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Nous ne sommes pas différents de vous !

04 avril 2007

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Brochures, posters, calendriers et autres matériels d’information
distribués partout dans le cadre de la campagne médiatique
visant à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination.

« Je ne peux pas être infecté parce que je ne vis pas en Afrique », déclare Mihai, 35 ans, vivant à Chisinau, capitale du Moldova. « Par ailleurs, je ne me drogue pas, je n’ai pas de relations sexuelles avec des prostituées et je ne suis pas homosexuel. Je ne peux donc pas être infecté », ajoute-t-il.

Alexandru, 23 ans, se souvient : « L’un de mes camarades d’étude était séropositif. A la fin d’un cours, nous avons continué notre discussion chez moi. Lorsque tout le monde est parti, j’ai essayé de me souvenir des objets qu’il avait touché ; je ne savais pas quoi faire de la vaisselle dont il s’était servi ».

Ces témoignages sont extraits d’une campagne nationale récemment lancée pour promouvoir la solidarité à l’égard des personnes vivant avec le VIH au Moldova. Tirés de la vie réelle, ces exemples sont révélateurs des idées fausses profondément enracinées que les habitants ont sur le sida. 

« Les résultats d’une enquête menée en 2005 sur le comportement à l’égard des personnes vivant avec le VIH nous ont grandement inquiétés » indique Mme Gabriela Ionascu, Coordonnatrice ONUSIDA pour le Moldova, «et nous avons compris qu’il nous fallait de toute urgence lutter contre la stigmatisation liée au VIH ».

L’enquête menée par la AIDS Foundation East-West a révélé que 74 % des répondants estimaient que les personnes vivant avec le VIH ne devraient pas être autorisées à fréquenter les établissements médicaux et sociaux utilisés par le reste de la population. 64 % des sondés ont déclaré avoir dans une certaine mesure peur des personnes séropositives, 45 % ont exprimé du dégoût, 37 % de la colère et 41 % étaient totalement indifférents.

En collaboration avec l’ONUSIDA, le Conseil national de coordination moldave, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, et l’Eglise orthodoxe moldave, la AIDS Foundation East-West a élaboré un concept pour une campagne nationale à grande échelle. Le groupe a mobilisé suffisamment de fonds pour produire quatre clips vidéo destinés à être diffusés à la télévision nationale, des messages sous forme de spots courts pour la radio et des affiches devant être placardées sur les panneaux publicitaires dans les rues. Avec le soutien financier de l’Agence suédoise de coopération au développement international (ASDI), la campagne a pour but de vaincre les peurs infondées et les attitudes négatives à l’encontre des personnes directement affectées par le VIH, ainsi que de démythifier le sida en faisant circuler des informations précises sur la transmission du VIH.

Avec pour slogan « Soutenez-les, ils ne sont pas différents de vous ! », la campagne se déroulera sur plus de quatre mois dans cinq régions : Chisinau, Baltsi, Edinets, Comrat et Tiraspol. D’autres événements sont également prévus pour encourager les interactions et les débats.

La campagne donne la parole aux personnes vivant avec le VIH qui peuvent ainsi raconter leur histoire, les injustices qu’elles ont subies et leur rejet par d’autres membres de la communauté. Elle permet aussi aux personnes séronégatives d’exprimer leurs peurs et d’expliquer comment elles sont parvenues à les surmonter. La campagne met tout en œuvre pour que le public s’identifie aux personnages représentés et pour lutter contre l’idée que le sida ne sévit que dans des contrées lointaines.

« Cette campagne est unique en son genre », déclare Elena Voskresenskaya, Directrice régionale de la AIDS Foundation East-West, « parce que jamais auparavant des personnes vivant avec le VIH n’avaient pris part à une telle opération. Elles vont tenter pour la première fois de partager avec la société leurs impressions, leurs appréhensions, leurs problèmes et leurs rêves, s’efforçant de ce fait de susciter une attitude plus tolérante vis-à-vis du VIH et du sida ».

D’après les derniers chiffres officiels, près de 3 400 personnes vivent avec le VIH au Moldova en 2007.




AIDS Foundation East-West (AFEW) est une organisation humanitaire non gouvernementale néerlandaise travaillant dans le domaine de la santé publique pour réduire les conséquences du VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale. L’AFEW intervient dans tous les domaines de la prévention et du traitement, et a acquis une expérience précieuse en menant des campagnes d’information. L’AFEW suit les meilleures pratiques internationales qui tiennent compte et s’inspirent des mentalités et traditions des populations de chaque pays.

Liens:

Visionner les vidéos

Site Internet de l’ONUSIDA au Moldova (en anglais)

Site Internet de la AIDS Foundation East-West (AFEW) (en anglais)

Feature Story

Les événements de sensibilisation au sida se poursuivent à la Coupe du monde de cricket

03 avril 2007

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Jonty Rhodes, entraîneur de l’équipe
sud-africaine de cricket (à gauche) et le
gardien de wicket A.B. De Villiers
(au centre) observent un jeune joueur de
cricket en action. L’équipe de cricket a
visité le Centre de santé Dorothy Bailey
Youth Health Centre à Georgetown, au
Guyana.
Photo : UNICEF / Wilson.

« Au cricket, chaque balle compte, et c’est la même chose avec la lutte contre le sida : la contribution de chacun fait la différence ». Tels étaient les mots du Coordonnateur ONUSIDA au Guyana et au Suriname, le Dr Ruben del Prado, s’exprimant lors d’une visite de l’équipe sud-africaine de cricket au Dorothy Bailey Youth Health Centre à Georgetown, Guyana.

Après leur courte victoire face au Sri Lanka au stade Super 8 de la Coupe du Monde ICC de Cricket 2007, l’équipe sud-africaine a décidé de prendre le temps montrer son soutien au centre de santé et à ses initiatives pour les jeunes vivant avec le VIH, le premier centre de ce type au Guyana.


S’appuyer sur le travail d’équipe pour vaincre le sida

Menée par le Ministre de la santé, le Dr Leslie Ramsammy et par les Représentants de l’UNICEF au Guyana, M. Johannes Wedenig et le Dr del Prado, l’équipe de cricket est entrée dans le hall plein à craquer d’écoliers et d’autres invités. Sous des bannières portant le slogan « Unissons-nous pour les enfants contre le sida », deux écoliers, Murisa et Darren, ont souhaité la bienvenue à tous et parlé de la nécessité de combattre la propagation du VIH. Le Dr Ramsammy a expliqué à l’assemblée que le VIH et le sida étaient un problème mondial.

« Nous sommes tous dans le même bateau et le sida ne peut être vaincu que si nous travaillons en équipe », a-t-il remarqué.

M. Wedenig dit qu’il était encourageant de voir les peuples d’Afrique du Sud et du Guyana unir leurs efforts dans une cause commune. « La connaissance c’est le pouvoir », dit M. Wedenig. « En donnant aux enfants les connaissances nécessaires pour se protéger, nous pouvons gagner ».

Parlant au nom des joueurs de cricket sud-africains, Jonty Rhodes, l’entraîneur de l’équipe, dit qu’en tant que sportifs reconnus ils avaient la possibilité de faire connaître les problèmes mondiaux auxquels la société est confrontée. « L’Afrique du Sud connaît une forte prévalence de VIH », dit-il, et l’équipe nationale de cricket s’est « engagée à faire tout ce qu’elle peut pour accroître la sensibilisation au problème du VIH et combattre la stigmatisation et la discrimination qui l’entourent ».

Dans le cadre d’une séance informelle de questions et réponses avec les jeunes et les médias présents, le batteur mondialement connu a réitéré l’importance du savoir, du travail d’équipe et de l’endurance pour lutter efficacement contre le VIH : des aptitudes similaires à celles requises pour gagner un match de cricket.

 

Réaliser ses rêves

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Saud, un étudiant guyanais, attache un
Bracelet d’Engagement au poignet de
Jonty Rhodes, entraîneur de l’équipe
sud-africaine de cricket, au Dorothy Bailey
Youth Health Centre à Georgetown,
Guyana.
Photo : UNICEF/Wilson.

Dans un moment solennel, M. Rhodes et un étudiant guyanais, Saud, se sont mutuellement attachés des Bracelets d’Engagement au poignet, alors que toutes les personnes présentes s’engageaient à se protéger eux-mêmes et à protéger les autres du VIH.

Shaun Pollock, lanceur vedette de l’équipe sud-africaine, parla de sa petite fille âgée de 3 ans : « Elle a des rêves tout comme les autres enfants », dit-il. « Je veux être sûr qu’elle pourra les réaliser ».

Après la cérémonie officielle, les visiteurs ont fait le tour du Dorothy Bailey Health Centre, puis tout le monde est sorti pour jouer au cricket. Sur un terrain bosselé d’herbe et de sable près du centre de santé, M. Pollock a lancé des balles au Ministre de la santé le Dr Ramsammy, qui a fait preuve d’un ‘coup de batte’ droit et assuré.

Une manifestation parmi de nombreuses autres organisées dans la région à l’occasion de la Coupe du monde par le Conseil international du cricket (ICC), l’UNICEF, l’ONUSIDA et le Partenariat des médias caraïbes sur le VIH/sida, afin de faire connaître la situation des enfants et des jeunes vivant avec le VIH et affectés par le virus.

 

Cet article a préalablement paru dans la section spéciale Coupe du monde ICC de cricket du site Internet ‘Unisson-nous pour les enfants contre le sida’ – www.uniteforchildren.org



Liens:

Lire ‘’La Coupe du monde de cricket accroît la sensibilisation au sida’’

Pour plus d’information sur les activités sida autour de la Coupe du monde de cricket et pour accéder aux annonces du service public veuillez svp visiter les liens suivants en anglais seulement :

Page spéciale sur la Coupe du monde de cricket

Conseil international du cricket

Campagne Live Up

Partenariat des médias caraïbes sur le VIH/sida

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Gagnants du concours ‘Soyez malins’ !

03 avril 2007


Les prix du concours ‘Soyez malins, protégez-vous’ ont été remis aux gagnants, qui ont reçu des sweat-shirts signés par Michael Ballack, Représentant spécial de l’ONUSIDA.

Le concours a été annoncé en lien avec le lancement du Message d’intérêt public de l’ONUSIDA “Soyez malins, protégez-vous”, avec Michael Ballack. Le footballeur y parle de prévention VIH et conseille aux jeunes de faire des choix intelligents.

Vêtu d’un des très convoités pulls rouges de l’ONUSIDA, Michael Ballack a passé un après-midi pluvieux au fameux stade de Stanford Bridge à Londres pour tourner la vidéo de prévention VIH. Le scénario du message a été préparé par l’ONUSIDA et produit par Al Jazeera TV. Le message a été enregistré en anglais et en allemand et a été diffusé tout autour du monde.

La popularité de Michael Ballack a contribué à toucher un large public : des participants de 44 pays se sont inscrits au concours qui consistait à répondre correctement à une question-clé : combien de personnes ont-elles contracté une infection par le VIH en 2006 ? La réponse correcte est quelque 4,3 millions de personnes. Les jeunes sont particulièrement menacés, représentant 40% des nouvelles infections en 2006 parmi les personnes de 15 ans et plus.

Michael Ballack, capitaine de l’équipe allemande de football et modèle pour les jeunes du monde entier, s’est engagé en tant que Représentant spécial pour l’ONUSIDA en mai 2006, et a consacré du temps et des efforts pour accroître la sensibilisation aux problèmes liés au VIH par le biais des médias et du monde du sport. Pendant la Coupe du monde de la FIFA 2006, Michael Ballack a figuré dans des publicités de marketing social dans le magazine allemand Der Spiegel et dans l’édition du 60ème anniversaire de Time magazine. Ballack a également utilisé de nouveaux médias pour attirer l’attention sur ces problèmes, en postant des messages de sensibilisation au sida sur son propre site internet www.michael-ballack.com.

Le football est un des sports les plus populaires au monde, et les stars du sport telles que Michael Ballack peuvent être des modèles de rôle importants pour de nombreux jeunes. Le sport est aussi une force de changement car il permet d’améliorer l’estime de soi et de renforcer les compétences essentielles.




Liens:

Lire les déclarations de participants

Regarder le Message d’intérêt public de Michael Ballack (en anglais)

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Record mondial pour une chaîne de préservatifs en Thaïlande

02 avril 2007

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Le 1er Décembre 2006, l’ONUSIDA s’est jointe à un large éventail de partenaires des Nations Unies et de Thaïlande pour organiser une manifestation qui ait un réel impact à l’occasion de la Journée mondiale sida.

La Thaïlande n’a pas seulement accueilli un événement festif qui a rassemblé les foules, mais elle a capté l’attention de la communauté internationale en tentant de créer la plus longue chaîne de préservatifs au monde.

A la fin du mois de mars, la confirmation est tombée : d’une longueur de 2 715 mètres, la chaîne de préservatifs établit un nouveau record pour le livre Guiness des Records (Guiness World RecordTM).

La fabrication de cette chaîne de préservatifs la plus longue au monde était l’un des événements du ‘Condom Chain of Life Festival’, une célébration unique de la Journée mondiale sida qui s’est tenue au parc Lumpini à Bangkok. Le festival était organisé par l’UNESCO-Bangkok en collaboration avec la Croix-Rouge thaïlandaise, PLAN Thaïlande, l’ONUSIDA et des ONG locales, pour promouvoir l’acceptation des préservatifs, insister sur la nécessité de rapports sexuels protégés, et encourager le renforcement de politiques nationales globales de traitement, de soins et de soutien pour les personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus.

Le Sénateur Mechai Viravaidya, Représentant spécial de l’ONUSIDA, bien connu pour ses efforts novateurs de prévention du VIH en Thaïlande, a lancé la fabrication de la chaîne.

Patrick Brenny, Coordonnateur de l’ONUSIDA en Thaïlande, raconte à www.unaids.org comment la tentative de record du monde a été conçue et son importance pour la riposte thaïlandaise au sida (cliquer sur le lien ci-dessous pour écouter l’interview).




Liens:

Ecouter l’interview du Coordonnateur de l’ONUSIDA en Thaïlande (mp3, 3 Mb) (en anglais)

Lire le communiqué de presse de l’UNESCO : Record établi pour la plus longue chaîne de préservatifs au monde (pdf, 62,3 Kb) (en anglais)

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Evénements de la Journée mondiale contre la tuberculose 2007

30 mars 2007

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M. Jorge Sampaio, Envoyé Spécial des
Nations Unies contre la tuberculose,
aidant à la distribution de traitements
antituberculeux dans le Centre Martin
Preuss au Malawi.
Photo : S. Muguro.

Cette semaine, la tuberculose a été déclarée urgence nationale de santé publique au Malawi. Dans ce pays, plus de 77% des malades de la tuberculose sont aussi séropositifs, et la tuberculose est la principale cause de décès parmi les personnes vivant avec le VIH.

M. Jorge Sampaio, Envoyé Spécial des Nations Unies contre la tuberculose, et le Dr Luìs Gomes Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, ont assisté à une cérémonie animée par Mme Marjorie Ngaunje, Ministre de la Santé, pour lancer le nouveau plan quinquennal destiné à s’attaquer à l’urgence que représente la tuberculose.

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De g. à dr. : Le Dr Gomes Sambo,
Directeur régional de l’OMS pour
l’Afrique ; Mme Marjorie Ngaunje,
Ministre de la Santé du Malawi;
Mr Jorge Sampaio, Envoyé
Spécial des Nations Unies contre
la tuberculose ; le Dr Moeti,
Représentant de l’OMS au
Malawi.

Le plan a pour objectif d’augmenter l’accès aux services de diagnostic et de traitement antituberculeux, d’améliorer la collaboration entre les services VIH et tuberculose et de renforcer l’implication des communautés.

 

Au Ghana, l’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS se sont joints à des représentants de la société civile et des leaders et politiciens traditionnels pour lancer un Partenariat national Halte à la tuberculose ! lors de la Journée mondiale contre la tuberculose.

 

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Des partenaires de la société civile manifestent
dans la rue pour sensibiliser la population à la
tuberculose et au VIH lors de la Journée mondiale
contre la tuberculose au Ghana.
Photo : T. Erkkola.

La collaboration entre les programmes VIH et tuberculose au Ghana a déjà été fructueuse, mais doit être intensifiée afin de réduire le haut taux de mortalité dû à la double infection par le VIH et la tuberculose.

 

Le Dr Alasdair Reid, Conseiller VIH/tuberculose de l’ONUSIDA, a déclaré : « De plus en plus, nous réalisons que nous ne pouvons pas nous attaquer au sida sans nous attaquer à la tuberculose, et vice versa. La collaboration entre les programmes VIH et tuberculose est le meilleur moyen d’y parvenir. »



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Nouvelle politique ONUSIDA pour renforcer le principe GIPA

30 mars 2007

Soutenir la participation active des personnes vivant avec le VIH dans la riposte au sida est un des objectifs majeurs de l’ONUSIDA. S’appuyant sur ses travaux dans ce domaine, l’ONUSIDA a élaboré un document de politique générale comprenant des recommandations à l’intention des gouvernements, de la société civile et des donateurs internationaux, sur la manière d’augmenter et d’améliorer la participation de personnes vivant avec le VIH dans la riposte au sida à l’échelle mondiale, nationale et régionale.

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Nkensani Mavasa, d’Afrique du Sud, s’adressant à l’Assemblée générale
des Nations Unies sur le VIH/sida à New York.
Photo : ONUSIDA/J.Rae.

Le principe GIPA ou ‘participation accrue des personnes vivant avec le VIH/sida’ est un principe qui vise à permettre aux personnes vivant avec le VIH d’exercer leurs droits et responsabilités, y compris leur droit à participer aux processus décisionnels qui affectent leur existence. GIPA a pour objectif d’accroître la qualité et l’efficacité de la riposte au sida et il est essentiel à son progrès et sa viabilité.

L’idée que les expériences personnelles pouvaient modeler la riposte au sida a été avancée pour la première fois à Denver en 1983 par des personnes vivant avec le VIH. Le principe GIPA a été formalisé lors du Sommet 1994 sur le sida à Paris, lorsque 42 pays ont convenu de « soutenir une plus grande participation des personnes vivant avec le VIH/SIDA à tous les niveaux [et] de stimuler la création d’un environnement politique, juridique et social favorable. »

GIPA cherche à faire en sorte que les personnes vivant avec le VIH soient des partenaires à part entière et combat les postulats simplistes et erronés selon lesquels les personnes ne vivant pas avec le VIH sont des ‘prestataires de service’ et celles vivant avec le VIH des ‘bénéficiaires de service’.

Le nouveau document de politique générale de l’ONUSIDA donne une vue d’ensemble du contexte de cette politique, souligne pourquoi son principe est essentiel à la viabilité et au développement à long terme de la riposte au sida, met en évidence certains des défis à son application et expose les grandes lignes de plusieurs des actions que les pouvoirs publics et autres organismes doivent entreprendre pour garantir que ce principe est mis en pratique.

« Aucune institution ne peut à elle seule couvrir toute la gamme des besoins des personnes vivant avec le VIH : il doit donc se créer des partenariats entre les acteurs, » déclare Kate Thomson, point focal GIPA de l’ONUSIDA. « Pour permettre aux personnes vivant avec le VIH de s’engager activement, l’ONUSIDA demande instamment à tous les acteurs de veiller à ce qu’elles aient pour ce faire toute latitude et tout le soutien nécessaire. »

Les gouvernements, les institutions internationales et la société civile sont instamment invités à mettre en œuvre et effectuer le suivi d’objectifs minimum en termes de participation aux organismes décisionnels des personnes vivant avec le VIH, y compris les femmes, les jeunes et les populations marginalisées.

Le document de politique générale souligne également le fait que les processus de sélection doivent être inclusifs, transparents et démocratiques et que les personnes vivant avec le VIH doivent être dès le départ impliquées dans la détermination des priorités de financement et dans le choix, la planification, l’application, le suivi et l’évaluation des programmes VIH. « L’engagement des personnes vivant avec le VIH est d’une urgence croissante lorsque les pays intensifient leur riposte nationale au SIDA pour atteindre l’objectif de l’accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et aux services de soutien. » déclare le document.

 

Avantages multiples

Mesurer le degré d’implication des personnes vivant avec le VIH dans les politiques et ne relève pas d’une science exacte ; cependant, l’expérience a montré que les chances de succès sont plus grandes lorsque les communautés sont pleinement impliquées dans la sauvegarde de leur bien-être. Les personnes vivant avec le VIH ont eu l’expérience directe des facteurs qui rendent les individus et communautés vulnérables à l’infection VIH. En conséquence, leur participation au développement et à la mise en œuvre des programmes et à la conception de politiques améliorera la pertinence, l’acceptabilité et l’efficacité de ces programmes.

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Une femme séropositive s’adresse aux étudiants de l’Université de
Beijing, en République populaire de Chine, lors d’une session organisée
par une ONG locale de sensibilisation au sida.
Photo : ONUSIDA/K.Hesse.

« Les personnes séropositives apportent à l’éventail d’organisations et d’institutions travaillant sur le sida la perspective unique de leur expérience, » déclare le Dr Kevin Moody, Coordonnateur international du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH et le sida, le GNP+.

Comme le souligne le document de politique générale, les bénéfices du principe GIPA se font sentir à plusieurs niveaux. Au niveau de l’individu, l’implication renforce l’estime de soi, donne meilleur moral et atténue l’isolement et la dépression et enfin améliore la santé en informant mieux quant aux soins et à la prévention. Au sein des organisations, la participation des personnes vivant avec le VIH peut modifier les perceptions et aussi donner accès à des connaissances et à des expériences enrichissantes. Aux niveaux social et communautaire, la participation publique des personnes vivant avec le VIH, en donnant à celles-ci un visage, peut atténuer les peurs et les préjugés et faire apparaître ces personnes comme des membres productifs qui apportent leur contribution à la vie sociale.

« La participation et la contribution des personnes vivant avec le VIH est l’un des meilleurs exemples d’un progrès mondial en matière de santé publique. Nous sommes partis d’une situation où les personnes vivant avec le VIH étaient lapidées à mort à la situation présente où nous sommes invités à élaborer avec les leaders de ce monde les politiques internationales. Il y a encore un long chemin à parcourir mais nous avons fait un pas historique et des progrès dont nous pouvons être fiers, » explique Gracia Violeta Ross, Présidente du Réseau bolivien des personnes vivant avec le VIH/sida.

 

Du principe à l’action : mener par l’exemple

Le document de politique générale se sert des exemples de décideurs et d’actions de pays et communautés qui concrétisent le principe GIPA. En Tanzanie, près de 80% des parlementaires tanzaniens paient leur cotisation à la Coalition sida des parlementaires tanzaniens (TAPAC). Mettant le principe en pratique, la TAPAC engage des personnes vivant avec le VIH en tant que conseillers et organise des tables rondes régulières avec elles pour discuter des problèmes. Les membres de la TAPAC rencontrent des personnes vivant avec le VIH dans leurs circonscriptions et s’expriment publiquement en faveur de GIPA. « Vous ne pouvez planifier pour elles (les personnes vivant avec le VIH) ; vous devez planifier avec elles ! Les leaders politiques doivent se battre pour les droits des personnes qui vivent avec le VIH en promulguant des lois, en inscrivant dans les budgets les programmes qui leur viennent en aide mais aussi en prenant la parole d’une façon qui « normalise » le VIH, » déclare l’Honorable Lediana Mafuru Mng’ong’o, Membre du Parlement, République-Unie de Tanzanie ; Présidente de la Coalition des Parlementaires africains contre le VIH/SIDA et de la Coalition des Parlementaires tanzaniens contre le SIDA (TAPAC), qui est citée dans le document de politique générale de l’ONUSIDA.

« Si nous voulons gagner la bataille contre le VIH, il nous faut la pleine participation des personnes vivant avec le VIH. Dans le même temps, les personnes vivant avec le VIH doivent rester unies, renforcer leurs organisations et parler d’une seule voix pour influer sur les décideurs politiques et imposer GIPA dans la réalité», ajoute-t-elle.

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Des réseaux de la société civile russe, y compris des personnes vivant
avec le VIH, lors d’un atelier de plaidoyer des communautés et de
constitution de réseaux en vue d’intensifier la prévention VIH.
Photo : ONUSIDA/S. Drakborg.

De manière similaire, au Kazakhstan (qui figure également dans le document de politique générale) il existe un mouvement grandissant pour la participation à la riposte des personnes vivant avec le VIH. Aujourd’hui, les processus de planification stratégique, de suivi et d’évaluation du pays aux niveaux national et local impliquent activement des personnes vivant avec le VIH.

Mais comme le souligne le Dr Isadora Yerasilova, Directrice générale, Centre républicain du SIDA (Programme national de lutte contre le SIDA), dans le document de politique générale, l’implication de personnes vivant avec le VIH n’est pas toujours facile ni bienvenue. Au Kazakhstan, la majorité des personnes vivant avec le VIH sont des consommateurs de drogues injectables et des professionnel(le)s du sexe, et le fait de les impliquer dans la riposte entraîne souvent méfiance et opposition. Toutefois, les décideurs ont pris position et fait avancer les choses.

« Nous avons néanmoins repéré divers partenaires et les avons aidés à développer leurs compétences personnelles et institutionnelles afin qu’ils prennent part à l’action et fassent entendre leur voix. Lentement mais sûrement, nous entrevoyons le succès. A Temirtau, la ville d’Asie centrale qui connaît la plus vaste épidémie de VIH, les effets de l’infection ont été atténués pour de nombreuses familles et un nombre croissant de personnes acceptent ouvertement leur statut, ce qui améliore la compréhension générale et réduit la stigmatisation.

Les personnes séropositives peuvent contribuer de manière importante à relever les défis posés par le sida, si on leur donne l’occasion d’exprimer leurs besoins sur un pied d’égalité avec des organisations gouvernementales et non gouvernementales ».




Liens:

Télécharger le Document de politique générale de l’ONUSIDA (pdf, 239 Kb) (en anglais)

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Burkina Faso : ‘Leadership exceptionnel’ en matière de sida

27 mars 2007

Lors de la 6ème session annuelle de la Commission nationale sur le sida du Burkina Faso, le Président Blaise Compaoré a souligné son engagement personnel dans la lutte contre le sida en assurant la présidence de cette session et appelé à élargir la riposte au sida dans le pays afin d’avancer vers un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien dans le domaine du VIH.

La session annuelle a réuni les acteurs impliqués dans la riposte du pays au sida pour examiner les moyens d’améliorer la coordination de la riposte, présenter les réalisations de 2006 et s’accorder sur l’action à entreprendre pour renforcer la lutte contre le sida au Burkina Faso.

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Le Président du Burkina Faso, qui officie aussi en tant que Président de la Commission nationale sur le sida, a accueilli les participants, souligné l’engagement du pays à s’attaquer aux problèmes de sida et la nécessité de faire de la riposte du pays une riposte inclusive, impliquant des partenaires de tous les secteurs de la société. Il a décrit les importants résultats obtenus, particulièrement dans la stratégie de prévention VIH du pays et remercié les secteurs public et privé pour leur excellent travail dans le domaine de la prévention.

Le Directeur de l’Appui aux pays et régions de l’ONUSIDA, Michel Sidibe, assistait à la session et s’est félicité de l’engagement concret du Président contre le sida. « La participation du Président Compaoré est un exemple de leadership sur le sida vraiment exceptionnel : présidant à la réunion pendant 10 heures, engageant et motivant tous les secteurs de la riposte et menant l’action nationale, » dit-il.

« Le Burkina Faso est sur la bonne voie. Maintenant, il s’agit de coordonner ces efforts pour rendre la riposte aussi efficace que possible et de concrétiser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien VIH. Nous, ONUSIDA, ferons tout ce que nous pourrons pour soutenir le Burkina Faso dans cette démarche, » a-t-il ajouté.

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La session a regroupé près de 200 personnes provenant de divers secteurs de la riposte au sida au Burkina Faso y compris des ministres, des représentants du parlement, des groupes confessionnels, des organisations féminines, des associations de personnes vivant avec le VIH, des partenaires techniques et financiers, des représentants du secteur privé et des gouverneurs régionaux. De plus, des représentants des commissions nationales sur le sida des pays voisins du Bénin, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo étaient présents à la session ainsi que l’Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour l’Afrique occidentale et centrale.

Au cours de la réunion, les participants ont présenté leurs rapports, analysé les données de 2006 et formulé des recommandations spécifiques dans les domaines de la planification, de la coordination et de l’appui technique, du transfert de ressources et du suivi et de l’évaluation de l’épidémie pour 2007 et au-delà.

Dans un communiqué final publié à la clôture de la réunion, la Commission nationale sur le sida a souligné les recommandations faites au pays en vue de renforcer la coordination et les partenariats au sein de la riposte et d’accorder davantage d’attention à l’élaboration de stratégies adaptées au problème de la sexospécificité et du sida, de combattre l’ostracisme et la discrimination et d’améliorer le traitement et le soutien pédiatrique.

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« Le Burkina Faso a fait de grands progrès dans la riposte au sida au cours des dernières années et les résultats sont encourageants, nous avons observé une stabilisation – et dans certains centres urbains un déclin – de la prévalence du VIH, » dit Mamadou Sakho Lamine, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Burkina Faso. « Cependant, le Burkina Faso fait encore face à une grave épidémie généralisée, de plus en plus de femmes sont infectées et des données montrent que les nouvelles infections sont en augmentation parmi les jeunes. Il y a encore beaucoup à faire, » ajoute-t-il. 

A la clôture de la session, le Président Compaoré a appelé les participants à « redoubler d’efforts dans la lutte contre le sida » et les a félicités pour leurs suggestions et recommandations constructives qui aideront à renforcer la riposte au sida au Burkina Faso.




Liens:

Lire le ‘Communiqué final de la sixième session du Conseil national de lutte contre le sida et les IST’ (pdf, 54,3 Kb)

Lire "Le Président du Faso sollicité pour un plaidoyer sous-régional contre le Sida"

Visiter le site de la Présidence du Burkina Faso

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Lancement du Rapport mondial sur la tuberculose 2007

23 mars 2007

A l’occasion du lancement du Rapport mondial sur la tuberculose, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a souligné la nécessité d’intensifier la collaboration entre les communautés de la tuberculose et du VIH si l’on souhaite atteindre l’objectif d’un accès universel à des services de prévention, de diagnostic, de traitement et de soutien de qualité dans le domaine du VIH et de la tuberculose. Le rapport, publié par l’OMS, indique que l’épidémie mondiale de tuberculose s’est stabilisée pour la première fois depuis qu’elle a été déclarée urgence de santé publique en 1993. Mais malgré ces signes d’un ralentissement de l’épidémie, il subsiste encore des obstacles majeurs à un progrès rapide contre la tuberculose, dont notamment le manque d’investissements, l’émergence de la tuberculose XDR, les liens inextricables entre le VIH et la tuberculose, et le vieillissement de la population.

Rapport mondial de lutte contre la tuberculose


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Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, avec le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, lors du lancement du Rapport mondial sur la tuberculose à Genève.


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Le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, a accueilli avec satisfaction les conclusions du rapport et insisté sur le fait que la tuberculose doit être combattue dans le cadre du défi élargi que constitue l’amélioration de l’accès aux services de santé primaire.


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Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a souligné la nécessité d’intensifier la collaboration entre les communautés de la tuberculose et du VIH si l’on souhaite atteindre l’objectif d’un accès universel à des services de prévention, de diagnostic, de traitement et de soutien de qualité dans le domaine du VIH et de la tuberculose.


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Le Dr Mario Raviglione, Directeur du Département Halte à la tuberculose de l’OMS, a averti du grave danger que la tuberculose XDR représente pour la riposte mondiale au sida, et souligné le besoin d’un financement plus important pour soutenir la recherche de nouveaux produits diagnostiques, traitements et vaccins.


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Le Dr Kevin de Cock, Directeur du programme VIH/sida de l’OMS, a accueilli avec satisfaction les conclusions du rapport et insisté sur le message du Dr Piot concernant le renforcement de la cohésion entre les groupes travaillant sur la tuberculose et ceux travaillant sur le VIH.


Photos : D. Bregnard


Liens:

Lire aussi

Lire Tuberculose quelque part, tuberculose partout

Lire l’interview d’ONUSIDA avec l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la lutte contre la tuberculose

Rapport mondial sur la tuberculose

Feature Story

Journée mondiale contre la tuberculose 2007

23 mars 2007

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Tuberculose quelque part, tuberculose partout, tel est le thème de la Journée mondiale contre la tuberculose 2007. A cette occasion, l’ONUSIDA, l’OMS et le Partenariat Halte à la tuberculose se sont réunis pour souligner leur engagement à travailler ensemble à l’élargissement des programmes tuberculose et VIH et pour appeler à intensifier la lutte contre ces deux maladies.

Déclarations de la Journée mondiale contre la tuberculose (en anglais)


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VIH et tuberculose très présents lors des évènements de la Journée mondiale contre la tuberculose

Les évènements liés à la Journée mondiale contre la tuberculose au Ghana et au Malawi mettent en évidence l’importance d’une plus grande collaboration entre les communautés VIH et tuberculose afin de réduire le fardeau de ces causes principales de décès.

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Rapport mondial sur
la tuberculose

Lancement du Rapport mondial sur la tuberculose

A l’occasion du lancement du Rapport, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a souligné la nécessité d’intensifier la collaboration entre les communautés de la tuberculose et du VIH si l’on souhaite atteindre l’objectif d’un accès universel. Le rapport, publié par l’OMS, indique que l’épidémie mondiale de tuberculose s’est stabilisée pour la première fois depuis qu’elle a été déclarée urgence de santé publique en 1993. Mais malgré ces signes d’un ralentissement de l’épidémie, il subsiste des obstacles majeurs à un progrès rapide contre la tuberculose, dont notamment le manque d’investissements, un accès inégal au diagnostic et au traitement au sein des pays, l’émergence de la tuberculose XDR, les liens inextricables entre le VIH et la tuberculose, et le vieillissement de la population.

Rapport mondial 2008 sur la lutte contre la tuberculose
Galerie photo : Conférence de presse pour le lancement du rapport 


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Photo : Stop TB/T. Falise.

Tuberculose quelque part, tuberculose partout

La tuberculose est à la fois évitable et guérissable. Alors pourquoi est-elle encore une urgence mondiale ? Cette année, à l’occasion de la Journée mondiale contre la tuberculose, les experts du monde entier débattront de cette question et examineront les raisons du manque chronique d’investissements dans les programmes et la recherche sur la tuberculose. Le programme de cette année comprendra également : la découverte d’une souche de tuberculose résistant à presque tous les médicaments (tuberculose extrêmement résistante XDR) ; la synergie mortelle entre VIH et tuberculose ; et le vieillissement de la population mondiale, toutes ces raisons compromettant la capacité à faire face des programmes de lutte contre la tuberculose autour du monde.

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Photo: OMS.

Unir nos forces pour s’attaquer à la tuberculose et au VIH 

La tuberculose est une des maladies les plus meurtrières pour les personnes vivant avec le VIH et au moins un tiers des 39,5 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde sont probablement infectées par le bacille de la tuberculose. En raison du manque chronique d’investissements dans les programmes mondiaux de lutte contre la tuberculose, une nouvelle souche de tuberculose est en train d’émerger qui est devenue résistante à la plupart des médicaments antituberculeux disponibles. Connue sous le nom de tuberculose extrêmement résistante (tuberculose XDR), cette souche a des conséquences graves pour les personnes vivant avec le VIH, car elle ne peut presque pas être traitée dans plusieurs des pays où elle survient, ce qui conduit à de très forts taux de mortalité. L’OMS et l’ONUSIDA, en collaboration avec d’autres acteurs travaillant sur ces problèmes, intensifient la lutte pour arrêter la propagation de la tuberculose et de cette nouvelle souche meurtrière. 

Lire l’article complet (en anglais)


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Jorge Sampaio, Envoyé spécial
du Secrétaire général de
l’ONU pour la lutte contre la
tuberculose.

Entretien avec l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la lutte contre la tuberculose

L’ONUSIDA interroge Jorge Sampaio, Envoyé spécial de l’ONU pour la lutte contre la tuberculose et ancien Président du Portugal, sur son engagement dans la lutte contre la tuberculose, les liens de la tuberculose avec le VIH, et ce qu’il considère comme les priorités essentielles pour la collaboration VIH/tuberculose à venir. 

 

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Feature Story

Programmes sida ciblés en Asie et dans le Pacifique

21 mars 2007

C’est malheureusement une réalité, mais trop souvent les personnes les plus menacées et celles qui ont le plus besoin de programmes de prévention, de traitement et de soutien liés au VIH, sont aussi celles qui sont les moins susceptibles d’avoir accès à ces services. Selon les dernières estimations, seule une personne sur dix parmi les plus exposées au risque a accès à des services de prévention. Dans de nombreux cas, pour les consommateurs de drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, le sida représente un double fardeau : d’une part, il n’y a qu’un nombre limité de programmes conçus spécifiquement pour eux, et d’autre part, ils sont souvent confrontés à la discrimination, à l’ostracisme et même dans certains cas aux poursuites pénales dans les sociétés dans lesquelles ils vivent.

Mais la recherche et l’expérience démontrent que cibler les programmes et services sida sur les personnes les plus exposées au risque conduit à des progrès encourageants dans la riposte au sida et peut aider à réduire la discrimination et la stigmatisation.

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Ce mois-ci, la collection des Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA se penche sur la question des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) dans la région Asie et Pacifique, et sur les programmes ciblés mis en place dans six pays qui montrent des avancées. 

En Asie, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes sont affectés par le VIH de manière disproportionnée. On estime que la prévalence du VIH atteint 14% à Phnom Penh, Cambodge ; 16% en Andhra Pradesh, Inde ; et 28% à Bangkok, Thaïlande.

Les hommes qui ont des rapports sexuels non protégés avec des hommes peuvent également avoir des rapports sexuels non protégés avec des femmes et ainsi servir de pont épidémiologique pour le virus vers la population élargie. A titre d’exemple, une étude en Chine portant sur 800 hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes a révélé que 59% d’entre eux avaient déclaré avoir eu des relations sexuelles vaginales non protégées avec des femmes pendant l’année écoulée.

La publication souligne : « C’est une idée fausse très répandue que les rapports sexuels entre hommes n’ont lieu que parmi les hommes qui s’identifient eux-mêmes comme gays. La plupart des hommes vivant en dehors de l’Occident qui ont des rapports avec des hommes ne sont pas identifiables en tant que tels, ils vivent et travaillent dans leurs communautés sans être remarqués, et sont souvent des pères de familles avec enfants.

Les programmes de prévention de transmission du VIH s’adressant aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes sont donc par conséquent d’une importance vitale. Mais cette population est souvent gravement laissée pour compte en raison de la dénégation officielle des gouvernements, de la relative invisibilité des HSH, de la discrimination qui entoure les rapports sexuels entre hommes, de l’ignorance ou du manque d’information adéquate. »

Les programmes HSH mis en place au Bangladesh, en Inde, en Indonésie, aux Philippines, en Chine et en Nouvelle-Zélande ont été choisis pour la collection des Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA en raison de leur succès à fournir des interventions globales impliquant tous les acteurs de la riposte au sida.

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Bien que diversement constitués, ces programmes ont des activités et des éléments communs qui ont prouvé qu’ils étaient en mesure d’atteindre et de soutenir les HSH confrontés à des problèmes de sida en Asie.

Les activités de plaidoyer auprès des gouvernements, des services de santé et des principales communautés sont communes à tous les programmes. Au Bangladesh, le plaidoyer fructueux de la Banhu Social Welfare Society, comprenant la constitution de réseaux et la participation à des réunions gouvernementales, a garanti l’intégration des questions relatives aux HSH dans le Plan stratégique national sur le sida pour les cinq prochaines années. En Indonésie, les programmes Aksi Stop AIDS et Family Health International ont travaillé dur pour engager les pouvoirs publics dans la riposte au sida. Le ministère indonésien de la santé reconnaît aujourd’hui la gravité de la situation et des communautés de HSH ont été invitées à participer à des consultations sur des problèmes relatifs au sida.

La publication des Meilleures Pratiques met en évidence les activités de sensibilisation intéressantes mises en place par certains de ces programmes. A Hong Kong, par exemple, l’organisation ‘AIDS concern’ a mis en place un programme ciblé sur les clients des saunas. Des publications faisant la promotion de rapports sexuels plus sûrs, tels que des prospectus, des bandes dessinées et des brochures informatives, ont été imprimées et distribuées dans 13 saunas et des travailleurs de proximité ont rencontré les propriétaires et le personnel afin d’entretenir des liens et d’évaluer la situation.De plus en plus, des préservatifs et des lubrifiants ont également été distribués. « Les bonnes relations entre les travailleurs de proximité et les propriétaires de sauna se poursuivent et les services de dépistage ont donné lieu à un nombre accru d’occasions de contact avec les clients. Il en résulte que les clients ont moins d’appréhension», déclare la publication. 

Les programmes mis en évidence dans cette publication soulignent que les activités mises en place par des personnes vivant avec le VIH ont prouvé qu’elles étaient plus efficaces et contribuaient à briser plus encore la stigmatisation et la discrimination liées au sida.

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Connaître son épidémie

Ainsi que le soulignent les Meilleures Pratiques, les efforts de prévention sont, dans de nombreux pays, entravés par des lois qui criminalisent les rapports sexuels entre hommes, rendant le travail de prévention difficile avec les HSH et les empêchant de contribuer à la riposte à l’épidémie. Là où des attitudes sociales, culturelles et religieuses rendent le problème politiquement sensible, les politiciens sont peu disposés à soutenir des politiques et des programmes qui pourraient susciter la critique publique de leaders et groupes communautaires.

Les programmes de prévention du VIH pour les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, tels qu’ils sont décrits dans les Meilleures Pratiques, sont d’une importance vitale pour arrêter la transmission du VIH. Mais le manque de recherche sur les HSH, y compris sur leurs comportements et attitudes, ainsi que la criminalisation, l’ostracisme et la discrimination appuyée par la loi à leur encontre, sont des obstacles considérables à la mise en place de programmes efficaces.
La recherche a fait partie intégrante du succès des activités de sensibilisation de Aids Concern dans les saunas de Hong Kong : parmi ces activités un projet de recherche a été mis en place afin de déterminer la prévalence des comportements à risque parmi les clients des saunas, les niveaux d’accès à des préservatifs et lubrifiants gratuits et le type de documentation le mieux adapté aux clients de ces saunas.

En donnant en exemple ces six programmes, la publication souligne que l’élaboration de programmes à l’intention des HSH doit être soigneusement adaptée aux cultures et conditions locales. Plutôt que de dépendre d’approches basées sur les schémas de comportement sexuel entre hommes observés en Europe occidentale et en Amérique du Nord, les minorités sexuelles locales devraient être identifiées et impliquées dans l’élaboration des programmes. En Nouvelle-Zélande, la New Zealand AIDS Foundation encourage le recours aux ressources culturelles d’une communauté pour rendre sa documentation sur le sida utile et attractive. Les dessins, images, couleurs, langues et modèles utilisés sont immédiatement reconnaissables comme appartenant aux communautés Maori ou à celles des Iles du Pacifique.

Comme le soulignent les Meilleures Pratiques, l’ONUSIDA soutient un éventail de ripostes visant à réduire la vulnérabilité au VIH des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que l’impact du virus. Cet éventail comprend : la promotion de préservatifs de haute qualité et de lubrifiants à base aqueuse ; la garantie de leur pérennité ; les campagnes pour une sexualité à moindre risque et le développement des compétences ; l’éducation par les pairs parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et leurs partenaires féminines ; et le renforcement des organisations d’hommes qui s’identifient comme homosexuels, leur permettant de promouvoir et développer rapidement des programmes de prévention et de soutien dans le domaine du VIH à l’intention des HSH.

« Vingt cinq ans après le début de cette épidémie, la réalité est que seul un sur dix hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a accès à des services de prévention du VIH. C’est un énorme échec et y remédier doit être une priorité pour une solide riposte mondiale au sida, si nous voulons parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien dans le domaine du VIH, y compris les HSH et les personnes transsexuelles », dit Purnima Mane, Directeur du département Politiques, Evidence et Partenariats de l’ONUSIDA.



Liens:

Télécharger le document des Meilleures Pratiques : Le VIH et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes en Asie et dans le Pacifique (pdf, 1,11 Mb) (en anglais)

Pour en savoir davantage sur la question des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH)

Télécharger le document de politique générale sur les HSH (frenesrupt(pdf, 232 Kb | 226 Kb | 237 Kb | 429 Kb | 130 Kb)


Autres rapports concernant les Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA:

Tirer les leçons de l’expérience

Une riposte au VIH basée sur la foie en Afrique australe (en anglais)

Des guérisseurs traditionnels se joignent à la lutte contre le sida

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