud doit atteindre cet objectif d’ici à 2015 » a déclaré le Dr Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d’Afrique du Sud.

Résultats des subventions du Fonds mondial :

  • 2,5 millions de personnes sont actuellement sous traitement antirétroviral.
  • Les propositions approuvées relatives à des projets de lutte contre le VIH s’élèvent au total à US$ 10,8 milliards et couvrent 140 pays.
  • 1,8 milliard de préservatifs masculins et féminins distribués.
  • 105 millions de sessions de conseil et de test du VIH fournies.
  • 790,000 femmes enceintes séropositives au VIH de pays à revenu faible ou intermédiaire ont reçu un traitement antirétroviral pour prévenir la transmission mère-enfant – ce qui représente une couverture de 45 % des femmes ayant besoin d’un tel traitement.
  • 4.5 millions de services primaires de soins et d’appui fournis aux orphelins et autres enfants rendus vulnérables par le sida.

La conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial aura lieu en octobre 2010. Les donateurs seront sollicités pour reconstituer les ressources à hauteur d’entre US$ 13 et 20 milliards pour 2011-2013.

« Dans le secteur de la santé, 2010 est une année pivot pour financer l’étape finale de l’effort qui permettra d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement » a déclaré le Dr Kazatchkine. « Nous avons réalisé des progrès sans précédent mais la situation demeure fragile. Si nous perdons notre élan aujourd’hui, le prix à payer sera élevé. Si nous ne réussissions pas à continuer de multiplier les investissements dans le secteur de la santé, ce serait comme trahir la confiance de millions de personnes ».

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On International Women’s Day, UNAIDS, IAS and 14 partners launch new agenda to improve scientific research for women and children

08 mars 2010

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Credit: UNAIDS/A. Gutman

As the world marks International Women’s Day, there is growing concern that women and children are bearing the brunt of the AIDS epidemic. To turn the tide, UNAIDS, the International AIDS Society (IAS) and 14 other leading public and private sector organizations have teamed up to release a new scientific research agenda.

The report called, “Asking the Right Questions: Advancing an HIV Research Agenda for Women and Children” includes 20 specific recommendations to expand and improve responses to the HIV-related challenges facing women and children worldwide.

“With this roadmap, we can work together to remove the roadblocks to universal access to HIV prevention and treatment and move forward to a world where women and children are no longer left behind,” said UNAIDS Executive Director Mr Michel Sidibé.

HIV is the leading cause of death and disease among women of reproductive age. The majority of the estimated 33.4 million people living with HIV in 2008 were women and children.

With this roadmap, we can work together to remove the roadblocks to universal access to HIV prevention and treatment and move forward to a world where women and children are no longer left behind,

UNAIDS Executive Director Mr Michel Sidibé

The Agenda was developed through extensive consultation with investigators, clinicians, civil society and UN agencies and was supported by an expert-led mapping exercise and literature review.

IAS Executive Director Robin Gorna said, “This agenda defines priority research needed to greatly improve our knowledge about and capacity to prevent and treat HIV in women and children. Implementation of this research agenda is key to closing these knowledge and service gaps and to saving women’s and children’s lives.”

The report identifies priority research questions within four broad categories: 1) clinical research on preventing mother-to-child transmission and pediatric treatment, 2) clinical research on women’s treatment issues; 3) operations research for women and 4) operations and implementation research related to stopping mother-to-child transmission.

To address these challenges, the report recommends increased investment in research, greatly expanding data sharing on HIV and women and children, as well as greater efforts to separate clinical data by gender.

The full research agenda on women and children is available online at www.iasociety.org/ilf.aspx.

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Le pouvoir des mots : la LGBT Brésil lance un guide pour les médias

05 mars 2010

LGBT Communication Manual Cover

L’Association brésilienne des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) (Associação Brasileira de Gays, Lésbicas, Bissexuais, Travestis e Transexuais or ABGLT) a récemment lancé un " Manuel de communication de la LGBT " à l’attention des professionnels de la communication, des élèves et des enseignants afin de réduire l’usage inapproprié de termes portant préjudice ou perpétuant des malentendus à propos des Brésiliens de la LGBT et de leurs partisans.

Le manuel a vu le jour grâce au soutien d’ONUSIDA qui participe au projet « Alliés » de l’ABGLT. Le mouvement brésilien conçoit un certain nombre d’outils dans le cadre de son projet destiné à instruire les Brésiliens sur les droits des minorités sexuelles. Ces outils renforcent leur message selon lequel chacun jouerait un rôle important dans la construction d’une société plus équitable et plus juste, indépendamment de toute pratique sexuelle.

Les normes sociales rendent encore difficiles la diversité et le respect de tous. Nous espérons que ce manuel porte en lui le germe d’une amélioration culturelle et comportementale.

Pedro Chequer, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Brésil

Le manuel met notamment en évidence les idées fausses et courantes qui continuent de prévaloir dans les médias à propos des pratiques et caractéristiques de la LGBT. Il indique par exemple qu’un homme peut avoir des rapports sexuels avec des hommes sans se considérer homosexuel, bisexuel ou gay du fait qu’il continue à se considérer hétérosexuel malgré ses pratiques homosexuelles.

Pour cette situation précise, les professionnels de la santé ont estampillé l’expression « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » ou HSH pour identifier le comportement sexuel d’une personne plutôt que son orientation ou son identité sexuelle.

Le manuel rappelle aussi aux professionnels qu’à moins d’avoir obtenu son accord formel au préalable, une personne ne doit jamais être identifiée dans une production médiatique (y compris dans un reportage, une vidéo ou sur une photographie) comme vivant avec le VIH.

Les normes sociales continuent de résister à la diversité

« Cette initiative qui permet à ce manuel de voir le jour est des plus cruciales et nous nous en réjouissons. Nous félicitons l’ABGLT de ce service communautaire », a déclaré le Coordonnateur de l’ONUSIDA au Brésil, M. Pedro Chequer.

Il a aussi fait remarquer que la législation brésilienne ne punit pas les personnes en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelle et qu’au contraire, elle décrit et renforce les droits de tous.

« En outre », a indiqué M. Chequer, « la toute première conférence nationale des membres de la LGBT a été réunie par le président du Brésil en 2008. Mais les normes sociales rendent encore difficiles la diversité et le respect de tous. Nous espérons que ce manuel porte en lui le germe d’une amélioration culturelle et comportementale. »

Les groupes de lesbiennes, gays, bisexuels, travestis et transsexuels au Brésil

L’Association brésilienne des lesbiennes, gays, bisexuels, travestis et transsexuels a été créée le 31 janvier 1995 par trente-et-un groupes différents. Elle représente actuellement un réseau national de 220 organisations, lequel est le plus grand réseau de LGBT en Amérique latine.

La résolution du premier congrès de l’ABGLT de 2005 affirme : « La vulnérabilité engendrée par le VIH et ses conséquences est exacerbée par les violations commises à l’encontre du droit à la vie, à la liberté, à l’information, à l’éducation, à la santé et à l’égalité (non-discrimination)… La diminution de cette vulnérabilité est liée au renforcement de l’action responsable par laquelle chacun s’engage dans la sphère publique parallèlement à l’exercice de ses droits et devoirs. »

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Des microdons pour de grandes causes

04 mars 2010

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Un mouvement original de financement prend son envol ce jeudi et pourrait récolter des millions de dollars au bénéfice de la lutte contre le VIH et de la santé dans le monde. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a rejoint Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies, Bill Clinton, ex-président des États-Unis, Spike Lee, réalisateur et Will.I.Am et David Guetta, artistes internationaux, à New York pour le lancement du projet MASSIVEGOOD. Ce nouvel outil de financement permettra aux voyageurs de verser un « microdon » à une grande cause internationale dans le domaine de la santé chaque fois qu'ils achèteront un billet d'avion, réserveront une chambre d'hôtel ou loueront une voiture.

Dès cette semaine, les voyageurs aux États-Unis trouveront le projet MASSIVEGOOD sur les sites commerciaux de voyages tels que Travelocity et Accor Hotels. En un seul clic, ils pourront verser 2 USD au profit de la lutte contre le VIH, la malaria et la tuberculose et de l'amélioration des soins de la mère et de l'enfant dans les pays en développement. Vu la réduction des financements conventionnels provoquée par la crise économique, ce nouveau mécanisme de financement peut contribuer à la réalisation de l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH.

Les mécanismes de financement innovants tels que MASSIVEGOOD sont essentiels pour maintenir en vie les quatre millions de personnes qui suivent un traitement antirétroviral.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« L'espoir pour l'accès universel ne doit pas se transformer en cauchemar. Les mécanismes de financement innovants tels que MASSIVEGOOD sont essentiels pour maintenir en vie les quatre millions de personnes qui suivent un traitement antirétroviral » a déclaré Michel Sidibé.

La Fondation du Millénaire a développé le projet MASSIVEGOOD avec l'appui du secteur international des voyages et du tourisme. Les fonds seront distribués à l'UNITAID, une organisation qui visent à améliorer la disponibilité de traitements clés dans les pays pauvres en achetant des médicaments qui sauvent des vies.

À l'occasion du lancement officiel ce 4 mars, Ban Ki-Moon, le Secrétaire générale des Nations unies, a cliqué sur MASSIVEGOOD et réalisé le tout premier don de 2 USD. Il était accompagné de MM. Sidibé et Clinton et d'autres leaders dans les modes de financement nouveaux.

Bill Clinton a affirmé : « Grâce à MASSIVEGOOD, la Fondation du Millénaire a trouvé un moyen d'impliquer des millions de personnes d'une nouvelle manière pour résoudre la crise sanitaire mondiale d'aujourd'hui. C'est un véritable honneur que d'être parmi les premiers à cliquer sur MASSIVEGOOD et je me réjouis de voir le mouvement prendre de l'ampleur.»

D'autres personnalités importantes dans le domaine international de la santé ont également loué le projet. Margaret Chan, Directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé, a déclaré : « Le lancement de MASSIVEGOOD a lieu à un moment clé pour l'engagement de la communauté internationale en faveur des objectifs du millénaire pour le développement. Alors qu'il nous reste cinq ans pour travailler sur les promesses de la Déclaration du millénaire de 2000, nous avons besoin d'initiatives qui encouragent les citoyens du monde à s'impliquer dans les causes internationale en faveur de la santé. »

Le lancement du 4 mars s'inscrit dans une série d'événements qui auront lieu à New York pour promouvoir ce nouveau mécanisme de financement. En début de semaine, Will.I.Am, chanteur récompensé par un Grammy, a enregistré une nouvelle chanson appelée « MASSIVEGOOD » en collaboration avec DJ David Guetta et la chanteuse sud-africaine de renommée internationale Yvonne Chaka Chaka.

Si les célébrités et les leaders politiques internationaux ont répondu présent pour le décollage de MASSIVEGOOD, il appartiendra aux voyageurs de transformer leur monnaie en billet vers une vie meilleure pour des millions de personnes dans les pays en développement.

Des microdons pour de grandes causes

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Fidji est le premier pays des Iles du Pacifique à dépénaliser l’homosexualité

04 mars 2010

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Marquant une étape significative en direction des objectifs d’accès universel du pays, Fidji a voté une loi dépénalisant l’homosexualité consentie dans le cadre du Décret national sur la criminalité (Fiji National Crime Decree) le 1er février 2010. Grâce à cette loi, Fidji devient le premier pays des Iles du Pacifique doté de lois contre la sodomie datant de l’époque coloniale à dépénaliser officiellement les rapports sexuels entre hommes*.

Le nouveau décret sur la criminalité supprime toutes les clauses faisant référence à la ‘sodomie’ et aux ‘actes contre nature’, et utilise un langage neutre qui respecte l’égalité entre les sexes dans le reste de la section sur les délits sexuels.

« Nous souhaitons féliciter le gouvernement de Fidji pour avoir pris une mesure audacieuse en supprimant une loi punitive » a déclaré Stuart Watson, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Pacifique.

« Cette réforme représente une étape importante en direction de la mise en place d’un cadre juridique respectueux des droits, non seulement pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, mais pour l’ensemble de la communauté ».

Le VIH, la loi et les droits de la personne dans le Pacifique

En 2007, le Secrétariat de l’ONUSIDA et le PNUD ont examiné les lois de 15 pays des Iles du Pacifique relatives aux questions en rapport avec le VIH, y compris la discrimination, le respect de l’éthique, l’accès au traitement, la vie privée et la confidentialité. Ce projet incluait : les Iles Cook, les Etats fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, les Iles Marshall, Nauru, Niue, Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les Iles Salomon, Tokelau, Tonga, Tuvalu et Vanuatu.

Cette réforme représente une étape importante en direction de la mise en place d’un cadre juridique respectueux des droits, non seulement pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, mais pour l’ensemble de la communauté.

Stuart Watson, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Pacifique.

A la suite de cet examen, le bureau de l’ONUSIDA pour le Pacifique et le Centre pour le Pacifique du PNUD ont organisé, avec l’Equipe ressource du Pacifique pour les droits régionaux (RRRT), une réunion en Nouvelle Zélande avec les Ministres de la Justice (Attorney Generals) et les Ministres de la Santé de ces pays. Avec les plus grands experts internationaux et régionaux, ils ont discuté du VIH, de la loi et des droits humains par rapport aux lois spécifiques de chaque pays de la région qui ont un impact sur la riposte au VIH. L’objectif était de mieux soutenir des ripostes juridiques à l’épidémie efficaces et respectueuses des droits.

Les participants ont réaffirmé l’importance de la mise en œuvre de la ‘Stratégie régionale du Pacifique sur le VIH/sida 2007-2008’ avalisée par les Chefs de gouvernements du Pacifique à Samoa en 2004. Cette stratégie régionale est un plan global qui souligne l’importance du respect des droits humains dans les interventions en rapport avec le VIH.

Appel en faveur de l’examen, de la réforme et de la promulgation d’une législation appropriée

Les Ministres de la Justice et les Ministres de la Santé ont ensuite lancé un appel en faveur de l’examen, de la réforme et de la promulgation d’une législation appropriée qui renforce les droits humains universels afin de protéger et de garantir la dignité de toutes les personnes affectées par le VIH, qui promeut une riposte intégrée contre le VIH en tenant compte des liens réciproques entre droits sexuels et reproductifs et prévention du VIH, et qui protège en outre les droits des personnes vivant dans des communautés indépendamment de leur sexe, sexualité ou identité de genre ou sexuelle, ou autres caractéristiques identitaires.

Suite à cette première consultation parrainée par les Nations Unies, la République des Iles Fidji a demandé à l’ONUSIDA et à l’OMS une assistance technique pour l’aider à élaborer pour le pays une loi sur le VIH qui soit complète et respectueuse des droits. Parallèlement à la rédaction du projet de loi sur le VIH et à un processus de consultation sur ce projet, et sur la base des décisions de la Haute Cour, la loi de l’époque coloniale qui pénalisait les rapports sexuels entre hommes a été supprimée. Ce projet est devenu une loi le 1er février 2010 avec la promulgation à Fidji du Décret national sur la criminalité.

Le VIH dans le Pacifique

Le rapport intitulé Le point sur l’épidémie de sida 2009 indique que la prévalence du VIH est généralement très faible dans le Pacifique par rapport à ce qu’elle est dans d’autres régions. Dans ces petits pays iliens, la prévalence du VIH chez les adultes a tendance à être très inférieure à 0,1 %. Les épidémies nationales résultent très majoritairement d’une transmission sexuelle du virus, et ce, bien que les groupes de population les plus affectés varient fortement au sein de la région.

Selon le Rapport de la Commission sur le sida dans le Pacifique on ne connaît pas l’ampleur de la transmission du VIH lors de rapports sexuels entre hommes dans le Pacifique. Dans la mesure où la majorité de ces rapports sont cachés, illégaux et niés dans la région, ils ne sont pas pris en compte de manière appropriée dans la plupart des plans nationaux de riposte au VIH.

La surveillance comportementale recense les rapports sexuels entre hommes parmi les jeunes dans les Iles Salomon, au Vanuatu et à Samoa, ainsi que dans la police et l’armée dans les Iles Fidji, chez les patients qui fréquentent des dispensaires de traitement des IST dans les Iles Fidji et à Samoa, et chez les marins à Kiribati. Malgré l’existence d’un lien possible entre des rapports sexuels non protégés entre hommes et des taux relativement élevés d’infection à VIH en Papouasie-Nouvelle-Guinée, à Fidji, en Nouvelle Calédonie, en Polynésie française et à Guam, aucun de ces pays n’a récemment réalisé d’études de surveillance comportementale ou d’études qualitatives concernant les caractéristiques de ces hommes, ou initié de campagne ciblée pour encourager les pratiques sexuelles à moindre risque.

Les principaux obstacles à l’efficacité de telles campagnes sont à la fois liés à la stigmatisation sociale et à l’illégalité des rapports homosexuels. Non seulement les hommes ont honte, ou sont embarrassés, de révéler la nature de leur activité sexuelle, mais en plus on les dissuade de s’intéresser à ce qu’ils devraient savoir pour réduire leur risque ou pour acheter des préservatifs.

Stuart Watson considère que la réforme de la loi va permettre de mieux sensibiliser les communautés qui sont difficiles à atteindre.

« La modification de la loi est un pas en avant considérable grâce auquel toutes les communautés vont pouvoir être sensibilisées avec des programmes éducatifs et des ressources de prévention. Cela devrait permettre à tous d’avoir un meilleur accès aux services de prévention du VIH en réduisant le risque d’infection par le VIH et les IST » a déclaré M. Watson.


* Les relations entre hommes sont illégales et passibles d’emprisonnement dans les 9 pays iliens du Pacifique suivants : les Iles Cook, Kiribati, Nauru, Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les Iles Salomon, Tonga, Tuvalu. Dans 13 autres pays et territoires du Pacifique, les rapports sexuels entre hommes ne sont pas passibles de poursuites pénales.

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L'ONUSIDA agit pour donner aux femmes et aux filles les moyens de se protéger du VIH

02 mars 2010

L'ONU entend aider la société civile et les gouvernements à aborder les problèmes des inégalités entre les sexes et des violations des droits de l'homme, qui continuent à exposer davantage les femmes et les filles au risque d'infection par le VIH

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Photo ONUSIDA

New York/Genève, le 2 mars 2010 – L'ONUSIDA, avec la participation d'Annie Lennox, artiste renommée et militante de la cause des femmes affectées par le VIH, vient de lancer l'Agenda pour l'intensification des mesures concernant les femmes, les filles, l'égalité entre les sexes et le VIH (2010–2014), un plan d'action élaboré pour aborder les problèmes des inégalités entre hommes et femmes et des violations des droits de l'homme, qui continuent à exposer  davantage les femmes et les filles au risque d'infection par le VIH.

Ce plan d'action sur cinq ans a été lancé à l'occasion d'une réunion de haut niveau organisée dans le cadre de la 54e session de la Commission de la condition de la femme, qui se tiendra à New York jusqu'au 12 mars. Il demande au système des Nations Unies d'aider les gouvernements, la société civile et les partenaires du développement à renforcer les actions nationales visant à placer les femmes et les filles au centre de la riposte au sida, en s'assurant que leurs droits sont protégés.

La violence à l'égard des femmes est inacceptable et ne doit pas être tolérée .

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« La violence à l'égard des femmes est inacceptable et ne doit pas être tolérée », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « En privant les femmes de leur dignité, nous perdons l'occasion d'exploiter le potentiel de la moitié de l'humanité dans la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le développement. Les femmes et les filles ne sont pas des victimes, elles sont le moteur d'une transformation sociale. »

L'ONUSIDA et ses partenaires appuieront la mise en oeuvre nationale du Plan d'action dans des pays pilotes, dont le Liberia.

Annie Lennox a souligné son attachement indéfectible à la cause des femmes et des filles affectées par le VIH.

«Je crois que nous avons besoin d'un mouvement de grande ampleur en faveur du changement », a-t-elle déclaré. « Ce qui importe, selon moi, est que nous sommes par essence tous les mêmes. Tous les êtres humains, d'où qu'ils viennent, ont le même droit fondamental au bonheur et à la santé. Je vois dans ce Plan d'action une occasion unique de placer au premier plan les réalités auxquelles doivent faire face de nombreuses femmes et filles, et d'attirer l'attention sur les injustices auxquelles celles-ci sont confrontées, autant de situations qui les exposent davantage au risque d'infection par le VIH.


  • Le VIH est la première cause de maladie et de décès chez les femmes en âge de procréer (15 à 49 ans) dans le monde.
  • En Afrique australe, la prévalence du VIH parmi les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans est en moyenne trois fois plus élevée que celle observée chez les hommes de la même tranche d'âge..
  • 70% des femmes dans le monde sont confrontées à la violence. L'expérience de la Unir le monde contre le sida


En décembre 2008, 33,4 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont 15,7 millions – soit près de la moitié – étaient des femmes. La proportion de femmes infectées par le VIH a augmenté dans plusieurs régions du monde ces dix dernières années. En Afrique subsaharienne, 60% des personnes vivant avec le VIH sont des femmes. Trente ans après le début de l'épidémie, les services en rapport avec le VIH ne se penchent pas suffisamment sur les réalités et les besoins propres aux femmes et aux filles.

Je vois dans ce Plan d'action une occasion unique de placer au premier plan les réalités auxquelles doivent faire face de nombreuses femmes et filles, et d'attirer l'attention sur les injustices auxquelles celles-ci sont confrontées, autant de situations qui les exposent davantage au risque d'infection par le VIH.

Annie Lennox

« Les informations sur la santé sexuelle et reproductive destinées aux femmes et aux filles séropositives sont encore très limitées », affirme Suksma Ratri, membre du Réseau des femmes séropositives d'Indonésie, qui a participé à la réunion d'aujourd'hui. « Il est très difficile d'avoir une vie sexuelle active en étant séropositive. Les choix des femmes et des filles qui vivent avec le VIH sont souvent limités lorsqu'il s'agit de leur sexualité. Elles ont besoin d'un dispositif de soutien approprié et accueillant, qui leur permette de prendre des décisions librement concernant leur sexualité sans qu'elles soient l'objet de discrimination ou de stigmatisation. Je pense que le Plan d'action constituera une excellente plate-forme, qui permettra aux pays de renforcer les services en direction des femmes et des filles. »

The Agenda for Action provides clear action points on how the UN can work together with governments, civil society and development partners to:

Le Plan d'action fournit des indications claires sur la manière dont l'ONU peut collaborer avec les gouvernements, la société civile et les partenaires du développement pour:

  • Produire de meilleures informations portant sur les besoins spécifiques des femmes et des filles dans le contexte du VIH ;
  • Faire en sorte que les engagements politiques se traduisent par une augmentation des ressources et une intensification des actions, de manière à ce que les programmes sur le VIH répondent mieux aux besoins des femmes et des filles ;
  • Soutenir les dirigeants dans la création d'un environnement plus sûr, dans lequel les droits humains des femmes et des filles sont protégés.

Parmi ces actions figurent :

  • L'amélioration de la collecte et de l'analyse des données, afin de mieux comprendre comment l'épidémie affecte les femmes et les filles ;
  • Le renforcement de la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes » du Secrétaire général des Nations Unies à travers la riposte au sida ;
  • La garantie d'une intégration de la violence à l'égard des femmes dans les programmes de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH ;
  • L'analyse de l'impact des facteurs socioculturels et économiques, qui empêchent les femmes de se protéger contre le VIH ;
  • Le soutien aux associations de femmes et aux réseaux de femmes vivant avec le VIH dans l'établissement des engagements pris par les gouvernements sur la question des femmes et du VIH ;
  • La participation accrue des organisations d'hommes et de garçons à la défense des droits des femmes et des filles.

Le lancement du Plan d'action a réuni de nombreux dirigeants de premier plan issus du système des Nations Unies, des gouvernements et de la société civile. Plusieurs personnes se sont exprimées à cette occasion, notamment Asha Rose Migiro, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Melanne Verveer, Ambassadrice itinérante des Etats-Unis pour violence réduit la capacité des femmes à négocier une sexualité sans risque.

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La 54e Commission de la condition de la femme lance des appels à l’action pour l’égalité des sexes dès son ouverture

02 mars 2010

Un exemplaire de ce article est publié sur  www.unfpa.org

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Lors d’une table ronde de haut niveau qui s’est tenue au premier jour de la 54e Commission de la condition de la femme, la Directrice exécutive de l’UNFPA, Thoraya A. Obaid, qui parlait au nom des Nations Unies, a mis en évidence les liens existant entre le droit à la santé sexuelle et reproductive et la promotion de la femme, l’égalité des sexes et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.

Cette 54e Commission de la condition de la femme  examinera, au cours des deux premières semaines de mars, les quinze années d’action qui ont suivi la Déclaration de Beijing et le Programme d’action. Ce Programme, qui a vu le jour lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes en 1995, a renforcé l’importance accordée aux droits et à la promotion de la femme, telle qu’elle avait été établie l’année précédente au Caire. Il appelle à l’action dans douze domaines clés : la pauvreté, l’éducation et la formation, la santé, la violence contre les femmes (l’une des neuf priorités de l’ONUSIDA), les conflits armés, l’économie, les instances de pouvoir et la prise de décision, les mécanismes institutionnels, les droits de l’homme, les médias, l’environnement et les filles.

Nous aurons de meilleures chances de résoudre les problèmes du monde si, hommes et femmes, nous unissons nos efforts en tant que partenaires égaux pour trouver des solutions novatrices.

UNFPA Executive Director Thoraya A. Obaid

La commission mettra en lumière l’intérêt lié au partage des meilleures pratiques et des discussions portant sur les obstacles et lacunes, en particulier ceux qui ont trait à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement dont les dix années d’action feront l’objet d’un examen en septembre. La synergie qui unit les trois programmes pour le développement a été élaborée par la Directrice exécutive de l’UNFPA dans une déclaration qu’elle a publiée à l’occasion de la Journée internationale de la Femme 2010 (8 mars).

« En 1994, lors de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), les dirigeants ont déclaré pour la première fois que la santé reproductive et les droits de la femme sont essentiels à sa promotion, à l’égalité des sexes et au développement durable. Et il y a quinze ans, lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, les dirigeants du monde se sont entendus sur un programme d’action pour l’égalité, le développement et la paix.

« Aujourd’hui, un grand nombre de ces accords sont intégrés aux Objectifs du Millénaire pour le développement que les dirigeants du monde ont adoptés pour réduire la pauvreté et engager notre monde sur un chemin plus pérenne… À l’heure où les idées se répandent plus vite que jamais, l’une d’entre elles prend le pas sur les autres : Nous aurons de meilleures chances de résoudre les problèmes du monde si, hommes et femmes, nous unissons nos efforts en tant que partenaires égaux pour trouver des solutions novatrices. »

En marge de la commission, l’UNFPA participe à plusieurs événements sur les droits à la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre le VIH, la violence contre les femmes, la paix et la sécurité, le rôle des hommes et des garçons en tant que partenaires pour l’égalité des sexes et la migration des femmes. Le Fonds publie également un rapport sur ses contributions aux engagements de Beijing, Beijing +15 : UNFPA and Partners Charting the Way Forward (2010).

Une autre initiative destinée à promouvoir l’idée de l’égalité des sexes et la promotion de la femme en 2010 prévoit la diffusion d’une série d’émissions spéciales radio et audio sur cette idée en ciblant les jeunes femmes et les adolescentes. Ces émissions, qui sont produites par Radio des Nations Unies avec le soutien de l’UNFPA, exploreront les difficultés rencontrées par les jeunes adolescentes ainsi que leurs rêves pour l’avenir. D’autres actions seront menées tout au long de l’année pour attirer l’attention sur le Programme de Beijing et ses liens avec la Conférence internationale sur la population et le développement et les Objectifs du Millénaire pour le développement.

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