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Nouvelle politique de l’ONUSIDA sur le VIH et les migrations internationales de travail

16 juillet 2008

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Des estimations récentes indiquent qu’il
existe à travers le monde 86 millions de
travailleurs migrants internationaux.
Photo: OIT/ONUSIDA/H.J.Davis

Des estimations récentes indiquent qu’il existe à travers le monde 86 millions de travailleurs migrants internationaux. Ceux-ci procurent des avantages considérables à leur famille et pays d’origine via des transferts de fonds – l’envoi d’argent à la maison – mais aussi à leur pays d’accueil – en participant à la main d’œuvre, à l’économie et à la société dans laquelle ils vivent. Cependant, les travailleurs migrants sont parallèlement confrontés à des risques particuliers et des vulnérabilités au VIH auxquels il faut s’attaquer.

L’ONUSIDA a élaboré, en collaboration avec l’Organisation internationale du Travail (OIT) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une politique générale axée sur les besoins et les droits des travailleurs migrants internationaux en rapport avec le VIH, et ce, indépendamment de leur statut juridique et de la durée – courte ou longue – de leur séjour dans le pays d’accueil.

Risque d’infection par le VIH

Les travailleurs migrants souffrent souvent d’isolement et de stress du fait de leur séparation d’avec leur famille et communauté, ou parce qu’ils doivent faire face à un travail et à des conditions de vie très difficiles. Ces facteurs peuvent les conduire à avoir des comportements qui accroissent leur risque d’infection par le VIH, tels que des rapports sexuels tarifés ou occasionnels non protégés. Les femmes et les partenaires des travailleurs migrants qui restent dans leur pays d’origine peuvent aussi être confrontées au risque d’infection, par exemple, lorsque leur mari est devenu séropositif quand il rentre au pays. Cependant, les entreprises qui emploient des travailleurs migrants peuvent et font des choses pour réduire certains de ces risques.

« Nous avons fait d’importants progrès pour fournir un hébergement accueillant pour les familles ou des aides financières au logement, de sorte que les travailleurs migrants peuvent emmener leur famille avec eux s’ils le souhaitent » indiquent Brian Brink et Edward Bickham de la société AngloAmerican, groupe minier mondial qui emploie des travailleurs dans des pays durement touchés par le VIH tels que l’Afrique du Sud.

IMigrations internationales de travail et personnes vivant avec le VIH

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Les travailleurs migrants, indépendamment
de leur statut sérologique VIH, doivent pou-
voir accéder à des programmes appropriés
en rapport avec le virus – respectueux de
leur culture et dans leur langue – dans leur
pays d’origine, de transit ou de destination.
Photo: OIT/ONUSIDA/J.Maillard

Les travailleurs migrants internationaux qui sont contaminés par le VIH dans des pays de transit ou de destination, ou qui vivent déjà avec le virus, ont rarement un accès approprié aux services de santé et de soins du VIH. Les travailleurs migrants, indépendamment de leur statut sérologique VIH, doivent pouvoir accéder à des programmes appropriés en rapport avec le virus – respectueux de leur culture et dans leur langue – dans leur pays d’origine, de transit ou de destination.

Les gouvernements, la société civile, les entreprises, les organisations de salariés et les organisations internationales ont tous un rôle à jouer pour lutter contre la propagation du VIH chez les travailleurs migrants.

« Travailler à l’étranger présente de nombreux obstacles et d’importantes menaces – et l’une d’entre elles s’appelle le VIH » indique Nerissa Mercado de l’Overseas Workers Welfare Agency aux Philippines. « Nous devons contribuer à nous assurer que nos compatriotes philippins qui partent travailler à l’étranger reviennent chez eux en ayant réussi et sans être contaminés par le VIH ; après tout, leur sacrifice permet à l’économie de vivre. Nous devons de même les aider s’ils deviennent séropositifs ».

Migrations et droits de l’homme

Plus de 100 pays imposent des restrictions aux personnes vivant avec le VIH qui entrent ou restent chez eux pour quelque raison que ce soit, et les travailleurs migrants internationaux peuvent se voir refuser l’entrée d’un pays ou être expulsés de celui-ci si l’on découvre qu’ils sont séropositifs au VIH. Lorsqu’il y a des tests de dépistage du virus dans le contexte des migrations, les normes internationales sur le consentement éclairé, la confidentialité, le conseil et les services d’aiguillage ne sont pas systématiquement appliquées. En outre, les travailleurs migrants internationaux recevant un traitement antirétroviral dans le pays d’accueil risquent aussi de devoir interrompre celui-ci en cas d’expulsion s’ils n’ont pas accès aux services de santé et de soins du VIH dans leur pays d’origine.

Les travailleurs migrants internationaux, qu’ils soient en situation régulière ou non, doivent bénéficier des mêmes droits de la personne à la santé que les ressortissants nationaux. Il est essentiel de respecter et de promouvoir leur santé si l’on veut atteindre les objectifs de santé publique nationaux et internationaux, tels que l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH, et améliorer la productivité et l’indépendance économique des personnes et des familles.

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Ballack capitaine de l’équipe « Goal4Africa »

14 juillet 2008

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Le Représentant spécial de l’ONUSIDA
Michael Ballack a participé le 12 juillet au
match de gala caritatif Goal4Africa.
Photo: Goal4Africa

Le Représentant spécial de l’ONUSIDA Michael Ballack a participé le 12 juillet au match de gala caritatif Goal4Africa qui s’est disputé à l’Allianz Arena de Munich, Allemagne, en l’honneur du 90e anniversaire de Nelson Mandela. La manifestation était dirigée par l’ambassadeur de Goal4Africa et star internationale du football, Clarence Seedorf, et a été diffusée en direct dans de nombreux pays à travers le monde.

S’exprimant lors d’une conférence de presse peu avant le match, Michael Ballack a souligné combien l’éducation des jeunes à la prévention du VIH est essentielle dans la riposte au sida.

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Spectateurs, fans et téléspectateurs ont fait
des dons par SMS et en ligne sur le site
web de Goal4Africa pour chaque but
marqué par leur joueur favori.
Photo: Goal4Africa

Michael Ballack était le capitaine de l’équipe gagnante lors d’un tournoi de gala international qui comprenait quelques-uns des meilleurs footballeurs du monde, notamment Zé Roberto, Gennaro Gattuso et Andriy Shevchenko, ainsi que la légende de la formule 1, Michael Schumacher.

Spectateurs, fans et téléspectateurs ont fait des dons par SMS et en ligne sur le site web de Goal4Africa pour chaque but marqué par leur joueur favori. Les fonds récoltés seront consacrés à des projets éducatifs en Afrique.

Michael Ballack, en tant que Représentant spécial de l’ONUSIDA, s’adresse aux jeunes en les informant sur le VIH, et les appelle à faire les bons choix en matière de prévention.

Ballack capitaine de l’équipe « Goal4Africa »

Liens externes:

Site Internet Goal4Africa 

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Un ardent défenseur des droits de l’homme et militant engagé dans la lutte contre le VIH est nommé Rapporteur spécial des Nations Unies

11 juillet 2008

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Anand Grover, responsable de l'
unité VIH/sida du Collectif des
Avocats (Inde) et membre du Groupe
de Référence de l'ONUSIDA sur
le VIH et les droits de l'homme.

M. Anand Grover, responsable de l’Unité VIH/sida du Collectif des Avocats (Inde) et membre du Groupe de référence de l’ONUSIDA sur le VIH et les droits de l’homme, vient d’être nommé par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies Rapporteur spécial sur le droit de toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale susceptible d’être atteint.

Défenseur bien connu et de longue date des droits de l’homme et militant engagé dans la lutte contre le VIH, Anand Grover exerce son métier d’avocat auprès de la Haute Cour de Bombay et de la Cour Suprême d’Inde. Il a plaidé dans de nombreuses affaires concernant les droits des personnes vivant avec le VIH, y compris les droits des professionnel(le)s du sexe et lors du premier procès associant VIH et droit du travail en Inde.

M. Grover travaille en étroite collaboration avec l’ONUSIDA sur les droits et les questions juridiques en rapport avec le VIH depuis de nombreuses années et ses compétences ont été une ressource inestimable pour le Programme. A cet égard, il siège au sein du Groupe de référence de l’ONUSIDA sur le VIH et les droits de l’homme qui conseille le Programme commun sur la manière de renforcer l’engagement et les capacités des gouvernements, de la société civile et du secteur privé pour protéger et promouvoir les droits de la personne dans le contexte du VIH. A la demande du gouvernement indien, M. Anand Grover et l’Unité VIH/sida du Collectif des Avocats ont préparé un projet de loi sur le VIH qui devrait être présenté au Parlement cette année.

M. Grover succède à M. Paul Hunt qui était Rapporteur spécial depuis 2002, année de la création de ce poste qu’il a occupé pendant la durée maximum de son mandat de six ans. M. Paul Hunt est également membre du Groupe de référence de l’ONUSIDA sur le VIH et les droits de l’homme. Lors de ses visites de pays et dans ses rapports au Conseil des droits de l’homme, M. Hunt s’est illustré comme ardent défenseur des droits de la personne dans le contexte du VIH.

Mme Susan Timberlake, Conseillère principale de l’ONUSIDA en matière de lois et de droits de l’homme, considère que l’engagement du Programme commun aux côtés des Rapporteurs spéciaux constitue un moyen important pour attirer l’attention sur les problèmes de non respect des droits de l’homme en rapport avec le VIH à travers le monde et dans tous les pays.

« Nous sommes très heureux de la nomination d’Anand Grover au poste de Rapporteur spécial sur le droit de toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale susceptible d’être atteint. Inlassable défenseur des droits de l’homme et militant de la lutte contre le VIH, il poursuivra sans aucun doute les travaux novateurs initiés par son prédécesseur, Paul Hunt. Nous espérons travailler en étroite collaboration avec lui pour garantir la jouissance pleine et entière des droits de l’homme et des libertés fondamentales qui est essentielle si nous voulons réussir à éradiquer le VIH ».

Rapporteurs spéciaux

Les Rapporteurs spéciaux sont des experts indépendants qui exercent leurs fonctions à titre personnel et reçoivent le soutien du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH). Ils réalisent des missions dans les pays à l’invitation de ceux-ci ou sur la base d’une invitation permanente. Pendant ces visites sur le terrain, ils évaluent la situation générale des droits de l’homme ainsi que des questions spécifiques entrant dans leur mission respective. Ils rencontrent les autorités nationales et locales, y compris les juges et les parlementaires, l’agence nationale chargée des droits de l’homme, les organismes des Nations Unies et d’autres agences intergouvernementales, les médias et des victimes de violations des droits de l’homme.

Sur la base de leurs observations, ils présentent des conclusions et des recommandations dans des rapports publics à l’intention du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et des gouvernements concernés. Les Rapporteurs spéciaux ont également pour mission de s’occuper des cas individuels de violation des droits de l’homme qu’ils orientent directement vers le Ministre des Affaires étrangères du pays concerné.

Vous trouverez plus d’informations sur la mission du Rapporteur spécial sur le droit de toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale susceptible d’être atteint (y compris des rapports de missions de pays et des synthèses des communications aux gouvernements) sur le site Internet duHCDH(en anglais)

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Le Secrétaire général des Nations Unies visite le Centre du Ruban Rouge à Pékin

09 juillet 2008

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Lors de sa visite officielle en Chine, le
Secrétaire général des Nations Unies et son
épouse, Madame Yoo Soon-taek ont visité
l'hôpital Ditan à Pékin.
Photo: ONUSIDA

Lors de sa visite officielle en Chine, le Secrétaire général des Nations Unies et son épouse, Madame Yoo Soon-taek, ont visité l’hôpital Ditan à Pékin le 2 juillet. A cette occasion, ils ont discuté de différentes questions avec des personnes vivant avec le VIH et rencontré le personnel et les bénévoles travaillant à l’hôpital.

Construit en 1946, l’hôpital Ditan de Pékin est spécialisé dans les maladies infectieuses et l’un des premiers établissements chinois à fournir des traitements et des soins aux personnes vivant avec le VIH. Le Centre du Ruban Rouge lui est affilié et complète ses efforts en proposant une prise en charge et un appui psychologique aux personnes séropositives.

Le Centre fournit un certain nombre de services, notamment des informations, le conseil et le test VIH, ainsi que la formation de bénévoles et un système d’aide juridique pour conseiller les personnes vivant avec le VIH. C’est un endroit où les personnes séropositives peuvent se regrouper et, par-dessus tout, être elles-mêmes sans craindre la stigmatisation.

Pendant sa visite, le Secrétaire général a déclaré que le sida restait une priorité de son ordre du jour et a félicité les bénévoles du Centre du Ruban Rouge pour leur travail. Lors de ses conversations avec les personnes vivant avec le VIH, il s’est particulièrement intéressé à l’impact de la stigmatisation et de la discrimination sur leur vie, question qu’il a évoquée dans sa récente allocution lors de la Réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale, le 10 juin 2008 à New York.

Le Secrétaire général a notamment rencontré une mère séropositive qui avait donné naissance à son enfant trois semaines plus tôt. Ils ont parlé de la manière dont le diagnostic de sa séropositivité avait influencé sa vie, de sa santé actuelle et du traitement qu’elle et son enfant reçoivent à l’hôpital Ditan.

Pendant leur visite, le Secrétaire général et Madame Yoo Soon-taek ont été accompagnés par des responsables représentant les Nations Unies en Chine.

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Etude des liens entre sida et changement climatique

07 juillet 2008

L’épidémie de sida et le phénomène de changement de climat sont deux des plus importants problèmes mondiaux ‘à effets durables’ affectant le passé récent, le présent et l’avenir. Ils ont en commun des similitudes et des corrélations, et offrent des possibilités de riposte plus unie. Cependant, ces liens ont jusqu’à présent été peu étudiés.

C’est pour cette raison que des représentants de plusieurs organismes des Nations Unies, d’instituts de recherche de Suisse, d’Inde, d’Afrique du Sud et du Canada, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se sont réunis pour analyser les liens existants entre le sida et le changement climatique lors d’une réunion technique qui s’est tenue à Nyon, Suisse, le 20 mai 2008.

En outre, le PNUE et l’ONUSIDA ont demandé à l’Australian National University d’établir un document commun d’orientation sur le sida et le changement climatique en février 2008. Ce document, dont les observations ont été débattues lors de la réunion de Nyon, est axé sur des questions scientifiques et recense les liens majeurs, mineurs et hypothétiques par l’intermédiaire desquels sida et changement climatique pourraient mutuellement influer l’un sur l’autre.

 

Lire le rapport résumé de la réunion technique sur le sida et le changement climatique (pdf, 41,3 Kb) (en anglais)

Etude des liens entre sida et changement climatiq

Liens externes:

PNUE


Publicaciones:

Rapport résumé de la réunion technique sur le sida et le changement climatique (pdf, 41,3 Kb) (en anglais)

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L’ONUSIDA et la Kaiser Family Foundation publient un nouveau rapport évaluant les financements alloués par les pays du G8 et d’autres importants donateurs à la lutte contre le sida

06 juillet 2008

20080704-graph2-200.jpgAlors que les leaders de la planète se préparent à se réunir à Hokkaido, Japon, pour la réunion annuelle du G8, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et la Kaiser Family Foundation ont publié un nouveau rapport analysant les fonds alloués à la riposte au sida par les pays du G8, la Commission européenne (CE) et d’autres gouvernements donateurs en 2007.

Le rapport révèle que l’assistance en matière de lutte contre le sida apportée par les gouvernements donateurs aux pays à revenu faible ou intermédiaire est dynamisée par un sous-ensemble de membres du G8 et notamment certains pays non membres de ce Groupe tels que les Pays-Bas, la Suède, l’Australie et l’Irlande. En 2007, les Etats-Unis ont été le plus important donateur pour la lutte contre le sida, suivis par le Royaume-Uni et les Pays-Bas, via des circuits bilatéraux et multilatéraux.

Financer une riposte efficace et durable à l’épidémie de sida dans les pays à revenu faible ou intermédiaire est devenu l’un de plus importants défis du monde actuel. L’assistance internationale des gouvernements donateurs, par le biais d’une aide bilatérale et de contributions au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que d’autres circuits de financement, est une composante essentielle de la riposte.

En 2005, lors du Sommet de Gleneagles, les leaders du Groupe des Huit ont promis d’engager un montant de US$ 25 milliards par an pour aider l’Afrique – une partie devant être employée pour accélérer l’action en direction de l’objectif d’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH.

Certaines des principales observations du rapport révèlent ce qui suit :

  • En 2007, l’assistance internationale en rapport avec le sida des pays du G8, de la CE et d’autres gouvernements donateurs a atteint son plus haut niveau historique, avec des engagements totalisant US$ 6,6 milliards, en augmentation par rapport aux US$ 5,6 milliards engagés en 2006.
  • Entre 2002 et 2007, les engagements ont, tout comme les décaissements, plus que quadruplé.
  • En 2007, les gouvernements donateurs ont décaissé US$ 4,9 millards pour la lutte contre le VIH et le sida, dont US$ 3,7 milliards dans le cadre d'opérations d'assistance bilatérales et de l'affectation de capitaux multilatéraux, et un montant supplémentaire de US$1,2 milliard par le biais du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Le rapport complet est disponible ici ou sur le site Internet de la Kaiser Family Foundation

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Prévenir le VIH, préserver l’environnement

01 juillet 2008

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L'usine utilise le latex naturel recueilli par
des saigneurs d’hévéa locaux et sera en
mesure de fournir 100 millions de préser-
vatifs par an au gouvernement brésilien.
Photo: ONUSIDA/J.Spaull

Au Brésil, l’utilisation des préservatifs prévient la propagation du VIH et pourrait également contribuer à sauver la forêt tropicale humide grâce à une fabrique de préservatifs ouverte en avril en Amazonie. Cette usine utilise le latex naturel recueilli par des saigneurs d’hévéa locaux et sera en mesure de fournir 100 millions de préservatifs par an au gouvernement brésilien.

La compagnie qui gère la fabrique, Natex, est un joint-venture entre l’Etat local d’Acre, le Ministère de l’environnement et le Ministère de la santé. Elle est le reflet d’une vision nouvelle d’Acre pour l’Amazonie connue sous le nom de Florestania, qui a pour objectif d’améliorer le niveau de vie de ses habitants tout en préservant la forêt tropicale humide, en augmentant la valeur des produits qui en sont extraits.

La fabrique est située à Xapuri, rendu célèbre par l’écologiste et saigneur d’hévéa Chico Mendes qui y fut assassiné il y a 20 ans, et elle est un héritage direct du travail accompli par celui-ci tout au long de sa vie. L’accomplissement majeur de Mendes fut de forger une alliance entre les intérêts des écologistes et des saigneurs d’hévéa, menacés par la destruction de leur moyen d’existence par les propriétaires de fermes d’élevage bovin qui étaient en train de détruire la forêt. Mendes considérait les saigneurs d’hévéa comme les gardiens naturels de la forêt.

La fabrique emploie environ 100 personnes et le latex est fourni par près de 700 saigneurs d’hévéa. En plus d’être payés pour leur latex, ces derniers reçoivent une prime pour « services environnementaux », en reconnaissance de leur travail en faveur de la sauvegarde de la forêt. Ceci a grandement amélioré les conditions de vie des saigneurs d’hévéa, par exemple de Sebastiao Teixeira Mendes, le cousin de Chico Mendes, qui obtient pour son latex un revenu garanti plus élevé que ce qu’il pourrait obtenir ailleurs. Il considère les saigneurs d’hévéa comme les « soldats de la forêt, patrouillant et gérant la forêt ».

Lors de l’ouverture de la Natex, la Ministre de l’environnement d’alors, Marina Silva, elle-même fille de saigneurs d’hévéa, s’est montrée convaincue de l’importance de la fabrique : « Ceci est un projet où la haute technologie aidera à préserver l’âme de la forêt ». Et d’ajouter : « La forêt restera la forêt et les saigneurs d’hévéa resteront saigneurs d’hévéa, grâce à une nouvelle manière de produire et de travailler ».

En plus des aspects environnementaux et sociaux de la fabrique, l’autre moteur essentiel du projet a été le besoin du gouvernement d’obtenir un approvisionnement croissant en préservatifs de bonne qualité. La distribution de préservatifs gratuits, couplée à une campagne nationale en faveur de leur utilisation, est au centre de la stratégie de prévention du sida du Gouvernement brésilien.

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La distribution de préservatifs gratuits, cou-
plée à une campagne nationale en faveur
de leur utilisation, est au centre de la stra-
tégie de prévention du sida du Gouver-
nement brésilien.
Photo: ONUSIDA/J.Spaull

Depuis 1994, 1,5 milliard de préservatifs gratuits ont été distribués et il est prévu d’en distribuer 557 millions cette année, pour atteindre 52% de la population. Une étude nationale a relevé le changement dans les attitudes de la population, en montrant que le pourcentage des personnes utilisant un préservatif lors de leur premier rapport sexuel a passé de 10% en 1986 à 47,8% en 1998 et 65,8% en 2005. Une autre étude réalisée en 2004 a montré que 96% de la population adulte citait l’utilisation des préservatifs comme la meilleure méthode de prévention de la transmission du VIH.

En 2007, le gouvernement du Brésil a importé un milliard de préservatifs et projette d’en acheter 1,2 milliard de plus d’ici la fin de l’année. On s’attend à ce que la fabrique parvienne à une production annuelle de 100 à 200 millions de préservatifs et se diversifie dans la fabrication de préservatifs féminins, permettant ainsi au Gouvernement de dépendre beaucoup moins de l’importation.

Même s’il est prévu que les préservatifs soient légèrement plus chers à produire qu’à importer d’Asie, c’est un coût que le Dr Mariangela Simao, Directrice du Programme sida national, est prête à payer car « il est le reflet des avantages sociaux apportés par l’augmentation du revenu des populations autochtones et par une gestion durable des hévéas indigènes ».

Le Directeur de l’ONUSIDA dans le pays, M. Pedro Chequer, qui auparavant était Directeur du Programme sida national et en tant que tel impliqué dans les étapes de planification de la fabrique, affirme qu’elle « reflète le niveau élevé d’engagement politique du gouvernement pour garder le VIH au premier rang des priorités du pays ». Le monde, fait-il observer, est confronté à une énorme pénurie de préservatifs. « En ce qui concerne les préservatifs masculins, le déficit annuel serait d’environ 30 milliards si l’on considère que la moitié de la population masculine mondiale utilise un préservatif une fois par semaine. Il est vrai que la production initiale de 100 millions de préservatifs n’aura pas beaucoup d’effet sur le plan mondial, mais cela aidera le pays à disposer d’un accès garanti à la production de préservatifs ».

Il estime que le Brésil pourrait exporter ce modèle par le biais de joint-ventures avec d’autres pays d’Amérique latine.

Sebastiao Mendes et la communauté locale ont un nom pour Natex qui résume ce qu’ils pensent de la fabrique : « l’usine d’amour ». Il est aisé de voir pourquoi la fabrique soulève tant d’enthousiasme : elle contribue à la riposte au sida, mais aide également à améliorer les conditions de vie de la population locale, tout en préservant dans le même temps la forêt tropicale humide qui est menacée.

Prévenir le VIH, préserver l’environnement

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UNFPA : Améliorer la santé sexuelle et reproductive chez les jeunes au Tadjikistan

30 juin 2008

Ce reportage a déjà été publié (en anglais) sur le site UNFPA.org   

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Un écran de télévision montrant le
tournage de «Génération saine»; une
émission télévisée hebdomadaire centrée
sur les jeunes.
Photo: Warrick Page/PANO/UNFPA

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) apporte son soutien à un ensemble unique d’interventions médias et de formation au Tadjikistan conçu pour accroître la sensibilisation, réduire la stigmatisation et fournir aux adolescents les outils nécessaires pour améliorer leur santé sexuelle et reproductive.

Jeunes vulnérables

Il est tôt le matin dans l’école numéro un de Dushanbe. Les rayons du soleil filtrent à travers les fenêtres poussiéreuses et les corridors sont emplis du concert polyphonique des voix des jeunes se rendant dans leur salle de classe.

Une fois installés sur leur siège, l’instructrice Ferozia Nabieva, obstétricienne gynécologue, se présente à la classe puis se lance dans une discussion animée sur la santé reproductive, la contraception et le VIH. Conscients de la présence d’étrangers dans l’ombre, les élèves se montrent d’abord timides. Mais les mains se lèvent ensuite les unes après les autres dans un bruissement de ricanements à peine étouffés.

Cette classe de troisième est mixte mais dans d’autres classes, les garçons et les filles ne sont pas mélangés. « Pour atteindre les jeunes, il est primordial qu’ils sentent un climat d’intimité et de détente » déclare le Dr Nabieva. « Dans ces classes, ils peuvent partager leurs inquiétudes et obtenir des réponses. Partout ailleurs, ils pourraient se sentir honteux, c’est pourquoi nous travaillons avec des formateurs qui sont aussi jeunes et en qui ils ont confiance ».

Certains des formateurs masculins plus jeunes travaillent principalement avec les garçons et les adolescents. Dans le cas où les élèves auraient besoin de conseils plus approfondis, ils sont aiguillés vers le Centre de santé reproductive de Dushanbe où un dispensaire convivial s’occupe exclusivement de recevoir les jeunes qui veulent en savoir plus.

L’UNFPA négocie avec le Ministère de l’Education pour faire entrer les programmes de santé sexuelle et reproductive dans les salles de classe, et ce, essentiellement pour des raisons démographiques. En effet, d’ici à 2015, les jeunes seront 50 % de plus à être scolarisés dans le pays. Informer les jeunes sur leur santé reproductive et leurs droits – y compris le droit à la contraception – les encourage à prendre leurs responsabilités et à avoir des comportements sexuels plus sûrs, ce qui contribuera à réduire le risque d’infection à VIH.

Atteindre via la radio et la télévision

20080630_unfpa2_240 (2).JPG
Une adolescente et une jeune femme ex-
plorent ensemble l'internet au Centre "Guli
Surkh".
Photo: Warrick Page/PANO/UNFPA

Les programmes en milieu scolaire ont une portée limitée étant donné l’éloignement de nombreuses communautés tadjikes et le fait qu’elles n’ont pas, pour bon nombre d’entre elles, d’accès à l’électricité, à l’école et à différents services pendant les longs mois enneigés d’hiver. A cette fin, l’UNFPA pilote aussi une série d’émissions radiophoniques et télévisées spécifiquement axées sur les jeunes, la santé reproductive et le VIH.

A 31 ans, Boimorod Bobodjanov est l’administrateur de projets ciblant les jeunes de l’UNFPA. C’est sous son égide que l’organisme a commencé une série d’émissions de télé pilotes portant spécifiquement sur les jeunes et destinées à ces derniers. Après avoir brossé « dans le sens du poil », fait preuve d’une audace folle et tout misé pour « s’attacher les faveurs » des personnes bien placées, l’UNFPA est parvenu à décrocher quatre créneaux par mois pour proposer un débat sur la santé sexuelle et reproductive avec la participation de jeunes.

L’émission – appelée Safina – est un tel succès qu’elle sera bientôt diffusée en prime time (sept heures) le vendredi.

Le résultat final ? Un débat dynamique d’une heure qui remet en question les perceptions traditionnelles tadjikes sur des questions telles que les droits des hommes et des femmes et la santé reproductive, toute en conservant le respect des traditions – le respect des aînés et de la communauté. Pour que l’émission puisse continuer, M. Bobodjanov s’est chargé de mobiliser des fonds, a fait fonction de producteur, de directeur artistique et d’auteur. Bien que le gouvernement ait été opposé au projet à l’origine, cela fait un an complet que l’émission est diffusée et qu’elle recueille de bonnes critiques. Aujourd’hui, l’émission soutenue par MTV est labellisée « Y-PEER », du nom du réseau d’éducateurs pairs pour les jeunes créé par l’UNFPA en 2000.

L’animatrice Sitora Ashurova (26 ans) était auparavant conseillère dans le réseau Y-PEER et se souvient avec plaisir de la toute première fois où une personne vivant avec le VIH s’est exprimée publiquement sur sa situation à la télévision nationale. « Ca a été quelque chose de vraiment très spécial » déclare-t-elle. « C’est la première fois que le Tadjik moyen a vu qu’une personne vivant avec le VIH pouvait être n’importe qui ».

Bien que les programmateurs doivent toujours esquiver certains termes tels que « préservatifs » (parlant dans ce cas de « protections »), M. Bobodjanov attend avec impatience le jour où les débats deviendront encore plus ouverts, où les jeunes de tout le pays sauront comment faire pour se protéger contre le VIH et où obtenir un traitement s’ils sont contaminés, et où les personnes vivant avec le virus seront traitées avec le même respect que toutes les autres personnes.

« C’est parce que 42 % des jeunes interrogés déclarent recevoir l’essentiel des informations qu’ils ont sur le VIH via la télévision que les projets tels que l’émission Safina sont un outil fondamental non seulement pour lutter contre la maladie elle-même mais aussi pour combattre la stigmatisation qui l’entoure » déclare Mme Maria Boltaeva, Administratrice de l’ONUSIDA au Tadjikistan.

UNFPA : Améliorer la santé sexuelle et reproducti

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L’ONUSIDA s’engage à soutenir la réalisation de l’OMD3

27 juin 2008

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Madame l'Ambassadeur Marie-Louise
Overvad, Représentant permanente du
Danemark aurpès de l'Office des Nations
Unies et des autres organisations inter-
nationales à Genève, présentant la Torche
de Champion de l'ODM3 au Directeur
exécutif de l'ONUSIDA, le Dr Peter Piot.

Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a reçu l’une des Torches de Champion de l’OMD3 le jeudi 26 juin à Genève dans le cadre d’une campagne organisée par le Ministère des Affaires étrangères du Danemark visant à obtenir l’engagement de participants à la réalisation de l’objectif numéro 3 des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD3) : Promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes.

La campagne intitulée ‘La Torche de Champion de l’OMD3 – En faire davantage’ a été lancée le 7 mars 2008 à Copenhague. Pendant la période précédant de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur les OMD, qui aura lieu le 25 septembre 2008, plus de 100 Torches de soutien à l’OMD3 voyageront à travers le monde.

Les personnes qui reçoivent une Torche sont des représentants des gouvernements, du secteur privé, de la société civile, des médias et des particuliers d’organisations des pays du Nord, du Sud et internationales. Chaque porteur de Torche OMD3 s’engage à ‘en faire davantage’ pour appuyer l’égalité entre les sexes et l’autonomisation économique des femmes.

Lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur les OMD, les engagements collectés seront présentés à M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, qui sera invité à allumer la dernière Torche OMD3.

Le Dr Piot a accepté la Torche au nom de l’ONUSIDA et engagé le Programme à ‘faire travailler l’argent disponible’ au profit des femmes et des filles en s’assurant que les engagements financiers mondiaux font la différence à l’échelon du pays.

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Le Dr Piot a accepté la Torche
au nom de l'ONUSIDA et a
engagé l'organisation à faire
travailler l'argent disponible
pour les femmes et les filles.

« Atteindre l’OMD6 – Stopper et inverser le cours de l’épidémie de sida – dépend de la réalisation de progrès significatifs en direction de l’OMD3 » a déclaré le Dr Piot. « Alors que nous constatons d’importantes avancées dans le domaine de l’élaboration de politiques prônant l’égalité entre les sexes eu égard à la fourniture de services en rapport avec le VIH à l’échelon des pays, il est particulièrement préoccupant de voir qu’il n’existe généralement pas de lignes budgétaires spécifiques pour soutenir ces politiques » a-t-il ajouté.

Parmi les autres porteurs de la Torche OMD3 présents à la cérémonie de Genève, citons Mme Mary Robinson, ancienne Présidente de l’Islande, Mme Graca Machel, Mme Daisy Mafubelu, Directrice générale adjointe pour la santé de la famille et de la communauté, Organisation mondiale de la Santé, et le Dr Julian Lob-Levyt, Secrétaire exécutif, Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI).

Le 25 septembre, M. Srgjan Kerim, Président de l’Assemblée générale, et M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, accueilleront ensemble et présideront une réunion de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le développement à New York. Cette réunion rassemblera des représentants des gouvernements, des leaders du secteur privé, de la société civile et d’organisations confessionnelles afin d’examiner les progrès accomplis au cours des douze mois précédents et d’accélérer l’action en faisant le point sur les avancées déjà enregistrées en direction des OMD, de mettre en évidence les succès sur lesquels le monde peut s’appuyer pour aller de l’avant, de déterminer la voie à suivre pour l’avenir à horizon 2015 et de permettre à chaque groupe de prendre des engagements pratiques.

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Jeux olympiques 2008: formation à la sensibilisation au sida pour des jeunes volontaires en Chine

25 juin 2008

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Amusement et jeux lors de
la formation au Collège technique et
professionnel de Beijing.
Photo: ONUSIDA

Il est tôt dimanche matin mais l’auditorium du Collège technique et professionnel de Beijing est déjà plein. Plusieurs centaines de volontaires olympiques bavardent en attendant le début de la session de formation. Le représentant local de la Ligue des jeunes de Beijing inaugure l’atelier avec énergie en proposant un exercice d’applaudissement. Ce cours est très différent de ce que les étudiants de cette institution académique vivent habituellement. Tout en riant et en jouant, ils apprennent des choses sur le sida, par le biais de divers jeux, présentations, concours et séances interactives de questions et réponses.

Combattre la discrimination

Lors de la séance de clôture, le formateur Yu Xuan occupe le devant de la scène et demande aux étudiants quelle est à leur avis la probabilité qu’ils rencontrent une personne vivant avec le VIH. Les étudiants répondent qu’ils pensent que cette probabilité est très faible. « Eh bien, aujourd’hui, c’est votre jour de chance » dit Yu Xuan, « Je suis séropositif au VIH ! ». La plupart des étudiants n’ont jamais rencontré de personne séropositives et peinent à croire que ce beau, jeune et énergique formateur est séropositif. Ils reconnaissent alors immédiatement que leurs idées concernant les personnes vivant avec le VIH étaient fausses et pleines de préjugés.

« Lorsque j’ai été diagnostiqué séropositif au VIH, je croyais que ma vie allait très bientôt se terminer. Avec l’aide et l’orientation des services de santé locaux, j’ai participé à des activités organisées par des volontaires VIH locaux où j’en ai appris davantage sur le sida et où j’ai pu me faire de nouveaux amis », dit Yu Xuan aux volontaires. « Je me suis rendu compte que je pouvais aider les autres en partageant mes connaissances, en dissipant les mythes sur le VIH et en communiquant avec le public en tant qu’orateur séropositif ».

Le VIH est une réalité plutôt qu’une lointaine possibilité

L’animateur séropositif, qui fait partie de l’équipe de formation des volontaires olympiques, a été formé dans le cadre d’un projet appelé « Paroles positives ». Ce projet est mis en œuvre par Marie Stopes International et soutenu par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). La contribution des personnes vivant avec le VIH aux efforts de prévention du VIH en Chine est extrêmement précieuse, car elles donnent un visage humain à l’épidémie de sida, ce qui contribue à réduire les attitudes discriminatoires envers les personnes vivant avec le VIH. Elles renforcent les messages de prévention du VIH et ont un impact sur le public en présentant le VIH comme une réalité plutôt que comme une lointaine possibilité.

« Beaucoup de jeunes ne disposent pas des informations correctes nécessaires sur le sida, ce qui nourrit des craintes infondées, l’ostracisme et la discrimination. C’est déjà mauvais en soi, mais cela entrave en outre le travail de prévention VIH », dit Bernhard Schwartländer, Coordinateur du programme de l’ONUSIDA en Chine.

« Recruter certains des jeunes Chinois les plus capables et en faire les messagers de connaissances correctes et positives sur le sida peut contribuer à dissiper les mythes inexacts et éliminer la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes affectées par le VIH ».

7500 volontaires formés dans 13 universités différentes

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Les membres du personnel de l'ONUSIDA
lors de la formation des jeunes volontaires
au Collège technique et professionnel de
Beijing.

Le cours de formation fait partie de la préparation des volontaires pour leur service durant les Jeux olympiques et paralympiques de Pékin. Quelque 7500 volontaires auront participé au cours dans 13 universités différentes, alors que 100 000 volontaires recevront un dossier d’information de base sur le VIH. La formation est une occasion unique de fournir à la jeunesse chinoise des connaissances et techniques importantes sur la prévention du VIH et sur les moyens de combattre la discrimination.

« Nous espérons que grâce à cette formation, les volontaires olympiques, en tant qu’ambassadeurs des citoyens de Pékin, seront mieux préparés à accueillir pleinement tous les groupes de personnes à Pékin pendant les Jeux, et particulièrement les personnes vivant avec le VIH. Nous espérons que les volontaires olympiques partageront ces connaissances et chercheront des occasions de poursuivre leur volontariat sur des questions essentielles de santé et de développement telles que la sensibilisation au VIH », souligne Subinay Nandy, Directeur Pays du PNUD.

Effort collectif des Nations Unies

Le programme de formation des volontaires olympiques est organisé par l’ONUSIDA et le Programme des volontaires des Nations Unies (VNU) et exécuté en collaboration avec le système des Nations Unies en Chine, la la Ligue des jeunes de Beijing, la Société de la Croix-Rouge chinoise, et Marie Stopes International (MSI) en Chine.

Les équipes de formation comprennent des experts du VIH venus de huit institutions des Nations Unies : OIT, UNFPA, UNICEF, ONUSIDA, ONUDC, OMS et UNIFEM. Le projet, financé conjointement par l’ONUSIDA, le PNUD et le VNU, est l’une des nombreuses initiatives organisées entre le PNUD, le VNU, la Ligue des jeunes de Beijing et d’autres partenaires locaux au sein d’un projet de partenariat visant à renforcer le volontariat en faveur du développement en Chine grâce aux Jeux olympiques et paralympiques de Beijing.

Jeux olympiques 2008: formation à la sensibilisat

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