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L'ONUSIDA et Annie Lennox lancent un programme d'actions pour les femmes et les filles dans le contexte du VIH

02 mars 2010

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(de gauche) Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA; Annie Lennox, artiste et militante politique et sociale; Helen Clark, Administrateur du PNUD. NY, 2 mars 2010
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

À travers le monde, le VIH continue à toucher de manière disproportionnée les femmes et les filles. Les maladies liées au SIDA sont la principale cause de mortalité dans le monde parmi les femmes en âge de procréer (15 à 49 ans). Dans l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, les femmes représentent environ 60 % des infections à VIH estimées. En Asie, la proportion de femmes par rapport aux hommes vivant avec le VIH est passée de 19 % en 2000 à 35 % en 2008.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Annie Lennox, artiste et militante politique et sociale, ont lancé aujourd'hui au siège des Nations unies à New York l' l'Agenda pour une action accélérée au niveau des pays afin d'attirer l'attention des leaders politiques internationaux sur le bien-être des femmes et des filles. Aujourd'hui, la Commission de la condition de la femme a commencé l’examen, 15 ans après, de la mise en oeuvre de la Déclaration de Beijing.

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Annie Lennox, artiste et militante politique et sociale  lance  l'Agenda pour une action accélérée au niveau des pays   NY, 2 mars 2010
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

Mettre un terme à la violence contre les femmes est une des principales priorités de l'ONUSIDA. Près de 70 % des femmes sont confrontées à la violence durant leur vie. En Afrique du Sud, une femme est violée toutes les minutes.

Le lancement, présidé par M. Sidibé, s'est déroulé sous la forme d'un dialogue impliquant près de 300 représentants des pouvoirs publics, de la société civile, des réseaux de femmes vivant avec le VIH et de défenseurs et de militants pour les droits de la femme.

« La brutalité à laquelle sont confrontées de nombreuses femmes et filles va bien au-delà des questions de politique sociale ; il s'agit essentiellement d'une question d'égalité et de justice. Ce problème doit devenir un thème de politique étrangère. L'Agenda pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes et des filles est une voie vers le dialogue ouvert avec les leaders de différents pays sur la manière de former le monde de demain » a déclaré Michel Sidibé à l'ouverture des débats.

Nous savons que l'inégalité entre les sexes expose des millions de femmes et de filles à travers le monde à un risque d'infection à VIH plus élevé.

Annie Lennox

Annie Lennox a lancé un appel pour un mouvement de grande envergure en faveur du changement en indiquant que les mesures contre le SIDA doivent intégrer les droits des femmes et des filles et remettre en question les rôles des genres afin de pouvoir enrayer l'épidémie de SIDA.

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Helen Clark, Administrateur du PNUD. NY, 2 March 2010
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

L'Agenda pour une action accélérée au niveau des pays vise à associer le mouvement pour les droits de la femme à la réponse internationale au SIDA et à mobiliser tous les intervenants, en commençant par l'ONUSIDA et le Fonds de développement des Nations unies pour la femme, par le biais d'un engagement politique plus marqué, de capacités plus fortes et d'une augmentation des ressources.

L'Agenda pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes et des filles est une voie vers le dialogue ouvert avec les leaders de différents pays sur la manière de former le monde de demain.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Les faits sont connus », a expliqué Annie Lennox, « nous savons que l'inégalité entre les sexes expose des millions de femmes et de filles à travers le monde à un risque d'infection à VIH plus élevé. Nous nous pouvons accepter que seulement 38 % des jeunes femmes aient une connaissance précise et globale du VIH. » 

Michel Sidibé a interrogé Annie Lennox sur le rôle que peuvent jouer la musique et la culture dans l'introduction de changements positifs dans les pratiques sociétales qui nuisent à la santé des femmes et des filles et qui bafouent leurs droits.

« Je lance un appel aux leaders politiques, religieux et économiques et aux communautés pour qu'ils rétablissent l'équilibre du pouvoir entre les hommes et les femmes, pour un monde meilleur » a répondu Annie Lennox.

L'Agenda pour une action accélérée au niveau des pays s'inscrit dans la réponse au besoin urgent de réagir face à l'inégalité persistente entre les sexes et aux violations des droits de l’homme qui touchent les femmes et les filles en particulier. Il souligne la nécessité de comprendre les effets particuliers de l'épidémie de VIH sur les femmes et les filles et de réagir et de traduire les engagements politiques en actions amplifiées.

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Le lancement s'est déroulé sous la forme d'un dialogue impliquant près de 300 représentants des pouvoirs publics, de la société civile, des réseaux de femmes vivant avec le VIH et de défenseurs et de militants pour les droits de la femme.
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

Un des aspects importants de l'Agenda est qu'il encourage les hommes à oeuvrer aux côtés des femmes pour l'égalité entre les sexes et qu'il remet en question les idéaux masculins qui se traduisent par une prise de risques plus grande et approuvent la violence contre les femmes et les filles.

Le programme commun des Nations unies, en place dans les pays, va entammer un dialogue avec la société civile, y compris les résaux de femmes vivant avec le VIH, les groupements de femmes, les pouvoirs publics et les partenaires du développement afin d'identifier les opportunités de renforcement de la réponse.

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Call for submissions Global Health Governance: Special Issue on “Governance and the AIDS Response”

01 mars 2010

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Global health Governance: The Scholarly Journal for the New Health Security Paradigm

The next issue of Global Health Governance will focus on Global Health Governance and the AIDS Response. Michel Sidibé, Executive Director of the United Nations Joint Programme on HIV/AIDS (UNAIDS) and Kent Buse, Senior Policy Advisor to the Executive Director, will serve as guest editors for this issue.

This special issue will explore the contributions of the global AIDS response over the last 30 years to innovations in governance principles, paradigms, and practice. It will outline present challenges, opportunities and future directions for improving both the global governance of the AIDS response and governance approaches to human development, security and dignity more generally. AIDS governance at global, national and community levels has not only transformed the nature of health systems governance, but also shed light on a number of socio-political issues with significant implications for human development. The editors seek a balance of theoretical/conceptual and empirical pieces from a wide variety of disciplinary perspectives including public health, political science and international relations, international law, philosophy, history, anthropology, business and public administration to better understand and improve this exciting area of practice and enquiry.

The focus of manuscripts must be on the governance of the AIDS response and/or lessons it offers for Global Health Governance. The range of possible article topics is vast and may include, but is not limited to, the following:

  • Enhancing effectiveness and legitimacy of global governance mechanisms and institutions;
  • Systems for inclusive policy-making as well as the engagement of civil society and the private sector in planning, accountability, oversight of national responses;
  • Innovations, successes, failures and potential of transparency/accountability mechanisms—including within the multilateral system;
  • Process of establishing/validating/disseminating/enforcing novel global norms—particularly concerning sexual and human rights, punitive laws, inclusive policy making, accountability, ethical trials, access; gender;
  • Country institutions for governing national responses, such as NACs and CCMs;
  • Tensions between concepts of national ownership and global cosmopolitan citizenship and social justice;
  • Cross-border civil society interest group formation for policy change and supranational citizenship building;
  • Politics of punitive laws—and the role of civil action, networks, partnerships in their repeal;
  • Framing and discourse in relation to global priority setting;
  • Innovations in communication technologies for global governance;
  • AIDS in the context of global and national security as well as global solidarity and justice;
  • Lessons from the AIDS response for realizing the right to health through development of novel norms and enforcement processes concerning universal access;
  • Role of AIDS activists/networks in development of intellectual property rights discourse/regimes and practice and implications for access to essential health commodities;
  • The politics of innovative financing and resource allocation;
  • Governance implications of taking the AIDS response out of relative isolation and linking to other efforts to achieve the MDGs;
  • Lessons from AIDS partnerships: governance, ethics, politics, public-private interplay.

In addition to academic papers, the Guest Editors will solicit commentaries from thought leaders on topical issues and future directions of global health governance.

Authors should alert the journal of their intention to submit a manuscript, including the proposed title of the paper, the names of the author(s) and an abstract of no more than 250 words no later than 15 March 2010. The abstract should include the research question(s), methods, findings, main argument and implications. The letter should be submitted to Sonja Tanaka, tanakas@unaids.org. The deadline for submissions is 15 June 2010. The provisional date of publication is October 2010.

Timeline

  • February 15th—Call for Proposals
  • March 15th—Deadline for submissions of Abstracts
  • June 15th—Deadline for submission of Manuscripts
  • August 10th—Accept/Reject decisions communicated to authors
  • September 10th—Deadline for submission of revised Manuscripts
  • October—Provisional publication of 2010 Fall issue

There are no submission fees.

More information about the Journal can be found at the Journal web site.

Call for submissions Global Health Governance: Sp

Contact:

Sonja Tanaka
E-mail: tanakas@unaids.org


External links:

Global Health Governance

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Ouverture du CONCASIDA : coup de projecteurs sur les besoins des jeunes

01 mars 2010

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Le sixième Congrès d’Amérique centrale sur le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles (CONCASIDA) se tient à San José (Costa Rica), du 1er au 5 mars 2010. Il a pour thème « Jeunesse et VIH ; mon droit de savoir et de décider ».

Événement multisectoriel visant à partager des expériences, des informations et des travaux de recherche scientifiques, le CONCASIDA a lieu tous les deux ans dans un pays d’Amérique centrale. Cette année, il sera axé sur la vulnérabilité de la jeunesse des pays de la région – due à l’absence d’éducation sexuelle – et à l’augmentation du nombre d’infections dans cette tranche de la population. Le CONCASIDA cherche en outre à analyser les conséquences sociales de cette situation sur les pays d’Amérique centrale.

D’après une étude effectuée en 2008 par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), avec le soutien de l’ONUSIDA, la majorité des jeunes au Costa Rica sont sexuellement actifs depuis l’âge de 16 ans. L’étude a également souligné que les jeunes costariciens manquaient d’informations et de connaissances sur le VIH.

L’étude montre en outre qu’à Limón, seuls près de 28% des jeunes interrogés savent utiliser correctement un préservatif, mais, à Puntarenas, cette proportion est encore plus faible et avoisine les 17%. Dans les deux provinces, plus de la moitié des adolescents considèrent que demander à un partenaire de mettre un préservatif peut être interprété comme un signe de méfiance. Enfin, pour 43% des jeunes dans les deux provinces, une jeune fille qui a des préservatifs dans son sac à main est une femme aux « mœurs douteuses ».

Parmi les principaux thèmes abordés cette année figurent les thèmes suivants : les soins, la lutte et la surveillance ; la prévention et la promotion ; les facteurs de risque pour la vie sociale et l’état psychique et émotionnel ; les droits de l’homme et les législations ; le suivi et l’évaluation des engagements relatifs au VIH et au sida.

Au cours du congrès, différentes parties prenantes présenteront les conclusions de leurs travaux et rechercheront des moyens nouveaux et plus efficaces de riposter à l’épidémie de sida.

Ouverture du CONCASIDA : coup de projecteurs sur

Populations clés:

Les jeunes


Coparrainants:

UNFPA

UNICEF


Reportages:

Costa Rica : des mesures en faveur de programmes de prévention du VIH destinés aux jeunes et dirigés par des jeunes (3 mars 2009)

CONCASIDA 2007 (7 novembre 2007)


Liens externes:

CONCASIDA (en espagnol)

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Jeux Olympiques de Vancouver : l’ONUSIDA exhorte le Canada à garantir la tenue de l’engagement du G8 en matière d’accès universel

28 février 2010

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(de gauche à droite) Dr Julio Montaner, Directeur du Centre d'excellence de la Colombie-Britannique pour le VIH/sida et Président de la Société internationale du sida, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Vancouver, 26 février 2010. Photo : ONUSIDA

Un sommet mondial sur le VIH a été organisé par Life Sciences British Columbia, le Centre d'excellence de la Colombie-Britannique pour le VIH/sida et l’Université de la Colombie-Britannique (UCB) le 26 février sur fond de Jeux Olympiques d’hiver. Intitulée « L’impact de la science et des nouveautés dans le cadre d’une santé mondiale en constante évolution : le VIH et le sida – Un défi d’ampleur olympique » et soutenue par la Société internationale du sida, la manifestation a réuni des leaders mondiaux dans les domaines de la recherche, de la santé, des mesures novatrices et des politiques en matière de VIH. Il s’agissait d’échanger les points de vue marquants les plus récents sur les défis qui se posent dans un système de santé mondiale en pleine mutation.

Au cours d’un sommet international, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a exhorté le Premier Ministre canadien à faire en sorte que le G8 tienne son engagement relatif à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH. « En tant qu’hôte de cette année, le Premier Ministre, M. Stephen Harper, peut établir un programme de travail ambitieux pour le Sommet du G8. »

En tant qu’hôte de cette année, le Premier Ministre, M. Stephen Harper, peut établir un programme de travail ambitieux pour le Sommet du G8. Le G8 a l’obligation morale de faire en sorte que l’engagement qu’il a pris en matière d’accès universel soit rempli

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Il a poursuivi : « L’engagement du G8 en matière d’accès universel doit être rempli. Je vous en prie, faites en sorte que l’espoir de dizaines de millions de personnes de voir un jour se concrétiser l’accès universel ne se transforme pas en cauchemar universel. »

Le Dr Stefano Bertozzi, nommé récemment Directeur de la Fondation Bill and Melinda Gates, a analysé l’impact de la crise financière mondiale sur le financement de la lutte contre le sida : « La diminution des fonds mondiaux affectés à la lutte contre le VIH risque d’avoir des retombées sur l’élargissement encore inachevé de l’accès au traitement contre le VIH. »

Le Dr Bertozzi a présenté la crise financière comme une occasion importante d’améliorer le fonctionnement des programmes VIH, qui peuvent à leur tour être employés pour rendre les systèmes de santé plus performants. Il a préconisé une utilisation plus créative et plus efficace du traitement, afin de concourir à la réalisation des objectifs en la matière ainsi que dans le domaine de la prévention. « L’association complète des mesures de prévention est le meilleur moyen de combiner traitement et prévention. »

Durant ces impressionnants Jeux Olympiques de Vancouver, nous œuvrons pour un même but, celui d’un monde sans VIH

Tommy Sithole, , Directeur de la coopération internationale, Comité international olympique

Cette réunion était organisée par le Dr Julio Montaner, Directeur du Centre d'excellence de la Colombie-Britannique pour le VIH/sida et Président de la Société internationale du sida. Le Dr Montaner a présenté le programme expérimental ambitieux qui sera mis en place par la Colombie-Britannique pour 48 millions de dollars comme une mesure radicale de prévention. Nommé Seek and Treat (Cherche et soigne), ce programme vise en effet à envoyer du personnel médical dans les rues de Vancouver pour établir des diagnostics et soigner les groupes de population difficiles à atteindre, tels que les consommateurs de drogues injectables, à l’aide de traitements précoces. Il permettra d’améliorer l’accès au traitement des groupes qui sont encore touchés de façon disproportionnée par le VIH à Vancouver.

La réunion a en outre présenté un message du Comité international olympique (CIO) sur sa campagne novatrice de lutte contre le VIH dans le cadre des Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver 2010. Pour Tommy Sithole, Directeur de la coopération internationale au CIO, le partenariat CIO/ONUSIDA montre comment les Jeux peuvent être utilisés pour attirer l’attention sur le VIH. « Le CIO peut aller, en votre nom, au-devant des milliards de personnes qui suivent les JO dans le monde. Durant ces impressionnants Jeux Olympiques de Vancouver, nous œuvrons pour un même but, celui d’un monde sans VIH. »

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Au Cameroun, de nouvelles coopératives aident les femmes séropositives à gagner leur indépendance économique

25 février 2010

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Honorine B a ouvert avec succès sa propre affaire grâce au projet ‘Coopératives’ OIT/ASDI
Photo : OIT

Bon nombre des personnes qui vivent avec le VIH sont non seulement confrontées à des problèmes de santé mais aussi à des difficultés pour « joindre les deux bouts ». Plusieurs femmes séropositives du nord-ouest du Cameroun ont pris l’initiative en générant des revenus par l’intermédiaire de coopératives organisées avec l’assistance de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et financées par l’Agence suédoise de coopération internationale au développement.

Les coopératives (les « coops ») ont toujours fourni une bonne partie du soutien dont les personnes désavantagées avaient besoin, mais les personnes vivant avec le VIH ont été marginalisées ou ignorées, et les coops ont parfois refusé de leur accorder des subventions en pensant qu’investir sur ces personnes ne générerait pas des rendements intéressants. Ce projet, qui a été mis en place l’an dernier, s’est donné pour mission de changer cela.

L’objectif du projet est d’aider les femmes à gagner une plus grande indépendance financière et à améliorer globalement leur qualité de vie. Pour l’instant, il a aidé plus de 100 femmes à exercer des activités dans un large éventail de secteurs – dont le commerce, la fabrication de vêtements, le stylisme, l’élevage de porcs et de volailles, les services d’aide au secrétariat et de communication.

C’est un projet important et remarquable. Des progrès significatifs ont été accomplis et il n’y a pas de doute qu’il a eu un impact au niveau local ; en outre, il reflète bien les problèmes sur le terrain et y répond.

Dr Mamadou L Sakho, Coordonnateur de pays de l’ONUSIDA pour le Cameroun

Un service de financement par microcrédits renouvelables a été mis en place dans trois établissements de micro-finance dans la région nord-ouest à Bamenda, Kumbo et Wum.

Un certain nombre de protections ont été mises en place par l’OIT et ses partenaires pour essayer de garantir la réussite du projet. Des structures de soutien, appelées ‘Centres de compétences’, ont été fournies par le programme CoopAfrica. Ces centres ont proposé des ressources et des compétences aux membres des coopératives pour les aider à prospérer et à se développer, à mettre des ressources en commun et à s’émanciper de plus en plus.

Outre les subventions de financement des microprojets, l’assistance prévoyait des consultations avec des responsables de formation et des conseillers psychosociaux et économiques des établissements de micro-finance concernés afin d’aider les bénéficiaires. Le cursus de formation incluait des composantes sur le développement de l’activité, les procédures de gestion, l’appui en matière de sida, le conseil et la réduction de la stigmatisation.

Des ateliers de renforcement des capacités ont aussi été organisés pour les femmes séropositives des communautés ciblées sur différents aspects de la gestion d’une entreprise. Suite à l’évaluation de 192 microprojets soumis après la formation, 68 ont reçu des fonds d’amorçage et toutes les bénéficiaires gèrent aujourd’hui leur propre activité.

Cheaka Toure, du Bureau sous-régional de l’OIT pour l’Afrique centrale, estime que ce projet bénéficie aussi bien aux personnes vivant avec le VIH qu’aux communautés dans lesquelles elles vivent. Il indique que non seulement les ressources vont directement à celles qui sont séropositives mais aussi qu’elles deviennent des intervenantes importantes dans la riposte locale au sida. « Le projet s’attaque de manière complète et intégrée aux différents problèmes liés au VIH : il combine des changements de comportement et des soins à une émancipation économique des personnes vivant avec le virus. Celles-ci sont maintenant devenues des actrices de premier plan de leur propre avenir et peuvent s’assumer économiquement ».

Evodia A, l’une des bénéficiaires, a vu sa vie changer du tout au tout. « J’élève des porcs. Avant le projet, je n’avais qu’un seul porc et avec l’argent que j’ai obtenu, maintenant j’en ai six. J’ai même créé un jardin qui est fertilisé par l’engrais généré par ma porcherie et aujourd’hui je récolte des légumes du jardin pour me nourrir ».

L’une des principales répercussions du succès relatif de ce projet est une augmentation de la confiance en soi et de l’espoir parmi les femmes. Beaucoup d’autres personnes qui vivent avec le VIH ont aussi exprimé leur volonté de participer au programme.

Dameni Oussematou de la Fondation pour le développement intégré – partenaire de l’OIT, a remarqué cette confiance en soi nouvelle. « Je suis impressionné par les changements rapides enregistrés chez les membres de la coopérative. Elles se concentrent maintenant sur leur activité… et sont fières de le montrer. Elles prennent de plus en plus l’habitude d’épargner ; le taux de remboursement est de 98 % dans deux des trois coopératives ». Il ajoute : « Les hommes qui vivent avec le VIH ont exprimé un souhait massif d’être aussi intégrés à cette initiative ».

Le Dr Mamadou L Sakho, Coordonnateur de pays de l’ONUSIDA pour le Cameroun, partage cet enthousiasme pour les coopératives. “C’est un projet important et remarquable. Des progrès significatifs ont été accomplis et il n’y a pas de doute qu’il a eu un impact au niveau local ; en outre, il reflète bien les problèmes sur le terrain et y répond. Ce serait maintenant une bonne chose que les connaissances générées par cette initiative soient plus largement partagées”

Les enseignements tirés de ces expériences sont nombreuses. Il faut, par exemple, renforcer davantage les capacités des bénéficiaires dans la mesure où elles sont très dépendantes des visites régulières des représentants des coopératives qui viennent pour suivre leurs activités et fournir des conseils. On peut également suggérer pour l’avenir de recenser un plus grand nombre d’activités génératrices de revenus potentiellement élevés.

Il est évident que les femmes séropositives qui participent au projet ont développé un sens des affaires et des connaissances qui sont de bon augure pour leur offrir une plus grande indépendance économique. Un certain nombre d’entre elles ont déclaré qu’elles tenaient maintenant des livres comptables pour la première fois et étaient plus capables de suivre le développement de leurs activités. Honorine B déclare qu’elle n’a jamais regardé en arrière : « Avant le projet, j’achetais les produits que je vends par petites quantités. J’ai augmenté mon stock grâce au projet. J’ai ouvert un point de vente et j’ai ajouté des bananes plantain et des cocoyams… Je suis très reconnaissante au projet ».

Au Cameroun, de nouvelles coopératives aident les

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Un Manuel sur le VIH destiné aux parlementaires a été élaboré au Cambodge

24 février 2010

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Au Cambodge, la prévalence du VIH est tombée à un niveau de 0,7 % (estimation) parmi la population adulte en 2009, contre un plus haut de 2 % en 1998. De ce fait, c’est l’un des rares pays au monde à avoir atteint l’objectif n° 6 des Objectifs du Millénaire pour le développement – arrêter et commencer à inverser la propagation du VIH d’ici à 2015. Parallèlement, des travaux intensifs sont en cours pour s’assurer que le Cambodge atteindra ses objectifs – ambitieux mais accessibles – d’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH d’ici à la fin 2010.

Tout le monde s’accorde à reconnaître que l’engagement politique au plus haut niveau est un facteur essentiel des succès remportés par le Cambodge dans la création d’un environnement réglementaire et juridique porteur, et dans la construction d’une riposte nationale multisectorielle puissante contre le VIH.

Le Cambodge est l’un des premiers pays de la région à mettre en place une Loi sur la prévention et la lutte contre le VIH/sida pour éliminer la stigmatisation et la discrimination, et pour protéger les droits des personnes vivant avec le virus et de ceux dont les comportements les exposent au risque d’infection par le virus.

C’est dans ce contexte que la Commission n° 8 a élaboré, avec le soutien de l’Autorité nationale de lutte contre le sida, du Programme d’assistance législative de l’Assemblée Nationale du PNUD, du Projet Prasit financé par l’USAID/Family Health International et de l’ONUSIDA, un Manuel sur le VIH destiné aux parlementaires. Ce dernier a été présenté à l’Assemblée Nationale le 29 janvier 2010.

« Le Manuel sur le VIH destiné aux parlementaires fournit une opportunité pour renouveler l’engagement en faveur d’un élargissement et d’une intensification des services en vue de l’accès universel. En tant que leaders responsables devant le peuple cambodgien, il est essentiel que les parlementaires aient de bonnes connaissances de l’épidémie de VIH et de la riposte » a déclaré Tony Lisle, Coordonnateur de pays de l’ONUSIDA pour le Cambodge.

Dans une riposte bien établie, telle que celle du Cambodge, les politiques et les lois doivent anticiper les événements plutôt que d’y réagir. La participation de la communauté est essentielle pour lutter à la fois contre les facteurs individuels et sociétaux qui vulnérabilisent les personnes face à l’infection à VIH, y compris les hommes qui ont des rapports sexuels avec des professionnel(le)s du sexe, les épouses de ces hommes, les professionnel(le)s du spectacle et du sexe eux(elles)-mêmes, les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues.

En outre, par l’intermédiaire des forums publics et des partenariats avec la société civile, les parlementaires peuvent mieux suivre l’efficacité de la Loi sur la prévention et la lutte contre le VIH. Les parlementaires ont la mission essentielle d’étudier l’incidence que des textes législatifs – tels que la Loi sur la suppression de la traite d’êtres humains et de l’exploitation sexuelle, et le projet de loi sur la lutte contre la drogue – peuvent avoir sur l’élargissement et l’intensification de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui.

Ainsi, il est impératif que les parlementaires suivent activement la riposte au VIH. Cela inclut des réunions avec les communautés et des examens des progrès, des insuffisances et des obstacles concernant les questions essentielles, telles que l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH, la garantie de l’accès à la santé et à un traitement de qualité, et l’intensification de la prévention parmi les populations les plus exposées au risque, sans oublier le travail avec le Ministère de l’Intérieur pour garantir une application appropriée des lois.

Le Manuel sur le VIH destiné aux parlementaires est une ressource conviviale pour l’utilisateur : il présente des résumés et des informations concises concernant l’épidémie, ses causes, les moyens de riposter contre elle ainsi que les rôles et les responsabilités des parlementaires. Cet outil soutient les travaux des parlementaires pour garantir une riposte efficace contre le VIH dans les domaines du plaidoyer, du leadership, des politiques et des lois.

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Le Nigeria va intensifier ses efforts sur la voie de l'accès universel

23 février 2010

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(de gauche à droite) Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, salue le Président par intérim du Nigéria, Goodluck Jonathan, en présence de l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur américain de la lutte mondiale contre le sida. Villa présidentielle, Abuja, Nigeria. 22 février 2010.
Photo: ONUSIDA

Le Nigeria compte environ trois millions de personnes vivant avec le VIH. Après l'Afrique du Sud, le pays abrite le plus grand nombre de personnes séropositives sur le continent africain. Chaque jour, 1000 nouvelles personnes environ sont infectées par le virus. La prévalence du VIH est estimée à 4,6% au niveau national. Cependant, ces chiffres ne reflètent pas la diversité des épidémies observées dans les différents Etats qui composent le pays. Les personnes qui vivent avec le VIH sont souvent pauvres. A cela s'ajoutent la stigmatisation et la discrimination.

Le Dr Goodluck Jonathan, Président par intérim du Nigeria, a observé tout cela directement. Dans sa précédente fonction de Gouverneur de l'Etat de Bayelsa, il a été le premier à mettre en place des transferts en espèces de 10 000 nairas (environ 70 USD) par personne et par mois pour les personnes vivant avec le VIH, afin que celles-ci puissent faire face à leurs besoins nutritionnels. Il espérait également que cela engendrerait une plus grande prise de conscience du VIH et contribuerait à réduire la stigmatisation à laquelle sont confrontées les personnes vivant avec le virus dans la communauté.

« J'estime que nul ne devrait mourir du sida », a déclaré le Président par intérim Jonathan lors d'une réunion avec M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur américain de la lutte mondiale contre le sida, qui s'est tenue aujourd'hui à la Villa présidentielle d'Abuja. « Le VIH est en train de devenir rapidement une maladie de la pauvreté et nous devons aborder ce problème sous l'angle du développement. »

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(de gauche à droite) Discussion entre le Professeur Babatunde Osotimehin Ministre de la Santé du Nigeria, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. 22 février 2010, Nigeria
Photo: ONUSIDA

Félicitant le Président par intérim pour ses politiques progressistes en matière de sida, M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a déclaré : « Le Nigeria doit ouvrir la voie pour faire de l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015, une priorité dans région et pour l'Union africaine. Sans le leadership du Nigeria, cet objectif ne sera pas atteint sur le continent africain. »

Dans un même ordre d'idée, l'Ambassadeur Eric Goosby a appelé à une nouvelle réflexion stratégique sur les moyens permettant d'aller de l'avant. « Les pays devront s'approprier et soutenir localement les programmes visant à prévenir la transmission mère-enfant du VIH », a déclaré l'Ambassadeur Goosby.

M. Sidibé et l'Ambassadeur Goosby effectuent une visite commune au Nigeria, au cours de laquelle ils ont également rencontré le Ministre de la Santé, le Professeur Babatunde Osotimehin. Celui-ci a loué les efforts de l'ONUSIDA visant à mobiliser la participation des organisations non gouvernementales, des organisations d'inspiration religieuse et du secteur privé dans le soutien à la riposte nationale au sida. « Cela nous a aidé à accélérer la mise en oeuvre de l'accès aux services », a déclaré le Professeur Babtunde. « Certain problèmes demeurent cependant. Nous sommes conscients du fait que les ressources sont limitées, mais nous devons répondre aux attentes des personnes que nous avons mobilisées. »

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(de gauche à droite) Patrick Yakowa, Gouverneur adjoint de l'Etat de Kaduna, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Arc. Muhammed Namadi Sambo, Gouverneur de l'Etat de Kaduna. 22 février 2010, Nigeria.
Photo: ONUSIDA

Avant de participer aux réunions d'Abuja, M. Sidibé s'est également rendu dans l'Etat de Kaduna, où la prévalence du VIH dans la population adulte est d'environ 7%. A l'occasion de son passage à Kaduna, il a rencontré le Gouverneur de l'Etat, M. Namadi Mohammed Sambo. Lors d'une réunion avec des hauts fonctionnaires de l'Etat, le Gouverneur a fièrement annoncé que l'Etat de Kaduna était en passe d'éradiquer la poliomyélite. « Nous devons maintenant faire preuve du même engagement pour atteindre les objectifs de l'accès universel », a déclaré le Gouverneur Sambo. « Nous avons toutefois besoin d'une poursuite de l'appui technique et financier pour élargir et intensifier l'accès aux services. »

Le Nigeria ne dispose que de 30% des ressources nécessaires pour répondre aux besoins de la riposte nationale au sida. La récession économique mondiale a eu un impact négatif sur les ressources disponibles à l'échelon du pays et des états. Cela n'a toutefois pas empêché le pays de poursuivre un plan d'action dynamique.Un nouveau cadre stratégique national concernant le VIH est en cours de préparation, dont l'objectif est de rattraper le retard pris sur la voie de l'accès universel. Garantir la plus grande partie des financements est l'une des priorités de l'Agence nationale de lutte contre le sida. Celle-ci a commencé à prendre la direction des actions de coordination des aides diverses que le pays reçoit et à acheminer cette aide vers les personnes qui en ont le plus besoin. « Pour faire une différence, la bonne gestion des ressources – extérieures et intérieures – est une question cruciale », a déclaré le Président par intérim Goodluck Jonathan.

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(de gauche à droite) Robin Renée Sanders, Ambassadeur des Etats-Unis au Nigeria, Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur américain de la lutte mondiale contre le sida, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Photo: ONUSIDA

Parallèlement, le Nigeria doit entamer un dialogue sur les mesures à prendre, afin d'examiner d'autres approches visant à favoriser un accès universel durable. « Une approche consisterait à démocratiser le processus de résolution des problèmes », a déclaré M. Sidibé. . « Cela donnerait aux communautés et aux individus l'occasion de fixer des priorités et de prendre leurs responsabilités. »  Le pays applique désormais les enseignements tirés des « Trois Principes » de l'ONUSIDA à d'autres problèmes sanitaires. It is forming a combined taskforce for AIDS, tuberculosis and malaria. Il est en train de mettre en place une équipe spéciale travaillant à la fois sur le sida, la tuberculose et le paludisme. Le pays dispose maintenant d'un cadre stratégique national unique, chiffré et ventilé par Etat, pour les questions de santé.

Le Nigeria connaît une demande croissante pour un accès à des services de traitement et de prévention. Le renforcement de la collaboration actuelle entre partenaires locaux, nationaux et mondiaux peut permettre de répondre à cette demande. « La crise économique n'est pas une raison pour réduire des investissements qui sauvent des bébés et permettent à des mères de rester en vie », a déclaré M. Sidibé. « Nous ne pouvons pas nous permettre d'abandonner les quatre millions de personnes traitées et les millions d'autres en attente d'un traitement. » Malgré de gros progrès restant à accomplir, le Nigeria assure déjà un accès à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH.

Le Nigeria va intensifier ses efforts sur la voie

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L'Administratrice du PNUD Helen Clark souligne l'importance de l'égalité entre les sexes dans la réalisation des OMD en Papouasie-Nouvelle-Guinée

22 février 2010

Une version de ce reportage a été initialement publiée sur undp.org

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L'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement, Mlle Helen Clark, a effectué une visite de trois jours en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où elle a mis en évidence l'existence de possibilités importantes à exploiter pour promouvoir les investissements dans les services publics, émanciper les femmes et faire avancer le plan d'action pour le développement du pays.
Photo : PNUD

L'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement, Mlle Helen Clark, a mis l'accent sur les questions relatives au VIH pendant sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG). Dans ses réunions avec les hauts représentants et d'autres fonctionnaires du Gouvernement, elle souligné que « le système des Nations Unies pour le développement [était] prêt à poursuivre sa collaboration avec le Gouvernement et le peuple de Papouasie-Nouvelle-Guinée, afin de surmonter les problèmes actuels de développement et d'accélérer les avancées sur la voie des Objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'émancipation des femmes et de la lutte contre l'épidémie de VIH/sida ».

Dans les locaux du Programme du PNUD pour le développement du leadership axé sur le VIH, dirigé par la Friends Foundation dans la banlieue de Gerehu, Mlle Clark a loué le programme pour le soutien qu'il apporte aux personnes retournant dans leurs communautés afin de trouver des manières innovantes de riposter à l'épidémie de sida. Les initiatives visent notamment à aider les orphelins et à réduire la stigmatisation et la discrimination. Elle a également rencontré les membres d'une des trois unités spécialisées dans les violences sexuelles familiales, au poste de police de Boroko à Port Mores. Le rôle de ces unités est d'aider les victimes de violence fondée sur le sexe et domestique.

La triste vérité est que les endroits où nous constatons les retards les plus importants dans la réalisation des OMD sont souvent ceux où peu d'attention est accordée à la condition des femmes et des filles.

Mlle Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement

Mlle Clark a participé en compagnie de M. Paul Tiensten, Ministre du plan et du développement des districts, au lancement du Second rapport national d'activité sur les OMD. Comme le montre le rapport, la Papouasie-Nouvelle-Guinée n'est pas actuellement en mesure d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, en ce qui concerne notamment la riposte au VIH, la réduction de la mortalité maternelle et infantile et la promotion de l'égalité entre les sexes.

« La triste vérité est que les endroits où nous constatons les retards les plus importants dans la réalisation des OMD sont souvent ceux où peu d'attention est accordée à la condition des femmes et des filles », a-t-elle déclaré.

Lors de l'ouverture du Forum national sur l'égalité et la participation des femmes : un avenir meilleur pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, coprésidé par Mlle Clark et Dame Carol Kidu, Ministre du développement communautaire, le débat s'est axé sur la nécessité d'accroître les moyens d'expression et de participation des femmes en politique, dans le but de promouvoir la démocratie, de faire progresser l'égalité des sexes et d'arriver à un développement durable pour tous.

La participation des femmes aux processus décisionnels est un problème de premier plan en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où règne une importante violence fondée sur le sexe associée à une prévalence élevée du VIH chez les femmes et les filles âgées de 15 à 29 ans. Le pays ne compte à ce jour qu'une seule femme députée et des initiatives sont en cours visant à réserver aux femmes 22 sièges au parlement national.

« Pour accélérer le développement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, il est primordial de mettre en oeuvre des actions destinées à promouvoir l'égalité des sexes, notamment en favorisant la scolarisation des filles, en améliorant la santé maternelle, en luttant contre la violence fondée sur le sexe et en garantissant une représentation féminine aux postes clés du Gouvernement », a déclaré Mlle Clark. « La mobilisation du potentiel de la Papouasie-Nouvelle-Guinée passe par une égalité des chances dans la vie pour les femmes et les hommes », a-t-elle ajouté

L'Administratrice du PNUD Helen Clark souligne l'

Coparrainants:

PNUD

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Pampaida : les Objectifs du Millénaire pour le développement à l'oeuvre au Nigeria

22 février 2010

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UNAIDS Executive Director Michel Sidibé meets Agnes, 21 February 2010.
Credit: UNAIDS

Agnes, un bébé d'à peine six mois, semble à l'aise sur les genoux de parfaits inconnus, souriant et serrant les doigts qui se tendent vers elle. Avec sa mère Sarah et son père Yusuf Samalia, elle effectue des visites régulières à la clinique grâce au projet Villages du Millénaire, qui assure des programmes complets de santé, d'éducation et de lutte contre la pauvreté à Pampaida, un village situé dans l'Etat de Kaduna au Nigeria. Sur les 20 000 habitants de la région, 44% sont en âge de procréer.

Il y a encore cinq ans, rares étaient les femmes enceintes à se rendre dans un centre de santé pour un bilan prénatal. La plupart n'y retournaient pas une fois la première visite effectuée. Il était courant pour les femmes d'accoucher à domicile, avec l'aide de personnes non formées et sans pouvoir recourir à une prise en charge médicale en cas d'urgence.

Yusuf et Sarah ont fait preuve d'un grand courage en faisait un test de dépistage du VIH et en mettant tout en oeuvre pour que leur enfant naisse sans le virus. Nous pouvons et nous devons éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici à 2015.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Sarah, en revanche, appartient à une nouvelle génération qui a vu des transformations s'opérer au village en arrivant à l'âge adulte. Le travailleur sanitaire du village l'a poussée, ainsi que d'autres femmes, à se rendre régulièrement à la clinique locale pour effectuer des examens de routine. Des soins de qualité y sont dispensés par des médecins et des infirmières qualifiés et les résultats se font sentir dans la communauté. Entre 2007 et 2009, le nombre des accouchements effectués dans un environnement médicalisé a atteint 240. Il a triplé chez les femmes ayant bénéficié de services de santé maternelle et infantile désormais plus proches de leur domicile. Seuls quatre décès dus à des complications liées à la grossesse ont été relevés, soit une forte baisse par rapport à ce qui était observé avant le démarrage du projet.

C'est à l'occasion de l'un de ses examens prénatals que Sarah a appris qu'elle vivait avec le VIH. On lui a alors offert un traitement et dispensé des conseils sur la manière d'éviter que son enfant ne soit infecté par le virus. Elle a persuadé son mari de se rendre à la clinique pour effectuer un test de dépistage. Or, le résultat du test s'est avéré également positif.

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Mother and child attend the health clinic in Pampaida village, 21 February 2010.
Credit: UNAIDS

Yusuf a une seconde épouse. « J'essaie doucement de la convaincre de venir faire le test », a-t-il déclaré. On peut lire dans ses yeux qu'il espère qu'elle n'est pas été infectée.

Le Dr Ojo Euitayo et son équipe ont envoyé Sarah à l'hôpital central situé à une trentaine de kilomètres de son village, une contrainte jugée trop lourde tant sur le plan physique que financier pour les gens du village. Les deux parents étaient toutefois déterminés à s'assurer que leur enfant naîtrait sans le VIH. « Nous devons empêcher les nouvelles infections. C'est un devoir moral », a dit Yusuf au Directeur exécutif de l'ONUSIDA et au Gouverneur adjoint de l'Etat de Kaduna en visite dans la région.

« Yusuf et Sarah ont fait preuve d'un grand courage en faisait un test de dépistage du VIH et en mettant tout en oeuvre pour que leur enfant naisse sans le virus », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous pouvons et nous devons éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici à 2015. »

Agnes est née à l'hôpital central de Kaduna et a reçu dès sa naissance un traitement antirétroviral prophylactique. Sa mère a choisi de l'allaiter. « Nous conseillons toutes les mères sur les différentes options pour alimenter leurs nourrissons, y compris les substituts du lait maternel. Toutefois, ces substituts sont inabordables pour la plupart des gens », affirme le Dr Ojo. « Une fois que la mère a pris sa décision, nous faisons tout notre possible pour la soutenir. »

Par bien des aspects, le projet Village du Millénaire de Pampaida montre ce à quoi le monde ressemblera si nous atteignons les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Janthomas Hiemstra, Directeur de pays adjoint chargé des opérations du PNUD

La clinique est un excellent modèle pour ce qui est de la prise en charge médicale de base. Elle s'appuie sur des travailleurs sanitaires locaux comme Ibrahim, qui peuvent traiter le paludisme et les diarrhées et orienter les patients atteints de tuberculose vers la clinique. Bien qu'ils aient rarement fait des études, les travailleurs sanitaires du village sont désormais considérés comme des professionnels à part entière. Grâce à une formation intensive, ils sont capables de remplir de nombreuses tâches, ce qui permet de soulager les médecins et les infirmières, qui peuvent ainsi se concentrer sur des besoins plus importants. La clinique du village est en train d'expérimenter l'usage du téléphone mobile, à la fois pour obtenir des conseils de professionnels et pour suivre les progrès du village sur le plan sanitaire.

Dans une maison des jeunes située non loin, c'est une autre transformation qui est en train de s'opérer. Vuhu Lawal et son ami y apprennent l'usage des ordinateurs et de l'internet. Leur formateur, tout aussi jeune et enthousiaste, est fier de nous montrer son centre. Entre deux cours sur l'apprentissage des logiciels de traitement de texte, il aborde souvent avec les jeunes des questions qui les concernent, et notamment celle du VIH. Aujourd'hui, de plus en plus d'enfants et d'adolescents, et de filles en particulier, sont scolarisés. Les terrains entourant l'école et la clinique ont été labourés, grâce à des prêts et à des formations mis en place pour les agriculteurs. L'accès à un marché prospère a permis d'éliminer les intermédiaires et d'augmenter les revenus des ménages. Aujourd'hui, la plupart des gens vivent au-dessus du seuil de pauvreté et gagnent plus d'un dollar US par jour. Tout cela a été possible grâce à un investissement peu important mais efficace de 110 dollars par personne.

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The local resource centre in Pampaida village, 21 February 2010.
Credit: UNAIDS

« Par bien des aspects, le projet Village du Millénaire de Pampaida montre ce à quoi le monde ressemblera si nous atteignons les Objectifs du Millénaire pour le développement », a déclaré Janthomas Hiemstra, Directeur de pays adjoint chargé des opérations du PNUD, qui assure la mise en oeuvre du projet. Le succès grandissant du programme a attiré d'autres investissements dans le développement de la région. Le Gouvernement de l'Etat de Kaduna a construit une route dans le village et des opérateurs de téléphonie mobile y ont installé une tour de transmission.

Le Gouverneur adjoint de l'Etat de Kaduna, M. Patrick Ibrahim Yakowa, se réjouit de la réussite du village et de l'intérêt que celui-ci suscite tant dans le pays qu'à l'étranger. « Nous devons tirer des enseignements de l'expérience de Pampaida et les appliquer à l'ensemble de l'Etat de Kaduna. Nous oeuvrerons à l'élimination de la transmission mère-enfant du VIH et poursuivrons l'objectif de zéro nouvelle infection dans cet Etat », a-t-il promis.

A bien des égards, Yusuf et Sarah font figure de privilégiés, du fait qu'ils vivent dans un village du Millénaire. Leurs compatriotes qui vivent ailleurs n'ont pas autant de chance. 11% seulement des femmes enceintes séropositives ont accès à des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Tout a été fait pour qu'Agnes naisse sans le VIH, mais ses parents et les professionnels de soins attendent encore de connaître son statut sérologique. Le centre de santé ne dispose pas actuellement de kits de test pour un diagnostic rapide du VIH chez les enfants. Le Directeur général de l'Agence nationale de lutte contre le sida, le Dr Idoko, promet de faire en sorte que ces kits soient disponibles dans les plus brefs délais. D'ici là, Yusuf et Sarah devront attendre en espérant que tout ira bien

Pampaida : les Objectifs du Millénaire pour le dé

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Lutter contre la consommation de drogues injectables est une composante essentielle de la riposte au sida en Lituanie

19 février 2010

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Une étude de l’OMS publiée en 2008 a révélé que le traitement de substitution aux opiacés dans les pays à revenu faible et intermédiaire (comme ailleurs) réduisait de manière significative les comportements à risque, améliorait la santé des patients et aidait à les réintégrer dans la société.
Directives de l’OMS pour le traitement pharmacologique de la dépendance aux opiacés accompagné d’une aide psychosociale. Photo: OMS/Piotr Malecki

La deuxième série de dossiers intitulés ‘Nouvelles du terrain’ diffusés sur Internet par l’Organisation mondiale de la Santé pour mettre en lumière ses travaux à l’échelon des pays fait un gros plan sur le Centre pionnier de traitement des toxicomanies de Vilnius en Lituanie. 

Le centre est considéré comme un modèle en matière de meilleures pratiques pour traiter la toxicomanie. Les consommateurs d’héroïne reçoivent quotidiennement un traitement à la méthadone et ont accès à un service mobile d’échange d’aiguilles et de seringues appelé le ‘Blue bus’ (le bus bleu). Cinq jours par semaine, les travailleurs sociaux qui gèrent ce bus se rendent dans des lieux fréquentés par les consommateurs de drogues, distribuent des matériels d’injection stériles et informent sur les services de santé et sociaux. Souvent marginalisés, les consommateurs de drogues cherchent rarement à se faire soigner.

En étroite coopération avec l’Organisation mondiale de la Santé, le centre utilise les directives et le plaidoyer de l’OMS pour renforcer ses travaux.

En Lituanie, les activités de réduction des risques ont débuté tôt après l’apparition de l’épidémie de VIH et sont considérés comme ayant contribué à maintenir la prévalence du virus à un niveau relativement bas dans le pays. En 2008, le niveau de la prévalence en Lituanie représentait moins d’un dixième de celui de certains pays voisins, et la proportion de nouveaux cas de VIH liés à la consommation de drogues injectables diminue régulièrement. 

Il est essentiel de travailler avec les consommateurs de drogues injectables d’Europe orientale et d’Asie centrale. La consommation de drogues injectables – qui est à l’origine de 75-80 % de l’ensemble des cas d’infection – est le principal mode de transmission du VIH dans la région. Une étude de l’OMS de 2008 a révélé que le traitement de substitution aux opiacés dans les pays à revenu faible et intermédiaire réduisait de manière significative les comportements à haut risque, améliorait la santé et aidait les consommateurs de drogues injectables à réintégrer la société.

Trois centres de connaissances régionaux de l’OMS axés sur la réduction des risques ont été établis, parmi lesquels le centre de Vilnius joue un rôle central. Les centres regroupent les connaissances collectives des experts régionaux et internationaux, et fournissent une assistance technique, des formations et une tribune pour échanger des idées afin d’élargir et d’approfondir la riposte au sida.

Ce dernier dossier ‘Nouvelles du terrain’ présente un reportage photo sur le Centre de traitement des toxicomanies de Vilnius, un entretien avec son Directeur, le Dr Emilis Subata, et un article sur les Centres de connaissances de l’OMS.

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