
Feature Story
Sauvegarder l’avenir – plaider pour les enfants
12 avril 2007
12 avril 2007 12 avril 2007
D’après les dernières estimations, il y a chaque jour près de
1 800 nouvelles infections à VIH et 1 400 décès dus à des
maladies liées au sida chez les enfants de moins de 15 ans.
Photo : ONUSIDA/S.Noorani.
Partout dans le monde, la riposte au sida enregistre des progrès significatifs – l’engagement politique et financier est plus important que jamais et l’accès à des programmes efficaces de prévention et de traitement du VIH s’élargit dans un nombre croissant de pays.
Mais il arrive encore trop fréquemment que les enfants n’en profitent pas. Malgré les prémices d’une amélioration, les enfants demeurent toujours largement ignorés par les ripostes politiques nationales et internationales à la pandémie de sida.
D’après les dernières estimations, il y a chaque jours près de 1 800 nouvelles infections à VIH chez les enfants de moins de 15 ans et plus de 6 000 chez les jeunes de 15 à 24 ans. Chaque jour, 1 400 enfants de moins de 15 ans meurent de maladies liées au sida.
En réponse à la nécessité d’intensifier de toute urgence l’action ciblant les enfants et les jeunes, le Secrétariat de l’ONUSIDA et l’UNICEF (coparrainant de l’ONUSIDA) ont réuni récemment à Bruxelles (Belgique) un groupe de 40 porte-parole et militants représentant des organisations, des initiatives de sensibilisation, des coalitions et des réseaux nationaux et mondiaux pour définir un programme de plaidoyer commun pour atteindre l’objectif d’une toute première ‘génération sans sida’. Se faisant l’écho des points de vue des différentes régions du monde – et des communautés locales à l’arène mondiale – le groupe s’est dit très préoccupé du fait que la vie, les droits et le potentiel de millions d’enfants à travers le monde sont compromis par les effets dévastateurs du VIH.

L’accès de tous les enfants à une éducation fondamentale
générale, de qualité et gratuite est le garant d’une ‘génération
sans sida’.
Photo : ONUSIDA/L.Taylor.
Pendant trois jours, les membres du groupe ont collaboré à la définition d’un cadre pour le changement et la mobilisation politiques en faveur des intérêts des enfants dans un monde affecté par le VIH. L’éducation, la prévention du virus, le traitement, la protection sociale et le financement ont été recensés comme étant cinq composantes nécessaires du programme pour un plaidoyer efficace sur le thème enfants et VIH.
Concernant l’éducation, le groupe a souligné la nécessité de militer pour un accès à une éducation fondamentale générale, de qualité et gratuite pour tous les enfants, en accordant une attention particulière aux besoins des filles, et en veillant à ce que les écoles jouent un rôle efficace dans les domaines de la prévention du VIH, de la protection et de la prise en charge des enfants dans les sociétés affectées par le sida.
Pour prévenir les nouvelles infections parmi les jeunes et les enfants, le groupe a insisté sur la nécessité de plaider de toute urgence pour un renforcement des programmes de prévention du VIH qui ciblent spécifiquement les jeunes et les enfants, en mettant l’accent sur l’éducation sexuelle, le renforcement de l’autonomie des filles et la promotion de l’égalité des sexes.

Le plaidoyer sera essentiel pour aider à ce que les fonds soient
utilisés efficacement au bénéfice des enfants et des jeunes les
plus nécessiteux. Photo : ONUSIDA/L. Alyanak.
Il a été souligné qu’une approche intégrée et centrée sur la famille de la prise en charge et du traitement, et la fourniture de médicaments, diagnostics et services de santé d’un coût abordable étaient fondamentales pour prévenir l’infection à VIH chez les enfants et assurer l’accès au traitement à tous ceux d’entre eux qui en sont atteints.
Pour progresser en direction d’une protection sociale complète des enfants affectés par le sida et des autres enfants vulnérables, le groupe a insisté sur le fait que le plaidoyer doit être axé sur une prévention de la stigmatisation et de la discrimination, en fournissant aux familles et aux communautés les ressources nécessaires pour préserver le bien-être des enfants et en garantissant un accès aux services et aux soins essentiels à tous les orphelins et enfants vulnérables.
Concernant tous les programmes et toutes les actions à l’intention des enfants et des jeunes, le groupe a fait valoir qu’il était crucial d’assurer un financement complet et durable de ceux-ci. Le plaidoyer sera essentiel pour contribuer à garantir des allocations de fonds expressément stipulés dans les budgets nationaux et internationaux de développement et de lutte contre le sida , et faire en sorte que les fonds soient effectivement utilisés pour atteindre les enfants et les jeunes les plus nécessiteux.
La participation active des jeunes – pour construire des alliances plus larges et donner à d’autres l’envie de les suivre – constitue une composante centrale de toutes les actions de plaidoyer en faveur d’une ‘génération sans sida’.

La participation active des jeunes est essentielle pour toutes les
actions de plaidoyer en faveur d’une ‘génération sans sida’.
Photo : ONUSIDA/L.Taylor.
« Les participants au Sommet étaient résolus, stimulés et enthousiastes à l’idée de plaider en faveur d’une ‘génération sans sida’ », indique Jennifer Delaney, Directrice exécutive de Global Action for Children. « Ce fut la première étape de la participation d’ambassadeurs de la cause, de gouvernements, du secteur public et de la société civile à la réalisation d’un objectif essentiel ».
Le groupe de plaidoyer élabore maintenant une stratégie unificatrice sur les cinq principaux domaines d’action - stratégie qui constitue le point de départ d’un mouvement social visant à mieux aider les enfants affectés par le VIH. La stratégie inclura des mesures politiques qui peuvent être mises en œuvre aux niveaux national, régional et international.
“« Nous nous engageons tous à travailler avec toute la célérité requise, avec courage et détermination, pour que ces objectifs deviennent une nouvelle réalité pour les enfants et les jeunes. Il convient de libérer les générations futures du sida et leur épargner ainsi ses effets dévastateurs », a déclaré As Sy, Directeur de la Communication et des Relations extérieures de l’ONUSIDA.
Liens:
Télécharcher - Enfants et sida: Un raport global (pdf, 3,49 Mb) (en anglais)
Consulter le site Internet Unite for Children, Unite against AIDS (en anglais)

Feature Story
Intensification prévue des initiatives pour la réduction des risques en Ukraine
11 avril 2007
11 avril 2007 11 avril 2007Natalia, jeune Ukrainienne, consomme des drogues injectables depuis cinq ans. En Ukraine, la consommation de drogues injectables constitue un problème préoccupant, aggravé par le niveau élevé de prévalence du VIH parmi les consommateurs. Le Ministère de la Santé a estimé qu’en 2006, par exemple, 49 % des consommateurs de drogues injectables vivant dans la capitale, Kiev, étaient aussi infectés par le VIH.
Natalia compte pourtant parmi ceux qui ont de la chance. Elle est l’une des 110 000 personnes qui ont eu accès aux services de réduction des risques en Ukraine en 2006 et elle participe à un programme de traitement de substitution qui l’aide à retrouver une vie normale.

Participants à la 2ème Conférence sur la réduction des risques
qui s’est tenue à Kiev du 21 au 24 mars 2007.
Natalia a été l’une des oratrices invitées à la deuxième Conférence nationale sur la réduction des risques qui s’est tenue à Kiev du 21 au 24 mars 2007. Elle a parlé devant près de 400 participants de ses expériences et de l’importance des programmes de réduction des risques dans le pays. Les différents partenaires de la riposte de l’Ukraine au sida faisaient partie de son auditoire, à savoir responsables gouvernementaux, prestataires de soins de santé et travailleurs sociaux, communautés de consommateurs de drogues injectables, organismes chargés de faire respecter la loi, établissements pénitentiaires et médias. Dans son discours, elle a déclaré : « Avec l’aide d’une thérapie de substitution médicamenteuse, je peux maintenant à nouveau mener une vie normale. Cela fait six mois que j’ai entrepris cette thérapie et je suis déjà rentrée chez moi, j’aide à élever ma nièce et j’ai un travail que j’aime. Rien de cela n’aurait été possible si les programmes de réduction des risques n’existaient pas dans ce pays ».
L’histoire de Natalia n’a rien d’exceptionnel en Ukraine. Elle met en évidence l’importance des programmes de réduction des risques dans les pays qui sont confrontés à des épidémies de VIH dues principalement à la consommation de drogues injectables dans de mauvaises conditions d’hygiène. Les statistiques parlent d’elles-mêmes – selon les rapports officiels, alors que chez les nouveaux cas de VIH la proportion de consommateurs de drogues injectables a diminué (de 60 % en 2001 à environ 45 % au premier semestre 2006), rien n’indique que l’épidémie ralentit parmi ces derniers. Une étude de surveillance sentinelle menée dans plusieurs régions en 2006 a révélé que la prévalence de l’infection à VIH parmi les consommateurs de drogues injectables allait de 10 % dans la ville de Sumy à plus de 66 % dans celle de Mykolayiv.

Dialogue médias et agents de santé organisé par la vedette de
télévision Savik Shuster.
Crédit photo : International HIV/AIDS Alliance (Ukraine) /
N. Kravchuk
« Nous savons que l’épidémie de VIH ne pourra être stoppée que si les consommateurs de drogues injectables ont accès à un ensemble complet de mesures de réduction des risques, notamment des informations, du matériel d’injection stérile, des préservatifs, des thérapies de substitution médicamenteuse et un traitement, des soins et un soutien du VIH. Dans les pays et les villes où des programmes de réduction des risques ont été mis en œuvre dès la première heure et à grande échelle, les programmes de prévention du VIH sont parvenus à réduire la prévalence du virus parmi les consommateurs de drogues injectables, parfois jusqu’à moins de 5 %. C’est la raison pour laquelle le système des Nations Unies soutient officiellement les programmes de réduction des risques », a déclaré M. Paul Bermingham, directeur de la Banque mondiale pour l’Ukraine, le Moldova et le Bélarus, et président du Groupe thématique des Nations Unies sur le VIH/sida en Ukraine.
Au cours de la Conférence, les deux groupes travaillant sur le terrain et des hauts fonctionnaires du pays ont également souligné l’importance des initiatives de réduction des risques, notamment la thérapie de substitution médicamenteuse, pour une riposte nationale efficace au sida. Le professeur Alla Shcherbynska, responsable du Centre ukrainien de lutte contre le sida, a déclaré « L’Ukraine a décidé d’élargir et d’intensifier les programmes de réduction des risques dans le but d’instaurer l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui du VIH d’ici 2010. C’est maintenant devenu notre objectif national. La vitesse à laquelle nous l’atteindrons dépendra de l’efficacité avec laquelle nous élargirons, intensifierons et améliorerons la qualité des services de réduction des risques, notamment la thérapie de substitution médicamenteuse ».

Des militants représentant des communautés de consommateurs
de drogues injectables sont montés sur scène pour exprimer leur
mécontentement d’être mis à l’écart par la société et de faire
l’objet de mesures discriminatoires.
Pendant la Conférence, des militants représentant des communautés de consommateurs de drogues injectables sont montés sur scène pour exprimer leur mécontentement d’être mis à l’écart par la société et de faire l’objet de mesures discriminatoires. « Pourquoi la société ne nous écoute-t-elle pas ? Nous ne sommes pas un problème ; nous faisons partie de la solution», ont-ils déclaré.
Les participants ont aussi examiné et préconisé des stratégies pour une plus grande participation des consommateurs de drogues injectables et des autorités locales aux programmes de réduction des risques et aux prises de décisions. Les participants ont fait l’éloge des succès réalisés par les projets pilotes de thérapie de substitution médicamenteuse et débattu de la manière d’intensifier ces initiatives dans tout le pays.
« Nous devons commencer à intégrer dès aujourd’hui dans la riposte la planification et l’action pour l’avenir », a déclaré le Dr Ani Shakarishvili, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour l’Ukraine. « Avant tout, il nous faut trouver des moyens pour nous assurer que le sida, la réduction des risques et la thérapie de substitution médicamenteuse, les questions liées à la sexospécificité, la réduction de la vulnérabilité, de la stigmatisation et de la discrimination à l’encontre des consommateurs de drogues injectables, des personnes vivant avec le VIH et d’autres demeurent des priorités politiques absolues en Ukraine, année après année, et cette conférence représente une étape importante dans cette direction ».
Lors de la clôture de la Conférence, la communauté des consommateurs de drogues injectables a présenté, au nom de l’ensemble des participants, une déclaration conjointe adressée au Gouvernement ukrainien, à la communauté des donateurs et à la société civile, demandant que des décisions et des mesures essentielles soient prises et mises en œuvre.
Le lendemain de la Conférence, le Département d’Etat de l’application des peines a publié un décret établissant un groupe de travail chargé de mettre en œuvre un plan d’action en faveur de mesures de réduction des risques dans les prisons ukrainiennes. Il est probable que fournir des services d’échange d’aiguilles et de seringues dans les établissements pénitentiaires sera l’un des résultats importants, concrets et immédiats de la Conférence.
Liens:
Informations sur l’Ukraine
Collection meilleures pratiques de l’ONUSIDA : Prévention du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables dans les pays en transition et en développement (pdf, 1,98 Mb)
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Nous ne sommes pas différents de vous !
04 avril 2007
04 avril 2007 04 avril 2007
Brochures, posters, calendriers et autres matériels d’information
distribués partout dans le cadre de la campagne médiatique
visant à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination.
« Je ne peux pas être infecté parce que je ne vis pas en Afrique », déclare Mihai, 35 ans, vivant à Chisinau, capitale du Moldova. « Par ailleurs, je ne me drogue pas, je n’ai pas de relations sexuelles avec des prostituées et je ne suis pas homosexuel. Je ne peux donc pas être infecté », ajoute-t-il.
Alexandru, 23 ans, se souvient : « L’un de mes camarades d’étude était séropositif. A la fin d’un cours, nous avons continué notre discussion chez moi. Lorsque tout le monde est parti, j’ai essayé de me souvenir des objets qu’il avait touché ; je ne savais pas quoi faire de la vaisselle dont il s’était servi ».
Ces témoignages sont extraits d’une campagne nationale récemment lancée pour promouvoir la solidarité à l’égard des personnes vivant avec le VIH au Moldova. Tirés de la vie réelle, ces exemples sont révélateurs des idées fausses profondément enracinées que les habitants ont sur le sida.
« Les résultats d’une enquête menée en 2005 sur le comportement à l’égard des personnes vivant avec le VIH nous ont grandement inquiétés » indique Mme Gabriela Ionascu, Coordonnatrice ONUSIDA pour le Moldova, «et nous avons compris qu’il nous fallait de toute urgence lutter contre la stigmatisation liée au VIH ».
L’enquête menée par la AIDS Foundation East-West a révélé que 74 % des répondants estimaient que les personnes vivant avec le VIH ne devraient pas être autorisées à fréquenter les établissements médicaux et sociaux utilisés par le reste de la population. 64 % des sondés ont déclaré avoir dans une certaine mesure peur des personnes séropositives, 45 % ont exprimé du dégoût, 37 % de la colère et 41 % étaient totalement indifférents.
En collaboration avec l’ONUSIDA, le Conseil national de coordination moldave, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, et l’Eglise orthodoxe moldave, la AIDS Foundation East-West a élaboré un concept pour une campagne nationale à grande échelle. Le groupe a mobilisé suffisamment de fonds pour produire quatre clips vidéo destinés à être diffusés à la télévision nationale, des messages sous forme de spots courts pour la radio et des affiches devant être placardées sur les panneaux publicitaires dans les rues. Avec le soutien financier de l’Agence suédoise de coopération au développement international (ASDI), la campagne a pour but de vaincre les peurs infondées et les attitudes négatives à l’encontre des personnes directement affectées par le VIH, ainsi que de démythifier le sida en faisant circuler des informations précises sur la transmission du VIH.
Avec pour slogan « Soutenez-les, ils ne sont pas différents de vous ! », la campagne se déroulera sur plus de quatre mois dans cinq régions : Chisinau, Baltsi, Edinets, Comrat et Tiraspol. D’autres événements sont également prévus pour encourager les interactions et les débats.
La campagne donne la parole aux personnes vivant avec le VIH qui peuvent ainsi raconter leur histoire, les injustices qu’elles ont subies et leur rejet par d’autres membres de la communauté. Elle permet aussi aux personnes séronégatives d’exprimer leurs peurs et d’expliquer comment elles sont parvenues à les surmonter. La campagne met tout en œuvre pour que le public s’identifie aux personnages représentés et pour lutter contre l’idée que le sida ne sévit que dans des contrées lointaines.
« Cette campagne est unique en son genre », déclare Elena Voskresenskaya, Directrice régionale de la AIDS Foundation East-West, « parce que jamais auparavant des personnes vivant avec le VIH n’avaient pris part à une telle opération. Elles vont tenter pour la première fois de partager avec la société leurs impressions, leurs appréhensions, leurs problèmes et leurs rêves, s’efforçant de ce fait de susciter une attitude plus tolérante vis-à-vis du VIH et du sida ».
D’après les derniers chiffres officiels, près de 3 400 personnes vivent avec le VIH au Moldova en 2007.
AIDS Foundation East-West (AFEW) est une organisation humanitaire non gouvernementale néerlandaise travaillant dans le domaine de la santé publique pour réduire les conséquences du VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale. L’AFEW intervient dans tous les domaines de la prévention et du traitement, et a acquis une expérience précieuse en menant des campagnes d’information. L’AFEW suit les meilleures pratiques internationales qui tiennent compte et s’inspirent des mentalités et traditions des populations de chaque pays.
Liens:
Visionner les vidéos
Site Internet de l’ONUSIDA au Moldova (en anglais)
Site Internet de la AIDS Foundation East-West (AFEW) (en anglais)
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03 novembre 2022
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16 août 2022

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Les événements de sensibilisation au sida se poursuivent à la Coupe du monde de cricket
03 avril 2007
03 avril 2007 03 avril 2007
Jonty Rhodes, entraîneur de l’équipe
sud-africaine de cricket (à gauche) et le
gardien de wicket A.B. De Villiers
(au centre) observent un jeune joueur de
cricket en action. L’équipe de cricket a
visité le Centre de santé Dorothy Bailey
Youth Health Centre à Georgetown, au
Guyana.
Photo : UNICEF / Wilson.
« Au cricket, chaque balle compte, et c’est la même chose avec la lutte contre le sida : la contribution de chacun fait la différence ». Tels étaient les mots du Coordonnateur ONUSIDA au Guyana et au Suriname, le Dr Ruben del Prado, s’exprimant lors d’une visite de l’équipe sud-africaine de cricket au Dorothy Bailey Youth Health Centre à Georgetown, Guyana.
Après leur courte victoire face au Sri Lanka au stade Super 8 de la Coupe du Monde ICC de Cricket 2007, l’équipe sud-africaine a décidé de prendre le temps montrer son soutien au centre de santé et à ses initiatives pour les jeunes vivant avec le VIH, le premier centre de ce type au Guyana.
S’appuyer sur le travail d’équipe pour vaincre le sida
Menée par le Ministre de la santé, le Dr Leslie Ramsammy et par les Représentants de l’UNICEF au Guyana, M. Johannes Wedenig et le Dr del Prado, l’équipe de cricket est entrée dans le hall plein à craquer d’écoliers et d’autres invités. Sous des bannières portant le slogan « Unissons-nous pour les enfants contre le sida », deux écoliers, Murisa et Darren, ont souhaité la bienvenue à tous et parlé de la nécessité de combattre la propagation du VIH. Le Dr Ramsammy a expliqué à l’assemblée que le VIH et le sida étaient un problème mondial.
« Nous sommes tous dans le même bateau et le sida ne peut être vaincu que si nous travaillons en équipe », a-t-il remarqué.
M. Wedenig dit qu’il était encourageant de voir les peuples d’Afrique du Sud et du Guyana unir leurs efforts dans une cause commune. « La connaissance c’est le pouvoir », dit M. Wedenig. « En donnant aux enfants les connaissances nécessaires pour se protéger, nous pouvons gagner ».
Parlant au nom des joueurs de cricket sud-africains, Jonty Rhodes, l’entraîneur de l’équipe, dit qu’en tant que sportifs reconnus ils avaient la possibilité de faire connaître les problèmes mondiaux auxquels la société est confrontée. « L’Afrique du Sud connaît une forte prévalence de VIH », dit-il, et l’équipe nationale de cricket s’est « engagée à faire tout ce qu’elle peut pour accroître la sensibilisation au problème du VIH et combattre la stigmatisation et la discrimination qui l’entourent ».
Dans le cadre d’une séance informelle de questions et réponses avec les jeunes et les médias présents, le batteur mondialement connu a réitéré l’importance du savoir, du travail d’équipe et de l’endurance pour lutter efficacement contre le VIH : des aptitudes similaires à celles requises pour gagner un match de cricket.
Réaliser ses rêves

Saud, un étudiant guyanais, attache un
Bracelet d’Engagement au poignet de
Jonty Rhodes, entraîneur de l’équipe
sud-africaine de cricket, au Dorothy Bailey
Youth Health Centre à Georgetown,
Guyana.
Photo : UNICEF/Wilson.
Dans un moment solennel, M. Rhodes et un étudiant guyanais, Saud, se sont mutuellement attachés des Bracelets d’Engagement au poignet, alors que toutes les personnes présentes s’engageaient à se protéger eux-mêmes et à protéger les autres du VIH.
Shaun Pollock, lanceur vedette de l’équipe sud-africaine, parla de sa petite fille âgée de 3 ans : « Elle a des rêves tout comme les autres enfants », dit-il. « Je veux être sûr qu’elle pourra les réaliser ».
Après la cérémonie officielle, les visiteurs ont fait le tour du Dorothy Bailey Health Centre, puis tout le monde est sorti pour jouer au cricket. Sur un terrain bosselé d’herbe et de sable près du centre de santé, M. Pollock a lancé des balles au Ministre de la santé le Dr Ramsammy, qui a fait preuve d’un ‘coup de batte’ droit et assuré.
Une manifestation parmi de nombreuses autres organisées dans la région à l’occasion de la Coupe du monde par le Conseil international du cricket (ICC), l’UNICEF, l’ONUSIDA et le Partenariat des médias caraïbes sur le VIH/sida, afin de faire connaître la situation des enfants et des jeunes vivant avec le VIH et affectés par le virus.
Cet article a préalablement paru dans la section spéciale Coupe du monde ICC de cricket du site Internet ‘Unisson-nous pour les enfants contre le sida’ – www.uniteforchildren.org
Liens:
Lire ‘’La Coupe du monde de cricket accroît la sensibilisation au sida’’
Pour plus d’information sur les activités sida autour de la Coupe du monde de cricket et pour accéder aux annonces du service public veuillez svp visiter les liens suivants en anglais seulement :
Page spéciale sur la Coupe du monde de cricket
Conseil international du cricket
Campagne Live Up
Partenariat des médias caraïbes sur le VIH/sida

Feature Story
Gagnants du concours ‘Soyez malins’ !
03 avril 2007
03 avril 2007 03 avril 2007
Les prix du concours ‘Soyez malins, protégez-vous’ ont été remis aux gagnants, qui ont reçu des sweat-shirts signés par Michael Ballack, Représentant spécial de l’ONUSIDA.
Le concours a été annoncé en lien avec le lancement du Message d’intérêt public de l’ONUSIDA “Soyez malins, protégez-vous”, avec Michael Ballack. Le footballeur y parle de prévention VIH et conseille aux jeunes de faire des choix intelligents.
Vêtu d’un des très convoités pulls rouges de l’ONUSIDA, Michael Ballack a passé un après-midi pluvieux au fameux stade de Stanford Bridge à Londres pour tourner la vidéo de prévention VIH. Le scénario du message a été préparé par l’ONUSIDA et produit par Al Jazeera TV. Le message a été enregistré en anglais et en allemand et a été diffusé tout autour du monde.
La popularité de Michael Ballack a contribué à toucher un large public : des participants de 44 pays se sont inscrits au concours qui consistait à répondre correctement à une question-clé : combien de personnes ont-elles contracté une infection par le VIH en 2006 ? La réponse correcte est quelque 4,3 millions de personnes. Les jeunes sont particulièrement menacés, représentant 40% des nouvelles infections en 2006 parmi les personnes de 15 ans et plus.
Michael Ballack, capitaine de l’équipe allemande de football et modèle pour les jeunes du monde entier, s’est engagé en tant que Représentant spécial pour l’ONUSIDA en mai 2006, et a consacré du temps et des efforts pour accroître la sensibilisation aux problèmes liés au VIH par le biais des médias et du monde du sport. Pendant la Coupe du monde de la FIFA 2006, Michael Ballack a figuré dans des publicités de marketing social dans le magazine allemand Der Spiegel et dans l’édition du 60ème anniversaire de Time magazine. Ballack a également utilisé de nouveaux médias pour attirer l’attention sur ces problèmes, en postant des messages de sensibilisation au sida sur son propre site internet www.michael-ballack.com.
Le football est un des sports les plus populaires au monde, et les stars du sport telles que Michael Ballack peuvent être des modèles de rôle importants pour de nombreux jeunes. Le sport est aussi une force de changement car il permet d’améliorer l’estime de soi et de renforcer les compétences essentielles.
Liens:
Lire les déclarations de participants
Regarder le Message d’intérêt public de Michael Ballack (en anglais)
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Record mondial pour une chaîne de préservatifs en Thaïlande
02 avril 2007
02 avril 2007 02 avril 2007
Le 1er Décembre 2006, l’ONUSIDA s’est jointe à un large éventail de partenaires des Nations Unies et de Thaïlande pour organiser une manifestation qui ait un réel impact à l’occasion de la Journée mondiale sida.
La Thaïlande n’a pas seulement accueilli un événement festif qui a rassemblé les foules, mais elle a capté l’attention de la communauté internationale en tentant de créer la plus longue chaîne de préservatifs au monde.
A la fin du mois de mars, la confirmation est tombée : d’une longueur de 2 715 mètres, la chaîne de préservatifs établit un nouveau record pour le livre Guiness des Records (Guiness World RecordTM).
La fabrication de cette chaîne de préservatifs la plus longue au monde était l’un des événements du ‘Condom Chain of Life Festival’, une célébration unique de la Journée mondiale sida qui s’est tenue au parc Lumpini à Bangkok. Le festival était organisé par l’UNESCO-Bangkok en collaboration avec la Croix-Rouge thaïlandaise, PLAN Thaïlande, l’ONUSIDA et des ONG locales, pour promouvoir l’acceptation des préservatifs, insister sur la nécessité de rapports sexuels protégés, et encourager le renforcement de politiques nationales globales de traitement, de soins et de soutien pour les personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus.
Le Sénateur Mechai Viravaidya, Représentant spécial de l’ONUSIDA, bien connu pour ses efforts novateurs de prévention du VIH en Thaïlande, a lancé la fabrication de la chaîne.
Patrick Brenny, Coordonnateur de l’ONUSIDA en Thaïlande, raconte à www.unaids.org comment la tentative de record du monde a été conçue et son importance pour la riposte thaïlandaise au sida (cliquer sur le lien ci-dessous pour écouter l’interview).
Liens:
Ecouter l’interview du Coordonnateur de l’ONUSIDA en Thaïlande (mp3, 3 Mb) (en anglais)
Lire le communiqué de presse de l’UNESCO : Record établi pour la plus longue chaîne de préservatifs au monde (pdf, 62,3 Kb) (en anglais)
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Evénements de la Journée mondiale contre la tuberculose 2007
30 mars 2007
30 mars 2007 30 mars 2007
M. Jorge Sampaio, Envoyé Spécial des
Nations Unies contre la tuberculose,
aidant à la distribution de traitements
antituberculeux dans le Centre Martin
Preuss au Malawi.
Photo : S. Muguro.
Cette semaine, la tuberculose a été déclarée urgence nationale de santé publique au Malawi. Dans ce pays, plus de 77% des malades de la tuberculose sont aussi séropositifs, et la tuberculose est la principale cause de décès parmi les personnes vivant avec le VIH.
M. Jorge Sampaio, Envoyé Spécial des Nations Unies contre la tuberculose, et le Dr Luìs Gomes Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, ont assisté à une cérémonie animée par Mme Marjorie Ngaunje, Ministre de la Santé, pour lancer le nouveau plan quinquennal destiné à s’attaquer à l’urgence que représente la tuberculose.

De g. à dr. : Le Dr Gomes Sambo,
Directeur régional de l’OMS pour
l’Afrique ; Mme Marjorie Ngaunje,
Ministre de la Santé du Malawi;
Mr Jorge Sampaio, Envoyé
Spécial des Nations Unies contre
la tuberculose ; le Dr Moeti,
Représentant de l’OMS au
Malawi.
Le plan a pour objectif d’augmenter l’accès aux services de diagnostic et de traitement antituberculeux, d’améliorer la collaboration entre les services VIH et tuberculose et de renforcer l’implication des communautés.
Au Ghana, l’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS se sont joints à des représentants de la société civile et des leaders et politiciens traditionnels pour lancer un Partenariat national Halte à la tuberculose ! lors de la Journée mondiale contre la tuberculose.

Des partenaires de la société civile manifestent
dans la rue pour sensibiliser la population à la
tuberculose et au VIH lors de la Journée mondiale
contre la tuberculose au Ghana.
Photo : T. Erkkola.
La collaboration entre les programmes VIH et tuberculose au Ghana a déjà été fructueuse, mais doit être intensifiée afin de réduire le haut taux de mortalité dû à la double infection par le VIH et la tuberculose.
Le Dr Alasdair Reid, Conseiller VIH/tuberculose de l’ONUSIDA, a déclaré : « De plus en plus, nous réalisons que nous ne pouvons pas nous attaquer au sida sans nous attaquer à la tuberculose, et vice versa. La collaboration entre les programmes VIH et tuberculose est le meilleur moyen d’y parvenir. »
Evénements de la Journée mondiale contre la tuber
Liens:
La page tuberculose de l'ONUSIDA
L'envoyé spécial de l'ONU à "Halte à la tuberculose" (en anglais)
Le partenariat "Halte à la tuberculose" (en anglais)
Evénements de la Journée mondiale contre la tuberculose (en anglais)
Le Plan mondial pour stopper la tuberculose (en anglais)
Les nouvelles données de l'OMS sur la tuberculose (en anglais)
Le forum "Halte à la tuberculose" (en anglais)
Vidéos:
Combat le sida, combat la tuberculose, combat maintenant (en anglais)
Le visage humain de la tuberculose
Histoires similaires:
Tuberculose quelque part, tuberculose partout
Unir nos forces pour vaincre la tuberculose et le sida (en anglais)
Aide-mémoires:
Foire aux questions à propos de la tuberculose et du VIH (pdf, 32,3 Kb) (en anglais)
Foire aux questions à propos de la tuberculose ultra-résistante (XDR-TB) (pdf, 32,7 Kb)
Autres liens:
Qu'est-ce que les rapports ne nous disent pas - Comment peut-on accroître la couverture des médias sur la tuberculose ? (Panos Report) (pdf, 356 Kb) (en anglais)
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Nouvelle politique ONUSIDA pour renforcer le principe GIPA
30 mars 2007
30 mars 2007 30 mars 2007Soutenir la participation active des personnes vivant avec le VIH dans la riposte au sida est un des objectifs majeurs de l’ONUSIDA. S’appuyant sur ses travaux dans ce domaine, l’ONUSIDA a élaboré un document de politique générale comprenant des recommandations à l’intention des gouvernements, de la société civile et des donateurs internationaux, sur la manière d’augmenter et d’améliorer la participation de personnes vivant avec le VIH dans la riposte au sida à l’échelle mondiale, nationale et régionale.

Nkensani Mavasa, d’Afrique du Sud, s’adressant à l’Assemblée générale
des Nations Unies sur le VIH/sida à New York.
Photo : ONUSIDA/J.Rae.
Le principe GIPA ou ‘participation accrue des personnes vivant avec le VIH/sida’ est un principe qui vise à permettre aux personnes vivant avec le VIH d’exercer leurs droits et responsabilités, y compris leur droit à participer aux processus décisionnels qui affectent leur existence. GIPA a pour objectif d’accroître la qualité et l’efficacité de la riposte au sida et il est essentiel à son progrès et sa viabilité.
L’idée que les expériences personnelles pouvaient modeler la riposte au sida a été avancée pour la première fois à Denver en 1983 par des personnes vivant avec le VIH. Le principe GIPA a été formalisé lors du Sommet 1994 sur le sida à Paris, lorsque 42 pays ont convenu de « soutenir une plus grande participation des personnes vivant avec le VIH/SIDA à tous les niveaux [et] de stimuler la création d’un environnement politique, juridique et social favorable. »
GIPA cherche à faire en sorte que les personnes vivant avec le VIH soient des partenaires à part entière et combat les postulats simplistes et erronés selon lesquels les personnes ne vivant pas avec le VIH sont des ‘prestataires de service’ et celles vivant avec le VIH des ‘bénéficiaires de service’.
Le nouveau document de politique générale de l’ONUSIDA donne une vue d’ensemble du contexte de cette politique, souligne pourquoi son principe est essentiel à la viabilité et au développement à long terme de la riposte au sida, met en évidence certains des défis à son application et expose les grandes lignes de plusieurs des actions que les pouvoirs publics et autres organismes doivent entreprendre pour garantir que ce principe est mis en pratique.
« Aucune institution ne peut à elle seule couvrir toute la gamme des besoins des personnes vivant avec le VIH : il doit donc se créer des partenariats entre les acteurs, » déclare Kate Thomson, point focal GIPA de l’ONUSIDA. « Pour permettre aux personnes vivant avec le VIH de s’engager activement, l’ONUSIDA demande instamment à tous les acteurs de veiller à ce qu’elles aient pour ce faire toute latitude et tout le soutien nécessaire. »
Les gouvernements, les institutions internationales et la société civile sont instamment invités à mettre en œuvre et effectuer le suivi d’objectifs minimum en termes de participation aux organismes décisionnels des personnes vivant avec le VIH, y compris les femmes, les jeunes et les populations marginalisées.
Le document de politique générale souligne également le fait que les processus de sélection doivent être inclusifs, transparents et démocratiques et que les personnes vivant avec le VIH doivent être dès le départ impliquées dans la détermination des priorités de financement et dans le choix, la planification, l’application, le suivi et l’évaluation des programmes VIH. « L’engagement des personnes vivant avec le VIH est d’une urgence croissante lorsque les pays intensifient leur riposte nationale au SIDA pour atteindre l’objectif de l’accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et aux services de soutien. » déclare le document.
Avantages multiples
Mesurer le degré d’implication des personnes vivant avec le VIH dans les politiques et ne relève pas d’une science exacte ; cependant, l’expérience a montré que les chances de succès sont plus grandes lorsque les communautés sont pleinement impliquées dans la sauvegarde de leur bien-être. Les personnes vivant avec le VIH ont eu l’expérience directe des facteurs qui rendent les individus et communautés vulnérables à l’infection VIH. En conséquence, leur participation au développement et à la mise en œuvre des programmes et à la conception de politiques améliorera la pertinence, l’acceptabilité et l’efficacité de ces programmes.

Une femme séropositive s’adresse aux étudiants de l’Université de
Beijing, en République populaire de Chine, lors d’une session organisée
par une ONG locale de sensibilisation au sida.
Photo : ONUSIDA/K.Hesse.
« Les personnes séropositives apportent à l’éventail d’organisations et d’institutions travaillant sur le sida la perspective unique de leur expérience, » déclare le Dr Kevin Moody, Coordonnateur international du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH et le sida, le GNP+.
Comme le souligne le document de politique générale, les bénéfices du principe GIPA se font sentir à plusieurs niveaux. Au niveau de l’individu, l’implication renforce l’estime de soi, donne meilleur moral et atténue l’isolement et la dépression et enfin améliore la santé en informant mieux quant aux soins et à la prévention. Au sein des organisations, la participation des personnes vivant avec le VIH peut modifier les perceptions et aussi donner accès à des connaissances et à des expériences enrichissantes. Aux niveaux social et communautaire, la participation publique des personnes vivant avec le VIH, en donnant à celles-ci un visage, peut atténuer les peurs et les préjugés et faire apparaître ces personnes comme des membres productifs qui apportent leur contribution à la vie sociale.
« La participation et la contribution des personnes vivant avec le VIH est l’un des meilleurs exemples d’un progrès mondial en matière de santé publique. Nous sommes partis d’une situation où les personnes vivant avec le VIH étaient lapidées à mort à la situation présente où nous sommes invités à élaborer avec les leaders de ce monde les politiques internationales. Il y a encore un long chemin à parcourir mais nous avons fait un pas historique et des progrès dont nous pouvons être fiers, » explique Gracia Violeta Ross, Présidente du Réseau bolivien des personnes vivant avec le VIH/sida.
Du principe à l’action : mener par l’exemple
Le document de politique générale se sert des exemples de décideurs et d’actions de pays et communautés qui concrétisent le principe GIPA. En Tanzanie, près de 80% des parlementaires tanzaniens paient leur cotisation à la Coalition sida des parlementaires tanzaniens (TAPAC). Mettant le principe en pratique, la TAPAC engage des personnes vivant avec le VIH en tant que conseillers et organise des tables rondes régulières avec elles pour discuter des problèmes. Les membres de la TAPAC rencontrent des personnes vivant avec le VIH dans leurs circonscriptions et s’expriment publiquement en faveur de GIPA. « Vous ne pouvez planifier pour elles (les personnes vivant avec le VIH) ; vous devez planifier avec elles ! Les leaders politiques doivent se battre pour les droits des personnes qui vivent avec le VIH en promulguant des lois, en inscrivant dans les budgets les programmes qui leur viennent en aide mais aussi en prenant la parole d’une façon qui « normalise » le VIH, » déclare l’Honorable Lediana Mafuru Mng’ong’o, Membre du Parlement, République-Unie de Tanzanie ; Présidente de la Coalition des Parlementaires africains contre le VIH/SIDA et de la Coalition des Parlementaires tanzaniens contre le SIDA (TAPAC), qui est citée dans le document de politique générale de l’ONUSIDA.
« Si nous voulons gagner la bataille contre le VIH, il nous faut la pleine participation des personnes vivant avec le VIH. Dans le même temps, les personnes vivant avec le VIH doivent rester unies, renforcer leurs organisations et parler d’une seule voix pour influer sur les décideurs politiques et imposer GIPA dans la réalité», ajoute-t-elle.

Des réseaux de la société civile russe, y compris des personnes vivant
avec le VIH, lors d’un atelier de plaidoyer des communautés et de
constitution de réseaux en vue d’intensifier la prévention VIH.
Photo : ONUSIDA/S. Drakborg.
De manière similaire, au Kazakhstan (qui figure également dans le document de politique générale) il existe un mouvement grandissant pour la participation à la riposte des personnes vivant avec le VIH. Aujourd’hui, les processus de planification stratégique, de suivi et d’évaluation du pays aux niveaux national et local impliquent activement des personnes vivant avec le VIH.
Mais comme le souligne le Dr Isadora Yerasilova, Directrice générale, Centre républicain du SIDA (Programme national de lutte contre le SIDA), dans le document de politique générale, l’implication de personnes vivant avec le VIH n’est pas toujours facile ni bienvenue. Au Kazakhstan, la majorité des personnes vivant avec le VIH sont des consommateurs de drogues injectables et des professionnel(le)s du sexe, et le fait de les impliquer dans la riposte entraîne souvent méfiance et opposition. Toutefois, les décideurs ont pris position et fait avancer les choses.
« Nous avons néanmoins repéré divers partenaires et les avons aidés à développer leurs compétences personnelles et institutionnelles afin qu’ils prennent part à l’action et fassent entendre leur voix. Lentement mais sûrement, nous entrevoyons le succès. A Temirtau, la ville d’Asie centrale qui connaît la plus vaste épidémie de VIH, les effets de l’infection ont été atténués pour de nombreuses familles et un nombre croissant de personnes acceptent ouvertement leur statut, ce qui améliore la compréhension générale et réduit la stigmatisation.
Les personnes séropositives peuvent contribuer de manière importante à relever les défis posés par le sida, si on leur donne l’occasion d’exprimer leurs besoins sur un pied d’égalité avec des organisations gouvernementales et non gouvernementales ».
Liens:
Télécharger le Document de politique générale de l’ONUSIDA (pdf, 239 Kb) (en anglais)
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Burkina Faso : ‘Leadership exceptionnel’ en matière de sida
27 mars 2007
27 mars 2007 27 mars 2007Lors de la 6ème session annuelle de la Commission nationale sur le sida du Burkina Faso, le Président Blaise Compaoré a souligné son engagement personnel dans la lutte contre le sida en assurant la présidence de cette session et appelé à élargir la riposte au sida dans le pays afin d’avancer vers un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien dans le domaine du VIH.
La session annuelle a réuni les acteurs impliqués dans la riposte du pays au sida pour examiner les moyens d’améliorer la coordination de la riposte, présenter les réalisations de 2006 et s’accorder sur l’action à entreprendre pour renforcer la lutte contre le sida au Burkina Faso.

Le Président du Burkina Faso, qui officie aussi en tant que Président de la Commission nationale sur le sida, a accueilli les participants, souligné l’engagement du pays à s’attaquer aux problèmes de sida et la nécessité de faire de la riposte du pays une riposte inclusive, impliquant des partenaires de tous les secteurs de la société. Il a décrit les importants résultats obtenus, particulièrement dans la stratégie de prévention VIH du pays et remercié les secteurs public et privé pour leur excellent travail dans le domaine de la prévention.
Le Directeur de l’Appui aux pays et régions de l’ONUSIDA, Michel Sidibe, assistait à la session et s’est félicité de l’engagement concret du Président contre le sida. « La participation du Président Compaoré est un exemple de leadership sur le sida vraiment exceptionnel : présidant à la réunion pendant 10 heures, engageant et motivant tous les secteurs de la riposte et menant l’action nationale, » dit-il.
« Le Burkina Faso est sur la bonne voie. Maintenant, il s’agit de coordonner ces efforts pour rendre la riposte aussi efficace que possible et de concrétiser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien VIH. Nous, ONUSIDA, ferons tout ce que nous pourrons pour soutenir le Burkina Faso dans cette démarche, » a-t-il ajouté.

La session a regroupé près de 200 personnes provenant de divers secteurs de la riposte au sida au Burkina Faso y compris des ministres, des représentants du parlement, des groupes confessionnels, des organisations féminines, des associations de personnes vivant avec le VIH, des partenaires techniques et financiers, des représentants du secteur privé et des gouverneurs régionaux. De plus, des représentants des commissions nationales sur le sida des pays voisins du Bénin, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo étaient présents à la session ainsi que l’Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour l’Afrique occidentale et centrale.
Au cours de la réunion, les participants ont présenté leurs rapports, analysé les données de 2006 et formulé des recommandations spécifiques dans les domaines de la planification, de la coordination et de l’appui technique, du transfert de ressources et du suivi et de l’évaluation de l’épidémie pour 2007 et au-delà.
Dans un communiqué final publié à la clôture de la réunion, la Commission nationale sur le sida a souligné les recommandations faites au pays en vue de renforcer la coordination et les partenariats au sein de la riposte et d’accorder davantage d’attention à l’élaboration de stratégies adaptées au problème de la sexospécificité et du sida, de combattre l’ostracisme et la discrimination et d’améliorer le traitement et le soutien pédiatrique.

« Le Burkina Faso a fait de grands progrès dans la riposte au sida au cours des dernières années et les résultats sont encourageants, nous avons observé une stabilisation – et dans certains centres urbains un déclin – de la prévalence du VIH, » dit Mamadou Sakho Lamine, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Burkina Faso. « Cependant, le Burkina Faso fait encore face à une grave épidémie généralisée, de plus en plus de femmes sont infectées et des données montrent que les nouvelles infections sont en augmentation parmi les jeunes. Il y a encore beaucoup à faire, » ajoute-t-il.
A la clôture de la session, le Président Compaoré a appelé les participants à « redoubler d’efforts dans la lutte contre le sida » et les a félicités pour leurs suggestions et recommandations constructives qui aideront à renforcer la riposte au sida au Burkina Faso.
Liens:
Lire le ‘Communiqué final de la sixième session du Conseil national de lutte contre le sida et les IST’ (pdf, 54,3 Kb)
Lire "Le Président du Faso sollicité pour un plaidoyer sous-régional contre le Sida"
Visiter le site de la Présidence du Burkina Faso
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Lancement du Rapport mondial sur la tuberculose 2007
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Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, avec le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, lors du lancement du Rapport mondial sur la tuberculose à Genève.

Le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, a accueilli avec satisfaction les conclusions du rapport et insisté sur le fait que la tuberculose doit être combattue dans le cadre du défi élargi que constitue l’amélioration de l’accès aux services de santé primaire.

Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a souligné la nécessité d’intensifier la collaboration entre les communautés de la tuberculose et du VIH si l’on souhaite atteindre l’objectif d’un accès universel à des services de prévention, de diagnostic, de traitement et de soutien de qualité dans le domaine du VIH et de la tuberculose.

Le Dr Mario Raviglione, Directeur du Département Halte à la tuberculose de l’OMS, a averti du grave danger que la tuberculose XDR représente pour la riposte mondiale au sida, et souligné le besoin d’un financement plus important pour soutenir la recherche de nouveaux produits diagnostiques, traitements et vaccins.

Le Dr Kevin de Cock, Directeur du programme VIH/sida de l’OMS, a accueilli avec satisfaction les conclusions du rapport et insisté sur le message du Dr Piot concernant le renforcement de la cohésion entre les groupes travaillant sur la tuberculose et ceux travaillant sur le VIH.
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