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Rapport de l’OMS sur la santé des femmes: le sida est la principale cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer du monde entier
09 novembre 2009
09 novembre 2009 09 novembre 2009
Dans un important rapport sur la santé des femmes et des filles du monde entier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) affirme que les maladies liées au sida sont la principale cause de décès et de maladie chez les femmes en âge de procréer dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, notamment en Afrique. De plus, dans le monde entier, les rapports sexuels non protégés sont le principal facteur de risque de décès des femmes en âge de procréer. Ces conclusions renforcent Les femmes et la santé: la réalité d’aujourd’hui, le programme de demain selon lequel, dans de nombreux domaines, la santé des femmes est négligée et doit être désormais considérée comme une priorité urgente.
Selon ce rapport, les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables à l'infection à VIH du fait de divers facteurs biologiques et sociaux. Parmi eux, la mauvaise situation socio économique qui limite leurs choix et conduit à des comportements à risque; les normes et les lois qui asservissent les femmes et les décourage de rechercher des informations dont elles ont besoin pour leur sécurité. Par exemple, dans le monde, seules 38 % des jeunes femmes sont capables de décrire les principaux moyens d'éviter l'infection. Les jeunes femmes risquent davantage que les jeunes hommes d’ignorer que les préservatifs peuvent les protéger du VIH. Les données de 16 pays d'Afrique subsaharienne entre 2001 et 2007 montrent aussi que la prévalence du VIH est généralement supérieure chez les adolescentes de 15 à 19 ans que chez les adolescents. L'une des principales raisons est que les jeunes filles ayant des rapports sexuels avec des hommes plus âgés et qui ont plus d'expérience risquent davantage d'être infectées.
La violence à l'égard des femmes
La violence à l'égard des femmes est aussi une cause importante de leur vulnérabilité accrue au VIH. Cela peut rendre difficile ou impossible leur propre contrôle de leur vie sexuelle ou l'abstinence, ou encore empêcher que leurs partenaires mettent un préservatif. La violence, ou la menace de violence, peuvent aussi faire que les femmes évitent les services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH.
Nous savons qu'il existe un lien étroit entre la violence à l'égard des femmes et le VIH. Nous devons aider les jeunes à intégrer la notion de consentement mutuel lors des rapports sexuels et au sein du mariage, et à être capable de mettre un terme à la violence et à la violence sexuelle. Cela est essentiel pour prévenir le VIH et parvenir à l'égalité entre hommes et femmes dans tous les domaines de la vie.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Pour l'ONUSIDA, il s'agit là d'une préoccupation majeure. Son Cadre de résultats du Programme pour 2009 - 2011 a fait de la violence à l'égard des femmes et des filles l'une de ses neuf priorités.
D'après Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, «Nous savons qu'il existe un lien étroit entre la violence à l'égard des femmes et le VIH. Nous devons aider les jeunes à intégrer la notion de consentement mutuel lors des rapports sexuels et au sein du mariage, et à être capable de mettre un terme à la violence et à la violence sexuelle. Cela est essentiel pour prévenir le VIH et parvenir à l'égalité entre hommes et femmes dans tous les domaines de la vie.»
Le rapport a une portée extrêmement large et traite de plusieurs problèmes de santé que vivent les femmes. Les facteurs qui augmentent la vulnérabilité des femmes au sida sont aussi ceux qui affectent profondément l'état de santé général et le bien-être des femmes et des filles. Comme l'indique le rapport, les inégalités entre hommes et femmes dans l'allocation de ressources, par exemple l'éducation, les revenus, les soins de santé, la nutrition et la reconnaissance d’une voix politique, sont extrêmement liées à un mauvais état de santé et à un bien-être réduit.
«Malgré les avancées considérables de ces 20 dernières années, les sociétés ne répondent pas aux besoins des femmes aux moments clés de leur vie», a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l'OMS, dans l'avant-propos du rapport. «Cet échec est plus grave dans les pays pauvres et pour les femmes pauvres de tous les pays. Tout le monde ne bénéficie pas de la même manière des avancées récentes. Trop de filles et de femmes demeurent dans l'incapacité de réaliser pleinement leur potentiel du fait des inégalités sociales persistantes, des inégalités en matière de santé, de l’inégalité entre hommes et femmes et de l’insuffisance des systèmes de santé.»
Le rapport étudie la vie des femmes et des filles à des étapes clés dans le domaine de la santé: petite enfance, adolescence, vie adulte et troisième âge. Il montre que les femmes sont confrontées à des «inégalités largement répandues et persistantes» à chacune de ces étapes. Il souligne non seulement les besoins des femmes en matière de santé, et comment ces besoins ne sont actuellement pas couverts - notamment dans le domaine du VIH-, mais aussi la contribution inestimable qu'elles apportent au secteur de la santé et à la société en général.
En utilisant les données actuelles, en partageant les connaissances actuelles sur la santé des femmes de toutes les régions et à toutes les étapes de la vie, le rapport essaie de dessiner le programme de demain, dont l'un des éléments principaux est de militer pour des réformes permettant aux femmes non seulement d'être vues sous l'angle de leur capacité sexuelle et reproductive, mais aussi de devenir des agents actifs de la fourniture de soins de santé, jouant un rôle clé dans la conception, la gestion et la fourniture des services de santé.
Le rapport attire l'attention sur quatre domaines dans lesquels l'action politique pourrait faire réellement la différence de santé des femmes: construction d’un encadrement solide et d’une réponse institutionnelle cohérente qui fusionneraient autour d'un programme clair; adaptation des systèmes de santé aux femmes; exploitation des changements de la politique publique pour encourager les changements sociaux fondamentaux (par exemple par le biais d'actions ciblées visant à aider les filles à aller à l'école); et enfin, construction du socle de connaissances et suivi des progrès.
L'OMS espère qu'en examinant les données disponibles et en décidant d’une voie à suivre convaincante, la santé des femmes et des filles, et de la société dans son ensemble, pourra être améliorée. Comme l'indique le rapport, «améliorer la santé des femmes, c’est améliorer le monde.»
Rapport de l’OMS sur la santé des femmes: le sida
Populations clés:
Coparrainants:
Partenaires:
Coalition mondiale sur les femmes et le sida (GCWA) (en anglais)
Centre de presse:
L'OMS appelle à agir au delà du secteur de la santé pour améliorer la santé des femmes (9 novembre 2009)
Reportages:
Donner aux femmes les moyens de se protéger contre le VIH : la promotion du préservatif féminin au Zimbabwe (29 octobre 2009)
UNAIDS partners in new Clinton Global Initiative to address sexual violence against girls (25 septembre 2009)
Un nouveau rapport montre une vulnérabilité accrue au VIH chez les migrantes originaires d'Asie dans les Etats arabes (10 mars 2009)
La Commission de la condition de la femme débute ses travaux par un appel à des mesures permettant d'atteindre les objectifs de l'accès universel et de l'égalité entre hommes et femmes (2 mars 2009)
Contrer les violences faites aux femmes : une tâche essentielle pour la toute nouvelle Coalition caribéenne sur les femmes, les filles et le sida (6 mars 2009)
Mettre l'accent sur la violence sexuelle à l'occasion de la Journée internationale de la femme (5 mars 2009)
Publications:
Les femmes et la santé: La réalité d’aujourd’hui, le programme de demain
Une action conjointe en vue de résultats. Cadre de résultats de l'ONUSIDA (2009-2011) (pdf, 488 Kb.)
2008 Delegates Guide to Women and AIDS: All Women, All Rights (pdf, 506 Kb.) (en anglais)
An Analysis of the Gender Policies of the Three Major AIDS Financing Institutions: The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria, the World Bank and the President’s Emergency Plan for AIDS Relief (pdf, 150 Kb.) (en anglais)

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L'ONUSIDA et la Commission économique pour l'Afrique débattent de financements innovants pour la santé sur le continent
09 novembre 2009
09 novembre 2009 09 novembre 2009
Photo: ONUSIDA
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a rencontré le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), M. Abdoulie Janneh, en début de journée à Addis-Abeba (Ethiopie).
Ils ont abordé un large éventail de questions portant sur le rapport entre santé et développement et sur la nécessité de trouver des moyens innovants de générer des ressources financières pour financer les futurs traitements anti-VIH destinés aux personnes en attente de ces traitements. Les deux hommes ont également souligné l'importance du suivi des ressources et de l'évaluation des résultats en ce qui concerne les Objectifs du Millénaire pour le développement.
M. Abdoulie Janneh a également informé M. Sidibé des derniers travaux de la Coalition pour le dialogue sur l'Afrique (CoDA), une initiative commune lancée dans l'année par la Banque africaine de développement et la CEA pour stimuler le débat sur les problèmes socioéconomiques africains et explorer de nouvelles voies pour le développement en Afrique.

(En partant de la gauche): Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé et le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique M. Abdoulei Janneh discutent sur le financement de la santé, le 9 novembre 2009.
Photo: ONUSIDA
Les membres du comité consultatif de la CoDA sont: Dr Frene Ginwala, ancienne Présidente de l'Assemblée nationale en Afrique du Sud; M. Mo Ibrahim, Président de la Fondation Mo Ibrahim; Dr Speciosa Wandira Kazibwe, ancienne Vice-présidente de la République d'Ouganda; M. Paul Martin, ancien Premier ministre du Canada.
Pendant son séjour à Addis-Abeba, M. Sidibé participera au conseil d'administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
L'ONUSIDA et la Commission économique pour l'Afri

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L'ONUSIDA et l'ANASE s'associent pour soutenir les travaux sur la sexospécificité et le VIH
07 novembre 2009
07 novembre 2009 07 novembre 2009
(from left): UNIFEM Regional Director East and South East Asia, Dr Jean D’Cunha; UNAIDS Director of the Asia Pacific Regional Support Team, Prasada Rao; Executive Director of the ASEAN Foundation, Filemon Uriarthe Jr; and APN+ Regional Coordinator and Director, Shiba Phurailatmam.
Credit: UNAIDS
Des études réalisées en Asie montrent que la plupart des femmes dans la région sont infectées par le VIH à cause des comportements dangereux de leurs partenaires. On estime que plus de 90% des femmes vivant avec le VIH ont été infectées par leurs maris ou leurs partenaires de longue date. Une riposte efficace au sida se doit d'aborder la question des relations entre partenaires intimes, afin d'empêcher les infections à VIH chez les femmes dont les partenaires masculins ont des comportements à haut risque.
Dans un effort destiné à combler cette lacune de la riposte au sida, l'ONUSIDA et la Fondation de l'ANASE ont signé un accord à Bangkok, afin de soutenir les travaux portant sur la sexospécificité et le VIH dans la région.
Ce partenariat a débuté en 2007, lorsque le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) et l'ONUSIDA se sont associés avec la Fondation de l'ANASE dans le but de favoriser des travaux communs sur les aspects sexospécifiques du VIH.
En 2008, le partenariat s'est élargi afin d'y intégrer le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Réseau des personnes vivant avec le VIH/sida dans la région Asie-Pacifique (APN+), la Coalition des réseaux de la région Asie-Pacifique sur le VIH/sida, également connue sous nom des Sept Soeurs, et la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW). Aux échelons nationaux et régionaux, le partenariat rassemble également des chercheurs, des représentants de la société civile, des personnes vivant avec le VIH et les commissions nationales sur le sida.
Le projet vise non seulement à identifier les mesures à prendre, mais aussi à ouvrir la voie à des programmes efficaces sur le terrain.
Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique
L'accord qui vient renforcer cet engagement a été signé en présence du Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, M. Prasada Rao, du Directeur exécutif de la Fondation de l'ANASE, M. Filemon Uriarthe Jr, de la Directrice régionale de l'UNIFEM pour l'Asie de l'Est et du Sud-Est, Dr Jean D'Cunha, et du Directeur et coordonnateur régional d'APN+, M. Shiba Phurailatpam.
« Le projet vise non seulement à identifier les mesures à prendre, mais aussi à ouvrir la voie à des programmes efficaces sur le terrain », a déclaré M. Rao. Il a ensuite ajouté qu'un ensemble de stratégies était nécessaire, notamment l'intensification des actions auprès des populations clés plus exposées au risque d'infection dans les zones urbaines ainsi que des programmes de santé reproductive destinés aux femmes des régions rurales.

Le Dr D'Cunha a insisté sur l'importance d'un travail sur la dynamique du pouvoir entre les hommes et les femmes, particulièrement en ce qui concerne les femmes séropositives qui doivent être entendues. « Tous les problèmes sont liés et ne peuvent donc pas être traités par une institution unique », a-t-elle déclaré.
M. Phurailatpam a pour sa part insisté sur la nécessité d'approcher les femmes considérées comme faiblement exposées au risque d'infection à travers leurs partenaires plus exposés du fait de comportements à haut risque. Il a également affirmé qu'il était extrêmement important de modifier les lois criminalisant la transmission du VIH.
En vertu de l'accord signé, un financement de la Fondation de l'ANASE viendra compléter les ressources fournies par l'ONUSIDA, l'UNIFEM et le PNUD.
Le VIH dans les relations entre partenaires intimes
En juillet de cette année, des représentants des commissions sur le sida, de l'UNICEF, de l'OMS et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que 90 délégués venus de 15 pays asiatiques, sont arrivés à un accord unanime sur l'intégration des relations entre partenaires intimes dans les politiques et programmes sur le sida. Un des prolongements de cette décision unanime a été la publication d'un rapport intitulé La transmission du VIH entre partenaires intimes en Asie.
Ce rapport recommande une intensification des initiatives de prévention du VIH auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des consommateurs de drogues injectables et des clients des professionnelles du sexe. Il suggère également le lancement d'initiatives structurelles, afin de recenser et de traiter les besoins des femmes vulnérables et de leurs partenaires sexuels.
L'ONUSIDA et l'ANASE s'associent pour soutenir le
Populations clés:
Coparrainants:
Partners:
UNIFEM
Partenariat entre l’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Réseau des personnes vivant avec le VIH/sida dans la région Asie-Pacifique (APN+) (en anglais)
La communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW)
Coalition des réseaux de la région Asie-Pacifique sur le VIH/sida
Centre de presse:
En Asie, 50 millions de femmes courent le risque de contracter le VIH avec un partenaire intime
Reportages:
La transmission du VIH entre partenaires intimes en Asie (10 août 2009)
Liens externes:
ANASE
APN+
La communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida
Publications:
La transmission du VIH entre partenaires intimes en Asie (pdf, 784 Kb.)

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L'ONUSIDA participe à l'Initiative multipartite néerlandaise
06 novembre 2009
06 novembre 2009 06 novembre 2009Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a participé aujourd'hui à une réunion organisée par l'Initiative multipartite néerlandaise contre le VIH/sida. La réunion a été co-organisée par les ONG néerlandaises STOP AIDS NOW! et Aids Fonds sur le thème du sida à l'heure de la crise financière pour examiner les défis posés par la crise financière mondiale.
Elle a été ouverte par l'Ambassadrice des Pays-Bas pour le sida, Mme Marijke Wijnroks.
S'exprimant lors de la réunion, M. Sidibé a félicité les Pays-Bas pour leur remarquable leadership et a mis l'accent sur le rôle essentiel du pays dans la riposte mondiale au sida.
« Nous considérons les Pays-Bas comme un partenaire solide, en phase avec les objectifs de l'ONUSIDA. Ensemble, nous avons obtenu des résultats importants dans la lutte contre la discrimination et la progression de l'agenda des droits de l'homme », a déclaré M. Sidibé.
Nous considérons les Pays-Bas comme un partenaire solide, en phase avec les objectifs de l'ONUSIDA. Ensemble, nous avons obtenu des résultats importants dans la lutte contre la discrimination et la progression de l'agenda des droits de l'homme.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
« Néanmoins, pour 2 personnes placées sous traitement antirétroviral, 5 autres sont infectées par le VIH ; nous espérons donc poursuivre notre solide relation avec le Gouvernement néerlandais, afin d'inverser le cours de l'épidémie », a-t-il ensuite ajouté.
Parmi les participants à la réunion se trouvaient également le Dr Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que M. Ewout Irrgang et Mme Kathleen Ferrier, respectivement président et vice-présidente de l'Initiative multipartite.
L'Initiative multipartite néerlandaise contre le VIH/sida rassemble des membres du Parlement néerlandais issus de tous bords politiques. Elle a été créée en février 2007 par la députée Kathleen Ferrier.
L'objectif principal de ce réseau informel est de s'assurer que le VIH ainsi que les questions et les droits en matière de santé sexuelle et reproductive restent en bonne place dans les agendas politiques. Le groupe mène également des actions de persuasion aux niveaux national, régional et international, par le biais du Parlement néerlandais, du Conseil de l'Europe et du Parlement européen.
L'ONUSIDA participe à l'Initiative multipartite n
Partenaires:
Stop AIDS now (en anglais)
Aids Fonds (en anglais)
Centre de presse:
Publications:
Contributions totales des donateurs 2007 (pdf, 15,5 Kb) (en anglais)
Contributions de base des donateurs 2007 (pdf, 15,3 Kb) (en anglais)
Ressources pour le sida : une action d’urgence est nécessaire (pdf, 492 Kb) (en anglais)
Cellule mondiale de réflexion pour une meilleure coordination entre les organismes multilatéraux et les donateurs internationaux dans la riposte au sida (pdf, 807 Kb)

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Les traitements antirétroviraux à des fins de prévention
06 novembre 2009
06 novembre 2009 06 novembre 2009Les personnes vivant avec le VIH, qui suivent un traitement antirétroviral efficace, peuvent arriver à une charge virale indétectable — c'est-à-dire la concentration de virus dans un liquide organique comme le sang, le sperme ou les sécrétions vaginales — à un certain stade de leur traitement. Des études suggèrent que lorsque la charge virale sanguine est indétectable, le risque de transmission du VIH est considérablement réduit. Cependant, il n'a pas été prouvé que traitements antirétroviraux à des fins de prévention éliminent complètement les risques de transmission du virus.
Au début de cette semaine, l'OMS a organisé une réunion pour passer en revue les données scientifiques disponibles concernant le recours à des traitements antirétroviraux à des fins de prévention. L'Organisation s'est également penchée sur les implications de cette approche pour les individus et la collectivité, tout en prenant en considération les implications en termes de droits de l'homme, d'éthique et de santé publique.
Le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a prononcé les remarques de conclusion. Il a déclaré que la réunion avait soulevé le fait indéniable que de nombreuses personnes vivant avec le VIH — dont beaucoup auraient besoin d'un traitement immédiat — n'ont pas la possibilité d'accéder à des services de conseil et de dépistage du VIH et de démarrer un traitement approprié, à cause d'un ensemble d'obstacles sociaux, culturels et économiques.
Nous vivons une période passionnante et pleine de défis. Les différents points de vue exprimés pendant la réunion reflètent ce qui se fait de mieux dans la riposte au sida ; la poursuite de ce débat — ce questionnement résolu et l'agenda de recherche issus de cette réunion — contribueront sans aucun doute à sauver davantage de vies humaines et à éviter de nouvelles infections.
Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA
Le Dr De Lay a félicité les participants pour leurs travaux visant d'une part, à identifier des moyens innovants et scientifiquement fondés d'accélérer la progression vers l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH, et d'autre part, à maximiser les effets des traitements antirétroviraux, ce qui permet à la fois aux personnes vivant avec le VIH de mener une vie pleine et productive, et de renforcer la prévention primaire de la transmission du virus.
« Nous vivons une période passionnante et pleine de défis. Les différents points de vue exprimés pendant la réunion reflètent ce qui se fait de mieux dans la riposte au sida ; la poursuite de ce débat — ce questionnement résolu et l'agenda de recherche issus de cette réunion — contribueront sans aucun doute à sauver davantage de vies humaines et à éviter de nouvelles infections », a poursuivi le Dr De Lay.
L'ONUSIDA recommande une approche globale de la prévention du VIH, qui prévoit et met en oeuvre une combinaison de programmes et de politiques éclairés par des données probantes et fondés sur les droits de l'homme, notamment des programmes pratiques destinés à souligner les cause de vulnérabilité comme l'inégalité entre les sexes ou la stigmatisation et la discrimination entourant le VIH.
Les traitements antirétroviraux auront plusieurs fonctions dans les stratégies de prévention combinées, ainsi que dans d'autres stratégies essentielles. Parmi ces stratégies figurent, entre autres, la communication sur des changements sociaux et comportementaux visant à débuter une vie sexuelle plus tardivement, l'encouragement à la fidélité mutuelle et à une réduction du nombre de partenaires sexuels, la promotion d'une sexualité à moindre risque, notamment par l'utilisation correcte et constante de préservatifs féminins ou masculins, les programmes de réduction des risques pour les consommateurs de drogues, la prévention de la transmission verticale et d'autres programmes de prévention biomédicaux, comportementaux et structurels.
l'OMS a organisé une réunion, concernant les traitements antirétroviraux à des fins de prévention, à Genève du 2 au 4 novembre 2009.
Les traitements antirétroviraux à des fins de pré
Coparrainants:
Organisation mondiale de la Santé (en anglais)
Centre de presse:
Thérapie antirétrovirale et transmission sexuelle du HIV
Publications:
Intensification de la prévention du VIH : document d'orientation politique de l'ONUSIDA (2005) (pdf, 3.80 Mb.) (en anglais)
Directives pratiques pour l'intensification de la prévention du VIH (2007) (pdf, 1.67 Mb.) (en anglais)
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27 septembre 2023

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Le Président sud-africain annonce une ère nouvelle pour la riposte de son pays
01 novembre 2009
01 novembre 2009 01 novembre 2009
(from left) President of South Africa, Jacob Zuma; UNAIDS Executive Director, Michel Sidibé; and Minister of Health South Africa, Dr Aaron Motsoaledi meet at the opening of the UN General Assembly in New York, 24 September 2009.
Credit: UNAIDS
La riposte sud-africaine au sida a reçu une puissante impulsion grâce au discours historique que le Président de la République sud-africaine, Jacob Zuma, a prononcé devant le Conseil national des provinces le 29 octobre 2009. Ce discours laisse présager qu’un souffle nouveau va permettre d’élargir plus rapidement l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH dans ce pays, qui compte le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH. Le Président exhorte l’ensemble des leaders à unir leurs efforts et à faire en sorte que la riposte de l’Afrique du Sud au sida repose sur des données probantes.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a félicité le Président pour son vigoureux leadership, avec ces mots : « Le Président Zuma a fait preuve d’une clairvoyance extraordinaire en classant le sida parmi les priorités nationales de son pays. Sa volonté de mettre un terme à la négation de la réalité et d’entreprendre une campagne de mobilisation à l’échelle de la nation permettra de sauver des milliers de vies. »
Dans son discours, le Président a indiqué qu’il souhaitait que des progrès majeurs soient réalisés pour réduire de moitié le nombre de nouvelles infections à VIH et permettre qu’au moins 80% des gens qui en ont besoin aient accès à un traitement antirétroviral. L’ONUSIDA apportera son soutien au gouvernement sud-africain dans la concrétisation de cette promesse.
Quelques extraits du discours du Président Zuma devant le Conseil national des provinces figurent ci-dessous.
L’intégralité du discours peut être consultée en ligne.
Le Président Zuma a fait preuve d’une clairvoyance extraordinaire en classant le sida parmi les priorités nationales de son pays. Sa volonté de mettre un terme à la négation de la réalité et d’entreprendre une campagne de mobilisation à l’échelle de la nation permettra de sauver des milliers de vies.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Notre jeune démocratie doit faire face à des difficultés importantes. Certes nous avons déjà atteint nombre d’objectifs, mais il nous reste davantage à accomplir. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous laisser submerger par ces difficultés, de même que nous ne devons pas les sous-estimer. Si nous voulons construire la nation prospère pour laquelle nous n’avons épargné aucun effort et pour laquelle tant de personnes ont déjà fait tellement de sacrifices, nous devons prendre la mesure de leur nature et de leur étendue.
Je souhaiterais mettre en avant deux difficultés majeures, qui risquent, chacune à sa manière, de saper les efforts que nous déployons pour améliorer la vie de notre peuple.
La première a trait à notre économie. L’économie mondiale traverse une crise majeure. Aucun secteur de notre société n’est épargné. Des entreprises, petites et grandes, ont fermé. Des milliers de travailleurs se retrouvent sans emploi. En quête d’assistance, nombre de familles ayant perdu leurs moyens d’existence et d’entreprises au bord de la faillite se tournent vers le gouvernement. » […]
« La seconde difficulté que je souhaite mettre en avant n’est pas moins grave. En effet, si nous ne réagissons pas de toute urgence et avec détermination, notre ambition de construire une nation prospère risque bien d’être contrecarrée.
Des statistiques établies récemment par le Ministère de la Santé, le Conseil pour la recherche en sciences humaines, le Conseil de recherche médicale, Statistics SA et d’autres sources, brossent un tableau inquiétant de la situation sanitaire de notre pays. Elles indiquent que près de six personnes sur dix décédées en 2006 en Afrique du Sud avaient moins de 50 ans. Un examen des tendances de la mortalité sur les dix dernières années montre que l’âge auquel les gens meurent évolue de façon dramatique. Le nombre de décès chez les jeunes augmente et risque de devenir plus élevé, proportionnellement, que le nombre de décès chez les personnes plus âgées.
Membres honorables, la mortalité de l’Afrique du Sud augmente rapidement. Le nombre de décès a fait un bond, passant de 573 000 en 2007 à 756 000 en 2008. Cela présente un véritable danger : la proportion des décès risque de dépasser bientôt celle des naissances. Les naissances enregistrées au cours de cette période s’élevaient à un million deux cent cinq mille cent onze (1 205 111). En septembre 2008 et août 2009, la Commission électorale indépendante a même dû retirer des listes 396 336 électeurs décédés.
La proportion de décès chez les jeunes femmes en pleine jeunesse, en âge de procréer, est encore plus inquiétante. En 2006, l’espérance de vie des hommes sud-africains à la naissance était de 51 ans environ, contre 70 ans en Algérie et 60 ans au Sénégal. Voilà quelques-unes des sinistres statistiques qui témoignent des effets dévastateurs du VIH et du sida dans notre pays.
Même les plus jeunes ne sont pas épargnés. Plusieurs études indiquent que 57% des enfants décédés avant l’âge de cinq ans en 2007 sont morts des conséquences du VIH. La forte prévalence de la tuberculose aggrave cette situation. Le taux, très élevé, de coïnfection VIH/tuberculose s’élève désormais à 73%. D’après des statistiques, 481 584 Sud-Africains sont atteints de la tuberculose. Mais ces chiffres ne traduisent pas totalement les ravages que fait cette maladie. Il faut se rendre dans les hôpitaux, les dispensaires et les centres de soins palliatifs pour voir les répercussions du VIH et du sida sur les personnes qui se trouvent, en théorie, dans la fleur de l’âge.
Il faut pénétrer dans les foyers pour voir les familles aux prises avec un triple fardeau : pauvreté, maladie et stigmatisation. À travers tout le pays, des gens déplorent la fréquence des décès parmi leurs amis et les membres de leur famille. » […]
« Certes nous sommes dotés d’une stratégie exhaustive de lutte contre le VIH et le sida qui a été distinguée au niveau international, et nous disposons du programme de traitement antirétroviral le plus étendu du monde, mais je tiens à souligner que nous ne sommes toujours pas en passe de gagner cette bataille. En tant que Sud-Africains, nous sommes tenus de mettre fin à cette situation.
Acceptons de devoir travailler encore plus dur et avec un nouvel élan pour mettre en œuvre la stratégie que nous avons élaborée collectivement. Il nous faut faire plus, plus efficacement, et ensemble. Pour relever ce défi colossal, nous devons agir de toute urgence et avec ténacité.
Arrêter la progression de la maladie au sein de toute la société passe nécessairement par l’adoption de mesures exceptionnelles. Nous serons amenés à mobiliser l’ensemble de la population, afin que tout le monde prenne en charge sa santé et son bien-être individuels ainsi que ceux de ses partenaires, de sa famille et de sa communauté.
Il faut absolument que tous les Sud-Africains sachent qu’ils sont exposés et qu’ils prennent des décisions éclairées en vue de réduire leur vulnérabilité à l’infection ou, dans le cas des personnes infectées, freiner la progression de la maladie. Chaque citoyen doit surtout avoir connaissance de son état sérologique vis-à-vis du VIH et être informé des possibilités de traitement qui s’offrent à lui. Certes le VIH et le sida constituent une grave menace pour le bien-être du pays, mais il y a lieu de les traiter comme n’importe quelle autre maladie. La honte, la discrimination et les récriminations n’ont pas leur place chez nous. Il est impératif que nous mettions fin à la stigmatisation qui entoure le sida.
Dans à peine plus d’un mois, nous célébrerons, comme d’autres personnes à travers le monde, la Journée mondiale sida. Décidons d’ores et déjà que ce jour-là, nous commencerons à redresser la situation dans le domaine du combat contre le sida. Décidons d’ores et déjà que ce jour-là, nous présenterons les grandes lignes des nouvelles mesures qui s’imposent pour intensifier nos efforts.
Faisons de la Journée mondiale sida, le 1er décembre 2009, le point de départ d’une campagne de mobilisation massive qui touche l’ensemble des Sud-Africains et les incite à adopter un comportement qui préserve leur santé et celle de la nation. Il s’agit d’une entreprise d’envergure, mais tout à fait à notre portée, et il faut dès à présent commencer à nous préparer pour mener cette nouvelle attaque contre l’épidémie.
Dans notre pays, les niveaux de sensibilisation sont spectaculaires, dépassant largement 95%. Il convient maintenant de nous employer activement à traduire ce savoir en un changement de comportement. Nous avons prouvé par le passé qu’en travaillant main dans la main en tant que nation, il nous était possible de surmonter les plus ambitieux des défis. Il est en notre pouvoir de relever celui-ci et nous y parviendrons.
Pour commencer, il ne faut pas nier la véritable nature de la difficulté que nous sommes tenus d’affronter. Il serait bon de ne pas se laisser décourager par les résultats. Nous avons plutôt intérêt à agir en montrant une énergie et une motivation encore plus intenses dans le but de vaincre.
Dans le cadre de la préparation de la Journée mondiale sida, j’ai chargé le Ministre de la Santé de donner plus de précisions à la nation quant à l’incidence du VIH et du sida sur la population. Il le fera la semaine prochaine.
Il est fondamental que notre peuple soit muni d’informations. La connaissance nous permettra de mettre un terme à la négation de la réalité et à la stigmatisation liée à l’épidémie. Sur cette base, nous comptons sur le Conseil national d’Afrique du Sud sur le sida pour élaborer, sous la conduite du Vice-Président de la République, Kgalema Motlanthe, une batterie de mesures visant à renforcer les programmes existants. Nous ne devons pas perdre de vue les objectifs fondamentaux que nous avons définis dans notre plan stratégique national.
Parmi ces objectifs figurent la réduction de moitié du taux de nouvelles infections et un élargissement à 80% du programme de traitement antirétroviral à l’intention de ceux qui en ont besoin, à l’horizon 2011. La prévention demeure une composante essentielle de notre stratégie. Il nous faut parvenir à un changement de comportement à grande échelle, surtout parmi les jeunes. Nous devons tous nous allier pour atteindre cet objectif.
Au moment de préparer la Journée mondiale sida et d’engager les programmes qui en découleront nécessairement, mettons à profit les expériences acquises de la mobilisation à grande échelle et de la participation de la société. Il faut que tous les secteurs commencent dès maintenant à insuffler une vigueur nouvelle à la lutte contre le sida et à la mobilisation de la population en vue de la Journée mondiale sida. En nous donnant la main, nous ne pouvons échouer.
Quels que soient les défis auxquels nous devons faire face, nous vaincrons. Quelles que soient les épreuves que nous devons endurer, nous triompherons. Car c’est en unissant nos efforts que nous nous donnerons les moyens de construire une nation prospère et que nous y parviendrons.
Le Président sud-africain annonce une ère nouvell
Liens externes:
Discours complet du Président de la République sud-africaine, Son Excellence Monsieur Jacob Zuma, devant le Conseil national des provinces (NCOP) (en anglais)
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Le Secrétaire général des Nations Unies exhorte les pays à suivre l'exemple des Etats-Unis et à lever les restrictions de voyage pour les personnes vivant avec le VIH
31 octobre 2009
31 octobre 2009 31 octobre 2009Genève/New York, 31 octobre 2009 — L'ONUSIDA se réjouit de l'annonce faite par le Président Obama de sa décision sans appel de lever les restrictions à l'entrée sur le territoire américain fondées sur l'état sérologique vis-à-vis du VIH. Cet abandon des restrictions de voyage pour les personnes séropositives met fin à une politique mise en place en 1987. De telles restrictions, fortement contestées par l'ONUSIDA, sont discriminatoires et ne protègent pas la santé publique.
« Je félicite le Président Obama pour sa décision de lever les restrictions à l'entrée sur le territoire des Etats-Unis pour les personnes vivant avec le VIH », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon. « J'exhorte les autres pays imposant de semblables restrictions à prendre les mesures nécessaires afin que celles-ci soient abandonnées au plus vite. »
Le Secrétaire général des Nations Unies a fait de la disparition de stigmatisation et de la discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH une affaire personnelle. Il a pour la première fois appelé à l'abandon de ces restrictions de voyage en 2008, dans son discours à l'Assemblée générale lors de la Réunion de haut niveau sur le sida. « Le fait d'établir une quelconque discrimination à l'encontre de ces personnes, y compris en ce qui concerne leur capacité à voyager d'un pays à l'autre, devrait nous emplir de honte », a déclaré le Secrétaire général en août de l'année dernière, à l'occasion de la Conférence mondiale sur le sida.
A sa demande, plusieurs pays, dont son pays d'origine, la République de Corée, sont actuellement dans les dernières phases d'un abandon complet de ces restrictions. Parmi les autres pays envisageant la levée de ces restrictions figurent la Chine et l'Ukraine. En 2008, le Conseil de l'ONUSIDA a encouragé tous les pays à éliminer les restrictions à l'entrée, au séjour et à la résidence liées au VIH, et à s'assurer que les personnes vivant avec le VIH ne soient plus exclues, détenues ou expulsées sur la base de leur statut sérologique.
« Imposer des restrictions de voyages aux personnes vivant avec le VIH ne se justifie en aucun cas sur le plan de la santé publique. Cela constitue également une violation des droits de l'homme », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous espérons que d'autres pays qui continuent à imposer de telles restrictions les abandonneront au plus vite. »
Près de 59 pays imposent différentes formes de restrictions de voyage à l'encontre des personnes vivant avec le VIH. Les Directives internationales concernant le VIH/sida et les droits de l'homme spécifient que toute restriction de la liberté de circulation ou de choix de résidence fondée uniquement sur une séropositivité supposée ou avérée, y compris le dépistage du VIH chez les voyageurs internationaux, est discriminatoire. Les restrictions de voyage n'ont également aucune justification économique. Les personnes vivant avec le VIH peuvent avoir une vie professionnelle longue et productive, un fait qui contredit l'argument économique qui sous-tend certaines restrictions globales ; en effet, il convient de mettre en balance le coût supposé des migrants pour les systèmes de santé et les avantages de leur contribution potentielle.
Le Secrétaire général des Nations Unies exhorte l
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28 septembre 2021
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31 juillet 2019

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Donner aux femmes les moyens de se protéger contre le VIH : la promotion du préservatif féminin au Zimbabwe
29 octobre 2009
29 octobre 2009 29 octobre 2009Langton Ziromba fait la promotion des préservatifs féminins dans l'environnement décontracté et convivial de son salon de coiffure.
Photo publiée avec l'aimable autorisation de l'UNFPA.
Lorsque le sida est apparu dans les années 1980, il a d'abord touché principalement les hommes. Aujourd'hui, d'après les chiffres de l'ONUSIDA, les femmes représentent environ la moitié des 33 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde et 60% des personnes infectées par le virus en Afrique subsaharienne. Pour la plupart de ces femmes, l'infection par le VIH a lieu au cours de rapports hétérosexuels non protégés, souvent avec leurs maris ou leurs partenaires de longue date.
« Les femmes pensent que mariage est synonyme de sécurité », déclare Beauty Nyamwanza du Conseil national du sida au Zimbabwe. « Elle estiment que parce qu'elles sont mariées, elles n'ont pas à se soucier du VIH. »
Pourtant, l'équipe de prévention du sida a découvert que le mariage peut en fait accroître les risques d'infection par le VIH chez les jeunes femmes. Selon une étude menée au Kenya et en Zambie en 2004 , le mariage augmente la fréquence des rapports sexuels et empêche les femmes de négocier l'usage du préservatif ou de s'abstenir de rapports sexuels. Les femmes mariées ont souvent peur de demander à leurs époux d'utiliser un préservatif — ou d'en utiliser un elles-mêmes — car cela équivaut à suspecter ceux-ci d'infidélité.
Les femmes pensent que mariage est synonyme de sécurité. Elle estiment que parce qu'elles sont mariées, elles n'ont pas à se soucier du VIH.
Beauty Nyamwanza du Conseil national du sida au Zimbabwe
Grâce aux efforts de Mme Nyamwanza entre autres, le Zimbabwe et quelques autres pays ont vu les avantages du préservatif féminin et favorisé la percée du produit en assurant la promotion de son usage. Le dernier modèle en date, le FC2, est une enveloppe en nitrile souple et résistant, d'une longueur d'environ 17 centimètres (6,7 pouces), munie d'un anneau flexible à chaque extrémité. L'extrémité fermée est introduite dans le corps de la femme et l'autre extrémité reste à l'extérieur durant le rapport sexuel. Comme le préservatif masculin, il offre une double protection contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles, dont le VIH. Il a toutefois un avantage essentiel : il s'agit en effet du seul dispositif disponible de prévention du VIH, dont l'utilisation est à l'initiative des femmes et sur lequel elles peuvent exercer un contrôle.
Les promoteurs du préservatif au Zimbabwe suggèrent aux femmes de présenter le préservatif féminin comme un moyen d'espacer les naissances. Ainsi, le problème de la femme semblant accuser son mari d'avoir d'autres partenaires et de l'exposer au risque d'infection ne se pose pas.
Un soutien renforcé
Le préservatif féminin est apparu en 1997 au Zimbabwe, mais son acceptation par la population semblait devoir prendre beaucoup de temps. Finalement, le Gouvernement a demandé le soutien du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), afin de mettre en place une promotion à grande échelle des préservatifs masculins et féminins par le biais du secteur public. Au-delà de la formation des promoteurs du préservatif, des méthodes extrêmement créatives ont été employées pour sensibiliser le public à l'usage du préservatif. Panneaux publicitaires, messages radiodiffusés et publicités télévisées ont contribué à faire tomber les tabous sur les préservatifs et à surmonter ainsi la stigmatisation qui les accompagne parfois. Au cours du processus de mise en oeuvre de la stratégie, l'équipe — composée de représentants du Ministère de la santé et du bien-être des enfants, du Conseil national de planification familiale du Zimbabwe, du Conseil national du sida et de Population Services International (PSI) — a découvert que le préservatif féminin pouvait constituer un instrument d'émancipation, en permettant aux femmes et aux adolescentes de prendre l'initiative, s'agissant de la protection de leur propre santé reproductive et de celle de leurs partenaires.
En 2005, année du lancement de la stratégie, et 2008, le nombre de préservatifs féminins distribués par le biais du secteur public au Zimbabwe a été multiplié par cinq et est ainsi passé de 400 000 à plus de deux millions. Les ventes de préservatifs féminins par le biais du marketing social sont quant à elles passées de 900 000 à plus de 3 millions et les ventes de préservatifs masculins ont également augmenté.
La participation des hommes
Langton Ziromba fait partie des personnes qui ont vu venir le changement. Il possède un petit salon de coiffure en plein air dans le quartier de Budirio à Harare. En plus des coupes de cheveux, du rasage et des conversations sur le football et les femmes, M. Ziromba fournit un service supplémentaires à ses clients masculins : des informations sur les préservatifs féminins, sur la manière de s'en servir et sur les avantages qu'ils comportent pour les deux partenaires. Il est l'un des quelques 70 barbiers et 2000 coiffeurs du Zimbabwe, qui ont été formés pour promouvoir le préservatif féminin. Il vend également des préservatifs Care, la marque la plus connue au Zimbabwe, en prenant une petite commission sur le prix de vente hautement subventionné.
Cette affiche fait partie d'une grande campagne de promotion des préservatifs au Zimbabwe.
Photo: PSI Zimbabwe
« Nos études montrent que nous devons impliquer les hommes pour que les femmes acceptent et utilisent ce produit », nous dit Margaret Butau du Conseil national de planification familiale. « Nous adaptons notre discours sur les avantages du préservatif féminin au groupe cible auquel nous nous adressons. » Les points spécifiques mis en avant auprès des hommes portent sur le fait que le préservatif féminin ne serre pas comme le préservatif masculin, qu'il est moins sujet à des ruptures, que son usage ne nécessite pas une érection et qu'il peut renforcer le plaisir chez les deux partenaires. De plus, il n'est pas nécessaire de le retirer immédiatement après l'éjaculation. Enfin, il peut être perçu comme une responsabilité de la femme. « Lorsque nous exposons ces différents points, nous constatons une certaine curiosité chez les hommes qui souhaitent voir leurs partenaires essayer le produit. »
Un modèle pour les autres pays
La campagne de promotion des préservatifs s'appuyant sur les coiffeurs mise au point par PSI au Zimbabwe a servi de modèle à un programme similaire au Malawi. Désormais, quelques 2400 coiffeurs malawites vendent et font la promotion des préservatifs féminins dans le pays. La nouvelle s'étant répandue, leur nombre s'accroît continuellement. D'après Sandra Mapemba, une responsable du programme national au bureau de l'UNFPA au Malawi, l'impact est considérable. « Le préservatif féminin donne réellement aux femmes les moyens de s'affirmer davantage et de prendre position concernant les questions de santé qui les touchent », dit-elle. « Pour moi, c'est la chose la plus intéressante. Des femmes séropositives ou qui vivent des relations dans lesquelles les partenaires sont sérodifférents, viennent me dire qu'elles ont désormais les moyens d'insister vraiment sur l'usage du préservatif. Auparavant, leurs partenaires ne voulaient pas en entendre parler. »
La réaction a été si positive que le bureau de l'UNFPA au Malawi assure désormais une formation sur les programmes de promotion des préservatifs auprès de 35 ONG locales et internationales travaillant sur la prévention du VIH dans le pays. En trois ans, le nombre de préservatifs féminins distribués par le seul biais du secteur public au Malawi est passé de 124 000 en 2004-2005 à près d'un million en 2008.
Les défis programmatiques persistent
Le succès de l'UNFPA et de ses partenaires dans la promotion du préservatif féminin au Zimbabwe, au Malawi mais également en Zambie, a incité d'autres pays à envisager des programmes similaires. Bien que le nombre de préservatifs féminins distribués dans le monde ait été presque été multiplié par trois entre 2004 et 2008 — pour arriver à un total 33 millions de préservatifs distribués dans 90 pays — ceux-ci ne représentent encore que 0,2% des préservatifs utilisés dans le monde entier. Leur coût et leur disponibilité sont les principaux obstacles à une plus large utilisation. Non seulement les préservatifs féminins sont plus chers que les préservatifs masculins — leur prix peut aller jusqu'à 1 USD l'unité dans certains pays — mais ils sont aussi beaucoup moins répandus. A travers une initiative appelée programme de planification complète du préservatif, l'UNFPA aide les pays à traiter ces problèmes entre autres. Le programme est également une plate-forme qui servira à lancer d'autres technologies de prévention toujours en phase de développement et dont les femmes sont à l'origine, notamment les capes cervicales et les microbicides.
« Le fait de donner aux femmes le pouvoir de se protéger elles-mêmes pourrait inverser le cours de l'épidémie », affirme Bidia Deperthes, qui dirige le programme de planification complète du préservatif pour l'UNFPA. « Mais le chemin sera long. » D'après elle, le principal obstacle est le financement du programme. Alors que la majorité des donateurs apportent leurs contributions pour les produits essentiels, notamment les préservatifs masculins et féminins, peu d'argent est consacré à un travail de fond nécessaire pour engendrer une prise de conscience et une demande, et pour former les femmes à une utilisation correcte et régulière des préservatifs. « Cela fait pourtant partie d'un ensemble complet de mesures. »
Cet article a été conçu à partir d'une publication prochaine de l'UNFPA intitulée « La prévention s'accélère : les réussites des programmes sur le préservatif féminin. ».
Donner aux femmes les moyens de se protéger contr
Coparrainants:
Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA)
Partenaires:
Population Services International (PSI)
La Coalition mondiale sur les femmes et le sida
Feature stories:
Des salons de coiffure et des salons de beauté favorisent l’éducation sur le VIH au Guyana (26 mars 2009)
La Commission de la condition de la femme débute ses travaux par un appel à des mesures permettant d'atteindre les objectifs de l'accès universel et de l'égalité entre hommes et femmes (2 mars 2009)
ICASA 2008: Lutter contre la vulnérabilité des jeunes femmes et des filles au VIH en Afrique australe (3 décembre 2008)
Publications:
Réunion technique à l'ONUSIDA sur les jeunes femmes dans les pays hyper endémiques d'Afrique australe (pdf, 11.3 Mb.) (en anglais)
Toutes les femmes, tous les droits - Un guide pour les délégués sur les femmes et le sida en 2008 (pdf, 506 Kb.) (en anglais)
Clark S. 2004. “Early marriage and HIV risks in sub-Saharan Africa, Studies in Family Panning 35 (3) p. 149-160, quoted in Haddock, Sarah and Karen Hardee, Jill Gay, Piotr Maciej Pawlakand, Christina Stellini, 2008, Comprehensive HIV Prevention: Condoms and Contraceptives Count. Population Action International.
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En Afrique centrale et de l’Ouest, le secteur privé se penche sur les partenariats stratégiques pour améliorer les résultats en matière de santé
27 octobre 2009
27 octobre 2009 27 octobre 2009
L’atelier a réuni plus de 150 participants originaires de dix pays d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Photo : ONUSIDA
Une alliance stratégique entre le savoir-faire et les technologies du secteur privé et le savoir-faire et le financement du secteur public pourrait contribuer à améliorer la santé et à rendre plus efficace la riposte au sida en Afrique centrale et de l’Ouest. Tel était le message d’un atelier d’une journée qui s’est tenu au Ghana sur le rôle du secteur privé dans les activités du Fonds mondial. Il a rassemblé des entreprises, des coalitions nationales d’entreprises luttant contre le VIH, des fédérations d’employeurs, des syndicats et des partenaires de développement de toute l’Afrique centrale et de l’Ouest.
L’atelier a été organisé à l’initiative de l’ONUSIDA et avec le soutien de la Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), l’Organisation internationale du Travail (OIT), la Coopération allemande au développement et Partenaires contre le sida. L’atelier du 22 octobre s’est tenu après un événement de deux jours consacré au paludisme et organisé par la Coalition mondiale.
Si nous travaillons ensemble pour garantir l’alliance stratégique des ressources, du savoir-faire et des technologies du secteur privé au financement et au savoir-faire du secteur public, nous pouvons grandement améliorer la santé et le bien-être des populations d’Afrique centrale et de l’Ouest, ainsi que du monde entier.
John Tedstrom, PDG de la Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme
« Si nous travaillons ensemble pour garantir l’alliance stratégique des ressources, du savoir-faire et des technologies du secteur privé au financement et au savoir-faire du secteur public, nous pouvons grandement améliorer la santé et le bien-être des populations d’Afrique centrale et de l’Ouest, ainsi que du monde entier », a déclaré John Tedstrom, PDG de la Coalition mondiale. « En mettant en commun les meilleures pratiques et en collaborant avec le Fonds mondial pour garantir la fourniture d’une aide aux zones en ayant le plus besoin, nous finirons peut-être par parvenir à ralentir, et enfin vaincre le sida, la tuberculose et le paludisme. »

Le Ministre ghanéen de la santé a prononcé le discours d’ouverture.
Photo: ONUSIDA
Au cours des discussions animées, les participants ont échangé leurs idées et identifié des possibilités de partenariat avec le Fonds mondial tant comme bénéficiaires que comme co-investisseurs, afin d’intensifier les programmes communautaires de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Les entreprises ont également parlé de la façon dont elles pouvaient déployer leurs ressources, leurs compétences et leur savoir faire pour appuyer la supervision et la gestion des mécanismes et processus du Fonds mondial au niveau local. Les prestataires de services techniques ont décrit où et comment les acteurs du secteur privé pouvaient obtenir un appui pertinent à chaque étape des processus du Fonds mondial.

Photo de groupe rassemblant tous les partenaires clés associés à l’organisation de l’atelier : (de gauche à droite) Directeur de la Coalition mondiale des entreprises, Directrice de la Commission ghanéenne de lutte contre le sida, Ministre de la santé, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Ghana et Coordonnateur résident de l’ONU au Ghana.
Photo: ONUSIDA
Benjamin Kumbuor, le Ministre ghanéen de la santé, a prononcé le discours d’ouverture. Il a souligné l’importance du travail effectué main dans la main avec le secteur privé pour soutenir la mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, et le fait que le Ghana en soit un bon exemple. D’après lui, la dynamique observée dans son pays devrait s’élargir à tout le continent et servir de catalyseur en vue de davantage réduire le fardeau social et économique de ces épidémies. Cela signifie aussi qu’il faut travailler ensemble pour obtenir un plus grand retour sur investissement et davantage de résultats sur le terrain.
L’ONUSIDA approuve. « Nous avons besoins d’investissements plus avisés pour la riposte au sida afin de garantir des résultats accrus avec moins de moyens », a déclaré Léopold Zekeng, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Ghana. « Tant qu’il y aura cinq personnes nouvellement infectées pour deux personnes entamant un traitement contre le VIH, nous n’infléchirons pas la courbe de l’épidémie. Le Fonds mondial est un investisseur stratégique et coopératif. L’ONUSIDA travaille en étroite collaboration pour soutenir la totalité du cycle de l’aide du Fonds, de l’élaboration de propositions d’aide en matière de lutte contre le sida à la mise en œuvre de programmes en passant par le suivi et l’évaluation. »
En Afrique centrale et de l’Ouest, le secteur pri
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Au-delà des tabous sociaux : les parlementaires entament un dialogue ouvert avec les groupes clés au Pakistan
27 octobre 2009
27 octobre 2009 27 octobre 2009
Peer outreach workers, Infection Control Society of Pakistan, Karachi.
Credit: UNAIDS/P. Virot
Afin de lutter contre l'exclusion sociale et de modifier les pratiques discriminatoires, un dialogue s’est ouvert au Pakistan entre le gouvernement, les parlementaires et les communautés souvent négligées par les dirigeants. Une réunion historique s'est tenue le mois dernier : plusieurs parlementaires ont entamé un dialogue avec des membres de communautés sur les difficultés rencontrées par les personnes transsexuelles, les consommateurs de drogues et les personnes vivant avec le VIH. Cette réunion, dont l’objectif était de créer un environnement propice aux changements de politique en matière de VIH, a constitué une première.
Au sein de la population pakistanaise, la prévalence du VIH est inférieure à 0,1 %. Cependant, les résultats de la surveillance de deuxième génération du VIH menée récemment dans le pays indiquent que les consommateurs de drogues injectables et la communauté transsexuelle sont les deux populations dans lesquelles le taux d'infection à VIH est le plus élevé au Pakistan, avec une prévalence estimée respectivement à 20 % et 7 %. L'infection à VIH n’est pas l'unique préoccupation de ces populations. Elles peuvent aussi se retrouver prises dans un cycle d'exclusion sociale et économique les exposant à la marginalisation et à la violence, se voir limiter l’accès aux services de santé et d'autre nature, et, dans le cas des consommateurs de drogue, être confrontées à l’inexistence de programmes relatifs à la substitution médicamenteuse.
L'impulsion donnée par quelques-uns, par le biais d'un dialogue courageux avec les parlementaires, représente la voie du changement pour beaucoup d’autres..
Oussama Tawil, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Pakistan
Le dialogue, qui s’est tenu au niveau d'une sous-commission parlementaire, a réuni des parlementaires de tous les partis ; des associations et des groupes représentant les personnes vivant avec le VIH, telles l’Initiative du ruban rouge, Pak Plus et New Light AIDS Control Society ; la Fondation Sathi pour les personnes transsexuelles; et Nai Zindagi, une organisation fournissant des services aux consommateurs de drogues injectables.
Cela a aussi permis aux parlementaires de parler avec des responsables de la police, de la lutte contre les stupéfiants et du monde de la santé, des changements nécessaires en matière de politiques et de pratiques à destination des groupes clés. Ces discussions sont allées de l'appel urgent à lancer pour mettre en place le traitement de substitution pilote qui attend toujours l'aval du gouvernement à la mise en œuvre d'un accent spécial sur les personnes transsexuelles au sein de la formation des policiers et des enquêtes sur la violence sexuelle et les abus dont elles sont victimes.

Outreach Work among drug users. Nai Zindagi, Lahore.
Credit: UNAIDS/P. Virot
Le Gouvernement pakistanais soutient déjà la réduction des risques dans le cadre d'une démarche plus large en matière de prévention et de lutte contre la toxicomanie. Les organisations non gouvernementales travaillent en étroite collaboration avec le ministère de la santé sur les programmes d'échange de seringues.
Les discussions ont aussi concerné des questions touchant l’ensemble de la population. Les personnes vivant avec le VIH au Pakistan risquent de perdre leur emploi. Parfois, des travailleurs de santé leur refusent des soins. Des personnes travaillant à l'étranger, par exemple dans les pays du Golfe, ont été renvoyées au Pakistan une fois leur séropositivité détectée.
La riposte du Gouvernement pakistanais au VIH a commencé en 1987 par la création d'une Commission fédérale sur le sida, à l'initiative du ministère de la santé, peu après que le premier cas de sida a été signalé. Aujourd'hui, le programme national de lutte contre le sida est mis en œuvre par le biais d'unités fédérales et provinciales de mise en œuvre.
Solde à financer
Toutefois, le Pakistan est actuellement confronté à un grand solde à financer pour amplifier les efforts communautaires, qui représentent la colonne vertébrale de la riposte nationale au sida. Le pays bénéficie de l'appui des donateurs, en particulier la Banque mondiale, le Royaume-Uni et les donateurs bilatéraux, pour accroître la prévention, le traitement, les soins et l'appui en matière de VIH. Malgré les demandes de ressources envoyées au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ces dernières années, les aides relatives au VIH ne sont pas encore garanties, alors que les besoins sont clairs.

Needle disposal programme for people who inject drugs. Nai Zindagi, Lahore.
Credit: UNAIDS/P. Virot
Au cours de la réunion, le Dr Donya Aziz, membre de l'Assemblée nationale et Président de la sous-commission parlementaire sur le sida, a déclaré : « l'appui des donateurs est à présent vital pour nous ; mais, sur le long terme, nous ne pouvons pas nous appuyer sur des fonds externes. Les secteurs publics et privés doivent mobiliser des ressources et, dans le même temps, des décisions politiques doivent être adoptées pour garantir la fourniture de services et lutter contre l'exclusion sociale dans nos communautés. »
Malgré les difficultés à l’horizon, les participants à la réunion du mois dernier ont eu l'impression que cette première dans la lutte contre la méfiance envers les communautés était de bon augure et constituait un jalon important sur la voie de la construction de l’avenir.
Ce dialogue n'est qu’un début. Il sera suivi par une série de réunions rassemblant davantage de parlementaires de tous les partis et de groupes de la société civile. On espère vivement que les politiques et les attitudes changeront.
Oussama Tawil, Coordonnateur de l'ONUSIDA au Pakistan, a repris cet espoir : « L'impulsion donnée par quelques-uns, par le biais d'un dialogue courageux avec les parlementaires, représente la voie du changement pour beaucoup d’autres. »
Au-delà des tabous sociaux : les parlementaires e
Populations clés:
Consommateurs de drogues injectables
Personnes vivant avec le VIH
Centre de presse:
L’Inde et le Pakistan lutte contre le sida par le biais du cricket (en anglais)
Reportages:
Première association de personnes vivant avec le sida au Pakistan (24 août 2007)
L’équipe pakistanaise de cricket parle de la prévention du VIH (15 septembre 2007) (en anglais)
Liens externes:
Programme national de lutte contre le sida (Pakistan) (en anglais)
Publications:
Pakistan : Les principaux dirigeants s’associent à la lutte contre le VIH (pdf, 113 Kb.) (en anglais)
Prévalence du VIH chez les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnelles du sexe au Pakistan, 2004–2007 (en anglais)
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