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Conférence sur le VIH en Europe orientale et en Asie centrale pour unir les efforts en vue de l’accès universel

27 octobre 2009

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Ouverture de la troisième Conférence sur le VIH/sida en Europe orientale et en Asie centrale, Moscow, 28 octobre 2009.
Photo: ONUSIDA

La troisième Conférence sur le VIH/sida en Europe orientale et en Asie centrale a été ouverte aujourd'hui à Moscou au cours d’une cérémonie à laquelle ont participé des représentants de la Douma russe, le Ministre russe des Affaires étrangères, des représentants de l’Académie russe des sciences et l’Ambassadeur des Etats-Unis en Russie.

Cette Conférence rassemble des dirigeants politiques, des scientifiques, des professionnels de santé, des représentants de la société civile et des organisations religieuses, ainsi que des personnes vivant avec le VIH. Il y a 2 500 participants issus de 60 pays, dont 58 % sont des femmes. Les organisateurs espèrent que la Conférence renforcera la riposte régionale à l'épidémie de sida.

En Europe orientale et en Asie centrale, la consommation de drogues injectables est le principal mode de transmission du VIH. La prévention du VIH chez les consommateurs de drogues injectables et leurs partenaires sexuels constitue un volet vital d'une riposte éclairée par des données.

Au cours d'une séance plénière, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a donné un aperçu de la riposte mondiale au sida et a souligné la voie à suivre pour réaliser les objectifs de l'accès universel. Cette Conférence, qui se déroule à Moscou jusqu'au 30 octobre, est consacrée au thème suivant : « Coopération régionale. Unir les efforts pour l'accès universel ».

L’ONUSIDA est extrêmement préoccupé par le fait que l’Europe orientale et l’Asie centrale soit la seule région du monde où la prévalence du VIH est toujours clairement à la hausse.

Michel Sidibé. Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Dans son allocution, M. Sidibé, a déclaré que des avancées considérables avaient été réalisées dans la région et que plusieurs pays s'étaient fixé comme objectif l'accès universel. Le Directeur de l'ONUSIDA a néanmoins noté que l'épidémie de sida continuait à se propager plus rapidement que la riposte : en effet, on estime que le nombre d'adultes et d'enfants vivant avec le VIH en Europe orientale et en Asie centrale a doublé depuis 2000. Près de 1,5 million de personnes vivent avec le VIH, dont la majorité en Russie et en Ukraine.

« L’ONUSIDA est extrêmement préoccupé par le fait que l’Europe orientale et l’Asie centrale soit la seule région du monde où la prévalence du VIH est toujours clairement à la hausse », a déclaré M. Sidibé.

« Dans cette région, les organisations non gouvernementales ont mis en œuvre des services de prévention, de traitement et d’appui parmi les meilleurs au monde. Dans plusieurs pays de la région, les programmes de réduction des risques sont menés par la société civile et nous constatons les premiers signes de leur impact sur l’épidémie. J’encourage les gouvernements de la région à soutenir et à intensifier ces programmes », a ajouté M. Sidibé.

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Credit: EECAAC 

Au cours de cette séance, M. Sidibé a aussi mis l'accent sur certaines réussites accomplies dans la région, par exemple la couverture supérieure à 95 % des programmes relatifs à la prévention de la transmission du VIH mère-enfant, et a souhaité que la région soit la première à éliminer la transmission mère-enfant d'ici 2015.

Les autorités de la Fédération de Russie, avec l'appui de l'ONUSIDA, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et International AIDS Society ont organisé cet événement. Le comité organisateur est présidé par G.G. Onishchenko, Directeur du Service fédéral russe pour la protection des droits des consommateurs et du bien-être de l’individu, ainsi que médecin en chef de la Fédération. La Conférence, dont la première édition s'était tenue en 2006, est traditionnellement organisée à Moscou et constitue la principale instance publique de dialogue sur la santé publique et le VIH dans la région.

Cette année, la Conférence vise à fixer des priorités pour la région en mettant particulièrement l'accent sur la prévention du VIH au sein des groupes clés, notamment les professionnels du sexe et les consommateurs de drogues injectables, tout en prenant en compte la nature de l'épidémie dans chaque pays de la région.

Épidémie de VIH en Europe orientale et en Asie centrale

D'après le Rapport sur l'épidémie mondiale de sida 2008, près de 1,5 million de personnes vivraient avec le VIH en Europe orientale et en Asie centrale en 2007, dont près de 90 % dans la Fédération de Russie ou en Ukraine.

Bien que l'épidémie de VIH dans la Fédération de Russie soit la plus importante de la région, les chiffres augmentent en Azerbaïdjan, en Géorgie, au Kazakhstan, au Kirghizistan, dans la République de Moldova, au Tadjikistan et en Ouzbékistan.

L'engagement politique et financier augmente en matière de prévention, de traitement et de soins liés au VIH en Russie, malgré la crise financière mondiale. L'objectif du pays est de faire passer le nombre de personnes recevant un traitement antirétroviral à 50 000 en 2009.

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L'ONUSIDA et le Comité international olympique renforcent leur partenariat

26 octobre 2009

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Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (gauche) et Jacques Rogge, Président du Comité international olympique, Lausanne , 26 octobre 2009.
Photo: CIO/Arnaud Meylan

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a rencontré Jacques Rogge, Président du Comité international olympique, au siège du CIO à Lausanne (Suisse).

L'ONUSIDA et le CIO ont établi un partenariat de longue date, qui vise à renforcer le rôle des organisations sportives dans la riposte au sida. Ce partenariat a été officialisé par un protocole d'accord signé en 2004. Les deux organisations ont également collaboré sur des actions de sensibilisation au VIH auprès des entraîneurs, des athlètes et des personnalités sportives.

Un manuel destiné au monde du sport a été élaboré en 2005. Ce manuel contient des informations pratiques sur les programmes de prévention du VIH et comporte des messages de vedettes du sport, dont certaines vivent avec le VIH. Le manuel est également disponible en anglais, en portugais, en chinois, en russe, en swahili et en espagnol ; une version arabe est prévue pour 2010.

Depuis lors, le partenariat a pris la forme d'initiatives conjointes, notamment le parrainage par le CIO de plusieurs ateliers régionaux sur le VIH et le sport, et d'une série de manifestations dans le cadre du lancement des différentes traductions du manuel.

Je me réjouis du renforcement des liens entre le CIO et l'ONUSIDA. En travaillant ensemble dans l'esprit des valeurs fondamentales du Mouvement olympique — amitié, excellence et respect — nous pouvons constituer une force positive de changement.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Lors de la réunion, Michel Sidibé a remercié le CIO pour son rôle dans la sensibilisation au VIH et pour l'utilisation des comités olympiques nationaux en tant que bras exécutifs du CIO dans la riposte à l'épidémie.

En félicitant le CIO pour son travail, Michel Sidibé a insisté sur l'importance de tels partenariats dans la riposte au VIH. « Je me réjouis du renforcement des liens entre le CIO et l'ONUSIDA. En travaillant ensemble dans l'esprit des valeurs fondamentales du Mouvement olympique — amitié, excellence et respect — nous pouvons constituer une force positive de changement. »

Le CIO et l'ONUSIDA essaient tous deux de toucher le maximum de jeunes. Notre objectif commun est de se servir du sport comme d'un puissant outil éducatif dans le domaine de la prévention du VIH et du sida à travers le monde.

Jacques Rogge, le Président du Comité international olympique

« Le partenariat entre nos deux organisations a été solide par le passé et le sera encore plus à l'avenir », a déclaré Jacques Rogge, le Président du Comité international olympique (CIO). « Le CIO et l'ONUSIDA essaient tous deux de toucher le maximum de jeunes. Notre objectif commun est de se servir du sport comme d'un puissant outil éducatif dans le domaine de la prévention du VIH et du sida à travers le monde », a poursuivi M. Rogge.

Dans les pays où l'épidémie est généralisée, les organisations sportives communautaires et les organisations non gouvernementales sont particulièrement vulnérables face à l'épidémie de VIH, dans la mesure où elles s'appuient souvent sur des personnes possédant des compétences particulières et des volontaires, autant de personnes difficiles à remplacer si elles viennent à tomber malades.

La réussite du partenariat entre l'ONUSIDA et le CIO a été particulièrement visible lors des Jeux olympiques de 2008 à Pékin. La campagne « Ne jouez pas avec votre vie – Aidez à stopper le VIH », lancée à l'occasion de ces Jeux, a été planifiée et exécutée conjointement par le CIO, le Comité d'organisation des Jeux de la XXIXe Olympiade à Beijing et l'ONUSIDA.

Parmi les moments forts de la campagne figurent des activités de sensibilisation, soutenues par l'ONUSIDA et un partenaire privé, auprès des travailleurs migrants sur les chantiers des sites olympiques. L'ONUSIDA a mobilisé neuf institutions des Nations Unies, la Croix Rouge, Marie Stopes International ainsi que des groupes de personnes vivant avec le VIH, pour former 7000 volontaires olympiques sur la prévention du VIH et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

Ces activités ont permis d'informer près de 100 000 jeunes volontaires des Jeux de Pékin sur le VIH et la santé sexuelle. 100 000 préservatifs de première qualité, emballés dans 50 000 prospectus contenant des informations sur la prévention du VIH et la lutte contre la discrimination, ont été mis à la disposition des athlètes dans les dispensaires des villages olympiques.

Au cours de la réunion, M. Sidibé a également félicité le CIO pour avoir obtenu le statut d'observateur à l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. Cette décision récompense les efforts du CIO visant à l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le développement. En se servant du sport, le CIO est ses partenaires mettent en oeuvre des activités diverses à travers le monde.

M. Sidibé et M. Rogge ont également discuté des futures activités conjointes organisées à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver à Vancouver en 2010, des Jeux olympiques de la jeunesse à Singapour en 2010 et des Jeux olympiques d'été à Londres en 2012.

La collaboration à venir entre le CIO et l'ONUSIDA autour des Jeux de Londres sera axée sur la prévention du VIH et sur la lutte contre la stigmatisation et la discrimination associées au VIH. Ensemble, le CIO et l'ONUSIDA peuvent faire une différence, promouvoir les valeurs olympiques et donner de l'espoir.

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Les stars du cricket sensibilisent les jeunes au VIH en Afrique du Sud

26 octobre 2009

Une version de ce reportage a été initialement publiée sur unicef.org

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Lasith Malinga, une star de l’équipe sri lankaise de cricket du trophée des Champions, aide un groupe d’enfants du programme de développement des adolescents de l’UNICEF, soutenu par l’ECHO, à s’entraîner au lancer, dans le township de Katlehong (Afrique du Sud). Photo: UNICEF Afrique du Sud/2009/Ingham-Brown

Kumar Sangakkara, Angelo Mathews, Chamara Kapugedera et Lasith Malinga, célèbres joueurs de cricket sri lankais, ont récemment rendu visite à des jeunes vivant avec le VIH du WITSECHO Adolescent Sprint Holiday Programme près de Johannesburg (Afrique du Sud).

Ils ont visité le centre d'art de Katlehong. La visite étaient organisée en collaboration avec l’ECHO, un partenaire local de l'UNICEF qui aide à fournir des thérapies antirétrovirales à quelque 10 000 enfants sud-africains, et avec le partenariat mondial THINK WISE, qui rassemble le Conseil international du cricket (ICC), l'ONUSIDA, l’UNICEF et l’Initiative internationale des médias contre le sida.

Ce partenariat vise à faire connaître aux joueurs de cricket, aux entraîneurs, aux commentateurs, aux radiodiffuseurs, aux volontaires et aux spectateurs l'épidémie de sida et la prévention du VIH.

Sensibilisation

THINK WISE est un partenariat avant-gardiste porteur de messages relatifs à la lutte contre le sida dans les foyers de façon novatrice. Ses ambassadeurs font un boulot formidable .

Catherine Sozi, UNAIDS country coordinator for South Africa

Après une séquence de jeu sur le terrain très engagée, les joueurs de cricket ont écouté le personnel et les jeunes du programme sur les travaux menés pour aider les adolescents à développer des aptitudes personnelles et sociales. Le programme forme les pairs éducateurs à encourager la prévention du VIH par le renforcement de l'estime de soi et de la confiance en les autres jeunes, les aidant ainsi à faire des choix responsables.
La plupart des enfants présents avaient contracté le VIH par leurs mères, qui ignoraient leur séropositivité lors de la grossesse ou qui n'avaient pas accès à des traitements qui auraient pu leur empêcher de transmettre le virus à leurs enfants.

« C'est fantastique d'être ici aujourd'hui et de voir de nos propres yeux le travail que les partenaires locaux mènent pour lutter contre le VIH », a déclaré M. Sangakkara, s'exprimant en tant qu'ambassadeur de THINK WISE et de la communauté du cricket. « Les travaux menés par ce programme ont des effets réels sur la vie de ces jeunes et me donnent beaucoup d'espoir », a-t-il ajouté.

Protection, respect et équité

20091022_cricket2_200.jpg Le capitaine de l’équipe sri lankaise, Kumar Sangakkara, discute avec des enfants du township de Katlehong
Photo: UNICEF Afrique du Sud/2009/Ingham-Brown

« J'espère que les jeunes qui vivent avec le VIH pourront grandir sans être victimes de discrimination et mener des vies couronnées de succès », a déclaré M. Mathews. « Les jeunes que j'ai rencontrés aujourd'hui sont une véritable source d'inspiration et j’espère que de plus en plus de gens dans le monde entier seront capables de prendre des décisions éclairées quand ils seront grands ».

Les objectifs de THINK WISE sont notamment d'encourager les jeunes à se protéger et à protéger les autres, ainsi qu’à faire preuve de respect et d'équité envers les personnes vivant avec le VIH.

« La protection, le respect et l’équité sont les valeurs dont les joueurs de cricket sont facilement porteurs dans notre sport », a déclaré M. Malinga.

Catherine Sozi, coordinatrice de l'ONUSIDA en Afrique du Sud, a salué cette visite. « Nous avons réellement apprécié le fait que les joueurs de cricket aient pris le temps de rencontrer des jeunes vivants avec le VIH et qu’ils aient participé à la sensibilisation aux principales questions, telles que la prévention, la stigmatisation et la discrimination. THINK WISE est un partenariat avant-gardiste porteur de messages relatifs à la lutte contre le sida dans les foyers de façon novatrice. Ses ambassadeurs font un boulot formidable. »

L'Afrique du Sud paie un lourd tribut au sida : on estime que 5,7 millions de personnes vivent avec le VIH, dont 280 000 sont des enfants de moins de 15 ans. Près de 1,4 million d'enfants de moins de 17 ans sont orphelins à cause du sida.

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La communauté européenne du développement discute des problèmes de santé mondiaux

23 octobre 2009

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Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a participé à une table ronde sur les problèmes de santé dans le monde, 22 octobre 2009, Stockholm.
Photo: ONUSIDA

Les journées européennes du développement ont été ouvertes hier à Stockholm par son Altesse Royale la princesse héritière Victoria de Suède en présence de José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, et de Fredrik Reinfeldt, Premier Ministre suédois.

Cet événement de trois jours réunit plus de 1 500 organisations et 400 personnes de la communauté du développement pour débattre de la façon de rendre l’aide au développement plus efficace. Elle aspire à la construction d’une coalition mondiale pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015.

Les journées européennes du développement sont organisées conjointement chaque année par la Commission européenne et la présidence de l’Union européenne. 2009 est la quatrième édition de ces journées.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a participé à une table ronde sur les problèmes de santé dans le monde. Les participants ont examiné les différents moyens permettant d’améliorer la santé mondiale, malgré les difficultés actuelles de l’économie mondiale.

M. Sidibé a souligné que le monde était à la traîne en ce qui concernait la prévention du VIH et a exposé brièvement les grands obstacles à l’arrêt de la propagation du VIH, notamment l’octroi de ressources à destination de populations victimes de criminalisation et de marginalisation.

“Bien que nous disposions d’interventions efficaces en matière de prévention, nous ne sommes pas assez convaincants pour que les décideurs y investissent suffisamment”.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Bien que nous disposions d’interventions efficaces en matière de prévention, nous ne sommes pas assez convaincants pour que les décideurs y investissent suffisamment », a ajouté M. Sidibé. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a également insisté sur le fait que, pour réussir, il fallait créer un mouvement de prévention du VIH avec les communautés locales pour dépasser l’inertie des politiques.

De plus, il a affirmé la nécessité de mettre en place des programmes de « lutte franche et ouverte contre l’inégalité entre les hommes et les femmes pour faire face à une épidémie changeante. »

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M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a rencontré M. Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali, au cours des Journées européennes du développement (22 octobre 2009, Stockholm).
Photo: ONUSIDA

La réunion a aussi mis l’accent sur la façon de réaliser les OMD liés à la santé. M. Sidibé a indiqué qu’il fallait sortir la riposte au sida de son isolement et que les décideurs devaient tirer profit de l’énergie et de la créativité du mouvement de lutte contre le sida pour tenir leurs promesses tant en matière de lutte contre le sida que de réalisation des OMD.

Lluis Riera, Directeur du Département politique à la Direction générale du développement de la Commission européenne, Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et Anders Nordström, Directeur général de l’Agence suédoise pour le développement international (Sida), ont aussi prononcé une allocution lors de cette réunion.

La réunion sur les problèmes de santé mondiaux était une initiative conjointe de l’ONUSIDA, du Fonds mondial, de l’Alliance GAVI, de Stop AIDS Alliance et d’AIDS Accountability International.

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M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et George Soros au cours des Journées européennes du développement (22 octobre 2009, Stockholm)
Photo: ONUSIDA

M. Sidibé a saisi l’occasion de ce déplacement en Suède pour rencontrer des organisations non gouvernementales (ONG) suédoises qui participent à la riposte au sida. Il a notamment rencontré des représentants de Noah’s Ark, ONG associée à la lutte contre le VIH depuis 1986, et du Réseau suédois de personnes vivant avec le VIH.

Les journées européennes du développement, dont l’hôte est la Suède, qui assure la Présidence tournante de l’Union européenne, se termineront le 24 octobre.

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Le Nigeria lance une campagne postale de sensibilisation au VIH

21 octobre 2009

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Le Ministre nigérian de l'Information et de la Communication, M. Alhaji Aliyu Ikra Bilbis, a lancé la campagne.
Photo: ONUSIDA

Le 9 octobre dernier, pour célébrer la Journée mondiale de la poste, le Nigeria a lancé au plan national une campagne mondiale de sensibilisation organisée conjointement par l'Union postale universelle, l'ONUSIDA, l'OIT et UNI Global.

Le Ministre nigérian de l'Information et de la Communication, M. Alhaji Aliyu Ikra Bilbis, a lancé la campagne en appelant à la participation d'un nombre plus important d'intervenants, afin de soutenir une riposte globale au sida du Gouvernement, et a ajouté : « Le Nigeria a fait preuve de dynamisme dans la riposte au VIH. »

Tout en félicitant la poste nigériane (Nipost) pour cette dernière action qui contribue à l'arrêt de la propagation du VIH à l'horizon 20015, un des Objectifs du Millénaire pour le développement, le Dr Warren Naamara, Coordonnateur de l'ONUSIDA dans le pays, a déclaré : « Le Nigeria a montré sa volonté d'atteindre cet OMD, mais l'implication d'autres parties prenantes et d'autres acteurs est nécessaire, de manière à faire en sorte que les initiatives nationales contre le VIH atteignent davantage de monde. »

La portée du réseau postal est immense ; ce réseau est accessible aux personnes de tous âges et constitue un excellent moyen de sensibilisation à la prévention du VIH.

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le Dr Naamara a encouragé Nipost à collaborer avec l'Agence nationale de lutte contre le sida et les Agences de lutte contre le VIH des Etats, afin de mettre sur pieds une riposte multisectorielle complète et durable au VIH et au sida.

Cette campagne innovante permet de sensibiliser les clients et les employés des bureaux de poste aux moyens de prévention du VIH à travers une série d'affiches accrocheuses et de prospectus. Les documents indiquent également l'adresse d'un site web multilingue sur la prévention du VIH, hébergé par l'ONUSIDA, et qui fournit des informations détaillées sur les manières d'éviter l'infection.

La campagne au Nigeria fait partie de la première phase d'une série d'initiatives similaires menées par les organismes participants dans six autres pays : le Brésil, le Burkina Faso, le Cameroun, la Chine, l'Estonie et le Mali. Les critères retenus dans le choix des pays sont la prévalence du VIH et une large répartition géographique. La prévalence du VIH au Nigeria est de 3,1% et le pays se trouve en deuxième position derrière l'Afrique du Sud pour le nombre de personnes vivant avec le VIH.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a auparavant applaudi cette campagne pour son côté innovant en déclarant : « La portée du réseau postal est immense ; ce réseau est accessible aux personnes de tous âges et constitue un excellent moyen de sensibilisation à la prévention du VIH. »

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Le Directeur général des Postes, Mallam Ibrahim Mori Baba, a lu une déclaration à l'occasion du lancement de la campagne.
Photo: ONUSIDA

Près de 24 000 bureaux de poste dans sept pays afficheront et distribueront des informations destinées à leurs clients pendant cette première phase ; il est prévu que d'autres pays membres de l'UPU participent plus tard à cette campagne. Pour la seconde phase, l'OIT est en train de préparer des outils pour les employeurs postaux et destinés à informer le personnel sur le VIH. UNI Global, qui rassemble plus de 900 syndicats représentant plus de 15 millions de membres dans le monde, collabore étroitement avec les services postaux et les syndicats pour cette seconde phase. La troisième phase est prévue pour 2011, lorsque l'UPU invitera ses membres à éditer un timbre commémorant l'identification du sida en 1981.

Dans de nombreuses régions du monde, les bureaux de poste ont déjà une fonction sociale importante pour ce qui est de la promotion des messages de santé publique au sein des communautés. Ces trois prochaines années, la campagne s'étendra au monde entier et pourra concerner jusqu'à 600 000 bureaux de poste. Cela signifie que les millions d'utilisateurs quotidiens des services postaux ainsi que les 5,5 millions d'employés des postes auront accès à des informations importantes sur les manières d'empêcher la transmission du VIH.

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Des scientifiques se réunissent dans le cadre de la conférence « AIDS Vaccine 2009 »

19 octobre 2009

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UNAIDS Executive Director Michel Sidibé at the press conference of the 2009 AIDS Vaccine Conference. Paris, 19 October 2009. Credit: UNAIDS

La conférence annuelle « AIDS Vaccine » s’est ouverte aujourd’hui à Paris. Les progrès accomplis dans la mise au point d’un vaccin et les répercussions des résultats des essais sur l’avenir feront l’objet de discussions comptant parmi les points importants du programme. Dans un discours d’ouverture à la conférence, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a déclaré que les premiers défis à relever pour parvenir à une riposte efficace au sida concernaient l’accès au vaccin et son prix.

M. Sidibé a évoqué les progrès accomplis dans le domaine de la recherche sur le vaccin contre le sida. Les résultats obtenus récemment en Thaïlande ont donné de l’espoir à de nombreux scientifiques dont les travaux portent sur la découverte d’un vaccin contre le VIH qui soit sans danger et d’une grande efficacité. Pour M. Sidibé, ces efforts témoignent de la vigueur et de la dynamique des actions menées collectivement au niveau mondial pour tenir la promesse de mettre au point un vaccin contre le sida.

Il se peut qu’une décennie nous sépare d’un “vaccin prêt à l'emploi”, mais lorsqu’un tel vaccin contre le VIH sera disponible, il devra être financé comme un bien public accessible à tous.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a en outre parlé du défi qui réside dans la création de conditions propices à une mise en œuvre massive d’une vaccination efficace contre le sida. Les traitements antirétroviraux existent depuis 1996, mais l’accès à ceux-ci est véritablement devenu une réalité lorsque les dirigeants du monde entier ont fait l’objet d’une pression de l’opinion publique. Il en est résulté que le prix de ces médicaments a diminué, ce qui a permis à des millions de personnes vivant avec le VIH dans les pays en développement d’avoir accès aux traitements.

Aujourd’hui, les militants du sida répètent les mêmes actions, cette fois pour faire baisser le prix des traitements de deuxième intention.

« Il se peut qu’une décennie nous sépare d’un “vaccin prêt à l'emploi”, mais lorsqu’un tel vaccin contre le VIH sera disponible, il devra être financé comme un bien public accessible à tous », a déclaré M. Sidibé. « D’ici là, nous devons redoubler d’efforts dans le domaine de l’association des méthodes de prévention du VIH pour endiguer la montée continue de nouvelles infections. »

La conférence « AIDS Vaccine 2009 » accueillera des chercheurs reconnus et de jeunes chercheurs ainsi que des cliniciens, des épidémiologistes et des experts en santé publique, qui ont pour buts de mettre en commun des données d’expérience et des avancées scientifiques et de renforcer les collaborations.

Organisée par la Global HIV Vaccine Enterprise à Paris en l’an 2000, la première conférence « AIDS Vaccine » visait à faire avancer le domaine de la recherche sur le vaccin contre le VIH à travers des débats, des échanges et des enseignements. La réunion annuelle est aujourd’hui considérée comme le principal lieu de circulation des informations scientifiques sur la mise au point d’un vaccin efficace contre le VIH, qui constitue une tâche difficile et stimulante. La conférence s’achèvera le 22 octobre.

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Les établissements d'enseignement professionnel chinois jouent un rôle essentiel dans l'éducation sur le sida

16 octobre 2009

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Les établissements d'enseignement professionnel en Chine offrent la possibilité de transmettre des messages de prévention du VIH et des IST à des milliers de jeunes. Photo : OIT

Le lycée d'enseignement professionnel de Zhaoqing, dans la province chinoise du Guangdong, assure chaque année la formation technique élémentaire de milliers de travailleurs migrants. C'est également le premier établissement de ce type dans le pays à avoir incorporé des cours sur la sexualité, la santé reproductive et le VIH dans son programme d'enseignement. Ce modèle a maintenant été étendu à l'ensemble du pays avec l'assistance technique de l'Organisation internationale du Travail (OIT).

Des programmes tels que celui soutenu par l'OIT peuvent constituer un excellent modèle permettant de toucher des dizaines de millions de jeunes ainsi que leurs partenaires en Chine, juste au moment où leur âge les expose davantage au risque d'infection par le VIH ainsi qu'aux autres infections sexuellement transmissibles.

Dr Bernhard Schwartländer, Coordonnateur de l'ONUSIDA en Chine

De nombreux diplômés de l'école de Zhaoqing trouvent un emploi dans le delta de la Rivière des Perles, qui est la plus grande zone industrielle au monde et emploie plus de 60 millions de travailleurs migrants venus des régions rurales de la Chine. Avant que les élèves âgés de 14 à 19 ans n'entrent dans la vie active, leurs enseignants s'attachent à leur inculquer des connaissances qui les aideront d'une part, à éviter les fréquentes grossesses non désirées, et d'autre part, à se protéger contre les infections sexuellement transmissibles dont l'infection à VIH, très répandues selon certaines informations.

Pour de nombreux élèves de l'école, l'initiative semble porter ses fruits et les bénéfices d'une plus grande ouverture et d'un accès à l'information sont réels. Une élève nous raconte : « Au début du cours sur le sida, je me sentais nerveuse et timide. Une fois les explications données, je me suis sentie à l'aise et j'ai accepté ce que notre professeur nous disait. J'ai compris que je ne savais rien sur le VIH… Les personnes séropositives ne sont pas dangereuses et ne méritent aucune discrimination. »

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Les établissements d'enseignement professionnel en Chine offrent la possibilité de transmettre des messages de prévention du VIH et des IST à des milliers de jeunes. Photo : OIT

S'inspirant de l'exemple du lycée de Zhaoqing et d'autres établissements similaires, l'OIT et le Ministère du Travail des Etats-Unis (USDOL) ont entrepris de toucher le plus grand nombre possible d'élèves, parmi les 18 millions que comptent les 16 000 établissements d'enseignement professionnel du pays.

Le projet commun OIT/USDOL, appelé SHARE (Actions stratégiques contre le VIH/sida dans les entreprises), considère que les établissements d'enseignement professionnel offrent la possibilité d'apporter une formation sur le VIH, les IST et la santé reproductive à un grand nombre de jeunes vulnérables. Par exemple, dans une enquête réalisée sur une population de 1602 filles fréquentant les établissements d'enseignement professionnel d'Anhui, 12% ont déclaré avoir déjà eu des rapports sexuels et 60% des filles de ce groupe ont fait état de grossesses hors mariage.

Au vu de cette situation, le projet SHARE a mis en place des programmes dans 1000 établissements d'enseignement professionnel et formé plus de 2000 enseignants à des méthodes pédagogiques participatives. Le Ministère chinois des Ressources Humaines soutient cet effort avec une politique nationale qui impose à l'ensemble des établissements d'enseignement professionnel relevant de son autorité d'intégrer des cours sur les IST, le VIH et la santé reproductive dans leur programme de santé psychologique.

Selon Richard Howard, Conseiller technique principal du projet d'éducation concernant le VIH/SIDA sur les lieux du travail en Chine, « le renforcement des capacités des établissements d'enseignement professionnel chinois permettra de toucher cinq millions d'élèves sur les cinq prochaines années ».

Les autorités du pays sont très conscientes qu'en dépit des premiers succès enregistrés, le projet doit être suivi et évalué attentivement. « Les défis à venir portent notamment sur la manière de suivre les retombées de cette initiative », déclare Zheng Dongliang, du Ministère des Ressources Humaines et de la Sécurité Sociale et Directeur national du projet d'éducation concernant le VIH/SIDA sur les lieux du travail de l'OIT/USDOL. Et d'ajouter : « Nos pouvons actuellement évaluer la transmission des connaissances par le biais des examens, mais notre objectif est de faciliter les changements de comportements ; nous cherchons en outre des solutions permettant d'assurer un meilleur suivi et une meilleure évaluation de l'impact de ces actions, afin de nous assurer qu'elles engendrent effectivement des comportements positifs parmi ces jeunes vulnérables. »

En principe, l'éducation sexuelle a été mise en place dans les écoles chinoises en 1992. Cependant, sa mise en oeuvre et son efficacité sont variables. Mme Li Hua, une enseignante du lycée d'enseignement professionnel de Wuhu, rapporte que « très souvent, ce sont les enseignants qui sont gênés lorsqu'il s'agit d'aborder des questions liées à la sexualité avec leurs élèves ; les élèves sont désireux d'apprendre et lorsque l'environnement s'y prête, ils n'hésitent à parler ouvertement de leurs expériences ». L'un des objectifs de ce programme est justement de fournir aux enseignants les connaissances, les compétences et les outils nécessaires pour aborder franchement les questions liées à la santé sexuelle et reproductive en classe.

« Il est stimulant et encourageant de voir des enseignants et des élèves échanger de manière animée et imaginative sur des sujets plutôt privés », déclare le Dr Bernhard Schwartländer, Coordonnateur de l'ONUSIDA en Chine. « Des programmes tels que celui soutenu par l'OIT peuvent constituer un excellent modèle permettant de toucher des dizaines de millions de jeunes ainsi que leurs partenaires en Chine, juste au moment où leur âge les expose davantage au risque d'infection par le VIH ainsi qu'aux autres infections sexuellement transmissibles. » 

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Un partenariat avec les organisations d'inspiration religieuse en vue d'une quasi-élimination de transmission mère-enfant du VIH

14 octobre 2009

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UNAIDS Executive Director Michel Sidibé in panel discussion with Dr Deborah Birx, Director of the Global AIDS Program, CDC, Dr Georges Tiendrebeogo, Royal Tropical Institute, Cordaid and Dr Miguel H. Diaz, U.S. ambassador to the Holy See. Rome, 14 October 2009.
Photo: Ambassade des Etats-Unis près le Saint-Siège

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a participé à Rome à une réunion sur la prévention et les traitements précoces du VIH et de la tuberculose chez les jeunes enfants. La conférence, organisée par Caritas Internationalis et l'Ambassade des Etats Unis au Vatican, se tient à la Pontificia Università della Santa Croce de Rome.

La réunion a été ouverte par le président récemment nommé du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, l'Archevêque Zygmunt Zimowski. 

Dans son discours, M. Sidibé a insisté sur l'importance des communautés confessionnelles pour les soins et l'espoir qu'elles apportent, et a reconnu que 30 à 70% des soins de santé en Afrique sont dispensés par des organisations d'inspiration religieuse.

Nous avons comme partenaire un des réseaux les plus puissants au monde : des communautés confessionnelles dévouées, capables de toucher un grand nombre de personnes, et animées par un engagement profond en faveur de la justice sociale et des droits de l'homme.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

En partenariat avec les organisations d'inspiration religieuse, il serait possible d'arriver à une quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH, a déclaré M. Sidibé : «Nous avons la technologie. Nous avons la volonté. Et nous avons comme partenaire un des réseaux les plus puissants au monde : des communautés confessionnelles dévouées, capables de toucher un grand nombre de personnes, et animées par un engagement profond en faveur de la justice sociale et des droits de l'homme. »

M. Sidibé a également mis l'accent sur le rôle unique de sentinelle endossé par les responsables religieux au sein de grandes communautés, qui leur permet de mobiliser un important mouvement communautaire dans le cadre de la riposte au sida. Or, ce mouvement a besoin d'être redynamisé au plus vite, afin d'exhorter les pays à mettre en place des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH ainsi que des services intégrés de prise en charge de la tuberculose et du VIH.

Selon les estimations, 370,000 enfants naissent chaque année avec le VIH en Afrique subsaharienne, alors que 45% seulement des femmes enceintes sur le continent bénéficient d'un traitement ARV prophylactique. La réunion a donc été l'occasion de favoriser un débat entre les responsables de l'Eglise catholique romaine sur l'urgence d'une extension des services de dépistage et de traitement pour les enfants vivant avec le VIH et la tuberculose et des mesures destinées à empêcher la transmission mère enfant du VIH.

Durant sa visite à Rome, M. Sidibé a également eu l'occasion de rencontrer des représentants de Sant'Egidio, la plus grande organisation catholique de volontaires laïques au monde, qui fournit des traitement antirétroviraux ainsi qu'un soutien nutritionnel à plus de 70,000 personnes dans 10 pays d'Afrique subsaharienne.

La conférence durera du 14 to 16 octobre et réunira des médecins, des membres d'ordres religieux, des chefs de projets sur le sida de l'Eglise catholique, des professeurs de théologie et des représentants de l'industrie pharmaceutique..

Elle est coparrainée par le Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, l'ONUSIDA, le Département Halte à la tuberculose de l'Organisation mondiale de la Santé, le Partenariat Halte à la tuberculose, la commission pour la santé de l'Union internationale des supérieures générales, et l'Hôpital des enfants Bambino Gesù.

Empêcher le décès des mères et l'infection des nourrissons par le VIH constitue l'un des domaines prioritaires du Cadre de résultats de l'ONUSIDA (2009-2011)

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA visite le plus ancien centre de traitement contre le VIH du Karnataka

13 octobre 2009

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M. Sidibé a eu des entretiens avec le personnel du dispensaire, notamment les conseillers, les médecins et le personnel infirmier, ainsi qu’avec la direction et le doyen de la faculté de médecine.  Photo: ONUSIDA

Pour conclure sa visite officielle en Inde, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est rendu hier dans un centre de traitement contre le VIH aux hôpitaux Bowring & Lady Curzon à Bangalore. Ce centre géré par l’État est le plus grand et le plus ancien du Karnataka et il compte le plus grand nombre de services intégrés en rapport avec le VIH et la tuberculose en Inde. C’est également l’un des rares centres capables à la fois de définir, grâce à un test de mesure de la charge virale, le moment où les médicaments de première intention deviennent inefficaces et de fournir un accès aux médicaments de deuxième intention et de les administrer.

Ce dispensaire est un modèle qui montre que l’accès aux antirétroviraux de première intention et de deuxième intention est en train d’être élargi pour les Indiens qui ont besoin du traitement.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

M. Sidibé a salué le travail du Karnataka, qui a consisté à piloter le regroupement des services VIH/tuberculose dans le même centre et à permettre aux patients qui en ont besoin d’avoir accès aux médicaments de deuxième intention.

Pour M. Sidibé, « ce dispensaire est un modèle qui montre que l’accès aux antirétroviraux de première intention et de deuxième intention est en train d’être élargi pour les Indiens qui ont besoin du traitement ». Il s’est également félicité du fait que « les Indiens puissent se procurer des médicaments fabriqués en Inde », une situation qui illustre ce qu’il est possible de réaliser en Afrique à l’avenir.

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Le centre de traitement contre le VIH aux hôpitaux Bowring & Lady Curzon à Bangalore  est capable  de fournir l'accès aux médicaments de deuxième intention et de les administrer aux patients qui en ont besoin .
Photo: ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a eu l’occasion de s’entretenir avec des patients, et leur famille, qui ont témoigné du fait que le traitement leur avait redonné la santé et permis de reprendre le cours de leur vie, même une activité professionnelle. M. Sidibé a également eu des entretiens avec le personnel du dispensaire, notamment les conseillers, les médecins et le personnel infirmier, ainsi qu’avec la direction et le doyen de la faculté de médecine.

Au cours de sa visite à Bangalore, M. Sidibé a en outre participé à une manifestation de la société civile organisée dans la ville. Il s’y est entretenu avec des représentants de la société civile et a discuté avec des femmes vivant ouvertement avec le VIH.

Dans le cadre de la première visite officielle du Directeur exécutif de l’ONUSIDA en Inde, des manifestations et des réunions se sont également tenues à New Delhi et Mumbai.

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA se joint au ministre principal pour inaugurer un centre d’apprentissage sur le VIH et le commerce du sexe à Bangalore (Inde)

12 octobre 2009

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est joint au ministre principal du Karnataka, B.S. Yediyurappa, pour inaugurer officiellement l’Ashodya Academy. Bangalore, 12 octobre 2009.
Photo: ONUSIDA

Aujourd’hui, à Bangalore, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est joint au ministre principal du Karnataka, B.S. Yediyurappa, pour inaugurer officiellement l’Ashodya Academy – le premier centre d’apprentissage sur le VIH dans la région Asie-Pacifique entièrement géré par des professionnel(le)s du sexe. Le ministre principal s’est félicité de l’ouverture de ce lieu à Mysore. Le centre entame le premier stage de formation sur le VIH avec plus de 200 professionnel(le)s du sexe d’Ashodya ainsi que des participants venus d’autres régions de l’Inde et de plus loin encore, à savoir du Bangladesh, du Cambodge, du Myanmar et du Népal.

Le fait que vous souteniez la lutte contre le VIH alors que vous vous trouvez au cœur d’une crise humanitaire est un geste remarquable qui témoigne de votre leadership et de votre dévouement envers les personnes pauvres et vulnérables, dépourvues de moyen d’expression .

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Michel Sidibé a rendu hommage au dévouement du ministre principal, qui a pris du temps sur les actions de secours et de relèvement menées à la suite des inondations qui frappent le Karnataka. « Le fait que vous souteniez la lutte contre le VIH alors que vous vous trouvez au cœur d’une crise humanitaire est un geste remarquable qui témoigne de votre leadership et de votre dévouement envers les personnes pauvres et vulnérables, dépourvues de moyen d’expression », a déclaré le Directeur exécutif.

« C’est un moment dont nous sommes fiers, et nous nous sommes réunis pour lutter contre la propagation du VIH », a affirmé Partima, une professionnelle du sexe de Mysore.

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Le centre Ashodya développera le potentiel d’action d’organisations en matière d’amélioration et de développement d’approches à l’initiative des communautés visant à faire connaître le VIH aux professionnel(le)s du sexe. Photo: ONUSIDA 

Ashodaya Samathi, une association de professionnel(le)s du sexe à Mysore, a également dit combien elle appréciait que le ministre principal, B.S. Yediyurappa, ait pris le temps de participer à l’ouverture du centre et qu’il ait apporté son soutien public à celui-ci. L’association a fait don de 50 000 roupies au gouvernement du Karnataka, une somme qu’elle a rassemblée pour participer au financement des actions de relèvement menées à la suite des inondations.

Le ministre principal a fait savoir qu’il était profondément touché par ce don généreux et il a déclaré que celui-ci avait plus de valeur à ses yeux qu’un don d’une valeur 10 000 fois supérieure de la part de donateurs fortunés.

un exemple remarquable d’une communauté soutenant des frères et sœurs d’une autre communauté se trouvant dans une situation d’urgence et ayant besoin d’aide.

Charles Gilks, Coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays

Le coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays, Charles Gilks, a déclaré que le symbole de ce don allait au-delà de sa valeur monétaire et qu’il constituait « un exemple remarquable d’une communauté soutenant des frères et sœurs d’une autre communauté se trouvant dans une situation d’urgence et ayant besoin d’aide ».

Au Karnataka, l’épidémie de VIH est relativement avancée. La prévalence de cet État se classe au deuxième rang des prévalences les plus élevées des États de l’Inde du Sud. La prévalence du VIH chez les adultes dans plusieurs districts dépasse 1% depuis neuf ans, et le commerce du sexe est une des causes principales de transmission du VIH. Des activités de cartographie ont montré que les zones urbaines comptaient plus de 64 000 professionnelles du sexe, contre 61 000 dans les zones rurales.

Les activités de proximité à l’intention de ces communautés de professionnel(le)s du sexe constituent un volet essentiel de la riposte au sida dans cette région. Le centre Ashodya développera le potentiel d’action d’organisations en matière d’amélioration et de développement d’approches à l’initiative des communautés visant à faire connaître le VIH aux professionnel(le)s du sexe. Il est soutenu par la Fondation Bill & Melinda Gates, l’Université du Manitoba et la Banque asiatique de développement, en partenariat avec l’ONUSIDA.

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