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Un film fort va parler du sida aux communautés de la République démocratique du Congo

16 juin 2008

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Un film fort va parler du sida aux
communautés de la République
démocratique du Congo.

Lorsque nous parlons du sida, des statistiques brutales nous viennent fréquemment à l’esprit, comme le nombre estimé de 22,5 millions de personnes vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne en 2007.

Mais derrière chaque chiffre il y a un être humain, une vraie personne dont la vie est directement bouleversée par la maladie. Une série de films novatrice réalisée en République démocratique du Congo (RDC) vise à parler directement aux communautés à l’aide d’images qui les touchent personnellement.

Rappelant la culture des contes oraux profondément enracinée dans la tradition africaine, le premier épisode de la série ‘Mon histoire’ porte le nom du narrateur et personnage principal, Papy. Sur la base d’une histoire vraie, les acteurs parlent en lingala, l’une des langues officielles de la RDC, et la distribution est entièrement congolaise. Ainsi, le jeune réalisateur du film, Djo Tunda Wa Munga, espère-t-il toucher les gens directement plutôt que de leur offrir un spectacle à contempler de manière passive.

‘Papy’ est un film dur, dont l’objectif est d’avoir un impact sur le public pour en finir avec les idées reçues vis-à-vis du sida et d’envoyer un message fort de prévention tout en incitant les personnes vivant avec le VIH à se lever et à s’exprimer dans un langage qui leur est propre. Avec des images familières et réalistes sur ce que peut être la vie si vous êtes diagnostiqué avec le VIH, le film pourrait encourager davantage d’individus à chercher à obtenir un conseil et à se faire tester.

Djo Munga a collaboré étroitement avec des organisations non gouvernementales congolaises et des réseaux de personnes vivant avec le VIH au cours de la préparation et du tournage du film. Convaincues que ces films ont le pouvoir de faire bouger les choses, l’agence de coopération technique allemande (GTZ), l’agence belge de coopération au développement (BTC) et la Fondation Roi Baudouin ont apporté au projet un appui financier et un soutien pour sa commercialisation.

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Les films sont un bon moyen de répondre
aux questions que les gens se posent à
propos du sida et permettent de
communiquer des messages de
prévention.
« Des histoires – comme celle de Papy – qui sont racontées dans des langues locales parlent au public d’une manière très directe. Les films sont un bon moyen de répondre aux questions que les gens se posent à propos du sida et permettent de communiquer des messages de prévention. Ils jouent ainsi un grand rôle dans les changements des comportements individuels, » a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot.

En présence du Ministre de la Santé congolais, la première du film a eu lieu à Kinshasa le 22 septembre 2007, suivie d’une première européenne à Bruxelles quatre jours plus tard à laquelle ont participé des médias locaux et internationaux. Depuis lors, il a été projeté à l’occasion des Festivals internationaux du film de Namur, Paris, Montréal, Abidjan et Cannes ainsi que dans certaines provinces du Congo, et diffusé sur des chaînes de télévision nationales et régionales.

Le film a rencontré un énorme succès en RDC : les projections ont eu lieu devant un public pouvant compter jusqu’à 1200 spectateurs. Les séances étaient suivies d’une discussion ouverte avec les autorités provinciales, la société civile et les membres de la communauté.

Pour permettre au film et à son message d’atteindre un public encore plus large, la BTC a financé sa distribution à des organisations congolaises en format DVD sous-titré en swahili, en tchilouba, en français et en kikongo, des langues couramment parlées dans la région. Et en partenariat avec la GTZ, une évaluation au moyen d’un questionnaire sera menée parmi les organisations locales avec lesquelles travaille l’agence. La BTC a également apporté son soutien à la production d’une version radiophonique de Papy en lingala, tchilouba, kikongo, swahili et français, qui sera diffusée, entre autres, par Radio Okapi.

Au nombre des projets futurs, on trouve notamment des projections itinérantes à travers la RDC pour atteindre des régions plus éloignées, avec l’appui de la Banque mondiale.

Pour obtenir des informations supplémentaires sur ce projet, veuillez vous adresser à Denis Haveaux, Bureau de liaison de l’ONUSIDA avec l’Union européenne. Tél. +32 2 502 9825 | haveauxd@unaids.org  

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Fin de la Réunion de haut niveau sur le sida 2008 à New York

12 juin 2008


La Réunion haut niveau sur le sida des Nations Unies de 2008 s’est achevée mercredi 11 juin 2008 au soir. Elle a rassemblé des parties prenantes de la riposte mondiale au sida, notamment des leaders des gouvernements, des groupes de la société civile et des organismes des Nations Unies.

La réunion de l’Assemblée générale a été organisée pour examiner les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de 2001 et de la Déclaration politique sur le VIH/sida de 2006. Les débats ont été axés sur les importants progrès accomplis à ce jour, sur les obstacles restant à surmonter et sur les recommandations nécessaires pour garantir une riposte durable à l’avenir.

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, a présenté un rapport complet établi à partir des rapports d’activité remis par 147 pays. Le rapport général a révélé que bien qu’il reste encore un volume substantiel de choses à faire, des progrès ont été enregistrés dans pratiquement toutes les régions du monde.

Le Secrétaire général a indiqué que stopper et inverser la propagation du sida n’était pas seulement un Objectif du Millénaire pour le développement en soi, mais aussi une condition préalable pour atteindre de nombreux autres objectifs. L’efficacité de la riposte au sida aura un impact sur les efforts engagés pour réduire la pauvreté, améliorer la nutrition, réduire la mortalité infantile et améliorer la santé maternelle, et ralentir la propagation de la tuberculose.

Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a souligné à quel point il est important que les pays restent engagés dans la riposte mondiale au sida et travaillent dur pour que l’accès universel à la prévention et au traitement du VIH devienne une réalité. Il a fait remarquer que ces objectifs nécessiteront des efforts substantiels à long terme, mais aussi reconnu qu’il était important de rester optimiste : « Le sida est peut-être l’un des problèmes majeurs de notre époque » a-t-il dit « mais ce problème a de toute évidence une solution aujourd’hui ».

Les pays ont été orientés dans leur riposte à l’épidémie de sida par la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de 2001 et la Déclaration politique sur le VIH/sida 2006. Ces deux déclarations ont joué un rôle important pour accroître la sensibilisation mondiale à la question du VIH et pour coordonner les efforts visant à élargir et intensifier l’accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH.

Le responsable de la délégation russe a exprimé l’engagement de son pays vis-à-vis de la riposte en déclarant que la Russie était prête à « assumer le leadership de la lutte contre le sida dans la région, en comprenant l’épidémie et en assumant la responsabilité du développement d’une assistance technique, financière et organisationnelle ».

La Chine a félicité les Nations Unies pour ses « efforts indéfectibles » pour promouvoir une action mondiale concertée contre le sida et a qualifié ses propres efforts de prévention et de traitement du VIH de « mesures stratégiques essentielles pour la survie d’une nation ».

L’Argentine, qui a inscrit le droit à la santé dans sa constitution depuis 1994, a souligné la nécessité de continuer à travailler pour faire tomber les obstacles juridiques qui entravent la riposte à l’épidémie.

La société civile a été massivement représentée lors de la réunion. Des représentants de groupes du monde entier ont participé à un large éventail de forums, apportant ainsi des informations essentielles sur les travaux des communautés pour lutter contre le sida. Le mardi 10 juin, une audience interactive de la société civile a été organisée avec des représentants des Etats Membres et des observateurs pour discuter des mythes et des réalités de l’élargissement et l’intensification de l’action en direction de l’accès universel.

S’exprimant à l’occasion de ce débat via un système de vidéoconférence, M. Mark Heywood, représentant du Réseau international d’organisations d’entraide et de lutte contre le sida (ICASO), a parlé sans détours de l’importance du respects de droits de la personne dans le contexte de la riposte au sida. Il a déclaré que c’était « un devoir pour les gouvernements, et non un choix, et un devoir pour la société civile de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils atteignent les normes vis-à-vis desquelles ils se sont officiellement engagés en signant les déclarations ».

La Réunion de haut niveau a aussi proposé une série de tables rondes sur des sujets essentiels de la riposte au sida, notamment sur l’accès universel, le leadership dans les pays ayant des épidémies concentrées, l’égalité entre les sexes et la riposte à long terme.

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Réunion entre le Président du Salvador et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA

11 juin 2008

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Dr
Peter Piot (à gauche), et le Président du
Salvador, Elías Antonio Saca (à droite),
au moment de la signature du
Mémorandum d'Accord entre la
République du Salvador et l'ONUSIDA.

Le Président du Salvador, Elías Antonio Saca, a tenu une réunion avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Dr Peter Piot, le 10 juin, au siège des Nations Unies à New York. A cette occasion, un Mémorandum d'Accord sur l'aide technique à l'Amérique latine, a été signé entre la République du Salvador et l'ONUSIDA.

En vertu de cet accord, l'ONUSIDA apportera son soutien pour la création au Salvador d'un Secrétariat de l'Appui technique, auprès de l'Instance de coordination régionale sur le VIH. Le but de ce Secrétariat est de renforcer la coordination entre donateurs, programmes nationaux sur le sida, institutions nationales et régionales, et autres parties des secteurs public et privé. L'ONUSIDA soutiendra également ce secrétariat de l'appui technique en fournissant des outils, des ressources techniques et des données actualisées sur le sida, qui sont d'une importance clé.

L'Instance de coordination régionale contribue à la gestion et à la supervision de la riposte en Amérique centrale. Elle a été créée par le Conseil des Ministres de la Santé d'Amérique centrale (COMISCA) et a déjà bien fait bouger les choses.

Ce nouveau Secrétariat renforcera la coordination de la riposte au sida en Amérique centrale en caractérisant les domaines où une collaboration régionale s'impose, notamment l'harmonisation des procédures d'achat des produits et fournitures en rapport avec le sida, et il favorisera l'instauration de partenariats avec la société civile, les secteurs public et privé et les donateurs, dans la région.

Travaillant en collaboration étroite avec les responsables des Programmes nationaux de lutte contre le sida en Amérique centrale, le Secrétariat de l'Appui technique assurera la coordination des besoins en assistance technique dans la région, ainsi que la diffusion massive des ressources informatives, des meilleures pratiques et des différents outils. Le Secrétariat identifiera également les possibilités de collaboration avec d'autres partenaires régionaux tels que le Centre international de Coopération technique sur le VIH et le sida au Brésil.

La coopération régionale dans le domaine de la santé est réputée pour sa grande efficacité en matière de coordination, d'harmonisation et d'instauration du dialogue politique.

Le Mémorandum d'Accord a été signé par la ministre des Affaires étrangères du Salvador, Marisol de Arqueta, au nom du Gouvernement de ce pays, et par le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, Michel Sidibe, au nom de l'ONUSIDA.

Réunion entre le Président du Salvador et le Dire

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Civil society interactive hearing

11 juin 2008

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The President of the General Assembly
H.E. Mr Srgjan Kerim (center) chaired the
interactive civil society hearing.

Representatives of civil society organizations addressed Member States and observers on Tuesday 10th June in an interactive hearing at the High-level Meeting on AIDS entitled Action for Universal Access 2010: Myths and Realities.

The hearing was chaired by the President of the General Assembly and the UN Secretary-General made opening remarks. Following the opening, civil society speakers brought frontline experiences to the session, addressing the challenging issues that underlie the spread of the epidemic. They stressed the importance of accountability and involvement to fulfil targets set on the Declaration of Commitment and Universal Access.

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Representatives of civil society organizations
addressed Member States and observers on
Tuesday 10th June in an interactive hearing
at the High-level Meeting on AIDS

The speakers also highlighted some of the myths that have become barriers to an effective response to the epidemic. The hearing provided an open forum to discuss these myths and realities and the urgent work needed to achieve universal access by 2010.

Civil society speakers addressed issues related to achieving universal access from a number of different perspectives such as HIV and human rights, sex workers, sexual minorities, people who use drugs, women and girls, children, access to treatment, HIV-related travel restrictions, mobility and migration, workplace responses and civil society involvement and AIDS accountability. 


Following an open call for nominations, which yielded more than 250 proposed speakers, the civil society Task Force recommended speakers to the President of the General Assembly. The selection was based on criteria established by the Civil Society Task Force, which included experience, people living with HIV, gender and regional diversity.

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Ouverture de la Réunion de haut niveau sur le sida 2008

10 juin 2008

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Réunion de haut niveau sur le sida 2008,
Assemblée générale, Nations Unies, New York.
10-11 juin 2008

La Réunion de haut niveau sur le sida 2008 s’ouvre aujourd’hui à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Au cours des deux prochains jours, le Président de l’Assemblée générale, Srgjan Kerim, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, environ six Chefs d’Etat et de Gouvernement et plus de 80 ministres, hauts fonctionnaires, représentants d’organisations internationales de la société civile seront réunis pour examiner les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés par la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida des Nations Unies en 2001 et la Déclaration politique sur le VIH/sida de 2006.

Le Secrétaire général présentera son rapport analytique sur les progrès accomplis et les problèmes qui restent à résoudre dans la riposte mondiale au sida. Le rapport est fondé sur les rapports d’activités soumis par 147 pays à l’ONUSIDA à fin janvier 2008.

La Réunion de haut niveau constituera un important forum pour les représentants des gouvernements, des organisations internationales et de la société civile. En plus de l’examen des progrès, les discussions devraient porter sur les problèmes qui restent à résoudre et examiner les moyens de le faire de manière durable.

 

En savoir plus sur la réunion de haut niveau sur le sida 2008

Site Internet officiel de la Réunion de haut niveau sur le sida 2008

Ouverture de la Réunion de haut niveau sur le sid

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Accès universel à des biens financièrement abordables en rapport avec le sida

09 juin 2008

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La disponibilité de biens financièrement
abordables, y compris de médicaments et
de diagnostics de qualité, est un facteur
essentiel pour avancer en direction de
l’accès universel.

Dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur le sida de 2008, une conférence spéciale sur le thème ‘Accès universel à des biens de diagnostic, de prévention et de traitement financièrement abordables : à la recherche de solutions pérennes’ se tiendra le 9 juin au siège des Nations Unies à New York.

La conférence, organisée conjointement par l’ONUSIDA, l’UN-OHRLLS et l’UNOSAA, a pour objectif d’explorer des actions possibles pour améliorer la disponibilité de biens financièrement abordables afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.

La disponibilité de biens financièrement abordables, y compris de médicaments et de diagnostics de qualité, est un facteur essentiel pour avancer en direction de l’accès universel. Malgré l’augmentation de 46.5 % de la couverture des traitements antirétroviraux en 2007, laquelle a permis d’atteindre 3 millions de personnes dans des pays à revenu faible ou intermédiaire (30 % environ des personnes qui ont besoin d’un tel traitement), les prix des médicaments et diagnostics les plus récents demeurent élevés dans beaucoup de régions du monde. En outre, un nombre croissant de personnes sous traitement contre le VIH devront passer d’un traitement antirétroviral de première intention à des combinaisons de deuxième et de troisième intention d’ici peu.

Les efforts de prévention du VIH sont également affectés par des questions d’accessibilité financière, ce qui remet en question les travaux engagés pour élargir et intensifier les stratégies de mise en œuvre de la prévention de la transmission mère-enfant, pour garantir la sécurité transfusionnelle et pour garantir un accès large à des biens et services de prévention tels que les préservatifs et les mesures de réduction des risques.

Les pays essayent de faire face à ces obstacles avec des taux de réussite variables. Entre 1997 et 2004, le Brésil est parvenu à faire tomber le coût moyen des médicaments antirétroviraux à près d’un cinquième de leur coût initial grâce à l’utilisation de diverses stratégies telles que la production locale de médicaments génériques et la négociation des prix avec les entreprises pharmaceutiques. Il existe aussi plusieurs exemples de collaboration mondiale visant à améliorer la disponibilité des biens financièrement abordables, notamment l’initiative de la Fondation Clinton qui a négocié avec succès des réductions de prix pour des médicaments antirétroviraux dans plus de 60 pays.

Toutefois, alors que les pays s’efforcent d’élargir et d’intensifier leur riposte nationale au sida, bon nombre restent confrontés à des obstacles et expriment les difficultés qu’ils ont à négocier un meilleur accès aux biens. Il reste beaucoup à faire, en particulier en ce qui concerne les questions liées aux droits de propriété intellectuelle, les processus de développement des produits, la prévision de la demande, les systèmes d’approvisionnement et la législation.

La réunion sera ouverte par M. Cheick Sidi Diarra, Sous-Secrétaire général et Haut représentant pour les Pays les moins avancés, les Pays en développement sans littoral et les Petits états insulaires en développement, puis se poursuivra avec un discours programme de Son Excellence M. Faure Gnassingbe, Président du Togo.

Après la présentation, une table ronde sera animée par M. Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA. Cette table ronde débattra plus en profondeur des obstacles auxquels les pays sont confrontés pour avoir accès aux biens financièrement abordables. Parmi les orateurs présents à cette table ronde, citons Son Excellence Mme Nilcea Freire, Ministre brésilienne des affaires féminines, Son Excellence le Dr Brian Chituwo, Ministre zambien de la Santé, Mme Rolake Odetoyinbo, Positive Action for Treatment Access (PATA), Nigeria, et M. Jeffrey L. Sturchio, Vice Président de la société Merck.

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Préservons notre avenir : Rapport final de la Commission du VIH/sida et de la gouvernance en Afrique

09 juin 2008

20080609-chga-200.jpgLa Commission du VIH/sida et de la gouvernance en Afrique (CVGA) présentera son rapport final intitulé ‘Préservons notre avenir’ au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.

La Commission du VIH/sida et de la gouvernance en Afrique (CVGA) présentera son rapport final intitulé ‘Préservons notre avenir’ au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon le 9 juin 2008 au Siège de l’ONU. Cette présentation sera suivie d’une table ronde de haut niveau sur le thème ‘Enseignements tirés des progrès accomplis au niveau régional en vue de l’accès universel.’

Le Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a constitué la Commission en 2003 sous les auspices du Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, K.Y. Amoako et de 20 Commissaires, dont le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot.

La Commission avait pour tâche d’orienter les gouvernements africains sur la portée de l’impact de l’épidémie de sida sur les institutions sociales, politiques et économiques de l’Afrique et sur les ripostes et programmes politiques qu’il convenait de mettre en place pour résoudre les problèmes uniques posés par les multiples effets de l’épidémie sur le développement et la gouvernance sur le continent.

Le rapport qui compte 280 pages comprend une analyse des conclusions et une série de recommandations clés. Il concrétise une vaste consultation organisée par les Commissaires de la CVGA en Afrique et au-delà. Les conclusions et recommandations reflètent les vues de plus d’un millier d’Africains – dont des décideurs politiques, des groupes de plaidoyer, des organisations non gouvernementales, des organisations communautaires, des personnes vivant avec le VIH, des institutions de recherche et des organismes du système des Nations Unies – qui ont participé à ce processus de consultation.

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Le Secrétaire général Ban Ki-moon lors de son allocution au cours du lancement du rapport de la Commission du VIH/sida et de la gouvernance en Afrique et de la table ronde de haut niveau sur le thème ‘Tenir la promesse: Leçons tirées des progrès accomplis sur la voie de l’accès universel.’
Photo: UN Photo/Eskinder Debebe 

Durant son mandat, la Commission a organisé cinq consultations sous-régionales afin de rencontrer un vaste éventail de parties prenantes et intéressées. Chaque session interactive a constitué une occasion de partager des expériences et de discuter des moyens d’avancer dans chacun des contextes sous-régionaux.

Le sida a déjà eu des effets limitant le développement social et économique en Afrique. La Commission a conclu que l’épidémie aura de graves implications pour la gouvernance pendant des années encore si des mesures déterminées ne sont pas prises pour renforcer l’engagement et le leadership autour du sida. Il s’agit notamment du leadership au sein de chaque société africaine à l’échelon national et local, manifesté par les gouvernements et les leaders politiques, les bailleurs de fonds, la société civile, les leaders traditionnels et communautaires et les personnes vivant avec le VIH.

 

  1. Préservons notre avenir : Rapport de la Commission du VIH/sida et de la gouvernance en Afrique

    Huit messages clés ont été dégagés des conclusions, recommandations et plan d’action présentés dans le rapport

  2. Les épidémies de sida en Afrique sont multiples

    Etant donné la diversité des niveaux de prévalence chez les adultes et les conditions internes à chaque pays, il n’existe pas de solution unique pour résoudre les problèmes qui alimentent l’épidémie dans un environnement donné. Il est important d’utiliser les meilleures données disponibles pour comprendre les spécificités des épidémies dans divers milieux et de concevoir des ripostes nationales sur la base des connaissances de l’épidémie propres à chaque pays.

  3. Les épidémies en Afrique sont le reflet d’importantes disparités entre les sexes

    Il existe un lien important entre la subordination des femmes et des fillettes dans la société et une vulnérabilité extrême à l’infection par le VIH. Les communautés, avec le soutien de lois appropriées, doivent résoudre les problèmes associés à la condition subalterne des femmes et des fillettes et combattre la violence à leur encontre et la violation de leurs droits humains.

  4. L’augmentation du nombre d’enfants infectés et affectés par le VIH constitue un problème pour le développement

    Le nombre d’enfants infectés et affectés par le sida va augmenter dans les années à venir. Ils auront besoin d’un appui médical et communautaire particuliers qui, s’il n’est pas fourni, entraînera des conséquences catastrophiques pour ces enfants et pour le développement de l’Afrique.

  5. La prévention doit rester une priorité

    Il convient de souligner le caractère urgent de la prévention du VIH qui, pour être efficace, doit comprendre un éventail de mesures portant sur les diverses voies de transmission de l’infection et permettant aux personnes exposées au risque d’y accéder et de recevoir des messages réguliers de prévention relatifs à la transmission du VIH.

  6. L’insuffisance des ressources humaines entrave le traitement et la prise en charge

    Le manque de ressources financières et humaines constitue le plus grand obstacle à l’élargissement du traitement et de la prise en charge du VIH et au renforcement des systèmes de soins de santé en Afrique. Ces manques de personnels et de moyens dans les systèmes de santé, qu’ils soient dus à l’exode des cerveaux ou à l’absentéisme, font que les professionnels qualifiés ne veulent plus travailler dans les structures du système de santé publique.

  7. Un financement du sida coordonné, prévisible, transparent et durable

    African governments should improve their public expenditure management to meet minimum performance standards including, fiduciary standards. Donor assistance should be aligned with national policies so that funding supports country-owned AIDS strategies that are fully integrated within the national development strategies.

  8. Le leadership à tous les niveaux doit être intensifié et soutenu dans le cadre d’une riposte coordonnée

    Il faut engager des ressources nationales dans la riposte au sida et intégrer celle-ci dans des actions élargies de planification du développement. De plus, les engagements pris à l’échelle régionale et internationale doivent être mis en œuvre et traduits en plans d’action nationaux

  9. Viser la bonne gouvernance

    Les buts à long terme qui sont d’inverser la propagation du VIH et de fournir une prise en charge et un soutien aux millions de personnes infectées et affectées par l’épidémie ne seront pas atteints sans une meilleure efficacité du secteur public et un régime de gouvernance vigilant.

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Table ronde 5 : Ressources et accès universel

09 juin 2008

La dernière table ronde de la Réunion de haut niveau sur le sida 2008 s’intéressera aux aspects du financement de la riposte à l’épidémie, notamment aux sources de financement, à l’allocation des ressources et aux dépenses, à la manière de ‘faire travailler l’argent disponible’, à la responsabilisation et à des financements prévisibles et pluriannuels.

La table ronde étudiera différentes mesures qui peuvent être prises pour garantir des financements prévisibles à l’avenir, provenant de toutes origines, sans imposer de charges excessives aux pays pauvres et aux communautés les moins riches.

Les débats de cette table ronde seront diffusés via Internet à 19:00 GMT.

Situation actuelle

Pour répondre à l’appel lancé en faveur d’une augmentation des ressources à l’appui de la riposte mondiale au sida en 2001, de nouvelles initiatives d’institutions multilatérales – telles que le Programme plurinational de lutte contre le VIH/sida en Afrique de la Banque mondiale – et de donateurs bilatéraux – tels que la Programme présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des Etats-Unis (PEPFAR) – ont été lancées pour mobiliser des ressources internationales pour lutter contre la propagation de l’épidémie de sida.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a été créé pour fournir des financements supplémentaires aux pays à revenu faible ou intermédiaire. Les prix de certains médicaments du sida ont été massivement réduits et aujourd’hui, des millions de personnes sont sous traitement antirétroviral.

Questions à débattre:

  1. Que peuvent faire les pays pour minimiser l’impact du caractère incertain et fluctuant des financements externes ?
  2. Comment les pays peuvent-ils s’assurer que ces financements soient durables et mobiliser leurs propres ressources ?
  3. Est-il possible de parvenir à un financement approprié à court et à long terme ? Si oui, comment allons-nous faire ?
  4. Que peuvent faire les pays à revenu faible ou intermédiaire pour augmenter les dépenses publiques allouées à la lutte contre le VIH ?
  5. Les systèmes d’assurance santé et de protection sociale ont-ils un rôle à jouer ?
  6. Quel rôle ces initiatives sont-elles susceptibles de jouer pour apporter des ressources supplémentaires à la riposte au VIH ?
  7. Comment peut-on mettre en évidence les résultats des investissements engagés dans la programmation de la lutte contre le VIH ?
  8. Comment peut-on s’assurer que les pays génèrent des informations stratégiques de qualité en quantité suffisante pour bien connaître leur épidémie et agir en conséquence ?

La table ronde sera présidée par Son Excellence M. Gudlaugur Thor Thordarson, Ministre de la Santé (Islande) et réunira Son Excellence M. Daniel Kwelagobe, Ministre des Affaires présidentielles et de l’Administration (Botswana), M. Vladimir Zhovtyak, Eastern European and Central Asian Union of People Living with HIV/AIDS (Ukraine), M. Michel Kazatchkine, Directeur exécutif, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

La synthèse des débats établie par la présidence sera publiée après la table ronde et consultable sur le site après sa mise en ligne.

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Table ronde 2 : Mettre en place un leadership dans les pays ayant des épidémies concentrées

09 juin 2008

Dans de nombreux pays, les personnes qui ont le plus besoin de services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH ne peuvent pas les atteindre car elles sont déjà vulnérables et stigmatisées au sein de la société.

Le 10 juin, dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur le sida 2008, une table ronde s’intéressera à la manière dont on peut faire disparaître les obstacles qui empêchent toutes les personnes – en particulier celles qui sont considérées comme en marge de la société – d’avoir accès à ces services.

Les participants à la table ronde envisageront les mesures susceptibles d’être prises par les pays ayant des épidémies concentrées pour accroître la volonté et le leadership politiques pour s’attaquer aux principaux obstacles à l’accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH.

Les débats de cette table ronde seront diffusés via Internet à 20:30 GMT.

Epidémies concentrées

Dans de nombreuses régions du monde, y compris en Europe, en Asie, en Amérique latine et en Afrique occidentale, les pays sont pour la plupart touchés par des épidémies concentrées dans le cadre desquelles le VIH s’est rapidement propagé dans un ou plusieurs sous-groupes de population définis mais n’est pas bien établi dans la population générale.

En raison d’une combinaison de facteurs biologiques et comportementaux, certaines personnes sont plus exposées que d’autres au risque d’être contaminées et/ou de transmettre le VIH, notamment les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes vivant dans des milieux carcéraux.

D’autres, y compris les personnes ayant déjà des infections sexuellement transmissibles, les travailleurs migrants qui passent de longues périodes loin de leur partenaire, les personnels en uniforme et les minorités ethniques peuvent aussi être plus susceptibles d’être exposés au VIH, en fonction de la situation locale.

On a démontré qu’il était possible de prévenir, de stabiliser et même d’inverser le cours des épidémies concentrées de VIH en utilisant des programmes complets d’activités de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH.

Situation actuelle

Le Rapport 2008 du Secrétaire général sur le suivi de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida et de la Déclaration politique sur le VIH/sida de 2001 révèle quelques progrès mais aussi la persistance de nombreux obstacles. Par exemple, plus de 80 % de l’ensemble des infections à VIH en Europe orientale et en Asie centrale sont dues à l’utilisation de matériels d’injection contaminés.

En outre, environ un tiers seulement des pays ayant remis un rapport déclarent disposer de protections contre la discrimination à l’encontre des professionnel(le)s du sexe, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des consommateurs de drogues injectables.

Dans la moitié de l’ensemble des pays ayant remis un rapport, il existe des lois ou politiques qui empêchent effectivement l’accès des populations les plus exposées au risque d’infection aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH.

Questions à débattre:

  1. Comment les leaders politiques de pays ayant des épidémies concentrées font-ils pour s’assurer que des ripostes au sida sont en bonne voie ?
  2. Comment les leaders politiques, religieux et sociaux peuvent-ils travailler ensemble pour faire disparaître la stigmatisation et briser les tabous sur des sujets sensibles ?
  3. Ecoute-t-on les bonnes personnes pour orienter la riposte au sida ?
  4. Comment les secteurs chargés de l’application des lois, de la justice et d’autres secteurs travaillent-ils avec et non contre les populations les plus affectées ?

La table ronde réunira Son Excellence M. Elias Antonio Saca Gonzales, Président (El Salvador), Son Excellence Mme Rigmor Aasrud, Secrétaire d’Etat au Ministère norvégien de la Santé, Mme Sonal Mehta, India HIV/AIDS Alliance (Inde), M. Antonio Maria Costa, Directeur exécutif, Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

La synthèse des débats établie par la présidence sera publiée après la table ronde et consultable sur le site après sa mise en ligne.

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Table ronde 4 : Mettre en place une riposte forte et à long terme au sida

09 juin 2008

La quatrième table ronde de la Réunion de haut niveau sur le sida 2008 s’intéressera aux obstacles multigénérationnels à la riposte au sida.

De nombreux facteurs, depuis la pauvreté jusqu’à la tuberculose, se révèlent être des obstacles à une riposte à long terme au sida qui parviennent, dans certains cas, à annihiler les progrès déjà accomplis. Les efforts qui seront demandés aux générations futures dépendent des actions que l’on met en place aujourd’hui.

La riposte au sida nécessite des investissements à long terme pour renforcer les systèmes de santé. Il faut également engager plus de recherches et investir davantage alors qu’il est urgent d’élargir et d’intensifier l’utilisation d’outils et de stratégies de prévention du VIH éprouvés et efficaces. La protection sociale des populations les plus vulnérables doit rester une priorité.

Les débats de cette table ronde seront diffusés via Internet à 15:30 GMT.

La table ronde s’intéressera à des actions spécifiques en rapport avec les questions suivantes : en quoi les progrès réalisés pour inverser le cours de l’épidémie sont cruciaux pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, comment aider à atténuer l’impact du VIH sur les familles et les communautés, comment les ripostes au VIH qui intègrent des programmes de prévention et de traitement de la tuberculose peuvent contribuer à s’attaquer aux obstacles liés à ces co-infections, la nécessité d’un renforcement du système de santé pour réduire la liste des problèmes chroniques des systèmes de santé, et en quoi la recherche scientifique demeure vitale pour garantir l’avenir.

Questions:

  1. Comment les plans de développement national peuvent-ils mieux intégrer et renforcer la riposte au VIH ?
  2. Comment les programmes de protection sociale peuvent-ils être innovants et contribuer aux progrès en direction d’un accès universel ?
  3. Comment peut-on faciliter la collaboration entre les programmes nationaux de lutte contre la tuberculose et les programmes nationaux de lutte contre le VIH ?
  4. Comment les investissements engagés pour lutter contre le VIH peuvent-ils contribuer le mieux à améliorer les résultats globaux de santé ?
  5. Comment peut-on soutenir l’innovation scientifique et préparer une mise en œuvre rapide des nouvelles technologies ?

Le débat sur le thème ‘Sida : un obstacle multigénérationnel – Mettre en place une riposte forte et à long terme’ sera présidé par Son Excellence le Dr Tabita Botros Shokai, Ministre de la Santé (République du Soudan) et la table ronde réunira Son Excellence Mme Maret Maripuu, Ministre des Affaires sociales (Estonie), M. Gregg Gonsalves (Etats-Unis), Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH/sida (GNP+), Mme Ann Veneman, Directrice exécutive, Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

La synthèse des débats établie par la présidence sera publiée après la table ronde et consultable sur le site après sa mise en ligne.

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