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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA poursuit sa visite officielle au Rwanda

01 septembre 2009

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La Première Dame du Rwanda, S.E. Jeanette Kagame a rencontré M. Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA , Rwanda, 28 août 2009. Photo: ONUSIDA/L.Rusanganwa

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a rencontré le Président rwandais, S.E. Paul Kagame, la Première Dame du Rwanda, S.E. Jeanette Kagame, et des représentants des organisations de la société civile.

Hier, il a prononcé un discours à la 59ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, à Kigali. M. Sidibé a insisté sur le fait qu’il fallait empêcher de toute urgence de nouvelles infections à VIH et a demandé un changement radical d’approche pour prévenir la transmission sexuelle du VIH. «La prévention doit devenir notre mot d’ordre, le slogan que nous brandissons à ce moment critique de la riposte», a-t-il déclaré.

M. Sidibé a aussi félicité le Dr Luis Sambo pour sa réélection au poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique et lui a réaffirmé le soutien de l’ONUSIDA, tant à lui qu’à l’Organisation toute entière. Les deux organisations travaillent en étroite collaboration sur plusieurs fronts, notamment l’initiative relative à l’harmonisation pour la santé en Afrique.

M. Sidibé a parlé de l’importance de l’objectif relatif aux soins de santé primaires: «Ces efforts, entre autres efforts, nous permettront de faire plus avec moins et ce, de façon plus durable», a-t-il déclaré.

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Première visite du Directeur exécutif de l'ONUSIDA au Rwanda

28 août 2009

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, effectuera sa première visite officielle au Rwanda du 27 août au 3 septembre pour saluer et appuyer les réalisations du Gouvernements rwandais en matière de riposte au sida, ainsi que pour plaider à un haut niveau pour l’accès universel aux services liés au VIH et les Objectifs du Millénaire pour le développement.

M. Sidibé rencontrera le Président rwandais, S.E. Paul Kagame et la Première Dame du pays, S.E. Jeanette Kagame, pour parler des possibilités actuelles et des difficultés rencontrées aux niveaux mondial et régional dans la lutte contre le VIH et de comment cela influence la riposte au sida sur le long terme au Rwanda et dans toute l’Afrique. Des réunions avec des représentants du secteur privé et de la société civile - notamment de personnes vivant avec le VIH -, ainsi qu’avec les représentants de haut niveau du gouvernement et des institutions des Nations Unies sont également prévues. Elles permettront de parler de l’appui des Nations Unies à la riposte rwandaise au VIH.

M. Sidibé visitera plusieurs projets et se rendra notamment à l’hôpital de Rwamagana qui offre des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME) et des services intégrés de santé. On estime que près de 56 % des femmes enceintes séropositives ont reçu un traitement antirétroviral au Rwanda. D’ici la fin de l’année, on estime que la couverture s’étendra à 70 %. L’objectif est de parvenir à une couverture de 90 % d’ici à 2012.

Il est aussi prévu que le Directeur exécutif se rende au centre de santé de Biryogo où il observera la fourniture de services intégrés liés au VIH et à la tuberculose, ainsi que l’appui nutritionnel fourni dans les installations de santé. M. Sidibé fera aussi une halte dans une association d’anciens travailleurs du sexe dans le district de Muhanga, considérée comme un modèle en matière de meilleures pratiques relatives à la prévention du VIH et à l’atténuation des effets du sida.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA prononcera les observations préliminaires à la cinquante-neuvième session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique. M. Sidibé insistera sur le besoin de transformer le secteur pharmaceutique africain en créant une Agence africaine du médicament pour faire face aux menaces sanitaires émergentes et permettre aux Africains d’avoir la mainmise sur leur développement.

Avancées vers l’accès universel

Avec une prévalence estimée à près de 2,8 %, on estime que près de 150 000 personnes vivent avec le VIH au Rwanda, dont près de 19 000 enfants, d’après le rapport de l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida de 2008. Malgré ces chiffres, le Rwanda semble être sur la bonne voie pour réaliser ses objectifs actuels d’accès universel.

L’examen des rapports nationaux en 2008 montre que l’accès universel catalyse une riposte nationale au VIH accélérée et renforcée dont davantage de résultats sont le fruit de la planification et qui se caractérise par une augmentation générale de l’accès aux services liés au VIH. L’encadrement politique et la coordination nationaux ont été vitaux pour améliorer la situation.

Il était toutefois nécessaire d’accélérer les avancées pour les efforts entrepris en matière de prévention du VIH et de mieux utiliser les ressources disponibles au sein de la société civile et parmi les personnes vivant avec le VIH.

L’augmentation des traitements antirétroviraux (gratuits et intégrés aux services de santé) constitue une réussite majeure pour le pays. La couverture en traitements antirétroviraux s’élevait à 63 % fin 2008 et l’objectif est d’atteindre 91 % des personnes en ayant besoin d’ici à 2012. De plus, il y a eu une importante augmentation du pourcentage des installations offrant des traitements antirétroviraux qui représentaient 7 % en 2004 et 45 % en 2008.

Le Rwanda a adopté et élargi la démarche de prévention ABC (abstinence, fidélité, préservatif) afin d’inclure l’éducation. Elle est devenue l’EABC et de nombreux partenaires sont associés au travail de sensibilisation (près de 500 000 personnes ont été atteintes par les messages de prévention en 2006). Cependant, peu de données sont disponibles pour donner une vision claire de la portée des programmes de prévention du VIH au sein des populations les plus à risque.

Par conséquent, une stratégie de prévention fondée sur les données reste à élaborer et à mettre pleinement en œuvre en mettant l’accent sur la création d’interventions adéquates et adaptées pour les populations les plus à risque (prisonniers, travailleurs du sexe et hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes).

Plan conjoint des Nations Unies sur le VIH

En janvier 2007, le Rwanda est devenu l’un des huit pays pilote pour l’initiative de réforme «Une ONU». Les institutions des Nations Unies au Rwanda travaillent actuellement à l’existence d’«Un programme», d’«Un chef», d’«Un bureau» et d’«Un cadre budgétaire». Pour veiller à ce que ses contributions appuient et renforcent les priorités de la riposte rwandaise au VIH, le système des Nations Unies a élaboré un plan conjoint des Nations Unies sur le VIH pour 2008-2012.

Ce plan comprend trois domaines d’action principaux en matière de VIH: les «Trois principes» (institutions chef de file PNUD/ONUSIDA); accroissement de la sensibilisation et intensification de la prévention (institutions chef de file UNICEF/FNUAP); et intensification des traitements, des soins et de l’appui (institution chef de file OMS). Chaque institution chef de file est responsable de ses réalisations afin d’accroître leur responsabilité.

Première visite du Directeur exécutif de l'ONUSID

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Unis pour l'UNICEF : la visite de joueurs de Manchester United en Malaisie axée sur la question du VIH et des droits des enfants vulnérables

27 août 2009

Une version de ce reportage a été initialement publiée sur UNICEF.org

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Conversation animée entre Ryan Giggs, Ambassadeur de l'UNICEF pour le Royaume-Uni et joueur de Manchester United, et un adolescent réfugié dont les parents viennent du Myanmar et qui occupe son temps libre comme entraîneur de football auprès de jeunes réfugiés en Malaisie.
Photo: UNICEF Malaisie

Les joueurs vedettes de Manchester United, Ryan Giggs, Patrice Evra et Federico Macheda, accompagnés du Directeur général de la Fondation Manchester United, M. John Siels, ont pris du temps, en marge de la tournée d'avant-saison de leur club en Asie à la mi-juillet, pour défendre les droits des enfants vulnérables et des enfants touchés par le VIH en Malaisie.

Les stars du football ont visité les locaux de Vivre positif, un programme dirigé par la fondation communautaire Pink Triangle. Les joueurs ont passé du temps avec dix jeunes issus de divers milieux défavorisés, notamment des enfants de familles touchées par le VIH, des enfants dont les parents sont des professionnel(le)s du sexe ou des consommateurs de drogues, ainsi que des enfants des rues et de jeunes réfugiés.

En dépit des progrès de la Malaisie en matière de santé infantile et d'éducation, de nombreux enfants vivent encore en marge de la société, victimes de discrimination, de stigmatisation et de préjugés. Ces enfants marginalisés appartiennent à la catégorie de population la plus exposée au risque d'infection par le VIH.

Une sombre réalité pour les enfants

Les joueurs et les jeunes de Vivre positif ont eu une conversation chaleureuse au cours de laquelle ces derniers ont fait part de leurs sentiments, de leurs rêves et de leurs expériences au quotidien, révélant ainsi la sombre réalité des jeunes affectés par le VIH, la consommation de drogues, la violence, l'exploitation et les déplacements de population.

M. Giggs s'est entretenu avec Asha (nom fictif), 15 ans, dont le père est mort d'une maladie liée au sida. Asha s'est souvenue du jour où sa mère lui a révélé son statut sérologique.

« Lorsque ma mère m'a dit qu'elle était séropositive, j'ai paniqué et je ne savais pas quoi faire », a-t-elle raconté. « Je ne pouvais pas l'accepter. »

Après la mort de son père, Asha et sa mère ont dû quitter leur logement et leur communauté à cause de la stigmatisation et de la discrimination liées au sida. « Après la mort de mon père, tout le monde s'est mis à haïr ma mère, à lui faire du mal », a-t-elle poursuivi.

Un traitement juste et équitable

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Photo: UNICEF Malaysia

Avec cette visite, les joueurs de Manchester United veulent mettre en lumière la réalité du VIH, aider à contrer les préjugés et la stigmatisation auxquels sont confrontés les enfants marginalisés et plaider pour que ces enfants bénéficient des mêmes droits que les autres enfants.

En rendant visite à ces enfants aujourd'hui et en leur apportant notre soutien, nous espérons envoyer un message fort, à savoir, que tous les enfants, quel que soit leur milieu d'origine, l'endroit où ils vivent ou leur statut sérologique vis-à-vis du VIH, doivent être traités de manière équitable.

Ryan Giggs, footballeur, club de Manchester United

« Il est tragique d'entendre à quel point les enfant marginalisés et les enfants affectés par le VIH souffrent de la stigmatisation », a déclaré M. Giggs. « En rendant visite à ces enfants aujourd'hui et en leur apportant notre soutien, nous espérons envoyer un message fort, à savoir, que tous les enfants, quel que soit leur milieu d'origine, l'endroit où ils vivent ou leur statut sérologique vis-à-vis du VIH, doivent être traités de manière équitable. »

L'UNICEF travaille avec le Gouvernement et les partenaires à contrer la discrimination, protéger les enfants, réduire la stigmatisation et sensibiliser au VIH, notamment à la prévention dans un pays où, selon les estimations, 80 000 personnes vivent avec le virus.    

Contrer la stigmatisation est essentiel

« Lutter contre la stigmatisation constitue une mesure essentielle pour la protection des enfants marginalisés », a déclaré M. Evra. « Pour ce faire, nous devons intégrer les vérités concernant le virus : on n'attrape pas le VIH en jouant en des enfants séropositifs. »

 

20090723_UNICEF_2_200.jpg Le joueur de Manchester United Federico Macheda s'entretient avec des enfants vulnérables en Malaisie.
Credit: UNICEF Malaysia

La visite des footballeurs constitue le dernier événement en date organisé dans de cadre d'un partenariat innovant, « Unis pour l'UNICEF », qui associe depuis dix ans Manchester United et l'UNICEF, et qui met en lumière la participation permanente du club à la campagne mondiale de l'UNICEF « Unissons-nous pour les enfants, contre le sida ». L'UNICEF est un organisme coparrainant de l'ONUSIDA.

Depuis 1999, ce partenariat a permis de collecter plus de 3,75 millions de dollars, dont plus d'un million et demi d'enfants ont bénéficié dans le monde. En 2007, le club a fait un don de plus de 150 000 dollars à l'UNICEF en Malaisie, destiné à financer des programmes de prévention du VIH chez les jeunes.

« Les solutions durables pour la prochaine génération doivent aborder à la fois la protection contre le VIH et la protection des droits de l'enfant », a déclaré Youssouf Oomar, Représentant de l'UNICEF en Malaisie. « Ces droits ne sont pas réservés à quelques privilégiés, ils concernent chaque enfant, quel que soit son identité, son statut sérologique vis-à-vis du VIH, son lieu de résidence ou son sexe. ».

Le 10e anniversaire du partenariat « Unis pour l'UNICEF » coïncide cette année avec le 20e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant.

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Redynamisation de la mobilisation communautaire en faveur de l'accès universel en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale

21 août 2009

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Participants at the regional consultation organized by the UNAIDS Regional Support Team, in collaboration with three regional civil society networks (AfriCASO, International HIV/AIDS Alliance, ENDA Santé) in Dakar from 11 to 14 August 2009. Credit: UNAIDS

Trente organisations de la société civile impliquées dans la riposte au sida en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale ont recensé six secteurs d'intervention prioritaires dans le but d'accélérer le mouvement vers l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH, dans la région. Cette décision est le résultat d'une consultation régionale organisée par l'équipe d'appui de l'ONUSIDA, en collaboration avec trois réseaux régionaux d'organisations de la société civile (AfriCASO, Alliance internationale contre le VIH/sida, ENDA Santé), à Dakar du 11 au 14 août 2009.

La consultation a été l'occasion de définir les mesures concrètes qui doivent être prises dans la région de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale pour réaliser l'accès universel et atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, en prenant en compte le rôle central joué par les organisations de la société civile dans la riposte au sida.

Pendant quatre jours, la consultation a permis de réunir des représentants des réseaux nationaux et régionaux de personnes vivant avec le VIH, des organisations de femmes, des organisations de jeunes, des chefs religieux, des parlementaires, des médias, des tradipraticiens, des associations de défense des droits de l'homme, des personnes handicapées, des syndicats, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des ONG internationales impliquées dans la riposte au sida, ainsi que des représentants du système des Nations Unies.

En dépit des efforts importants effectués par les pays ces dernières années pour améliorer la riposte à l'épidémie, les participants ont souligné qu'il restait encore de nombreux problèmes devant être abordés par l'ensemble des parties prenantes, afin d'accélérer le mouvement vers l'accès universel en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. Les participants se sont engagés à coordonner leurs efforts dans les six secteurs d'intervention prioritaires suivants : un financement durable de la riposte au sida ; l'intégration des services liés au VIH et des services de santé sexuelle et reproductive ; l'amélioration du cadre sociétal et juridique ; l'accès aux traitements et l'intensification de la prévention ; l'accès aux services de prévention de la transmission mère-enfant ; l'innovation, la communication et les partenariats.

Par exemple, 11% seulement des femmes enceintes nécessitant des services de prévention de la transmission mère-enfant ont accès à de tels services, et 25% seulement des personnes vivant avec le VIH et ayant besoin de médicaments antirétroviraux bénéficient d'un traitement. Les participants ont insisté sur la nécessité d'améliorer la qualité et la couverture des services et des actions destinés aux populations plus exposées au risque d'infection dans la plupart des pays de la région. Il ont mentionné qu'il était urgent d'aider les pays à adopter des lois protégeant les droits de l'homme, qui garantissent un accès aux services liés au VIH pour tous et procurent une protection effective aux populations plus exposées au risque d'infection. Les participants ont également mis l'accent sur le besoin urgent d'intégrer les services liés au VIH dans les programmes portant sur la tuberculose.

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L’ONUSIDA va recevoir des fonds supplémentaires du Royaume-Uni

21 août 2009

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L’ONUSIDA et son Coparrainant l’UNFPA arrivent en tête d’une évaluation de quatre institutions des Nations Unies, parmi lesquelles figurent également le PNUD et l’OMS, effectuée récemment par le Département pour le développement international (DFID) du Royaume-Uni. De ce fait, l’ONUSIDA et l’UNFPA bénéficieront de l’intégralité d’un financement supplémentaire pour favoriser le développement de projets d’appui sur le terrain.

En annonçant les conclusions de l’évaluation, le Secrétaire d’État britannique au développement international, M. Douglas Alexander, a mis l’accent sur sa ferme volonté de récompenser les résultats et les réformes qui rendent l’ONU plus productive et plus efficace.

Les quatre institutions ont été évaluées par rapport à une série d’objectifs difficiles à atteindre, puis elles ont reçu une note globale, en fonction de laquelle le montant des financements supplémentaires a été fixé.

L’ONUSIDA s’est vu attribuer l’intégralité d’une somme supplémentaire s’élevant à 1,03 million de livres sterling, qui vient s’ajouter au financement de base de 10 millions de livres qu’il reçoit du Royaume-Uni.

Une action conjointe en vue de résultats

Au cours de la dernière décennie, le paysage des organisations œuvrant dans le domaine du VIH a évolué et est devenu plus complexe. L’ONUSIDA, les donateurs et la société civile, notamment les réseaux de personnes vivant avec le VIH, ont demandé, avec raison, que les liens entre les besoins, le financement, les activités et les résultats soient davantage clarifiés.

En avril 2009, l’ONUSIDA et ses Coparrainants ont publié le Cadre de résultats de l’ONUSIDA, 2009-2011, qui s’appuie sur le Cadre stratégique de l’ONUSIDA
(2007-2011). Il orientera les futurs investissements et attribuera au Secrétariat et aux Coparrainants la responsabilité de faire travailler les ressources des Nations Unies pour obtenir des résultats au niveau des pays. Le Cadre de résultats soutient que le Secrétariat et les Coparrainants de l’ONUSIDA doivent se doter des moyens de remplir leurs mandats respectifs et d’obtenir les ressources nécessaires afin de travailler collectivement pour produire des résultats.

Selon le Cadre de résultats pour la période 2009-2011, l’ONUSIDA s’emploiera essentiellement à obtenir des résultats dans les neuf domaines prioritaires suivants :

  • réduire la transmission sexuelle du VIH ;
  • empêcher que les mères meurent et que leurs bébés soient infectés par le VIH ;
  • faire en sorte que les personnes vivant avec le VIH bénéficient d’un traitement ;
  • éviter que les personnes vivant avec le VIH meurent de la tuberculose ;
  • protéger les consommateurs de drogues contre l’infection à VIH ;
  • supprimer les lois punitives, les politiques, les pratiques, la stigmatisation et la discrimination qui bloquent les ripostes efficaces au sida ;
  • mettre fin à la violence à l’encontre des femmes et des filles ;
  • donner aux jeunes les moyens de se protéger contre le VIH ;
  • renforcer la protection sociale en faveur des personnes affectées par le VIH.

L’obtention de résultats dans ces domaines prioritaires accélérera la concrétisation de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH et contribuera à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.

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Les progrès économiques sont insuffisants pour modifier l’évolution future de l’épidémie : la situation du sida en Asie requiert des changements de politiques ambitieux

20 août 2009

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Six pays asiatiques qui connaissent une transition rapide sur le plan économique doivent s’attacher, à titre prioritaire, à allouer des ressources pour la prévention du VIH à des programmes de grande portée. L’affectation de ressources à des services liés au VIH pour les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ne peut se faire sans une volonté politique et doit impérativement être acceptée par la société.

Il s’agit là des principales conclusions d’une étude portant sur la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande et le Viet Nam, qui a été menée sous les auspices de l’initiative aids2031.

L’étude, intitulée Asian Economies in Rapid Transition: HIV Now and Through 2031 (Pays asiatiques en transition rapide sur le plan économique : la situation du VIH actuellement et jusqu’à fin 2031) avait été lancée au 9e Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique. Le rapport fait ressortir les mutations qui ont lieu aux plans démographique, économique et social dans les six pays, et il tente d’analyser et de prévoir la manière dont ces changements rapides pourraient influer sur la propagation du VIH dans les années à venir. Il recommande en outre quelques mesures capitales et durables sur le long terme qui devront être adoptées afin de freiner l’épidémie et ses effets dans les six pays en question.

Les six pays à l’étude devraient connaître une croissance de leur produit intérieur brut (PIB) par habitant de 3% à 10% par an sur les 25 prochaines années, ce qui devrait donner lieu à une augmentation des recettes publiques et des dépenses relatives à la santé. À l’horizon 2031, chacun de ces pays aura besoin de moins d’un quart de point de PIB pour couvrir les dépenses liées à l’accès universel à la prévention, aux soins et au traitement dans le domaine du VIH. Moins de 1% du budget public de la santé sera nécessaire au financement des programmes de lutte contre le sida, sauf dans le cas de l’Indonésie.

Dans ces six pays, de nouvelles tendances modifient l’évolution future de l’épidémie de VIH. La montée en flèche des technologies de l’information et de la communication, l’abondance des mouvements migratoires et la forte mobilité de la population, la hausse du pouvoir d’achat et la consommation accrue de drogues de loisir sont susceptibles d’entraîner un développement des pratiques sexuelles à risque. Les répercussions de ces nouvelles tendances sur les jeunes, de plus en plus nombreux dans ces six pays, sont particulièrement inquiétantes.

D’après le rapport, pour mettre en œuvre des programmes extra-institutionnels novateurs, il est impératif de bénéficier d’un appui politique accompagné de ressources financières en faveur d’interventions ciblant les populations les plus exposées. Parallèlement, il est indispensable d’adopter un point de vue fondé sur les droits de l’homme pour freiner le développement, au sein de la société, des préjugés et de la stigmatisation, qui peuvent empêcher les groupes les plus vulnérables d’avoir accès à ces services.

« Pour freiner l’épidémie de sida, déclare le Professeur Myung-Hwan Cho, coprésident du Groupe de travail, les gouvernements de ces pays devront mobiliser leurs ressources de plus en plus abondantes ainsi qu’une volonté politique, afin d’adapter les politiques et de développer des approches programmatiques judicieuses qui s’attaquent aux inégalités, à la stigmatisation et aux pratiques discriminatoires. »

Asian Economies in Rapid Transition: HIV Now and Through 2031 (Pays asiatiques en transition rapide sur le plan économique : la situation du VIH actuellement et jusqu’à fin 2031) est le premier rapport que lance aids2031, un groupe international de réflexion qui développe une nouvelle conception des actions à entreprendre aujourd’hui pour mieux faire face à l’épidémie de sida d’ici à l’an 2031.

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Lancement d'un nouveau site web visant à améliorer le diagnostic de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH

18 août 2009

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Photo: OMS

La tuberculose est l'une des causes les plus courantes de maladie et de décès parmi les personnes vivant avec le VIH à l'échelle mondiale. Un des problèmes majeurs concernant la tuberculose concerne son diagnostic, particulièrement difficile à établir dans cette population. Le diagnostic s'appuie en effet sur un test obsolète et imprécis, mis au point il y a plus de cent ans, et particulièrement peu sensible chez les personnes vivant avec le VIH.

Un nouveau site web, Diagnostic de la tuberculose éclairé par des preuves, vient de voir le jour, dont l'objectif est de constituer la source la plus complète de synthèses de données probantes, de politiques, de directives et d'agendas de recherche concernant le diagnostic de la tuberculose. Il constitue également une source complète d'information sur l'actualité des outils de diagnostic de la tuberculose. Les procédures opératoires standard et les notices d'accompagnement de plusieurs tests sont également disponibles.

« Il s'agit d'une ressource essentielle qui permettra aux responsables de la mise en œuvre des programmes sur le VIH, tout comme aux militants et à la société civile, de se maintenir informés des dernières évolutions en matière de diagnostic de la tuberculose », a déclaré Alasdair Reid, Conseiller pour le VIH et la tuberculose à l'ONUSIDA. « Sans la mise au point d'un test plus rapide, plus simple et plus précis, nous aurons du mal à mettre un terme aux décès causés par la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. »

Le site web est l'œuvre du Groupe de travail sur les nouveaux diagnostics du Partenariat Halte à la tuberculose, en collaboration avec la Fondation pour de nouveaux diagnostics innovants, le Programme spécial de recherche et de formation sur les maladies tropicales, l'Initiative mondiale des laboratoires et l'Agence de santé publique du Canada.

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L’Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA fait vibrer la corde sensible pour engager les jeunes en faveur de l’action contre le sida

13 août 2009

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UNAIDS Goodwill Ambassador Salman Ahmad performing at the IX International Congress on AIDS in Asia and the Pacific (ICAAP), held in Bali, Indonesia from 9-13 August. Credit: UNAIDS/Donang Wahyu

Les participants à une discussion sur le rôle des jeunes dans la riposte au sida à l’occasion du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP) ont abouti à un accord clair et unanime : les jeunes sont essentiels pour stopper la propagation du VIH.

« Les jeunes doivent se mobiliser pour faire bouger les choses, car ce sont les décisions qu’ils prennent concernant leur corps et leur sexualité qui détermineront leur futur statut, » a déclaré l’Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA Salman Ahmad, une star du rock célèbre en Asie du Sud, lors de l’ouverture du premier dialogue avec des jeunes à l’Espace de dialogue communautaire de l’ICAAP.

James Chau, animateur d’un talk show de la Télévision centrale chinoise (CCTV) à Beijing, également Ambassadeur itinérant national de la Chine pour l’ONUSIDA, coprésidait la manifestation. « Il est important de donner aux jeunes les moyens de participer et ainsi qu’un siège au sein des forums et des plateformes pertinents afin qu’ils puissent faire entendre leur voix et être écoutés. »

Avec pour thème « le point de vue de la jeunesse sur l’engagement des dirigeants à propos des questions concernant les jeunes et de leur participation à la riposte », le dialogue visait à donner aux jeunes une opportunité de parler de leur rôle dans l’action contre le sida dans la région de l’Asie et du Pacifique.

Engagé dans le plaidoyer en faveur de l’implication de la jeunesse dans la riposte au sida, l’Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA Salman Ahmad a souligné que ce type de dialogue permet aux jeunes de prouver leur engagement et d’aider à façonner des politiques et des opinions qui incorporent et représentent les jeunes gens. « L’établissement de réseaux peut y contribuer, » a déclaré Salman. « Connecter les jeunes, partager des connaissances et des expériences, forger des relations fortes et durables aideront les individus à défendre leurs droits et à s’engager, ainsi qu’à montrer aux dirigeants et aux décideurs que les jeunes peuvent faire et feront la différence, » a-t-il ajouté.

Ouvert officiellement le 10 août 2009, le Village Asie Pacifique représente un lieu où les délégués peuvent célébrer la diversité et organiser des discussions en petits groupes, des activités d’éducation informelles, des expositions d’art et des spectacles de danse, ainsi que des manifestations culturelles.

Outre un contact direct et l’échange de vues avec des représentants de la jeunesse locale, Salman a également participé à la réunion des Ambassadeurs pour le sida qui s’est tenue le 9 août. Partageant sa propre expérience ayant trait au recours à la jeunesse comme ressource pour la prévention du VIH, Salman a souligné le rôle des jeunes s’agissant de faire campagne et de plaider en faveur de l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement. « La question principale est de savoir comment exploiter et engager l’énergie et l’idéalisme des jeunes. »

Accueillie par Ani Bambang Yudhoyono, Première Dame d’Indonésie et Ambassadrice nationale pour le sida, la réunion des Ambassadeurs et des Champions pour le sida visait à répondre au besoin de leadership dans la région de l’Asie et du Pacifique, et à passer en revue la manière dont les Ambassadeurs et les Champions peuvent contribuer davantage à la réduction de la propagation et de l’impact du VIH. La promotion d’un programme destiné à la jeunesse était l’un des objectifs de cette réunion.

En tant que chanteur et membre fondateur d’un des plus grands groupes de rock en Asie du Sud, « Junoon », Salman Ahmad est devenu Ambassadeur itinérant de l’ONUSIDA en 2005 et assiste l’ONUSIDA dans ses efforts destinés à inverser le cours de l’épidémie de VIH en accroissant la prise de conscience sur les questions liées au sida.

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Le VIH et les crises humanitaires : Opportunités et défis

12 août 2009

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La relation entre les crises humanitaires et le VIH a été souligné lors d’une session satellite qui s’est tenue en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique, parrainée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Photo: ONUSIDA/O.O'Hanlon

Avec des millions de personnes à travers le monde qui sont forcées de se déplacer à la suite de conflits ou de catastrophes naturelles, il est de plus en plus crucial d’examiner les relations entre les crises humanitaires et le VIH. Ce problème clé, et ses implications pour l’Asie, a été souligné lors d’une session satellite qui s’est tenue en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique, parrainée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Le lien entre les crises humanitaires et l’épidémie de VIH n’est pas simple. Les situations d’urgence peuvent accroître la vulnérabilité à la transmission du VIH mais il n’en résulte pas nécessairement une augmentation des comportements à risque ou une prévalence plus élevée du VIH. Les personnes confrontées à des conflits ou à des catastrophes naturelles perdent souvent leur source de revenu et certaines peuvent être appelées à adopter des comportements à haut risque pour répondre à leurs besoins de base. Les normes sociales et sexuelles peuvent voler en éclats et les femmes se trouver particulièrement vulnérables car un accroissement des viols est souvent lié aux conflits et aux déplacements. Les crises humanitaires peuvent toutefois jouer un rôle protecteur, car la mobilité des populations est parfois réduite et l’accès à des services de santé et autres services sociaux de qualité peuvent être améliorés, spécialement lorsqu’il s’agit de déplacements à long terme.

Au cours de la session, Opportunités et défis dans la lutte contre le VIH parmi diverses populations humanitaires, les invités œuvrant aux côtés des personnes déplacées ou dans d’autres contextes humanitaires ont étudié ces questions délicates. Ils ont également maintenu que chaque fois que sévit une crise humanitaire, que ce soit dans un contexte de prévalence élevée ou de faible prévalence, des interventions minimales s’imposent pour prévenir le VIH et y répondre.

La réunion visait à sensibiliser les partenaires clés à l’épidémie de VIH, en les encourageant à faire en sorte que les populations humanitaires aient accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui, quelle que soit leur situation. Le panel et les participants ont également tenu à échanger idées et expertise, enseignements tirés, défis rencontrés et succès réalisés par les programmes de lutte contre le VIH dans des contextes humanitaires de la région de l’Asie, dans le but d’établir et de renforcer des partenariats entre acteurs pertinents sur le terrain. 

Les orateurs qui se sont exprimés durant la session étaient résolus à passer en revue un large éventail d’idées et d’informations. Les présentations comprenaient notamment : une vue d’ensemble de l’épidémiologie et des principes programmatiques du VIH lors des conflits et l’expérience acquise jusqu’ici dans la région de l’Asie ; l’intégration du VIH dans le plan d’action de la Chine en cas de catastrophe ; les succès et les enjeux des programmes VIH parmi les consommateurs de drogues afghans réfugiés au Pakistan ; et les programmes de traitement parmi les réfugiés vivant dans des contextes stables en Thaïlande.

Le HCR est l’organisme des Nations Unies chef de file de la lutte contre le VIH parmi les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays du fait de conflits. Il vise à garantir l’accès à des programmes complets relatifs à la prévention du VIH, notamment la prévention de la transmission mère-enfant, le conseil et le test volontaires, l’élaboration et la diffusion de matériels d’information, d’éducation et de communication, les soins, l’appui et le traitement, ainsi que le suivi et l’évaluation.

Feature Story

Selon un rapport des Nations Unies, la crise financière actuelle se fait l’écho de la crise asiatique de 1997, et rend les migrants plus vulnérables au VIH

12 août 2009

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La crise économique mondiale a un effet négatif sur les migrants parce que ces derniers sont exclus des mesures de relance et que les programmes de lutte contre le sida sont menacés, conclut un rapport des Nations Unies rendu public lors du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP). Photo: ONUSIDA/O.O'Hanlon

La crise économique mondiale a un effet négatif sur les migrants parce que ces derniers sont exclus des mesures de relance et que les programmes de lutte contre le sida sont menacés, conclut un rapport des Nations Unies rendu public lors du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP). Comme ce fut le cas lors de la crise asiatique de 1997, les répercussions sur la santé et les migrations risquent de s’aggraver alors que des coupures sont opérées dans le financement des donateurs et les programmes gouvernementaux.

Intitulé The threat posed by the economic crisis to Universal Access to HIV services for migrants [La menace que pose la crise économique pour l’Accès universel aux services VIH à l’intention des migrants], le rapport est publié par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation internationale du Travail (OIT) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Il établit des parallèles entre la crise actuelle et celle qui a frappé les pays asiatiques en 1997, lorsque les économies de Hong Kong (région administrative spéciale de Chine), de l’Indonésie, du Japon, de la Malaisie, de la République de Corée, de Singapour et de la Thaïlande connurent un bouleversement après l’effondrement des marchés boursiers thaïlandais. Le rapport maintient que les tendances des politiques migratoires et des programmes de lutte contre le sida reflètent désormais celles de 1997 : un développement préoccupant.

« Il est crucial que les responsables politiques ne prennent pas les mêmes décisions que celles qui ont été prises en 1997 par rapport aux coupures opérées dans des programmes essentiels de lutte contre le VIH/sida et aux politiques négatives qui ont affecté les travailleurs migrants. Contrairement aux plans massifs qu’adoptent les pays pour relancer leurs économies, les dépenses pour une riposte complète au sida représentent à peine 0,01% de ces programmes, » déclare Caitlin Wiesen, Chef de l’Equipe régionale de la pratique du PNUD sur le VIH pour l’Asie et le Pacifique.

Selon JVR Prasada Rao, Directeur de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Asie et le Pacifique, « Même avant la crise financière, les programmes et services VIH destinés aux migrants et aux populations mobiles passaient à travers les mailles du filet dans les programmes nationaux. En outre, nous avions vu lors des précédentes crises financières que les programmes de prévention du VIH étaient les premiers à faire les frais des coupures budgétaires. Les questions liées aux migrants sont critiques dans une région connaissant une croissance économique rapide telle que l’Asie. Nous devons recommander vivement aux gouvernements et aux donateurs de ne pas couper les ressources destinées aux programmes VIH en faveur des migrants. »

Face à la crise, les pays introduisent souvent des politiques visant à réduire les migrations, telles que déporter les travailleurs ou rendre les permis de travail plus difficiles à obtenir pour les migrants. La crise de 1997 a montré que cela ne marche tout simplement pas. Au contraire, une fois les voies officielles de migration supprimées, nombreuses sont les personnes qui ont recours à des moyens détournés et dangereux qui souvent les rendent vulnérables au VIH.

Selon le rapport, les gouvernements ont mis fin à la délivrance de permis de travail, sévissent contre les migrants sans papiers (Chine [province de Taïwan], Malaisie) et de nombreux travailleurs étrangers dans l’industrie et la construction sont licenciés (Chine, Indonésie). Dans plusieurs pays des rapports toujours plus nombreux font état d’une détérioration des conditions de travail (RAS de Hong Kong, Chine [province de Taïwan], Malaisie et Singapour).

« Dans les périodes de crises économiques, nous ne pouvons pas oublier les besoins et les droits des travailleurs migrants qui font tellement partie intégrante de nombreuses économies, en particulier dans notre région, » déclare Dhanan Sunoto du Secrétariat de l’ANASE. « Il est essentiel de veiller à ce que les migrants potentiels ne soient pas empêchés de travailler à l’étranger sur la base de leur séropositivité au VIH, et que les migrants travaillant à l’étranger ne soient pas déportés du fait de leur statut VIH. »

Comme le rappelle le Dr Sophia Kisting, Directrice du Programme de l’OIT sur le VIH/sida et le monde du travail, « Dans le contexte de la crise économique actuelle, des rapports signalent une augmentation des violations des droits de l’homme, et des pressions exercées sur les travailleurs migrants pour qu’ils passent d’un emploi officiel à un emploi informel ou qu’ils retournent dans leurs pays d’origine. Ces tendances sont susceptibles d’exacerber la vulnérabilité au VIH. » 

Elle ajoute que son organisation fait rapidement avancer les choses dans ce domaine. « L’OIT est en train de formuler un instrument international relatif aux droits de l’homme sur le VIH/sida et le monde du travail. Si elle est adoptée en 2010, cette norme…donnera un nouvel élan aux politiques antidiscriminatoires au niveau national et sur les lieux de travail. » 

Le rapport expose des recommandations clés : 

  • Etablir des mécanismes de protection tels que des fonds d’aide sociale, des programmes d’assurance sociale et des programmes de formation pour aider les migrants retournant dans leur pays ou les transférer sur place ;
  • Traduire les stratégies régionales et nationales pour le VIH comprenant les migrants et les populations mobiles en budgets et services conçus pour atteindre les personnes en mouvement ;
  • Maintenir les programmes et budgets liés à la prévention : chaque dollar investi dans la prévention peut économiser jusqu’à 8 dollars sur les coûts de traitement évités ;
  • Soutenir les organisations de la société civile pour suivre les comportements des migrants face à la recherche de soins de santé, afin qu’ils ne doivent pas sacrifier leur traitement pour d’autres nécessités de base.

 

Le document a été rendu public lors du symposium, L’impact de la crise financière sur la migration de la main-d’œuvre et le VIH, organisé par le PNUD, l’OIT, l’ONUSIDA et la JUNIMA.

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