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Le VIH et les crises humanitaires : Opportunités et défis
12 août 2009
12 août 2009 12 août 2009
La relation entre les crises humanitaires et le VIH a été souligné lors d’une session satellite qui s’est tenue en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique, parrainée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Photo: ONUSIDA/O.O'Hanlon
Avec des millions de personnes à travers le monde qui sont forcées de se déplacer à la suite de conflits ou de catastrophes naturelles, il est de plus en plus crucial d’examiner les relations entre les crises humanitaires et le VIH. Ce problème clé, et ses implications pour l’Asie, a été souligné lors d’une session satellite qui s’est tenue en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique, parrainée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
Le lien entre les crises humanitaires et l’épidémie de VIH n’est pas simple. Les situations d’urgence peuvent accroître la vulnérabilité à la transmission du VIH mais il n’en résulte pas nécessairement une augmentation des comportements à risque ou une prévalence plus élevée du VIH. Les personnes confrontées à des conflits ou à des catastrophes naturelles perdent souvent leur source de revenu et certaines peuvent être appelées à adopter des comportements à haut risque pour répondre à leurs besoins de base. Les normes sociales et sexuelles peuvent voler en éclats et les femmes se trouver particulièrement vulnérables car un accroissement des viols est souvent lié aux conflits et aux déplacements. Les crises humanitaires peuvent toutefois jouer un rôle protecteur, car la mobilité des populations est parfois réduite et l’accès à des services de santé et autres services sociaux de qualité peuvent être améliorés, spécialement lorsqu’il s’agit de déplacements à long terme.
Au cours de la session, Opportunités et défis dans la lutte contre le VIH parmi diverses populations humanitaires, les invités œuvrant aux côtés des personnes déplacées ou dans d’autres contextes humanitaires ont étudié ces questions délicates. Ils ont également maintenu que chaque fois que sévit une crise humanitaire, que ce soit dans un contexte de prévalence élevée ou de faible prévalence, des interventions minimales s’imposent pour prévenir le VIH et y répondre.
La réunion visait à sensibiliser les partenaires clés à l’épidémie de VIH, en les encourageant à faire en sorte que les populations humanitaires aient accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui, quelle que soit leur situation. Le panel et les participants ont également tenu à échanger idées et expertise, enseignements tirés, défis rencontrés et succès réalisés par les programmes de lutte contre le VIH dans des contextes humanitaires de la région de l’Asie, dans le but d’établir et de renforcer des partenariats entre acteurs pertinents sur le terrain.
Les orateurs qui se sont exprimés durant la session étaient résolus à passer en revue un large éventail d’idées et d’informations. Les présentations comprenaient notamment : une vue d’ensemble de l’épidémiologie et des principes programmatiques du VIH lors des conflits et l’expérience acquise jusqu’ici dans la région de l’Asie ; l’intégration du VIH dans le plan d’action de la Chine en cas de catastrophe ; les succès et les enjeux des programmes VIH parmi les consommateurs de drogues afghans réfugiés au Pakistan ; et les programmes de traitement parmi les réfugiés vivant dans des contextes stables en Thaïlande.
Le HCR est l’organisme des Nations Unies chef de file de la lutte contre le VIH parmi les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays du fait de conflits. Il vise à garantir l’accès à des programmes complets relatifs à la prévention du VIH, notamment la prévention de la transmission mère-enfant, le conseil et le test volontaires, l’élaboration et la diffusion de matériels d’information, d’éducation et de communication, les soins, l’appui et le traitement, ainsi que le suivi et l’évaluation.
Le VIH et les crises humanitaires : Opportunités
Coparrainants:
Reportages:
Répondre aux besoins en matière de VIH des « populations en mouvement »(19 juin 2009)
Le HCR fait le point sur les avancées et les défis à venir à l'occasion de la Journée mondiale sida (2 décembre 2008)
Publications:
Publication de l’UNESCO et du HCR « Réponses éducatives au VIH et au sida pour les réfugiés et les personnes déplacées internes : Document de travail pour les décideurs » (pdf, 820.8 Kb.)
Stratégies destinées à soutenir les besoins en matière de VIH des réfugiés et des populations hôtes : Une publication conjointe du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) – Collection Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA (en anglais)
Besoins en matière de VIH chez les personnes déplacées internes et autres populations affectées par des conflits : Outil d’évaluation rapide. (pdf, 612 Kb.) (en anglais)
Politique générale : VIH et réfugiés (pdf, 267.5 Kb.)
Le besoin d’interventions relatives au VIH et au sida dans les situations d’urgence (pdf. 335.7 Kb.)
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Selon un rapport des Nations Unies, la crise financière actuelle se fait l’écho de la crise asiatique de 1997, et rend les migrants plus vulnérables au VIH
12 août 2009
12 août 2009 12 août 2009
La crise économique mondiale a un effet négatif sur les migrants parce que ces derniers sont exclus des mesures de relance et que les programmes de lutte contre le sida sont menacés, conclut un rapport des Nations Unies rendu public lors du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP). Photo: ONUSIDA/O.O'Hanlon
La crise économique mondiale a un effet négatif sur les migrants parce que ces derniers sont exclus des mesures de relance et que les programmes de lutte contre le sida sont menacés, conclut un rapport des Nations Unies rendu public lors du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP). Comme ce fut le cas lors de la crise asiatique de 1997, les répercussions sur la santé et les migrations risquent de s’aggraver alors que des coupures sont opérées dans le financement des donateurs et les programmes gouvernementaux.
Intitulé The threat posed by the economic crisis to Universal Access to HIV services for migrants [La menace que pose la crise économique pour l’Accès universel aux services VIH à l’intention des migrants], le rapport est publié par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation internationale du Travail (OIT) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Il établit des parallèles entre la crise actuelle et celle qui a frappé les pays asiatiques en 1997, lorsque les économies de Hong Kong (région administrative spéciale de Chine), de l’Indonésie, du Japon, de la Malaisie, de la République de Corée, de Singapour et de la Thaïlande connurent un bouleversement après l’effondrement des marchés boursiers thaïlandais. Le rapport maintient que les tendances des politiques migratoires et des programmes de lutte contre le sida reflètent désormais celles de 1997 : un développement préoccupant.
« Il est crucial que les responsables politiques ne prennent pas les mêmes décisions que celles qui ont été prises en 1997 par rapport aux coupures opérées dans des programmes essentiels de lutte contre le VIH/sida et aux politiques négatives qui ont affecté les travailleurs migrants. Contrairement aux plans massifs qu’adoptent les pays pour relancer leurs économies, les dépenses pour une riposte complète au sida représentent à peine 0,01% de ces programmes, » déclare Caitlin Wiesen, Chef de l’Equipe régionale de la pratique du PNUD sur le VIH pour l’Asie et le Pacifique.
Selon JVR Prasada Rao, Directeur de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Asie et le Pacifique, « Même avant la crise financière, les programmes et services VIH destinés aux migrants et aux populations mobiles passaient à travers les mailles du filet dans les programmes nationaux. En outre, nous avions vu lors des précédentes crises financières que les programmes de prévention du VIH étaient les premiers à faire les frais des coupures budgétaires. Les questions liées aux migrants sont critiques dans une région connaissant une croissance économique rapide telle que l’Asie. Nous devons recommander vivement aux gouvernements et aux donateurs de ne pas couper les ressources destinées aux programmes VIH en faveur des migrants. »
Face à la crise, les pays introduisent souvent des politiques visant à réduire les migrations, telles que déporter les travailleurs ou rendre les permis de travail plus difficiles à obtenir pour les migrants. La crise de 1997 a montré que cela ne marche tout simplement pas. Au contraire, une fois les voies officielles de migration supprimées, nombreuses sont les personnes qui ont recours à des moyens détournés et dangereux qui souvent les rendent vulnérables au VIH.
Selon le rapport, les gouvernements ont mis fin à la délivrance de permis de travail, sévissent contre les migrants sans papiers (Chine [province de Taïwan], Malaisie) et de nombreux travailleurs étrangers dans l’industrie et la construction sont licenciés (Chine, Indonésie). Dans plusieurs pays des rapports toujours plus nombreux font état d’une détérioration des conditions de travail (RAS de Hong Kong, Chine [province de Taïwan], Malaisie et Singapour).
« Dans les périodes de crises économiques, nous ne pouvons pas oublier les besoins et les droits des travailleurs migrants qui font tellement partie intégrante de nombreuses économies, en particulier dans notre région, » déclare Dhanan Sunoto du Secrétariat de l’ANASE. « Il est essentiel de veiller à ce que les migrants potentiels ne soient pas empêchés de travailler à l’étranger sur la base de leur séropositivité au VIH, et que les migrants travaillant à l’étranger ne soient pas déportés du fait de leur statut VIH. »
Comme le rappelle le Dr Sophia Kisting, Directrice du Programme de l’OIT sur le VIH/sida et le monde du travail, « Dans le contexte de la crise économique actuelle, des rapports signalent une augmentation des violations des droits de l’homme, et des pressions exercées sur les travailleurs migrants pour qu’ils passent d’un emploi officiel à un emploi informel ou qu’ils retournent dans leurs pays d’origine. Ces tendances sont susceptibles d’exacerber la vulnérabilité au VIH. »
Elle ajoute que son organisation fait rapidement avancer les choses dans ce domaine. « L’OIT est en train de formuler un instrument international relatif aux droits de l’homme sur le VIH/sida et le monde du travail. Si elle est adoptée en 2010, cette norme…donnera un nouvel élan aux politiques antidiscriminatoires au niveau national et sur les lieux de travail. »
Le rapport expose des recommandations clés :
- Etablir des mécanismes de protection tels que des fonds d’aide sociale, des programmes d’assurance sociale et des programmes de formation pour aider les migrants retournant dans leur pays ou les transférer sur place ;
- Traduire les stratégies régionales et nationales pour le VIH comprenant les migrants et les populations mobiles en budgets et services conçus pour atteindre les personnes en mouvement ;
- Maintenir les programmes et budgets liés à la prévention : chaque dollar investi dans la prévention peut économiser jusqu’à 8 dollars sur les coûts de traitement évités ;
- Soutenir les organisations de la société civile pour suivre les comportements des migrants face à la recherche de soins de santé, afin qu’ils ne doivent pas sacrifier leur traitement pour d’autres nécessités de base.
Le document a été rendu public lors du symposium, L’impact de la crise financière sur la migration de la main-d’œuvre et le VIH, organisé par le PNUD, l’OIT, l’ONUSIDA et la JUNIMA.
Selon un rapport des Nations Unies, la crise fina
Coparrainants:
PNUD
Le PNUD à l’ICAAP9 (en anglais)
OIT
Partenaires:
JUNIMA (L’Initiative commune des Nations Unies sur la mobilité et le VIH/sida en Asie du Sud-Est) (en anglais)
CARAM Asie (Coordination de la recherche-action sur le sida et la mobilité) (en anglais)
Centre de presse:
Un rapport de l'ONU établit un parallèle entre la crise actuelle et la crise financière de 1997 quant à son impact sur le sida chez les migrants (pdf, 136 Kb) (en anglais)
Reportages:
Crise économique mondiale et VIH
(06 juillet 2009)
La crise économique menace les objectifs sanitaires des Nations Unies
(16 juin 2009)
Travailleurs migrants et vulnérabilité au VIH dans les pays d’Asie du Sud et du Sud-Est
(18 mai 2009)
Never abandon, never give up : un film de l’OIT permet aux travailleurs migrants en Chine de s’attaquer à la stigmatisation liée au sida
(30 avril 2009)
Un nouveau rapport montre une vulnérabilité accrue au VIH chez les migrantes originaires d'Asie dans les Etats arabes
(10 mars 2009)
Le club « Far Away from Home »
(5 janvier 2009)
Liens externes:
Publications:
La crise économique mondiale et les programmes de prévention et de traitement du VIH : Vulnérabilité, impact (pdf. 1.09 Mb.)
Le VIH et l’Organisation internationale pour les Migrations : Politique générale de l’ONUSIDA (pdf. 210.2 Kb.) (en anglais)
Le club “Far Away from Home” (2008) (pdf, 900.2 Kb.)
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13 décembre 2022

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Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique 2009 : faire disparaître les obstacles juridiques et la criminalisation
12 août 2009
12 août 2009 12 août 2009
L’ONUSIDA a organisé, mercredi 12 août, une réunion satellite au Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique. Photo: ONUSIDA/O.O'Hanlon
Les obstacles juridiques et la criminalisation empêchent la responsabilisation des populations clés plus exposées au risque d’infection, telles que les consommateurs de drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, car ils nient leur droit de mener une vie saine et sans danger ou entravent l’application de ce droit. Afin d’étudier ce problème social qui touche le monde entier et tenter d’y apporter des solutions, l’ONUSIDA a organisé, mercredi 12 août, une réunion satellite au Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique.
La législation peut constituer un outil puissant au sein de la riposte au sida. Lorsqu’elle s’appuie sur des normes respectant les droits de l’homme et qu’elle est mise en œuvre et appliquée de manière appropriée, la loi peut aider à enregistrer des résultats positifs en matière de santé publique et permet aux individus et aux communautés d’exercer leurs droits. De nombreux domaines du droit sont essentiels pour une riposte efficace : le droit régissant la santé publique, les lois anti-discriminatoires et favorisant l’égalité des femmes, le droit régissant les relations domestiques et la prévention de la violence sexuelle, le droit protégeant la propriété intellectuelle, la sécurité sociale, les lois relatives à la consommation de drogues, au commerce du sexe et aux prisons.
Des représentants des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et de la force publique ont participé au Congrès international, dans l’intention de trouver des moyens de faire disparaître les obstacles juridiques et la criminalisation touchant les populations les plus exposées dans divers contextes en Asie et dans le Pacifique. La réunion satellite était l’occasion, pour des législateurs, des agents de la force publique et des victimes, d’étudier des solutions possibles et efficaces.
« La situation régionale sur le plan de la criminalisation entourant les populations les plus exposées et les comportements à risque n’est pas à envisager avec optimisme », a déclaré Anand Grover, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé, qui présidait la réunion. « Accorder une large place aux droits de l’homme et à leur protection est désormais un principe fondamental de l’Organisation des Nations Unies et du monde contemporain. »
En plus d’avoir étudié les incidences des obstacles juridiques et de la criminalisation sur les efforts de prévention du VIH, les participants ont analysé la forte influence des agents de la force publique sur la définition du contexte juridique et l’accès aux services liés au VIH. Les moyens employés par ces agents pour appliquer les dispositions juridiques, ou ce qui est interprété comme des directives juridiques, portent souvent atteinte aux droits de l’homme des populations touchées et constituent des obstacles supplémentaires à l’accès aux services de prévention et de traitement en matière de VIH.
Tous les participants ont reconnu qu’il existait des incertitudes relatives à la modification des dispositions juridiques existantes et une certaine inquiétude vis-à-vis des effets qu’elle pourrait engendrer. Il s’agit en outre d’un processus qui exige du temps – une composante essentielle de l’efficacité des actions de lutte contre le VIH. Ainsi, tout en œuvrant pour le changement comme solution à long terme, il est important de trouver l’espace et les occasions nécessaires pour mener des actions constructives au sein des structures existantes.
Congrès international sur le sida en Asie et dans
Liens externes:
Site Internet officiel du Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique 2009 (en anglais)
Publications:
Transmission du VIH dans le cadre de relations avec des partenaires intimes en Asie (pdf, 771 Ko) (en anglais)
Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008
Une action conjointe en vue de résultats – Cadre de résultats de l’ONUSIDA 2009-2011 (pdf, 396 Ko.).
Redéfinir le sida en Asie – Élaborer une riposte efficace. Rapport de la Commission sur le sida en Asie (pdf, 1.6 Mo) (an anglais)
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La transmission du VIH entre partenaires intimes en Asie
11 août 2009
11 août 2009 11 août 2009
De gauche à droite : Dr Jean D'Cunha, Directrice régionale de l'UNIFEM en Asie du Sud, Jeff O'Malley, Directeur du groupe VIH/sida du PNUD, et le Dr Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, lors du lancement à l'occasion de l'ICAAP 2009 du rapport intitulé La transmission du VIH entre partenaires intimes en Asie. Photo: ONUSIDA/Donang Wahyu
Selon les estimations, plus 90% des 1,7 million de femmes vivant avec le VIH en Asie ont été infectées par leurs maris ou leurs partenaires dans le cadre d'une relation durable. En 2008, les femmes représentaient 35% des adultes infectés par le VIH en Asie, contre 17% en 1990.
Un nouveau rapport préparé par l'ONUSIDA, ses coparrainants et ses partenaires de la société civile, est publié aujourd'hui à Bali où se tient le 9e Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique. Ce rapport intitulé La transmission du VIH entre partenaires intimes en Asie se penche sur la question des femmes mariées ou ayant une relation durable, exposées au risque d'infection par le VIH en raison des comportements à haut risque de leurs partenaires.
Des données probantes issues de l'ensemble des pays d'Asie indiquent que les femmes contractent le VIH non pas à cause de leur propre comportement sexuel, mais des comportements dangereux de leurs partenaires. Les partenaires intimes d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, de consommateurs de drogues injectables et de professionnel(le)s du sexe constituent la plus importante population vulnérable en Asie.
Les programmes de prévention du VIH ciblant les partenaires féminines d'hommes ayant des comportements à haut risque n'ont pas encore été mis en place en Asie, mais il est clair qu'ils sont essentiels.
Dr Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique
75 millions d'hommes au moins achètent régulièrement des services sexuels en Asie, tandis que 20 millions d'hommes ont des rapports sexuels avec des hommes ou consomment des drogues injectables. Parmi ces hommes, nombreux sont ceux qui ont également une relation stable : le nombre de femmes exposées au risque d'infection à VIH du fait de leur partenaire est estimé dans la région à 50 millions.
Le rapport souligne que les hommes qui achètent des services sexuels constituent le plus grand groupe de population infecté ; or, la plupart d'entre eux sont mariés ou se marieront un jour. Cela accroît considérablement le risque d'infection pour nombre de femmes, souvent perçues comme étant moins exposées du fait qu'elles n'ont des rapports sexuels qu'avec leurs maris.
Les multiples questions à l'origine du problème sont abordées. La forte culture patriarcale des pays d'Asie, la violence entre partenaires intimes, notamment la violence sexuelle, les migrations de grande envergure et l'importante mobilité des populations asiatiques ou encore la stigmatisation et la discrimination liées au VIH sont autant de facteurs responsables de la vulnérabilité des femmes au VIH.

Dr Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, lors du lancement à l'occasion de l'ICAAP 2009 du rapport intitulé La transmission du VIH entre partenaires intimes en Asie. Photo: ONUSIDA/Donang Wahyu
« Les programmes de prévention du VIH ciblant les partenaires féminines d'hommes ayant des comportements à haut risque n'ont pas encore été mis en place en Asie, mais il est clair qu'ils sont essentiels », a déclaré le Dr Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, lors du lancement du rapport. « Investir dans de tels programmes est la clé d'une inversion définitive du cours de l'épidémie en Asie. »
Le rapport recommande quatre stratégies principales qui doivent être mises en œuvre en plus d'un accroissement des services destinés aux populations clés :
- Les actions de prévention du VIH doivent d'une part, s'intensifier auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des consommateurs de drogues injectables, des clients des professionnelles du sexe, et d'autre part, insister sur l'importance de la protection des partenaires féminines régulières de ces hommes.
- Des interventions structurelles doivent être mises en place pour répondre aux besoins des femmes vulnérables et de leurs partenaires sexuels masculins. Cela implique l'extension des programmes de santé reproductive, afin d'y inclure des services de santé sexuelle destinés aux hommes
- Les actions de prévention du VIH auprès des populations mobiles et des migrants doivent être intensifiées et comporter des éléments traitant de la protection des partenaires intimes.
- La priorité doit être donnée à une recherche opérationnelle permettant d'acquérir une meilleure connaissance de la dynamique de la transmission du VIH entre partenaires intimes.
On espère que le rapport constituera un signal d'alarme en mettant en évidence les conséquences de l'épidémie de VIH sur une population jusque là largement négligée.
La transmission du VIH entre partenaires intimes
Liens utiles:
Centre de presse:
En Asie, 50 millions de femmes courent le risque de contracter le VIH avec un partenaire intime
Discours:
Lire le discours prononcé à l'occasion de la séance plénière de l'ICAAP par le Dr JVR Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique (10 août 2009)
Lire le discours d'ouverture prononcé par le Dr JVR Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, au nom de M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (9 août 2009)
Liens externes:
Publications:
La transmission du VIH entre partenaires intimes en Asie (pdf, 771 Kb.) (en anglais)
Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008
Une action conjointe en vue de résultats: Cadre de résultats de l’ONUSIDA, 2009 – 2011 (pdf, 446 Kb.).
Rapport de la Commission sur le sida en Asie : Redéfinir le sida en Asie — Elaborer une riposte efficace (pdf, 1.6 Mb) (en anglais)
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La Journée internationale des peuples autochtones met l’accent sur le sida
11 août 2009
11 août 2009 11 août 2009
La Journée internationale des peuples autochtones a été célébrée lundi 10 août 2009 au Siège de l’Organisation des Nations Unies. Cette année, elle avait pour thème « Les peuples autochtones et le VIH/sida ». La Vice-Secrétaire générale, le Président de l’Assemblée générale, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, la Présidente de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, le Directeur du Bureau de l’ONUSIDA à New York et d’autres représentants officiels ont participé à cette manifestation.
Dans son message, le Secrétaire général des Nations Unies a signalé qu’il était « essentiel que les peuples autochtones aient accès à l’information et aux infrastructures nécessaires pour la détection, les traitements et la protection ». Il a indiqué que les peuples autochtones « tendent aussi à pâtir de mauvais états de santé », ce qui maintient l’écart, dans nombre de pays, entre la reconnaissance officielle de leurs droits et la situation réelle sur le terrain. Le Secrétaire général a lancé un appel aux gouvernements et aux sociétés civiles « pour qu’ils agissent avec diligence et détermination pour combler cet écart, en collaboration complète avec les peuples autochtones ».
Bertil Lindblad, Directeur du Bureau de l’ONUSIDA à New York, a souligné « la synergie naturelle et les potentialités de collaboration entre la riposte au sida et le mouvement autochtone ». Il a ajouté : « Tous deux sont fondés sur les droits de l’homme et reposent sur le principe de l’entière participation des communautés, respectivement les personnes vivant avec le VIH et les peuples autochtones. Depuis des années, les actions de lutte contre le sida se font l’écho des sans voix, en attirant l’attention sur les injustices sociales et économiques et sur les violations des droits des groupes vulnérables et marginalisés, et en faisant participer les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus à l’élaboration de la riposte à l’épidémie, qui dépasse le seul secteur de la santé. En nous associant aux peuples autochtones autour de cette cause commune, nous pouvons contribuer à établir une meilleure équité aux plans social et économique pour permettre à des milliers de personnes de vivre sainement et dignement. »
La cérémonie de célébration de cette Journée était organisée par le Secrétariat de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, en collaboration avec le Comité des ONG pour la Décennie internationale des peuples autochtones. Bertil Lindblad, Directeur du Bureau de l’ONUSIDA à New York, a participé à la cérémonie et à la table ronde qui a eu lieu ensuite.
La Journée internationale des peuples autochtones
Centre de presse:
Message du Secrétaire général des Nations Unies (en anglais)
Allocution:
Lire l'allocution de Bertil Lindblad (en anglais)
Liens externes:
Instance permanente sur les questions autochtones (en anglais)
Journée international des populations autochtones 2009
Publications:
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Le PAM aborde le rôle vital de l’alimentation et de la nutrition dans la riposte mondiale au VIH/sida
11 août 2009
11 août 2009 11 août 2009
Au cours d’une session satellite en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique, le Programme alimentaire (PAM) des Nations Unies et ses partenaires ont étudié le rôle vital de la nutrition et de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH. . Photo: PAM/Jim Holmes
Au cours d’une session satellite en marge du 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP), qui se tient à Bali, Indonésie, le Programme alimentaire (PAM) des Nations Unies et ses partenaires ont étudié le rôle vital de la nutrition et de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH. Les participants ont examiné des modèles pour l’intégration de ce domaine clé dans le traitement, les soins et l’appui en matière de VIH, ainsi que les opportunités et les défis liés à la mise en œuvre.
L’alimentation et la nutrition ont été largement reconnues en tant qu’élément crucial de la riposte mondiale au sida, à la suite d’un long plaidoyer de la part du PAM et d’autres. Optimiser l’état nutritionnel des personnes vivant avec le VIH est une meilleure pratique attestée sur le plan scientifique. Sans une nutrition appropriée, les personnes vivant avec le VIH sont malnutries et le traitement perd de son efficacité. Le PAM met davantage l’accent sur l’intégration de la prise en charge nutritionnelle dans le secteur de la santé.
Etant donné que l’épidémie de chaque pays est différente, les ripostes nationales au sida doivent refléter la réalité et prendre en compte le contexte des risques et des vulnérabilités propres au pays. Pour le PAM, le message de plaidoyer de l’ONUSIDA « Connaître votre épidémie, connaître votre riposte » signifie que les ripostes nationales au sida comprendront une composante nutrition et alimentation comme il convient.
En Asie, on estime à 5,0 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH. La transmission virale est ciblée sur les populations vulnérables prédisposées à l’infection telles que les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables. Dans ce contexte, l’action du PAM sur le sida reflète la tendance de l’épidémie avec des activités comme l’inclusion de dispositifs d’atténuation et de protection à l’intention des populations les plus exposées au risque d’infection dans les plans d’action nationaux et les stratégies de réduction de la pauvreté.
Le Dr Martin W. Bloem, Chef de la section Nutrition et VIH/sida au PAM, a dirigé la session satellite intitulée ‘Modèles pour l’intégration de la nutrition et de la sécurité alimentaire dans le traitement, les soins et l’appui en matière de VIH dans la région de l’Asie : opportunités et défis’. Il a été rejoint par trois autres orateurs : le Professeur émérite Praphan Phanuphak, Directeur, Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise ; le Dr Angela Kelly, Chef d’équipe, Institut de la Recherche médicale de Papouasie-Nouvelle-Guinée ; et Mme Kaniz Fatima, Responsable de projet et point focal VIH, PAM Bangladesh.
Ils ont partagé leur expertise et leurs connaissances à propos de l’impact de la nutrition et de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le virus ; des opportunités et des enjeux liés à la conception des programmes de nutrition et l’élaboration de directives sur la nutrition et le VIH ; et des priorités pour les futures stratégies.
Le PAM aborde le rôle vital de l’alimentation et
9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (en anglais)
Coparrainants:
Reportages:
Le Sommet de l’Union africaine cible la croissance économique et la sécurité alimentaire (2 juillet 2009)
Swaziland: le PAM vient en aide aux familles vivant avec le VIH (8 juin 2009)
Le VIH et les prix élevés des aliments (1 avril 2009)
Impact de la nutrition : Programme alimentaire mondial (26 novembre 2008)
Nouvelle politique de l’ONUSIDA sur le VIH, la sécurité alimentaire et la nutrition (21 mai 2008)
Publications:
Politique générale de l’ONUSIDA – VIH, sécurité alimentaire et nutrition (pdf, 244 Kb)
Politique générale de l’ONUSIDA – VIH, sécurité alimentaire et nutrition (version longue) (pdf, 247 Kb)
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01 juillet 2020

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Injecting drug users take central role in anti-stigma film
10 août 2009
10 août 2009 10 août 2009
A frame from the film Suee (Needle), unveiled during the satellite session, ‘Reforming treatment environments – How to make compulsory drug treatment HIV friendly’ at ICAAP09.
The lives of injecting drug users and the HIV-related stigma and discrimination they face was one focus of the IX International Congress on AIDS in Asia and the Pacific as the film Suee (Needle) was launched by Response Beyond Borders, the Asian consortium on drug use HIV, AIDS and poverty.
Unveiled during the satellite session, ‘Reforming treatment environments – How to make compulsory drug treatment HIV friendly’, the film gives a voice to this vulnerable group with anti-stigma messages conveyed by the injecting drug users themselves. It was directed by award-winning Indian movie director, author and screen-writer, Sai Paranjpye, who set out to present an uncompromising insight into a world where HIV prevalence is disproportionately high.
Ms Paranjpye, a Cannes Film Festival award winner, worked closely with injecting drug users on Suee and spent time interviewing them on location and involving them as actors in the film. They ‘own’ the project as much as is practically possible. She also consulted a full range of partners and obtained feed back on the script and other help from NGOs working in HIV prevention with injecting drug users, especially Sharan in Delhi and Sankalp in Mumbia. She also received input from the International Center for Research on Women and World Bank teams, among others.
Suee explores a number of areas in the lives of injecting drug users including treatment, care, peer and community support, rehabilitation and the workplace. It is intended to convey messages of hope and not to trigger reactions of pity or fear; empowering the audience by raising awareness and presenting facts in a non-judgmental way. Made for general consumption, the film can also be used in youth campaigns, providing education and information for young people to help prevent HIV and reduce both risk and vulnerability.
The film emerged from the South Asia Region Development Marketplace (SAR DM), an initiative spearheaded by the World Bank. It consists of a competitive grants programme that identifies and supports small scale projects demonstrating an innovative approach to reducing HIV stigma and discrimination in the region. 26 civil society organisations from across South Asia won grants of US$ 40,000 each to bring their ideas to fruition.
Ms Paranjpye has used her SAR DM award to produce not only the Suee film but another, called “The sound of the horn”, which deals with truck drivers.
Stigma and discrimination are seen as major barriers to scaling up HIV prevention services in the region. They marginalise those living with the virus and contribute to their social isolation and rejection. They also discourage vulnerable groups from accessing HIV treatment, care and support services.
It is hoped that Suee, once widely disseminated, will take its place among a range of interventions helping to reduce stigma and discrimination against South Asia’s injecting drug users.
The film was selected by the screening committee of the Congress and will be shown again on August 11.
Note: Partners and sponsors of the South Asia Region Development Marketplace include: UNAIDS, UNICEF, UNODC, UNDP, the Global Fund, the Government of Norway, the International Center for Research on Women, the International Finance Corporation, and the Swedish International Development Cooperation Agency (SIDA)
Injecting drug users take central role in anti-st
IX International Congress on AIDS in Asia and the Pacific
South Asia Region Development Marketplace
Cosponsors:
World Bank
United Nations Children’s Fund
United Nations Office on Drugs and Crime
United Nations Development Programme
Partners:
Sankalp Rehabilitation Trust
Sharan
International Center for Research on Women
The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria
International Finance Corporation
Swedish International Development Cooperation Agency
Feature stories:
Migrant workers and HIV vulnerability in South Asian and South East Asian countries (18 may 2009)
'Never abandon, never give up’: ILO film helps China’s migrant workers challenge AIDS stigma (30 April 2009)
International Harm Reduction conference opens in Bangkok (20 April 2009)
OPINION: HIV and drugs: two epidemics - one combined strategy (20 April 2009)
‘Love and Relationships’: Film festival in Cambodia addresses HIV prevention (06 April 2009)
UNODC and Iran sign agreements to reduce vulnerability of women and Afghan refugees to drugs and HIV (24 March 2009)
Injecting drug use and HIV: Interview with UNAIDS Team Leader, Prevention, Care and Support team (11 march 2009)
OPINION: Silence on harm reduction not an option (11 March 2009)
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More needs to be done to help young people most at risk of HIV infection
10 août 2009
10 août 2009 10 août 2009
Credit: UNAIDS/O.O'Hanlon
In general, HIV prevention services in the Asia region are currently not reaching young people who are most at risk of infection, which include those who inject drugs, who engage in unprotected male to male sex and those involved in sex work and their clients. In order to address this situation the Asia Pacific Regional UN Coordination Group on Most at Risk Young People hosted a symposium at the IX International Congress on AIDS in Asia and the Pacific.
According to epidemic models presented in the 2008 AIDS in Asia Commission report, over 95% of all new HIV infections in the Asia region occur among such most at risk young populations. However, over 90% of resources for young people as a group are spent on low-risk youth, who represent less than 5% of infections.
Entitled "HIV prevention and most at risk young people", the event was sponsored jointly by UNFPA, UNICEF, UNESCO, UNAIDS, UNDP, WHO and is supported by 7Sisters, the Coalition of Asia Pacific Regional Networks on HIV/AIDS. It examined, among other issues, how the specific needs of most at risk young people should be addressed, what works and what doesn't and how partnerships between youth, NGOs and government can be strengthened.
The symposium discussed the nexus of unsafe sexual behaviours among most at risk young people where a number of such practices coexist in the same environment. Sex work, drug use and unprotected sex with multiple partners can all occur in the same social network. Therefore, participants looked at an approach which addresses a multiplicity of needs, meshing and coordinating previously implemented programmes and ensuring a youth-friendly approach.
A comprehensive, evidence-informed response, it was argued, requires firm commitment from donors and governments to address the specific needs of most at risk young people, and an examination of the contexts in which these risks occur. The engagement of this group in developing the policies, programmes and processes that directly affect and benefit them is seen as a prerequisite. Young people played an active and central role in this event as the practical aspect of exactly how to get youth involved in decision making was explored.
Specific objectives of the meeting also included promoting awareness among policy makers and programme planners on the urgent need for HIV prevention for most at risk young people and encouraging increased collection, analysis and use of data on this key group to support advocacy efforts and inform budget allocation priorities. Sharing experience of programming in this area, both positive and not so positive, was on the agenda too.
Among those taking part in the event were the UNFPA's Deputy Executive Director (Programme), Purnima Mane. UNESCO’s Jan de Lind van Wijngaarden, and UNICEF’s Margaret Sheehan spoke on behalf of the Asia Pacific Regional UN Coordination Group on Most at Risk Young People. James Chau, member of the AIDS2031 initiative, UNAIDS Goodwill Ambassador and Chinese television presenter facilitated the panel discussion. The panel also involved representatives of the medical profession, NGOs, health ministries and representatives of young people involved in sex work, drug use and male to male sex.
More needs to be done to help young people most a
IX International Congress on AIDS in Asia and the Pacific
Cosponsors:
Partners:
7Sisters, the Coalition of Asia Pacific Regional Networks on HIV/AIDS
Feature stories:
International Harm Reduction conference opens in Bangkok (20 April 2009)
OPINION: HIV and drugs: two epidemics - one combined strategy (20 April 2009)
Swing and Sisters: HIV outreach to sex workers in Thailand (19 March 2009)
Injecting drug use and HIV: Interview with UNAIDS Team Leader, Prevention, Care and Support team (11 march 2009)
OPINION: Silence on harm reduction not an option (11 March 2009)
Spotlight: men who have sex with men and HIV (16 February 2009)
Hidden HIV epidemic amongst MSM in Eastern Europe and Central Asia (26 January 2009)
HIV prevention hampered by homophobia (13 January 2009)
Publications:
UNAIDS Action Framework: Universal Access for Men who have Sex with Men and Transgender People (pdf, 323 Kb.)
Framework for monitoring and evaluating prevention programmes for most-at-risk-populations (pdf, 1.49 Mb.)
Policy Brief: HIV and Sex between men (pdf, 277 Kb.)
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Feature Story
De l'espoir à la réalité : mutation de la riposte au sida dans la région Asie Pacifique
10 août 2009
10 août 2009 10 août 2009
Chaque jour, plus de mille personnes sont infectées par le VIH en Asie. Si seulement nous avions investi dans des actions destinées aux populations plus exposées au risque d'infection ainsi qu'aux partenaires de ces personnes, la plupart de ces infections auraient pu être évitées, et cela pour un coût évalué à moins d'un demi-dollar par personne.
Nous commençons à constater des progrès dans certains pays de la région, mais ceux ci demeurent insuffisants pour enrayer le cours de l'épidémie.
La Commission sur le sida en Asie a recommandé que l'épidémie de sida dans la région soit redéfinie. Nous devons modifier la riposte au sida de manière à ce que les actions menées soient axées sur les personnes, en particulier les personnes marginalisées et celles qui n'ont pas les moyens de se faire entendre. Cela implique une protection des professionnel(le)s du sexe, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des personnes transsexuelles, des consommateurs de drogues injectables et des femmes.
Pour ce faire, il faut :
1. Dépénaliser les pratiques sexuelles entre adultes consentants et la consommation de drogues.
2. Aborder la question de la transmission du VIH entre partenaires intimes.
3. Investir dans des programmes de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH, éclairés par des données probantes.
4. Adopter une approche « Sida plus Objectifs du Millénaire pour le développement ».
Dépénaliser les pratiques sexuelles entre adultes consentants et la consommation de drogues
De nombreux pays sont en train de modifier les lois qui criminalisent les pratiques sexuelles entre adultes consentants (y compris le commerce du sexe) et la consommation de drogues ; dans cette tâche, les juridictions aident à clarifier les lois néfastes en la matière. En Indonésie, la Cour suprême a décrété que les consommateurs de drogues avaient besoin d'être soignés et non emprisonnés. Au Népal, la plus haute juridiction a établi que les personnes transsexuelles et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont égaux aux autres citoyens en vertu de la constitution. Par ailleurs, en Inde, la Haute Cour de Delhi a rendu leur dignité à des millions de personnes en interprétant d'une manière restrictive les dispositions d'une loi archaïque qui établit une discrimination à l'égard des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. La Nouvelle-Zélande a légalisé le commerce du sexe, gagnant ainsi sur les deux fronts de la santé et de la sécurité publiques. L'Australie a démontré que les objectifs de maintien de l'ordre et de santé publique peuvent aller de pair, s'agissant de la manière d'aborder la consommation de drogues. Nous pouvons faire disparaître les lois et les politiques répressives qui entravent une riposte efficace au sida.
Cela dit, c'est dans le cœur et l'esprit des gens que la vraie mutation doit s'opérer. Les tribunaux et les parlements ne peuvent que contribuer à la création d'un environnement favorable. Les sociétés et les communautés doivent s'atteler à changer les normes sociales qui entraînent stigmatisation et discrimination.
En Inde, une femme enceinte s'est récemment vu accoler la mention séropositive sur le front par le personnel de l'hôpital à l'occasion d'un examen de routine. Le traitement inhumain de cette femme a déclenché des protestations de la part de la communauté locale et des défenseurs des droits de l'homme, ce qui a poussé le Gouvernement du Gujerat à ouvrir une enquête. C'est ce type de mobilisation communautaire dont nous avons besoin pour mettre un terme à de tels actes de discrimination.
Aborder la question de la transmission du VIH entre partenaires intimes
Les femmes subissent les conséquences de lois néfastes et d'une société fondée sur la discrimination. De nombreuses femmes en Asie sont infectées par le VIH parce que leur mari ou leur partenaire a contracté le virus en consommant de la drogue ou suite à des rapports sexuels avec un homme ou un(e) professionnel(le) du sexe. En Inde, un comportement monogame est le seul facteur de risque pour 90% des femmes vivant avec le VIH, selon les estimations.
En 2008, 35% des adultes vivant avec le VIH en Asie étaient des femmes, dont la plupart avaient une relation stable.
Investir dans des programmes de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH, éclairés par des données probantes
Les programmes de prévention du VIH doivent être élargis et intensifiés. Les responsables politiques doivent s'assurer que les services existants liés au VIH sont étendus de manière à atteindre les plus vulnérables. Cela inclut la mise en œuvre de programmes d'échange d'aiguilles et de traitements de substitution par voie orale pour les consommateurs de drogues (des avancées considérables en ce sens ont été réalisées au Bangladesh, en Chine, en Malaisie, en Inde et au Vietnam), un accès accru aux médicaments antirétroviraux, la distribution de préservatifs et une offre de services de conseil et de dépistage du VIH pour les personnes plus exposées au risque d'infection. Il est encourageant de constater que les demandes pour de tels programmes auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont considérablement augmenté ces dernières années. Cependant, nous avons besoin de 7,5 milliards de dollars en 2010 pour atteindre les objectifs nationaux et 10% de cette somme seulement était disponible en 2007. Nous devons donc investir avec discernement et de manière équitable, particulièrement en cette période de crise économique.
Adopter une approche « Sida plus Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD »
Contrairement à l'Afrique où l'épidémie de sida est susceptible d'anéantir les efforts de développement, la région Asie-Pacifique a la capacité de combiner développement et riposte au sida. La réduction de la pauvreté, l'éducation pour le plus grand nombre et les investissements dans le secteur de la santé doivent devenir les bases d'une croissance économique durable dans la région. C'est ce que j'appelle le mouvement « Sida plus OMD ».
J'ai lu récemment l'histoire de Nisha, une personne vivant avec le VIH au Népal. Son mari est décédé en 2004, à l'époque où l'accès aux traitements était inexistant. Aujourd'hui, Nisha est sous traitement antirétroviral. Elle reste en bonne santé, a repris son travail et prend soin de ses trois enfants. Sa famille a fini par accepter sa situation et ses enfants vont à l'école, où on leur apprend comment se protéger contre le VIH. L'accès aux traitements a donné à Nisha la possibilité de réaliser ses rêves, l'espoir est devenu réalité.
De l'espoir à la réalité : mutation de la riposte
Liens utiles:
Discours:
Lire le discours d'ouverture prononcé par le Dr JVR Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, au nom de M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (9 août 2009) (en anglais)
Liens externes:
Publications:
Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008
Une action conjointe en vue de résultats: Cadre de résultats de l’ONUSIDA, 2009 – 2011 (pdf, 396 Kb.).
Rapport de la Commission sur le sida en Asie : Redéfinir le sida en Asie — Elaborer une riposte efficace (pdf, 1.6 Mb) (en anglais)
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« Responsabiliser les individus, renforcer les réseaux » — ouverture du 9ème ICAAP
09 août 2009
09 août 2009 09 août 2009
The President of the Republic of Indonesia, H.E. Hj. Dr Susilo Bambang Yudhoyono (right) officially opened the 9th International Congress on AIDS in Asia and the Pacific (ICAAP), which takes place in Bali, Indonesia from 9-13 August. Credit: UNAIDS/Donang Wahyu
Le Président de la République d’Indonésie, S.E. le Dr H. Susilo Bambang Yudhoyono, a ouvert officiellement le 9ème Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (ICAAP), qui se tient cette année à Bali, Indonésie, du 9 au 13 août sous le thème « Responsabiliser les individus, renforcer les réseaux ».
Lors de la cérémonie d’ouverture, M. JVR Prasada Rao, Directeur de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Asie et le Pacifique, a prononcé un discours au nom du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, demandant l’établissement des environnements habilitants et des normes sociales favorables nécessaires pour parvenir à ce que la génération future soit exempte de VIH.
Le Congrès a attiré des milliers de personnes pour cinq jours de discussions autour de la riposte au sida dans le Pacifique et à travers l’Asie. Ensemble elles se pencheront sur large gamme de problèmes et de contextes en rapport avec l’épidémie de sida dans ces régions, notamment la mobilité et les migrations, la consommation de drogues injectables, les droits de l’homme ainsi que la sexospécificité.

Mr JVR Prasada Rao, Director, UNAIDS Regional Support Team, Asia and the Pacific delivered a speech during the opening ceremony on behalf of UNAIDS Executive Director, Mr Michel Sidibé. Credit: UNAIDS/Donang Wahyu
Selon M. Rao « Il y aura une discussion, fondée sur des données probantes, au sujet de la question de savoir si l’accès universel peut être un objectif réalisable d’ici à 2010 pour de nombreux pays d’Asie et du Pacifique. Chaque facette de l’épidémie ainsi que les actions de la région sont représentées dans le large éventail de sessions et d’activités. »
M. Rao a poursuivi, « Ce qui est vraiment impressionnant, c’est que la conférence sera une vitrine des progrès immenses réalisés par les groupes communautaires en travaillant ensemble et en partenariat avec les gouvernements et d’autres partenaires, pour mener la riposte dans de nombreux pays de la région de l’Asie et du Pacifique.
Programme du Congrès
L’événement, qui se tient tous les deux ans, a une portée considérable, car il comprend 24 symposiums, 32 ateliers de développement des compétences, et 75 réunions satellites. Quelque 349 résumés ont été acceptés par le comité du programme pour 64 sessions de présentations orales, et 1932 résumés acceptés pour des présentations d’affiches.
Les autres objectifs principaux de l’événement consistent à responsabiliser les individus et à renforcer les réseaux dans les régions pour riposter efficacement au sida.
Les jeunes et les femmes
La Bali Youth Force (BYF), une coalition de réseaux et d’organisations de jeunesse qui a une représentation collective dans tous les pays d’Asie et du Pacifique, a encouragé une participation significative de la jeunesse au 9ème ICAAP.
Le Secrétariat de l’ONUSIDA et ses Coparrainants participeront à un grand nombre d’événements et les dirigeront, notamment le lancement d’un nouveau rapport, HIV Transmission in Intimate Partner Relationships in Asia [transmission du VIH dans les relations avec des partenaires intimes en Asie], qui met en lumière le risque accru d’infection à VIH que courent les femmes engagées dans des relations à long terme.
L’épidémie de VIH en Asie et dans le Pacifique
Selon la Commission indépendante sur le sida en Asie (2008, le sida reste la cause la plus probable de décès et de journées de travail perdues parmi les personnes de 15 à 44 ans.
On estime que 5 millions de personnes en Asie vivaient avec le VIH en 2007, selon le rapport 2008 sur l’épidémie mondiale de sida. Les différents modes de transmission du VIH présents dans la région, par le commerce du sexe, la consommation de drogues injectables, et les rapports non protégés entre hommes, font de l’épidémie de l’Asie l’une des plus diverses du monde. Les épidémies de la région du Pacifique sont relativement peu importantes, avec 74 000 personnes vivant avec le VIH à travers l’Océanie en 2007, selon les estimations.
« Responsabiliser les individus, renforcer les ré
Liens utiles:
Discours:
Lire le discours d'ouverture prononcé par le Dr JVR Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, au nom de M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (9 août 2009) (en anglais)
Liens externes:
Publications:
Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008
Une action conjointe en vue de résultats: Cadre de résultats de l’ONUSIDA, 2009 – 2011 (pdf, 396 Kb.).
Rapport de la Commission sur le sida en Asie : Redéfinir le sida en Asie — Elaborer une riposte efficace (pdf, 1.6 Mb) (en anglais)
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